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L’Europe et le Commerce

Introduction :
L’Europe, l’Afrique, l’Amérique et l’Asie ont souvent formé des zones de libre-échange mais à des degrés divers.

Un Groupement préférentiel est un accord commercial qui engage le moins. C’est une suppression unilatérale
des obstacles aux échanges.

Dans la zone de libre-échange, on va supprimer les barrières au commerce interne mais chaque pays garde une
politique commerciale personnelle par rapport au reste du monde. Ce n’est donc pas le cas de l’UE.

Une union douanière c’est le Traité de Rome. On libère complètement les échanges à l’intérieur de la zone et
on adopte une politique commerciale commune ; Les pays perdent leur souveraineté par rapport au RDM.

Le marché commun c’est une union douanière mais on va essayer d’éliminer les frontières fiscales, les
obstacles techniques, c’est un travail de reconnaissance mutuelle qui s’est développé dans les années 60.

L’Union économique c’est l’UE, elle apparait avec le Traité de Maastricht. Les critères étaient :
- Les taux d’intérêts dans la moyenne,
- Un taux d’inflation dans la moyenne,
- Un taux de change stable avec les pays voisins
- Un déficit public <3% du PIB
- Dette publique<60% du PIB

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Chapitre 2 : L’Europe, un monde en
miniature
I. Les déterminants du commerce : Des avantages comparatif à la
décomposition de la chaine de valeur.

Le théorème de Ricardo : Un pays a toujours intérêt à se spécialiser dans le bien qu’il produit de facon la plus
productive par rapport aux autres biens. Ce sont des productivités relatives entre biens à l’interieur d’un pays.
Le commerce inter-branche est le fait d’échanger un bien particulier entrant dans la définition d’une branche,
par exeple le pétrole, des biens issus de l’agriculture, des voitures etc. On va échanger ce biens qu’avec un bien
appartenant à une autre branche.

On a essayer d’expliquer qu’est ce qui pouvait produire ces différences de productivité dans un même pays. En
1933, H.O.S ont avancé une explication encore plus générale, ce sont les dotations factorielles relatives en
capital et en travail. Un pays va disposer d’une ain d’œuvre abondantes, pas cher ou au contraire d’un capital
abondant, fournis par les banques ou des qualifications abondantes ou pas et c’est cela qui va rendre la
productivité forte dans un certain type de production. Le modèle HOS a tendance a expliqué lui aussi le
commerce inter-branche ; On va se s^pécialiser dans la production qui correspond à une bonne dotation
factorielle dans notre pays et donc des ressources abondantes et par cher.

La chaine de valeur est l’ensemble des étapes qui vont conduire au produit final, qui contient toute la valeur
ajoutée au cours des différentes étapes. On peut ainsi décomposer cette chaine de valeur en étapes qui sont à
faible valeur ajoutée avec surtout un besoin de main d’œuvre et un moindre besoin de capital et de
qualification.

Commerce intrabranche de qualité verticale : Echange de produits à haute technologie contre des produits à
faible technologie.

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La valeur ajoutée est a rémunération des facteurs de production, travail et capital. Si elle est forte, cela signifie
que il y a beaucoup de machines ou il y a beaucoup de qualification de la main d’œuvre. Le commerce intra
branche de qualité verticale consiste à localiser tel stade dans la région, le pays qui a un avantage comparatif
selon Ricardo et HOS par rapport à ce stade.

Les districts industriels : lorsque les entreprises s’agglomèrent et qu’elle noue des relations de partenariat, cela
entraine des echanges de savoir, une réduction des couts de transport, une réduction des délais d’intervention.
Cela va entrainer une amélioration de la production chez le client et chez le fournisseur.

L’apprentissage, mis en évidence par K.Arrow : Au fil de la production, il y a une accumulation de savoir qui
augmente la productivité. Ex : Boing et Airbus, au fil du temps les deux entreprises sont devenus aussi
performantes et elles appartiennent à des pays différentes, il n’y a as a chercher de spécialisation.

