Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
CHAPITRE I
L’ENVIRONNEMENT DES ECHANGES
I. ENTREPRISE ET INTERNATIONAL
De nombreuses questions importantes sont à poser avant toute action à
l’international.
A. L’ENTREPRISE
Avant tout diagnostic approfondi, il faut se demander si l’on a une expertise
suffisante, des produits à vendre en quantités suffisantes, dans un
environnement concurrentiel acceptable. Vendre au-delà de la frontière
nationale nécessite de changer ses habitudes techniques, administratives et
commerciales, en dehors du problème linguistique. Il est donc nécessaire que
les personnels connaissent les différences culturelles de toutes sortes
nécessaires à une bonne harmonisation des échanges. Et si ce n’est pas le
cas, la question est de savoir comment ces personnes peuvent être formées et
en combien de temps. Les produits ou les services de l’entreprise sont-ils
transposables ou vendables dans le pays choisi ? Ont-ils une valeur ajoutée
suffisante absorbant les suppléments de coûts ? Souvent, une simple
démarche dans un salon local organisé par des organismes spécialisés permet
d’avoir une idée. Quelles sont les modifications à apporter, depuis la couleur
à l’emballage, jusqu’au mode d’emploi ? Peut-on faire ces modifications
simplement et à moindre coût ? Les produits sont-ils adaptables ? Si le
produit peut être vendu, quel peut être son marché potentiel et effectif, et les
capacités de production seront-elles suffisantes ? Si la production est
augmentée, y aura-t-il des personnels pour produire ? Quel est le niveau
d’expertise technologique et commercial par rapport aux principaux
concurrents sur le marché envisagé ? Quels sont les concurrents sur place et
quel est leur niveau technique ? Et cette concurrence est-elle techniquement
et commercialement forte ? Le marché est-il de niche ? Notre produit ou
1
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
2
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
3
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
4
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
aux marchés, soit les règles d’échanges des marchandises, quelquefois des
services ; l’agriculture et les produits agricoles étant plus souvent non
concernés.
5
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
6
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
2. L’OMC
L’Organisation Mondial du Commerce (WTO, World Trade Organisation) est
née en 1995 à la suite du Traité de Marrakech terminant l’Uruguay Round.
Elle a pris la suite du GATT en tant qu’organisme gérant le traité du même
nom sur les marchandises, mais sa compétence s’est profondément élargie du
fait des accords sur les services, la propriété intellectuelle et le règlement des
7
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
8
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
aériennes agissant sur leur territoire de s’en remettre aux règles IATA en plus
des règles OACI.
9
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
CHAPITRE II
L’INTELLIGENCE ECONOMIQUE
Un proverbe persan suggère « Qui parle sème, qui écoute récolte », c’est-à-dire
une exploitation efficace de l’information est une arme de première
importance. Si elle est une source de pouvoir et de richesse, encore faut-il la
collecter et notamment par la veille.
10
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
A. UTILITE DE LA VEILLE
L’Afnor dans sa norme sur les prestations de veille, définit celle-ci de la façon
suivante : « un état de vigilance permettant la collecte, l’exploitation et la
diffusion sélective et permanente d’informations sur l’environnement d’une
organisation sous tous ses aspects (économiques, juridiques, culturels,
11
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
12
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
B. PROCESSUS DE LA VEILLE
Le processus de veille s’insère dans le cycle de l’information qui passe par
quatre étapes :
Le cycle de l’information
Traitement de l’information
Source : exporter, pratique du commerce international, 26e Ed
13
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
14
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
grise lorsqu’elle est diffusée dans un cercle restreint mais qu’elle est
non secrète ;
noire lorsqu’elle relève d’une démarche clandestine ou lorsque l’accès
aux données est illégal.
L’information blanche est la plus facile à obtenir et capte souvent l’ensemble
des signaux forts. Elle est complétée par les informations grises qui autorisent
l’accès aux signaux faibles. Au total, 80% des informations nécessaires à
l’entreprise sont de couleur blanche ou grise. Bien qu’il existe des cabinets
spécialisés dans le renseignement économique confidentiel, toute démarche
professionnelle d’intelligence économique s’interdit de rechercher ou d’utiliser
des informations « noires ».
