Vous êtes sur la page 1sur 89

TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.

S GC 2014 - 2015

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 2 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Chapitre 1: L’ENVIRONNEMENT DU COMMERCE


INTERNATIONAL
Le commerce mondial a considérablement évolué. Son importance, les politiques des Etats
relativement aux échanges, les différents acteurs ainsi que l’environnement sont les éléments qui
seront analysés dans ce chapitre.

Objectifs : Montrer l’importance du commerce international


Distinguer les différentes politiques en commerce international
Identifier le rôle des acteurs du système du commerce international
Décrire les composantes de l’environnement du commerce international.

1. DEFINITIONS

1.1. Le commerce international


C’est l’ensemble des échanges de biens et de services entre différents pays. On parle d’exportation
lorsqu’il y a sortie de biens et services d’un pays et d’importation lorsque les biens et services
entrent sur un territoire.

1.2. L’environnement
L’environnement du commerce international est l’ensemble des facteurs qui ont ou qui peuvent
avoir une influence sur les échanges internationaux.

2. IMPORTANCE

Nous apprécierons cet aspect aux niveaux qualitatif et quantitatif.

2.1. L’intérêt des échanges


Les théories économiques notamment celle de l’avantage absolu de Adam Smith, celle relative à
l’avantage comparatif de David Ricardo et celle qui a trait au mercantilisme, stipulent qu’il est
préférable pour un pays (et pour sa population) qu’il s’ouvre à l’extérieur par le commerce ; ne
serait – ce que pour lui permettre d’exporter les biens et services dont il dispose en abondance ou
dont il a une maîtrise technologie avérée (produits du secteur primaire pour la Côte d’Ivoire par
exemple), et importer ceux dont il a besoin pour son développement et le bien – être de sa
population et qu’il ne possède ou ne produit pas, faute de compétence technique et technologique
(informatique, haute technologie, qualité de la main d’œuvre…).
Cet intérêt se constate au niveau des retombées financières et stratégiques aussi bien pour les
particuliers que pour l’Etat concerné, relativement aux droits et taxes de douane entre autres.
D’un point de vue environnemental, les échanges peuvent également atténuer les conséquences
négatives de la croissance économique en rendant plus accessibles les produits et les technologies
qui respectent l’environnement.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 3 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

2.2. Le volume des échanges

Depuis la fin de la deuxième Guerre Mondiale, le commerce international a énormément évolué.


Ainsi, la valeur des échanges de marchandises qui était de l’ordre de 150 milliards USD au début
des années 60 est passée à 15.000 milliards USD en 2010 soit 100 fois plus en 50 ans.
C’est le développement des produits manufacturés qui explique pour une grande part cette
extension du commerce mondial passant de 75 milliards de dollars environ à environ 10.000
milliards sur la même période soit près de 150 fois plus.
L’importance se constate ainsi au niveau des devises récoltées par les différents exportateurs sans
oublier que le niveau des exportations et son évolution sont intimement liés à la production d’un
pays, donc à sa richesse (Annexes 1, 2 et 3).

Evolution des marchandises échangées dans le monde de 1960 0 2010 en indice

Années Total des Produits Produits Produits


échanges agricoles des industries manufacturés
extractives
1960 3 7 4 2
1970 6 11 10 5
1980 40 51 106 29
1990 68 71 92 65
1995 100 100 100 100
2000 125 94 158 126
2005 202 144 321 196
2010 303 172 400 300
Facteur multiplicateur 101 25 100 150

Sources : Exporter 20ème édition ; calculs effectués à partir des sources OMC
3. LES POLITIQUES
Nous indiquerons ici les politiques mises en place par les Etats relativement à leurs échanges vis-à-
vis de l’étranger. Il s’agit essentiellement du libre échange et du protectionnisme. Cependant, dans
la pratique, nous constatons une autre réalité.

3.1. Le libre échange


C’est la politique qui consiste en des échanges dénués de toute entrave ; les biens et services sont
offerts dans tous les pays en toute liberté.
Les théoriciens montrent que le libre échange est salutaire à plus d’un titre :
 Contribution à la croissance : La libéralisation des échanges ouvre aux producteurs des
marchés plus importants et leur permet d’accroître leur échelle de production (effet de
dimension), tout en offrant aux consommateurs des produits plus diversifiés et meilleur
marché (effet de diversification). Le libre échange accroît la taille du marché et génère des
économies d’échelle. Elle facilite aussi la circulation des connaissances et procure de
nouveaux débouchés pour les produits (relançant leur cycle de vie) et les investissements. La
politique commerciale influe également sur la croissance en déterminant dans quelle mesure
les opportunités peuvent être saisies.
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 4 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Contribution à l’innovation : Les échanges et l’innovation sont inextricablement liés et se


renforcent mutuellement. Grâce au commerce, les nouvelles technologies circulent plus
librement autour du globe et bénéficient à un plus grand nombre d’entreprises et de personnes.
Ce processus accroît également la taille du marché, tant pour les innovateurs que pour ceux qui
acquièrent leurs innovations et s’en servent, puis la concurrence et l’innovation elle-même s’en
trouvent stimulées. Cela vaut pour les produits comme pour les processus utilisés dans la
production des biens et des services, les pratiques commerciales et l’organisation des
entreprises, ainsi que les systèmes de commercialisation et de distribution.
 Contribution à l’amélioration du pouvoir d’achat et à la lutte contre l’inflation par
l’importation de produits moins chers.
 Développement des infrastructures de transport et stimulation des services liés à la
logistique des échanges, par l’accroissement des exportations qui augmente le PIB des pays
concernés.
 Transferts de technologie.
 Création d’emplois : du fait des opportunités qui se présentent.

Le libre-échange favorise cependant les pays développés et aggrave le fossé les séparant des pays
en voie de développement.
Les pays industrialisés exportent des produits manufacturés à haute valeur ajoutée, fixent le prix
d’achat des produits agricoles et concentrent leurs investissements directs à l’étranger dans les pays
émergents d’Asie au détriment des pays africains.
A l’inverse, les pays en voie de développement exportent des produits primaires à faible valeur
ajoutée, donc peu rémunérateurs, ce qui aggrave leur déficit commercial.
Par ailleurs, ces pays subissent une lente dégradation des termes de l’échange, le prix de leurs
exportations diminuant alors que le prix de leurs importations en produits manufacturés augmente.
Afin d’amorcer leur industrialisation, ils sont alors contraints de s’endetter profondément, et tout
ralentissement de leurs exportations les met dans l’incapacité de pouvoir rembourser leurs dettes.
Pour contrer ce déséquilibre des échanges, ils mettent en place des mesures protectionnistes.

3.2. Le protectionnisme
C’est la politique qui consiste, pour un pays, à ériger des barrières et limiter voire supprimer la
libre circulation des biens et services.
Cette politique s’appuie parfois sur des théories qui ont développé l’idée qu’il ne fallait pas
commercer avec l’étranger afin de ne pas en être dépendant ou pour s’en protéger.
Pour protéger leurs populations et leur tissu économique, les Etats utilisent des barrières tarifaires
et non tarifaires. Dans le premier cas, des droits de porte et autres taxes sont exigés à l’entrée des
marchandises sur le territoire ; dans le second cas, des restrictions voire des interdictions mais
également des normes et des subventions sont établies qui impactent sur les produits étrangers.
Mais des mesures protectionnistes, à des niveaux divers, sont également prises par les pays
industriels aux fins :
 De protéger des industries sur le déclin suite à la concurrence des pays à bas salaires ;

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 5 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 De maintenir une activité économique jugée indispensable, comme la politique agricole


commune pour l’Europe ou la sauvegarde d’un secteur stratégique pour la défense d’un pays ;
 De rééquilibrer une balance commerciale déficitaire ;
 De maintenir des emplois et lutter contre l’augmentation du chômage.
Il convient cependant de noter que l’accroissement de mesures protectionnistes aurait pour
conséquence de générer un freinage de l’innovation, de réduire les économies d’échelle des
entreprises et, à terme, d’entraîner par la contraction des échanges un ralentissement mondial de
l’économie.

3.3. La réalité des échanges


La réalité des échanges est de ce fait nuancée. Ainsi, si la tendance est à la libre circulation des
biens, il apparaît également nécessaire, voire vital dans certains cas d’atténuer, provisoirement
cette option dans l’intérêt des pays concernés (protectionnisme éducateur de Friedrich List).

Remarques :
1) Les échanges influent sur de nombreux aspects de notre vie quotidienne et, à une étape ou une
autre, affectent pratiquement tout ce que nous achetons. En bien ou en mal, selon la façon dont
nous envisageons les choses. Les échanges peuvent être un puissant moteur de changements
positifs, mais ils peuvent aussi engendrer des problèmes et des incertitudes. La prospérité des
pays et des gens repose peut-être sur d’autres facteurs plus décisifs, mais elle a rarement été
atteinte et conservée en l’absence des échanges, si elle l’a jamais été. Les échanges sont donc
une composante importante de toute stratégie économique mondiale visant la prospérité et la
croissance sur le long terme.
2) Les pays fermés aux échanges et aux investissements ne sont que rarement, voire jamais,
parvenus à atteindre une croissance et un développement prolongés.
3) Mais, à eux seuls, les échanges sont insuffisants. Le développement repose également sur de
nombreux facteurs tels que l’éducation, les infrastructures, la gouvernance et les institutions.
Les pays en développement doivent progresser sur tous ces fronts pour récolter tous les
bienfaits de leur intégration dans le système mondial des échanges et de l’investissement.

4. LE SYSTEME OPERATIONNEL
Les organismes qui interviennent dans le commerce international ont pour tâche, entre autres, de
régir les rapports entre les différents acteurs de ce commerce parmi lesquels les acteurs principaux,
qui sont à la base de ces échanges et les acteurs auxiliaires qui vont permettre au bien ou au service
de parvenir à l’importateur.

4.1. Les acteurs principaux


Ils sont à la base des échanges ; ce sont eux qui l’initient et enclenchent la dynamique. Nous avons
l’exportateur et l’importateur.

4.1.1. L’exportateur

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 6 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

C’est le vendeur ou le fournisseur à l’international qui cède un bien ou un service à un client


étranger ; acteur majeur, l’entreprise qui exporte dispose en son sein d’un certain nombre d’acteurs
ou de compétences. Ces acteurs ou compétences endogènes sont :
 Le commercial : il lui revient de déterminer l’offre-solution qui répondra le mieux aux
attentes du client.

 Le financier : il a le souci de préserver l’équilibre financier de l’entreprise pendant la durée de


réalisation du contrat et au cours de la période de crédit.

 Le juriste : il vérifie l’adéquation des contrats à la volonté des parties, à leurs exigences de
sécurité et au cadre juridique choisi.

 Le logisticien : il doit organiser les flux physiques et d’informations de façon à optimiser le


service rendu à la clientèle, dans le cadre des coûts prévus par ou pour la transaction.

4.1.2. L’importateur
C’est l’acheteur ou le client qui achète un bien ou un service à l’étranger pour satisfaire des besoins
qui ne peuvent être comblés par son marché domestique.
Nous avons ici les mêmes compétences internes mutatis mutandis que dans le cas de l’exportateur.

4.2. Les acteurs auxiliaires


Ils vont intervenir pour faire aboutir la transaction. Ils interviennent dans divers domaines. Nous
avons ainsi :
 Les transporteurs : ils sont chargés de l’acheminement de la marchandise à l’intérieur du
pays (transporteurs locaux) ou à destination d’un pays étranger (transporteurs internationaux) ;
 Les administrations (les ministères, les chambres de commerce, d’agriculture,
d’industrie…) : elles interviennent pour établir et faire appliquer à leur niveau les mesures et
les procédures du commerce international ; certaines d’entre elles apportent leur concours aux
exportateurs et aux importateurs ;
 La douane : cette administration publique règlemente et contrôle les entrées et sorties de
personnes et de biens et perçoit les droits et taxes exigibles entre autres missions ;
 Le commissionnaire agréé en douane (CAD) : également appelé transitaire, il est le seul
interlocuteur de la douane habilité à déclarer en détail les marchandises importées ou à
exporter ;
 Les sociétés de contrôle : elles interviennent aussi bien à export qu’à l’import. Généralement
agréées par l’Etat, elles effectuent le contrôle des marchandises aux plans qualitatif, quantitatif
et des prix.
 Les banques : elles interviennent dans le financement des transactions et dans la couverture
des risques de change ;
 Les compagnies d’assurance : elles couvrent les risques encourus par les marchandises en
raison de leur transport ; elles garantissent également le risque de crédit ;

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 7 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Le consignataire : c’est la personne qui représente l’armateur dans un port donné en


accomplissant pour ce dernier les formalités techniques, administratives et commerciales ; en
un mot, le consignataire s’occupe du ou des navires d’un ou de plusieurs armateurs dans un
port donné ;
 Le manutentionnaire : c’est la personne liée au consignataire qui s’occupe des activités de
manutention concernant le chargement / dé chargement du navire, le transfert par le quai ainsi
que la garde des marchandises.

Ce système opérationnel fait lui-même partie d’un ensemble plus vaste qui englobe un certain
nombre d’aspects. De fait, les échanges mis en œuvre par tous les intervenants du système vont
être influencés par des facteurs exogènes à l’opération elle-même. C’est l’analyse de ces facteurs
qui est exposée ici.

5. L’ENVIRONNEMENT DES ECHANGES INTERNATIONAUX

5.1. L’environnement économique


Il s’agit de l’ensemble des éléments permettant d’établir le potentiel de chaque pays pour une
activité donnée et qui peuvent influencer l’entreprise.
Ce sont des indicateurs tels que :
 La taille du marché : elle englobe des éléments tels que la population, le taux de croissance,
la densité…
 Le pouvoir d’achat de la clientèle potentielle : il est fonction des revenus, des prix, des
économies et de la disponibilité du crédit. On peut l’apprécier à travers les principaux agrégats
macro économiques.
 Le degré de concurrence (nationale ou internationale) sur le marché.
 La devise d’échange et ses fluctuations : son choix doit être fonction de plusieurs critères :
 Critères économiques : la libre convertibilité sur le marché monétaire, la disponibilité dans
le pays de l’acheteur (pour éviter les retards ou les non transferts), l’appartenance à une
zone monétaire, l’existence d’un marché international monétaire et financier de la devise.
 Critères commerciaux : la devise de paiement est un élément de l’offre et le vendeur doit
s’efforcer de satisfaire les attentes de l’acheteur. Sur les marchés globalisés comme ceux des
produits de base, des matières premières…la devise d’usage (l’USD en général) s’impose à
l’exportateur sous peine de se placer en dehors de la compétition commerciale mondiale.
 Critères de gestion : il s’agit de limiter le nombre de devises et d’utiliser celles qui facilitent
la mise en œuvre de techniques de gestion du risque de change.

 L’investissement, l’énergie et les autres ressources naturelles, les infrastructures et le


coût du transport ont également été identifiés par l’OMC comme étant des éléments majeurs
qui ont influencé le commerce international en 2012.
Ils ont de ce fait été l’objet d’un rapport très pertinent en la matière
5.2. L’environnement institutionnel

C’est l’ensemble des pouvoirs qui vont influencer l’entreprise notamment par la législation et la
réglementation.
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 8 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Il se situe ici à deux (02) niveaux : le cadre international et le cadre propre au pays-cible.

5.2.1. Le cadre institutionnel international


Le commerce international est réglementé par un certain nombre d’organisations internationales.

Ces organisations concernent dans un premier niveau (plus direct) les regroupements opérés en
Europe, en Amérique, en Afrique ou en Asie qui visent différents buts : coopération économique,
zone de libre change, union douanière, marché commun, union monétaire et union
économique.
Nous avons dans ce cadre : l’OCDE, l’AELE, l’Union Européenne, le NAFTA, le MERCOSUR,
la CEDEAO, l’UEMOA, la CEMAC, la SADC, le COMESA, l’ANASE…

Tableau des accords commerciaux régionaux

Accords Objectifs
Coopération Faciliter le commerce entre les membres et éliminer certaines barrières aux
économique investissements et aux implantations.
Zone de libre Eliminer les barrières au commerce des marchandises entre les membres,
échange chacun gardant sa législation vis-à-vis des autres nations.
Union douanière Eliminer les barrières au commerce des marchandises entre les membres et
mettre en place un tarif douanier extérieur commun.
Marché commun Eliminer toutes les barrières au commerce entre les membres, adopter un tarif
douanier extérieur commun et mettre en place la libre circulation des
marchandises, des personnes, des capitaux voire des services.
Union monétaire Eliminer toutes les barrières au commerce entre les membres, adopter un tarif
douanier extérieur commun, mettre en place la libre circulation (des
marchandises, des personnes, des capitaux voire des services), mettre en place
une politique monétaire commune et adopter une monnaie commune.
Union Eliminer toutes les barrières à la libre circulation des hommes, des services,
économique des capitaux et des marchandises. Mettre en place une politique économique
commune.
A côté de ces organismes d’intégration, nous avons à un second niveau, des organismes qui ont
une action sur l’activité globale du commerce international, que ce soit au niveau financier le
Fonds Monétaire International (FMI), le Groupe de la Banque Mondiale avec la BIRD, la SFI,
l’AID…) essentiellement, ou de façon plus directe sur les transactions internationales avec
notamment : la Chambre de Commerce Internationale (CCI), la Conférence des Nations Unies
pour le Commerce Et le Développement (CNUCED) et surtout l’Organisation Mondiale du
Commerce (OMC).
L’OMC est en effet devenue l’organisme dominant dans les échanges internationaux. Il a succédé
au GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) en tant qu’organisme.
En effet sous le nom GATT coexistaient un accord commercial et un organisme chargé
d’administrer cet accord.
 L’organisme GATT : il fonctionnait sur deux (02) principes directeurs qui sont de libéraliser
le commerce afin d’atteindre le libre échange et de supprimer les discriminations par
l’application de la clause de « la nation la plus favorisée » suivant laquelle tout avantage
accordé à un pays doit être étendu à tous les autres pays de l’accord.
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 9 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 L’accord GATT : né en 1947, il porte sur les marchandises et a été complété lors des
négociations commerciales multilatérales (les rounds) dont la dernière et la plus ambitieuse fut
l’Uruguay round lancé en 1986.

L’OMC a ainsi pour mission de :


 Gérer les traités sur les échanges concernant les marchandises, les services, la propriété
intellectuelle;
 Agir comme un forum des négociations commerciales ;
 Régler les différends commerciaux ;
 Examiner les politiques des Etats et aider les pays en développement ;
 Coopérer avec tous les autres organismes internationaux.
Au niveau des traités, l’OMC reprend ceux du GATT complétés par le cycle de Doha démarré en
2001 dont l’objectif principal est d’aboutir à une forte réduction des subventions à l’exportation
accordés par les pays développés à leur secteur agricole.
Il y adjoint d’autres volets :
 L’accord GATS (General Agreement on Trade in Services) ou AGCS (Accord Général sur le
Commerce des Services) : il concerne les services en général que la fourniture soit
transfrontalière, que la consommation soit effectuée à l’étranger, qu’il y ait présence
commerciale dans le pays consommateur ou qu’il y ait présence physique du personnel
étranger dans le pays consommateur. Le principe ici est la liberté future d’accès au marché.
 Le TRIPS (Trade Related aspects of Intellectual Property Rights)ou ADPIC (Aspects des
Droits de Propriété Intellectuelle qui touchent au Commerce) : intégré par l’accord de
coopération avec l’OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle), il vise au
respect des principes de protection de la propriété intellectuelle dans divers domaines.
 Les accords sur le règlement des différends commerciaux, des subventions, des procédures
anti-dumping…
Ces organismes mettent sur pied des « conventions internationales » (conventions sur les
transports ou les contrats de vente par exemple), des accords, contrats types ou des règles
spécifiques (règles sur les incoterms, les crédits documentaires…) qui encadrent les opérations de
commerce international et influencent ainsi grandement les activités de l’entreprise qui
s’internationalise.

5.2.2. Le cadre national des pays-cibles

Trois aspects sont à prendre en considération en plus de la législation stricto sensu :


 L’attitude à l’égard des investisseurs étrangers : bienveillance ou comportement défensif
voir hostile.
 La stabilité politique : il faut évaluer ici les divisions éventuelles au sein de la population
(partis politiques, ethnies, religions…), la nature du régime, sa légitimité et son orientation, la
fréquence des manifestations…
 L’administration : de graves entraves à l’implantation peuvent exister ainsi que certaines
attitudes de l’Etat :
 L’ingérence simple : demander de construire certaines infrastructures, exiger la nomination
de nationaux à des postes de responsabilité…

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 10 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 L’ingérence discriminatoire : imposition spécifique, réinvestissement obligatoire des


profits…
 La dépossession par la naturalisation ou l’expropriation.
De plus, les institutions des pays constituent de véritables catalyseurs pour le développement du
commerce international (rapport de L’OMC 2012).

5.3. L’environnement culturel

C’est l’ensemble de tous les comportements acquis et leurs résultats qui influencent l’entreprise
par leur incidence sur les attitudes des consommateurs et de l’ensemble des intervenants sur le
marché. La culture est particulièrement importante pour l’entreprise qui vise un marché étranger
pour plusieurs raisons :
 Dans le cadre du produit : la culture peut grandement affecter la marque qui est l’un des
aspects les plus apparents du produit ; exemple de General Motors avec « Nova » (ne marche
pas) en pays espagnol.
 Dans le cadre de la communication : une entreprise peut être amenée à adapter sa stratégie de
communication ; exemple de EXXON qui a du écarter la Thaïlande de sa campagne : »mettez
un tigre dans votre moteur ».
 Dans le cadre de la négociation : la culture affecte les caractéristiques des négociateurs, les
conditions et le processus de la négociation.

5.4. L’environnement démographique

Il est représenté par l’ensemble des aspects inhérents à la population et au cadre social qui
rejaillissent sur l’entreprise. Celle-ci se doit d’étudier alors :
 La population et son évolution (tendance) ;
 La structure et la taille de la famille ;
 La structure de la pyramide des âges ;
 La mobilité géographique de la population ;
 L’influence de la population sur les prises de décision.

5.5. L’environnement naturel


Il s’agit de toutes les pressions qui peuvent s’exercer sur l’entreprise relativement au cadre de vie
et l’obliger ainsi à s’adapter aux contraintes notamment écologiques de sauvegarde des ressources
naturelles.
Chapitre 2 : LES INCOTERMS 2010

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 11 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Ce sont des standards du commerce international qui facilitent grandement les échanges. Ils seront
présentés, caractérisés, analysés et calculés relativement aux opérations qui les composent.

Objectifs : Identifier les objectifs des incoterms


Distinguer les incoterms en fonction des trois principaux critères
Identifier les obligations des parties dans un incoterm donné
Faire une cotation en fonction de l’incoterm choisi.