Les économies d’échelles et d’envergure : Plus une entreprise grossit, plus il y a une diminution du coût
unitaire par étalement des coûts fixes sur le cout d’une unité produite. Deux entreprises de différents pays
peuvent être aussi performantes quelques soit les dotations en facteur de ce pays car elles sont de grosses
tailles toutes les deux. Il y a une économie d’envergure : une grande entreprise aura des conditions de
financement auprès des banques plus avantageuse, elle va donc diminuer les coûts en terme d’interet versé
aux banques, elle va souvent faire pression auprès de ses sous traitants pour qu’ils baissent leurs coûts.

Il va y avoir en général un mélange de ces 3 déterminants.


Le commerce intrabranche de qualité horizontale : Le produit va être au même degrès technologique que
l’autre produit (ex : service financiers contre services informatiques entre deux pays).
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Maintenant que les pays peuvent produire la même chose, cela va entrainer le commerce intra branche de
« variété » (ex : voiture contre voiture / vetements francais contre vetements italiens).

II. Des pays polyvalents, partiellement différenciés…


A. .. Par la « spécialisation » de leur appareil productif
Analyse en Composante Principale (ACP) : voir graphique madoc.

L’Axe 1 résume :
- La programmation, conseil en informatique
- Activités pour la santé humaine
- Activités juridiques et comptables
- Activités financières et d’assurance
- Activités de services administratifs
- Edition, activités cinématographiques

Un pays qui serait placé à droite de cet axe est un pays dans lequel ces branches-là constituent une part de son
PIB plus importante que dans les autres pays. Il est un peu spécialisé dans ces activités-là. On reconnait ici
l’économie de service, l’économie post-industriel. (ex : France, Royaume-Uni, Allemagne).

De plus, un pays qui va être placé à gauche de cet axe 1, il a forcément d’autres caractéristiques qui sont :
- Agriculture, sylviculture, pêche
- Production et distribution d’électricité
- Fabrication de textile, industrie de l’habillement
- Télécommunication
- Industries alimentaires
- Transport et logistique

On a ici des pays plus tournés vers l’agriculture et des industries à faible valeur ajoutée. (ex : Bulgarie, Grèce,
Estonie).

Dans l’axe 2, il y a des pays qui sont tirés vers le haut, cad
- Métallurgie et fabrication de produits métalliques
- Industrie automobile
- Fabrication d’équipements électrique
- Fabrication de produits caoutchouc
- Production et distribution d’eau
- Fabrication de machines et d’équipements

Ce sont les pays qui fabriquent des biens d’équipements et du matériel de transport a partir de caoutchouc, de
métal etc. (ex : Allemagne, Slovaquie, Hongrie)

Les PECO (pays d’Europe centrale et orientale) forment un groupe hétérogène. Au milieu ce sont les pays qui
ne se sont pas encore spécialisés. (ex : Espagne, Portugal).

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B. .. De leur degré d’ouverture : Les petits pays, plus ouverts.

Les pays se différencient aussi grâce à leur degré d’ouverture. Plus un pays est petit plus il est ouvert aux
échanges car il est moins polyvalent.
Taux d’ouverture= (M+X) / 2

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Référence : Allemagne
Ici, on peut voir l’indice de la population cad 100. D’autre part, on a le PIB du pays mais rapporté à l’indice 100
pour l’Allemagne. Pour les grands pays, le taux d’ouverture est beaucoup moins élevé. Les petits pays sont
aussi plus dépendants des autres pays, plus dépendant des prix qui vont être proposé par les autres pays et
dépendant des conjonctures dans les autres pays.