15
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
CHAPITRE III
LES STRATEGIES D’ACCES AUX MARCHES ETRANGERS
I. LA DECISION DE S’INTERNATIONLISER
Certains secteurs, comme le luxe, l’informatique, la téléphonie ou les jeux
vidéo, comptent depuis longtemps des entreprises présentes dans le monde
entier, avec des marques comme Louis Vuitton, Samsun ou Nintendo. Dans
d’autres secteurs, les entreprises ont de longue date eu une activité à l’échelle
nationale, mais la concurrence devient aujourd’hui internationale dans
presque tous les secteurs. Une firme globale cherche à tirer parti des
opportunités de R&D, de production, de logistique et de commercialisation à
l’échelle de la planète. Ainsi, les ascenseurs Otis utilisent des systèmes
d’ouverture venus de France, un embrayage espagnol, une électronique
allemande et un moteur japonais, tandis que l’ensemble est intégré aux Etats
Unis. Les entreprises décident en général de s’internationaliser pour
différentes raisons :
certains marchés internationaux sont plus rentables ou en plus forte
croissance que le marché domestique ;
élargir les ventes aux marchés étrangers permet de réaliser des
économies d’échelle ;
l’internationalisation implique une baisse de sa dépendance à la
conjoncture économique nationale et aux évolutions des coûts locaux ;
l’entreprise souhaite contre-attaquer face à l’arrivée de concurrents
internationaux sur son marché domestique ;
les clients vont à l’étranger et cherchent un service international.
Mais cette décision fait apparaitre également de nombreux les risques pour
l’entreprise. Ces risques sont liés au fait que l’entreprise peut :
ne pas bien comprendre les goûts locaux de son marché et ne pas
parvenir à construire une offre compétitive localement ;
échouer à maîtriser la culture locale des affaires ;
sous-estimer les règlementations locales et enregistrer des coûts
imprévus ;
16
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
17
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
Body Shop ont adopté cette approche, qui permet d’élaborer un plan de
lancement spécifique sur chaque marché et d’étaler les investissements
humains et financiers. Une alternative consiste à entrer simultanément sur
plusieurs marchés. Cette stratégie est préférable lorsque ces derniers
connaissent une forte croissance, que le premier entrant dans un pays
bénéficie d’un avantage durable ou que l’on anticipe l’arrivée prochaine de
concurrents puissants. C’est par exemple l’approche qu’a adoptée Microsoft
pour le lancement de Windows 8, qui a été vendu dans 42 pays différents en
60 millions d’exemplaires au cours des dix semaines consécutives à son
lancement fin octobre 2012. Pour Régis Courderoy et Sophie Bacq, de
nombreuses start-up et entreprises high-tech sont des born globals, ce qui
signifie qu’elles démarrent dès le début leur activité à une échelle
internationale.
18
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
B. L’EXPORTATION
Il s’agit dans ce cas de produire chez soi les différents produits et de vendre la
production à l’étranger. Il existe deux types d’exportation.
1. L’EXPORTATION DIRECTE
Elle consiste à traiter directement avec les clients étrangers au lieu de passer
par des intermédiaires. Cette solution entraine des investissements et des
risques très importants. Plusieurs solutions sont envisageables :
l’entreprise peut créer un service export chargé des ventes à l’étranger
et faisant appel au service de l’entreprise pour la publicité, le crédit, la
19
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
Dans les deux cas, l’entreprise continue à fabriquer dans son pays, même si
les produits sont adaptés aux marchés visés. L’exportateur se contente
souvent d’une modification marginale de sa gamme, de son organisation, de
ses investissements et de ses objectifs. L’entreprise qui souhaite exporter le
fait souvent d’abord de façon indirecte, c’est-à-dire par l’intermédiaire de
sociétés spécialisées en import-export. La méthode indirecte requiert moins
d’investissements car l’entreprise n’a pas à mettre en place une force de vente
à l’étranger, ni même à y établir des contacts. D'autre part, elle entraîne un
moindre risque, car l’intermédiaire apporte son savoir-faire et ses services, ce
qui permet d’éviter un certain nombre d’erreurs. Quatre possibilités s’offrent
à l’entreprise exportatrice qui veut s’adresser à des intermédiaires :
la première consiste à prendre contact avec un exportateur dans son
propre pays. Celui-ci achète la production du fabricant et la revend
en son nom à l’étranger.