1. PRESENTATION
1.1. Définition
Le mot « incoterm » est un néologisme issu de la combinaison / contraction de trois (03) mots
anglais : international commercial terms. C’est un terme générique qui représente des conditions
de vente à l’international. Il s’agit de contrats standards élaborés par la Chambre de Commerce
Internationale (CCI) de Paris créée en 1919 à Atlantic city. Ce sont des sigles de trois (03) lettres
chacun.
Ils représentent un langage commun à la disposition de commerçants, de langues et de pratiques
commerciales différentes.

1.2. Historique
En 1936, la CCI a codifié les usages courants et diffusé la première édition des incoterms.
L’évolution des techniques de transport, de manutention, de transmission de données et des
pratiques commerciales l’a conduit à les mettre à jour et à les modifier pour les adapter au
contexte. Des révisions ont ainsi été opérées en 1953, 1967, 1974, 1976, 1980, 1990 et 2000. Cette
dernière version (comme la précédente) compte treize (13) incoterms. L’évolution constante des
techniques utilisées en commerce international a d’ailleurs suscité une récente révision : la version
2010, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2011 ; elle comporte onze (11) incoterms que sont :
EXW…, FAS…, FOB…, FCA…, CFR…, CPT…, CIF…, CIP…, DAT…, DAP… et DDP…
Il y a donc eu remplacement de DAF…, DES…, DEQ… et DDU… de la version 2000 par
DAT… et DAP… tel qu’indiqué dans le tableau suivant :

Tableau des incoterms 2000 supprimés et des nouveautés 2010

Les Incoterms 2000 supprimés Les nouveaux Incoterms 2010


DEQ : Rendu à quai DAT : Rendu au terminal
DAF : Rendu à la frontière
DES : Rendu au navire DAP : Rendu au lieu de destination
DDU : Rendu non dédouané

Schémas illustratifs des Incoterms 2010

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 12 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Sources : conex.fr
1.3. Objectifs
Les incoterms comme outils de facilitation des échanges commerciaux, déterminent les obligations
réciproques du vendeur et de l’acheteur en précisant :

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 13 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Le partage des frais (qui du vendeur ou de l’acheteur supporte-il telle ou telle charge?) ;
 Le transfert des risques (à partir de quel lieu les risques sont-ils supportés par l’acheteur et non
plus par le vendeur?).
 Les obligations documentaires (quels documents doivent-ils être produits par le vendeur?).

1.4. Règles d’utilisation des incoterms 2010


Il est question ici de montrer Comment utiliser les Incoterms 2010 ; pour cela il faut :
 Préciser le contrat de vente
Plusieurs textes ou conventions existent qui réglementent la transaction internationale, il convient
dès lors de préciser clairement dans le contrat de vente, l’utilisation ou la référence aux Incoterms
et plus précisément aux « Incoterms 2010 ».
 Spécifier le lieu ou le port avec précision
Pour une application optimale des Incoterms, les parties au contrat sont appelées à désigner le lieu
(ou le port) convenu avec une précision maximale.
Exemple : FCA 25 Rue des Jardins, Cocody les Deux-Plateaux, Abidjan (Côte d’Ivoire).
 Utilisez les seules abréviations normalisées (sigles en anglais).

2. CLASSIFICATION
Cette classification se fera par rapport à trois (03) critères : la famille, le type de vente et le mode
de transport.

2.1. Selon la famille


Ce critère révèle une classification par rapport à l’initiale de l’incoterm. Cela nous donne quatre
(04) familles ; elles sont constituées d’incoterms qui ont en commun un certain nombre d’éléments.
Nous avons ainsi :
 La Famille E : EXW… en est le seul élément ; le vendeur a ici une obligation minimale, celle
de mettre la marchandise emballée à la disposition de l’acheteur dans ses locaux.
 La Famille F : elle est composée de FCA…, FAS…et FOB… le vendeur se doit de remettre la
marchandise au transporteur désigné par l’acheteur. Le vendeur est ici libéré de l’obligation de
choisir le transporteur à qui il va remettre la marchandise d’où le terme « free » (franco).
 La Famille C : elle comprend CFR…, CIF…, CPT… et CIP… dans cette famille, le vendeur a
l’obligation de supporter les frais de transport sans pour autant en supporter les risques. Il paie
quelque fois l’assurance (CIF…, CIP…).
 La Famille D : en DAT…, DAP… et DDP…, le vendeur supporte tous les frais et risques
qu’entraîne l’acheminement de la marchandise jusqu’au pays de destination convenu.

2.2. Selon le type de vente

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 14 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Cette distinction est faite par rapport au lieu de transfert des risques ; c'est-à-dire le lieu à partir
duquel le vendeur n’est plus responsable des risques qui vont survenir à la marchandise. Cela nous
conduit à deux (02) possibilités : la vente au départ et la vente à l’arrivée.
 La vente au départ : le transfert des risques a lieu dans le pays de départ c'est-à-dire au départ
du transport principal ; la marchandise voyage donc aux risques de l’acheteur. Les incoterms
concernés sont : EXW…, FCA…, FAS…, FOB…, CFR…, CIF…, CPT… et CIP…
 La vente à l’arrivée : le transfert des risques a lieu ici dans le pays d’arrivée, c'est-à-dire à
l’arrivée du transport principal. La marchandise voyage ici aux risques et périls du vendeur.
DAT…, DAP… et DDP… sont les incoterms de ce type de vente.

Remarque : nous constatons que les incoterms de vente au départ sont les incoterms des familles
E, F, et C tandis que ceux de la vente à l’arrivée appartiennent à la famille D.

2.3. Selon le mode de transport

Il s’agit ici du mode de transport principal c'est-à-dire le transport international qui fait passer la
marchandise du pays du vendeur à celui de l’acheteur ; il doit donc être distingué :
o Du transport d’approche ou pré-transport ou encore pré-acheminement dans lequel la
marchandise est acheminée de l’usine / magasin (ou de bord champ) du vendeur à
l’aéroport, au port ou à la gare de départ du transport principal ;

o Du transport de fin de parcours ou post acheminement qui est effectué de l’aéroport, du


port ou de la gare de destination du transport principal vers le magasin de l’acheteur.

Les incoterms peuvent ainsi être classés selon :

 Le mode maritime : FAS…, FOB…, CFR… et CIF… sont des incoterms exclusivement
utilisés en transport maritime de sorte que le lieu convenu ici est obligatoirement un port ;

 Tous les modes de transport : EXW…, FCA…, CPT…, CIP…, DAT… , DAP… et DDP…
sont des incoterms utilisés pour tous les modes de transport y compris les transports
multimodaux.

3. ANALYSE
Elle se fera pour chacun des onze (11) incoterms par rapport aux obligations du vendeur (OV), aux
obligations de l’acheteur (OA) au lieu de transfert des risques ou point critique (PC) et aux
documents exigés du vendeur (DEV).
 EXW… : EX(it) Works named place = A l’usine (ou départ ou encore sortie d’usine) lieu
convenu.
o O V : Livrer la marchandise emballée dans ses propres locaux.
o O A : Supporter les frais et risques relatifs à toutes les opérations nécessaires pour amener
la marchandise à sa destination finale.
o P C : A l’usine, au magasin (ou bord champ) du vendeur.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage.
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 15 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 FAS… : Free Alongside Ship named port of shipment = Franco le long du navire port
d’embarquement convenu.
o O V : Livrer la marchandise emballée et dédouanée à l’export sur le quai le long du navire
désigné par l’acheteur, supporter tous les frais et risques de ces opérations.
o O A : Choisir le transporteur, conclure le contrat de transport et supporter tous les frais et
risques à partir du moment où la marchandise a été remise le long du navire jusqu’à sa
destination finale.
o P C : A quai le long du navire au port d’embarquement convenu.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage et reçu « le long du
navire ».
o Obligation de lieu et de moment : Le vendeur ne livre FAS… que s'il livre le long du
bord du navire lorsque le navire est à quai. C'est une obligation de lieu et de moment (De
Marseille à Anvers, où chaque compagnie offre au moins un départ par semaine, livrer
plus de huit jours avant la date du navire choisi par l'acheteur est prématuré).
 FCA… : Free CArrier named place = Franco transporteur lieu convenu.
o O V : Livrer la marchandise emballée et dédouanée à l’export au transporteur désigné par
l’acheteur ; supporter les frais et les risques jusqu’au chargement de la marchandise.
o O A : Choisir le transporteur, conclure le contrat de transport et procéder à ses propres
frais et risques à toutes les opérations nécessaires depuis la réception par le transporteur
choisi jusqu’à la destination finale.
o P C : Lieu convenu de la remise de la marchandise au transporteur.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage, document usuel attestant
de la remise au transporteur et l’autorisation d’exporter.
o Variante : "FCA locaux du vendeur" ; cet Incoterm a été officialisé par la révision 2000
des Incoterms : il incombe alors au vendeur de charger les marchandises.
o Précision géographique : plus encore que dans les autres Incoterms, en FCA, on précisera
avec soin le «lieu convenu». FCA (Abidjan) n’est pas suffisant si l’exportateur est situé à
Abidjan. Est-ce FCA (usine Abidjan) ou FCA (entrepôt de groupage du transitaire X
Abidjan) ou même FCA (quai N° X du port d’Abidjan) ? Si la livraison s'effectue à un
autre endroit que les locaux du vendeur, par exemple, remise à un terminal de transport –
routier, ferroviaire, aérien, maritime - le vendeur acheminera la marchandise jusqu'à ce
terminal, mais ne sera pas responsable du déchargement du véhicule. Le déchargement
incombera à celui qui réceptionne la marchandise sur ce terminal de transport.
 FOB… : Free On Board named port of shipment = Franco à bord, port d’embarquement
convenu.
o O V : Livrer la marchandise emballée et dédouanée à l’export, à bord du navire désigné
par l’acheteur, payer tous les frais et supporter tous les risques de ces opérations jusqu’à la
mise à bord.
o O A : Choisir le transporteur, conclure le contrat de transport et supporter tous les frais et
risques à partir du moment où la marchandise a été mise à bord du navire au port
d’embarquement jusqu’à sa destination finale.
o P C : A bord du navire au port d’embarquement convenu.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage et reçu « net à bord » et
l’autorisation d’exporter.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 16 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

o Variante : Le « FOB… STOWED » et/ou le « FOB… STOWED and TRIMMED »


(FOB… arrimé et équilibré ou FOB… arrimé).
 CFR… : Cost and FReight named port of destination = Coût et fret port de débarquement
convenu.
o O V : Livrer la marchandise emballée et dédouanée à l’export, à bord du navire au port
d’embarquement convenu, conclure le contrat de transport, payer le fret et supporter tous
les frais relatifs à ces opérations ainsi que les risques jusqu’à la mise à bord.
o O A : Supporter tous les frais (à partir de l’assurance) et risques encourus par la
marchandise depuis la mise à bord jusqu’à la destination finale.
o P C : A bord du navire au port d’embarquement convenu.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage, le connaissement, la
facture fret et l’autorisation d’exporter.
 CPT… : Carriage Paid To named place of destination = Port payé jusqu’au lieu de destination
convenu.
o O V : Livrer la marchandise emballée et dédouanée à l’export, au lieu de remise de la
marchandise au transporteur, conclure le contrat de transport, payer le fret et supporter tous
les risques jusqu’à ce lieu.
o O A : Payer l’assurance, réceptionner la marchandise au lieu de destination convenu et
supporter toutes les charges jusqu’à la destination finale. Il supporte également les risques
depuis la remise de la marchandise au transporteur jusqu’à la destination finale.
o P C : Lieu convenu de la remise de la marchandise au transporteur.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage, le document de transport
(connaissement, lettre de transport aérien ou lettre de voiture), la facture fret et
l’autorisation d’exporter.
o Précisions géographiques : dans la règle CPT…, il y a transfert des risques et des frais
dans des lieux distincts. Il est recommandé alors que les parties indiquent avec précision
dans leur contrat aussi bien le lieu de livraison où le risque passe à l’acheteur que le lieu de
destination convenu jusqu’auquel le vendeur est appelé à conclure un contrat de transport.
 CIF… : Cost, Insurance and Freight named port of destination = Coût, assurance et fret port de
débarquement convenu.
o O V : Livrer la marchandise emballée et dédouanée à l’export, à bord du navire au port
d’embarquement convenu, conclure le contrat de transport, payer le fret et l’assurance puis
supporter tous les frais relatifs à ces opérations ainsi que les risques jusqu’à la mise à bord.
o O A : Prendre en charge tous les frais à partir de l’arrivée de la marchandise au port de
débarquement jusqu’à la destination finale et supporter tous les risques depuis la mise à
bord jusqu’à la destination finale.
o P C : A bord du navire au port d’embarquement convenu.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage, le connaissement, la
facture fret, le certificat d’assurance et l’autorisation d’exporter.
 CIP… : Carriage and Insurance Paid to named place of destination = Port payé, assurance
comprise jusqu’au lieu de destination convenu.
o O V : Livrer la marchandise emballée et dédouanée à l’export, au lieu de remise de la
marchandise au transporteur, conclure le contrat de transport, payer le fret et l’assurance et
supporter tous les risques jusqu’à ce lieu.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 17 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

o O A : Réceptionner la marchandise au lieu de destination convenu et supporter toutes les


charges jusqu’à la destination finale. Il supporte également les risques depuis la remise de
la marchandise au transporteur jusqu’à la destination finale.
o P C : Lieu convenu de la remise de la marchandise au transporteur.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage, le document de transport
(connaissement, lettre de transport aérien ou lettre de voiture), la facture fret , le certificat
d’assurance et l’autorisation d’exporter.
 DAT… : Delivered At Terminal named place of destination = Rendu au terminal convenu au
port ou au lieu de destination.
o O V : Livrer la marchandise emballée et dédouanée à l’export, au terminal convenu au port
ou au lieu de destination dans les délais prévus, la décharger et supporter tous les frais et
risques jusqu’au dit terminal.
o O A : Réceptionner la marchandise à quai au terminal convenu au port ou au lieu de
destination et assumer tous les frais et risques depuis ce lieu jusqu’à la destination finale.
o P C : Au terminal convenu au port ou au lieu de destination.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage, le connaissement, la
facture fret , le certificat d’assurance, l’autorisation d’exporter et le document matérialisant
le déchargement.
 DAP… : Delivered At Place ; named place of destination = Rendu lieu de destination
convenu.
o O V : Livrer la marchandise à la date et au lieu de destination convenus sans la décharger
ni la dédouaner à l’import ; supporter les risques et frais des opérations effectuées.
o O A : Réceptionner la marchandise à la date et au lieu de destination convenus, supporter
les frais et les risques du dédouanement import ainsi que du déchargement à destination.
o P C : Lieu de destination convenu.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage, le connaissement, la
facture fret , le certificat d’assurance, l’autorisation d’exporter et le document permettant la
prise de livraison.
 DDP… : Delivered Duty Paid ; named place of destination = Rendu droits acquittés lieu de
destination convenu.
o O V : Livrer la marchandise dédouanée à l’import au lieu de destination convenu sans la
décharger; supporter les risques et frais des opérations effectuées.
o O A : Réceptionner la marchandise au lieu de destination convenu, supporter les frais et
les risques du déchargement à destination.
o P C : Lieu de destination convenu.
o D E V : Facture fournisseur, certificat d’origine, liste de colisage, le connaissement, la
facture fret , le certificat d’assurance, l’autorisation d’exporter et le document permettant la
prise de livraison.

Tableau récapitulatif de la répartition des coûts

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 18 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Transport Frais
principal d’acheminement
Départ Transport principal
LIBELLES non acquitté par supportés par le
usine acquitté par le vendeur
le vendeur jusqu’à
vendeur destination

DD
Incoterm EXW FAS FCA FOB CFR CPT CIF CIP DAT DAP
P
Coût

Emballage V V V V V V V V V V V

Chargement à
A V V V V V V V V V V
l’usine
Pré
A V V V V V V V V V V
acheminement
Douane
A V V V V V V V V V V
export
Manutention
A A V* V V V V V V V V
au départ
Transport
A A A A V V V V V V V
principal
Assurance
A A A A A A V V V* V V
transport
Manutention
A A A A A A A A V V V
à l’arrivée
Douane
A A A A A A A A A A V
import
Post
A A A A A A A A A V V
acheminement
Déchargement
A A A A A A A A A A A
usine

Légende : V: Coût à la charge du vendeur ; A: Coût à la charge de l’acheteur ; * non


obligatoire ou selon les variantes.

Tableau des points critiques des incoterms 2010

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 19 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Incoterms Lieu de transfert des Risques


Lors de la mise à disposition de la marchandise dans les locaux du vendeur
EXW
(Non chargé)
Lors de la mise à disposition de la marchandise le long du navire au port
FAS
d’embarquement
Lors de la remise de la marchandise au Transporteur ou toute autre personne
désignée, dans les locaux de vendeur, Chargée à bord du véhicule d’approche.
FCA
Lors de la remise de la marchandise au Transporteur ou à toute autre personne
désignée, dans tout autre lieu indiqué, marchandise à bord du véhicule
d’approche (non déchargée).
FOB Lors de la mise à bord de la marchandise au port d’embarquement
CFR Lors de la mise à bord de la marchandise au port d’embarquement
Lors de la remise de la marchandise au transporteur ou toute autre personne
CPT
désignée, au lieu convenu.
CIF Lors de la mise à bord de la marchandise au port d’embarquement
Lors de la remise de la marchandise au transporteur ou toute autre personne
CIP
désignée, au lieu convenu.
DAT Lors de la mise à disposition de la marchandise au terminal désigné, déchargée
Lors de la mise à disposition de la marchandise, au lieu convenu, à bord du
DAP
véhicule de transport
Lors de la mise à disposition de la marchandise, dédouanée, au lieu convenu
DDP
bord du véhicule de livraison (non déchargé)

4. LA STRUCTURE DES PRIX ET DES COUTS

4.1. La structure des prix


Il s’agit de mettre en place une structure qui puisse permettre de définir les composantes de chacun
des incoterms, lesquelles représentent les prestations fournies par le vendeur.
Nous la complèterons jusqu’à la détermination du prix de vente au consommateur final (circuit de
distribution long), en passant par le calcul du coût de revient pour l’importateur.

Cette structure des prix sera appréhendée par rapport à une transaction utilisant le mode maritime à
partir duquel on procèdera à des équivalences pour avoir les incoterms multimodaux
correspondants.
Nous prendrons le cas d’une entreprise industrielle comme entreprise exportatrice.
Coût d’achat des intrants
+ Coût de production (énergie, main d’œuvre…)
+ Coût de distribution
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 20 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

+ Coût de communication
+ Coût de stockage
+ Commissions éventuelles aux courtiers
+ Frais d’emballage

= Coût de revient pour l’exportateur (à la sortie d’usine)

+ Marge bénéficiaire de l’exportateur

= Prix EXW… = Prix de vente départ (ou sortie d’) usine = Prix bord champ

+ Location et empotage du conteneur éventuellement


+ Relevage – chargement sur camion / wagon au départ
+ Pré-acheminement (pré transport, transport d’approche, transport local au départ,
camionnage au départ)
+ Déchargement du camion au port
+ Douane export* (ou droits de porte au départ ou encore droits de sortie)
+ Transit (rémunération du transitaire) export
+ Magasinage (stockage, entreposage, gardiennage) export
+ Taxes portuaires (ou droits de port) export*
+ Manutention à quai (transfert par le quai, camionnage à quai) export

= Prix FAS…

+ Manutention bord export (passage portuaire export, embarquement, mise à bord, acconage
export)

= Prix FOB… ≈ Prix FCA…

+ Fret net
+ Taxe B / L ou LTA*

= Prix CFR… ≈ Prix CPT…

+ Prime d’assurance

= Prix CIF… ≈ Prix CIP…

+ Manutention bord import (passage portuaire import, débarquement, mise sous-palan,


acconage import)
+ Transfert au terminal convenu
+ Déchargement à ce terminal

= Prix DAT…
Prix DAT…

+ Manutention à quai (transfert par le quai, camionnage à quai) import


+ Magasinage (stockage, entreposage, gardiennage) import
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 21 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

+ Taxes portuaires (droits de port) import*


+ Relevage – chargement sur camion / wagon au port
+ Post acheminement (transport de fin de parcours, transport local à l’arrivée, camionnage à
l’arrivée)

= Prix DAP…

+ Droits et taxes de douane import* (ou droits de porte à l’arrivée ou encore droits d’entrée)
+ Transit import (HAD : rémunération du transitaire en Côte d’Ivoire)

= prix DDP…

+ Déchargement à destination
+ Frais bancaires
+ Autres charges éventuelles

= Coût de revient hors taxe (à la sortie du magasin) pour l’importateur


+ Marge bénéficiaire de l’importateur

= Prix de vente hors taxe de l’importateur au grossiste / Prix d’achat du grossiste


+ Charges éventuelles du grossiste
+ Marge bénéficiaire du grossiste

= Prix de vente hors taxe du grossiste au détaillant / Prix d’achat du détaillant


+ Charges éventuelles du détaillant
+ Marge bénéficiaire du détaillant

= Prix de vente hors taxe du détaillant au consommateur final / Prix d’achat du


consommateur final

*Ces charges peuvent être incluses dans d’autres dépenses, auquel cas elles ne doivent plus être
reprises.

Les marges peuvent être calculées par le taux de marge, le taux de marque ou le coefficient
multiplicateur.

N B : Pour les incoterms multimodaux, une analogie par rapport aux incoterms maritimes
correspondants est souvent généralement utilisée, la douane se servant quelquefois des
correspondances suivantes :
 FOB… = 1,03 EXW…
 FCA… = 1,05 FOB…
 FCA… = 1,0815 EXW…
EXERCICE D’APPLICATION : CAS « LIDJI TEX »

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 22 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

La société LIDJI TEX sise à Abidjan Yopougon Oasis, pour répondre aux besoins renouvelés de la
gente féminine en Côte d’Ivoire à la faveur de la reconstruction post-crise, décide d’importer des
pièces de pagne de qualité « wax hollandais » depuis Twente, via le port de Rotterdam situé aux
Pays-Bas.

