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ECONOMIE INTERNATIONALE

MACROECONOMIE
EN ECONOMIE OUVERTE
(M. André Cartapanis)

Julien Bahloul

ANNEE 2007/2008
Economie internationale

CHAPITRE 1 : DE L’ECONOMIE INTERNATIONALE A LA GLOBALISATION DE L’ECONOMIE. 3

I. PETIT DICTIONNAIRE DES QUESTIONS D’ECONOMIE INTERNATIONALE 3


II. FAITS STYLISES DE LA GLOBALISATION 7

CHAPITRE 2 : MARCHES FINANCIERS INTERNATIONAUX ET MACROECONOMIE INTERNATIONALE. 10

I. A QUOI SERVENT LES MARCHES FINANCIERS INTERNATIONAUX ? 10


II. CHOIX DE PORTEFEUILLES ET ALLOCATION INTERNATIONALE DE L’EPARGNE. 14

CHAPITRE 3. : MODELES MACROECONOMIQUES DE BASE ET POLITIQUE ECONOMIQUE EN


ECONOMIE OUVERTE. 20

I. LE MODELE MUNDELL-FLEMING A PRIX FIXES 22

CHAPITRE IV : MACROECONOMIE DES ZONES MONETAIRE. LE CAS DE L’UNION MONETAIRE


EUROPEENNE. 41

I. LE CONTEXTE : 41
II. AVANTAGES RECHERCHES : 42

CHAPITRE V : DESEQUILIBRES MONDIAUX 47

I. LES CAUSES 48

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Chapitre 1 : De l’économie internationale à la globalisation de


l’économie.
I. Petit dictionnaire des questions d’économie internationale

• Commerce international : exportations de biens et services qui se trouvent réalisés à


l’échelle internationale. Les exportations c’est ce qu’il se passe entre les nations. Les
importations n’impliquent pas forcément les nationaux. Peuvent être réalisées par
des firmes installées en France mais détenues par des capitaux étrangers. Lorsque
l’on parle du commerce international c’est une mesure qui est faite.
Les exportations et les importations c’est ce qu’il se passe entre des résidents et des
non résidents.
Une part fondamentale des échanges est constituée aujourd’hui par des imports et
exports de services. Par exemple brevets, transferts de propriété intellectuelle.
Echanges de services représentent environ 25 à 30% des échanges.
Dire qu’un pays dégage un excédent de balance commerciale veut dire qu’il produit
plus que ce qu’il consomme.
Ce qui intéresse les économistes c’est pourquoi certains pays ont des bons résultats
et d’autres non. Si la spécialisation internationale existe c’est parce que les pays sont
différents. Ils vont abandonner certains secteurs d’activité au profit de d’autres. Les
pays émergents importent les produits manufacturés et exportent des biens qui
nécessitent des employés moins qualifiés. Lorsqu’une économie est spécialisée sur
des créneaux, elle parviendra à dégager des performances sur ceux-ci.

• Délocalisation : Une firme délocalise lorsqu’elle déplace un établissement de


production d’un pays vers un autre tout en souhaitant servir les mêmes marchés
qu’auparavant. Une unité de production est fermée soit pour importer des produits
auparavant produits sur place ou pour créer une nouvelle unité de production pour
répondre aux besoins du commerce international.
En réalité ce n’est pas le pays qui délocalise. Dans un temps ancien les entreprises
n’étaient que sur le territoire national (présence de comptoirs dans les colonies).
Aujourd’hui les entreprises se sont internationalisées. Même lorsqu’il est nécessaire
de mobiliser une chaine entière de production, assurée par la même entreprise, un
certain nombre d’éléments de l’assemblage vont se faire dans divers pays.
Exemple : production d’Airbus : ailes en Grande-Bretagne, contrôles en Allemagne,
assemblage à Toulouse.
Les entreprises, au bout d’une certaine taille s’internationalisent, c’est là qu’elles
délocalisent pour réaliser une partie de du schéma dans tel ou tel pays.
Les délocalisations souvent présentées comme une catastrophe. Depuis 10 ans,
lorsque l’on compare les effets des délocalisations en France sur l’emploi,

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pratiquement pas de création de pertes d’emplois. Il y a des effets catastrophiques


pour certaines régions. Mais dans le même temps, arrivée sur le territoire national de
firmes étrangères.
Allemagne a beaucoup plus perdu que la France en direction des pays d’Europe
centrale. Perdition d’emplois beaucoup plus forte qu’en France

• Dérèglementation : Un certain nombre de décisions politiques ont visé à supprimer


un certain nombre de contrôles, de barrières. C’est le cas par exemple en matière
douanière. Création de l’OMC, négociations du GATT. Depuis 1947 division par 4 des
droits de douanes. En 1947, environ 40% de droits de douane, aujourd’hui environ
4%. S’est accentué avec les années 80’s. Libéralisation des marchés a aussi concerné
les questions financières.
On parle de mouvements internationaux de capitaux. De la même manière qu’on
exporte des produits, ce qui circule également c’est l’épargne. Ce sont des avoirs qui
sont non consommés ni investis, gérés non plus à l’échelle domestique mais à
l’échelle internationale. Ce circuit macroéconomique, il y a encore une trentaine
d’années, s’opérait à l’échelle nationale à cause des contrôles des changes. Car il y
avait un mécanisme qui limitait l’acquisition de devises étrangères, y compris pour le
tourisme. Tout au long de l’après-guerre, les mouvements de capitaux ont représenté
assez peu de choses, bascule dans les 70’s 80’s dans la « contre révolution libérale »
avec élection de Thatcher et Reagan, et sur le marché éviction des thèses
keynésiennes. S’exprime par le jeu de la dérèglementation financière. Intervient une
gestion de portefeuilles généralisée. Les mouvements de capitaux, comparés aux
opérations commerciales, représentent 10 fois plus que le commerce international.

• Déséquilibre des balances de paiement : Phénomène qui se trouve aujourd’hui au


cœur de tout un ensemble d’inquiétudes. D’où vient un déséquilibre de la balance
des paiements ? Pour toutes les économies et pour une période donnée, on fait bilan
du point de vue des paiements, tout ce qui est réglé par les résidents d’un pays
comparés à tout ce qui est obtenu par les résidents d’un pays.
Deux grands types de postes : Les exports et imports de biens et services et de l’autre
les capitaux. On export des biens on enregistre des règlements. Si on importe, on
enregistre des paiements en direction de l’étranger.
Lorsqu’une économie nationale exporte des capitaux elle s’enrichit. Les importations
de capitaux, c’est quand des investisseurs étrangers viennent placer leur épargne sur
le territoire national. Du coup l’économie nationale s’endette.
Lorsque l’on parle d’un déséquilibre, on regarde surtout ce qu’il se passe du côté de
la balance commerciale, qu’on qualifie de balance courante. Une balance des
paiements globale est toujours équilibrée, la question est comment.

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Chine : aujourd’hui excédent de la balance commerciale de 180 à 200 milliards de


dollars. En même temps déficit équivalent sur les capitaux. Ce qui veut dire que la
Chine accumule des avoirs sur le reste du monde.
Etats-Unis : Enorme déficit de la balance des paiements courants, ils exportent moins
que ce qu’ils importent. Environ 700 milliards de dollars de déficit. Dans le même
temps, l’économie américaine est excédentaire en matière de mouvements de
capitaux, environ 700 milliards de dollars.
Donc autant pour la Chine que pour les Etats-Unis, le déséquilibre n’existe pas. Donc
quand on parle de déséquilibre des paiements, c’est quand on regarde du côté de la
balance des paiements courants et qu’on regarde comment c’est compensé.
Question du déséquilibre de la balance des paiements est au cœur des politiques
économiques.

• Dumping social et fiscal : On en parle beaucoup à propos de pays qui pratiquent, soit
dans le domaine des salaires, soit sur la couverture sociale des règles du jeu non
partagées par le reste de la communauté internationale. Question : est-il justifié de
se protéger ? Car ces pays exercent des pressions sur les salaires dans les pays
développés. Peut-aller jusqu’au licenciement massif et délocalisation. Mais c’est aussi
le seul moyen que peuvent employer les pays pour amorcer un développement.
Ce sont les pays les plus riches qui freinent le mouvement de libéralisation. Tous les
pays en voie de développement pousse au contraire à la libéralisation, quelque soit le
régime politique. Raison est simple : depuis 20 à 30 ans, la libéralisation des pays a
permis à ces pays de sortir de la pauvreté. Taux de croissance deux à trois fois plus
élevé que les pays riches. Le commerce étant alors une façon de réduire les écarts.

• Géographie économique : on a tendance à considérer que compte tenu de la


dérèglementation, de la diminution des coûts de transports, dilatation de l’espace
économique, comme si la géographie avait disparu, village global. Une erreur totale.
La géographie reste importante. Si la possibilité est donnée d’entrée de jeu d’entrer
sur le marché, les échanges internationaux gardent encore une échelle régionale.
L’espace reste important. Les échanges restent polarisés géographiquement proches
et de niveau de développement comparable. Les pays riches entre eux, les pays
européens, les pays nord-américains etc. La proximité continue d’exister autant sous
l’angle commercial que financier.

• Prix du pétrole : Avait beaucoup augmenté pendant les années 70’s, a énormément
augmenté durant la période récente. Vraiment révélateur de la globalisation. Car liée
à l’arrivée d’un certain nombre de pays émergents avec un potentiel de
consommation et de production qui vient peser sur l’équilibre. Des pays tels que la
Chine. Les pays occidentaux sont aujourd’hui particulièrement démunis. L’inflation
redémarre. Dans les 80’s, lorsque la gauche arrive au pouvoir en France, inflation de

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l’ordre de 14%. On avait jugé cette période comme définitivement terminée.


Aujourd’hui 2,4-5%. Aujourd’hui les banques centrales avec les tensions sur le baril
du pétrole, les banques centrales cherchent à contrôler la hausse des prix.
Les pays qui ont du pétrole apparition d’énormes excédents dans la balance des
paiements en Algérie, dans le Golfe Persique, au Venezuela. L’augmentation du prix
du pétrole est à la source de nombreux problèmes. Apparition de fonds souverains =
des banques qui se trouvent dotées de moyens résultant d’excédents des balances
de paiement. Ces fonds existaient déjà depuis un certain nombre d’années. Chargées
de gérer les réserves de change. Désormais, les fonds souverains, qui apparaissent
aussi au Brésil, ont réorienté les politiques de placements, ils se mettent à acquérir
des actions et plus seulement des bons du trésor.

• 1ère globalisation : La période de la seconde moitié du 19ème a été caractérisée par


une ouverture externe des économies encore plus forte qu’aujourd’hui. Même entre
les pays développés, en termes de commerce et placements financiers, la
dépendance de certains pays à l’égard du reste du monde était très forte. Preuve en
est la crise de 29. La première globalisation s’achève avec la guerre.

• Taux de change : prix relatif de deux monnaies. Aussi le rapport d’échange entre deux
salaires. Influe sur le rendement des placements à l’échelle internationale. Pour une
grande part, les taux de change sont flexibles. Problème à intégrer dans les politiques
économiques. Nous sommes entrés dans un monde de marché où se sont les
initiatives individuelles qui gouvernent. Mais en même temps les Etats n’ont pas
disparu. La légitimité politique vient des Etats. Parfois les Etats délèguent une part de
légitimité : Banque Mondiale par exemple. Il est de plus en plus difficile pour les Etats
de s’entendre et de mener des politiques économiques convergentes. Derrière les
taux de change et la question de gouvernance d’ensemble on a l’expression de la
contradiction qui traverse l’économie mondiale : si la gouvernance est globale, les
pouvoirs politiques sont dispersés.

2 types de phénomènes à distinguer :


- Des phénomènes réels : activité économique d’échange à l’échelle internationale,
tout ce qui touche à l’internationalisation des échanges
- La dimension monétaire et financière : analyse des comportements qui va
déboucher sur la question de la politique économique qui s’appuie sur ces deux
variables monétaire et financière.

Pourquoi la libéralisation est intervenue ? Notion d’avantage collectif, de bien-être collectif.