20
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
3. LE RECOURS AU WEB
Que l’entreprise exporte indirectement ou directement, il s’agit souvent d’une
tentative pour se tester à l’international avant de s’implanter de façon plus
durable. Aujourd’hui, le web peut faciliter considérablement l’exportation. De
plus en plus d’entreprises qui n’auraient jamais imaginé prendre une initiative
à l’export sans l’avoir mûrement réfléchie, se retrouvent exposées
internationalement dès lors qu’elles ont un site internet. Celui-ci procure des
informations sur leur gamme dans le monde entier. En revanche, informer ne
signifie pas toujours que l’on est en mesure de vendre : la commercialisation
des produits suppose de disposer d’outils de distribution ou de livraison
permettant aux clients de recevoir les produits. Cependant, une
internationalisation via internet pose des problèmes spécifiques. Il faut ainsi
déterminer s’il convient de traduire le site dans la langue locale et, si c’est le
cas, définir l’étendue des adaptations à réaliser. En outre, il faut tenir compte
des réglementations locales liées à la vente. En Allemagne, par exemple,
certaines techniques comme la garantie de produit à vie sont interdites. Il
convient également d’établir qui paiera les taxes et les droits de douane.
21
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
C. L’ASSOCIATION
Elle se présente sous plusieurs formes en fonction des objectifs visés par
l’entreprise.
22
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
2. LE PARTENARIAT OU JOINT-VENTURE
Une formule de plus en plus utilisée par les investisseurs étrangers consiste
à s’associer avec des partenaires locaux, afin de créer une affaire dont ils
partagent la propriété et le contrôle. L’investissement étranger prend une
participation dans la société locale, et réciproquement. Ou bien les deux
parties décident de créer une nouvelle entité. Du point de vue de l’investisseur
étranger, un partenariat est souhaitable ou parfois même nécessaire, pour des
raisons politiques ou économiques. Politiquement, un gouvernement étranger
23
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
3. LE PORTAGE
Encore appelée « Piggy back » est une technique qui consiste pour une
entreprise à bénéficier du réseau de distribution et du savoir-faire d’une
grande entreprise déjà implantée à l’étranger. Le portage donne lieu à la
signature d’un contrat. Le porteur est rémunéré ou pas selon le cas par une
commission sur les ventes. Les produits du porté sont souvent dans le secteur
d’activité du porteur mais par forcément. Si c’est le cas, le porteur peut
compléter son offre de produits. Dans certains cas, le portage est réalisé par
des grandes entreprises, qui mettent à disposition leurs moyens logistiques
afin de faciliter la prospection de la PME portée.
4. LE GROUPEMENT D’EXPORTATEURS
Souvent regroupées dans des clubs export, les entreprises mettent en
commun des moyens pour participer, à des actions collectives par exemple.
Elles peuvent également mettre en commun un service export. Une des
conditions de réussite repose sur la nécessité pour les entreprises concernées
de commercialiser des produits non concurrents.
24
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
1. L’IMPORTATEUR-DISTRIBUTEUR
Il ici d’une société commerciale qui achète des produits pour les revendre sur
un territoire donné en se dégageant une marge. L’importateur-distributeur est
maître de sa politique de distribution qui a cependant été prédéfinie dans un
contrat de distribution. Le territoire concédé au distributeur peut être exclusif
et dans ce cas on parle de concessionnaire. Cette pratique est répandue dans
le secteur de l’automobile et des biens d’équipement. L’importateur bénéficie
de l’appui marketing du fabricant et de ses outils de promotion et publicité.
Dans certains cas, la taille du marché et son potentiel orienteront l’exportateur
vers la création d’une filiale commerciale en collaboration ou pas avec
l’importateur.
25
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
F. L’ACQUISITION
Plutôt que de s’introduire elles-mêmes sur un marché, certaines entreprises
font le choix d’acquérir des marques locales et de compléter ainsi leur
portefeuille de marques. Cette approche de croissance externe leur permet de
toucher une clientèle locale de manière rapide et intime.
26
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
2. LA CENTRALE D’ACHAT
Elle référence pour le compte d’une chaîne de magasins ou d’entreprises les
produits qui vont être commercialisés. C’est une organisation ayant pour objet
de regrouper les commandes d’un ensemble de membres. La structure offre à
la fois de meilleures conditions d’achat grâce aux quantités achetées et un
amortissement des frais de structure. Elle gère les achats de ses affiliés
détaillants ou grossistes. Cette négociation implique l’étude des produits, la
recherche de fournisseurs, la négociation des achats et, dans certains cas, les
activités de répartition, d’organisation et de documentation. Les services sont
réservés à l’usage exclusif des adhérents de la centrale, à laquelle ils sont liés
par un contrat d’une certaine durée.