Le pagne faisant l’objet d’une restriction à l’importation, l’Etat a décidé pour cette année 2014 que
les importations de pagnes de toutes les qualités n’excèdent pas 1200 balles dont les 20 % pour la
qualité « wax ». Le quota de LIDJI TEX pour cette qualité de pagne représente le quart du total.
C’est la moitié de son quota qui est importée lors de cette opération dont les informations sont
fournies ci-après :

 Prix départ usine : 50 euros la pièce ;


 Les balles sont incompressibles et mesurent chacune un (01) mètre d’arête (coté) ;
 Une balle peut contenir 300 pièces de pagne « wax » pesant alors 600 kg ;
 Les balles seront transportées par deux (2) conteneurs de 20 pieds ;
 Coût du transport Twente-Rotterdam : 2.000 euros ;
 Frais de magasinage au Port de Rotterdam : 1.600 euros ;
 Transfert par le quai (rapprochement sous-palan) : 1.000 euros ;
 Mise à bord : 80 euros par m3 ;
 Les droits de douane aux Pays-Bas sont fixés à 10 euros la pièce de pagne ;
 Le fret est fixée à 90.000 euros ;
 La prime d’assurance est fixée à 4.500 euros;
 Les opérations de manutention au Port autonome d’Abidjan sont facturées chacune au tarif de
Rotterdam avec une réduction de 10 % ;
 Les droits et taxes de douane en Côte d’Ivoire s’élèvent à 120.000.000 F CFA ;
 Le transport de fin de parcours est estimé à 100.000 F CFA par conteneur.
 Le déchargement des conteneurs au magasin de LIDJI TEX est facturé à 5.000 F CFA la pièce
de pagne.

TRAVAIL A FAIRE :

1) Déterminez le montant de la facture à recevoir par LIDJI TEX de la part de son fournisseur
néerlandais pour cette importation sachant que dans ce contrat LIDJI TEX supporte les
risques de transport et assure les charges dès l’arrivée de la marchandise en Côte d’Ivoire.

2) Quel serait ce montant si les obligations de LIDJI TEX étaient maximales vis-à-vis de son
fournisseur néerlandais§

4.2. Les coûts associés


4.2.1. Le calcul du fret maritime

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 23 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Le principe de calcul du fret maritime repose encore sur les règles de tarification appliquées par les
conférences maritimes même si des simplifications peuvent être faites.
Principe :
Le fret de base est fonction de la classe de la marchandise (à laquelle correspond un coût d’unité
payante) et de la masse brute totale ou du volume total de cette marchandise (pour déterminer le
nombre d’unités payantes), avec l’équivalence : 1 t = 1 m3.
La méthodologie est la suivante :
 Calculer le volume total de la marchandise considérée en m3 et sa masse brute totale en t ;
 Déterminer l’unité payante (UP) en retenant sa valeur la plus élevée entre le volume et la
masse, l’UP étant soit le m3 (volume supérieur – transport en léger) ou la t (masse supérieure –
transport en lourd) ;
 Calculer le fret de base (FB) comme suit :
FB = coût de l’UP × nombre d’UP ;
 Appliquer les correctifs éventuels ; ce sont :
 Le bunker adjustment factor (BAF), ou bunker surcharge (BS), ou surcharge combustible
(SC) ou encore interim fuel participation (IFP) qui prend en compte l’évolution du prix du
carburant (combustible) depuis la dernière édition du tarif. Ce correctif est exprimé en
pourcentage du FB.
BAF = Taux BAF × FB
 Le currency adjustment factor (CAF) ou surcharge monétaire (SM) qui répercute la
variation de la devise dans laquelle est libellé le tarif. Il est également exprimé en
pourcentage du fret de base éventuellement corrigé par le BAF.
CAF = Taux CAF × (FB + BAF) avec (FB + BAF) = fret corrigé 1
 La congestion de surcharge portuaire (CSP) ou surcharge d’encombrement portuaire (SEP)
liée à des frais particuliers (notamment d’immobilisation prolongée), à destination. Cet
ajustement est généralement exprimé en pourcentage appliqué le cas échéant au fret corrigé
du BAF et du CAF.
CSP = Taux CSP × (FB + BAF +CAF) avec (FB + BAF + CAF) = fret corrigé 2
 Les surcharges pour colis lourd (plus de 5t) et / ou pour colis extra long (plus de 12 m) ;
 Les surfrets de déroutement en cas de changement d’itinéraire ;
 Les réductions de fret (R) sous forme de remises ou de ristournes de fidélité.
R = Taux R × (FB + BAF +CAF + CSP) avec (FB + BAF + CAF + CSP) = fret
corrigé 3
Le fret net (FN) se détermine alors comme suit :
FN = FB + BAF + CAF + CSP + … – R ou
FN = FB (1 + taux BAF (1 + taux CAF (1 + taux CSP (…(1  taux Réduction))))).
Application :
Une expédition est composée de 100 réfrigérateurs emballés par unité dans des caisses. Les
dimensions et poids unitaires sont :
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 24 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Réfrigérateurs : 0,7 m × 0,6 m × 1,5 m et 25 kg,


Caisses : 0,8 m × 0,7 m × 1,6 m et 15 kg.
Coût de l’UP = 30.000 F CFA.
Correctifs : BAF = 3 % ; CAF = - 2 % ; CSP = 10 % et Ristourne = 5 %.

Travail à faire : Déterminez le fret net de cette expédition.

Résolution :
 Calcul du volume total
Volume total = Volume des 100 caisses
Volume total = 0,8 m × 0,7 m × 1,6 m × 100 = 89.6 m3
 Calcul de la masse brute totale
Masse brute totale = masse des caisses + masse des réfrigérateurs
Masse brute totale = 15 × 100 + 25 × 100 = 4.000 kg = 4t
 89,6 > 4 ; Volume > Masse ; l’UP est le m3 et le nombre d’UP est 89,6 m3.
 Calcul du FB
FB = 89,6 × 30.000 = 2.688.000 F CFA
 Calcul du FN
FN = 2.688.000 (1,03 (0,98 (1,10 (0,95)))) = 2.835.364,224
FN = 2.835.364 F CFA

N.B. : Ce principe est utilisé aussi bien pour les marchandises en conventionnel que pour les
marchandises conteneurisées, même si pour ces dernières, un tarif à la boîte (box rate) peut
être appliqué

4.2.2. Le calcul du fret aérien

Le tarif en transport aérien se base sur la tarification IATA même si ce dernier ne sert plus que de
simple référence.. Nous avons en réalité plusieurs tarifs :

 Le tarif général : il est indépendant de la nature de la marchandise emballée en conventionnel ;


 Les tarifs spéciaux : les specific commodity rates (« corates ») pour des types déterminés de
marchandises en quantités relativament importantes ;
 Les tarifs de classification : les « class-rates » pour un type de marchandise d’une zone
donnée ;
 Le tarif par unité de charge ou unit load device (ULD) pour les marchandises conteneurisées.
Le premier et le dernier étant les plus utilisés et structurés, nous nous en servirons comme
principes de calcul du fret aérien.

4.2.2.1. La tarification en conventionnel

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 25 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Deux (02) règles sont appliquées successivement pour déterminer le fret de base.

Règle du rapport volume/poids


Elle consiste à :
 Calculer le poids fictif de la marchandise à partir de l’équivalence 1 t = 6 m3.
Poids fictif ou théorique (t) = Volume (m3) / 6.

 Retenir comme poids taxable, la valeur la plus grande entre le poids fictif et le poids réel de la
marchandise.

Règle du « payant pour »


Elle consiste à :

 Situer le poids taxable dans l’intervalle du tarif général correspondant.


 Calculer le fret correspondant.
 Calculer le fret dans la tranche suivante avec la borne inférieure.
 Choisir le plus petit des deux (02) frets, comme fret de base.

Application :
Le tarif général d’une expédition est le suivant :
Minimum de 100.000 F CFA
Moins de 50 kg 2950 F CFA/ kg
[ 50 – 100 kg [ 2 780 F CFA / kg
[ 100 – 300 kg [ 2 530 F CFA / kg
[ 300 – 500 kg [ 2 320 F CFA / kg
[ 500 – 1000 kg [ 2 180 F CFA / kg
[1000 kg - 2.500 kg [ 1 970 F CFA / kg
2.500 kg et plus 1.700 F CFA / kg

Travail à faire : Calculez le fret à payer par une marchandise de 13 m3 de volume et pesant 2
tonnes

Résolution

 Poids fictif = 13 / 6 = 2,167 t ou 2.167 kg


 2,167 > 2 Le poids taxable est de 2.167 kg
 Notre poids taxable se trouve dans la tranche : [1000 kg - 2.500 kg [ 1 970 F CFA / kg
 Le fret correspondant est :
Fret1 = 2.167 × 1 970
Fret 1 = 4.268.990 FCFA
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 26 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 La tranche suivante est : [2.500 kg et plus 1.700 F CFA / kg


 Le fret correspondant est :
Fret2 = 2.500 ×1 700
Fret 2 = 4.250.000 FCFA

 Fret2 < Fret1. Le fret de base est donc

Fret = 4.250.000 FCFA.

4.2.2.2. Tarification en ULD


Le principe est assez simple dans la mesure où nous avons un forfait qui correspond au tarif pour
un intervalle de poids dont la valeur maximum est appelée poids pivot. Au-delà de ce poids, une
tarification supplémentaire est appliquée.
Fret de base = Fret au poids pivot + Fret au dessus du poids pivot
Application : Déterminez le fret de base pour une marchandise d’un poids = 1750 kg dans les
conditions suivantes :
Poids pivot = 1500 kg
Forfait au poids pivot = 1 980 500 F CFA
Fret au dessus du poids pivot = 1250 F/kg

Résolution :
Fret au poids pivot = 1 980 500
Poids au dessus poids pivot = 1750 - 1500 = 250 kg
Fret au dessus du poids pivot = 250 x 1250 = 312 500 F CFA

Fret de base = 1 980 500 + 312 500

Fret de base = 2 293 000 F CFA

N.B : Les différents frets calculés sont des frets bruts sur lesquels seront appliqués des frais
accessoires pour obtenir le fret net.

4.2.3. Le calcul de la prime d’assurance

La prime d’assurance versée par l’assuré (qui peut être ici l’exportateur ou l’importateur) à
l’assureur pour faire couvrir ses biens se détermine selon le principe suivant :
Prime d’assurance = Taux de prime × Valeur d’assurance
Le taux de prime est exprimé en pourcentage et est proportionnel au niveau de risque encouru.
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 27 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

La valeur d’assurance (VA) représente l’engagement maximum de l’assureur et se compose de la


valeur de la marchandise (CFR ou CIF) et du profit espéré (majoration de 10 ou 20 %).
VA = CFR + 20 % CFR c'est-à-dire CFR majoré de 20 % soit VA = 1,2 CFR
VA = CIF + 10 % CIF c'est-à-dire CIF majoré de 10 % soit VA = 1,1 CIF

Prime d’assurance = Taux de prime × (1,2 CFR) ou

Prime d’assurance = Taux de prime × (1,1 CIF)

Application : Déterminez la prime d’assurance à payer, pour une marchandise dont la valeur
FOB… est de 10.000.000 F CFA , le fret est de 1.000.000 F CFA et le taux de prime est estimé à
0,5 % de la valeur d’assurance(VA) si :
1) VA = CFR majoré de 20 % ;
2) VA = CIF majoré de 10 %.

Résolution :

1) Prime d’assurance = Taux de prime × 1,2 CFR


CFR = FOB + Fret
CFR = 10.000.000 + 1.000.000 = 11.000.000 F CFA
Prime d’assurance = 0,005 × 1,2 × 11.000.000 = 66.000 F CFA

Prime d’assurance 1= 66.000 F CFA

2) Prime d’assurance = Taux de prime × 1,1 CIF


Or CIF = CFR + Prime d’assurance
Prime d’assurance = 0,005 × 1,1 CIF = 0,0055 CIF
CIF = CFR + 0,0055 CIF
CIF = CFR / 0,9945
CIF = 11.000.000 / 0,9945 = 11.060.835 F CFA
Prime d’assurance = 0,0055 × 11.060.835 = 60.835 F CFA
ou
Prime d’assurance = CIF  CFR
Prime d’assurance = 11.060.835  11.000.000 = 60.835 F CFA

Prime d’assurance 2= 60.835 F CFA

On constate que la prime est plus élevée lorsque la valeur d’assurance est CFR + 20 % CFR.

4.2.4. Le calcul des droits et taxes de douane


Nous nous proposons de les définir, d’en donner la composition, de les déterminer et de donner
leurs modalités de paiement.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 28 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

4.2.4.1. Définition
Ce sont les droits et taxes exigibles sur les marchandises importées ou à exporter.
4.2.4.2. Composition
Elle diffère selon qu’on se trouve à l’import ou à l’export :
 A l’import nous avons une taxation ad valorem composée :
 Des droits inscrits au TEC et qui se présentent suivant le tableau ci-après :
 Des Accises : il s’agit des taxes prélevées de façon spécifique sur certaines marchandises
telles que l’alcool, le tabac, la viande, la tomate…
 De la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) ; c’est une taxe dont l’assiette est formée de la
valeur taxable majorée de tous les droits et taxes à caractère fiscal (DD, RSTA, Accises) ;
son taux normal est de 18 %.
 De la Taxe Supplémentaire Douane (TSD) : taxe forfaitaire dont le montant est fixé à
20.000 F CFA par déclaration.
 De la redevance des procédures d’importation (RPI) : 70.000 F CFA ou 0 ;75 % FOB
(avec un minimum de 100.000 F CFA).

Tableau des droits inscrits au TEC


Droit Redevance Prélèvement Prélèvement
Catégori Marchandises de statistique Communautaire Communautaire
e concernées douane (RSTA) de Solidarité CEDEAO
(DD) (PCS) (PCC)
Bien sociaux
0 essentiels relevant 0% 1% 1% 0,5 %
d’une liste limitative
Biens de première
nécessité,
1 d’équipement, 5% 1% 1% 0,5 %
matières premières
de base, intrants
spécifiques
Autres intrants et
2 produits 10 % 1% 1% 0,5 %
intermédiaires
Biens de
3 consommation 20 % 1% 1% 0,5 %
finale et autres
produits non repris
ailleurs

Remarques : - Les taux sont exprimés en fonction de la valeur taxable (VT) qui est
généralement la valeur en douane (CIF… à l’import) si elle n’est pas ajustée ou
s’il n’y a pas de valeur mercuriale;
- En transport aérien, la VT se détermine par :

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 29 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

VT = FCA + 80 % Fret net + Assurance


- Le PCS et le PCC sont exigibles sur les marchandises importées de pays
respectivement hors UEMOA et hors CEDEAO.
Deux taxes font également partie du dispositif du TEC, mais interviennent pour équilibrer la
situation suite à une importation qui porte ombrage aux produits locaux : la taxe conjoncturelle à
l’importation (TCI) et la taxe dégressive de protection (TDP) dont les taux varient de 2,5 % à 5 %
depuis 2004.

Ces deux (02) taxes sont exclusives l’une de l’autre ; elles sont destinées à assurer une protection
supplémentaire aux produits communautaires.
Ces taxes concernent un nombre restreint de produits.
Tableau des autres droits et taxes
Taxe dégressive de protection (TDP) 5%
Taxe conjoncturelle à l'importation (TCI) 10%
Prélèvement sur les viandes (PSV) 20 F, 80 F, 200 F, 300 F, 400 F,
600 F / KN
Taxe spéciale sur la purée de tomate 25F /KN
(TSPT)
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) 18% taux unique
Taxe de Péréquation (différence valeur 100%
mercuriale/valeur caf)(TPQ)
Taxe spéciale sur les boissons (TSB) 7%, 8%, 20%, 25%,
30%, 35%
Taxe spéciale sur le tabac (TST) 30%, 35%
Taxe spéciale sur les produits Pétroliers (TSPP) 157,40 F/Litre - 141,20 F/Litre - 37,80
F/Litre -
Prélèvement compensatoire sur les sacs (PSS) 400 F/KN - 350 F/KN - 200 F/PI
Taxe Spéciale sur le Tabac pour le développement du 5%
football (TSTF)
 A l’export la taxation est plutôt spécifique ; c'est-à-dire qu’elle porte en général sur la nature,
le nombre, le volume ou le poids de la marchandise.
Elle se matérialise par le Droit Unique de Sortie (DUS).
On peut cependant lui adjoindre le cas échéant, des taxes et redevances tels que la taxe
d’enregistrement, la redevance « comité de gestion de la filière café-cacao », la redevance
« caféiculture », la sacherie-brousse, pour le café par exemple (Circulaire n°1493 du 12 Août
2011).
Ce DUS peut également faire l’objet d’une taxation ad valorem, comme c’est le cas pour le
cacao (Circulaire n°1469 du 06 Octobre 2010).

Depuis le 1er Janvier 2015, un nouveau TEC est entré en vigueur dans la CEDEAO.
4.2.4.3. Détermination
La détermination se fera par le canal d’un principe et d’une application dans le cas d’une
importation.
Principe : La détermination des droits et taxes de douane à l’importation se fait en additionnant
simplement l’ensemble des droits et taxes exigibles déterminés à partir de leurs taux :

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 30 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Méthode traditionnelle ou usuelle

Droits et Taxes (D & T) = DD + RSTA+ Accises + TVA + PCS + PCC + TSD + RPI

Ainsi :DD = taux DD ×VT


RSTA = taux RSTA ×VT
Accises = (calculs spécifiques à la nature de la marchandise)
TVA = taux TVA × (VT + DD + RSTA + Accises)
PCS = taux PCS ×VT
PCC = taux ×VT
TSD = 20.000 F CFA par déclaration
RPI = 70.000 F CFCA ou 0,75 % FOB avec un minimum de 100.000 F CFA.

Mais on peut, pour des raisons de célérité, utiliser le taux cumulé (TC).

 Méthode du taux cumulé

D & T = TC X VT + TSD + RPI avec :


TC = taux DD + taux RSTA + taux TVA (100 % + taux DD + taux RSTA) + taux PCS + taux PCC
Application : Importation de produits intermédiaires en caisses, originaires de Belgique dont la
valeur CFR ABJ est de 12.000.000 F CFA, la prime d’assurance s’élevant à 0,4 % de
(CIF + 10 % CIF). La TVA est prise à son taux normal ; tenir compte de la TSD.

Travail à faire : Déterminez les droits et taxes exigibles pour cette importation selon les deux (02)
méthodes.

Résolution : VT = CIFABJ = CFR + Prime d’assurance


Or Prime d’assurance = 0,0044 CIF
CIF = CFR + 0,0044 CIF
CIF = CFR / 0,9956
CIF = 12.000.000 / 0,9956
CIF = 12.053.033 F CFA.

Produits intermédiaires : Catégorie 2 du TEC, donc taux de DD = 10 % ;


D & T = TC × VT + TSD + RPI
D & T = [ 0,10 + 0,01 + 0,18 (1 + 0,10 + 0,01) + 0,01 + 0,005 ] × 12.053.033 + 20.000 + 100.000

D & T = 4.034.825 F CFA

4.2.4.4. Modalités de paiement


Le paiement des droits et taxes peut se faire :
 Au comptant ;

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 31 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 A crédit : dans ce cas, nous avons deux (02) possibilités :


 Soit par le crédit d’enlèvement : le règlement doit alors avoir lieu dans les 10 jours qui
suivent la déclaration ; les droits sont alors majorés de l’agio trésor ou crédit
d’enlèvement. Le taux est de 0,2 % des droits et taxes.
 Soit par l’obligation cautionnée : lorsque les droits et taxes atteignent les 5.000.000 F
CFA ; le paiement a lieu dans les 60 jours date de la déclaration, sur la base suivante :
Obligation cautionnée = Droits et taxes + Intérêt de crédit
Intérêt de crédit = 1,75 % Base taxable
Base taxable = Droits et taxes – (PCS + PCC)

5. CHOIX

Le choix de l’incoterm se fait au moment de la conclusion du contrat entre l’exportateur et son


client importateur ; lesquels se réfèrent à un certain nombre de facteurs, entre autres :

 La nature, le poids, le volume, la valeur et les caractéristiques de la marchandise ;

 Le mode et la modalité de transport (vrac, conventionnel ou conteneur);

 Les stratégies commerciales du vendeur et de l’acheteur ;

 Le niveau de service qu’une entreprise souhaite apporter à son client ou avoir de son
fournisseur ;

 Les habitudes du marché, les pratiques de la concurrence ;

 Les moyens logistiques et financiers des deux (02) parties ;

 Les risques pays ;

 Les rapports entre l’acheteur et le vendeur ;

 La réglementation des deux (02) pays ;

 Les implications et contraintes techniques, commerciales et juridiques de l’incoterm.


6. LIMITES

Les incoterms ont pour objet de faciliter les transactions internationales ; mais ils ne constituent
pas pour autant une panacée en ce sens qu’ils comportent certaines lacunes :

 La suprématie du consentement des parties (clauses du contrat) sur les incoterms ;

 Les incoterms s’inclinent également devant les usages du commerce et des ports ;

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 32 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Les incoterms sont « muets » sur la question du transfert de propriété ;

 L’universalité des incoterms est remise en cause lors des transactions avec les Etats-Unis où
plusieurs variantes existent ;

 Les incoterms ne régissent pas les ruptures de contrats et leurs conséquences ;

 Les incoterms ne traitent pas les exclusions de responsabilité suite à des circonstances
particulières (force majeure, embargo…) ;

 Les incoterms ne fixent pas de délais (dates, périodes…).

Chapitre 3 : LE CONDITIONNEMENT ET L’EMBALLAGE

Objectif: A partir d’exemples, distinguer l’emballage du conditionnement, sur la base de leurs


fonctions.
Identifier les avantages et inconvénients du conditionnement et de l’emballage
Décrire les caractéristiques d’un emballage

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 33 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Choisir un emballage adapté

1. LE CONDITIONNEMENT

1.1. Définition
C’est l’enveloppe qui est en contact avec le produit. Elle sert à contenir ce produit, à le
préserver de l’extérieur et à le présenter au client en unité de vente.
Le conditionnement est également appelé unité de vente consommateur (UVC).

Exemples : flacons, bouteilles, pots en plastique, en verre, sachets…

1.2. Fonctions
Le conditionnement doit essentiellement faire vendre le produit. Ce but se décline en fonctions
commerciales et fonctions techniques.
1.2.1. Fonctions commerciales
Ce sont :
 Attirer et séduire le client par ses qualités esthétiques (sa présentation).
 Communiquer avec le client par les informations qu’il contient.
 Différencier le produit de ses concurrents par sa forme, sa couleur et son graphisme.
 Conférer une image au produit par le choix des matériaux, du graphisme et des couleurs.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 34 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

1.2.2. Fonctions techniques


Ce sont :
 Contenir le produit ;
 Conserver les propriétés du produit ;
 Apporter une première protection au produit contre les manipulations ;
 Faciliter la mise en rayon du produit par sa forme ;
 Faciliter l’utilisation du produit par ses options pratiques (système de préhension,
d’ouverture).

1.3. Les paramètres à considérer


1.3.1. Le contrôle ou la maîtrise du conditionnement
Compte tenu de la relation étroite entre le conditionnement et le produit, il apparaît évident pour le
consommateur final que le producteur ou le fabricant réel est celui dont la marque est apposée sur
le conditionnement du produit. Il ressort donc que le fabricant a intérêt à conditionner lui-même
son produit sous sa propre marque, sinon il court le risque d’être méconnu.