Hypothèse centrale que parmi les politiques, l’extension des marchés apporte un bien-être
collectif. Signifie qu’à l’intérieur du pays, tous les groupes sociaux soient gagnants. On sait
que la libéralisation crée de profondes inégalités. La question est de savoir si l’on gagne plus

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avec des marchés plus vastes que fermés. Dire que les économies asiatiques se spécialisent
des productions de biens de consommation, tandis que les éco développées se spécialisent
dans la production de produits manufacturés : principe des avantages comparatifs qui
profitent à tout le monde.
Même principe directeur pour l’épargne. Image un peu idyllique de la mondialisation à
compléter avec tout un ensemble de disfonctionnements. Car depuis 20-30 ans un certain
nombre de crises et de conflits autant dans le domaine du commerce que financier.
Il n’y a qu’à regarder les effets de la crise de l’été 2007 sur l’interdépendance des
économies. Alors qu’au début ne concernait que certains emprunteurs et banques
américaines sur le crédit hypothécaire. Chance pour que nous soyons entrés dans une phase
de ralentissement de la croissance dans les pays développés car des disfonctionnements.

jeudi 24 janvier 2008

II. Faits stylisés de la globalisation

A. L’angle réel (commerce international)


er
1 ensemble de concepts :
- Allocation efficiente des ressources
- Bien-être collectif
- Intégration des marchés
- Spécialisation sur la base de l’avantage comparatif

Notions qui permettent de comprendre pourquoi les économies se sont autant ouvertes. Le
fait que les marchés soient ouverts, que les entreprises puisent vendre et produire à
l’échelle international, constitue le garant d’une amélioration du bien-être collectif. Un bien-
être uniquement matériel, production de biens et services auquel les consommateurs
peuvent accéder. L’ouverture des marchés a vocation à créer une allocation des ressources
plus efficace, de nature à créer plus de richesses que si les économies étaient en situation de
fermeture. Cela s’explique par le principe de l’avantage comparatif : chaque pays a
un avantage : une population abondante, des matières premières, des capacités
technologiques… Porte sur des facteurs très divers, que le commerce international permet
de mieux exploiter. A été démontré par Ricardo.

Cela ne veut pas dire que l’échange sera égal, il ne sera pas forcément profitable à tous dans
les mêmes conditions, mais il est extrêmement rare que l’échange international soit
appauvrissant.
La spécialisation c’est un processus qui veut que certain pays vont abandonner, du fait de
l’ouverture sur l’extérieur, un certain nombre de productions, pour se spécialiser vers
d’autres.
Idée selon laquelle l’Europe va se spécialiser dans la production d’avion, la Chine dans les
tee-shirts.

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2e ensemble de concepts :
- Déséquilibre des balances de paiement :
- Crise systémique :
- Dévaluation d’une monnaie
- Régime de change

Le déséquilibre de la balance des paiements c’est quand il y a plus d’importations que


qu’exportation. Peut s’équilibrer avec transferts individuels d’épargne. Mais dépend de
décisions individuelles.
On peut considérer que pour chaque couple de pays, par exemple UE-USA, il existe un taux
de change, c'est-à-dire le prix relatif des deux monnaies. Il est nécessaire de se donner une
valeur d’équilibre, c’est le taux de change. Quand il y a déséquilibre, c’est que le taux de
change n’assure pas l’équilibre. Par rapport à ce taux de change on parle d’une monnaie
sous ou sur évaluée.
Si les autorités se désengagent en totalité, alors il est totalement flexible. C'est-à-dire qu’il
n’obéit qu’à la loi de l’offre et de la demande. Par contre le régime est dit fixe lorsque les
autorités monétaires empêchent ces variations d’intervenir.
Quelques fois sur les marchés des crises : manifestation de l’impossibilité de laisser en l’état
une situation. Cela apparaît d’une manière de plus en plus conséquente avec l’augmentation
du transfert de capitaux. L’ampleur des mouvements de capitaux est bien plus grande qu’il y
a une vingtaine d’année, donc s’il y a un phénomène radical dans la transformation du
capitalisme, c’est sous cet angle là ?

3ème ensemble :
- Politique économique
- Règles et normes imposées par les Etats
- Institutions internationales
- Gouvernance internationale
- Politique macro-économique

Même dans les économies britanniques et américaines, les Etats non pas disparu : utilisation
de politiques macroéconomique : politique monétaire et budgétaire afin d’exercer un impact
sur le niveau de croissance économique et donc sur l’emploi. Ces éléments sont, du fait de la
globalisation, de plus en plus difficiles à utiliser car les économies sont ouvertes. Débat sur
ce que deviennent les marges de liberté des Etats dans la politique économique, dès lors que
l’économie est mondialisée. Il est évident que le pouvoir influent à été fortement diminué, il
convient donc de trouver d’autres réponses, lorsque les économies nationales se trouvent
dans des situations peu satisfaisantes dans l’instant ou dans les prévisions.

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La réponse consisterait, pour les Etats, à prendre des décisions coordonnées qui à l’échelle
planétaire permettent de prendre en compte les impératifs de la mondialisation.

En ce moment, des deux côtés de l’Atlantique, des attitudes totalement différentes autant
du côté de la politique budgétaire que monétaire. Compte tenu d’un risque élevé de
ralentissement économique, gouvernance américaine s’est révélée très volontariste.
Politique budgétaire expansionniste : baisse des impôts (annonce de Bush vendredi 18
janvier). De la même manière, la Banque américaine a baissé significativement ses taux
d’intérêts.
Du côté européen : totalement opposé ! Jean Claude Trichet aurait bien voulu augmenter les
taux. Pour le moment pas de modification, mais pour le moment. Cette déclaration a
entrainé l’effondrement des cours boursiers. Dans le même temps, le pacte de stabilité et de
croissance européen ne permet par aux Etats membres une politique expansionniste.

Donc des politiques totalement divergentes. Ce sont les marchés qui sont amenés à réagir à
ces politiques divergentes : transferts de capitaux, taux de changes etc.
Il est très probable que le dollar continu de se déprécier par rapport à l’euro. Il y a de plus en
plus d’interdépendances sans que la politique économique soit elle-même réellement
coordonnée.
Pour quelle raison pas de coordination ? Pour des raisons d’abord politiques. Les pouvoirs
politiques restent enfermés dans des dimensions nationales. Toutes les tentatives de
coopération restent minimes. Certains parlent ainsi d’une dictature des marchés.

La répartition des pouvoirs entre les Etats et les marchés est multidimensionnelle. La
mondialisation crée des effets qui ne se réduisent pas aux rapports entre les pays riches, elle
intègre désormais l’ensemble des pays de la planète depuis qu’elle regroupe aussi les pays
émergents. Phénomène à la fois récent et fondamental : un certain nombre d’économies
nationales qui en peu de temps ont acquis des positions, autant sur le plan du commerce
international qu’en matière financière, modifient en profondeur le mode de fonctionnement
de l’économie.
Ex : l’essentiel des échanges de biens et services depuis la fin du 19ème se font entre pays
développés. Les relations avec les pays du sud ne pesaient que très peu dans les échanges. Si
les choses ont changé c’est parce que ces économies, en particulier dans les produits
manufacturés, qui engagent de la main d’œuvre manufacturée, vraie compétition entre les
pays du nord et du sud. Singapour et autres ont un taux d’industrialisation comparable au
pays du nord. Encore plus net dans le domaine financier : vrai basculement. On a changé
complètement de situation du point de vue des transferts d’épargne. Avant ça allait, des
pays riches (de part le vieillissement de la population, capacité d’épargne tellement
importante qu’on pouvait en réorienter une part ailleurs avec prêts etc.). S’est achevé
depuis une dizaine d’années. Car ce sont aujourd’hui les pays émergents qui financent pour

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une grande part la croissance des pays industrialisés. L’économie américaine exerce la plus
forte attractivité sur les capitaux des pays émergents.
Sont apparus des fonds souverains, c'est-à-dire, fonds d’investissement qui gèrent de
l’épargne, ils dépendent d’un Etat.

Chapitre 2 : Marchés financiers internationaux et macroéconomie


internationale.

I. A quoi servent les marchés financiers internationaux ?

On va voir les fonctions des marchés financiers internationaux. On peut répondre en se


demandant si les ménages disposeraient de la totalité des sources de financement de leur
activité économique. Les ménages vont consommer, éventuellement vont investir dans des
biens immobiliers puis les entreprises vont prendre des décisions liées à la
commercialisation et à la production des biens et services. Si le montant total de leurs
ressources leurs suffisaient pour financer, pas besoin de marchés financiers.

Agent à capacité de financement : un agent qui a des ressources dans le cadre de son activité
économique, qui sont supérieures à ses dépenses programmées. Donc quand on a plus de
liquidités que ce qu’on a prévu de consommer.
Agent en besoin financiers : quand son plan de dépenses correspond à un montant de
dépenses plus important que son plan de recettes.

C’est la coexistence de types d’agents qu’ils soient Etat, ménage, entreprise. Ces parce que
coexistent ces deux grandes catégories d’agents qu’ils existent des mécanismes de
transferts, d’investissement, d’épargne.
Ce passage des agents à capacité de financement aux agents en besoins de financements
nécessite un intermédiaire pour organiser le transfert. En réalité plus complexe : dans un
système de libre-marché, chacun va accepter de se priver de capacités de financement pour
prêter, d’autres vont accepter de s’endetter pour emprunter que s’ils obtiennent des
contreparties satisfaisantes. Or parfois les caractéristiques sont contradictoires.

Du côté des agents en capacité de financements :


On va avoir des agents qui ont des capacités de financement qui sont prêts à la céder si
caractéristiques satisfaisantes : souvent il y a un grand nombre d’agents économiques qui à
chaque instant du temps peuvent bénéficier d’une petite capacité de financement
(ménages…).
Lorsque l’on détient des avoir liquides, on est prêt à s’en priver qu’à condition que cela soit
rémunérer. Car si l’on en prête, on s’en prive donc on ne peut pas s’en servir. On cherche la
maximisation des rendements. Si l’on se prive d’un avoir en le prêtant à autrui, on le fait dès
lors qu’on est en présence d’une vraie rémunération mais en même temps on le fait avec

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l’hypothèse de pouvoir récupérer plus tard ces avoirs. Il y a un risque dans le sens où quand
on le confie à autrui, dépendra du bon vouloir et de la capacité d’autrui de restituer ces
avoirs. Dès lors que ce transferts de capacités est certes réversible mais plus tard, alors y il a
un risque, car on est jamais absolument certain que l’emprunteur sera en mesure de
restituer.

La maturité du transfert c’est la durée au cours de laquelle un agent qui a des capacités de
financement est prêt à transférer les fonds. Il y a des chances que les maturités structurées
soient des maturités courtes, on ne s’engage pas sur la longue durée pour récupérer les
fonds.
Le degré de liquidité d’un transfert va intervenir dans l’acceptation de l’abandon d’une
capacité de financement.

Du côté des agents à besoin de financements :


On voit bien que va apparaître la notion de demande de fonds.
Premier critère : beaucoup moins d’emprunteurs que de prêteurs de liquidités. Les
entreprises pour des gros montants. Ce n’est pas à chaque instant du temps qu’on a ce type
de décisions.
2ème critère : on veut une minimisation des charges.
3ème critère : en termes de risques, tout emprunteur représente un risque pour celui qui va
prêter les fonds car va se dérouler dans le temps. Dès lors qu’il y a recherche de
financement, risque.
4ème critère : côté maturité. Quand on est en besoin de financement, on préfère des
remboursements étalés dans le temps. Vont représenter des amputations sur les
consommations courantes. Les maturités sont longues. Etablir dans les contrats une durée
élevée de remboursements.
5ème critère : Question de la réversibilité. Les emprunteurs ne peuvent accepter qu’une
décision d’emprunt puisse être remise en cause dans un laps de temps selon le bon vouloir
du créancier.

La finance, les marchés financiers servent à rendre compatibles des décisions


décentralisées.
lundi 28 janvier 2008
Cela ne veut pas dire que la finance ou les systèmes financiers répondent aux besoins de la
même manière selon les économies, les développements de pays. Deux grandes façons
d’aborder la finance :
- Utiliser des intermédiaires, pour la pluparts bancaires

1 Banques
2
Epargne,
capacité de
financement I I Investissements, besoins
de financements

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I = intérêts
1 = contrat
On appelle ce système de financement, le système de l’intermédiaire financière.
- 1ère étape : collecte des capacités de financements (E-B)
- 2ème étape : le crédit, nouveaux contrats financiers

Les banques peuvent prêter à long terme tandis que les agents économiques sont plus
adaptés pour le court terme. Car les banques ont un très grand nombre de déposants en
face desquels elles vont déposer des tout petits crédits. Sauf cas de crises, il n’arrive jamais
que tous les déposants demandent en même temps le retrait de leurs avoirs. Il y a toujours
un turn over de liquidités. Donc les banques peuvent accorder des crédits à long terme
Il y a dix ou quinze ans on fonctionnait par caisses d’épargnes. Livret A un dépôt rémunéré,
quasiment voir totalement liquide. On est assuré qu’il n’y aura pas d’obstacle au retrait d’un
dépôt. Depuis un siècle et demi, les caisses d’épargnes finances les collectivités locales sur
dix ou quinze ans.
Lorsque l’on fait un dépôt de liquidités, on fait confiance à la banque dans son choix
d’affection en direction du système économique. L’agent en capacité de financement peut
s’en soucier. Mais si la banque vient à disparaître, le déposant aura des soucis… (profondeur
de cette phrase à méditer…). Les banques sont contrôlées par la banque centrale.
L’écart entre le taux d’intérêt payé au déposant et facturé : taux d’intermédiation.