27
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
28
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
CHAPITRE IV
LE MARKETING INTERNATIONAL
I. GENERALITES
A l’époque où le temps et les distances n’ont cessé de s’amenuiser grâce aux
prodigieux essors des moyens de communication, à l’époque où les produits
autrefois dits locaux sont devenus disponibles à l’échelle de la planète, à
l’époque où la concurrence internationale s’est intensifiée et a envahi
jusqu’aux marchés jadis protégés, pour beaucoup d’entreprises les marchés
extérieurs représentent un moyens de survie. En effet, certaines entreprises
sont dotées d’installations de production si importantes qui pour être
rentables exigent une percé sur les marchés étrangers. Dans d’autres cas, la
spécialisation de l’entreprise est telle que l’ensemble des ventes sur un seul
marché ou territoire ne pourrait permettre à ce type d’entreprise d’être
prospère. Les marchés internationaux s’avèrent donc être des lieux de
prédilection pour les entreprises qui cherchent à utiliser pleinement leur
capacité de production.
29
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
A. LE MARKETING DE L’EXPORT
Le marketing international, pour beaucoup d’entreprises, consiste simplement
à exporter, plus ou moins fréquemment, des produits, en ne changeant rien
des pratiques marketing habituelles de l’entreprise. Le principe est de dire que
ce qui marche sur le marché béninois doit aussi fonctionner sur des marchés
étrangers. Dans ce cas, un simple service export suffit à gérer l’ensemble des
opérations. Une autre solution est de passer par des intermédiaires qui
connaissent les subtilités des marchés visés : on parle alors d’exportation
indirecte.
B. LE MARKETING INTERNATIONAL
Tout comme le marketing traditionnel, le marketing international met des
actions en œuvre pour détecter les besoins des consommateurs du marché
visé et leur adapté de façon continue la production et la consommation tout
en tenant compte des différentes contraintes liées à sa particularité. On
commerce véritablement à parler de marketing international lorsqu’une
entreprise vend régulièrement sur plusieurs marchés internationaux. Dans ce
cas, elle a souvent intérêt à créer une direction spécifique chargée des ventes
à l’international, qui sera organisée de manière géographique, par produits ou
par filiales.
C. LE MARKETING GLOBAL
Les entreprises que l’on nomme « multinationales » ne sont plus attachées à
un territoire et établissent leurs plans marketing au niveau mondial. Dans ce
cas, elles doivent opter pour l’une de ces stratégies de prise de décision :
le marché mondial de l’entreprise peut être considéré comme
relativement homogène, les procédures de décisions sont alors
identiques quel que soit le pays visé ;
le marché mondial de l’entreprise est considéré comme hétérogène, il
doit donc être segmenté et les décisions sont différentes selon le
découpage adopté ;
enfin, une stratégie intermédiaire peut être choisie : certaines décisions
sont alors mondiales (par ex la politique de communication publicitaire)
alors que d’autres sont laissées à l’appréciation de chaque zone (la
stratégie de distribution).
30
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
Elle ne doit pas être vue comme une simple opération de vente car les risques
qui y sont associés sont nombreux et pour les éviter les réponses à certaines
questions sont alors indispensables.
B. LES RISQUES
Si l’internationalisation est devenue une nécessité, les risques qui y sont
rattachés n’ont paradoxalement jamais été aussi grands et ceci dans plusieurs
domaines. Ainsi ces risques peuvent être liés à :
31
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
REMARQUES
Loin de décourager l’entreprise, les risques devraient au contraire lui
faire comprendre la nécessité d’une approche rigoureuse dans l’attaque
des pays étrangers.
A terme toute société opérante dans un environnement global n’a
d’autre choix que de s’internationaliser ;
Une firme globale cherche à tirer parti des opportunités de recherche
de production, de logistique et de communication à l’échelle de la
planète.
Les entreprises locales doivent réagir avant que la vague de la
globalisation ne les engloutissent. Cela ne signifie pas qu’elles doivent
nécessairement se diversifier tous azimuts, mais plutôt rechercher des
opportunités intéressantes sur le plan mondial.