1.3.2. La réglementation
Les règles régissant le conditionnement peuvent varier d’un pays à un autre. Ainsi, les matériaux
autorisés dans certains pays ne le sont pas dans d’autres. Il revient donc au producteur exportateur
de s’informer sur les règles de conditionnement en vigueur dans les pays qu’ils veulent investir.

1.3.3. Les normes dimensionnelles


Les produits sont de plus en plus présentés aux consommateurs dans les rayons dont les
dimensions sont conventionnellement fixées. Ces produits doivent donc se conformer à ces
dimensions au risque de se voir rejetés par les distributeurs et in fine par les consommateurs.

1.3.4. La fonctionnalité
Un bon conditionnement doit être pratique et fonctionnel pour faciliter l’utilisation du produit.

1.3.5. L’adaptation à la clientèle


Le conditionnement doit être adapté à la clientèle du pays auquel est destiné le produit. Les textes
doivent par conséquent être traduits dans la langue de ce pays et la présentation (l’illustration) doit
plaire aux consommateurs du pays visé.

1.4. Avantages et inconvénients


1.4.1. Avantages

 Il est attrayant
 Il donne la possibilité de la vente au détail
 Il constitue un relais de la publicité
 Il distingue le produit de ses concurrents
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 35 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

1.4.2. Inconvénients

 L’investissement est coûteux


 Certaines matières sont difficiles à détruire (matières plastiques)
 D’autres matières peuvent s’avérer toxiques pour les produits alimentaires

2. L’EMBALLAGE

2.1. Définition
C’est le contenant, généralement en contact avec le conditionnement, qui sert à protéger le
produit en vue de son transport, de sa manutention ou de son stockage.

Exemples : caisses, cartons, palettes de transport

2.2. Fonctions
L’emballage remplit des fonctions essentiellement techniques.
Il protège ainsi le produit pendant les transports, les manutentions et les stockages, contre :

 Les dangers physiques : les chocs, les compressions, la chaleur, le froid, les rayons solaires, les
poussières…
 Les dangers chimiques : la corrosion, l’humidité, les projections de polluant…
 Les dangers microbiologiques : les levures, les moisissures, les germes pathogènes…
 Les vols.
L’emballage facilite également les transports et les manutentions du produit par les informations
qu’il véhicule à ces opérateurs (pictogrammes, marquages…).

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 36 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

N. B : - Les termes emballage et conditionnement sont souvent employés chacun pour décrire à la
fois les deux (02) notions dont nous venons d’identifier les fonctions, mais avec des
précisions. Ainsi les termes, conditionnement de vente et conditionnement d’expédition
représentent-ils respectivement le conditionnement et l’emballage tandis que l’emballage de
vente et l’emballage d’expédition représentent quant à eux le conditionnement et
l’emballage. Nous constatons que la précision apportée pour les distinguer fait ressortir à
chaque fois leur fonction principale.

- On utilise certaines fois les termes emballage primaire qui désigne le conditionnement,
emballage secondaire conçu de manière à réunir plusieurs produits pour la vente (packs de
boissons par exemple) et emballage tertiaire qui constitue l’emballage.
Certains produits peuvent être transportés sans emballage : fûts d’huile…
Quelques rares autres sont vendus sans emballage ni conditionnement : le carburant à la pompe; les
pneumatiques ne craignent guère les chocs et sont vendus garnis d'une simple étiquette.

2.3. Les catégories d’emballages


On distingue fondamentalement les emballages conventionnels et les unités de charge constituées
essentiellement de palettes et surtout de conteneurs.
 Les emballages conventionnels que sont : les cartons, les caisses, les sacs, les fûts…
 Les unités de charge dont les palettes (Annexe 4) et les conteneurs.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 37 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

2.4. Les différents types d’emballage


En fonction du matériau utilisé, on distingue :
 Le métal (les fûts, les bidons, les caisses métalliques),
 Le bois (les caisses, les palettes),
 Le carton (carton plat, carton ondulé, double face),
 Le plastique (la sacherie, les bidons, les casiers à bouteille),
 Le verre (les bouteilles, les flacons),
 Les conteneurs

2.5. Le choix de l’emballage


Le choix de l’emballage adapté à la marchandise doit tenir compte de plusieurs aspects que sont :
 La nature de la marchandise : périssable, dangereuse, fragile…
 Le mode de transport : maritime, aérien ou terrestre.
 L’environnement : l’emballage doit être conçu pour résister aux conditions climatiques
(humidité, froid, pluie, chaleur, gèle) quelque soit l’environnement car les variations de
températures agissent très souvent sur la qualité des produits conditionnés.
 Le nombre de manipulations lors des transports, manutentions et stockages.
 La durée et les conditions de voyage.
 La technicité : il doit tenir compte de l’évolution technologique (la conteneurisation).
 Le coût de l’emballage :
 La capacité de marquage.
 Les contraintes techniques et réglementaires (compatibilité avec les unités de charge, le poids,
le volume, la forme, la propension à faciliter le respect des réglementations).
 Les exigences des clients.

Compte tenu de la complexité des techniques d’emballage, l’exportateur peut s’adresser à un


spécialiste qui pourra soit le conseiller, soit se charger de l’emballage. Cela est d’autant plus
important qu’une marchandise qui arrive à destination en bon état, améliore l’image de marque de
l’entreprise et constitue de ce fait un argument clé de vente ; un mauvais mauvais emballage peut
ainsi conduire à :

 Un préjudice commercial : l’aspect extérieur du produit n’étant alors ni valorisant, ni


sécurisant.
 Un préjudice financier : lorsque, pour cause d’emballage inadapté, le destinataire refuse le de
régler ou de prendre en charge la marchandise.
 Un préjudice du point de vue de la couverture des risques, car les assurances peuvent justement
refuser d’indemniser lors de la survenance de sinistre causé par des emballages jugés
défectueux.
2.6. La normalisation des emballages
La définition d’un emballage doit se faire en accord avec le client et en parfaite harmonie avec les
normes internationales en matière d’emballage. Chaque pays dispose de ses propres normes en
matière d’emballage mais elles doivent être en adéquation avec les normes ISO (international
standard organisation = organisation internationale de normalisation fondée en 1947, siège à
Genève) et WPO (World Packaging Organisation = Organisation internationale d’emballage créée
le 6 Septembre 1968 à Tokyo)
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 38 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Elles concernent plusieurs aspects des emballages notamment : les dimensions, les matériaux, les
types, le vocabulaire, les essais, les méthodes de mesurage, le marquage, l’étiquetage…
Au niveau des pays, nous pouvons citer quelques organismes :
 CODINORM : COte D’Ivoire NORMalisation
 AFNOR : Association Française de NORmalisation
 BS : British Standard
 ANSI : American National Standard Institute
 DIN : Deutsche Institute fur Norming

2.7. Marquage et étiquetage


Ils sont assujettis principalement aux normes ISO 780 version 1997 et ISO 28219 version 2009.

2.7.1. Le marquage
C’est l’action de fournir un ensemble d’informations sur des colis (schéma en fin de leçon). Il doit
être lisible, indélébile, discret sur le contenu des colis (pour éviter le vol). Pour chaque colis, il
faut :
 Le nom ou la marque,
 L’adresse de l’expéditeur,
 Le poids,
 Le port d’embarquement et de débarquement,
 Identification du destinataire.
Les marques sont généralement accompagnées de pictogrammes (schémas normalisés qui
informent sur des aspects du produit et / ou de l’emballage).

Quelques pictogrammes et leurs significations

Tenir debout Elinguer ici Garder au sec Ne pas rouler Produit perissable

Produit fragile Ne pas congeler Ne pas gerber Pas de crochet Gerber sur 8 max
2.7.2. L’étiquetage
Petit morceau de bois, papier que l’on attache ou que l’on colle à un objet pour indiquer le contenu,
le prix.

2.8. Avantages et inconvénients de quelques emballages


Tableau des avantages et inconvénients des principaux matériaux d'emballage
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 39 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Matériau Avantages Inconvénients


d'emballage
- Large gamme de formes et - Inertie limitée : migration possible
de propriétés possibles d'éléments nocifs
- Soudure facile - Résistance à la chaleur limitée
Tous plastiques - Léger - Non biodégradable
- Imprimable - Certains sont perméables à l'eau et aux
- Faible coût Stockable dans gaz
un volume réduit
- Recyclable
- Inertie élevée : sécurité du - Poids très supérieur aux autres matériaux
consommateur - Fragile
- Très bonnes propriétés - Encombrant au stockage et au transport
barrière - Coût parfois élevé
Verre - Bonne résistance thermique
- Impression possible
- Réutilisation et recyclage
possibles
- Léger et souple - Sensible à l'humidité (donc utilisable
- Recyclable pour produits peu humides ou à durée de
Papier-carton - Biodégradable vie courte)
- Bon marché - Résistance mécanique limitée
- Opaque
- Bonnes propriétés barrière - Corrosion possible
- Très bonne résistance - Sensible aux chocs au niveau des
Métal mécanique et à la chaleur fermetures
- Recyclable - Réutilisation limitée
- Opaque

2.9. Le conteneur
2.9.1. Définition
C’est un caisson métallique standard pouvant contenir un volume important de marchandises sans
rupture de charge. Sa normalisation et son inter modalité en font un équipement de transport
extrêmement pratique.
Il permet d’améliorer sensiblement la sécurité des marchandises, d’accélérer les opérations de
manutention et de transfert. Il en résulte qu’il permet de faire des économies substantielles en
termes de coût de transport, d’assurance…

2.9.2. Typologie
Plusieurs types de conteneurs sont à dénombrer (voir images)
Quelque types de conteneurs

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 40 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Dry cargo
container Insulated
(conteneur container
pour (conteneur
marchandise isotherme)
solide)

Half- height
Flat containers
containers
(conteneur
(conteneurs
plate forme)
demi hauteur)

Ventilated Sheeted/tilt
container container
(conteneur (conteneur
aéré) baché)

Bulk container Tank container


(conteneur ( conteneur
récipient) citerne)

Open top Container with


container opening wallse
(conteneur à (conteneur à
toit ouvert) parois ouverte)

Super hight
Réfigerated
cube container
container
(conteneur
(conteneur
super grand
frigo)
volume)

De façon plus technique, on distingue :


 Selon le mode de transport : le conteneur aérien, le conteneur maritime, le conteneur
terrestre et le transconteneur.
 Selon la structure de fabrication :; Il existe trois grandes catégories de conteneurs : les
conteneurs isothermes, les conteneurs citernes et les conteneurs divers.
 Selon le Recueil de normes ISO "Conteneurs pour le transport de marchandises", les
principaux types de conteneurs, sont les suivants: les conteneurs pour usage général; Les
conteneurs pour usage spécifique et Les conteneurs pour marchandises spécifiques.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 41 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Selon la longueur, on distingue principalement : le conteneur 20’ (18 t et 33 m3) et le


conteneur 40’ (27 t et 67 m3).

2.9.3. Les modalités d’expédition par conteneur


Elles sont distinguées par le fait que le conteneur est complet (FCL = full container loaded) ou de
groupage (LCL = less than a container loaded). C’est ainsi que l’on a :
 FCL / FCL : les marchandises empotées dans le conteneur sont expédiées par une seule
personne et sont destinées également à une seule personne ; un expéditeur et un destinataire.
 FCL / LCL : les marchandises empotées dans le conteneur sont expédiées par une seule
personne et sont destinées à plusieurs personnes ; un expéditeur et plusieurs destinataires.
 LCL / LCL : les marchandises empotées dans le conteneur sont expédiées par plusieurs
personnes et sont destinées également à plusieurs personnes ; plusieurs expéditeurs et plusieurs
destinataires.
 LCL / FCL : les marchandises empotées dans le conteneur sont expédiées par plusieurs
personnes et sont destinées à une seule personne ; plusieurs expéditeurs et un destinataire.
Dans le cas d’un LCL au départ, l’empotage (chargement du conteneur) sera effectué par un
transitaire groupeur au terminal, tandis que pour un LCL à l’arrivée, c’est un transitaire
dégroupeur qui se chargera de faire le dépotage (déchargement du conteneur) également au
terminal.
Lorsqu’il s’agit d’un FCL au départ, l’empotage est effectué par la compagnie de transport au
magasin ou à l’usine de l’expéditeur ; dans le FCL à destination, c’est également la compagnie de
transport qui réalise le dépotage dans les locaux du destinataire.
Ces sigles sont utilisés par les opérateurs généralement européens, africains et latino américains.
Aux Etats-Unis il est d’usage de parler de House pour FCL et de Pier pour LCL.
En Asie, on utilise plutôt Container Yard (CY) à la place de FCL et Container Freight Station
(CFS) pour désigner LCL.
L’opération d’empotage, à priori simple à réaliser doit faire l’objet de précautions.
Des marchandises de même nature logées en caisses, cartons, sacs… de mêmes dimensions ne
soulèveront guère de problème. En revanche, pour des marchandises de natures différentes, il y a
lieu de se prémunir contre certaines incompatibilités :
 De poids : ne pas charger des marchandises lourdes au-dessus de marchandises légères ou à
proximité immédiate;
 De nature : incompatibilité entre produits chimiques, insecticides par exemple, denrées
alimentaires, pulvérulents, marchandises craignant la salissure. certains produits (peaux,
oignons, poissons) dégagent une odeur ou une humidité auxquelles d'autres seront sensibles ;
 De forme ou de proximité : empêcher la proximité immédiate de la sacherie ou de colis
fragiles avec des caisses en bois ou colis présentant des parties en saillie.

2.9.4. Avantages et inconvénients


2.9.4.1. Avantages
 Le conteneur permet d’assurer les expéditions sans rupture
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 42 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Il réduit les risques d’avarie, de perte et de vols des marchandises


 Il permet la rapidité des manutentions
 Il permet de faire une économie sur l’emballage et l’assurance
 Il induit une diminution des opérations réglementaires.

2.9.4.2. Inconvénients
 Investissement coûteux
 Difficile adaptation des ports, aéroports en matériel de manutention dans les pays en
développement.

2.9.5. Colisage
Il s’agit ici de déterminer le nombre d’emballages « contenus » (Nc) dans un emballage
« contenant » (par exemple le nombre de cartons dans un conteneur) ou de déterminer le nombre
d’emballages « contenants » (N C) pour transporter un nombre connu d’emballages « contenus »
(par exemple le nombre de conteneurs à utiliser pour transporter un certain nombre de caisses).
Il s’agira avant toute chose, de préciser les dimensions et les capacités notamment des conteneurs
Tableau des dimensions et des capacités utiles des conteneurs

Type Longueu Largeur Hauteur Charge utile Volume utile


r
Conteneur 20’ 19’6’’ 8’ 8’ ou 8’6’’ 18 tonnes 32 / 33 m3
Conteneur 40’ 40’ 8’ 8’ ou 8’6’’ou 9’6’’ 27 tonnes 64 / 67 m3

1’ = 1 pied = 1 ft = 1 foot = 30,48 cm.


1’’ = 1 pouce = 1 in = 1 inch = 2,54 cm.
1’ = 12’’
L’unité utilisée pour dénombrer les incoterms est le TEU (twenty-foot equivalent unit) ou EVP
(équivalent vingt pieds). Un conteneur 20’ = 1 EVP et un conteneur 40’ = 2 EVP.

2.9.5.1. Détermination du nombre d’emballages « contenants» (NC)


'
NOMBRE TOTAL D EMBALLAGES CONTENUS
NC = '
NOMBRE D EMBALLAGES CONTENUS DANS UN CONTENANT
Le résultat sera naturellement arrondi à l’unité supérieure.
2.9.5.2. Détermination du nombre d’emballages « contenus » (Nc)

Plusieurs options se dégagent dans l’ordre suivant :

 Toutes les dimensions du contenu et les dimensions intérieures utiles du contenant sont
données,

 Les dimensions ne sont pas toutes données.

Généralement ce problème se pose quand il s’agit de déterminer le le nombre de cartons ou de


caisses à empoter au maximum dans un conteneur.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 43 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Toutes les dimensions sont données

Le principe consiste ici à empoter le conteneur en déterminant le nombre de cartons qu’il peut
contenir dans le sens de la longueur, puis dans le sens de la largeur puis enfin dans le sens de la
hauteur.

Les calculs suivants sont alors conventionnellement effectués :

LONGUEUR conteneur LARGEUR conteneur HAUTEUR conteneur


LONGUEUR carton LARGEUR carton HAUTEUR carton

Seules les parties entières seront évidemment utilisées dans le calcul final suivant :

LONGUEUR conteneur LARGEUR conteneur HAUTEUR conteneur


Nc = × ×
LONGUEUR carton LARGEUR carton HAUTEUR carton

Cela nous donne alors le nombre de cartons que l’on peut empoter au maximum eu égard au
volume ; cependant la charge maximale utile est aussi à prendre en compte. On multipliera alors le
nombre de cartons obtenu par le poids brut unitaire de chaque carton.

 Si le résultat est inférieur ou égal à 18 tonnes (conteneur 20’) ou à 27 tonnes (conteneur 40’),
alors le nombre de cartons trouvé est entériné.

 Si le résultat est supérieur à 18 tonnes (conteneur 20’) ou à 27 tonnes (conteneur 40’), alors le
nombre de cartons doit être révisé à la baisse ; on procédera alors par .

18 .000 kg 27 .000 kg
Nc = Poids du carton en kg pour un 20’ et Nc = Poids du carton en kg pour un 40’

 Les dimensions ne sont pas toutes données

On se base alors (dans le cas où le conteneur est le contenant), sur le volume maximal et la charge
utile maximale normalisés. Le calcul se fait à la fois par rapport au volume et par rapport au poids.
Volume utile du conteneur
Nc / V =
Volume du carton

Charge maximale utile du conteneur


Nc / P = '
poids brut d un carton

Le plus petit des résultats (partie entière) sera logiquement retenu.

Application

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 44 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Les informations suivantes sont communiquées relativement à une expédition :

 Des produits A sont emballés dans 3.500 cartons qui seront par la suite empotés dans des
conteneurs de 20’.
 Des produits B, emballés dans des sacs, seront empotés dans un seul conteneur de 40’ chargé au
maximum.
 Poids brut unitaire des cartons : 15 kg dont 1/6 pour le carton seul.
 Dimensions des cartons : 0,4m × 0,3m ×0,2m.
 Dimensions intérieures utiles d’un conteneur 20’ destiné aux produits A : 5,9 × 2,2 × 2.3 en m.
 Poids bruts unitaires des sacs : 50 kg dont 1 kg pour le sac vide.
 Volume d’un sac : 80 dm3.

Travail à faire : Déterminez le nombre de conteneurs que nécessite cette expédition ainsi que le
nombre de sacs de produits B expédiés.

Exemple de marquage

Références de
l’expédition : AA 02 / 06 3/ Nombre total de colis

initiales du 7 Numéro de colis


destinataire et
numéro d’ordre

Destination finale

BOUAKE
VIA Port de déchargement

SUJET N° 1 : CAS KROBOU DIO


KROBOU DIO (KD) Sarl est une entreprise créée par les braves femmes du village de Oress-
Krobou qui ont décidé de se lancer dans le commerce de produits textiles. Créée depuis 2009, avec
un capital de 5.000.000 F CFA, KD dispose de nombreux magasins dans les principales villes du
Sud de la Côte d’Ivoire. Son siège est à Oress-Krobou au quartier 1 ; son magasin principal se
trouve à Abidjan Koumassi Bia Sud.
Le dynamisme de cette entreprise lui a permis de décrocher une importante commande de la part
des femmes de Debrimou en vu de leur fête de l’Angbandji. En effet, ces femmes, au nombre de
30, souhaiteraient une dizaine de pièces de pagne chacune.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 45 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

KD adresse alors un bon de commande à son fournisseur JARLID situé à Rotterdam au Pays Bas.
Les besoins manifestés à JARLID correspondent en fait au triple des attentes des femmes
adioukrou. Dans cette transaction, KD conscient de ses limites, opte pour un contrat dans lequel il
souhaiterait seulement prendre en charge les opérations de dédouanement en Côte d’Ivoire.
Les informations suivantes sont données sur la commande :
 Les pièces de pagne sont emballées par dizaine dans des cartons dont le poids à vide unitaire
est de 5 kg.
 Une pièce de pagne pèse environ 4 kg.
 Dimensions d’un carton : 500 mm × 400 mm × 200 mm.
 Coût de revient de la pièce à la sortie du magasin de JARLID : 30 €.
 JARLID applique un taux de marque de 25% à ses pièces de pagne.
 Transport usine – port de Rotterdam : 10 € / carton.
 Frais de dédouanement à Rotterdam : 1.000 €.
 Fret de base : 90 $ / UP.
 Correctifs : BAF : 3 % ; CAF : - 2 % ; CSP : 5 % ; Remise : 5 %.
 Mise à bord : 200 € / tonne brute.
 Valeur d’assurance : CIF majoré de 10 %.
 Taux d’assurance : 0,35 % .
 Déchargement à Abidjan : 20.000 F CFA / m3.
 Taxe portuaire à Abidjan sur les pièces de pagne : 160.000 F CFA.
 Camionnage à quai à Abidjan : 100.000 F CFA.
 Magasinage pendant 10 jours (dont 3 de franchise) au port d’Abidjan : 500 F CFA /carton /jour
 Dédouanement à Abidjan : TVA au taux normal, les pièces de pagne sont des produits de la
catégorie 3 selon le TEC.
 Honoraires du transitaire à Abidjan : 500.000 F CFA.
 Chargement sur camionnette et transport jusqu’au magasin principal de KD : 100.000 F CFA /
camionnette de 2 m3 de volume utile et 1,5 tonne de charge maximale utile.
 Déchargement au magasin de KD : 100 F CFA / carton.
 Les charges au magasin de KD s’élèvent à 300 F CFA / carton.
 KD applique un coefficient multiplicateur de 1,5 sur le coût de revient à la sortie du magasin.
Travail à faire :
1. Déterminez l’incoterm qui matérialise ce contrat. Faites-en la typologie. Précisez le point
critique de cette transaction.
2. Déterminez le net à payer à JARLID.
3. Calculez le prix de vente d’une pièce de pagne aux femmes de Débrimou en sachant que leur
coopérative dispose d’un camion qui fera l’acheminement jusqu’à Débrimou.
N.B : Nous supposerons 1 $ = 500 F CFA.
SUJET N° 2 : CAS « MARLAX »

L’entreprise MARLAX est une PME située dans la commune de Koumassi où se trouvent son
siège et son magasin principal. Elle est spécialisée dans la commercialisation de produits A et B.

Créée en 2008, elle s’est d’abord exclusivement consacré au marché de la ville d’Abidjan, avant de
s’ouvrir de nouveaux marchés à l’international à la faveur de la reconstruction post-crise, en 2011.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 46 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

C’est dans ce cadre qu’une commande lui a été passée par un nouveau client belge JUNAR situé à
Namur au 5, rue des nobles gens (Belgique).