- Dans le financement direct : Un seul contrat qui relie directement les agents qui
ont des capacités de financement à ceux qui ont des besoins. Cela s’opère sur des
marchés de capitaux, d’actifs financiers.

Epargne,
Investissements, besoins
capacité de Marché
de financements
financement d’actifs

Deux types d’actifs : actions et obligations.


Une obligation est une reconnaissance de dette donc il y a un rendement et une maturité.
Aujourd’hui des obligations à court terme sont apparues. Il n’y a plus aucune transformation
car il n’y a pas d’intermédiaire. Pas d’intermédiaire ne veut pas dire que l’on n’a pas besoin
d’agent pour faciliter la rencontre. Il faut qu’ils y aient des agents qui réalisent des
appareillements.

Les actions : c’est un titre de propriété. Chaque action qui a été émise est un titre de
propriété. Possibilité à son détenteur de prendre des décisions. 2ème droit : recevoir une

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partie des bénéfices de l’entreprise. On est rémunéré pour notre propriété. Contrairement
au dépôt sur livret A, il y a une prise de risque, donc on partage bénéfices et pertes.

Il y a aussi un marché d’occasion : un marché sur lequel des titres avaient été émis, ces titres
sont revendus. Prix établis par les marchés. La bourse établit les prix des actions d’occasion.
Ces prix obéissent à la loi de l’offre et de la demande. La vraie expression c’est segment
primaire/segment secondaire (occasions). Les agents qui vont détenir ces actions et
obligations et qui au départ étaient des agents à capacité de financement, vont avoir
d’autres sources de rémunération. Source liée à la variation du prix de l’action ou de
l’obligation entre le moment de l’achat et de la vente. Possibilités de gains mais aussi de
pertes.
Pour quelle raison les détenteurs revendent des titres ? Parce que le temps s’écoule et donc
les conditions de rémunération peuvent varier. Certains secteurs d’activités qui pouvaient
être jugés très profitables pourront être recherchés sur le marché secondaire. Donc
possibilité d’une revente à un prix plus élevé que l’achat. Mais cette situation peut aussi
disparaître. On procède donc à une recomposition du portefeuille d’actifs en fonction de
l’évolution future de la rentabilité des entreprises.

Dans ce système sans intermédiaire, il ya un transfert direct de l’épargne vers l’investisseur


(donc moins de frais) mais il y a une prise de risque. En réalité l’indirect et le direct se
combine. Ça donne ceci aujourd’hui :

Banques

Epargne,
capacité de Investissements, besoins
Marché
financement de financements
d’actifs

Très bon exemple : les compagnies d’assurance. Elles mobilisent des avoirs venant des
agents de capacité de financement et les replacent sur les marchés.
Les banques aujourd’hui, avec les masses de leurs petits déposants ne peuvent pas assurer
leurs opérations. Elles utilisent donc les marchés en émettant des titres pour financer les
crédits ou pour acheter d’autres titres.

Cette interaction des systèmes montrent mieux le système actuel : l’intermédiation de


marché.

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Fonds d’investissement spécialisés : pour réaliser des opérations de placement avec ou sans
les banques. Dans cette catégorie entrent les fonds de pensions, les fonds à prise de risques
élevés. Ils utilisent l’intermédiation de marché. Ce système a vocation à réaliser une
allocation efficace des ressources.
Ce ne sont pas dans les mêmes conditions que les divers emprunteurs vont accéder à
l’information. Les différents emprunteurs ne peuvent pas accéder de la même manière aux
financements.
Un business plan ou Plan d’affaire, ou simplement Plan d'entreprise, est un résumé de la
stratégie et des actions et moyens qu’un entrepreneur ou un manager compte mettre en
oeuvre dans un projet entrepreneurial afin de développer au cours d'une période
déterminée les activités nécessaires et suffisantes pour atteindre des objectifs visés.

La prise de risque est rémunérée par le taux d’intérêt. Le tout est de choisir les bons
investissements, les bons placements. La tension qui s’exerce entre les besoins et les
capacités de financement s’exprime par la variation des taux d’intérêts. Les taux à long
terme (supérieurs à un an) sont fixés par les marchés.

II. Choix de portefeuilles et allocation internationale de l’épargne.

Elément nouveau : des économies nationales qui entrent en jeu.


2ème élément :
Désormais lorsque l’on réfléchit à l’échelle internationale, s’ajoutent des éléments
macroéconomiques. Entrent en compte des aspects micro et macroéconomiques.

Pays A, excédent de balance Pays B, déficit de balance


des paiements courants. des paiements courants.
Ex : Chine Ex : USA
Epargne >Investissement Epargne< Investissement

Modèle réduit de l’économie pour tenter d’illustrer les économies à l’échelle mondiale.

Hypothèse que nous sommes dans un monde où il y a deux pays : USA-UE ; Espaces qui font
du commerce, exportations et importations.
2ème hypothèse : taux de changes supposés fixes. On suppose que 1€=1$
3ème hypothèse : les exportations d’un pays sont systématiquement libellées en monnaie du
pays d’origine, importations en monnaie étrangère (donc aussi pays d’origine).
4ème hypothèse : pas de mouvements de capitaux.

Pour USA : exportations = 1000$, importations 1000 €


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Economie internationale

UE : exportations = 1000€, importations 1000 $ Donc balances des paiements équilibrées.


Problème : comment les importateurs d’un pays peuvent-ils se fournir en monnaie
étrangère ?
Le montant d’acquisition de dollars, donc de ventes d’euros est égal au montant
d’acquisition d’euros et de ventes de dollars. Le marché s’équilibre. Situation idyllique qui
est loin de se rencontrer fréquemment.

Si la croissance américaine plus forte que celle de l’Europe. Donc, les importations
américaines augmentent. On se retrouve ainsi :
X (exportations) USA : 1000$, M (importations) : 2000€
X UE : 2000€, M : 1000$

Il y a donc un déficit de la balance des paiements courants.


Se pose la question de savoir comment la situation peut donner naissance à des
règlements ? Comment cette situation est rendue possible sur le marché des changes ?

Cette situation de déséquilibre rend impossible la bonne conversion sur le marché d’euros
contre des dollars. Pas de problème côté exportateur américain. Les importateurs doivent
payer en euros. Or là elles sont de 2000€. Ils vont sur le marché des changes pour acheter
2000€ contre dollars. Ils vont vendre 2000$ pour acheter des euros.

Côté exportateurs européens pas de problème, seront payés en euros. Importateurs devront
acheter 1000$, donc vendre des euros.

Nous constatons qu’une telle situation est impossible. Car demande d’euros est de 2000
quand offre de dollars est de 1000.
Il faut donc l’intervention de nouveaux agents économiques

1ère possibilité : intervention d’agents à capacité de financement. Agents intéressés par des
placements aux USA. Ne peuvent le faire qu’à condition d’acheter des titres en dollars. Il
convient qu’ils y aient des entrées de capitaux venant d’Europe vers les USA, d’un montant
de 1000$ permettant de compenser strictement le besoin qui s’était exprimé par le
déséquilibre de la balance commerciale.
Cela suppose que l’économie américaine soit attractive, donc des taux d’intérêts (sur
l’épargne) importants.

2ème possibilité : intervention des pouvoirs publics et des banques centrales. Si BCE
intervient, c’est qu’elle achète des dollars. Elle fournit en contrepartie des euros. Elle
augmente donc ses réserves sur l’Amérique. En faisant cela, la BCE va réaliser l’équilibre du
marché. Car les 1000 qui manquaient seront fournit par la BCE en contrepartie de dollars
qu’elle va accumuler.

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Economie internationale

Ce sont les deux seules hypothèses qui rendent possible les déséquilibres des balances de
paiements : soit mouvement de capitaux, soit intervention des pouvoirs publics.
Les choses changent si les taux de changes peuvent varier : Si il n’y a pas d’intervention ni de
mouvements de capitaux, les agents économiques américains vendent le dollar mais ne
trouvent pas d’acheteurs européens pression à la dépréciation de la monnaie américaine
et à l’inflation de la monnaie européenne. Rend les produits venant d’Europe plus chers. De
manière progressive diminution des exportations européennes et augmentation des
importations américaines  par conséquent nous arriverons à une situation d’équilibre.

PROF DIT : QUELQUE CHOSE A RETENIR ;


La balance des paiements illustre le fait qu’un pays ne peut pas avoir une stricte
compensation entre la valeur de sa balance courante et la situation des mouvements de
capitaux, qu’ils soient déclenchés par des acteurs privés ou des banques centrales.

Quand un pays a un excédent de sa BC, il y aura des sorties de capitaux publics ou privés.
Quand un pays a un déficit de sa BC, il ne peut-être enregistré qu’à condition qu’il y ait des
entrées de capitaux venant du reste du monde.
Car si tel n’est pas le cas, les agents de trouvent pas de cocontractants, de contrepartie leur
permettant de payer leurs acquisitions. Cette mise en compatibilité, ce sont les marchés qui
vont la réaliser. Si dans une économie il n’y a pas d’écart entre les besoins et capacités de
financement, alors il n’y aura pas de déficit possible de la balance des paiements.

Aujourd’hui dans les ménages américains, pénurie d’épargne. Pour beaucoup taux négatif.
Explique pourquoi l’économie est en besoin de financement et en déficit de la balance des
paiements.
A l’inverse, Chine, niveau de rentabilité des entreprises intervient comme une source de
financement donc d’épargne. Au cœur d’un excédent de la balance des paiements.

jeudi 7 février 2008


Economies nationales se trouvent confronter au besoin de l’équilibre des paiements. Un
pays ne peut pas boucler ses comptes externes dès lors qu’il commerce avec un pays qui
utilise une monnaie différente.

BALANCE DES PAIMENTS DE LA FRANCE EN 2005 EN MILLIARDS D’EUROS


Solde des paiements courants -34,1
Solde des opérations financières +27,10
Total -7
Variation des réserves de change +7

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Economie internationale

On voit qu’il y a un déficit commercial comblé par des réserves de changes, car si un pays est
en déséquilibre il est en faillite.

BALANCE DES PAIMENTS DE LA FRANCE EN 2006 EN MILLIARDS D’EUROS


Comptes de transactions courantes -22,45
Compte de capital -0,18
Compte financier +63,9
Erreurs et omissions -41,27

On voit donc qu’un pays a besoin de faire appel à des transferts financiers.
En France depuis 2000, dégradation continue de la balance courante. La raison principale est
la dégradation de la balance commerciale des biens. En revanche, dans le domaine des
services, la France reste très fortement excédentaire même si cet excédent tend à décroitre.
Pour avoir un aperçu global de la situation, il faut prendre en compte également les IDE :
déficit de 50 milliards d’euros en 2006. Dans le même temps, les investissements de
portefeuilles (réalisés par des résidents vers l’étranger) : déficit de 50 milliards d’euros. Donc
100 milliards d’euros qui quittent le territoire. Equilibré par des sommes épargnées en
France.

Dans le même temps, des pays sont en excédent de balance courante : Chine, Japon, OPEP
etc. Ils vont donc investir ces sommes à l’étranger pour parvenir à l’équilibre.

Question : d’où viennent ces déséquilibres ? On essaie de relier la balance des paiements
courants de chaque pays à l’équilibre macroéconomique. Lorsqu’un pays se trouve en
situation excédentaire, ce n’est pas forcément parce qu’il est plus efficace qu’un autre, mais
parce que ses agents épargnent plus que les autres.
On va essayer de représenter une économie nationale par des schémas. Comprendre les
causes de ce déséquilibre c’est aussi se donner les outils se donner les moyens de les
réduire.

CONDITIONS D’EQUILIBRE DE MACROECONOMIE EN ECONOMIE OUVERTE :


→ Produit national :
Y (produit national ; PIB) = C + I + X + G
C : biens de consommation
I : biens d’investissement, plutôt pour les entreprises
X : biens exportés
G : Dépenses publiques, la production de services publics
L’offre dans un pays au cours d’une période donnée c’est 4 éléments : C, I, X, G.