REMARQUES
On assiste à de nombreux développement :
l’internationalisation continue des courants commerciaux et des
mouvements de capitaux ;
le bouleversement du système monétaire international et les
fluctuations du dollar ;
la montée de pays nouveaux tels que la chine au plan mondial ;
32
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
33
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
Plus un pays est peuplé plus son potentiel est élevé. Cela se vérifie notamment
par les produits alimentaires de base (lait, sucre, pain, maïs, riz) ou ceux liés
directement à la démographie (logement, santé, écologie…)
a. L’ECONOMIE DU SUBSISTANCE
Elle est caractérisée par l’autosatisfaction de ses propres besoins grâce aux
produits de la terre. Par conséquence dans cette économie un fort pourcentage
d’individus est engagé dans l’agriculture. Ceux-ci consomment la partie de
leur production et échangent l’éventuel surplus contre des biens et services
de premières nécessités. A l’évidence, ils offrent plus de possibilités à
l’exportateur.
b. LES ECONOMIES EXPORTATRICES DE MATIERES
PREMIERES
Riches en ressources naturelles mais pauvres dans les autres domaines
(agricoles, industriels) leurs ressources proviennent essentiellement
d’exportations de matières premières (cuivre, or, diamant, pétrole). On
reconnaît ces pays par leur forte structure industrielle au niveau de
l’extraction habituellement contrôlées par les firmes étrangères.
34
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
REMARQUES
Le responsable du marketing doit analyser l’état de la balance commerciale,
la situation de la balance de paiement et la position du taux de change du
pays concerné.
LE TAUX DE CHANGE
Il est la différence de valeur qui existe entre deux unités monétaires
différentes. Plus une monnaie est en demande plus sa valeur augmente. La
valeur de la monnaie a une incidence sur la balance de paiement d’un pays.
3. L’ENVIRONNEMENT POLITICO-LEGAL
Nous parlerons ici de l’étude des lois, règlements et modalités qui limitent ou
favorisent le marketing international. Les dispositifs des pouvoirs publics à
l’endroit des entreprises varient considérablement d’un pays à l’autre. Le
responsable marketing qui envisage de faire des affaires à l’extérieur doit
considérer plusieurs facteurs.
c. LA STABILITE POLITIQUE
Au-delà du système politique en vigueur dans le pays concerné, il faut
examiner ses perspectives d’évolution. Le pouvoir peut changer de mains,
35
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
Le premier est basé sur une étude des forces et faiblesses de l’entreprise dans
le cadre de son développement export. Le second quant à lui est axé sur une
analyse des données commerciales, géopolitiques et économiques du pays et
le secteur visé.
A. OBJECTIFS
Identifier les potentiels de l’entreprise en matière d’exportation (produits,
capacités de production et de gestion…) au travers de l’étude de trois
éléments :
36
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
Risques Nature
Risques propres à l’activité d’exportation : modification réglementaire,
fluctuation des changes,…
Entraves au commerce : mesures protectionnistes (droits de douane,
Techniques
normes, restriction de change…).
Complexité des formalités et des règlements à l’exportation.
Diversités des conditions de commercialisation : particularités
nationales d’organisation des circuits de distribution.
Commerciaux
Dépendance accrue à l’égard des intermédiaires.
Frais supplémentaires liés à l’exportation (surcoûts) ;
Surface financière insuffisante (fonds de roulement et trésorerie)
Financiers Investissements supplémentaires nécessaires
Non-paiement
Adaptation du plan marketing, en particulier du produit aux conditions
nouvelles de marché.
Marketing
Difficultés d’obtenir des informations sur les marchés étrangers.
Manque d’expérience des cadres commerciaux
Organisationnels Difficultés d’organisation d’un service export (hommes, locaux…)
Potentiel export insuffisant
Politiques ou Fluctuations économiques, bouleversements politiques, en particulier
économiques pour les pays en voie de développement
37
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
- pays concernés ;
- produits vendus (part de marché par segment stratégique)
- évolution des marchés (variation en volume, en valeur)
- concurrence (intensité, nature)
Marchés cibles - consommateurs (comportements, réactions par rapport aux produits…)
- évolution comparée des marchés à l’export et des marchés nationaux
- mesures légales de protection douanière, de quotas d’importations….
Produits -gamme
-modifications ou adaptations nécessaires
-position (qualité, prix, technologie)
-règlementation : brevet, normes…
- transport : modes, efficacité….
