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NORMES DE LA CONSOLIDATION
Les utilisateurs des états financiers d'une société mère sont généralement intéressés
par la situation financière, les résultats et les changements de la situation financière
du groupe pris dans son ensemble et ont besoin d'en être informés. Ce besoin est
satisfait par les états financiers consolidés qui présentent l'information financière du
groupe comme celle d'une entreprise unique, sans tenir compte des frontières
juridiques des différentes entités juridiques.
Le bilan et l'état de résultat d'une société holding ne donne une indication sur le poids
économique réel de cette société.
Si les résultats des filiales sont déficitaires ça ne se traduit dans les comptes de la
société mère qu'au moyen d'une éventuelle provision.
On a voulu aussi les étudier dans le but d'éclairer aux investisseurs sur les divergences
entre les deux référentiels. Ce qui est de nature à les rassurer sur les opportunités
d'investissement en Guinée. Notons que l'OHADA parle des comptes consolidés et
des comptes combinés ; les comptes consolidés sont définis dans le Chapitre I du Titre
III (article 74 à article 102) au niveau du cadre juridique en ce qui concerne la
comptabilité.
Sous l'influence des normes internationales, les comptes consolidés tendent à être
plus proches de la réalité économique, car ils échappent à certaines contraintes
juridiques et fiscales qui pèsent sur les comptes «personnels ».
Cette section est divisée en trois sous sections. La première sous section traite des
divergences au niveau du champ d'application et au niveau de la définition des
concepts. La deuxième sous section traite des divergences au niveau de la
présentation des états financiers consolidés et au niveau du périmètre. La troisième
sous section va s'intéresser aux divergences au niveau de la procédure de
consolidation et au niveau de l'information à fournir. La quatrième va s'intéresser aux
méthodes de consolidation et la cinquième situera quelques divergences.
1.CHAMP D'APPLICATION ET DEFINITION DES CONCEPTS
o Champ d'application
financiers individuels ou y est obligée par des dispositions locales. Cette divergence
peut même être décelée à la lecture du titre des deux normes. En effet, L'IAS 27 est
dénommée « états financiers consolidés et individuels » alors que l'OHADA est
intitulée « des comptes consolidés ».
FILIALE : L'IAS 27 définit une filiale comme une entreprise contrôlée par une autre
entreprise, mais elle considère en plus comme filiale l'entité qui n'a pas de personnalité
juridique telle que certaine société de personnes. L'ohada ne donne une définition de
la filiale, mais on peut considérer une filiale comme étant une entreprise contrôlée par
une autre entreprise (appelée la mère).
UNE MERE OU UNE SOCIETE MERE : Est une entité qui a une ou plusieurs filiales
et ce ci conformément aux deux normes en question. La société mère doit détenir une
participation directe ou indirecte dans le capital des chacune des sociétés appartenant
au groupe de sociétés, en plus elle doit avoir la forme d'une société anonyme.
UN GROUPE : Est une société mère et de toutes ses filiales. C'est la même définition
proposée par les deux normes. Le groupe de sociétés peut être un ensemble de
sociétés ayant chacune sa personnalité juridique, mais liées par des intérêts
communs, en vertu desquels l'une d'elles, dite société mère, tient les autres sous son
pouvoir de droit ou de fait et y exerce son contrôle, assurant ainsi, une unité de
décision...le groupe de société ne jouit pas de la personnalité juridique. »
LES ETATS FINANCIERS CONSOLIDES : Sont les états financiers d'un groupe
présentés comme ceux d'une entité économique unique. Les deux définitions sont
similaires.
d'une filiale, attribuable aux intérêts qui ne sont détenus par la mère ni directement ni
indirectement par l'intermédiaire des filiales. L'IAS 27 a défini en plus des éléments
présentés ci dessus : Les états financiers individuels : sont ceux que présente une
société mère, un investisseur dans une entreprise associée ou un co-entrepreneur
dans une entité contrôlée conjointement, dans lesquels les investissements sont
comptabilisés sur la base de la participation directe plutôt que sur la base des résultats
et de l'actif net publiés des entreprises détenues. La méthode du coût : est une
méthode de comptabilisation d'une participation selon laquelle la participation est
comptabilisée au coût .l'investisseur ne comptabilise le profit lié à la participation que
dans la mesure où il reçoit des distributions provenant du cumul des résultats de l'entité
détenue, intervenant après la date d'acquisition. Les distributions reçues en sus de ces
bénéfices sont considérées comme une récupération de la participation et sont
comptabilisés comme une réduction du coût de la participation.