→ Revenu national :

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Economie internationale

Le revenu national c’est l’ensemble des revenus qui sont distribués aux agents économiques.
Dans les revenus il y a les salaires et les revenus du capital. Dans ce revenu national il y a
également l’ensemble des revenus de répartitions, revenus versés par l’Etat sans échange de
productions de richesses de la part des individus (allocations chômage, vieillesse...)
Le produit national n’est rien d’autre que le revenu national mais vu autrement.

Y=C+S+M+T
C : consommation de la part des agents économiques, grâce aux revenus distribués
S : épargne
M : consommation de produits importés
T : prélèvements qui sont réalisés par l’ensemble des puissances publiques : impôts sur les
revenus, sur le capital, impôts payés par les entreprises, impôt sur la consommation (TVA),
prélèvements sociaux

Y - T = revenu disponible

Nécessairement, un équilibre ne peut pas ne pas être enregistré entre le montant total de la
production et le montant total de la distribution de revenus.

C+I+X+G=C+S+M+T
I+X+G=S+M+T
(X - M) = (S – I) + (T – G)

EQUILIBRE DE BALANCE DES PAIEMENTS :


(X – M) – (XK – MK) – ∇R = 0

Lorsqu’un pays s’endette à l’étranger en émettant des titres ou auprès des banques, certes il
importe des capitaux, mais il devra les rembourser. Il bénéficie provisoirement d’un transfert
d’épargne.
∇R : variation de réserves de changes, issue des comportements déclenchés par les banques
centrales. Elles mènent des politiques d’intervention. Elles achètent ou vendent des devises.
Un pays peut accumuler des réserves de changes. C’est la compensation ultime réalisée par
la banque centrale. La variation des réserves de changes n’intervient que si les taux de
changes sont fixes, c'est-à-dire qu’ils ne varient que peu ou pas.
Si on n’est pas en changes fixes alors ∇R plus ou moins égal à 0.

Donc en changes flexibles, ∇R = 0


(X – M) – (XK – MK) = 0
(X – M)) = (XK – MK)

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Economie internationale

Si un pays ne parvient pas à importer suffisamment de capitaux, il ne pourra plus payer les
importations.
Hypothèse 1, Chine :
Excédent d’épargne  excédent courant  sorties nettes de capitaux

Hypothèse 2, USA :
Déficit d’épargne  déficit courant  entrées nettes de capitaux.

Quand un pays utilise ses réserves pour défendre sa monnaie, il ne peut le faire que s’il a des
réserves nécessaires, quand il ne les a plus, choc.
Chaque fois qu’il y a un écart entre le niveau d’investissement et épargne il y a une sanction
macroéconomique.

1990 – 2003 :
→ Au Japon : niveau de balance des paiements courants excédentaire, ne veut pas dire
que le pays va bien. Au contraire, 90’s, très rudes pour l’économie japonaise. Mais
c’était lié au niveau d’épargne plus élevé qu’au niveau d’investissement.

→ La Zone euro : globalement équilibrée depuis une vingtaine d’années. Economie qui
équilibre son taux d’épargne et son taux d’investissement. Proches de 20%.
Alors qu’aux Etats-Unis, niveau d’épargne autour de 14% et un peu moins de 20%
pour les investissements.

→ Economies asiatiques : Sur 1990-2003, 3 à 4% d’excédents. Cela vient d’un niveau


élevé d’épargne, aux alentours de 50%. A peu près équivalent pour les
investissements.

Pourquoi y’a t-il des écarts aussi importants entre les USA et les pays asiatiques ? Dans les
pays qui vieillissent il est important d’accumuler de l’épargne pour les futurs inactifs. Dans
les pays qui n’ont pas de protection sociale contre les accidents de la vie, c’est à titre
individuel que l’épargne est accumulée pour se prémunir des risques.
Dans le cas américain, pays qui reste jeune grâce à l’immigration. Crée moins de contraintes
pour le futur.

Dans les pays émergents (autre que la Chine), il y avait un léger déficit d’épargne. S’est
retrouvé dans la balance des paiements courants. Déséquilibre au cœur d’une attractivité
vis-à-vis des investisseurs étrangers jusqu’en 1997 avec la crise asiatique.
Après 97, taux d’investissement chute, épargne augmente.

A l’échelle planétaire, les marchés assurent l’équilibre entre niveau d’investissement et


niveau d’épargne.

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Economie internationale

La politique économique, c'est-à-dire la mobilisation d’instruments d’actions va devenir


fonctionnellement dépendante des réactions des agents qui travaillent à l’international. La
« tyrannie des marchés ». Il va donc s’agir dans cette macroéconomie à économie ouverte,
d’étudier les marges de manœuvres pour remplir les objectifs de plein emploi, de limite de
l’inflation dans un contexte qui a changé.

jeudi 28 février 2008

Chapitre 3. : Modèles macroéconomiques de base et politique


économique en économie ouverte.

Construire une maquette de la réalité économique qui sera schématisée mais qui permettra
de comprendre la réalité. En ce moment débat sur ce que sera le taux de croissance de
l’économie européenne et française. Ecart entre la Commission européenne, le ministère de
l’économie et des finances en France et le FMI. Ces prévisions sont le résultat de modèles.
Ces modèles présentent l’intérêt de s’en servir pour voir ce que peuvent changer les diverses
politiques économiques possibles.
Question de savoir ce que disent les modèles sur les conséquences d’un choc. On ne peut
pas le faire que conceptuellement. Cela suppose que les modèles présentent au moins une
partie de la réalité.

Construire un modèle c’est utiliser des variables macroéconomiques : consommation,


épargne, investissement, exportations, importations, taux d’intérêts…
- Il faut distinguer les variables exogènes et endogènes.
Les variables exogènes ne dépendent pas de l’économiste, c’est le cas par exemple
de la démographie. Parmi ce que l’économiste ne peut pas prévoir il y a les
variables des politiques économiques, car ce sont des décisions prises par les
décideurs.

- On aura aussi tout un ensemble de fonctions de comportements : c’est ce qui


permet d’expliquer ce que sont les déterminants de chaque variable endogène.

- Tout un ensemble de relations d’équilibre ou d’interdépendances


Une fois que sur le papier on a donné une représentation de la réalité, le travail est loin
d’être terminé. Parce qu’ensuite il convient de calculer les paramètres qui relient les
variables entre elles.
Ex : Si le niveau d’outpout (activité éco) augmente de 10%, de combien vont augmenter les
exportations ?
Ex 2 : si je vends 10% plus cher qu’à l’étranger, de combien vont varier les importations ?

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Economie internationale

Il ne suffit pas de dire qu’il y a un lien entre ces variables, mais de les calculer. Lorsqu’on va
calculer une fonction de consommation, va se poser la question de savoir ce que vont faire
les agents économiques en présence d’un choc économique : combien vont-ils investir,
consommer, épargner ? C’est typiquement la question qui se pose avec la politique
budgétaire américaine.
Compte tenu des écarts de prix entre les produits américains et les produits asiatiques, peut-
être que les ménages américains vont utiliser leur revenu supplémentaire pour acquérir des
biens importés et non des produits nationaux. Il y aura alors une perte de l’effet de choc de
revenu.

En matière économique, toutes les relations s’appuient sur des théories. Dire ça c’est dire
qu’il peut y avoir des désaccords sur la façon dont on définit une fonction de comportement.
Ainsi la fonction de consommation sera spécifiée différemment par une économiste
keynésien et un économiste monétariste.
Pour voir les théories on va d’abord les modèles en économies fermées, c'est-à-dire sans
exportation ni importation. On ne va pas intégrer tous les marchés : pas de marché du
travail, on va se limiter à deux types de marchés.

Marché de la
monnaie et des
actifs financiers.

T.I. Revenus
Demande agrégée

Marchés des Prix de l’output


Pol. Budgétaire biens et services
Emploi-chômage

Offre agrégée Anticipation de


salaires

Côté demande de monnaie :


Les entreprises vont conserver des liquidités compte tenu des plans de dépenses à réaliser.
Lorsque l’on dispose des avoirs, se pose aussi de savoir s’il ne vaut pas mieux réaliser un
placement. On est prêt à se priver de sa monnaie pour réaliser un placement qu’à condition
que la rémunération soit intéressante. Il y a des chances pour que l’on ait envie de détenir
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Economie internationale

moins de monnaie. En revanche si les taux d’intérêts baissent, alors il y aura une moindre
incitation à faire des placements et une plus forte incitation à garder ces liquidités sous
formes de monnaie.
Si le taux d’intérêt augmente, on gardera moins de monnaie.

Côté offre de monnaie : c’est une variable exogène parce qu’elle dépend du comportement
politique de la banque centrale. C’est l’expression de la politique monétaire. Elle peut
accorder des crédits de façon massive aux banques. Si tel est le cas, la politique monétaire
d’injections de monnaies est une politique expansive. L’inverse, lorsqu’il y a une offre de
monnaie qui diminue, c’est une politique économique restrictive.

De ce comportement direct, de confrontation de la demande de monnaie et de l’offre de


monnaie, qui se trouvent associés sur les marchés financiers, il va en résulter la fixation
d’une variable fondamentale : le taux d’intérêt.
Il apparaît que le taux d’intérêt va être une variable fondamentale de ce qui va se passer
après. La demande agrégée va elle-même dépendre du taux d’intérêt car une partie de la
demande va être réalisée sur le crédit. Le niveau d’investissement que les entreprises vont
réaliser va dépendre du niveau des taux d’intérêts.

Equilibre du marché des biens :


Y = cY + I(i) + G + B(Y,E)

I. Le modèle Mundell-Fleming à prix fixes

Figure : l’offre et la demande agrégées.

En ordonnée le niveau général des prix, en


abscisse output.
Un marché n’existe que sur la base d’une
confrontation d’une demande et d’une
offre.

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Economie internationale

Demande agrégée et offre agrégée non linéaire.


Offre agrégée

Dde agrégée

vendredi 29 février 2008


Conditions d’équilibre sur le marché des biens :
Y=C+I+G
C = cY
I = IO – bi
G = G0

.b est un paramètre de réaction, i est le taux d’intérêt. Si le taux d’intérêt augmente, le


niveau d’investissement baisse et inversement.
G ne varie pas.
Y = le niveau de la production et du revenu national, perçu sous l’angle du revenu et de la
production
cY = la consommation
I = l’investissement (décision d’investir par les entreprises) fonction de (i) c’est le taux
d’intérêt
G = déficit budgétaire

Y = cY + I0 – bi + G0

La relation entre niveau de revenu et niveau d’investissement peut donner lieu à la


construction du coût.

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Economie internationale

IS : marché des biens

Ajustement entre l’offre et la


demande se fait par augmentation de l’output. Il n’y a que sur la courbe qu’il y a égalité
entre l’offre et la demande. La droite est une représentation statique de l’équilibre sur le
marché des biens. Si les entreprises deviennent plus optimistes et anticipent, la droite IS se
déplace vers la droite. Si l’extension budgétaire est décidée par le gouvernement, pour le
même taux d’intérêt, le niveau de la demande va être plus élevé. Augmentation de la
demande publique provoque augmentation de la dépense globale (on laisse plus de
revenus). Si situation de plein-emploi, donc avec impossibilité d’augmenter output, alors aug
de la dépense ne permet pas d’aug le revenu national. Autre hypothèse : possibilité de prix
qui augmentent. Si plein-emploi et aug de la demande, accélération de l’inflation. Quand
politique de rigueur (cf politique de restriction budgétaire), déplacement d’IS vers le bas.
Déplacement d’IS permet de rendre compte du climat global économique. Question de la
pente d’IS : d’où vient la différence entre une droite horizontale et une droite verticale ?
Delta Y / Delta I < O. b : degré de réaction en présence de changement du taux d’intérêt.
Putain quand je pense qu’on est en train de rater Trainspotting… Si la pente de IS est
marquée (presque verticale), on aura désormais une variation du taux d’output beaucoup
plus faible. Il faut une forte variation du taux d’intérêt pour que le taux d’investissement
augmente. Avec IS plus horizontale que le modèle, variation du taux d’output plus que
proportionnelle au taux d’intérêt. On peut rendre compte de tout un ensmble de
configurations possibles, de chocs venus de l’extérieur grâce à ces schémas. Putain en plus y
a Robert Carlyle dans Trainspotting. Oui celui de The Full Monty.