-modifications nécessaires (exportation surplus ou organisation
spéciale)
Production -variation des délais de fabrication générés par l’exportation
-perturbations indirectes de l’exportation sur la production habituelle :
délai, approvisionnement, cadences…
-investissements supplémentaires nécessaires pour l’exportation
-pourcentage du chiffre d’affaires export par rapport au chiffre d’affaires
total
Financement -résultat des exportations : pourcentage par rapport au résultat total
-modes de financement des exportations : transfert de ressources vers
l’exportation au détriment du marché domestique ou accroissement
global des ressources
-service commercial : formation spécifique (coût) ou capacités
Ressources existantes ?
humaines -compétences : degré de réussite des opérations précédentes
-organisation des services : service spécifique ‘’export’’ ou utilisation des
Gestion structures commerciales locales
-capacités supplémentaires : potentialité des services actuels
-recours à un cabinet externe d’aide à l’exportation : coût, efficacité
38
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
1. AU NIVEAU DOMESTIQUE
Nous avons :
les organisations professionnelles : chambres de commerce et
d’industrie, chambre de commerce international, club des
exportateurs,
organismes publics et parapublics : MEF, MCI, APEX
organismes privés
intermédiaires du commerce international ;
auxiliaires du commerce international ;
cabinet-conseils internationaux
2. AU NIVEAU INTERNATIONAL
39
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
40
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
2. INFORMATIONS RECHERCHEES
Définir les informations recherchées dans le cadre d’une étude de marché
revient à préciser les critères de sélection des pays vers lesquels l’entreprise
envisage de vendre ou d’accroître ses ventes.
4. METHODOLOGIE
En fonction de l’objectif poursuivi, plusieurs méthodologies sont possibles. La
plus générale est la suivante :
41
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
Objectifs de l’étude :
-identification des potentialités économiques ;
-identification des besoins ;
-recherche de partenaires
Pré-étude
Etudes documentaires à partir des bases ou banques de
données internes ou externes
Participation aux
évènements du pays
Vente
Contrôle
42
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
Rubriques Caractéristiques
En fonction de la nature du produit, de l’intensité de la concurrence,
du niveau des coûts de revient ‘’export’’ et de la fourchette de prix
Prix acceptable par la demande il faut effectuer une proposition de prix
en concordance avec les objectifs de l’entreprise et du client.
Le choix de l’incoterms détermine la responsabilité des parties et se
Incoterms négocie également en fonction des pays, des capacités des
entreprises en négociation. Ce choix détermine également le coût de
l’opération. Il ne règle pas le transfert de propriété des marchandises.
Le choix de la monnaie de règlement fait partie de la négociation et
dépend essentiellement du risque de change (normalement supporté
Monnaie de par le vendeur mais toujours négocié) et de la convertibilité des
facturation monnaies.
La compensation est parfois utilisée pour régler certains contrats
avec des pays peu solvables.
Différents modes de paiement (crédoc, remdoc, chèque,…) peuvent
Mode de paiement être envisagés selon la confiance que l’on a dans l’acheteur, selon la
réglementation et les coutumes du pays importateur.
Clause du contrat à part entière, le délai de règlement est objet de
Délai de paiement négociation, il est parfois inexistant lorsque les autres conditions
commerciales sont très favorables à l’acheteur ou lorsque celui-ci est
peu fiable.
Technique de règlement particulière consistant en un échange de
Compensation matière première ou de produit manufacturés en guise de règlement.
Solution risquée et coûteuse qui nécessite le recours à des sociétés
spécialisées.
Le respect des normes non obligatoires ou recommandations des
organisations de consommateurs des pays importateurs sont des
conditions favorisant les négociations. D’autre part, il convient
Contingences souvent de s’adapter à certaines réalités locales en matière
locales d’approvisionnement, de transport ou de condition de stockage. On
peut être conduit ainsi à modifier le conditionnement à la demande
du client. Le surcoût généré peut être intégralement répercuté ou,
au contraire, offert.
Il importe de tenir compte des conditions proposées de façon
Concurrence habituelle par les concurrents, étrangers ou locaux.
Maintenance et La maintenance doit, dans certain cas, être dissociée du contrat et
service après-vente faire l’objet d’une négociation spécifique
43
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
CHAPITRE V
LES GRANDS PRINCIPES DU MARKETING INTERNATIONAL
Une entreprise présente sur plusieurs marchés doit décider si elle adapte ou
non sa politique marketing aux conditions locales et, si oui, dans quelles
proportions. Une solution extrême consiste à opter pour la standardisation en
offrant partout le même produit au même prix dans les mêmes circuits de
distribution et avec la même communication. A l’inverse, un marketing
complètement différencié consiste à adapter tous les éléments du mix aux
spécificités du marché local.
I. INTRODUCTION B to B OU B to C
Dans une approche de marché, il faut distinguer la vente au consommateur
particulier de la vente en milieu industriel entre professionnels. La première
relation est qualifiée de B to C alors que la seconde relève du B to B.