MARLAX est novice en commerce international, mais souhaite cependant faciliter la tâche à son
nouveau partenaire. Ce dernier en effet ne veut prendre en charge aucune opération en Côte
d’Ivoire ; il est cependant prêt à supporter les risques de transport.

Pour assurer ces facultés, MARLAX conclut un contrat avec la compagnie d’assurance « LA
LOYALE » et décide de payer sa prime d’assurance (0,4 % (CIF majoré de 10 %)) par
l’intermédiaire de sa banque « STANDARD CHARTERED » laquelle se chargera également de
recevoir le règlement de la transaction.

 Les produits A sont emballés dans 2.000 cartons qui seront par la suite empotés dans des
conteneurs de 20’.

 Les produits B, emballés dans des sacs, seront empotés dans un seul conteneur de 20’ chargé au
maximum.

 Un carton de produits A revient à 15.000 F CFA alors qu’un sac de produits B coûte le double à
MARLAX. Les emballages sont compris dans ces coûts.

 MARLAX prévoit un taux de marge de 25 % pour les deux (02) spéculations.

 Poids brut unitaire des cartons : 15 kg dont 1/6 pour le carton seul.

 Dimensions des cartons : 0,4m × 0,3m ×0,2m

 Dimensions intérieures utiles d’un conteneur 20’ destiné aux produits A : 5,9 × 2,2 × 2.3 en m.

 Poids bruts unitaires des sacs : 50 kg dont 1 kg pour le sac vide.

 Volume d’un sac : 80 dm3.

On note qu’on ne peut superposer que huit (8) cartons de produits A les uns sur les autres (des piles
de 8 cartons au maximum).

Les conteneurs sont mis en location par la compagnie de transport maritime CMA CGM qui va
s’occuper du transport port d’Abidjan – port d’Anvers.

 La location revient à 200.000 F CFA / conteneur 20’.

 L’empotage est facturé à 100 F CFA / carton et à 300 F CFA / sac.

Les opérations de manutention au départ et à l’arrivée sont effectuées respectivement par la SDV-
CI et par SDV Belgique. SDV-CI agit également comme transitaire pour effectuer les opérations
de dédouanement à l’export.

 Le pré acheminement est estimé à 100.000 F CFA / conteneur.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 47 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Le magasinage et le camionnage à quai au port d’Abidjan coûtent 500.000 F CFA.

 Les produits A et B font l’objet d’un contrôle strict par la douane de Côte d’Ivoire qui prélève
de plus un droit de sortie de 100 F CFA / kg net de A et 150 F CFA / kg net de B.

 La rémunération du transitaire au départ est de 5 % de la valeur FAS PORT D’ABIDJAN de la


commande.

 Le chargement à bord du navire revient à 200.000 F CFA / EVP.

 Les coûts des unités payantes des produits A et B sont respectivement de 100.000 et 50.000 F
CFA pour le transport principal.

 BAF = 3 % et Remise = 5 % sont utilisés pour les deux (02) produits.

L’union européenne a établit des normes et des formalités auxquelles doivent se conformer les
exportateurs des produits des types A et B, vers les pays de l’union.

Le transport port d’Anvers-Namur est effectué par la société Namur Transport.

Travail à faire :

1. Définissez les notions de libre échange et de protectionnisme. Donnez les avantages et les
inconvénients de chacune de ces politiques.
2. Identifiez tous les acteurs du système opérationnel de cette transaction.
3. Que représentent les sacs, les cartons et les conteneurs ? Qu’est ce qui permet de les distinguer
des conditionnements ?
4. Enumérez trois (03) critères de choix d’un emballage.
5. Déterminez le fret net de cette transaction.
6. Déterminez le fret complet FCL/LCL de cet envoi.
7. Déterminez le prix d’offre de cette transaction en précisant le point critique de l’incoterm
adapté à ce contrat.

SUJET N° 3 : CAS « LF »
La société LF située à Agboville produit des compotes de fruits en boîtes. Sa gamme se compose de deux
produits : les compotes d’ananas (A) et les compotes de banane (B).
Ces produits sont emballés dans des cartons (spécialement étudiés pour protéger efficacement ces boîtes) et
achetés chez Sonoco.
Un carton vide pèse 1 kg et coûte 500 F CFA. Son poids brut est de 16 kg qu’il soit chargé de produits A
ou de produits B.
A la faveur de la reconstruction et de la relance économique, LF reçoit une importante commande de son
client chinois basé à Hong Kong. La Chine en effet a adhéré depuis peu à l’OMC et désire étendre ses

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 48 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

relations commerciales, d’où son ouverture vers toutes les régions du monde et particulièrement vers
l’UEMOA.
Les informations sur la transaction sont fournies par LF et le transitaire qu’il a mandaté pour les opérations
de dédouanement :
 100.000 boîtes de A : coût de revient et poids unitaires de 600 F CFA et 300 grammes ;
 45.000 boîtes de B : coût de revient et poids unitaires de 900 F CFA et 500 grammes ;
 Dimensions des cartons de A : 32 cm × 32 cm × 22 cm.
 Dimensions des cartons de B : 42 cm × 26 cm × 26 cm.
 Dimensions des boîtes de A : Rayon : 3 cm ; Hauteur : 10 cm.
 Dimensions des boîtes de B : Rayon : 4 cm ; Hauteur : 12 cm.
 Les cartons de A et ceux de B sont empotés séparément dans des conteneurs 20’ de dimensions
intérieures utiles : 5,4m × 2,3m × 2,15m et de charge maximale : 18 tonnes.
 Chargement sur camion à Agboville : 100 F CFA / carton.
 Transport Agboville – Abidjan : 200.000 F CFA ;
 Déchargement du camion au port d’Abidjan : 75 F CFA / carton ;
 Stockage au port d’Abidjan : 100.000 F CFA / jour sur 5 jours dont 2 de franchise.
 Droit de douane à la sortie : 100 F CFA / kg net de produit.
 Honoraires du transitaire : 50 % du DUS
 Mise à bord : 20.000 F CFA / tonne.
 Fret de base : 50.000 F CFA / UP ou 800.000 F CFA / conteneur (le choix est laissé au chargeur).
 Correctifs : CAF : -2 % ; CSP : 10 % et Remise : 5 %.
 Assurance : 0,3 % CFR majoré de 20 %.
 Débarquement à Hong Kong : 4.000 CNY / conteneur.
 Acheminement au terminal : 12.000 CNY.
 Post acheminement et déchargement chez le client : 5.000 CNY dont 80 % pour le post acheminement.

N. B : Pour cette opération, la devise de facturation est l’euro (EUR) ; le yuan (CNY) vaut 150 F CFA.

Travail à faire :

1. Quel est l’impact des organismes tels que l’UEMOA et l’OMC sur le commerce international ?
2. La chambre de commerce internationale a développé des outils en vue de faciliter la transaction
internationale. mais peut-on les considérer comme une panacée ?
3. Qu’est ce qu’une opération de dédouanement ? A quelles sont les conditions a du satisfaire LF pour
avoir le droit d’exporter ?
4. Déterminez le montant de la facture à adressée au client chinois si ce dernier désire une vente à
l’arrivée et que LF ne veut prendre en charge aucune opération au-delà du terminal à conteneurs de
Hong Kong.
5. Déterminez le prix de vente au consommateur chinois d’une boîte de A et d’une boîte de B si les
rapports de départ entre ces 2 boîtes sont conservés, si l’importateur chinois applique un taux de
marque de 25 % et que le détaillant applique un coefficient multiplicateur de 1,4.
Chapitre 4 : LA REGLEMENTATION DU COMMERCE
EXTERIEUR EN CÔTE D’IVOIRE

Ensemble des règles qui régissent les importations et exportations d’un pays avec le reste du
monde, la réglementation extérieure (de la Côte d’Ivoire) est basée sur le régime économique de la
liberté. Ce principe directeur n’empêche cependant pas de prévoir des dispositions pour
réglementer le secteur, liberté ne signifiant pas anarchie.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 49 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Objectifs : Identifier les objectifs de la réglementation du commerce extérieur en Côte d’Ivoire


Identifier les conditions d’accès à la qualité d’importateur ou d’exportateur
Distinguer les régimes des marchandises du commerce extérieur en Côte d’ivoire
Décrire la procédure de vérification des marchandises importées en Côte d’Ivoire

1. LES BASES DE LA REGLEMENTATION

1.1. Les sources de la réglementation


La réglementation du commerce extérieur est fondée d’une part, sur des sources nationales et,
d’autre part, sur des sources internationales.

1.1.1. Les sources nationales

Elles comportent :
 Le Code des Douanes (Loi n° 64-291 du 1er août 1964), et ses textes d’application : décrets,
arrêtés, décisions;
 Les annexes fiscales aux différentes lois de finances ;
 Les lois et règlements ayant une incidence en commerce international.
 Les circulaires émises par la douane.

1.1.2. Les sources internationales


Elles se composent de textes communautaires et de conventions internationales

1.1.2.1. Les textes communautaires (CEDEAO, UEMOA)

Autrefois d’inspiration nationale, la réglementation du commerce extérieur est aujourd’hui une


initiative sous régionale (CEDEAO, UEMOA). Il s’agit par exemple, du :
 Règlement n° 02/97/CM/UEMOA du 28 octobre 1997 portant adoption du Tarif Extérieur
Commun de l’UEMOA en vigueur dans tous les Etats membres;
 Règlement n° 09/98/CM/UEMOA du 20 décembre 1998 relatif aux relations financières
extérieures des Etats membres de l’UEMOA ;
 Règlement n° 05/99/CM/UEMOA du 06-08-99 portant valeur en douane des marchandises à
l’importation ;
 Tarif Extérieur Commun (TEC) qui se caractérise par :
- La nomenclature tarifaire et statistique commune basée sur le Système Harmonisé de
désignation des marchandises ;
- La nomenclature des droits et taxes identiques;
- La catégorisation des marchandises.

1.1.2.2. Les Conventions internationales


La législation douanière est aussi assise sur de nombreux textes d’accords bilatéraux ou
multilatéraux. Il s’agit entre autres :
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 50 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 De l’accord instituant l’Organisation Mondiale de la Douane (OMD) et des conventions en


découlant (tarif, valeur, origine, cadre de normes) ;
 De l’accord instituant l’organisation Mondiale du Commerce (OMC) et des conventions en
découlant ;
 Des conventions multilatérales (Accords UE/ACP ; APE…) ;
 Des accords bilatéraux.

1.2. Les objectifs de la réglementation


Au niveau international, la réglementation vise à libéraliser et faciliter le commerce.
Au niveau national, cette réglementation vise à :
 Fixer les conditions d’accès à la qualité d’exportateur / importateur à des fins
d’identification et de contrôle ;
 Assurer à l’Etat un droit de regard sur les marchandises à l’entrée ou à la sortie du
territoire ;
 Protéger les intérêts de l’Etat, des industries et des citoyens.

2. LES CONDITIONS D’ACCES A LA QUALITE D’IMPORTATEUR /


EXPORTATEUR
Le premier des objectifs nationaux est de fixer les conditions d’accès au statut d’exportateur
/importateur. Il faut cependant distinguer entre une activité professionnelle et des opérations
ponctuelles.

2.1. Cas d’une activité professionnelle


Les personnes concernées sont celles qui font de l’importation ou de l’exportation leur profession.
Il s’agit donc de celles qui importent ou exportent régulièrement que l’activité soit nouvelle ou
non.

2.1.1. Activité nouvelle


L’obtention du statut de commerçant exportateur/importateur passe par trois (3)
étapes principales : immatriculation au registre de commerce ; immatriculation fiscale et obtention
du code d’export / import.
 Immatriculation au registre de commerce : s’adresser au greffe du Tribunal d’Abidjan ou
du siège de la société et remplir les formalités consignées dans le tableau page suivante. Cette
immatriculation doit intervenir dans le premier mois d’exploitation du commerce.
 Immatriculation fiscale ou obtention du compte contribuable : elle s’effectue à la Direction
Générale des Impôts (ou dans les centres des impôts ou les directions régionales). Les
documents nécessaires sont :
 Le registre de commerce ;
 Une pièce d’identité (carte nationale d’identité pour les nationaux ou le passeport pour les
étrangers) ;

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 51 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Un certificat de nationalité ivoirienne ;


 Adresse géographique, postale et téléphonique ;
 Le nombre d’employés ;

Important : l’attribution d’un numéro de compte contribuable soumet automatiquement le


requérant au paiement des impôts dont le montant est proportionnel au nombre de mois restants, de
la date d’enregistrement à la fin de l’année en cours.

Tableau des formalités d’immatriculation au registre de commerce

Pour les personnes morales Pour les personnes physiques


Documents (i) le formulaire de demande (i) la demande d’immatriculation au
nécessaires d’immatriculation au registre de commerce, registre de commerce (à retirer au
à retirer au greffe ; greffe du Tribunal) ;
(ii) une autorisation préalable d’exercer le (ii) cinq (5) formulaires d’inscription
commerce délivré par le Ministère du au registre disponibles au greffe du
commerce ; tribunal de la société
(iii) un formulaire d’inscription disponible (iii) deux extraits du casier des
au tribunal d’Abidjan ; personnes visées ; si le requérant est
(iv) deux copies certifiées conformes des étranger, il doit fournir un extrait de son
statuts de la société ; casier judiciaire émanant des autorités
(v) deux exemplaires de la déclaration de de son pays de naissance et à défaut
régularité et de conformité ou de déclaration tout autre document en tenant lieu ;
notariée de souscription de versement ; (iv) le cas échéant une autorisation
(vi) deux exemplaires de la liste certifiée préalable d’exercer le commerce délivré
conforme des gérants administrateurs ou par le Ministère du commerce ;
associés personnellement responsables et
des personnes capables d’engager la
société ;
(vii) deux extraits du casier judiciaire de ces
personnes ;
Coût somme de cinquante mille francs (50.000 F somme de vingt cinq mille francs
CFA). (25.000 F CFA).
Important : Cette opération doit intervenir dans le premier mois d’exploitation du commerce.
 Obtention du Code import/ export (Annexes 5 et 6)
Lieu : Le code import/ export est délivré par le Ministère du Commerce tous les jours ouvrables
par la Direction de la Promotion du Commerce Extérieur (Abidjan-Plateau Immeuble CCIA,
24ème étage, Tél. : (+225 20 22 52 86).
Ce code permet d’exporter ou d’importer des marchandises pour une période de un an.
Liste des pièces à fournir :
1) Une demande manuscrite adressée au Directeur de l’expansion commerciale et de la
compétitivité avec une copie de la pièce d’identité du dirigeant ou du gérant ;
2) L’original et la copie du registre de commerce ;
3) L’original et la copie de la déclaration fiscale d’existence ;
4) La fiche de renseignements sur les usagers du commerce en deux (02) exemplaires ;

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 52 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Pour les entreprises qui existent déjà mais qui sollicitent le code pour la première fois, il faut en
plus :

5) L’attestation de déclaration fiscale d’existence ;


6) L’original et la copie de l’attestation de non redevance ;
7) L’original et la copie de l’attestation de patente ;
8) L’original et la copie de l’attestation de régularité fiscale ;

Coût de l’opération : 30 000 FCFA.

2.1.2. Ancienne activité


Dans ce cas de figure, il est question du renouvellement du code fiscal par :

1) Une demande manuscrite adressée au Directeur de l’expansion commerciale et de la


compétitivité avec une copie de la pièce d’identité du dirigeant ou du gérant ;
2) L’original et la copie du registre de commerce ;
3) Une copie de la déclaration fiscale d’existence de l’entreprise ;
4) Une copie de l’ancien code importateur / exportateur ;
5) L’original et la copie de l’attestation de non redevance ;
6) L’original et la copie de l’attestation de patente ;
7) L’original et la copie de l’attestation de régularité fiscale ;

Coût de l’opération : 30 000 FCFA. Mais au-delà de la période de renouvellement, une pénalité
de 100 % est appliquée.

2.2. Cas d’une opération ponctuelle

Les personnes concernées n’ont pas vocation d’importer ou d’exporter. Il s’agit donc de personnes
qui importent ou exportent occasionnellement.

Les formalités se résument ici à se faire délivrer, un code importateur / exportateur occasionnel au
Service d’attribution du code occasionnel (SACO) à la Direction du commerce extérieur.
Ce code, à la différence de l’autre, est utilisé pour une seule opération.

3. LES REGIMES DES MARCHANDISES

Les marchandises sont de natures variées et multiples. Elles seront de ce fait distinguées en
commerce, aussi bien à l’importation qu’à l’exportation.
3.1. A l’importation
On distingue les marchandises selon qu’il y a entrave ou non sur leur commercialisation.
3.1.1. Le régime de la limitation
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 53 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Sous ce régime, il s’agit des marchandises soumises à une restriction quantitative (en volume et /
ou en valeur) et les produits faisant l’objet d’une interdiction pure et simple. Le but du décret
gouvernemental de contingentement étant de protéger l’industrie nationale. Appartiennent
actuellement à ce régime, les catégories de produits ci-après :
 Les tissus imprimés en coton ;
 Les produits pétroliers similaires à ceux fabriqués par la SIR.
L’importation des produits sous ce régime est soumise à la levée d’une licence d’importation (LI)
(Annexe 7) délivrée par la Direction du commerce extérieur.
Elle est valable pour six (06) mois à compter de la date du visa de la Direction du Commerce
Extérieur et est renouvelable une seule fois à partir du cinquième mois, pour une durée de six (06)
mois.
La LI constitue non seulement un titre d’importation exigible au dédouanement de la marchandise,
mais aussi un ordre d’inspection lorsque la valeur FOB de la marchandise atteint ou dépasse
500.000 F CFA.
Lorsque les marchandises sont interdites dans l’absolu (drogue par exemple), et que leur
importation est nécessaire (certains soins médicaux), il faut faire passer cette marchandises de sa
qualité de prohibition absolue dans laquelle elle se trouve, à une prohibition relative en produisant
une Intention d’importation délivrée par le Ministère de tutelle après justification de l’utilité et de
la nécessité de l’opération, avant de lever par la suite une LI dans les conditions précédemment
énoncées.

3.1.2. Le régime de l’agrément


Sous ce régime se retrouvent les produits dont l’importation est soumise à une autorisation
préalable des ministères de tutelle, pour des raisons sanitaires, phytosanitaires, de moralité, d’ordre
et de sécurité publiques.
Les biens concernés par ce régime sont ceux figurant à l’annexe A du décret n° 93-313 du 11 Mars
1993 à savoir :
 Les animaux vivants ;
 Les plantes vivantes et produits de la floriculture ;
 Les semences ;
 Les produits pharmaceutiques ;
 Les huiles essentielles ;
 Les supports de sons et d’images enregistrés ;
 Les armes et munitions.

L’importation de ces produits est subordonnée à l’enregistrement d’une fiche de renseignements à


l’importation (FRI) (Annexe 8) lorsque la valeur FOB est supérieure ou égale à 500.000 F CFA.
Mais cet enregistrement ne peut avoir lieu que sur présentation par l’importateur de l’agrément ou
de l’autorisation préalable nécessaire.
Les formalités requises pour l’obtention de la FRI sont définies par la circulaire n° 1631 (Annexe
9) et appliquées depuis le 1er Juillet 2013. Il s’agit de la présentation à la société Webb Fontaine
Côte d’Ivoire des documents suivants :
 Une copie du code importateur / exportateur (permanent ou occasionnel) ;

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 54 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Une facture pro forma domiciliée ;


 Une minute de la FRI indiquant la nature, l’espèce tarifaire et la valeur FOB de la
marchandise ;
 Une déclaration anticipée d’importation (DAI).

3.1.3. Le régime de la liberté


Il s’applique aux marchandises qui ne font l’objet ni d’interdiction, ni de limitation. Leur
importation est libre. Elles sont assujetties, pour rendre l’importation effective, à la production de
la FRI pour les produits dont la valeur FOB est supérieure ou égale à 500.000 F CFA.
La FRI est délivrée par le Ministère du commerce et enregistrée au bureau de liaison de la société
Webb Fontaine Côte d’Ivoire. La FRI n’est pas exigible au dédouanement de la marchandise ; est
valable pour une période de six (06) mois non renouvelable à compter de sa date d’enregistrement.
Elle est nominative et incessible. Elle doit être annulée et remplacée dans les cas suivants :
 Changement du vendeur ou du fournisseur de la marchandise,
 Modification de la nature de la marchandise,
 Variation de la quantité ou de la valeur de la commande au-delà d’une tolérance de 10 %.

3.2. A l’exportation

3.2.1. Le régime de la liberté


Comme à l’importation, c’est le régime général ; il concerne toute marchandise à l’exception de
celles spécifiquement déterminées par décret (notamment le n° 93-313 du 11 Mars 1993).

3.2.2. Le régime de l’autorisation préalable

Ce régime est appliqué aux produits de l’industrie extractives (minerais et métaux précieux) et par
extension aux principaux produits d’exportation (cacao, café, bois et dérivés, ananas, banane, noix
de cajou).
L’exportation de ces produits exige l’autorisation préalable du Ministère des mines et de l’énergie
ou du Ministère de l’agriculture ainsi que des organismes en charge de la régulation de ces
produits.
A cette autorisation devra s’ajouter celle du Ministère de l’économie et des finances.

3.2.3. Le régime de la prohibition

Certains produits comme l’ivoire, certaines essences de bois sont interdites d’exportation pour
assurer la protection de la faune et de la flore.

Toutes les marchandises sont soumises à la production d’une autorisation d’exportation


(Annexe 10), ainsi que les documents délivrés par les structures de tutelle, pour rendre effective
leur exportation.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 55 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

N. B : En plus des dispositions citées plus haut, il faudrait mentionner le règlement portant
harmonisation des réglementations au sein de l’UEMOA qui comporte un régime
d’interdiction et un régime d’autorisation préalable.

 Régime d’interdiction
Les articles 3 et 4 du Règlement n° 04 / 2005 / CM / UEMOA disposent :
 A compter du 1er Janvier 2006, l’importation des substances qui appauvrissent la couche
d’ozone et des équipements contenant ces substances ou fonctionnant avec de telles
substances, est interdite sur le territoire de l’union.
 La production sur le territoire de l’union et l’exportation des substances qui appauvrissent
la couche d’ozone sont interdites à compter du 1er Janvier 2006.

 Régime d’autorisation préalable

Les articles 5 et 6 de ce même règlement disposent, en application des dispositions du protocole de


Montréal (accord international signé par 24 pays et par la CEE en Septembre 1987 qui vise à
réduire de moitié les substances de la couche d’ozone et impose la suppression de l’utilisation de
CFC et autres…) et de ses amendements, l’importation, à l’intérieur du territoire de l’union en
provenance d’une Etat tiers, de ces substances et des équipements les contenant, est soumise à
autorisation préalable du Ministère chargé de l’environnement de l’Etat de destination finale.