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Economie internationale

Et maintenant, que se passe-t-il du


côté de la monnaie ? Infinité d’actifs où
agents éco peuvent conserver des éléments
de leur patrimoine. Infinité d’actions où on
peut effectuer des placements. On considère
pour schématiser qu’il n’y a que deux
possibilités pour allouer le stock d’actifs dont
elles disposent, qu’ils résultent de la partie du
revenu qui n’est pas consommé ou de bons du
trésor par exemple. La monnaie : pièces,
avoirs avec possibilité d’acquérir des biens
(pas le cas avec des livrets, des actions, car il
faut revendre pour obtenir de la liquidité). 1ère possibilité de détention : la monnaie. Le plus
souvent elle n’est pas rémunérée. Quand t’as 5 euros, ben t’as 5 euros. T’as déjà vu deux
billets s’accoupler toi ? Obligation peut être acquise pour une valeur 100, elle rapporte 5
tous les ans, elle apporte un rendement. Objets d’une cotation sur les marchés. Si valeur
d’une obligation qui diminue alors que rendement fixe constant (5 par exemple), alors ca
veut dire que le taux d’intérêt a augmenté et vice-versa. Placement pris en compte dans ce
type de modèle : obligation. Question : Comment agents éco vont arbitrer, choisir quant à la
détention pour partie de monnaie et pour partie de titres. Fonction de demande de monnaie
est exprimée à partir de : Md=kY-hi.

Demande de monnaie : décision d’un agent éco de conserver une partie de son patrimoine
sous forme monétaire. On est détenteur de la monnaie, soit sur la base de son revenu, soit
sur la base du patrimoine hérité. Fonction de demande de monnaie précisée par cette
égalité. Dépende de la variable Y & la variable i. 1er déterminant : niveau de revenu qui influe
sur le montant d’encaisse détenu sous forme liquide. Quand revenus aug, agents éco vont
souhaiter aug leurs encaisses. Relation positive entre montant du revenu et montant des
encaisses. Ce montant sera appelé encaisses transactionnelles. Comment aug de revenu
influe sur la détention de monnaie. Importance capitale.

Toute injection supplémentaire de monnaie tombe dans la trappe et ne donne pas naissance
à une dépense supplémentaire. Il ne sert à rien d’injecter de la monnaie supplémentaire par
la baisse des taux d’intérêts ou politique de relance : la trappe à liquidité de Keynes.
Si le taux d’intérêt augmente, la demande de monnaie va diminuer. S’il augmente, les agents
seront plus incités à réduire leurs encaisses, la part qui est liquide dans leur portefeuille
contre des obligations car le rendement des obligations est élevé.
A l’inverse si le taux d’intérêt est faible, l’incitation à placer des liquidités en titres est très
faible compte tenu du rendement escompté.

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Economie internationale

Ms = M0
Ms : l’offre de monnaie. Dépend de deux types d’acteurs : les banques et la banque centrale.
Quels sont les agents économiques qui gèrent les systèmes de paiements ? Ce sont les
banques. Pour la partie monnaie sous forme de billets, cela va directement dépendre de la
banque centrale.
Lorsque la banque centrale intervient, elle peut mettre à la disposition de l’économie,
comme les retirer, des billets. Même si ça ne joue pas directement dans son attitude envers
les ménages, cela joue envers les banques.

Ex : été 2007 en GB. Crise de liquidité, les banques ne disposaient pas suffisamment de
liquidités par rapport à ce que demandaient les clients la banque centrale a émis des
liquidités sous formes de crédits. Elle a donc augmenté l’offre de monnaie en mettant à
disposition des banques plus de monnaies.
L’offre de monnaie est parfois appelée masse monétaire : c’est la quantité de liquidité
disponible à un certain moment dans un pays.
Dire que les agents économiques détiennent la masse monétaire ne signifie pas qu’ils vont
les dépenser.
Ici, M0 = kY – ki  condition d’équilibre sur le marché de la monnaie.
Parler d’une relation d’équilibre c’est se situer dans les cas où les agents économiques
disposent exactement des encaisses désirées. Donc quand les encaisses détenues sont
strictement à celles désirées. Rien ne prouve qu’à chaque instant du temps les agents
économiques vont avoir le montant économique qu’ils désirent. Soit trop pour en faire autre
chose, soit moins  donc ils vont s’ajuster.
Ce que l’on définit là c’est une situation possible d’équilibre entre l’offre et la demande de
monnaie, mais les situations changent lorsqu’il y a un choc économique.
Relation positive entre le niveau du taux d’intérêt et le niveau de revenu : pour un stock de
monnaie donnée (M0 constant), si Y augmente, alors nécessairement i doit augmenter pour
que l’équilibre soit maintenu sur le marché de la monnaie.

Représentation des conditions d’équilibre sur le marché de la monnaie, sous la forme de la


droite LM. Compte tenu des valeurs du taux d’intérêt et des valeurs possibles de Y, infinité
de couples i/Y qui vont se traduire par des situations sur le marché de la monnaie. Grâce à la
spécification du modèle, on rep au moyen de cette droite l’ensemble des couples qui
assurent l’équilibre sur le marché de la monnaie = agents ont le montant exact des liquidités
qu’ils désirent. Si par contre le taux d’intérêt augmente, pour que l’équilibre soit maintenu, il
faut que Y augmente. Si i aug, le demande d’encaisse diminue. Si revenu plus élevé, il faut
que le niveau d’encaisse transactionnelle aug. Pour que le montant de 100 émis par la BC, il
faut une compensation entre encaisses liées à la monnaie et encaisses liées au revenu. On
peut imaginer une aug du tx d’intérêt sans variation du revenu. Alors pas de position
d’équilibre, et donc réactions vont intervenir. En achetant des titres, prix des titres va aug,
donc tx d’int va aug. Si au-dessus de LM, éco va s’ajuster. Pente de LM va rendre compte de

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Economie internationale

ce type de comportement. Sur la base de cette droite d’équilibre, on va caractériser la


situation d’une éco qui n’est pas à l’équilibre. Quand on est au-dessus de la droite, il y a offre
excédentaire de monnaie. Taux d’int étant plus élevé, agents souhaitent détenir moins de
monnaie car trop de liquidités. En-dessous, situation de demande excédentaire de monnaie.
Il faut une alimentation en monnaie supplémentaire. Droite LM permet de construire deux
zones dans le système économique : offre ou demande excédentaire. Selon la pente de la
droite, nécessité de réactions plus fortes de l’augmentation de i ou de Y. La courbe LM
répond à des hypothèses de comportement. Injection de monnaie supplémentaire sera
représenté par un déplacement vers la droite de la courbe LM, car agents se retrouveront
avec plus de monnaie qu’au départ. Car LM dépend d’une certaine quantité de monnaie
mise à dispo par la BC. Agents éco se retrouvent avec plus d’encaisses dont ils ne veulent
pas. Peuvent acheter des titres, consommer. Nouveau point d’équilibre pour un i constant va
correspondre à un Y plus grand. Politique monétaire restrictive : déplacement de la droite
vers la gauche.

Deuxième étape : on s’est intéressé à ce que sont les comportements et les mécanismes
d’ajustements dans le domaine purement monétaire sans s’occuper du marché des biens.
Même si ce n’est que schématique, cela ne peut pas être parallèle, il faut croiser les deux. Si
le niveau de revenu augmente, le comportement de demande de monnaie va changer.
Quand une banque centrale augmente sa masse monétaire, c’est pour faire baisser les taux
d’intérêts et inversement.

Donc étape supplémentaire : modèle IS-LM, travailler sur les deux en même temps.

Economie fermée sur l’extérieur. Elle est explicitée


avec d’une part la courbe LM (egalité entre l’offre et
I la demande de monnaie) et IS (égalité entre l’offre et
la demande de biens).
Il est clair qu’il n’y a qu’un seul point qui assure
II IV l’équilibre sur les deux marchés en même temps.
C’est le point d’intersection.
II
i1;Y1

Lorsqu’ils apparaissent à un certain moment du


temps, ils créent une situation stable.
Mais on peut se retrouver au dessus d’IS donc pas d’équilibre. Lorsque l’on est au dessus d’IS
on a une offre excédentaire de biens. C'est-à-dire que le montant qui a été produit par les
entreprises est plus important que celui qui est demandé par les agents économiques. Donc
situation d’offre excédentaire de biens.

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Economie internationale

Cela ne veut pas dire que les choses vont mal mais que l’économie ne pourra pas rester dans
une telle situation.

Le raisonnement est symétrique pour LM. Quels sont les points qui assurent l’équilibre entre
l’offre et la demande de monnaie ? C’est le long de la droite LM. Quand il y a excédent de
demande de monnaie c’est que les agents veulent avoir plus d’encaisses alors que la banque
centrale n’a pas alimenté l’économie en liquidités supplémentaires. Il faudra ajuster les
demandes.

Zone I : Offre excédentaire de biens, offre excédentaire de monnaie


Zone II : DEB, DEM
Zone III : DEB, DEM
Zone IV : OEB, DEM

Selon les situations il n’y aura pas la même réaction à mettre en œuvre.
En chacun des points, quels sont les mécanismes d’ajustement que l’économie va mettre en
œuvre ? Que peuvent faire les autorités ? Comment la politique économique peut-elle
modifier l’économie ?

jeudi 6 mars 2008


Il y a égalité entre le montant de l’offre de bien et de demande de bien. Equilibre sur le
marché de la monnaie, c'est-à-dire que les agents détiennent exactement le montant de
monnaie qu’ils souhaitent détenir. Parler d’un équilibre macroéconomique c’est dire qu’il n’y
a pas de force de changement.
Situation qui a peu de chance de s’observer, c’est pour nous un moyen d’envisager une série
de situations concrètes.
Hypothèses :
→ équilibre sur le marché des biens par la variation du niveau d’activité économique.
→ Sur le marché de la monnaie, les ajustements s’opèrent par la variation des taux
d’intérêts. En situation de demande excédentaire de monnaie, on va avoir une
augmentation du taux d’intérêt. En revanche en cas d’offre excédentaire de
monnaie, portefeuilles réalloués vers l’achat de titres  baisse des taux d’intérêts.
→ Si les deux marchés s’équilibrent aussi rapidement l’un que l’autre, un ajustement va
s’opérer. On peut considérer que les ajustements sur le marché de la monnaie sont
plus rapides que ceux sur le marché des biens. Car il est plus rapide d’acquérir des
titres alors que pour répondre à une fluctuation de la demande de biens il faut
attendre que les entreprises s’adaptent en éventuellement produisant plus et
embauchant plus.

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Economie internationale

Un choc budgétaire aura des effets réels (plus


de demande) et monétaires (avec le taux
d’intérêt qui augmente) qui agira sur le niveau
d’embauche des entreprises.  Effet sur
l’investissement des entreprises qui pâtissent de
la hausse du taux d’intérêt. Atténuation du choc
budgétaire.

Si on augmente la masse monétaire en


circulation, le nouveau point d’équilibre devient
IS’ et LM’.
On ne peut pas mener séparément une politique monétaire ou une politique budgétaire. Il
faut combiner les deux pour pas que les effets soient trop atténués.

EQUILIBRE EXTERNE :
Les deux voies qu’il convient de suivre pour ouvrir le modèle sur l’extérieur :
→ D’une part la définition des conditions d’équilibre sur le marché des biens en éco
ouverte
→ L’introduction des flux de capitaux.
Le fait d’introduire des importations et exportations va avoir comme effet de distinguer les
biens domestiques et les biens importés. Avant que les exportations soient réalisées, il faut
une demande des agents étrangers qui modifient les conditions d’équilibre sur le marché
des biens. Tout un ensemble de conséquences de l’ouverture sur les prix. Compétition entre
les produits domestiques et les produits importés.
Produits non-substituables : ceux qui ne peuvent pas être produits sur le territoire national
et dont les prix auront des conséquences directes, par exemple les matières premières.
On va considérer que c’est l’O. globale et la D. globale qui doivent désormais être redéfinis.

Les hypothèses de comportement :


→ Si le niveau d’activité économique dans un pays augmente, le montant des
importations va s’accroitre.
→ S’il y a une accélération de la demande mondiale, une partie de cette demande
mondiale va s’exercer sur la production domestique.
→ On considère que lorsque le taux de change réel augmente, c'est-à-dire lorsque la
monnaie nationale se déprécie par rapport à l’étranger, la balance commerciale va
s’améliorer.

Comportement d’effectuer des placements à l’étranger est-il usuel ? Non, mais les agents
éco standards vont confier leur épargne à des investisseurs institutionnels. Ménages vont
acquérir des actifs dont ils ne savent pas que les affectations réalisées vont se retrouver à
l’étranger.