Les états financiers consolidés doivent respecter les dispositions des IAS 28 intitulée
« participation dans les entreprises associées » et IAS 31 « participations dans des
coentreprises ». Elle prévoit aussi que les états financiers individuels sont préparés en
plus des états financiers consolidés et que les états financiers individuels ne doivent
pas accompagner ou être joint aux états financiers consolidés.
Les états financiers d'une entité qui n'a pas de filiale, d'entreprise associée ou de
participation de coentrepreneur dans une entité contrôlée conjointement ne sont pas
considérés comme des états financiers individuels. Toutefois, une société mère qui se
trouve exemptée de la présentation des états financiers consolidés peut présenter des
états financiers individuels comme étant ses seuls états financiers.
Nous allons commencer par traiter les divergences au niveau de la présentation des
états financiers pour savoir qui prépare les états financiers consolidés, pour passer
par la suite à l'étude des divergences au niveau du périmètre des états financiers.
o Au niveau de la présentation
Le principe est qu'une société mère a l'obligation de présenter des états financiers
consolidés.
L'exception est fortement conditionnée par l'IAS 27 qui présente les conditions
suivantes : Une société mère qui est à la tête d'un sous groupe, c'est-à-dire qu'elle est
une filiale détenue totalement ou quasi totalement, n'est pas tenue de publier des états
financiers consolidés si les conditions suivantes sont réunies : la première condition
consiste en fait soit qu'elle est une filiale détenue totalement (100% par une mère), soit
qu'elle est détenue quasi totalement et aucun des détenteurs des intérêts minoritaires
ne s'oppose au fait que leur entité ne prépare pas des états financiers consolidés . La
deuxième condition c'est que les titres de cette société ne sont pas cotés en bourse et
ne sont pas en voies de l'être. La troisième condition c'est que la société n'a ni de
capitaux propres ni de dettes qui sont négociés sur un marché public national ou
étranger, local ou régional. C'est à dire qu'elle n'est pas en train de déposer ses états
financiers auprès d'une commission de valeurs mobilières ou d'un autre régulateur
avec l'objectif d'émettre une quelconque catégorie d'instrument financiers sur un
marché public. Enfin, la quatrième condition c'est que la société mère ultime ou toute
société mère intermédiaire de cette filiale prépare des états financiers consolidés
conformément aux IAS/IFRS et les publie.
L' OHADA dit dans son article 74 : « Toute entreprise, qui a son siège social ou son
activité principale dans l'un des Etats-parties et qui contrôle de manière exclusive ou
conjointe une ou plusieurs autres entreprises, ou qui exerce sur elles une influence
notable, établit et publie chaque année les états financiers consolidés de l'ensemble
constitué par toutes ces entreprises ainsi qu'un rapport sur la gestion de cet ensemble.
S'il s'agit d'une société anonyme faisant appel public à l'épargne, la société dominante
est tenue également de publier un tableau d'activité et de résultats ainsi qu'un rapport
d'activité pour l'ensemble consolidé dans les quatre mois qui suivent la fin du premier
semestre de l'exercice, accompagnés d'un rapport du commissaire aux comptes sur
la sincérité des informations données, dans les mêmes conditions que celles prévues
pour les comptes personnels des entreprises. Dans ce cas, la société dominante est
dispensée des obligations de même nature relevant de l'application de l'article 73 ci-
dessus. »
Aussi selon l'article 95 « Sont consolidés les ensembles d'entreprises dont le chiffre
d'affaires et l'effectif moyen de travailleurs dépassent, pendant deux exercices
successifs, les limites minimales fixées par les autorités compétentes.
Ces limites sont établies sur la base des derniers états financiers arrêtés par les
entreprises incluses dans la consolidation.»
o Au niveau du périmètre
Les deux normes IAS 27 dispose que la société mère doit présenter des états
financiers consolidés dans lesquels elle consolide toutes les filiales étrangères et
nationales. Quand consolider une filiale, lorsque le contrôle existe et quand ce contrôle
existe-t-il ?
.Soit du pouvoir sur plus de la moitié des droits de votes en vertu d'un accord avec
d'autres investisseurs.
