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Cas 2 :

M. Dauphinois, qui souhaite prendre sa retraite, a cédé le 10 novembre 2021 à la société


Pharma son officine de pharmacie « AU BON MEDICAMENT ». En France, l’ouverture
et l’exploitation d’une pharmacie sont conditionnées à la délivrance et au maintien d’une
licence par l’ARS (l’Agence Régionale de Santé). Or, la pharmacie « AU BON
MEDICAMENT » exploitée par M. Dauphinois s’est vu retirer cette autorisation par
l’ARS au mois de juillet précédant la cession. Depuis ce matin, le jeune PDG de la
société Pharma, fraîchement diplômé, est catastrophé. Il a reçu un appel de la
gendarmerie qui l’informe que Monsieur Médoc, le pharmacien propriétaire d’une autre
pharmacie du quartier, a non seulement déposé plainte à son encontre pour vente illégale
de médicaments mais aussi demandé à l’ARS de prendre toutes les dispositions
nécessaires pour s’assurer de la fermeture de la pharmacie « AU BON MEDICAMENT
». Le PDG de la société Pharma est sidéré puisqu’en relisant son contrat de cession,
Monsieur Dauphinois y avait pourtant déclaré qu’une licence avait été accordée par
l’ARS le 1 novembre 1985 et qu’elle était toujours en cours à la date de la cession. La
er

société Pharma souhaite demander la nullité du contrat. Sur quel(s) fondement(s) lui
conseillez-vous d’agir ?

//////M.Dauphinois cède le 10 novembre 2021 à la société Pharma son officine de


pharmacie “AU BON MÉDICAMENT". Sachant que l'exploitation de celle-ci
nécessite une licence, la pharmacie “AU BON MÉDICAMENT" a vu sa licence se
faire retirer le mois de juillet avant la cession. La société Pharma est menacée
d'être fermée suite à la plainte déposée par une pharmacie concurrente. Pourtant il
est déclaré dans le contrat que la licence était toujours valable. La société Pharma
souhaite demander la nullité du contrat. 

1/ Il s'agit d'un dol, selon l'article 1137 stipulant que “Le dol est le fait pour un
contractant d'obtenir le consentement de l'autre par des manœuvres ou des
mensonges”. 

En l'espèce, M.Dauphinois étant le cocontractant a déclaré dans le contrat de


cession que la licence était toujours en cours. Or ce dernier  a caché le fait que la
licence a été retirée avant la cession , ce qui représente donc un mensonge
témoignant de la volonté intentionnelle de tromper le contractant (PDG) afin de
conclure la cession. Ainsi, s'il aurait su que la licence aurait été retirée, le contrat
n'aurait pas été conclu.  
Dans ce cas la, le dol a pour conséquence la nullité du contrat de cession .M.le
PDG pourra donc demander la nullité du contrat pour vice du consentement.         

    2/ Il s'agit d'une erreur sur les qualités essentielles de la prestation, selon l'article
1139  « Art. 1139. - L'erreur qui résulte d'un dol est toujours excusable ; elle est
une cause de nullité alors même qu'elle porterait sur la valeur de la prestation ou
sur un simple motif du contrat.

Nous sommes dans une situation où il existe une différence entre croyance et réalité au
moment de la formation du contrat de cession sur la qualité de la prestation ce qui rentre bien
dans le champ contractuel. 

En l'espèce , Le PDG avait cru que la licence était toujours valable au moment de la formation
du contrat de cession alors qu'en réalité la licence a été retirée bien avant la cession. Ainsi s'il
aurait su que la licence a été retirée il y aurait eu une tournure différente puisque M.Dauphinois
a délivré une information erronée dans le contenu du contrat. 