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Economie internationale

Ainsi, il y a arbitrage entre investissement domestique et placement réalisé.


Mouvements de capitaux correspondent à des transferts d’épargne et vont dépendre des
écarts de taux d’intérêt. (…) Augmentation des avoirs supposent que des règlements aient
été faits, des paiements, c’est pourquoi on parle d’exportation de capitaux. Importation de
capitaux quand des non-résidents viennent acquérir des actifs dans un pays. Induisent un
endettement du pays par rapport à l’extérieur VS exportation de capitaux.

Ces comportements ont pour seul déterminant les écarts de taux d’intérêt.
Variable importante dans les placements d’actifs : la prise de risque. On fait l’hypothèse que
le risque pris à l’international n’intervient pas. On fait celle aussi que figure le taux de
change. Si on réalise un placement à l’étranger, la valeur de son portefeuille risque d’être
entamée si la valeur de la monnaie tend à se déprécier. Il y a ici un autre risque, celui de
change (variation). On devra également prendre en compte les anticipations de variation de
taux de change. Dans cette hypothèse il faut introduire d’autres variables explicatives.
Exemple USA/EUR : Mouvements de capitaux extrêmement sensibles aux variations de taux
d’intérêt. Lien avec des entrées de capitaux raréfiés aux USA. Rendements plus faibles car
taux américains ont baissé VS EUR : stables depuis 6 mois.

Si le taux d’intérêt domestique augmente, attractivité du côté des investisseurs étrangers


donc hausse des importations de capitaux.
Les opérations nouées par un pays à l’étranger se matérialisent sur le marché des changes. Si
j’ai une augmentation du taux d’intérêt domestique, les sorties de capitaux diminuent.
Toutes les opérations recensées dans la balance des paiements devaient s’équilibrer. A une
situation de déficit commercial doit s’ajouter des opérations d’entrées de capitaux et
inversement.
BP est nécessairement égal à la somme de la BC et de la balance des capitaux. Par principe,
BP ne peut pas être égal à 0. Un excédent de la balance commerciale doit corresponde à une
sortie de capitaux. Si tel n’est pas le cas, un ajustement s’impose.

Le problème se pose différement en régime de changes flexibles et fixes.


- En changes flexibles : rien ne prouve qu’à chaque instant du temps la
correspondance parvienne à s’établir. L’égalité est tendancielle qui va être
observée par la variation des taux de changes qui joue un rôle dans la prise de
risques des investisseurs internationaux. Donc tout se régule par le jeu de
variation des prix.

- En changes fixes : on considère qu’il n’est pas intéressant de voir un taux de


change fluctuer. Les autorités monétaires vont réaliser des interventions, c'est-à-
dire que s’il n’y a pas une stricte égalité entre les entrées de capitaux et la
balance commerciale, les autorités vont racheter les devises vendues par des
exportateurs avant que le taux de change ne varie.

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Si la banque centrale estime non bénéfique cette variation elle intervient.


Quand on est en situation d’excédent global et que la BC intervient, ses réserves
augmentent, elles diminuent dans le cas inverse.

Les conditions dans lesquelles l’ajustement


va se faire ne sont pas les mêmes en
situation de changes fixes et flexibles. Un
B pays ne peut pas durablement avoir une
situation d’équilibre global, quelque soit le
régime de change.
C’est la courbe BP = 0
A
Dire que le taux d’intérêt est plus bas que
celui nécessaire à l’entrée des capitaux,
c’est dire qu’il n’est pas assez élevé pour
attirer les capitaux. Par voie de
conséquences, au point A, les mécanismes
qui permettent de revenir l’équilibre : soit mon niveau d’activité économique baisse donc
j’importerai moins de biens donc j’améliore ma Balance Commerciale, soit j’augmente mes
taux d’intérêts pour attirer les capitaux extérieurs.

Quand je suis sur la droite je suis en équilibre avec un certain niveau de revenu et un niveau
de taux d’intérêt compatibles.
Quelques soient les raisons, si le taux d’intérêt augmente, je passe en situation B, je ne suis
plus à l’équilibre. Les capitaux étrangers sont attirés. Pour des non résidents il est plus
intéressant de placer les capitaux ici plutôt que chez eux. Si la banque centrale n’intervient
pas, mon taux de change va progresser car lorsque les étrangers achètent ma monnaie ils
l’apprécient (au sens économique).
La banque centrale peut décider d’injecter encore plus de monnaie, donc son offre de
monnaie faisant ainsi baisser son taux.
Si le niveau d’output augmente, la demande de monnaie augmentera, donc le taux aussi.

Quels sont les déterminants économiques de la pente BP = 0


→ Quand pente faible : pour que je reste à l’équilibre de la balance des paiements
avec une augmentation des importations, j’ai besoin d’attirer des capitaux. Je dois
augmenter le taux d’intérêt. Je n’ai besoin que d’une très faible variation du taux
d’intérêt pour compenser la hausse des importations. Prise de risque faible.
→ Quand pente forte, il faut forte hausse du taux d’intérêt, c’est le cas des pays en
voie de développement, car la prise de risque est élevée.

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Construction d’une maquette de la réalité


macroéconomique que l’on peut utiliser pour
appréhender les différents chocs et les ajustements.
C’est une façon de simuler la réalité.

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Jeudi 13 février : cours de Chloé

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jeudi 27 mars 2008

Les conditions d’efficacité de la politique économique dans le cadre IS LM avec mobilité


parfaite des capitaux. La politique monétaire est inefficace car la BC est amenée à intervenir
quand balance commerciale déséquilibrée, donc elle va racheter la monnaie qu’elle a émise.
Donc pas d’effets durables.
La politique budgétaire a des effets plus visibles dans un système de changes fixes avec
mobilité parfaite des capitaux.

Dans un régime de changes flexibles :


Cadre d’hypothèses :
- Pas de variation de prix, donc très courte période.
- Parfaite mobilité des capitaux : en présence du moindre écart du taux d’intérêt,
mouvements de capitaux interviennent entrant si différenciel positif, sortant à
l’inverse.
- Changes totalement flexibles : la banque centrale ne mène plus aucune
intervention sur le marché des changes.

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Modèle IS-LM BP= 0.

En dessous de BP = 0, pas position stable du point de vue du marché des changes. Il y aura
alors dépréciation du taux de change.
Au dessus de BP = 0 : appréciation du taux de change.
Que se passe t-il dans les deux situations ? Est-ce que l’évolution du taux de change a des
effets sur le marché de la monnaie ? La réponse est non car les déterminants de la demande
de monnaie ne réagissent pas immédiatement à une situation de dépréciation du taux de
change.
En revanche pas d’équilibre sur le marché des biens, car la dépréciation de la monnaie va
entraine une augmentation de la demande.

Que deviennent les degrés d’efficacité des politiques économiques dans ce nouveau
contexte :

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1ère hypothèse :
Un choc de politique budgétaire. Donc décision exogène prise par le Gouvernement qui
considère que le niveau d’activité économique associé au taux d’intérêt n’est pas
satisfaisant.
L’augmentation du taux d’intérêt, plus élevé qu’à l’étranger, entraine des entrées de
capitaux. Donc le taux de change va s’apprécier. Donc les conditions sur le marché des biens
évoluent. Certes il y a augmentation de la demande de bien venant de l’Etat, mais
diminution de celle venant de l’étranger. Donc la droite IS va revenir à se position initiale.
On voit donc qu’il n’est pas possible pour les autorités qu’il n’est pas possible d’exercer une
influence durable, compte tenu de la réaction des détenteurs d’actifs.

Toutefois on ne se retrouve pas exactement dans la même situation qu’au départ. Dans la
composition de la demande, il y a une augmentation de la part de la demande de l’Etat et
moins de demande venant de l’extérieur.
 La politique budgétaire est inefficace. Ça tient à la réaction des taux de changes venant
eux-mêmes réagir à la hausse des taux d’intérêts initiés par un choc budgétaire. Déséquilibre
à cause des dépenses publiques qui augmentent et les exportations diminuent.
Donc inverse par rapport à la situation des changes non-flexibles.

2ème hypothèse :
Un choc de politique monétaire :

Entraine une baisse du taux d’intérêt,


augmentation du niveau d’activité
économique. On a par conséquent créé un
différentiel de taux d’intérêt, c'est-à-dire un
ralentissement des entrées de capitaux. Mais
s’il y a dépréciation, l’économie, du point de
vue de se compétitivité par rapport à
l’étranger, s’est améliorée. On peut vendre à
l’étranger moins cher et importer plus
difficilement.
IS se déplace à un niveau plus élevé que
l’équilibre initial, donc plus gros niveau
d’activité économique. Au fur et à mesure que
ce niveau augmente, la politique monétaire s’est avérée extrêmement efficace. Car non
seulement elle induit passe de Y* à Y1 et effets amplifiés.

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C’est un peu la stratégie menée par le Gouvernement américain depuis quelques semaines.
Bien entendu, ceci n’est qu’un modèle qui considère qu’un certain nombre de variables
exogènes ne varient pas.
Politique monétaire efficace dans changes flexibles. Ceux qui souhaitent des changes
flexibles, veulent une politique monétaire libre.

Cependant énorme insuffisance : les réactions de capitaux sont censée ne dépendre que du
différentiel de taux d’intérêt (i-if). Or il faut prendre également en compte les anticipations
de la variation des taux de changes.

On a un stock de monnaie W. On part du principe que les investisseurs ne regardent que le


différentiel du taux d’intérêt. Mais quand on fait un placement à l’étranger on doit le faire
ne monnaie étrangère. Donc il y a un changement du taux de change. Les mouvements de
capitaux ne répondront de manière mécanique au taux d’intérêt que si les détenteurs de
capitaux prédisent une variation du taux de change nulle.
 Première insuffisance de cette modalisation

2ème insuffisance : on raisonne à prix fixes. On néglige les conséquences de tous ces chocs. La
BCE ne veut pas baisser ses taux, a injecté à très court termes des liquidités, alors-même que
BP = 0 a baissé puisque la politique monétaire américaine est très expansionniste.
L’analyse consiste à dire que dans le contexte européen, le taux de croissance possible (Y*
potentiel) de l’économie européenne et compte tenu de la position compétitive de l’Europe
par rapport au reste du monde. La BCE dit qu’on ne pourra pas augmenter le niveau
d’activité éco car on ne peut pas augmenter main d’œuvre  donc soit il y aura inflation,
soit d’avantage d’importations avec des déséquilibres plus grands pour les balances
commerciales de pays déjà en difficultés en Europe.

D’autres économistes estiment qu’il y a de la marge, qu’on n’est pas près de Y* [potentiel].

Chapitre IV : Macroéconomie des zones monétaire. Le cas de l’union


monétaire européenne.

Qu’est-ce qui a conduit un certain nombre de pays européens à adopter une monnaie
unique ? Quels étaient les effets attendus ? Quelles sont les difficultés ?

Le contexte :
Depuis les 70’s, après l’effondrement du régime de changes fixes (71) Europe en difficultés.
Variations de taux de changes, crises à répétition qui venaient remettre en question les
orientations de la politique commune. Dès l’entrée dans la période de flottement des

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monnaies, les Européens ont essayé de neutraliser les forces de déstabilisation entre leurs
monnaies. Réelle difficulté à avancer dans l’intégration économique européenne. Souvent
des chocs extra-européens. Dès les 80’s, il était notoire que l’attractivité du mark n’était pas
comparable avec d’autres. Donc dès qu’il y avait un choc, effets collatéraux sur l’Europe
parce que les économies européennes ne réagissaient pas de la même manière. Donc vite
l’idée qu’il fallait vers une vraie construction monétaire européenne dont la principale vertu
sera de faire disparaitre les taux de changes entre monnaies européennes.

Il y avait un besoin de rééquilibre entre les différentes puissances. Dès le départ, volonté de
remettre en cause la suprématie du dollar dans les échanges internationaux.
Rapport Delors 89 montre les désavantages de la non union monétaire. C’est un évènement
tout à fait singulier de voir des pays en temps de paix, abandonner leur monnaie nationale
pour en adopter une autre.

Avantages recherchés :
Trois niveaux à distinguer.
1. Efficience micro-économique de l’Union monétaire avec impact sur la croissance.
→ Suppression des conversions des monnaies les unes par rapport aux autres plus
aucune incertitude quant à ce que seront les recettes d’un exportateur, quant aux
masses à payer pour un importateur lorsque des échanges se font à l’intérieur de
l’espace européen. Donc moindre incertitude, risques plus faibles  incite les
entreprises à considérer le fait que le marché intérieur c’est désormais toute
l’Europe.