L’approche des clients est différente tant en termes d’interlocuteurs que de
critères d’achat ou de communication.
44
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
B. ADAPTATION
A l’inverse, dans de nombreux secteurs, les arguments en faveur d’une
adaptation locale sont prépondérants. Les conditions démographiques, les
habitudes de consommation, les règlementations, ainsi que les systèmes de
distribution et d’achat d’espaces publicitaires sont hétérogènes.
45
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
Sur de nombreux marchés, les comportements, les attentes et les désirs des
consommateurs divergent d’un pays à l’autre. C’est particulièrement vrai dans
l’alimentaire, où les différences de consommation restent importantes, même
entre pays européens. Ainsi, les italiens boivent en moyenne 179 litres d’eau
minérale par an, contre 18 en Finlande.
C. STANDARTISATION ADAPTEE
Pour répondre aux exigences des marchés locaux tout en limitant les coûts,
de nombreuses entreprises multinationales adoptent une politique de
standardisation adaptée (« Think Global, Act Local » ou, en français, « Penser
de manière globale, agir au niveau locale »). Elles cherchent à standardiser les
décisions marketing, mais adaptent certaines actions pour mieux satisfaire
les attentes des consommateurs locaux. Cette alternative combine les
avantages de la standardisation et de l’adaptation.
46
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
A. LA MARQUE
Certains noms de marques sont identiques dans tous les pays comme L’Oréal
ou Nestlé. D’autres marques, pourtant fortement internationalisées, portent
des noms différents, à l’instar de la lessive Ariel dénommée Tide dans de
nombreux pays. Il faut bien distinguer la marque et le produit : certaines
marques au nom différent contiennent des produits similaires, tandis que des
marques mondiales, comme Danone ou Lipton proposent des produits
différents d’un pays à un autre. Souvent le fruit de l’histoire, les différences
de noms de marque entre pays permettent de conférer certaines connotations
à la marque. Cajoline, dont le nom évoque la douceur, s’appelle Snuggle en
Angleterre, Kuschelweich en Allemagne et Mimosin en Espagne. Dans d’autres
cas, les entreprises optent pour des noms distincts selon les pays pour éviter
les difficultés de prononciation ou les connotations négatives du mot dans une
langue spécifique.
B. LA POLITIQUE DE PRODUIT
On peut identifier cinq stratégies d’attaque d’un marché étranger. Trois d’entre
elles concernent directement les produits.
47
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
Produit
Uniforme Adapté Nouveau
Uniforme 1. Extension 2. Adaptation 5. Création
Communication du produit de produit
Adaptée 3. Adaptation de la 4. Double
communication adaptation
1. EXTENSION
Elle consiste à commercialiser le même produit avec la même communication.
On considère alors qu’il s’adresse aux mêmes besoins fondamentaux. Cette
stratégie a été utilisée avec succès par Bic et Hertz ou, plus récemment, Google
et eBay qui ont simplement traduit leurs sites d’origine pour les marchés non
anglo-saxons. Une stratégie d’extension est attrayante dans la mesure où elle
n’entraîne aucun frais supplémentaire de R&D, de conception ou de
fabrication.
2. L’ADAPTATION DU PRODUIT
Elle tient compte des préférences ou des coutumes locales, sans pour autant
changer la communication. L’adaptation du produit peut intervenir à
différentes échelles : une entreprise peut concevoir un produit spécifique pour
une région du monde, ou développer des versions distinctes par pays.
C. LA POLITIQUE DE COMMUNICATION
Une entreprise internationale doit décider si elle change ou non la stratégie de
communication utilisée sur le marché intérieur. En ce qui concerne le
message, toutes les variantes existent, depuis l’utilisation à l’identique d’un
message dans le monde entier jusqu’à la réalisation de campagnes
48
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
D. LA POLITIQUE DE PRIX
Dans le cadre de la fixation du prix à l’international, l’entreprise a droit à trois
stratégies en matière de prix :
49
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
E. LA POLITIQUE DE DISTRIBUTION
Lorsqu’elle réfléchit à la manière de distribuer ses produits, l’entreprise
mondiale doit considérer le circuit de distribution dans son ensemble, c’est-à-
dire jusqu’au consommateur final. Plusieurs intermédiaires s’intercalent entre
le vendeur et l’acheteur. Le premier, le service international du vendeur,
supervise les différents canaux et constitue lui-même un des maillons du
circuit. Le deuxième, formé par les canaux de distribution internationaux,
assure l’acheminement des produits jusqu’aux portes des marchés étrangers
et détermine les décisions relatives au choix des intermédiaires (agents,
sociétés d’import-export), au mode de transport (mer, air), et aux modalités
financières et de gestion des risques. Le troisième, les canaux nationaux,
prend en charge l’écoulement des produits sur ces marchés. De manière
générale, lorsque les entreprises multinationales entrent dans un pays, elles
50
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
préfèrent souvent avoir recours aux distributeurs locaux qui connaissent bien
le marché national. Il arrive parfois que des différends surviennent entre
l’entreprise et son distributeur local : la multinationale lui reproche de ne pas
investir suffisamment, de ne pas respecter la politique de l’entreprise, de ne
pas transmettre assez d’informations ; le distributeur local se plaint de ne pas
être assez soutenu et de se voir attribuer des objectifs irréalistes et
incohérents. Pourtant, une fois le distributeur choisi, il est essentiel que la
multinationale investisse en lui et que les deux parties négocient des objectifs
acceptables pour chacun.