C. … Et par la composition de leur commerce, et leurs partenaires


commerciaux.
Les spécialités vues précédemment se projettent sur le commerce extérieur. Les pays post-industriels vont
exporter surtout des services.
Voir schéma madoc : ACP
Ces pays qui sont à droite, sont des pays qui échangent plus que les autres et plus que le pays moyen, des
services avec le reste du monde. (ex : France, Grèce, Danemark). Ce sont des grands pays exportateurs, il y a
une certaine hétérogénéité. Ce sont des pays qui sont spécialisé dans les services financiers.
Ces pays qui sont en bas importent et exportent surtout vers le reste du monde. Ce ne sont plus des services
mais des biens qu’ils échangent.
Les PECO qui sont à gauche échangent des biens avec des partenaires européens, donc à l’intérieur de l’Europe.

III. Le développement des échanges de Biens intermédiaires.


A. Les flux intra-européens : le cas particulier de l’Allemagne.
Voir carte n°1 madoc : flux intra-UE.
Ici, l’Allemagne exporte dans toutes les directions avec comme partenaires principaux les Pays-Bas, la Belgique
et la France, mais aussi les pays de l’Est. Une Allemagne qui est omniprésente par ses exportations.

Carte n°2 :
La France exporte avec ses voisins et assez peu de relation avec la Scandinavie. Le contraste est saisissant par
rapport à l’Allemagne qui en plus de commercer avec ses voisins commerce beaucoup avec es pays de l’est
européen.

Carte n°3 :
Le cas des pays de l’est. Ils exportent surtout vers l’Allemagne. Ils exportent très peu les uns vers les autres.

Résumé : Des pays qui exportent surtout avec leurs voisins sauf l’Allemagne qui commerce avec tout le monde
et en partie avec les pays de l’Est. Il y a une délocalisation de l’Allemagne vers les pays de l’Est. Si on pense au
commerce intra-branche de qualité verticale, les pays de l’est peuvent être utilisé comme des pays atelier ou
l’Allemagne va délocaliser et sous-traiter les stades à plus faible valeur ajoutée. Cela correspond à une division
du travail.

B. Un commerce intra-branche plus souvent horizontal que verticale

Le commerce intra-branche est caractérisé par des flux polarisés. CAD échanger un bien que je ne produis pas
et exporté un bien que les autres ne produisent pas.
Intra-branche de variété : échanger des voitures contre des voitures. On remarque des flux symétriques avec
des ordres de prix comparable.
Intra-branche de qualité : flux symétriques mais des ordres de prix très différents car on échange des gps
contre des voitures (horizontal). Pour un commerce de qualité vertical, on fait fabriquer des composants a

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faible valeur ajoutée dans des pays qui ont une main d’œuvre plus abondante et moins de capital, moins de
qualification.
Cela permet de repérer les différents types de commerce dans les statistiques douanières.

Graphique 1 : On a ici intra branche de variété et intra branche de variété. La somme fait 100%, si l’un
augmente, l’autre diminue. L’intra-branche de qualité est une faible part du commerce. Le commerce
interbranche a diminué à partir de l’acte unique du marché commun au profit du commerce intra-branche de
qualité.

Structure par type de commerce des échanges manufacturés de l’UE-15 : Partenaires : UE 15

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Le commerce intra-branche de qualité constitue la moitié du commerce. Il s’agit ici du CIB horizontal. On voit
que les pays jusqu’à l’Italie échangent des composants qui ont le même niveau technologique. L’Italie,
l’Espagne et le Portugal ne se sont pas spécialisés et vont produire un peu de tout, cependant, ils vont manquer
d’industrie de haute technologie, il y a donc commerce interbranche. Les pays de droite sont des petits pays, ils
sont moins polyvalents et il y a un commerce interbranche.
On retient donc qu’il y a une industrie qui s’est rependu dans tout l’Europe de l’ouest et du sud.

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Structure par type de commerce des échanges manufacturés de l’UE-15 ; partenaires : PECO (17 pays).