4. LA PROCEDURE DE VERIFICATION DES IMPORTATIONS

Encore appelée programme de vérification des importations (PVI), c’est l’opération qui permet
d’atteindre le deuxième objectif de la réglementation du commerce extérieur. Ainsi, pour garantir
la conformité des marchandises importées en Côte d’Ivoire, l’Etat avait confié à la société BIVAC
à l’importation, l’inspection quantitative, qualitative et de comparaison des prix avant
embarquement.
Cependant, depuis le 1er Juillet 2013 et la circulaire n° 1614 (annexe 11) il revient à Webb Fontaine
s’en charger.
Webb Fontaine CI, société de droit ivoirien est une filiale de Webb Fontaine Group FZ-LLC
société dont le siège est basé à Dubaï et qui bénéficie d’une présence mondiale via ses filiales en
Europe, Asie, Moyen Orient et en Afrique. Le groupe est spécialisé dans le développement et
l’utilisation de technologies de pointes contribuant à la modernisation des douanes et à la
facilitation du commerce international
Cette procédure existe aussi à l’export. Mais c’est la vérification à l’import qui sera traitée ici.
4.1. Objectifs

Le gouvernement vise les objectifs suivants en confiant le contrôle des marchandises aux sociétés
d’inspection :
 Assurer le respect scrupuleux de la réglementation en vigueur et la perception correcte des
droits et taxes.
 Dissuader les fraudes au dédouanement.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 56 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Garantir aux importateurs et aux consommateurs la réception de produits de qualité


conformes à la commande.
 Disposer d’un outil performant de suivi et de gestion du commerce extérieur.

4.2. Conditions
Les conditions de contrôle sont relatives à la valeur des marchandises. Ainsi :

 Pour des marchandises dont la valeur FOB… est inférieure à 500.000F CFA : il n’y a pas
de formalité particulière ;
 Pour les marchandises dont la valeur FOB…part de 500.000 F CFA à 1.000.000 F CFA :
le contrôle est effectué par les services compétents de la Direction de l’Analyse, du Risque, du
Renseignement et de la Valeur (DARRV) sur les lieux de transfert à l’arrivée des marchandises
en Côte d’Ivoire. (Annexes 12 et 13).
 Les marchandises dont la valeur FOB…est supérieure à 1.000. 000 F CFA sont soumises
au système d’analyse, de vérification, de classification et de détermination de la valeur de la
société Webb Fontaine Côte d’Ivoire.

4.3. Opérations du système de contrôle

Autrefois porté sur la qualité, la quantité et la comparaison de prix, le contrôle a évolué et est
devenu plus documentaire que physique, depuis le 1er Juillet 2013 et l’intervention de Webb
Fontaine Côte d’Ivoire.

Le système comporte plusieurs opérations notamment :

 La classification : Il s’agit de déterminer l’espèce tarifaire de la


marchandise afin de déduire les quotités exigibles au dédouanement ;

 La détermination de la valeur : WF CI se charge par divers moyens, de


déterminer la valeur exacte de la marchandise dans les conditions de
concurrence parfaite.

4.4. Déroulement

La procédure se déroule selon les étapes suivantes reprises par la circulaire n° 1618 (Annexe 14):

1) Dépôt par l’importateur ou son représentant au Service client du Centre d’analyse, de risque,
de valorisation et de classification des importations (le Ruling center) de WF CI de :
 Deux (02) copies de la DAI dont une sera retournée tamponnée ;
 La FRI ;

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 57 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 L’avis de délivrance de documents définitifs (Annexe 15) retiré à WF CI puis rempli ;


 La facture finale ;
 Le titre de transport ;
 La liste de colisage ;
 Le reçu de la marchandise ou la facture fret et les certificats éventuels…

2) Communiqué par le Ruling Center du Rapport Final de Classification et de Valeur (RFCV en


Annexe 15’) dans un délai de 05 jours ouvrés (à compter de la date de dépôt) par courrier
électronique et transfert de ce RFCV dans le Sydam World.

N. B : Une version papier est cependant disponible au service client du Ruling center et peut à tout
moment être retirée par l’importateur.
Au terme de ces deux (02) étapes, si l’importateur ne reçoit pas le RFCV dans les délais ou s’il
conteste la valeur, deux (02) voies de recours s’offrent à eux.

3) En cas de non respect du délai, le déclarant peut valider directement sa déclaration en


validant le code optionnel OP 3. Si par la suite il s’avère que les valeurs déclarées sont
inférieures à celles sur le RFCV, les services de la DARRV chargés de la réconciliation
procèdent au redressement et à la liquidation des droits compromis sans suites contentieuses.

4) En cas contestation de la valeur, l’opérateur dispose de deux (02) recours :

 Les réclamations aux fins de révision du RFCV : une requête est adressée au Ruling center
(Annexe 15’’) avec les pièces justificatives. S’il est fait droit à cette requête, le Ruling center
émet un nouveau RFCV après avoir annulé le premier. Dans le cas contraire, l’importateur
peut déclarer conformément à la valeur du RFCV ou selon la valeur facture.

 La saisine du Comité d’Arbitrage de la Valeur : lorsque la déclaration est saisie avec la


valeur facture sous le code optionnel OC 3, cela constitue une saisine automatique du
Comité d’Arbitrage de la Valeur.

Dans tous les cas de saisine du comité (en suite de OP 3 ou de OC 3), le CAD est invité à
constituer un dossier de contestation de la valeur qu’il dépose auprès du secrétariat dudit
comité avec copie au Directeur de la DARRV dans les 72 heures de la validation de la
déclaration en détail.

Ce dossier doit comporter les motifs et les documents qui justifient le refus de déclarer les
valeurs reconnues par le Ruling center. Cette saisine est obligatoirement soumise au dépôt
auprès du Receveur Principal des Douanes, d’une caution constituée d’un chèque certifié
d’un montant égal aux droits susceptibles d’être compromis (la circulaire 1635 réduit cette
caution à la moitié des droits jusqu’eau 31 Décembre 2013). Cette constitution est validée
par une transaction informatique effectuée par le Receveur Principal. Cette transaction
conditionne le dépôt de la déclaration (DPOD).

o Lorsqu’à l’issue de l’examen de la saisine, le Comité d’Arbitrage de la Valeur


confirme les valeurs déclarées par l’usager, le contentieux est éteint et les poursuites
du service sont abandonnées.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 58 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

o Dans le cas contraire, les valeurs du RFCV sont confirmées et les services de la
DARRV, chargés de la réconciliation constatent et répriment l’infraction. Les droits et
taxes compromis ainsi que les amendes sont liquidés.

Dans les deux (02) cas, le Président du Comité d’Arbitrage intègre les conclusions du
comité au Sydam world.

Tableau récapitulatif des conditions de contrôle et ses résultats

Conditions de contrôle Effectivité du Montant de la Document


contrôle redevance produit

Valeur FOB… inférieure à Pas de contrôle _ _


500.000 FCFA

Valeur FOB… de 500.000 Contrôle Attestation de


F CFA à 1.000.000 F CFA Par les services de la  70.000 F CFA valeur (mer) ou
Douane d’évaluation (air)

Valeur FOB… supérieure Analyse, Valorisation 0,75 % FOB… avec Rapport Final de
à 1.000.000 FCFA et Classification par un minimum de Classification et de
WF CI 100.000 FCFA Valeur (RFCV)

Cf circulaire 1622 (Annexe 16)

4.5. Cas des marchandises conteneurisées

La procédure ne diffère pas fondamentalement de celle appliquée aux marchandises en vrac ou en


conventionnel. Il faut toutefois noter que les marchandises importées conteneurisées sont soumises
en plus, au contrôle par scanner de Bivac – scan, à l’exception des conteneurs en transbordement et
de ceux en transit international (Annexe 17).

Il est cependant mis fin à la perception de la taxe de sûreté en attendant un nouveau mode de
rémunération de ces prestations.

4.6. Dérogations au paiement des redevances

Sont dispensés de l’obligation de paiement des redevances de vérification :


 Les biens d’une valeur FOB inférieure à 500. 000 F CFA ;

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 59 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Les biens bénéficiant exceptionnellement d’une dérogation accordée par le Président de la


République ;

 Les biens expressément visés par décret. Il s’agit notamment de :

o Or et pierres précieuses ;
o Objets d’art ;
o Métaux de récupération ;
o Explosifs, armes et munitions et autres matériels pour l’armée et la police ;
o Animaux vivants ;
o Poissons, légumes et fruits frais ou réfrigérés (ni congelés ou surgelés) ;
o Plantes et fleurs ;
o Films cinématographiques pour projection publique ;
o Journaux et magazines actuels, timbres postaux et fiscaux, papiers timbrés, billets de banque
et chéquiers, passeports ;
o Donations faites par des gouvernements ou des organisations internationales à l’Etat, aux
œuvres caritatives, aux fondations et organisations d’utilité publique ;
o Importations des entités diplomatiques et des organisations des nations unies pour leur
propre usage ;
o Biens importés à valeur non commerciale et de façon non répétitive, pour un usage
personnel et dont la valeur n’excède pas 3.000.000 F CFA ;
o Effets et cadeaux personnels et objets domestiques ;
o Véhicules usagés ;
o Pétrole ;
o Courrier ;
o Echantillons commerciaux.

La liste exhaustive de ces produits est établie par la circulaire n° 1623 (Annexe 18).

4.7. Avantages et inconvénients du contrôle

4.7.1. Avantages du contrôle

Ils sont divers :


 Garantir la qualité de la marchandise
 Assurer la sécurité du consommateur
 Limiter les risques de fraude sur la qualité et la quantité
 Favoriser la libre concurrence
 Eviter la sous-facturation
 Lutter contre l’inflation des produits importés

4.7.2. Inconvénients du contrôle

Ce sont entre autres :

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 60 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Une redevance relativement élevée ;


 Des délais d’importation rallongés ;
 Une atteinte au secret de fabrication ;
 Une lenteur des procédures.

Exercice d’application

Vous importez des produits sur plusieurs commandes :

 Des jouets : FOB… = 250.000 F CFA


Ils sont à mettre à la consommation dès leur arrivée.

 Des climatiseurs : Fret = 1.500.000 F CFA, CFR… = 4.000.000 F CFA


Produit à mettre sur le marché local.

 Des pagnes, la valeur CAF = 1.200.000 F CFA


Fret = 180.000 F CFA, Assurance = 20.000 F CFA

 Des tôles ondulées (pour couverture) dans un conteneur 20’. FOB = 45.000.000 F CFA.

Travail à faire :

Dites dans chaque cas si le contrôle aura lieu, déterminez la redevance et précisez le document à
lever pour rendre l’importation effective. Justifiez vos réponses.

Chapitre 5 : LA REGLEMENTATION DES FINANCES


EXTERIEURES EN CÔTE D'IVOIRE

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 61 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

La bonne gouvernance économique consiste entre autres à permettre à tous les acteurs de
l’économie nationale (personnes morales ou physiques) d’avoir une parfaite connaissance des
règles qui président aux relations commerciales et financières en vue d’en tirer le meilleur profit.
Les finances extérieures entendent de ce fait faciliter l’usage de la réglementation des changes en
vigueur et promouvoir une plus grande transparence dans l’exécution des opérations financières
avec l’étranger.

Objectifs : Identifier les missions des finances extérieures


Décrire le rôle des intermédiaires des finances extérieures
Identifier les formalités de domiciliation des opérations du commerce extérieur

1. OBJECTIFS

Le guide des finances extérieures reprend ainsi l’essentiel des opérations qui font l’objet de la
réglementation des changes et qui correspondent aux grandes catégories d’opérations des comptes
extérieurs de la Côte d’Ivoire. Il s’agit :

 Des opérations courantes comprenant les marchandises (importations, exportations), les


services, les revenus et les transferts courants;
 Des opérations en capital et opérations financières incluant les emprunts à l’étranger, les
investissements directs et les investissements de portefeuille.
Le guide donne pour chaque nature d’opération les pièces justificatives requises et le degré de
délégation accordée aux intermédiaires agréés, l’objectif final étant de traduire dans les faits la
relative libéralisation des changes.
Les finances extérieures sont ainsi chargées de :
 Du contrôle des opérations de changes relatives aux importations et exportations ;
 De l’importation et de l exportation de l’or ;
 Du rapatriement des créances nées du fait de l’exportation des marchandises ;
 Du paiement des dettes nées du fait de l’importation des marchandises ;
 De l’établissement et de la diffusion de la balance commerciale en relation avec la banque
centrale.
A travers les finances extérieures, la Côte d’Ivoire veut exercer un contrôle rigoureux sur les flux
de biens et services avec l’extérieur afin d’assurer la protection du marché local. C’est un moyen
pouvant permettre de maintenir sur place les capitaux pour le financement du développement.

2. LES RAPPORTS AVEC LES AUTRES INSTITUTIONS

Les finances extérieures, dans l’accomplissement de leur mission collaborent avec d’autres
institutions.
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 62 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

2.1. Avec la douane


La douane procède à la vérification physique et documentaire des marchandises. Après ces
opérations, les documents relevant des finances extérieures sont ventilés.
La douane, sur la base des déclarations de devises à l’entrée et à la sortie, informe les finances
extérieures, jouant ainsi un rôle déterminant dans le respect de la réglementation de changes.

2.2. Avec la police économique


La police économique est une institution rattachée au ministère de l’intérieur qui intervient dans
tous les domaines d’activité économique pour veiller au strict respect des lois et dispositions
réglementaires en vigueur.
C’est à ce titre qu’elle intervient dans le contrôle des transactions financières entre la Côte d’Ivoire
et l’extérieur.
Elle opère également sur les acquisitions frauduleuses de devises au sein de la population. Elle
constitue de ce fait un interlocuteur privilégié des finances extérieures.

2.3. Avec les banques commerciales


Intermédiaires agréés, les banques commerciales sont habilitées, par délégation du pouvoir, à
effectuer des transferts de fonds avec l’extérieur pour le compte de leurs clients jusqu’à un seuil
bien défini.
Au-delà, elles doivent impérativement obtenir une autorisation de change auprès des finances
extérieures.
L’objectif étant entre autres de limiter les flux physiques et monétaires entre la Côte d’Ivoire et
l’extérieur.

3. LA DOMICILIATION DES OPERATIONS DU COMMERCE INTERNATIONAL


Dans le cadre des transactions internationales, les finances extérieures doivent exercer un contrôle
sur les opérations commerciales de toute nature en Côte d’Ivoire et vérifier les informations auprès
des intermédiaires agréés et en collaboration avec la banque centrale (BCEAO).

De ce fait, l’importation et l’exportation sont assujetties à la domiciliation qui consiste pour


l’opérateur économique à confier à une banque commerciale, la réalisation de la procédure de
transfert des fonds et éventuellement, celle d’acquisition ou de cession de devises afférente à la
réglementation en vigueur en matière de change.

Les opérations ci-dessus désignées seront effectuées à la suite de formalités idoines.

3.1. Les généralités

Les opérations généralement effectuées sont :

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 63 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Transferts inférieurs ou égaux à 300.000 F CFA : aucun document n’est requis et le transfert
est autorisé par délégation du Trésor Public.

 Transferts supérieurs à 300.000 F CFA : l’autorisation est accordée par le biais d’un
intermédiaire habilité auprès de qui le pétitionnaire dépose la demande de transfert en quatre
(04) exemplaires dont un (01) conservé par le demandeur et les autres, destinés respectivement
à l’intermédiaire, au Trésor Public, à la BCEAO.

Il ressort qu’en règle générale les exportations et les importations sont soumises à domiciliation
auprès d’un intermédiaire agréé (banque), cependant certaines exceptions existent.

 A l’exportation

Les exceptions concernent :

 Les exportations contre remboursement faites par l’intermédiaire de l’administration des


postes.

 Les exportations à caractère particulier (animaux, échantillons pour expositions, effets


personnels...).

 Les exportations sans paiement en devises.

La procédure est la suivante :

1. Visa de la banque et remise d’exemplaires à l’exportateur ou à son transitaire

2. Visa de la douane

3. Au plus tard 30 jours après expédition de la marchandise, retour à la banque des copies visées
par la douane pour vérification.

4. Ventilation des exemplaires entre la banque centrale, la banque domiciliataire, les FINEX et
l’exportateur.

 A l’importation

Les exceptions concernent :

 Les importations de marchandises d’une valeur inférieure à 1.000.000 F CFA.

 Les importations sans paiement en devises.

La procédure est la suivante :

1. Visa de la banque et remise d’exemplaires à l’importateur ou à son transitaire

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 64 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

2. Visa de la douane

3. Dépôt d’une demande d’autorisation de change auprès de la banque domiciliataire

4. Etablissement de l’autorisation de change et transfert de fonds

5. Ventilation des copies d’autorisation de change avec mention des références du transfert à la
banque centrale et aux FINEX ;

6. Vérification du dossier après règlement et mise à disposition de la banque centrale et des


FINEX.

3.2. Les opérations commerciales

Les opérations les plus courantes concernent :

 Importations Zone franc et Hors Zone franc : fournir les originaux de la facture, de la
déclaration anticipée d’importation (DAI) et de la déclaration en détail, à la banque ;

 Importations Zone franc et Hors Zone franc relatives aux marchandises périssables ou de
seconde main (véhicules d’occasion, friperie…) : l’autorisation est donnée par le Trésor Public
après présentation de la facture pro forma.

 Acomptes sur importations : la facture pro forma, l’original de la fiche de renseignement à


l’importation (FRI) ainsi que la photocopie du chèque sont requis.

 Prestations de services Zone franc et Hors Zone franc : les factures et les contrats de
prestations de services et une délégation du Trésor Public permettent de rendre effectif la
transaction.

 Transferts des sociétés ivoiriennes en faveur de leurs comptes en France pour des règlements
en Zone franc et Hors Zone franc : les comptes doivent être autorisés et la règle de l’origine
respectée en plus de la présentation des factures, DAI et déclaration en détail.

 Règlement à des fournisseurs résidant dans un pays différent du pays d’origine de la


marchandise : l’autorisation est donnée par le Trésor Public après présentation des facture,
DAI et déclaration en détail.

 Règlement à des centrales d’achat situées en France : production des facture, DAI et
déclaration en détail en plus du respect de la règle relative à l’origine de la marchandise.

 Domiciliation des importations de marchandises en provenance de pays Hors UEMOA


d’une valeur supérieure à 5.000.000 F CFA : elle se fait par délégation du Trésor Public sur
présentation de deux (02) copies certifiées conformes de la facture pro forma et du contrat
commercial.
 Domiciliation des exportations dont le montant excède 5.000.000 F CFA : la banque
domiciliataire est tenue de procéder au rapatriement effectif des recettes d’exportation par
l’intermédiaire de la BCEAO. Une attestation d’exportation et un engagement de change en

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 65 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

quatre (04) exemplaires chacun, dont un (01) adressé à la Direction du Trésor Public et un (01)
autre à la BCEAO accompagnés d’une copie certifiée du contrat d’exportation et de la facture.

 Exportations non domiciliées (sans paiement en devises) : les dossiers comportant quatre (04)
exemplaires d’attestation d’exportation et d’engagement de change et la facture, doivent être
présentés au visa préalable de la Direction du Trésor Public.
 Couvertures de change à terme : elles doivent être constituées dans la devise du contrat dont
la date d’exigibilité qui y est prévue ne devrait pas être dépassée par l’échéance. Le contrat
commercial est requis.

 Importation et exportation d’or : les dossiers sont soumis à l’autorisation préalable du


Ministère de l’Economie et des Finances représenté par le Trésor et comportent un formulaire
d’importation ou d’exportation d’or, six (06) copies d’attestation d’exportation et
d’engagement de change, l’original de la facture et une copie de l’autorisation provisoire
délivrée par le Ministère des Mines.

3.3. Les opérations financières

Elles concernent entre autres :

 Transferts de dividendes et d’intérêts d’obligation : effectifs par délégation du Trésor, ils


nécessitent un ordre de virement, un extrait du P V de l’A G, un rapport du conseil
d’administration, un rapport portant nom et adresse du bénéficiaire, le bilan et une attestation
de paiement de l’impôt ou quitus de répartition des tantièmes.

 Investissements directs : obligation de déclaration à des fins statistiques qui doit faire l’objet
d’une demande adressée au Trésor Public.

 Investissements directs de sociétés ivoiriennes Hors Zone Franc : demande d’accord


préalable dans les mêmes conditions que précédemment en plus du fait que tout financement à
l’étranger par un résident doit être financé à hauteur de 75 % par des emprunts à l’étranger.

Cette réglementation intéresse également les bureaux de change manuel, les opérations de
particuliers concernant les comptes de non résidents ou étrangers.

Chapitre 6 : LA DOUANE EN CÔTE D’IVOIRE

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 66 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

La réglementation du commerce extérieur, dans son application, nécessite la participation d un


certain nombre d institutions parmi lesquelles la douane, acteur majeur. Cette administration sera
définie, ses missions clarifiées et son organisation passée en revue. Les formalités en douane et
plus spécifiquement le dédouanement seront analysés avec la documentation appropriée.

Objectifs : Expliquer les missions de la douane


Décrire les formalités préalables au dédouanement
Expliquer la procédure de dédouanement des marchandises en Côte d’Ivoire
Distinguer les principaux régimes douaniers utilisés en Côte d’Ivoire
Calculer les droits de porte exigibles en Côte d’Ivoire

1. DEFINITION

La douane, même si elle peut valablement être assimilée aux notions de frontière ou de taxes, doit
être perçue ici comme étant l’administration publique chargée de mettre en œuvre et de faire
respecter les dispositions législatives et réglementaires auxquels sont soumis les mouvements des
personnes et des biens à l’entrée et à la sortie du territoire.

2. MISSIONS

Elles sont multiples et variées et comprennent notamment :

2.1. La mission fiscale

C’est la plus connue du public ; elle est prépondérante et consiste à percevoir les droits et taxes
exigibles sur les marchandises importées ou à exporter.
L'action douanière s'exerce sur l'assiette, la liquidation des droits, taxes et redevances perçus à
l'entrée et à la sortie du territoire ivoirien au profit du budget national ou pour le compte d’autres
administrations ou organisations sous-régionales (UEMOA, CEDEAO).
Principales pourvoyeuses du Budget de l’Etat, les recettes douanières représentent environ la
moitié des recettes fiscales de la Côte d’Ivoire.

