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ECONOMIE 

CHAP 3 : QUELS SONT LES FONDEMENTS DU 


COMMERCE INTERNATIONAL ET DE 
L’INTERNATIONALISATION DE LA PRODUCTION ? 
 
"Aucun pays n'a connu de développement réussi en tournant le dos au commerce
international et aux flux de capitaux à long terme (...), mais il est également avéré
qu'aucun pays ne s'est développé par le simple fait de s'ouvrir aux échanges et aux
investissements internationaux."
Dani Rodrik ​- One Economics, Many Recipes (2007)

A la fin de ce chapitre, vous devez: 


1. Comprendre le rôle des dotations factorielles et technologiques
(avantages comparatifs) dans les échanges commerciaux et la spécialisation internationale.
2. Comprendre le commerce entre pays comparables (différenciation des produits, qualité des produits, et fragmentation de
la chaîne de valeur).
3. Comprendre que la productivité des firmes sous-tend la compétitivité d’un pays, c’est-à-dire son aptitude à exporter.
4. Comprendre l’internationalisation de la chaîne de valeur et savoir l’illustrer.
5. Comprendre les effets induits par le commerce international : gains moyens en termes de baisse de prix, réduction des
inégalités entre pays, accroissement des inégalités de revenus au sein de chaque pays ; comprendre les termes du débat entre
libre-échange et protectionnisme.

Petite introduction: Définition, mesure, évolutions du Commerce international 


 
Définition :​ Le ​COMMERCE INTERNATIONAL est l’ensemble des échanges de biens et de services entre pays différents. Il est donc mesuré par les
flux d’importations et d’exportations d’un pays.
Attention, le CI ne comprend pas les flux financiers, bien que commerce et flux financiers soient directement liés. 

Comment mesurer les échanges internationaux ? 


Les échanges internationaux, M° et X°, ​sont mesurés entre les économies nationales et l’extérieur​, mais peuvent aussi l’être pour les
regroupements régionaux de pays tels que l’UE, l’ASEAN etc.
Aussi faut-il distinguer plusieurs niveaux d’échanges : les échanges externes des économies nationales avec le RDM, les échanges internes à
chaque région et les échanges de ces régions avec le RDM.
L’indicateur le plus utilisé pour mesurer les échanges est ​le taux d’ouverture, qui peut être le rapport X° / PIB ou (X°+ M°) / PIB 

Petit historique
Les grandes tendances de l’évolution du commerce international
En un demi-siècle, le degré d’ouverture des économies s’est accru, le CI
progressant plus rapidement que la production mondiale. Le nombre de pays
participant à l’échange s’est élargi à des partenaires plus divers, notamment les
grands pays émergents (Chine, Brésil, Inde). Dans la structure des échanges, la
part des produits manufacturés a augmenté alors que celle des produits de base
(miniers et agricoles) a régressé et les échanges de services ont fortement
progressé [davantage encore que les échanges de biens]. Par ailleurs, les
échanges interbranches ​(échanges de produits différents) ​ont regressé au profit 
des  échanges  intra-branches (échanges croisés de produits similaires cad
appartenant à la même branche productive) qui se sont fortement développés. Cette
évolution s’est accompagnée d’une forte diminution ​des coûts de transport des
marchandises et des communications du fait d’innovations importantes dans ce
secteur. La cartographie des échanges commerciaux montre, d’une part, l’importance du commerce entre les pôles de la triade, d’autre part la
persistance du commerce intra-zone: en 2017, par exemple, 70% des exportations de l’Europe sont allées vers un pays européen. Le grand absent
de ces échanges reste l’Afrique qui n’a représenté, en 2017, que 3% des X° mondiales.
Alternatives Économiques: Réviser les SES, Bac 2020
Synthèse :
Quels sont les facteurs de l’explosion des échanges de biens et services ? 
Le ​progrès technique a permis ​la diminution des coûts et délais de transport dans un
contexte d’énergie bon marché, avec par exemple l’invention du container, qui est plus qu’un
emballage, un vrai mode de transport en soi. Le progrès technique a également permis une
forte diminution des coûts et délais de communication, par exemple un appel EU-UE qui valait
2€/min en 1990, est quasiment gratuit aujourd’hui. Les documents mettaient 1 semaine pour
faire ce trajet en 1990, contre un « transport » instantané par mail aujourd’hui. Ex également
du container.
Conséquence du développement des NTIC dans les PED, il est aujourd’hui possible
d’implanter ou de délocaliser des services qui peuvent être rendus à distance (ex service de
téléphonie, de comptabilité etc…) → D’où la distinction aujourd’hui entre les services
« délocalisables » et « non délocalisables ».
La ​forte baisse des tarifs douaniers (ou dits « droits de douane »), d’en moyenne 50% dans
l’ensemble des PD, ainsi que l’essor des ​zones de libre-échange entre les pays (ex : UE,
ASEAN, MERCOSUR…), ont permis de faciliter et de diminuer le coût des échanges de biens
entre les différents pays.