L'erreur est donc excusable, Il pourra bien demander la nullité relative du contrat pour vice du
consentement.
   Cas 3 :
M. Dauphinois rêve de partir prendre une retraite paisible en Corse. C’est décidé,
il va y acheter une maison. Il contacte le vendeur d’une jolie maison de campagne mais
celui-ci est assez bourru et peu disert, fidèle à l’image que M. Dauphinois se fait des
corses. M ; Dauphinois s’emballe, loue le calme, le chant des oiseaux, le doux bruit des
vagues, l’emplacement parfait, sans émouvoir son interlocuteur qui reste coi. M.
Dauphinois a signé le contrat, il y a trois mois. Il s’y est installé il y a quelques jours et
prend le frais dans son jardin, à la tombée de la nuit, quand il a la mauvaise surprise de
voir deux individus peu amènes s’approcher en contournant sa maison. L’appelant le «
continental » ils se mirent à parler entre eux de sa maison, très jolie mais si proche du
maquis qui risque l’incendie à tout moment. Jouant avec des allumettes, ils lui demandent
s’il a une bonne assurance incendie, tout en souriant d’une manière inquiétante. M.
Dauphinois, béat dans son nouveau bonheur, leur dit de ne pas s’inquiéter. C’est ce
moment que choisit l’une des deux brutes pour l’attraper par le col de sa chemise et lui
qu’il aurait intérêt à conclure une police d’assurance dès le lendemain chez les Guérini
au village proche. Mort de peur, M. Dauphinois a veillé toute la nuit et il était dès
7h du matin chez les Guérini où il a choisi une assurance très chère. Cependant, il
se demande s’il ne pourrait finalement pas faire annuler cet extravagant contrat
et/ou obtenir des dommages-intérêts. Il s’est adressé à la compagnie d’assurance
Guérini mais on lui a répondu qu’il divaguait et n’avait pas mentionné ces faits
l’ayant conduit à conclure la police. Par ailleurs, il a appris que ses deux visiteurs
ne sont pas salariés de la compagnie d’assurance.

//////M.Dauphinois souhaitant passer sa retraite en Corse, il décide d'acheter une


maison. Il contacte le vendeur et signe le contrat. Après s'être installé, un jour il
croisa le chemin de 2 personnes l'ayant menacé de brûler sa maison s'il ne conclut
pas une police d'assurance incendie le lendemain Chez les Guerini. Celui sous la
menace des 2 hommes, exécute leur souhait. Il se demande alors s'il pourrait
demander l'annulation du contrat et espérer l'obtention de dommages et intérêts.  

Il s'agit d'une violence, ainsi l'article 1111 du Code civil  stipulant que "La violence
exercée contre celui qui a contracté l'obligation, est une cause de nullité, encore
qu'elle ait été exercée par un tiers autre que celui au profit duquel la convention a
été faite". 

Nous sommes en présence d'une situation de menace morale à savoir une violence
émanant d'un tiers qui fait craindre un mal considérable pour la victime. 

En l'espèce, la compagnie d'assurance a incité des tiers à faire peur a M.Dauphinois


afin de conclure un contrat d'assurance avec celle-ci d'où la notion de menace
illégitime. En effet, la violence est déterminante, Il pourra bien demander la nullité
relative du contrat pour vice du consentement et obtenir des dommages et intérêts.    
CAS 2 :

Nullité par erreur ?


Règle de droit : Croyance != réalité sur une qualité essentielle de la prestation entrée dans le
champs contractuel, 2 moments de la formation du contrat
Condition nullité : déterminante et excusable

En l’espèce : qualité essentielle de la prestation : existence de la licence/exploitabilité de


l’office.
Entrée dans le champ contractuel mentionné dans le contrat de cession.
Croyance : Licence est valable/ exploitable
Réalité : elle ne l’est plus (appel de la gendarmerie) => erreur sur la qualité essentielle de la
prestation
Condition nullité
-Déterminante : s’il avait su, il n’aurait pas acheté la pharmacie
-Excusable= in concreto

Nullité par dol ?


Règle de droit : erreur provoquée par les manœuvres du cocontractant
Élément matériel+ élément intentionnel
Condition de nullité= déterminant+ émane du cocontractant
En l’espèce : erreur sur la qualité essentielle de la prestation
Le dol rend l’erreur excusable
-L’élément matériel : mensonge -> clause du contrat qui déclare que la licence est exploitable
alors que Mr dauphinois savait nécessairement qu’elle avait été retirée.
-L’élément intentionnel : intention de tromper qui se déduit de la clause du contrat
(Réticence dolosive = rester passif au mensonge = kassarna vase w makoltech lel tata olfa ou
senda)
Condition nullité ?
-Déterminant
-émane du cocontractant
Donc nullité relative + Dommage intérêts sur le fondement de la responsabilité délictuelle.(faite
+ prejudice+ cc)

Nullité pour illicéité des stipulations ?


Oui objet illicite(hors commerce) nullité absolue
CAS 3 :
Le contrat est conclut à la suite d’une menace de
La menace émane du cocontractant ou d’1/3
Il s’agit d’une violence physique, morale…
Condition nullité pour violence :
Violence illégitime et suffisamment grave et déterminante du consentement
En l’espèce : y’a-t-il violence ?
Menace qui porte sur sa personne(physiques), sur ses biens(psychologiques)
Elle émane d’1/3
Si c’était des salariés : elle émane du cocontractant

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