.Soit aussi du pouvoir de réunir la majorité des droits de vote dans les réunions du
conseil d'administration ou de l'organe de direction équivalent.
L'OHADA ajoute toutefois, que le contrôle est présumé exister dès lors : Qu'une
entreprise détient directement ou indirectement 40% au moins des droits de vote dans
une autre entreprise. Ou qu'aucun autre associé ne détient dans cette dernière une
fraction supérieure. (ART78 OHADA)
En fait, Les deux normes sont similaires en ce qui concerne la présente disposition :
Concernant les filiales qui sont exclues du périmètre de consolidation, l'IAS 27 dispose
que la filiale doit être exclue de la consolidation lorsque : le contrôle est destiné à être
temporaire et pour démontrer ce fait, deux choses doivent être démontré que la filiale
est acquise et détenue dans l'unique perspective de sa cession ultérieure dans un
délai de 12 mois. Et que la direction recherche activement un acquéreur. Ce type de
filiale est comptabilisé comme actif détenu à des fins de transactions conformément à
l'IAS 39. Par contre, si la cession n'a
pas lieu dans les 12 mois, la filiale doit être, sauf des circonstances particulières,
consolidée rétroactivement à compter de sa date d'acquisition et par conséquence, les
états financiers des périodes ultérieures doivent être retraités. (VOIR EXCLUSION DU
PERIMETRE OHADA p6, voir aussi ART 96, art77)
· les actions ou parts ne sont détenues qu'en vue de leur cession ultérieure ;
Aussi selon l'article 77 « Les entreprises dominantes de l'espace juridique formé par
les Etats-parties qui sont, elles-mêmes, sous le contrôle d'une autre entreprise de cet
espace soumise à une obligation de consolidation, sont dispensées de l'établissement
et de publication d'états financiers consolidés.
Toutefois, cette exemption ne peut être invoquée dans les trois cas suivants :
· si les deux entreprises ont leur siège social dans deux régions différentes de l'espace
OHADA;
Une filiale n'est pas exclue de la consolidation lorsque ses activités sont dissemblables
de celles des autres entités du groupe, l'IAS 27 en donne des exemples: un organisme
de capital à risque, un fonds commun, une forme de trust ou une autre entité similaire.
L'information sera plus pertinente en la consolidant et en fournissant par la même des
informations supplémentaires dans les états financiers consolidés sur les différents
activités des filiales. Par exemple les informations à fournir conformément aux règles
régissant l'information sectorielle. (VOIR CAS PARTICULIER OHADA P7)
L'IAS 27 apporte d'autres précisions que l'ohada ne prévoit pas ; en effet, l'existence
et l'effet des droits de votes potentiels exerçables ou convertibles détenus par une
entité (A), y compris les droits de votes potentiels détenus par une autre entité (B),
sont pris en considération quand une entité apprécie si elle détient le pouvoir de diriger
les politiques financières et opérationnelles d'une autre entité.
La notion de droits de vote potentiels peut être cernée en donnant d'abord des
exemples : les bons de souscriptions d'actions, les options d'achat d'actions, les
instruments d'emprunts ou de capitaux propres convertibles en actions ordinaires et
les autres instruments analogues. Ces instruments s'ils sont exercés ou convertis ont
la faculté de donner à une entité un pouvoir de vote ou de restreindre le pouvoir de
vote d'une autre entité. Ces instruments peuvent ne pas être exerçable ou convertibles
qu'à une date donnée ou lors de la réalisation d'un évènement donné.
Comme ils ont un effet sur le contrôle ces droits de votes potentiels doivent être
appréciés. Comment ?
L'entité doit examiner tous les faits et circonstances (entre autre les conditions
d'exercices et tous les autres accords contractuels) susceptible d'affecter les droits de
votes potentiels à l'exception : des intentions de la direction et de la capacité financière
d'exercice ou de conversion.
3. PROCEDURE DE CONSOLIDATION ET AU NIVEAU DES
INFORMATIONS A FOURNIR
Notons tout d'abord que le processus de consolidation selon l'OHADA est uniforme,
alors qu'au niveau des normes IFRS, la consolidation se fait de deux (2) manières
selon qu'il s'agit des Coentreprises, des entreprises associées ou des entreprises
contrôlées ; ainsi on parlera de contrôle conjoint, d'influence notable et de contrôle
exclusif.