I. Quels sont les déterminants des échanges internationaux? 


A. Pourquoi échanger entre pays différents? La croissance par le libre-échange et la spécialisation 
L’apport des théories traditionnelles dans l’explication du commerce inter branches par la
spécialisation
1. Les Avantages absolus de Adam Smith
 
Notez dans votre cours la définition de libre-échange 
 
2. Les Avantages comparatifs de David Ricardo
Doc 1 p 46: ​Faire les 2Q du manuel
Expliquez l’affirmation bien connue suivante: “même si A Einstein le souhaitait, il ne faudrait pas qu’il fasse le
ménage de son bureau”
Exercice p 46: ​faire les 3Q
 
Synthèse: Résumez en 3 à 5 lignes chacune de ces deux théories 

3. La reformulation des AC en fonction des dotations factorielles HOS


Doc 3 p 46​ : Faire les 4Q
Attention: il est possible d’utiliser deux formulations pour cette théorie: soit “dotation factorielle” soit “dotation en facteurs de production” (ce qui revient
au même!).

→ ces 3 différentes théories expliquent toutes l'échange de produits différents, dit échange interbranche (entre les branches de 
roduits donc). 
 
B. Pourquoi échanger entre pays similaires?  
L’apport des nouvelles théories du libre-échange dans l’explication du commerce intra-branches
Doc 2 p 48: “La différenciation des produits et échanges intrabranches” Faire les 3Q 
Doc 3 p 49: “Les nouvelles explications du CI” Faire les 2 Q 
Lire le doc 4 p 49 

Synthèse: 
Actuellement plus de 60% du commerce entre les pays développés concerne, pour des montants comparables à l’exportation comme à l’importation, 
des produits appartenant à une même industrie: donc des échanges intra-branches 
 
Les modèles théoriques récents, s’appuient sur l’observations des situations économiques réelles et font apparaître des gains au commerce
international à la fois pour le consommateur et pour le producteur.
Il y aurait au minimum 4 effets positifs: 
On parle donc de​ “gains pour le consommateur”​ : 
- un effet prix: ​le consommateur va bénéficier d’une baisse des prix des produits et services proposés, du fait de l’augmentation de la
concurrence entre les producteurs (effet pro-compétitif vu en dessous) et de l’augmentation du volume de la production de chaque
entreprise (effet d’économie d'échelle vu en dessous).
- un effet de rationalisation: la production de certaines firmes peu efficace est remplacée par une production de firmes plus efficaces (ce
qui est entres-autres permis par la libération de l’information sur internet);
- un effet de gamme / variété​: l’ouverture au commerce international et la volonté de différenciation des entreprises accroît les variétés
disponibles pour les consommateurs, .
Il est également possible de d’expliquer l’essor du commerce intra-branche par les ​“gains du producteur”​. Les producteurs, les entreprises donc,
peuvent avoir intérêt à “​fragmenter la chaîne de valeur”​, afin de bénéficier des avantages comparatifs très spécifiques de chaque pays (faible coût
de main d’oeuvre, ou au contraire forte qualification, fournisseur plus compétitif… Les producteurs bénéficient donc eux aussi du CI: ils peuvent
fragmenter leur production pour bénéficier:
- d’un  effet  d’économie  d'échelle​: en produisant à grande échelle (car elles peuvent avoir accès à un plus grand nombre de
consommateurs), avec des rendements croissants, ce qui fait diminuer les coûts de production moyens;
- d’un effet pro-compétitif​: les producteurs peuvent eux aussi faire jouer la concurrence et choisir des fournisseurs / sous-traitants, les
moins coûteux et/ou les moins chers
- d’un effet de variété​: les producteurs ont également le choix entre un plus grand nombre de fournisseurs, permettant une gamme de
sous-produits plus importants.
→ Ces théories expliquent l'échange de produits intra-branches (produits similaires)

II. Les  effets  induits  par  le  CI  réactivent  le  débat  libre  échange  / 
protectionnisme 
A. Les gains permis par le CI justifient le libre-échange: réduction des inégalités entre pays et hausse du 
pouvoir d’achat des consommateurs 
Doc 2 p 56: “ Les gains attendus du libre échange” Faire les 3Q et recopiez et complétez le schéma dans votre cours 
Doc 2 p 54: “ La mondialisation favorise la baisse des prix”: Faire les 3Q 
 
Synthèse:​ Listez et expliquez au minimum 2 effets positifs du libre échange. Pour chaque effet, expliquez en rédigez une SA complète.