Les pays de l’Est vont apparaitre beaucoup plus semblable d’un certain pdv avec les petits pays qui ne
pouvaient pas tout produire. Un seul pays a un commerce intra-branche de qualité avec les pays de l’Est à un
niveau comparable à celui au niveau du commerce intra-branche de qualité avec les pays de l’ouest ; C’est
l’Allemagne qui a une industrie autant intégré à l’Est qu’à l’Ouest. Les PECO ont un commerce interbranche
avec les pas de l’UE.

Conclusion : Une comparaison France-Allemagne


Ce sont deux concurrents, on va voir ici comment la France et l’Allemagne représentent deux « variétés de
capitalisme ».

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L’économie allemande est devenue à partir des années 90 complètement extraverti. L’Allemagne a tendance a
inondé le monde de ses produits, elle est atelier du monde d’une certaine façon. L’Allemagne se pose
maintenant depuis les années 2000 comme une sorte d’entreprise, un pays produit essentiellement pour ses
habitants, or l’Allemagne est une exception, elle vend surtout à l’extérieur et les salaires versés ne sont pas
considérés comme des revenus mais comme des charges (moins on en verse et mieux c’est). Elle essaie
d’exporter son modèle à travers la concurrence des pays européen. En France, il y une tradition de déficit
extérieur, qui a eu tendance à s’approfondir avec l’Allemagne qui est notre premier partenaire commercial, à
partir du début des années 2000. L’Allemagne est présente dans toutes les branches de production des biens à
haute technologique et des biens d’équipements, elle est très polyvalente de ce point de vue.

Quel est le moteur des exportations en France et en Allemagne du point de vue de la classification des
entreprises ?

Les entreprises qui exportent sont les grands groupes et les entreprises de taille intermédiaires (ETI).

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La part des PME dans les exportations vers les autres pays européens, en Allemagne c’est 26% et en France
21,4%. On peut dire que ce sont les PME qui font les exportations dans les pays comme la Belgique ou le
Portugal, mais pas pour l’Allemagne.

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4% des entreprises exportatrices sont des ETI et 95% des entreprises exportatrices sont des PME. Quand on
regarde ceux qu’exporte ces entreprises, la moitié des exportations sont faites par un petit nombre de très
grandes entreprises. Un tier des exportations sont faites par des ETI et seulement 14% pour les PME. Ces ETI en
Allemagne, il y en aurait presque 3 fois plus qu’en France. En France, ces ETI exportent 40% de leur production
donc elles sont très extraverties, elles ont du succès et elles sont très souvent familiales.

L’Allemagne est traditionnellement décentralisé. En France cependant il y a eu un processus de centralisation.


Début 20e siècle, on assiste au développement des grosses entreprises si bien en Amérique qu’en Europe. Ces
entreprises vont soutenir le pouvoir nazi et vont être en parti démanteler après la seconde guerre mondiale,
contrairement aux PME qui vont passer la guerre et qui vont reprendre de la vigueur dès que la guerre sera fini
 période de reconstruction. Elles vont participer à reconstruire l’Allemagne alors qu’en France on va confier
la reconstruction à de grands groupes nationaux, il va y avoir SNCF, EDF… Les PME vont devenir des sous-
traitants de ces grands groupes.

Autre aspect de la décentralisation : On a en Allemagne un grand nombre de banque régionale, qui vont être
assez proche des emprunteurs et des entreprises emprunteuses et vont entretenir des relations durables avec
des grosses PME, des ETI qu’elles vont financer.

En France c’est différent, on a les 5 grandes banques qui ont été nationalisé après la seconde guerre mondiale,
selles sont plus éloignés des entreprises et on va être soumis aux critères d’évaluation de la solvabilité, critère

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construit à Paris. Les petites entreprises vont être aidés par des systèmes d’aide alors qu’en Allemagne, les
aides vont être plutôt décidé à niveau régional.

Le capital humain est très réparti en Allemagne sur tout le territoire alors qu’en France, 80% de la population
est réparti sur 20% du territoire. Beaucoup de coopération interentreprise en Allemagne.

Les réseaux de compétence allemands.

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