→ Suppression d’un certain nombre de coûts de transactions entre les monnaies. Donc
possibilité d’accroitre la mobilité des personnes et des capitaux. Espoir de déboucher
sur une meilleure allocation des ressources.

2. Stabilité macro-économique
→ Au cœur de la stratégie de l’union monétaire. Création d’une banque centrale
européenne ça veut dire que seul le patron de la BCE peut modifier LM. Il n’y a plus
qu’un seul taux d’intérêt. Plus qu’une seule politique monétaire à l’échelle de
l’ensemble de la zone euro.

→ Dès le départ, BCE a un statut d’indépendance. Ça ne signifie pas qu’elle fait ce


qu’elle veut mais que sur la base d’un mandat, les Etats lui fixent une mission avec
des moyens pour la remplir. Ce sont les Etats qui désignent le patron de la BCE.

→ Dire qu’elle est indépendante veut dire qu’elle n’a à se justifier devant personne. Le
statut a commencé à être négocier début 90’s, en pleine réunification allemande. Or

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Economie internationale

l’Allemagne était opposée à l’abandon de sa monnaie. Ça a été très difficile


politiquement d’avancer. Compromis Kohl / Mitterrand : à l’échelle de l’union
européenne il n’y aura pas d’entrave à la réunification allemande ni de discussion sur
les frontières avec la Pologne. BCE installée à Francfort, lieu de l’emplacement de la
Bundesbank.

→ La BCE n’a pas un mandat mixte mais un mandat hiérarchique. Son objectif est
d’assurer la stabilité des prix. Si la stabilité des prix n’est pas menacée, la BCE peut
œuvrer en faveur du soutient de l’activité économique.

→ L’argument de la crédibilité : liée au mandat hiérarchique et à son indépendance.

3. Autonomie externe renforcée.


→ Il fallait des règles qui s’imposent aux Etats pour IS : donc déficit et endettement
(PSC : pacte de stabilité et de croissance). Donne un certain nombre d’indications
concernant la politique budgétaire. Pas de déficit au-delà des 3% du PIB et pas plus
de 60% de stocks de dettes publiques.

→ Taux d’intérêts bas c’est ce qui permet de déplacer le mieux IS.

lundi 31 mars 2008


Innovation tout à fait radicale du point de vue du pilotage macroéconomique de la zone.
Transfert de souveraineté extrêmement lourd. Etats se privent de l’instrument de régulation
macroéconomique qu’est la politique monétaire.
La BCE se substitue aux banques centrales nationales même si elles n’ont pas été
supprimées. Mais elles ont été insérées dans le Système Européen de Banques Centrales
(SEBC), les gouverneurs y siègent.
Statut d’autonomie et d’indépendance vis-à-vis des Etats. Il y a lors du traité de Maastricht
et d’Amsterdam, des engagements pris dans le cadre du PSC. Donc non seulement, la
politique monétaire échappe aux Etats, mais en plus la politique budgétaire est encadrée
sous la forme d’engagements pris par les différents participants changement radical.

Causes et conséquences de ce changement énoncées plus haut.


- L’efficience c’est l’idée que construire un marché unique libéralisé ne pourra se
faire qu’avec la suppression de toute opération de change. Tous les prix peuvent
être désormais exprimés en une monnaie unique.
Favoriser aussi l’efficience des combinaisons productives aux niveaux des entreprises et des
consommateurs.
- Renforcement de la stabilité macroéconomique : contexte de la signature =
contexte de dysfonctionnement des économies européennes. De plusieurs

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natures : taux d’inflation relativement élevé dans certains pays, avec la libre
circulation des capitaux il devenait difficile de maintenir des taux de changes fixes
si chaque banque centrale fait ce qu’il veut. Cela est supposé conduire à une
confiance de l’ensemble des décideurs, tout le monde sur un même pied
d’égalité.
- Lorsque l’on se trouvait dans la diversité des systèmes monétaires à l’intérieur de
l’Europe (contrainte de balance de paiement + monnaies différentes), on pouvait
avoir des déséquilibres qui se dessinaient entre deux ou trois pays européens
conduisant à des ajustements couteux. Il suffisait qu’un pays ait une croissance
plus rapide que ses voisins pour qu’une tension ait lieu sur les taux de changes et
donc la nécessité d’ajuster le déséquilibre.
La première conséquence du basculement de souveraineté : plus aucune
contrainte de bouclage entre pays européens, plus de contrainte de balance des
paiements. Indépendance des pays membres vis-à-vis de ces contraintes.
Avant l’Europe avait fait l’expérience de la crise pendant 20 ans, ajustements
répétés. Aujourd’hui n’existent plus.
Dans la période préalable, un ensemble de pays avait la possibilité de mener la
politique économique faisait ce qu’il voulait (au niveau de la banque centrale
indépendante). Dans la mesure où on avait décidé qu’il y avait libre circulation
des capitaux et un ancrage des taux de changes, alors la liberté de fixation des
taux d’intérêts n’était que fictive. Si un pays baissait ses taux quand l’Allemagne
restait fixes sortie de capitaux, spéculations, crise  pays obligé de faire
remonter le taux.
Donc d’une certaine manière on avait déjà perdu l’autonomie.

Triangle de Mundell – triangle des incompatibilités :


Indépendance des politiques
monétaires.

Fixité des taux


Mobilité parfaite des capitaux de changes.

Le triangle d’incompatibilité est le produit des travaux de MUNDELL. Il a été mis en exergue
dans le rapport PADOA-SCHIOPPA (1987). Le principe est qu’un espace économique formé
de plusieurs pays ne peut connaître simultanément une parfaite mobilité des capitaux, des
taux de changes fixes et des politiques monétaires autonomes.

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Exemple : on peut considérer qu’il est fondamental qu’il y ait une forte mobilité des capitaux
(caractère idéologique de la liberté par exemple), et que dans le même temps on veut garder
l’indépendance de la politique monétaire, alors il faut abandonner la fixité des taux de
changes.
Si on est attaché à la fixité des taux de changes et à l’indépendance des politiques
monétaires, alors il faut abandonner la mobilité des capitaux.

→ Les USA ont accepté la flexibilité des taux de changes.


→ Chine : a fixité des taux de changes, autonomie des politiques économiques mais pas
liberté des capitaux.
→ UE : un peu dans le même cas que les USA. La politique monétaire est libre, on
favorise la mobilité des capitaux et donc on a des changes flexibles vis-à-vis des USA.

En théorie, même les petits pays on une part dans l’action menée par la BCE.
A l’intérieur de l’UE, l’Allemagne a perdu dans le développement d’une politique monétaire
indépendante car était la monnaie de référence en Europe. La contrainte de la balance des
paiements est d’autant plus marquée que l’on est ouvert sur l’extérieur.
Si aujourd’hui le franc était apprécié par rapport au dollar, dans l’ampleur actuelle, le choc
aurait été plus violent car 40 à 45% de l’activité aurait été touchée. Alors certes aujourd’hui
on a des difficultés à cause du rapport dollar/euro, mais on n’a aucun problème pour
exporter dans la zone euro vu qu’il n’y a pas de changes !
Donc le basculement dans la monnaie unique permet une plus grande indépendance et un
allègement de la contrainte de la balance des paiements. Du coup la monnaie européenne
va devenir doucement une monnaie internationale qui va pouvoir être détenue par des non-
résidents. Que ce soit sous l’angle des usages publics ou dans les usages privés comme
monnaie de réserve, de placement. Donc possibilité d’attirer de l’épargne qui vient du reste
du monde et investir plus que l’épargne disponible.

Mais tout ceci est contrebalancé par deux grands arguments :


→ Question de savoir comment cette zone peut alors réagir face à un choc
asymétrique ? c'est-à-dire un choc qui ne touche pas tous les pays de la même façon.

Une seule monnaie engage forcément une seule politique, un seul taux de change sur
l’ensemble de la zone euro. Si, du point de vue de la conjoncture (emplois, croissance,
compétitivité externe), tous les pays de la zone euro sont dans la même situation. Dans ces
conditions pas de problème, on a juste changé de taille mais les mécanismes restent assez
standards. Mais l’économie européenne n’est pas homogène. Il peut y avoir des situations
tout à fait spécifiques parce que la zone est hétérogène car des pays peuvent supporter
mieux que d’autres les taux de changes, certains ont moindre taux de chômage.
C’est ce que les économistes appellent des chocs asymétriques. Question de la possibilité de
pouvoir mener une politique économique qui réponde à chaque situation de la zone euro. Il

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y a quand même la possibilité d’utiliser la politique budgétaire. Elle n’a pas été fédéralisée et
donc, disent certains, les pays concernés n’ont qu’à utiliser cet outil. Oui mais depuis on a
adopté le pacte de stabilité et de croissance. C'est-à-dire un engagement pris par les pays
membres de la zone euro, de ne pas aller au-delà d’un certain seuil : niveau de déficit
budgétaire (3%) et montant d’endettement public (60% de stock de dettes publiques). Au
début on est resté proche des seuils. Pour mettre les aiguilles à zéro, il aurait fallu faire des
efforts d’ajustement avant l’entrée monétaire. N’ayant pas été réalisés, on s’est retrouvé
dans une situation où on est tellement près du seuil, quelque soit la conjoncture, on n’a plus
de marges de liberté si on accepte de se conformer au pacte.

Aujourd’hui situation difficile : chômage stabilisé mais croissance faible et taux de change
apprécié. Difficulté de mener une politique cohérente. Totalement l’inverse de ce qui était
recherché.

→ N’y a-t-il pas un danger à voir cette monnaie européenne occuper des fonctions de
monnaie internationale, donc forte demande de l’étranger forte appréciation
durable de l’euro par rapport aux autres monnaies.

Beaucoup avaient mis en avant ce risque. Compte tenu de la monnaie américaine,


l’émergence d’une seconde monnaie internationale avait toutes les chances d’être une
monnaie forte sur le long terme. Risque un peu perdu de vue, parce que pendant les 3 ou 4
années qui ont suivi la mise en place de l’euro, il s’est beaucoup déprécié (confiance ?). Mais
maintenant inverse.
On se heurte à une nouvelle ambigüité. Celle de la répartition des pouvoirs entre la BCE et
les chefs d’Etats et de Gouvernement. BCE a entre les mains les outils de la politique
monétaire (taux et injections). Chaque fois qu’il s’agit de passer des accords internationaux
dans le domaine des taux de changes, ça revient aux Chefs d’Etats et de Gouvernements ou
par délégations à Ecofin (Conseil des ministres de l’économie européens).
Mais reste ambigu : si on veut tenter d’influencer le niveau du taux de change d’un pays,
c’est la banque centrale qui dispose de ces outils, y compris celui de la parole. Pour pouvoir
mener une politique de change, encore faut-il arriver à la définir et d’une manière que tous
les pays membres de la zone euro s’accordent.

Risques de dévaluation et de déficits de gouvernance : talon d’Achille de l’UE, mais risques


déjà en tête à l’époque.

Bilan :
Il est difficile de dire ce qu’on attendait en 99 et ce qu’ l’on a en 2008. Le monde 2008 ne
ressemble pas au monde de 99. Montée en charge de la position des pays émergents. Taux
d’inflation de 3,5% pour la zone euro alors que la BCE doit les maintenir à 2%, c'est-à-dire
50% d’écart ! Liée à des matières premières plus qu’à une demande.

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Autre élément : désordre de l’économie américaine rend compliqué l’exercice de la politique


éco dans la zone euro.

Bilan mitigé : jusqu’à l’an dernier, la réussite de l’euro est incontestable en matière de lutte
contre l’inflation. 1 à 1,5%.
Sur toute la zone euro, croissance autour de 3%. Si on fait le bilan, en fait ni excès
d’honneur, ni excès d’indignité. Ni franc succès homogène, ni catastrophe.
Un certains nombre d’amendements sont proposés. Parmi ces amendements on trouve la
redéfinition des statuts de la BCE. On pourrait demander de prendre en compte, de manière
plus marquée, les objectifs de croissance économique. Certains disent que ce n’est pas
possible d’augmenter la croissance parce que la pleine utilisation des facteurs de production
ne pourrait pas nous permettre d’aller au-delà de 2,8 / 2,9% de croissance, pas plus.

Préoccupation à propos du PSC : il est un certain nombre de dépenses publiques qui doivent
être sorties du pacte. Il n’est pas la même chose pour un pays de s’endetter ou de s’endetter
pour faire des dépenses de fonctionnement ou pour faire des investissements. Du coup on
sort les dépenses d’investissements ?