B. Mais le CI entraîne également des pertes ... 


A L’aide des documents 3 et 4 p 55, répondez aux questions suivantes: 
1/ Quels sont les individus qui vont bénéficier du CI en terme de revenus, d’emplois ?
2/ Quels sont les individus qui vont souffrir du CI (revenus / emplois…)?
3/ Expliquez-en les raisons principales

Synthèse:  
Hausse des inégalités au sein des pays, type de spécialisation et risque de la dépendance vis-à-vis du R du Mde 
Le commerce international a cependant des effets négatifs:
- les PD se spécialisent dans des productions intensives en travail qualifié et importent les produits intensifs en travail peu qualifié: les
salaires des moins qualifiés baissent relativement par rapport à ceux des plus qualifiés, d’où une hausse des inégalités de revenu, et un
accroissement du chômage des travailleurs peu qualifiés (moins demandés).
- Cependant, les écarts de revenus entre PD et PED restent importants, et les écarts de revenus au sein de PED s’accroissent également à
cause d’une mauvaise répartition des richesses nouvelles perçues.
- certaines spécialisations sont également défavorables à l’insertion et à la hausse des richesses perçues: une spécialisation dans les
productions primaires ou à faible valeur ajoutée entraîne un fort risque de baisse des termes de l’échange et donc un appauvrissement des
pays exportateurs
- Enfin, la trop grande spécialisation des pays et donc l’abandon de certains types de production (à faible VA) à d’autres pays, entraîne une
dépendance des pays vis à vis des pays fournisseurs. C’est ce qui s’est passé et a été révélé par la crise des “masques” lié au coronavirus
en mai 2020… et a entraîné une volonté de “relocalisation” des productions stratégiques (voir partie en dessous).
C. Justifient le recours à des formes de protectionnisme 
Doc 1: Quels sont les instruments du protectionnisme? 
Type de  Instruments  Effets
protectionnisme 
  Droits de douane ou tarifs douaniers Hausse du prix des importations
  Subventions :
Protectionnisme  - A exportation - Baisse du prix des exportations
tarifaire  - A la production - Baisse du prix des produits nationaux, sur le
marché intérieur, comme sur les marchés
étrangers.
  Restrictions quantitatives sur les importations : Limitation de l’accès au marché intérieur pour les
  - Quotas : restrictions imposées aux importations produits étrangers
Protectionnisme   - Restrictions volontaires aux exportations
non tarifaire  - Restrictions négociées avec le pays exportateur
Mesures administratives : L’objectif visé est la protection du consommateur (voire
Normes de qualité (sanitaire, pollution, sécurité…) celle des travailleurs des pays exportateurs), mais cela
peut se transformer en mesure protectionniste si seuls
les produits nationaux satisfont aux normes.
1/ Les mesures européennes interdisant l’importation de produits chinois fabriqués par des enfants de moins de 16 ans sont-elles des mesures
protectionnistes ?
2/ Le protectionnisme cherche-t-il à influencer les flux d’importations ? Les flux d’exportations ?
Justifiez.
3/ Quel agent économique peut mettre en œuvre ces mesures protectionnistes ?

Doc 3 p 57: “Les arguments en faveur du protectionnisme” 


Ne pas faire les Q du doc, mais celles-ci:
1/ Quelles sont les 3 justifications du protectionnisme mises en évidence par ce document
(texte et photo)?
2/ Expliquez chacune de ces 3 justifications et expliquez la “théorie du protectionnisme
éducateur” avec un schéma d'implication et des concepts économiques précis
3/ Quels peuvent être les risques du protectionnisme?
 