51
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
A. L’APPROCHE SWOT
L’analyse stratégique exige un bilan préalable des forces et des faiblesses de
l’entreprise (diagnostic export) et sa confrontation aux opportunités et aux
obstacles du marché visé que l’on peut réaliser avec la matrice SWOT. Les
forces et faiblesses identifiées, l’analyse du métier et de la filière aide
l’entreprise à imaginer les futurs développements stratégiques à mettre en
œuvre et à mieux attribuer les ressources de l’entreprise. Le métier doit
ensuite être positionné dans la filière qui évolue sans cesse par l’intégration
notamment des modifications de la demande en amont et en aval du métier
de l’entreprise. L’analyse de filière permet notamment de détecter les menaces
de nouveaux entrants et de réorienter les activités de l’entreprise.
Menaces de produits ou de
services substituables
Produits ou services de
substitution
52
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
V. LE MARKETING INTERCULTUREL
A la suite de nombreux débats portant sur la standardisation ou l’adaptation
des politiques de marketing, la notion de marketing culturel a été proposée
dans une optique de synthèse. Il s’agit alors d’homogénéiser au maximum les
pratiques du marketing tout en respectant les différences culturelles mais en
cherchant à les surmonter. A la différence de la stratégie d’adaptation qui met
en lumière les spécificités de chaque pays en les jugeant insurmontables, le
marketing interculturel point du doigt ces mêmes spécificités mais pour mieux
les dépasser. Pour ce faire, le principe général de la démarche est d’identifier
les principaux traits culturels existants dans le monde afin de faire émerger
des zones d’affinités culturelles dans lesquelles une standardisation semble
possible. Les efforts de globalisation, tant du côté de l’offre que de la demande,
semble cependant relativement vains, d’autant que le processus de
globalisation apparaît souvent comme imposé au consommateur, ce qui peut
provoquer des réactions de rejet.
53
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
CHAPITRE VI
L’ELABORATION DU PLAN MARKETING INTERNATIONAL
Plusieurs études ont montré que les rapports entre les humains sont
construits sur plusieurs dimensions culturelles.
54
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
Ainsi dans certains pays, le catalogue papier est encore une habitude courante
en raison de l’éloignement du consommateur de grandes villes et d’une
couverture internet parfois médiocre alors qu’en Asie du sud-est, outre les
canaux de communication média traditionnels, l’usage des réseaux sociaux
est incontournable. Au Vietnam, l’essentiel de la population citadine ainsi que
l’ensemble des jeunes sont connectés « en permanence à Facebook ». C’est
pour cette raison que le wifi est partout et que Facebook prend une tournure
de plate-forme commerciale avec beaucoup de publicité et de ventes en ligne
via des particuliers.
55
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
56
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
sont possibles : la formation, la rémunération avec une partie fixe et une partie
variable, une évolution de carrière, la mise en place de concours interne du
meilleur vendeur avec cérémonie et cadeaux.
57
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
intérêt à tenir compte de ces souhaits. Les préférences locales peuvent être
d’ordre culturel, géographique ou réglementaire, bien que ces éléments soient
souvent interdépendants.
58
TELLA IBRAHIM
MARKETING INTERNATIONAL ET PLACEMENT DE PRODUITS
Vendre un produit sur un marché export génère des coûts plus importants
que sur le marché domestique et ceci en fonction de l’incoterm retenu.
Plusieurs facteurs sont à l’origine de ces coûts supplémentaires :
59
TELLA IBRAHIM