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1. Définitions et enjeux
Définition : Processus d’évolution de l’économie mondiale qui intensifie les liens entre les économies
nationales
Raisons pour expliquer la croissance des échanges mondiaux de biens et des services :
Les raisons Les choix Les exemples
Baisse des coûts de transport et autres Technologique Entre 1920 et 1990 : baisse du coût
coûts de transaction du fret aérien et maritime
Évolution des politiques commerciales Successions de choix politique Évolution différente de la protection
commerciale entre la France, le
Royaume-Uni, les États-Unis.
La 2ème vague de mondialisation est très différente de celle du début du XXème siècle :
- Natures des biens échangés est différentes (bien intermédiaires, services, inter, intra-branche)
- Modalités d’échange sont différentes
- Depuis 1950 à 2015 les exportations mondiales en volume augmentent plus vite que la production
mondiale en volume
Demande mondiale Pour les biens produits par le pays Pour les biens importés
Prix des biens importés Par rapport aux concurrents Par rapport aux biens domestiques
Les politiques de l’état Favoriser les exportations Dresser les obstacles aux
importations
Ces théories impliquent une spécialisation des pays selon ses avantages comparatifs : cela permet
d’expliques les échanges inter branche (de biens différents entre les pays.
Conclusion principale : Tous les pays sont gagnants dans l’échange international, quel que soit leur
niveau de développement technologique, si tous se spécialisent en fonction de leur avantage
comparatif (relatif) et non pas absolu (thèse d’A. Smith).
Ainsi : Un pays gagnera à échanger avec un autre s’il se spécialise dans la production du bien :
Le coût d’opportunité est la quantité d’un bien à laquelle il faut renoncer pour produire une unité de l’autre
bien.
Le modèle de Ricardo montre que, sous un ensemble d’hypothèses, le libre-échange est préférable à
l’autarcie
• Ce modèle met en avant le rôle des différences de coûts relatifs de production (et non pas absolus) ou
encore de productivités relatives du travail pour expliquer les choix de spécialisation
• Les conclusions de ce modèle sont dépendantes des hypothèses sur lesquelles il repose :
– le travail est le seul facteur de production
– les coûts unitaires de production en travail sont fixes
- il ya plein emploi du travail
- le travail peut circuler librement entre les deux branches (pas de coûts d’adaptation) et est immobile entre
les pays.
Raisonneme Tous les producteurs vont seulement produire Tous les producteurs vont produire du bien 1
nt le bien 2. Or les consommateurs souhaitent (dont le prix relatif 1/Pa > coût relatif). Or les
consommer les deux biens. consommateurs souhaitent consommer des
deux biens.
Conséquence Les marchés ne sont donc pas à l’équilibre Les marchés ne sont donc pas à l’équilibre
s
Solution Le prix relatif d’autarcie Pa est égal au rapport des coûts unitaires en travail des deux
optimale biens.
o De calculer le revenu
o De calculer la consommation e bien 1 et de bien 2
o De déterminer la frontière de production.
Méthode :
- Le revenu national Y du pays est évalué en termes de bien numéraire et est égal à la valeur produite
par le pays : Y = Y (bien1) + p. Y (bien 2)
Le revenu national est donc égal à la production nationale.
Le revenu national, qui est égal à la production nationale est aussi égale à la consommation
nationale (pas d’épargne). Tout ce que gagnent les travailleurs le consomment.
- Y = demande de bien 1 + p. demande de bien 2
Or on sait que p = coût relatif (1,5)
Donc Y = 2 (production de bien 1) + 3/2 (production de bien 2) Y = [2(production de bien1) +
3(production de bien2) ] / 2
Or 2 (production de bien 1) +3 (production de bien2) = Dotation en travail
Déduire Y de chaque pays, puis déduire les consommations de chaque pays
b. En libre échange
Hypothèses :
Conséquences de l’ouverture :
- Spécialisation totale des pays : chacun se spécialise dans le bien pour lequel il possède un avantage
comparatif
- Gain à l’échange entre les deux pays :
o Le pays A (s’il est spécialisé dans le bien 1) va obtenir du bien 2 par l’importation, en y
consacrant moins de *prix relatif d’autarcie* unité de bien 1
o Le pays B va obtenir plus de *prix relatif d’autarcie* unité de bien 1 par l’exportation d’une
unité de bien 2.