Synthèse: Les 3 justifications du protectionnisme 
Le débat entre ​libre-échange et protectionnisme né au début de la libéralisation des échanges et n’est pas clos aujourd’hui. Il est impossible de
conclure objectivement à la supériorité de l’un ou de l'autre: tout dépend de la perspective et surtout du degré de libre-échange et du degré de
protectionnisme.
Les théories protectionnistes se justifient de différentes façons:
- La ​1ere justification du protectionnisme s’appuie sur la théorie initiée par F List à la fin du XVIII°s nommée “le protectionnisme des 
industries naissantes”​. Les jeunes industries ne sont pas efficaces, il faut qu’elles se développent pour acquérir ​économies d’échelle et
effets d’apprentissage leur permettant de devenir efficaces (productives) et de les rendre aptes à concurrencer les “vieilles industries” déjà
présentes sur le marché mondial. Hors, cette acquisition (cette croissance des industries naissantes) ne peut pas se faire si elles ne sont pas
protégées de la concurrence internationale: car cette concurrence les tuerait rapidement. Il convient donc pour List de protéger les industries en
développement, pour leur donner le temps de devenir efficaces. List prône donc un ​protectionnisme sectoriel et temporaire​.
→ Les limites de cette forme de protectionnisme est que sans concurrence, les industries ne sont pas incitées à accroître leurs rendements, leur
efficacité, et donc elles doivent toujours vivre “sous perfusion protectionnisme”, le protectionnisme passant de “temporaire” à “durable”.
- La ​2eme justification (non rattachée à une théorie donc) du protectionnisme concerne la protection de certains ​secteurs dits “stratégiques”​:
les États peuvent décider de protéger certains secteurs clairement peu efficaces par rapports aux entreprises étrangères, car ils considèrent
que le maintien de ce secteur est nécessaire économiquement, socialement ou militairement: pour des raisons d’autonomie alimentaire (secteur
agricole), de défense du pays (secteur militaire et armement), ou de moindre dépendance vis-à-vis du RduMde etc. Cette forme de
protectionnisme étant durable et sectoriel.
- La dernière justification du protectionnisme est le ​protectionnisme des “industries vieillissantes”: c’est un protectionnisme “social”: dans
les pays développés de longue date, il existe des secteurs (en particulier les secteurs de l’industrie: métallurgie, sidérurgie, textile etc) qui ne
sont aujourd’hui plus compétitifs au regard de la concurrence internationale des pays à faibles coûts de production. Il serait trop coûteux voire
impossible de moderniser suffisamment ces secteurs pour les rendre capables de se confronter à la concurrence étrangère, cependant ces
secteurs concentrent une grande quantité d’emplois faiblement qualifiés. Fermer brutalement ces secteurs (par des fermetures d’entreprises)
aurait un très fort coût social: chômage de masse des travailleurs, difficulté de reconversion, déclin des villes industrielles, problèmes de santé
et problèmes mentaux etc. Les Etats peuvent préférer maintenir des secteurs “sous perfusion” afin de permettre leur fermeture progressive (par
des départs à la retraite surtout). Il s’agit de permettre une “mort en douceur” du secteur. La France a pratiqué cela dans l’industrie lorraine et
picard entre autres. Cette forme de protectionnisme étant donc sectorielle et temporaire.

→ Un protectionnisme est donc forcément sectoriel / partiel: s’il était total, cela reviendrait à une…………………………. 
III. Quel est le rôle des FMN dans la Mondialisation ? 
A. D’où vient la compétitivité d’un pays? 
Lire les documents des p 50 et 51 
 
Doc 2 : “Compétitivité prix et compétitivité structurelle” 
Définition: La ​compétitivité d’une entreprise se juge à sa capacité de gagner des parts de marché par rapport à ses concurrents. Pour cela, on peut
jouer sur deux formes de compétitivité :
Compétitivité prix  Compétitivité structurelle ou hors-prix
   
Objectif ​: tenter de réduire ses prix pour conquérir des parts de Objectif : ​jouer sur tout un ensemble d’éléments (autres que les prix)
marché. pour rendre la production de l’entreprise plus attractive. 
 
Moyens :  Moyens : 
- ​stratégie de rationnalisation: ↓ ses coûts de production en jouant par - ​Jouer sur la qualité objective du produit (Miele, Mercedes etc).
ex sur les coûts salariaux (blocage des salaires, délocalisations, DIPP, - Jouer sur l’innovation permanente (Nokia, Renault).
externalisation) - Jouer sur l’image (Nike, Lacoste)
- ↑ la productivité afin de faire baisser les coûts unitaires. - Jouer sur les services annexes (service après vente, garantie crédits).
- Accepter de ↓ ses marges (ses profits) pour les produits vendus à - Jouer sur des critères d’implantation, des valeurs ethiques, sociales,
l’extérieur (fréquent dans l’industrie automobile). nationalistes...
- Faire en sorte que la progression des prix soit inférieure à ce que l’on  
observe chez les concurrents (désinflation compétitive). 