- le classement des éléments d'actif et de passif ainsi que des éléments de charges et
de produits des entreprises consolidées par intégration, selon le plan de classement
retenu pour la consolidation ;
- l'élimination de l'incidence sur les comptes des écritures passées pour la seule
application des législations fiscales ;
prévues entre des entreprises consolidées par intégration ne sont pas récupérables,
ainsi que la prise en compte des réductions d'impôts, lorsque des distributions prévues
en font bénéficier des entreprises consolidées par intégration ;
Premier Cas :
Deuxième cas
-Pas de cumul des postes du bilan (et du compte de résultat): on ne prend que les
comptes de la mère
L'OHADA dispose que les états financiers doivent être établis en utilisant des
méthodes comptables uniformes pour des transactions semblables dans des
circonstances similaires. S'il n'est pas possible d'utiliser les mêmes méthodes
comptables ce fait doit être indiqué. Alors que l'IAS 27 ne reconnaît pas cette
impossibilité. (voir art9-10 PAGE 3 AU ; p14-15 CONSO OHADA).
Au niveau des états financiers consolidés l'OHADA prévoit les différents éléments
suivants : -Un bilan consolidé présenté, selon le modèle prévu dans le Système
comptable OHADA pour les comptes personnels, Système normal, en faisant toutefois
distinctement apparaître: les écarts d'acquisition ; les titres mis en équivalence ; la part
des associés minoritaires (intérêts minoritaires) ; les impôts différés.
-L'État annexé consolidé doit comporter toutes les informations de caractère significatif
permettant d'apprécier correctement le périmètre, le patrimoine, la situation financière
et le résultat de l'ensemble constitué par les entreprises incluses dans la consolidation.
Il inclut notamment :
.un tableau de variation des capitaux propres consolidés mettant en évidence les
origines et le montant de toutes les différences intervenues sur les éléments
constitutifs des capitaux propres au cours de l'exercice de consolidation ;
présumé lorsque l'entreprise consolidant est seule à disposer d'une fraction supérieure
à quarante pour cent des droits de vote et a eu, à ce titre, le pouvoir de désigner,
pendant deux exercices successifs, la majorité des membres des organes
Selon l'IAS 27 les filiales contrôlées exclusivement sont consolidées par intégration
globale avec mise en évidence des intérêts minoritaires. La date de consolidation pour
ces filiales est leur date d'acquisition.
Ainsi la quote part des entreprises associées au niveau de la présentation des états
financiers se fait selon les normes OHADA en reprenant ligne à ligne les éléments
d'actifs de passifs, de produits et charges ; selon les IFRS, elle pourra se présenter
ligne à ligne ou par des postes différents.
-Prise en compte des droits de vote potentiels pour déterminer le contrôle ou l'influence
b) Pour les IFRS au niveau du contrôle, il n'y a pas de pas de présomption de contrôle
exclusif pour les entités dont la mère détient directement ou indirectement entre 40 et
50% des droits de vote.
OHADA les éléments des états financiers sont : le Bilan, le Compte de résultat, le
TAFIRE, et les Etats annexés.
Pour les IAS : le Bilan, le Compte de résultat, le tableau des flux de trésorerie, le
tableau de variation des capitaux propres et les notes explicatives
Le SYSCOA est un système comptable complet. Il est différent des normes IFRS, tant
dans sa conception que dans son architecture d'ensemble. En premier lieu, comme
son nom l'indique et contrairement aux IFRS, le SYSCOA s'attache non seulement à
la nature et aux caractéristiques de l'information présentée dans les états financiers
mais aussi à l'organisation de la comptabilité, aux procédures de tenue des livres de
comptes et à la forme que ces documents doivent prendre (ces aspects sont couverts
par une douzaine d'article de l'AU du 10 novembre 2000). En second lieu, alors que
les IFRS ont été conçues principalement pour les grandes entreprises (certaines
normes ne sont même applicables que par les sociétés cotées), le SYSCOA s'adresse
à tout type d'entreprises, avec un niveau d'exigence variable en fonction de la taille de
l'entreprise. Néanmoins, le SYSCOA qui est un texte de loi (Acte Uniforme de
l'OHADA), est un document relativement court qui laisse, sur certains points qui sont
devenus aujourd'hui importants, une place plus grande à l'interprétation que les
normes internationales (IFRS). Ces dernières sont conçues de façon modulaire, autour
d'un cadre conceptuel et d'un texte de base (IAS 1 « Présentation des états financiers
»), sous forme d'une série de normes. Celles-ci sont régulièrement mises à jour et
amendées, et sont complétées par les interprétations émises par un comité permanent
de l'IASB (International Financial Reporting Interpretation Committee).