Méthode de calculs :
o Pays A
- Spécialisation totale de A en bien 1
- Production uniquement de bien 1
- Ya = production de bien 1 + p. 0 production de bien 2
- Déduction des consommations en bien 1 et 2 et du revenu national
o Pays B
- Spécialisation totale de B en bien 2
- Production uniquement de bien 2
- Yb = 0 production de bien 1 + p. production de bien 2
- Déduction des consommations de bien 1 et 2 et du revenu national
i. Condition de gain à l’échange : le prix relatif de l’échange international doit se situer strictement
entre les couts relatifs de production des pays.
Remarques :
Plus le prix relatif de l’échange s’éloigne du prix relatif d’autarcie d’un pays, plus celui-ci est gagnant.
Pour le pays A, à l’autarcie, le prix des voitures en termes de blé́ est de 1,5. Le pays A importe des
voitures (et exporte du blé́). Plus p* est faible (éloigné́ de 1,5), plus le pays A est gagnant car il
importera moins cher les voitures.
Et pour le pays B qui exporte les voitures, plus p* est élevé́ par rapport à son prix d’autarcie (qui est
de 4/5 = 0,8), plus il pourra exporter ses voitures à un prix élevé́.
Symétriquement, plus le prix relatif de l’échange se rapproche du prix relatif d’autarcie d’un des
pays, moins celui-ci est gagnant. Les gains des deux pays varient donc en sens inverse l’un de
l’autre.
Le prix relatif en autarcie d’un bien est égal au rapport des coûts en
travail, alors qu’en libre-échange ce prix est déterminé (en partie) par
Condition normale les conditions de demande.
Attention : On démontre que le prix relatif d’équilibre ne peut jamais se situer à l’extérieur de l’intervalle
des prix relatifs d’autarcie : s’il l’était les pays se spécialiseraient tous les deux dans le même bien.
d. Salaires, productivité, et libre échange
Salaire= le montant versé au travailleur qu’il puisse acheté les biens = assurer la subsistance
Productivité marginale= productivité moyenne (car le coeff technique est constant)
Le coût salarial= salaire * qté de travail nécessaire
=salaire * besoin unitaire en travail
= salaire/ productivité
Remarque : Avec les calculs, si le pays produit (et exporte) un bien, son coût salarial unitaire est égal à
son prix absolu et si le pays ne produit pas un bien c’est parce qu’il supporterait en le produisant, un coût
salarial supérieur à son pays.
En spécialisation totale le rapport des salaires d’un pays A par rapport à un pays B est compris dans
l’intervalle des productivités relatives de chaque bien d’un pays par rapport à un autre pays.
En d’autres termes, cela coutera moins chère au pays A par rapport au pays B de rémunérer ses travailleurs,
qui, pourtant auront une productivité relative, pour un même bien, supérieure.
Cette relation peut être étendue à n bien : Tous les biens tels que le rapport (productivité du travail de A/
Productivité du travail de B) est inférieur au rapport des coûts salariaux, sont importés par A et
exportés par B. Et, inversement.
e. Approches empiriques
Question : les productivités relatives ont-elles une certaine influence sur les performances à l’exportation ?
o Si le rapport (coût salarial des EU/coût salarial du Japon) augmente de 1% alors le rapport (exports
des EU vers le Japon/exports du Japon vers les EU) diminue de 0,51%.
L’échange bilatéral des EU avec certains partenaires développés est influencé par le rapport des coûts
salariaux unitaires : si le coût salarial relatif des EU par rapport à un pays augmente cela fait baisser les
exportations relatives des EU vers ce pays.