2.2. La mission économique et d’incitation

Moins connue du public, elle revêt différents aspects :


 L’incitation à l’investissement par les avantages fiscaux et douaniers, par la modernisation et
la promotion de régimes douaniers économiques et suspensifs favorisant le développement des
entreprises : transit, entrepôt, admission temporaire…
 La mise en œuvre de la politique commerciale définie par l’UEMOA à travers notamment le
tarif Extérieur Commun (TEC). Elle consiste avant tout en la protection et en la promotion des
industries locales par :
 La mise en œuvre d'instruments fiscaux de protection dans le cadre de l’UEMOA tels que la
taxe dégressive de protection et la taxe conjoncturelle à l’importation, en cas de menace sur
les productions nationales ;
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 67 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 la mise en œuvre de la politique commerciale définie par l’UEMOA à travers des


instruments tels que le Tarif Extérieur Commun des douanes, les régimes préférentiels de
droits, etc. ;
 la modernisation et la promotion de procédures et régimes douaniers économiques
favorisant le développement des entreprises : transit, entrepôt sous douane, entrepôt
industriel, admission temporaire, perfectionnement.
 la protection des produits locaux par la surveillance des échanges extérieurs ;
 la promotion des échanges extérieurs : ici il est demandé aux services douaniers
d’accompagner l’expansion des échanges internationaux en supprimant les entraves, les
barrières non tarifaires.
 L’incitation à l’investissement par les avantages fiscaux et douaniers accordés aux
opérateurs économiques.
Par ailleurs, la douane met à la disposition des autorités et des usagers des données économiques
relatives aux importations et exportations de marchandises

2.3. La mission de protection


Elle concerne la protection :

 Des intérêts de l’Etat et des citoyens par :


 La protection de la santé publique du fait du contrôle des médicaments, de la lutte contre le
trafic illicite des produits stupéfiants, des contrôles sanitaires et phytosanitaires ;
 La protection de la sécurité publique à travers le contrôle des importations d’armes et de
munitions ;
 La protection du patrimoine culturel et de l’environnement par le contrôle des exportations
de biens culturels et l’application de la Convention de Washington sur les espèces de flore et
de faune menacées d’extinction ;
 La surveillance des mouvements de capitaux ;
 Le contrôle des bagages, du fret, des colis postaux, des moyens de transport ;
 La protection du consommateur par le contrôle de la qualité des produits alimentaires, le
contrôle des normes techniques, la recherche des produits contrefaits, le contrôle des
prohibitions ;

 Des industries locales par :


 La mise en œuvre d’instruments fiscaux de protection dans le cadre de l’UEMOA tels que la
taxe dégressive de protection (TDP) et la taxe conjoncturelle à l’importation (TCI) en cas de
menace sur les productions nationales ;
 La mise en œuvre du contingentement.

2.4. La mission de facilitation des échanges


Elle est apparue avec les exigences de la mondialisation ; il s’agit de :
 La promotion des échanges extérieurs par la suppression des entraves (barrières tarifaires ou
non);
 La réduction des exigences en termes de procédures et de documents. Dans la pratique, il
s’agit de :
 Réduire les documents requis,
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 68 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Simplifier les procédures de dédouanement,


 Eliminer les pratiques contraignantes aux frontières,
 Utiliser le scanner pour des contrôles non intrusifs,
 Sécuriser et simplifier les opérations de transit,
 Promouvoir de véritables recours en cas d’abus des services,
 Mettre en place une organisation efficiente des services basée sur l’usage des traitements
informatisés pour un gain de temps.

2.5. La mission de coopération


Elle concerne la participation aux actions de coopération régionale dans le cadre notamment de
l’UEMOA et de la CEDEAO.

2.6. La mission statistique


La douane élabore et diffuse les statistiques du commerce extérieur en ce qui concerne les comptes
de produits et les comptes de pays.

3. ORGANISATION GENERALE

La Direction Générale des Douanes, placée sous l'autorité d'un Directeur Général, assisté de deux
Directeurs Généraux adjoints nommés par décrets pris en Conseil des Ministres, est chargée de
conduire la politique de l Etat en matière de commerce international. Elle comprend:
 L'Inspection Générale des Douanes;
 La Direction de la Réglementation et du Contentieux;
 La Direction de la Coopération et de l'Assistance Administrative;
 La Direction de l'Analyse de Risques, du Renseignement et de la Valeur ;
 La Direction des Ressources Humaines et de la Programmation des Effectifs;
 La Direction des Moyens Généraux;
 La Direction de l'Informatique;
 La Direction des Services Douaniers d'Abidjan;
 La Direction des Services Extérieurs du Sud;
 La Direction des Services Extérieurs du Nord;
 La Direction des Enquêtes Douanières;
 La Direction de la Surveillance et des Interventions;
 La Direction des Statistiques et des Etudes Economiques;
 La Recette Principale des Douanes;
 La Direction de la Communication et de la Qualité.

Des Conseillers Techniques existent qui sont chargés de missions spécifiques confiées par le
Directeur Général (notamment la coordination des réformes, la sécurisation des procédures
douanières), ont rang de Directeur d'Administration Centrale.
L’administration des douanes est chargée :
 De l'élaboration des projets de textes législatifs et réglementaires et de l'application de cette

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 69 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

réglementation dans les matières douanières;


 De la préparation et du suivi des accords douaniers bilatéraux et multilatéraux;
 De la détermination de l'assiette, de l'émission, de la liquidation et du recouvrement des
droits et taxes inscrits au tarif des douanes;
 Du contentieux de l'assiette et du recouvrement ainsi que de la répression des infractions
douanières;
 De la protection économique du territoire;
 De l'élaboration et de la gestion des statistiques du commerce extérieur ;
 De l'élaboration et de l'application des mesures législatives et réglementaires, notamment
des annexes fiscales relatives aux matières douanières;
 De l'exploitation et de la gestion du Système de Dédouanement Automatisé des
Marchandises (SYDAM).

4. FORMALITES PREALABLES AU DEDOUANEMENT

Après avoir défini le dédouanement, nous procéderons à l’explication des formalités qui la
précèdent et qui consistent à l’endouanement de la marchandise.

4.1. Définition du dédouanement


C’est le fait de déclarer une marchandise pour la faire sortir de la zone sous-douane dans laquelle
elle se trouve. Elle est l œuvre du commissionnaire agréé en douane, mais est précédée d un certain
nombre de formalités qui elles relèvent de la responsabilité du transporteur.

4.2. La conduite en douane


C’est la formalité selon laquelle les marchandises importées ou à exporter, se doivent d’emprunter
la route légale pour se rendre au bureau de douane le plus proche du lieu d’entrée ou de sortie. Cela
revient soit à utiliser les voies aériennes pour rejoindre les aéroports, soit les voies maritimes et
accoster dans les ports (Abidjan ou San Pédro), soit encore les voies ferrées ou les routes
internationales pour se rendre au bureau le plus proche de la frontière franchie ou à franchir.

4.3. La mise en douane

C’est l’opération par laquelle le transporteur remet les documents afférant à sa cargaison importée
ou à exporter au bureau de douane. Il s agit essentiellement des manifestes de cargaison en
transports maritime et aérien ou des lettres de voiture en ce qui concerne les transports terrestres.

4.4. L’attente de dédouanement

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 70 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

C’est l’étape qui permet aux marchandises (surtout importées) d’être stockées, en attendant leur
dédouanement, sur les aires de stockage sous-douane.

5. LE DEDOUANEMENT

Nous l’appréhenderons d’abord relativement aux documents exigibles et notamment la déclaration


en détail, puis à travers la procédure mise en œuvre.

5.1. La déclaration en détail

5.1.1. Définition
C’est l’acte par lequel le commissionnaire agréé en douane (CAD) :
 Assigne un régime douanier (attribue une situation juridique) à la marchandise importée ou à
exporter ;
 Fournit toutes les informations sur cette marchandise ;
 S’engage à remplir toutes les obligations qui découlent du régime douanier choisi.

5.1.2. Caractères
La déclaration en détail est un document écrit, obligatoire, réglementaire, authentique,
personnel, portable et qui a une valeur probatoire.

5.1.3. Eléments essentiels à l’élaboration d’une déclaration

Il s’agit de :
 L’origine de la marchandise : lieu où elle a été produite, récoltée, extraite ou le lieu où elle a
subi une transformation ou une ouvraison substantielles ;
 Le régime douanier de la marchandise : la situation dans laquelle sera mise la marchandise
importée ou à exporter ;
 L’espèce tarifaire de la marchandise : c’est la dénomination attribuée à la marchandise dans
la nomenclature du système harmonisé de dédouanement des marchandises ;
 La valeur en douane de la marchandise : c’est la valeur de la marchandise au moment et au
lieu du franchissement de la frontière. A l’import, il s’agit généralement de la valeur CIF… de
la marchandise ; quand à l’export, nous avons la valeur point de sortie, représentée selon les
modes par FOB… ou FCA… hors taxes.

N. B : L’établissement de cette déclaration (Annexes 19 et 20) est généralement précédé du


remplissage de l’état de codage ou minute (Annexe 21) qui en est le brouillon.
5.2. Les documents exigibles pour la déclaration en douane

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 71 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Pour lever une déclaration en détail, il faut fournir un certain nombre de documents. La production
des documents est nécessaire en fonction de la nature, de la destination, de la valeur, de l’origine
des marchandises.
Tous les documents ne sont pas produits au même moment dans la procédure de dédouanement.
Certains sont exigés à la recevabilité, d’autres le sont dans la phase de vérification de la
déclaration.
Ces documents proviennent de divers ministères et administrations et peuvent être classés en
documents généraux et documents spécifiques.

5.2.1. Les documents généraux

Ils sont exigibles pour toute opération ; ce sont :

 Les documents de transport : Le connaissement original (CNT)ou Bill of Lading (BL) pour les
envois par mer (Annexes 22 et 23) ; la Lettre de Transport Aérien (LTA) ou Air Way Bill
(AWB) pour les envois par voie aérienne (Annexe 24 et25) et la Lettre de Voiture (LV) pour les
envois continentaux (Annexe26);
 La facture fournisseur authentique (Annexe27);
 Le certificat d’assurance (Annexe 28);
 La Déclaration Anticipée d’Importation (DAI) (Annexe 29);
 La facture Fret (Annexe 30);
 L’attestation de valeur, ou d’évaluation ou encore le RFCV ;
 La liste de colisage (Annexe 31);
 La quittance si le mode de règlement des droits et taxes est comptant ;
 L’attestation d’exportation ( à l’exportation) (Annexe 32);
 L’engagement de change (à l’exportation) (Annexe 33);
 Le Bordereau de Suivi des Cargaisons (BSC) délivré par (l’OIC) (Annexe 34) ;
 Le certificat d’origine (UEMOA, CEDEAO ou EUR éventuellement) (Annexe 35).

N B : La DAI n’est pas exigée pour les opérations de transit. De même le BSC n’est plus depuis le
11 Septembre 2013, une condition de recevabilité des déclarations en douane.

5.2.2. Les documents spécifiques

Ils sont en rapport soit avec les régimes douaniers, soit avec la nature des marchandises.

5.2.2.1. Les documents en relation avec les régimes douaniers

 Pour l’Admission Temporaire pour Transformation (ATT) :


 La Décision d’admission temporaire ;
 Le tableau prévisionnel annuel ;
 La fiche technique production ;
 Le mode de cautionnement : cautionnement bancaire, par crédit d’enlèvement, par chèque
certifié…)

 Pour l’Admission Temporaire Ordinaire ou Exceptionnelle : la lettre du Directeur Général

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 72 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

des Douanes.

 Pour la Convention ATA (admission temporaire temporary admission) : le Carnet ATA


(Annexe 36).

 Pour le transit :
 La fiche d’empotage ;
 Le carnet TRIE (Annexe 37);
 La déclaration d’entrée pour les déclarations d’apurement.

 Pour les entrepôts : L’agrément d’entrepôt réel, fictif, ou spécial.

5.2.2.2. Les documents en relation avec la nature des produits

 A l’exportation

 Pour le café, le cacao et leurs dérivés :


 Un agrément d’exportateur ;
 Le bulletin d’analyse ;
 Le bulletin « Formule 1 » ;
 Le Bulletin de Vérification (B.V) ;
 L’autorisation d’empotage (BCC) ;
 Le certificat d’origine EUR1;
 Le certificat d’origine UEMOA, CEDEAO.
 Le certificat phytosanitaire délivré par le Ministère de l’agriculture ;
 L’attestation de désinfection délivrée par une structure agréée.

 Pour le bois :
 Un agrément d’exportateur ;
 La fiche de spécification délivrée par la Direction Générale des Eaux et Forêts ;
 Le certificat d’origine EUR1 ;
 Le certificat d’origine UEMOA, CEDEAO.

 Pour le coton et la noix de cajou (anacarde) :


 Le certificat de poids délivré par Audit Contrôle et Expertise (ACE) ;
 Le certificat de contrôle qualité délivré par ACE ;
 Le certificat d’origine EUR1 (pour les pays de l’Union Européenne) ;
 L’autorisation d’exportation délivrée par l’Autorité de Régulation du Coton et de l’Anacarde
(ARECA).

 Pour les pierres et métaux précieux :


 L’autorisation des Finances Extérieures ;
 L’autorisation délivrée par les Ministères des Mines et de l’Economie ;
 Le certificat de contrôle délivré par la SODEMI.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 73 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Pour les effets personnels : le Visa fiscal de sortie.

 A L’importation
 Pour les produits halieutiques, carnes et laitiers, fruits et légumes :
 L’autorisation d’importation délivrée par le Ministère en charge de la Production Animale
 Le certificat d’origine
 Le Visa des Services phytosanitaires (Ministère de l’Agriculture)
 Le certificat de non radioactivité pour les produits laitiers
 Pour les produits pharmaceutiques :
 L’autorisation d’importer délivrée par la Direction de la Pharmacie et du médicament ;
 L’autorisation d’enlever délivrée par la Direction de la Pharmacie et du Médicament.
 Pour les effets personnels (déménagement) :
 Un certificat de déménagement délivré par les Services administratifs du pays de départ ;
 Un inventaire détaillé, daté et signé par le détenteur des effets et objets mobiliers constituant
son déménagement et revêtu d’une attestation par laquelle il déclare sur l’honneur que ces
effets et objets sont en cours d’usage et lui appartiennent depuis au moins six mois.
 Pour les animaux vivants :
 Le certificat de vaccination (bovins, équidés.) ;
 Le certificat de salubrité pour les viandes et abats comestibles ;
 Le certificat pour les abeilles, couvain ;
 Le certificat sanitaire pour les poussins, œufs à couver ou à consommer ;
 Le certificat sanitaire pour les reproducteurs de race pure ;
 Le certificat zoo pour les oiseaux ;
 Le certificat zoo sanitaire pour les semences de géniteur.

 Pour les espèces de faune et de flores sauvages menacées d’extinction et produits issus de
ces espèces (Convention de Washington) : une autorisation de la Direction en charge de la
protection de la nature, Ministère de l’environnement et des Eaux et Forêts est nécessaire.
 Pour les dépouilles mortelles : le certificat de non contagion.
 Pour les véhicules d’occasion :
 La carte grise étrangère du véhicule ;
 La fiche CIVIO et d’évaluation délivrée par la SICTA ;
 Le Compte Contribuable délivré par la DGI ;
 Le Code Importateur (pour les professionnels) ;
 Le Code Importateur Occasionnel délivré par le Service d’Attribution du Code Occasionnel ;
 Le visa de ré immatriculation délivré par le Bureau Central National Interpol ;
 Le connaissement original ;
 Le registre de commerce (pour les professionnels) ;
 La copie de la Carte Nationale d’Identité ou de la Carte de Séjour.
 Pour les produits concernés par les exonérations des droits et taxes :
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 74 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 L’autorisation de franchise ;
 La Décision d’exonération.
 Pour les produits originaires de l’UEMOA et de la CEDEAO :
 Le certificat d’origine UEMOA et CEDEAO ;
 La déclaration d’exportation du pays d’origine.
 Pour les armes et munitions :
 L’autorisation d’importation ;
 Le permis de dédouaner délivré par le Ministère de la Sécurité.

 Pour les pierres et métaux précieux : l’attestation de la SODEMI.

 Pour la friperie : le Certificat de fumigation.

5.3. La procédure de dédouanement

Nous nous pencherons d’abord sur les importations (maritimes et aériennes) avant d’aborder le cas
des exportations. Il faudrait que l’importateur ou l’exportateur ait satisfait aux conditions d’accès
et qu’il se soit fait enregistrer au Système de Dédouanement Automatisé des Marchandises
(SYDAM).

5.3.1. Les procédures à l’import

5.3.1.1. L’import maritime

Elle comprend plusieurs étapes elles-mêmes constituées de plusieurs formalités :

 A la commande :
 Domiciliation de la facture pro forma à la banque ;
 Levée de la DAI auprès de la douane si FOB…≥ 500.000 F CFA.

 A l’embarquement de la marchandise :
 Etablissement et validation du BSC auprès de l’office ivoirien des chargeurs (OIC) ;
 Vérification et classification de la marchandise auprès de WF CI ou de la DARRV et
émission de l’attestation de valeur, d’évaluation ou du RFCV;
 Avant l’arrivée de la marchandise :
 Etablissement de l’ordre de transit (OT) (Annexe 38) ;
 Consultation de l’attestation de valeur au SYDAM ;
 Etablissement du manifeste SYDAM (pour les marchandises conteneurisées, le CAD
établit également une déclaration sommaire de type CNT).

 Après le débarquement de la marchandise :


 Levée de la déclaration en détail dès la mise en ligne du manifeste ;

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 75 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Vérification le cas échéant qui débouche sur l’obtention du bon à enlever (BAE) puis
l’activation du bon de livraison (BDEL) par l’acconier pour permettre l’enlèvement de la
marchandise ;
 Paiement des droits et taxes et transmission le cas échéant des pièces comptables.

Il existe cependant une procédure simplifiée.


Cette nouvelle procédure privilégie l’exécution anticipée des formalités douanières au moment de
l’embarquement des marchandises et avant leur arrivée en Côte-d’Ivoire.
Cette procédure simplifie la tâche de l’importateur,
Plus concrètement, cette procédure consistera pour l’importateur à lever et à valider sa DAI
(déclaration anticipée d’importation) ainsi que sa FRI (fiche de renseignement à l’importation) et
l’ensemble des documents finaux qui seront en suite adressés par scannage à l’Office ivoirien
des chargeurs pour la validation du bordereau de suivi de cargaison (BSC).
Sur la base de ces documents, cet organisme délivrera l’attestation de vérification et de valeur
dans un délai de 72 heures.
A l’arrivée de la marchandise, le transitaire ou l’importateur pourra disposer de ses produits en
présentant une copie de la déclaration en détail à l’aconier.
Dés lors, le « bon à enlever » est fourni dans un délai maximum de 24 heures à compter du
contrôle physique effectif de la marchandise.

5.3.1.2. L’import aérien

Ici également plusieurs étapes sont observées qui sont analogues à celles décrites plus-haut :
 A la commande :
 Domiciliation de la facture pro forma à la banque ;
 Levée de la DAI auprès de la douane (si FOB…≥ .500.000 F CFA) ;
 Transmission des documents à WF CI pour contrôle documentaire, détermination de la
valeur et classification.

 A l’embarquement de la marchandise : Emission de l’A E ou du RFCV par la DARRV ou


WF CI , puis validation et transfert au SYDAM.

 Avant l’arrivée de la marchandise :


 Consultation de l’AV au SYDAM.
 Etablissement de l’ordre de transit (OT).
 Après l’arrivée de l’avion :
 Etablissement du manifeste par la régie ;
 Contrôle à destination et établissement de l’AV ;
 Vérification et enlèvement de la marchandise ;
 Paiement des droits et taxes.

5.3.2. La procédure d’exportation

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 76 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

La procédure d’exportation comporte les étapes suivantes :


La déclaration d’exportation, la production du certificat d’origine et le contrôle avant
embarquement.

 La déclaration d’exportation

Toute déclaration d’exportation doit obligatoirement comporter le numéro de la demande


d’autorisation d’exportation (circulaire N°1281/MEMEF/DGD du 23/06/2003.

Produits soumis à restriction ou interdits

En Côte d’Ivoire, toute opération d'exportation de biens ou de marchandises est libre à l'exception
de certains biens et marchandises dont l'exportation est subordonnée à l'obtention d'une
autorisation préalable délivrée par le Ministre Technique concerné.

Ainsi, pour les exportations de diamants et de certains métaux dont l'or, par exemple, une
autorisation préalable délivrée par le Ministère en Charge des Mines et de l’énergie est exigée.

 Le certificat d’origine
Il est délivré par le Ministère en charge de l’industrie tous les jours ouvrables (Abidjan-Plateau ;
immeuble CCIA 20ème étage Tél. (225) 20-21-77-58).
Le formulaire est disponible à l’APEX-CI (Abidjan-Plateau, Immeuble CCIA 3ème étage) et à la
Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’ivoire (CCI-CI).
Le coût est de :
- 15 000 F CFA pour le petit format (produits du cru et de l’artisanat traditionnel, produits
industriels agréés et produits industriels non agréés de l’UEMOA).
- 20 000 F CFA pour le grand format (exportation hors UEMOA).

 Le contrôle avant embarquement


Il est effectué par la société COTECNA Inspection Limited (Immeuble Banque Atlantique
Abidjan-Plateau, Tél. : +225 20.32.72.22 ; Fax : +225 20.32.64.08) pour l’exportation des
hydrocarbures et du bois.

Le coût de cette opération est le suivant :


- 0,75% de la valeur FOB des marchandises inspectées en régime suspensif ;
- 0,30% de la valeur FOB des marchandises contrôlées en apurement des régimes suspensifs ;
- 0,80% de la valeur FOB des hydrocarbures inspectées avant exportation ;
- 1% de la valeur FOB du bois inspecté avant exportation.

6. LES REGIMES DOUANIERS

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 77 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Nous allons les définir et en faire la typologie.

6.1. Définition
Un régime douanier est une situation juridique dans laquelle un importateur ou un exportateur, par
le biais d’un CAD, place sa marchandise (importée ou à exporter) en fonction de ses besoins ou de
ses moyens.

6.2. Typologie
Nous avons des régimes douaniers généraux et des régimes douaniers particuliers.
6.2.1. Les régimes douaniers généraux

Il s’agit des régimes qui rendent compte de la situation normale et générale à l’import (mise à la
consommation) et à l’export (exportation définitive).
Ce sont des régimes de droit commun parce qu’ils sont assujettis au paiement des droits et taxes
de douane.
Ils sont dits définitifs car ils traduisent la situation définitive de la marchandise. Nous pouvons
citer entre autres :
 La mise à la consommation directe codée D3 - C 100 ou IM 4000 ;
 La mise à la consommation en suite d’entrepôt notée D3 SE – C 300 ou IM 4070 ;
 La mise à la consommation en suite d’admission temporaire : D3 SAT – C 500 ou IM
4050 ;
 L’exportation définitive de produits pris sur le sol ivoirien ; codes : D6 – E 100 ou EX
1000.
Les codes donnés sont respectivement ceux du SYDAM, de l’UEMOA et du SYDAM World.