 
1/ Donnez un exemple concret (issu de vos connaissances ou des documents lus en début de partie) de chacun des cas cités dans ce tableau
2/ Quelles sont les solutions qui s’offrent à une entreprise pour améliorer sa compétitivité structurelle ?
3/ La compétitivité prix ne dépend-elle que de l’entreprise ? Justifiez
4/ Pourquoi la recherche de la compétitivité structurelle est-elle privilégiée aujourd’hui ?

Exercice 4 p 51: “Les déterminants de la compétitivité d’un pays”​ Faire les 4Q


B. Quelles sont les stratégies d’internationalisation des FMN? 
Doc 3 p 53: “L’essor des chaînes de valeur mondiales”: Faire les 2Q 
 
Synthèse: Internationalisation de la P°, FMN et IDE 
L’internationalisation de la P° est donc ​la division progressive du processus productif à l’échelle de la planète​. Cette internationalisation
est donc le fait des grandes entreprises qui ont progressivement développé leur production et leur commercialisation à l’échelle de la planète afin
de tirer parti des avantages de chaque pays ou de se rapprocher des marchés de consommateurs. On distingue donc 5 étapes à
l'internationalisation de la P°:
-
-
-
-
-

Quels sont les instruments de internationalisation de la production? 


Cette internationalisation passe bien évidemment par des ​flux de capitaux afin de créer, ou de racheter des unités de production (usines) ou de
vente (magasins) à l’étranger. L’internationalisation génère donc de nombreux flux financiers et est permise par ceux-ci. On distingue deux
principaux types de flux financiers internationaux:
- les IDE​: ​investissements directs à l’étranger ​: ces sont ces IDE qui permettent d’acheter des unités de P° ou de vente à l'étranger.
On dit que ce sont des “flux productifs” car ils visent une prise de participation à long terme dans une entreprise. Ils sont les instruments
de la mondialisation, qui ne pourrait avoir lieu sans eux.
- les IPF: investissement de portefeuille​. Il s’agit de flux spéculatifs de court terme, afin de faire fructifier un patrimoine financier à court
terme. Ils sont très volatils et peuvent rapidement déstabiliser un pays par leur départ massif ou leur arrivée massive, d’où les tentatives
politiques récurrentes de les contrôler, en les taxant afin de les rendre moins “intéressants”. Ils représentent aujourd’hui……….. % des
flux totaux de capitaux

Qui sont les acteurs de l’internationalisation de la production? 


On peut définir une ​Firme MultiNationale (FMN) comme étant une entreprise qui possède des unités de P° et qui commercialise sa P° 
dans plusieurs pays. 
On distingue plusieurs types de ​FMN en fonction de leurs type d’internationalisation​ :
- Les ​FMN primaires sont les 1eres entreprises à s’être internationalisées, il s’agit d’une internationalisation “subie” car ces FMN se sont
internationalisées afin d'accéder à des sources d’approvisionnement. Ces entreprises ont été obligées de s’implanter à l’étranger à cause de
leur type de P° (ex: industrie extractive etc).
- Les ​FMN productives​: sont des FMN qui s’implantent à l’international mais uniquement (ou quasi-uniquement) afin de produire à moindres
coûts, elles s’implantent donc dans les pays à faibles coûts de P°, mais rapatrient ensuite leur P° pour la commercialiser dans leur pays
d’origine. Ce sont les 2eme FMN à être apparues.
- Les FMN commerciales​: elles produisent dans leur pays d’origine mais vendent à l’international. Elles s’internationalisent pour accéder à un
plus large marché de consommateurs. Il s’agit souvent d’entreprises qui privilégient la qualité de la P° à son cout, et tirent même leur prestige
des lieux de P° et du savoir-faire de leurs salariés (ex: luxe à Paris, Geneve, Milan). Elles existent donc encore aujourd’hui et son même en
plein essor.
- Les ​FMN globales​: la majorité des FMN aujourd’hui. Elles produisent à l’échelle de la planète (DIPP) et vendent à l’échelle de la planète, avec
une légère adaptation aux marchés de consommateurs. Il s’agit bien souvent d’une des 3 premières formes de FMN, qui a évolué vers
davantage d’internationalisation.

 
Doc 2 p 52: “Les stratégies des firmes multinationales” 
Faites la Q posée et tentez également de classer les entreprises listées dans la typologie des FMN vue ci-dessus.
 
→ Le questionnaire sur les interviews s’insère ici 
 
 
“Si je diffère de toi,  
loin de te leser,  
je t’augmente” 
Antoine de St Exupéry 

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