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société Pharma souhaite demander la nullité du contrat. Sur quel(s) fondement(s) lui
conseillez-vous d’agir ?
1/ Il s'agit d'un dol, selon l'article 1137 stipulant que “Le dol est le fait pour un
contractant d'obtenir le consentement de l'autre par des manœuvres ou des
mensonges”.
2/ Il s'agit d'une erreur sur les qualités essentielles de la prestation, selon l'article
1139 « Art. 1139. - L'erreur qui résulte d'un dol est toujours excusable ; elle est
une cause de nullité alors même qu'elle porterait sur la valeur de la prestation ou
sur un simple motif du contrat.
Nous sommes dans une situation où il existe une différence entre croyance et réalité au
moment de la formation du contrat de cession sur la qualité de la prestation ce qui rentre bien
dans le champ contractuel.
En l'espèce , Le PDG avait cru que la licence était toujours valable au moment de la formation
du contrat de cession alors qu'en réalité la licence a été retirée bien avant la cession. Ainsi s'il
aurait su que la licence a été retirée il y aurait eu une tournure différente puisque M.Dauphinois
a délivré une information erronée dans le contenu du contrat.
L'erreur est donc excusable, Il pourra bien demander la nullité relative du contrat pour vice du
consentement.
Cas 3 :
M. Dauphinois rêve de partir prendre une retraite paisible en Corse. C’est décidé,
il va y acheter une maison. Il contacte le vendeur d’une jolie maison de campagne mais
celui-ci est assez bourru et peu disert, fidèle à l’image que M. Dauphinois se fait des
corses. M ; Dauphinois s’emballe, loue le calme, le chant des oiseaux, le doux bruit des
vagues, l’emplacement parfait, sans émouvoir son interlocuteur qui reste coi. M.
Dauphinois a signé le contrat, il y a trois mois. Il s’y est installé il y a quelques jours et
prend le frais dans son jardin, à la tombée de la nuit, quand il a la mauvaise surprise de
voir deux individus peu amènes s’approcher en contournant sa maison. L’appelant le «
continental » ils se mirent à parler entre eux de sa maison, très jolie mais si proche du
maquis qui risque l’incendie à tout moment. Jouant avec des allumettes, ils lui demandent
s’il a une bonne assurance incendie, tout en souriant d’une manière inquiétante. M.
Dauphinois, béat dans son nouveau bonheur, leur dit de ne pas s’inquiéter. C’est ce
moment que choisit l’une des deux brutes pour l’attraper par le col de sa chemise et lui
qu’il aurait intérêt à conclure une police d’assurance dès le lendemain chez les Guérini
au village proche. Mort de peur, M. Dauphinois a veillé toute la nuit et il était dès
7h du matin chez les Guérini où il a choisi une assurance très chère. Cependant, il
se demande s’il ne pourrait finalement pas faire annuler cet extravagant contrat
et/ou obtenir des dommages-intérêts. Il s’est adressé à la compagnie d’assurance
Guérini mais on lui a répondu qu’il divaguait et n’avait pas mentionné ces faits
l’ayant conduit à conclure la police. Par ailleurs, il a appris que ses deux visiteurs
ne sont pas salariés de la compagnie d’assurance.
Il s'agit d'une violence, ainsi l'article 1111 du Code civil stipulant que "La violence
exercée contre celui qui a contracté l'obligation, est une cause de nullité, encore
qu'elle ait été exercée par un tiers autre que celui au profit duquel la convention a
été faite".
Nous sommes en présence d'une situation de menace morale à savoir une violence
émanant d'un tiers qui fait craindre un mal considérable pour la victime.