6.2.2. Les régimes douaniers particuliers


Ce sont des régimes qui s’appliquent dans des situations particulières différentes des situations
normales. Ils sont économiques parce qu’ils répondent efficacement aux différents besoins des
opérateurs et leur permettent de développer leurs capacités concurrentielles, servant ainsi
l’économie ivoirienne. Ce sont des régimes suspensifs car la quasi-totalité des droits y sont
suspendus, et, provisoires, car les marchandises sont appelées à changer de situation.

6.2.2.1. Intérêt

Les régimes douaniers économiques ont été conçus pour répondre efficacement aux différents
besoins des opérateurs.
Les régimes douaniers économiques procurent à entreprise d’importants avantages :

 Ils confortent la vocation commerciale de l’entreprise et lui permettent de développer sa


capacité concurrentielle sur les marchés internationaux.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 78 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Ils contribuent à promouvoir une politique orientée vers l’exportation en procurant divers
avantages lorsque l’on le souhaite. Ils permettent notamment :

o L’entreposage des marchandises sous douane ;


o La transformation de matières premières et des produits semi ouvrés dont les produits
dérivés compensateurs sont destinés à l’exportation ;
o L’exportation des marchandises pour réparation, complément d’ouvraison, utilisation,
exposition ;
o L’importation de produits, de biens destinés à être transformés avant leur exportation
o L’importation de matériels pour la réalisation de grands travaux, pour des démonstrations ;
o Le transit national ou international.

Ces régimes permettent ainsi de :

 Constituer des stocks sous-douane ;

 Alléger les charges de trésorerie des entreprises ;

 Mener des activités de stockage : par la mise en entrepôt (réel, fictif ou spécial) : D11 – S 300
ou IM 7000.

 Mener des activités de transformation, de réparation ou d’utilisation par :

 L’admission temporaire pour transformation, ordinaire ou de matériels


d’entreprise : D18 – S 500 ou IM 5200, 5000 ou 5100.

 La réexportation en suite d’admission temporaire : D 8 – R 500 ou EX 3050.

 L’entrée en usine exercée : D12 – S 459 ;

 L’exportation temporaire : D56 – E 810 ou EX 2000 ;

 La réimportation en suite d’exportation temporaire : D53 – C 800 ou IM 6000.

 Permettre la circulation des marchandises entre deux (02) bureaux de douane : par le transit
national (D15 – S 111 ou IM 8000) ou international (D 25 - S 200 ou IM 8200).

Pour toutes ces activités (stockage, transformation et utilisation des marchandises), les régimes
économiques font bénéficier d’importants avantages tels que :

 La suspension des droits et taxes applicables ;

 La non application des mesures de contrôle du commerce extérieur ;

 L’octroi d’avantages fiscaux et financiers attachés à l’exportation.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 79 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

6.2.2.2. Formalités générales d’utilisation

Les opérations souscrites sous régimes économiques en douane, doivent, sauf pour des cas
d’exception prévues par la réglementation, être couvertes par une garantie matérialisée soit par la
consignation d’un montant fixé par l’Administration, auprès du Receveur des douanes, soit par la
caution bancaire ou toute autre forme de caution agréée.
Ces opérations donnent lieu à la souscription de déclarations « acquits-à-caution » comportant,
outre la déclaration détaillée de marchandises, l’engagement du soumissionnaire et de sa caution,
le cas échéant, à honorer les engagements souscrits.
Elles peuvent être couvertes par les documents prévus par les conventions internationales
auxquelles la Côte d’Ivoire adhère (carnet TRIE, ATA…).

6.2.2.3. Formalités générales d’utilisation

Les opérations souscrites sous régimes économiques en douane, doivent, sauf pour des cas
d’exception prévues par la réglementation, être couvertes par une garantie matérialisée soit par la
consignation d’un montant fixé par l’Administration, auprès du Receveur des douanes, soit par la
caution bancaire ou toute autre forme de caution agréée.

Ces opérations donnent lieu à la souscription de déclarations acquits-à-caution comportant, outre la


déclaration détaillée de marchandises, l’engagement du soumissionnaire et de sa caution, le cas
échéant, à honorer les engagements souscrits.

Elles peuvent être couvertes par les documents prévus par les conventions internationales
auxquelles la Côte d’Ivoire adhère (carnet TRIE, ATA…).

Nous allons étudier les principaux régimes douaniers utilisés que sont l’entrepôt, l’admission
temporaire et le transit.

6.2.2.4. Le régime de l’entrepôt

 Définition
Le régime de l’entrepôt est le régime douanier en application duquel les marchandises importées
sont stockées sous contrôle de la douane dans un local agrée à cet effet en suspension des droits
et taxes à l’importation. Ce régime peut être utilisé lorsque l’importateur, ayant sans doute
bénéficié d’opportunités d’achat, souhaite stocker ses marchandises en attente de leur destination
finale ou des moyens pour les mettre à la consommation. L’Entrepôt peut être réel, spécial ou
fictif.

 Effets de l'entrepôt
Les marchandises placées en entrepôt sont réputées être hors du territoire douanier, selon le
principe d’extraterritorialité. A la sortie de l’entrepôt, elles peuvent recevoir toutes les
destinations possibles (mise à la consommation, réexportation etc.).

 Modes d'entrepôt et durées


 Entrepôt Réel : il est concédé à une collectivité ou à un organisme public ; durée de séjour : 3

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 80 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

ans au maximum.
 Entrepôt Spécial : Il est prévu pour des marchandises nécessitant des précautions ou des
installations particulières ; il appartient à un importateur. Durée de séjour : 2 ans au
maximum.
 Entrepôt fictif : Il appartient à un importateur ou à commissionnaire en douane agréé, durée
de séjour : 18 mois au maximum.
Toutes ces durées peuvent faire l’objet de prorogation de six (06) mois non renouvelable après
une demande formellement adressée a la Direction Générale des Douanes au plus tard un (01)
mois avant l’échéance. Sans cette disposition, les marchandises encore en entrepôt devront soit
être réexportées (si elle sont interdites de vente en Côte d’Ivoire) ou mises a la consommation
avec la liquidation des droits et taxes exigibles.

6.2.2.5. L’admission temporaire

 Définition

 L’Admission Temporaire (AT) est le régime douanier qui permet de recevoir dans le territoire
douanier, en suspension des droits et taxes à l’importation, certaines marchandises, destinées en
principe, à être réexportées dans un délai déterminé, après avoir subi une transformation,
une ouvraison, une réparation ou une utilisation pendant la durée en question.
Ce régime est utilisé lorsque des intrants, du matériel d’entreprise pour travaux ou réparation ou
des marchandises à présenter, doivent être importés. On distingue ainsi : l’Admission Temporaire
pour Transformation (ATT), l’Admission Temporaire Ordinaire (ATO) et l’Admission
Temporaire de Matériel d’Entreprise (ATME).

 Intérêt

 Le but principal de ce régime est de permettre aux entreprises nationales d’offrir leurs produits
sur les marchés étrangers à des prix compétitifs (AT T). il permet également de présenter des
échantillons commerciaux, des marchandises aux foires et expositions, ou des matériels
d’entreprise pour travaux, réparations essais (ATME) sans avoir à supporter les droits et taxes sur
ces biens.

 Principes du régime d’ Admission Temporaire

Le régime implique en règle générale, la suspension totale des droits et taxes à l’importation.
Les produits finis, dits compensateurs (ATT) sont destinés à la réexportation, en exemption de
tous droits et taxes.
Toutefois, pour bénéficier de ce régime, le pétitionnaire doit déposer une demande
d’autorisation auprès de la Direction Générale des Douanes et souscrire un engagement
cautionné ou utiliser le carnet ATA.

 Durées de séjour en Admission Temporaire :

 L’Admission Temporaire pour transformation : la durée maximum est de 12 mois avec la


possibilité pour l’importateur d’obtenir une prolongation de six mois sur une demande
justifiée.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 81 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 L’Admission Temporaire ordinaire : la durée est fonction du temps de présentation, de


réparation ou d’essai.
 L’Admission Temporaire de matériel d’entreprise : le matériel est admis pour la durée totale
des travaux.

Il est à noter que lorsque le terme est échu sans qu’une demande de prorogation n’ait été déposée
à la Direction Générale des Douanes, les biens sont alors considérés comme étant mis a la
consommation avec notamment la liquidation des droits et taxes ou la réexportation selon que les
biens peuvent être admis sur le territoire ou non.
6.2.2.6. Le transit

 Définition

Le transit est un régime qui permet le transport des marchandises sous douane d’un bureau de
douane à un autre.
Le transit est dit interne quand il y a déplacement de marchandises d’un point du territoire
douanier à un autre.
Il est dit international quand il se fait entre pays.
 Effets du régime
Les marchandises acheminées sous ce régime bénéficient de la suspension des droits et taxes, des
prohibitions, restrictions applicables. Elles circulent sous couvert d’un acquit à caution ou tout
document prévu par des conventions auxquelles la Côte est partie ( Ex : carnet TRIE au niveau
de la CEDEAO).
 Exigences du régime
Le délai d’accomplissement de l’opération de transit (délai de route) et l’itinéraire à suivre pour
convoyer les marchandises sont fixés par le bureau de départ. L’opération est couverte par une
caution pour prévenir les cas de fraude.

N B : Pour tous ces régimes, en particulier pour ceux d’entrepôt et d’A T, les manquants
constatés pendant les contrôles réguliers effectués par la douane seront considérés comme
ayant été mis à la consommation et feront donc l’objet du paiement des droits et taxes
correspondants.

6.2.2.7. L’exportation préalable

Dans ce régime, les matières premières à mettre en œuvre ont été préalablement mises à la
consommation par le paiement des droits et taxes. Elles sont donc en libre circulation au moment
de leur transformation.
La technique utilisée consiste à accorder l’exonération des droits et taxes à l’importation pour des
marchandises équivalentes (c’est-à-dire identiques par leur espèce, leur qualité et leurs
caractéristiques techniques) à celles qui ont été transformées pour obtenir des produits exportés
du territoire douanier. Ne peuvent bénéficier du régime, que les entreprises agréées par décision
du Directeur Général des Douanes.

6.2.2.8. Les usines exercées

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 82 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Les usines exercées sont des établissements placés sous la surveillance permanente de
l’Administration des Douanes en vue de permettre la mise en œuvre ou la fabrication de produits
en suspension totale ou partielle des droits et taxes dont ils sont passibles (SIR, SMB).

7. LES DROITS ET TAXES DE DOUANE

Nous les avons défini, en avons donné la composition et les avons déterminé dans le chapitre sur
les incoterms 2010 (pages 28, 29, 30 et 31).
Chapitre 7 : LE TRANSIT EN CÔTE D’IVOIRE

L’administration des douanes, dans l’exercice de ses fonctions est en contact permanent avec des
acteurs parmi lesquels les transitaires qui sont chargés entre autres fonctions de la déclaration en
douane des marchandises importées ou à exporter. Cette activité sera développée dans cette partie.

Objectifs : Identifier les conditions d’accès à la profession de transitaire


Distinguer les statuts juridiques du transitaire
Identifier les obligations et responsabilités du transitaire
Identifier les critères de choix d’un transitaire
Identifier les rubriques de la facture du transitaire

1. DEFINITION
La notion de transit est une notion polysémique ; en effet, le transit désigne :
 Un passage, un lieu de transition.
Exemple : des passagers en transit à Yamoussoukro.
 Un régime douanier sous – lequel une marchandise importée peut circuler, en suspension des
droits et taxes exigibles, entre deux (02) bureaux de douane.
Exemple : des marchandises en transit national.
 Une activité professionnelle qui consiste à accomplir pour autrui les formalités de
dédouanement.
Exemple : une société de transit.

2. ORGANISATION
L’article 80 du code des douanes confère aux seuls commissionnaires agréés en douane (CAD), la
capacité de déclarer en détail ; cette loi visait deux (02) objectifs ; l’un social avec la création de
nouveaux emplois et l’autre de transparence fiscale par la sécurisation des recettes de l’Etat.
Ainsi, depuis sa création, la corporation est très bien organisée à titre privé avec deux (02)
syndicats ; lesquels sont intégrés à la FEDERMAR, la fédération qui regroupe tous les acteurs du
secteur maritime.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 83 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Cette corporation est régie par le décret 90-663 d’Août 1990 qui en définit les droits et les
obligations.

3. CONDITIONS D’ACCES A LA PROFESSION DE TRANSITAIRE

3.1. Définition

Le CAD est la personne morale qui a reçu l’autorisation pour exercer, à titre principal ou en
complément de son activité principale, la profession d’accomplir pour des tiers les formalités en
douane relatives à la déclaration en détail des marchandises.
L’agrément est délivré par la direction générale de la douane (DGD) sous certaines conditions
notamment la constitution d’un dossier et sa validation au terme d’un circuit.

3.2. Dossier de demande d’agrément

Les éléments constitutifs de ce dossier représentent des conditions administratives et financières :

 Un casier judiciaire du ou des dirigeant(s) ;


 Une immatriculation (numéro) de la société au registre de commerce ;
 Une immatriculation fiscale (numéro de compte contribuable) ;
 Un exemplaire du journal officiel d’annonces légales relatif à la constitution de la société ;
 Une attestation d’un notaire ou d’une banque certifiant que le capital de 25.000.000 F CFA a
été souscrit et entièrement libéré et que le pétitionnaire dispose d’un local ;
 Un engagement d’une banque agréée en Côte d’Ivoire de mettre à la disposition du
pétitionnaire un crédit d’enlèvement en cas d’octroi de l’agrément ;
 Un cautionnement constitué auprès de la banque nationale d’investissement (BNI) d’un
montant de 30.000.000 F CFA à titre de garantie pour l’ensemble des opérations de
dédouanement.

3.3. Circuit du dossier

Le dossier constitué de la demande et des pièces y afférant est transmis par le pétitionnaire à la
DGD pour enquête sur la moralité du ou des dirigeants. La DGD saisit par la suite la chambre de
discipline appelée alors à donner sur le dossier d’agrément et l’enquête. L’avis de la chambre et
toutes les pièces la précédant sont soumis à un comité consultatif lequel, après examen, donne son
avis au ministère au ministère de l’économie et des finances qui statue en dernier ressort sur le
dossier de demande d’agrément. Dans les deux (02) mois qui suivent l’octroi de cet agrément, le
CAD doit justifier qu’il a intégralement libéré le capital de 25.000.000 F CFA et qu’il possède un
établissement pour abriter ses activités (par lettre adressée à la DGD).

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 84 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Dossier Dossier +
PETITIONNAIRE DGD
CHAMBRE DE
Agrément Enquête DISCIPLINE

Décision Avis

Avis
MINISTERE DE
L’ECONOMIE ET DES
FINANCES COMITE
CONSULTATIF

Schéma simplifié du circuit du dossier de demande d’agrément


4. STATUTS JURIDIQUES DU TRANSITAIRE

Il s’agit d’apprécier le transitaire sous l’angle juridique relativement au contrat qui le lie à son
client importateur ou exportateur. Deux (02) statuts se dégagent

4.1. Le transitaire mandataire

Il est lié à son client par un contrat de mandat ; lequel contient les instructions du mandant pour le
compte de qui il agit généralement, pour accomplir les opérations de dédouanement. Dans ce type
de contrat, le transitaire n’a pas le choix des sous-traitants (qui lui sont pratiquement imposés), il
est tenu à une obligation de moyens et délivre une facture relativement détaillée.
Relèvent de ce statut : les transitaires portuaires et aéroportuaires, le consignataire de
marchandises, le courtier de fret, l’entrepreneur de manutention…

4.2. Le transitaire commissionnaire

Il est lié à son client par un contrat de commission qui lui indique les opérations à effectuer,
définies par le commettant. Il se doit ainsi d’acheminer, au mieux des intérêts de son commettant,
les marchandises à destination. Il prend ainsi des initiatives dans la conception de l’opération de
transport, le choix du mode et de la modalité de transport adaptés, le paiement du fret et de
l’assurance. Il dispose de ce fait du choix des sous-traitants dont il est responsable des fautes. Il est
tenu à une obligation de résultat et délivre une facture forfaitaire.
Relèvent de ce statut : l’organisateur de transport multimodal (OTM), le commissionnaire de
transport, le groupeur de fret aérien, l’affréteur routier, l’intégrateur…

5. OBLIGATIONS ET RESPONSABILITES DU TRANSITAIRE

Les obligations seront observées vis-à-vis de la douane et vis-à-vis du chargeur. Elles font naître de
facto des responsabilités.

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 85 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

5.1. Vis-à-vis de la douane


Qu’il soit mandataire ou commissionnaire, le transitaire doit :
 Déclarer en son nom propre, en détail, les marchandises qui lui sont confiées par son client ;
il est donc débiteur des droits et taxes exigibles ainsi que des amendes éventuelles ;
 Respecter sous peine de droits, les obligations qui découlent des régimes douaniers déclarés.

5.2. Vis-à-vis du chargeur


Les obligations et responsabilités diffèrent du mandataire au commissionnaire :

5.2.1. Cas du mandataire


Il se doit d’accomplir les formalités de dédouanement et remettre la marchandise à l’acconier à
l’export ou la livrer à son client à l’import tout en respectant les clauses du mandat.
5.2.2. Cas du commissionnaire

En plus des obligations du mandataire, le commissionnaire est garant :


 De l’arrivée des marchandises en quantité, qualité, au lieu indiqué et dans le délai requis par
le mode de transport ;
 Des avaries ou pertes des marchandises sauf stipulation contraire ;
 Des fautes des sous-traitants qu’il fait intervenir dans la chaîne logistique sauf cas de force
majeure.

5.3. Tableau comparatif

TRANSITAIRE MANDATAIRE TRANSITAIRE COMMISSIONNAIRE


- Déclarent en détail et en leurs noms les marchandises de leurs clients.
- Respectent toutes les obligations qui découlent des régimes douaniers choisis.
- Organise et coordonne, sous sa seule
- Exécute les ordres de son mandant. responsabilité, les opérations relatives à
l’expédition des marchandises.
- N’a pas le choix des sous-traitants - Choisit à sa guise les sous-traitants
- Est seulement responsable de ses fautes - Répond de ses fautes et de celles de ses sous-
dûment prouvées. traitants.
- Répond d’une obligation de moyens. - Répond d’une obligation de résultat
- Délivre une facture détaillée. - Délivre une facture forfaitaire

N. B : Par dérogation au principe ci-dessus rappelé peuvent déclarer en détail en douane, les
personnes suivantes :

 Les propriétaires de marchandises importées ou exportées à des fins non


commerciales dans les conditions fixées par voie réglementaire,
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 86 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Les voyageurs, en ce qui concerne les objets qui les accompagnent sous réserve
qu’ils correspondent bien à leur situation sociale,
 Les frontaliers en ce qui concerne les objets ou denrées dont ils sont porteurs à
condition qu’il s’agisse de petites quantités importées sans but commercial et faisant
l’objet de tolérances à l’entrée ou à la sortie du territoire douanier.

6. CHOIX D’UN TRANSITAIRE

Pour procéder à un choix judicieux, il faut agir avec méthode en définissant avec précision les
besoins puis en sélectionnant l’offre-solution. Cette sélection se fait en fonction de plusieurs
critères dont l’importance et le poids attribué à chacun dépendront de l’opération à réaliser :

 Le coût des prestations et les conditions de règlement.

 Les garanties offertes en matière de qualité de service : niveau du crédit d’enlèvement, l’image
de marque, l’équipement logistique, la possibilité d’assurer la chaîne des opérations…

 Le respect des délais.

 La possibilité de faire du groupage.

 La qualité de conseil.

7. LA FACTURE DU TRANSITAIRE

La facture du transitaire ou facture de dédouanement est la facture que délivre le transitaire à son
client relativement au dédouanement qui a été réalisé. L’analyse de cette facture fait ressortir
quatre (04) grandes rubriques :
 Les Débours Douane : il s’agit de l’ensemble des droits et taxes exigibles pour l’opération
concernée (DD, RSTA, Accises, TVA, PCS, PCC, TSD, à l’import ou DUS à l’export). Ce
sont toutes les dépenses engagées par le transitaire pour le règlement de la douane et qu’il
reprend à l’identique sur la facture pour remboursement par le client.
 Les Assignés : ce sont les charges supportées par le transitaire (pour pouvoir mener à bien sa
mission), mais engagées bien avant qu’il ne prenne en main le dossier ; nous pouvons citer le
fret (payable à destination), les contre-remboursements…

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 87 sur 89


TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

 Les Débours Divers : il s’agit des dépenses faites par le transitaire pour l’intervention des
divers intervenants en zone sous-douane ; ces dépenses sont également reprises à l’identique
en vue de leur remboursement par le client ; la taxe d’acconage, le chargement sur camion, les
frais d’expertise ainsi que des pénalités éventuelles.
 Les Prestations ou Interventions : cette rubrique récapitule les frais dus au transitaire pour
ses propres prestations ; elle renferme les commissions sur avance de fonds, la redevance
SYDAM, la commission transit, les frais fixes, les honoraires d’agréé en douane (HAD).

Remarques : _ Les éléments des rubriques varient en fonction de l’opération (import ou export),
du régime douanier (suspensif ou non), de la nature de la marchandise, de la modalité
d’expédition (vrac, conventionnel, conteneur plein ou en groupage / dégroupage).
_ Tous les montants au niveau notamment des débours et des prestations sont
déterminés à partir du tarif des douanes et du barème des auxiliaires de transport.

Exemple d’une facture de dédouanement à l’import

SOCIETE (transitaire):
……………………….
N° REF : …………….
N°DOSSIER : ……… DESTINATAIRE (client) :
……………………………
NUMEROS ET NOMBRE DE NATURE DE LA POIDS
MARQUES COLIS MARCHANDISE
MODE DE TRANSPORT : VALEUR DES MARCHANDISES :
DATE D’ARRIVEE EN CÔTE D’IVOIRE :
DESTINATION : REGIME DOUANIER :
CODE LIBELLE DE LA RUBRIQUE BASE MONTANT
TAXABLE

DEBOURS DOUANE
DD
RSTA
A TVA
PCS
PCC
TSD
RPI
Agio trésor
TOTAL DEBOURS DOUANE

ASSIGNES
B Fret payable à destination
Contre-remboursement
TOTAL ASSIGNES

DEBOURS DIVERS
M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 88 sur 89
TECHNIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL (TCI) 1 B.T.S GC 2014 - 2015

Facture d’acconage
Chargement sur camion
C Transport (livraison)
TOTAL DEBOURS DIVERS

TOTAL DEBOURS

PRESTATIONS
Commission sur avance de fonds
D Redevance SYDAM
Commission transit 23.400
Frais fixes 19.500
HAD
TOTAL PRESTATIONS
TOTAL FACTURE (NET A PAYER)
Pièces jointes : Conditions de règlement :

M. LIDJI FRANCK H. W. Contacts : 06 91 19 37 / 40 52 77 55 Page 89 sur 89

Vous aimerez peut-être aussi