Véritable déficit de pilotage de la zone euro. Pourrait-être modifié en mettant de


nouvelles impulsions, modifier l’euro-groupe, redéfinir le mandat dévolu à la BCE (un peu à
l’image de celui conféré à la FED), parvenir à une véritable politique de change.
Actuellement il est extrêmement de s’endetter à zéro au Japon pour placer sur le marché
européen. Aux Usa, tout est fait pour que le dollar se déprécie.
jeudi 3 avril 2008

Chapitre V : Déséquilibres mondiaux

2005, 805 milliards de dollars de déficit de la balance courante américaine.


900 milliards en 2006 de déficit

Chine : 180 et 250 milliards de dollars d’excédent.

2007
USA : 5,7 à 6% de déficit de la balance des paiements courants
Chine : excédent de 12% du PIB
Indonésie : 1,6%
Thaïlande : 4%

Argentine : 1%
Mexique : grosso modo à l’équilibre

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Venezuela (pétrole) : +8%

Question de la soutenabilité d’une telle configuration. On a depuis quelques années des


changements sur les façons dont les déséquilibres sont financés. Avant capitaux privés.
Maintenant pas mal de fonds souverains. D’où l’interrogation quant à savoir si les transferts
d’épargnes ne pouvaient pas ralentir ou s’interrompre et créer ainsi un choc mondial très
violent.

Soit par le jeu d’actions coordonnées des Etats soit par la réaction propre des marchés.
La crainte était le hard landing, c'est-à-dire le décrochage en très peu de temps de la
monnaie américaine. En septembre, 1€ = 1,35$, on avait peur du 1,45 chez les plus
pessimistes. Aujourd’hui on est à près de 1,60$. Mais ça s’est fait de manière plus
progressive, un soft hard landing.

I. Les causes
On considérait qu’au-delà de 2 à 3% du PIB de déficit on était dans une zone à risque. C’était
le cas du Mexique et de la Thaïlande.
Or on a dépassé les marges.

1er type d’interprétation :


Les déterminants directs de la balance chinoise et américaine. On avait mis en avant la
question des prix relatifs et des taux de changes. En analysant la situation sous l’angle soit de
la croissance, soit des taux de changes, on aboutit à :
- Sous évaluation de la monnaie chinoise.
- La croissance éco américaine va stagner voir baisser mais sur 10 ans elle est
restée haute. Gonflement donc des importations, croissance financée par des
transferts d’épargnes venant de l’étranger.
- Délocalisation vers la Chine, émergence d’économies asiatiques compétitives.

2ème type d’interprétation :


Se fonde sur analyse macroéconomique. On regarde le bouclage national entre épargne et
investissement :
- Ecart énorme entre investissement et épargne. USA frappés par un déficit
d’épargne en particulier du côté des ménages, parfois le taux d’épargne est
même négatif.
- Situation opposée dans les pays émergents.

3ème type :
Se pose sur un plan incluant toutes les opérations, pas à l’échelle macro mais cette fois
microéconomique et financier.

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Economie internationale

- On perçoit l’économie mondiale comme surtout constituée d’investisseurs gérant


des portefeuilles sur la base des rendements qu’ils peuvent en escompter.
- S’il y a autant d’épargne qui part des pays émergents vers USA c’est qu’ils le
jugent plus intéressant.

Donc selon le schéma il y a une explication fondamentale différente. Dans le premier c’est le
taux de change. Dans le second c’est le comportement d’épargne des agents économiques.
Donc pluralité de causes. Et selon la cause, conseil de politique économique totalement
différent.
Si on s’appuie pour l’essentiel sur des analyses micro, avec des agents qui préfèrent aller
vers les USA, alors on ne peut rien faire. Si on se place du côté du taux d’intérêt, alors se
pose la question de la politique économique à mettre en œuvre.

En fait deux grands points de vue :


- Même si c’est là une situation un peu singulière elle est soutenable parce qu’elle
correspond à un nouvel état de la globalisation financière dans laquelle l’équilibre
entre épargne et investissement ne se fait plus. Mais comme c’est soutenable pas
besoin de politique éco pour la faire évoluer.

- Ou : l’éco mondiale vit une situation risquée, cette situation va se confronter à


des seuils de soutennabilité, soit on agit en amont, soit on laisse faire les marchés
avec le risque d’accident, de perte de confiance vis-à-vis de la monnaie
américaine par exemple.

1ère thèse : les déséquilibres globaux sont soutenables et peuvent durer.


La thèse de Bretton Woods II s’appuie sur un parallèle entre la façon dont l’éco mondiale a
été organisée post 45 et la situation actuelle.
Déjà on voit que l’éco mondiale est toujours caractérisée par un centre une périphérie. Le
centre c’est celui qui émet la monnaie, celui qui dispose des marchés de capitaux les plus
étendus et attractifs. La périphérie est un ensemble de pays qui la constitue. Dans 50’s 60’s
c’était l’Europe et le Japon. Maintenant ce sont les émergents et surtout les émergents
asiatiques.
La périphérie a une monnaie sous évaluée par rapport au centre. Attaques spéculatives,
tendances à l’appréciation. Bundesbank obligée d’acheter du dollar pour les replacer aux US
afin d’empêcher spéculation sur le mark. Ils augmentent donc leurs réserves de changes
détenues pour une part essentielle en dollar.
Il y aurait donc un vrai parallèle. Depuis une quinzaine d’années pour les US, croissance plus
élevée que ce que l’épargne domestique l’aurait permis. Le déficit budgétaire a été
supporté.

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Economie internationale

Du côté chinois stratégie de croissance. Mais elle s’appuie sur un rôle important des
exportations. De ce point de vue, la sous évaluation de la monnaie chinoise fait partie de la
stratégie. Economie qui pour le moment voit 10 à 20 millions de personnes quitter tous els
ans les emplois ruraux vers industriels. 200 millions de chinois qui ont encore une activité
rurale et qui sont à terme condamnés et amenés à être délocalisés.
Inconvénient : accumulation considérable d’épargne libellée surtout en dollars. C’est de la
richesse fabriquée mais pas consommée. Dans cette thèse c’est un coût qui est assumée,
situation jugée gagnante compte tenu des évolutions démographiques (population va
baisser à partir de 2050).
Si jamais les Chinois décidaient de retirer leurs avoirs des US -> choc très douloureux pour
l’éco américaine.

Certes l’accumulation de réserves de la part des pays asiatiques ou exportateurs de pétrole


sont considérables, mais les choses peuvent rester en l’état. On disait que ça pouvait durer
encore 15 -20 ans.
Mais ce point de vue est discutable.

En économie il faut distinguer les flux et les stocks. Chaque fois qu’un pays attire des
capitaux pour financer ses déséquilibres, en réalité il s’endette. Années après années, le
stock de ce qui est détenu à l’étranger sur le territoire national augmente.
L’accumulation des flux donne un stock. Il y a également des flux d’intérêts qui soit viennent
augmenter le montant de la dette soit les intérêts retournent dans leurs pays après
conversion.
Il est rare qu’une économie caractérisée par un déficit durable de la balance des paiements
(au-delà de 3%), ne voit pas sa monnaie comme étant jugée ayant un risque élevé. Entre 70
et 73, un certain nombre de banques centrales ont perdu confiance dans la monnaie
américaine, ont provoqué une très forte dépréciation de la monnaie américaine. A cette
époque la Bundesbank et la banque japonaise ont refusé de prendre des risques sur le
dollar. Quand le dollar perd 10 à 15%, ce sont les résidents qui perdent. Cette prise de risque
devient à un moment inconsidérée. Parce que la probabilité de voir les titres fondre est
réelle. Donc depuis 2006 les investisseurs privés ont de moins en moins placé aux Etats-Unis.

Autre raison : lorsqu’un Gouvernement décide de maintenir un taux de changes fixe, cela
veut dire que la BC intervient. Elle achète de la monnaie étrangère pour que cette monnaie
ne se déprécie pas, elle vend donc de la monnaie nationale. C’est comme si elle menait une
politique monétaire expansionniste. La banque centrale déplace la droite LM vers la droite
en injectant des liquidités, avec le risque d’engendrer de l’inflation. Politiques
d’interventions massives, elles vont conduire à des injections de liquidités.

Autre scenarios qui pouvaient être mobilisés :

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Economie internationale

Réévaluation du Yuan souvent mise en avant comme étant pierre angulaire d’un processus
d’ajustement des pôles économiques
Efficacité,on peut en douter
D’abord parce que les écart de coûts entre chine et USA sont important : exemple coût
salarial unitaire : écart de 1 a 40%,50% = coût salarial en chine 40 fois plus bas que le coût
des salaires aux USA
Ensuite idée que l’essentiel des sources de déséquilibres USA se développe sur des plan
bilatéral Chine / USA
La part du déséquilibre américain qui s’explique par le déséquilibre avec la Chine = 25%
Donc meme avec une appréciation forte de la monnaie chinoise c’est pas la solution pour
75% des déséquilibres

EN 2nd lieu il st rare qu’une éco caractérisée par un déficit durable de sa BP au delà de
3,4,5,6% de PIB ne voit pas sa monnaie être jugée comme étant un actif présentant un
risque d e+ en + élevé. On peut donner justement l’exemple de BW I : un certain nombre de
banques centrales ont perdu confiance dans la monnaie centrale ont mi fin a leurs
intervention dépréciation Dollars

Ces deux thèses sont reprises par les Etats : gouvernement USA

On voit mal comment un ajustement pourrait être réalisé sans très fort ralentissement de
l’activité éco aux USA. Et ça a des effets sur les importations.

Autre scenario :
Hard landing. Le scenario de l’atterrissage en catastrophe c’est au départ les marchés qui
perdent confiance. Ils jugent que la situation est désormais beaucoup trop risquée pour que
soit maintenue une gestion de portefeuille qui donne une part considérable à la monnaie
américaine. Donc recomposition de portefeuille. Il suffit de 10 points de répartition. Avoirs
aux USA de l’ordre de 40 000 milliards de dollars. Scenario en question c’est celui de la crise
financière. Un peu celui que nous sommes en train de vivre. Non pas pour des raisons issues
de la balance des paiements mais pour des raisons internes. Apparue en octobre/novembre
dernier. De ce point de vue ça s’est accompagné d’une tension sur la croissance.
Dépréciation marquée sur la monnaie, ralentissement de l’activité économique.
Paradoxe : l’essentiel des déséquilibres se fait avec l’Asie et c’est l’euro qui est touché par les
ajustements. Le ralentissement de l’activité économique aux Etats-Unis ne peut pas être
soutenu par la seule croissance des pays émergents.

Scenario vertueux : Mise en œuvre d’ajustements sans risque de récession à l’échelle


globale. Oui ce scénario existe. C’est le scénario coopératif. Coopération des politiques
macroéconomiques entre les grands pôles de l’économie mondiale. Activation de tous les
leviers disponibles aux Gouvernement et aux banques centrales. 1985 – 82 : à l’initiative

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Economie internationale

française à l’échelle du G5 ont été définies des stratégies globales. D’abord sur les taux de
changes avec actions coordonnées des banques centrales. On avait déjà fait d’autres choses
à l’initiative américaine. On cherche donc une stratégie coordonnée entre les grandes zones
de l’économie mondiale.
Sous quelle forme ? Dans le cas américain : forte réduction du déficit budgétaire,
probablement par le jeu de la fiscalité. Dans le cas européen : mise en œuvre d’une politique
de stimulation de la demande avec mise à l’écart des engagements de respect de certains
critères à l’intérieur du continent européen. Même chose au Japon. Mais au Japon
compliqué parce que taux d’intérêts proches de zéro et pourtant demande faible.
Si ce scenario existe pour il n’est pas mis en œuvre ?
- Il n’y a pas de mécanisme global de coordination des politiques économiques qui
permette de prendre des décisions coopératives et qui inclus à la fois les trésors
publics et les banques centrales. Un G20.
- L’Europe est sans doute la plus en difficulté pour pouvoir intervenir dans un
scenario de cette catégorie. A cause de la doctrine européenne ou les règles dans
lesquelles se sont insérés les pays membres du PSC.
- Difficile d’établir à l’avance les besoins et coûts.
- Jusqu’à présent l’absence de statu quo a profité à tous. Entrer dans un processus
de coordination c’est demander à chaque pays d’intégrer des données qui ont des
retombées sur plusieurs pays.
- Il est clair qu’il y a une nécessité à assumer récession aux US
 Illustration des grandes contradictions de la globalisation aujourd’hui. FED affolée par
l’idée de récession. Contradiction entre globalisation et nationalisme des économies.

PARTIEL : Une heure, 10 à 15 questions… Courage.

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