L'appellation OHADA, loin d'être fortuite, explique à elle seule l'orientation donnée au
référentiel ouest africain. Le vocable recouvre l'aspect réglementaire de la
normalisation car il introduit la notion de droit comptable qui s'affirme de plus en plus
comme une source de droit indépendante et autonome. Ainsi, issue de la volonté des
décideurs politiques a avant tout un aspect réglementaire. En effet compte tenu des
objectifs de développement économique auquel la normalisation comptable devait
apporter sa contribution, une totale libéralisation du système comptable était
impossible.
Au contraire, selon la conception des IFRS, élaboré par un organisme privé d'intérêt
international et pour laquelle les états financiers sont destinés prioritairement aux
investisseurs et aux créanciers de l'entreprise et en général à toute personne
extérieure à l'entreprise ( concurrents compris), l'information est plutôt économique
que juridique. Le principe de `'substance over form» prééminence de la réalité
économique sur l'apparence, du fond sur la forme, qui consiste à rechercher dans une
transaction ou une opération financière sa finalité véritable au delà de sa formalisation
juridique, est systématiquement appliqué. L'information est plus orientée vers la
mesure de la performance et la valeur actionnariale ; elle vise à améliorer la fiabilité
des prévisions des investisseurs, quant aux
performances et quant aux cash-flows futurs. Les IFRS ont pour objet de donner une
image de l'entreprise tournée vers l'avenir.
Les règles fiscales, et en particulier les règles de détermination des bases de l'impôt
sur les bénéfices, régissent encore beaucoup de règles comptables et les méthodes
employées dans les entreprises africaines car l'OHADA permet certaines exceptions
ou que les règles fiscales imposent certaines comptabilisations sous peine de se voir
privé de droits à déduction de charges. L'approche des IFRS tranche complètement
avec les règles fiscales car celles-ci sont traitées à part. Le calcul de l'impôt sur les
bénéfices est fait en dehors des états financiers et de la comptabilité, ce qui impliquera
en Afrique de l'ouest une réforme importante de l'approche fiscale et de sa dé
corrélation avec la comptabilité.
Les différences entre le SYSCOA et les normes IFRS portent principalement sur les
points suivants :
· Le Tableau financier des ressources et des emplois (TAFIRE), qui est, avec le bilan
et le compte de résultat, l'un des états financiers obligatoires du SYSCOA. Le TAFIRE
présente des différences importantes avec le tableau des flux de trésorerie requis par
la norme IAS 7. La plus significative tient au fait que le TAFIRE est constitué d'une
série de tableaux, conçus comme des outils pour aider à la détermination des
différentes natures de ressources et emplois, ce qui rend sa présentation plus lourde
et complexe. De ce fait, la décomposition des principales natures de flux (liés aux
activités opérationnelles, d'investissement ou de financement) n'apparaît pas aussi
clairement au lecteur des états financiers qu'en suivant le format préconisé par l'IAS
7;
· Le tableau de variation des capitaux propres, qui n'est pas obligatoire dans le
SYSCOA, alors qu'il constitue l'un des quatre états financiers d'après la norme IAS 1 ;
· Le niveau d'information à fournir en annexe aux états financiers est nettement moins
élevé dans le SYSCOA que dans les normes IFRS. Ces informations additionnelles,
destinées
concernant des opérations dont la réalisation dépend d'événements futurs, ce qui leur
donne plus de flexibilité pour le pilotage de leurs résultats ;
· La notion d'impôt différé n'est prévue par le SYSCOA que pour les comptes
consolidés et est donc de ce fait peu appliquée. La norme IAS 12 « Impôt sur le résultat
» requiert la prise en compte dans les comptes individuels des actifs ou passifs d'impôt
différé liés aux décalages entre la date de comptabilisation de produits et charges et
la date à laquelle ils sont imposés ou déduits. L'incidence de cette différence peut être
d'autant plus significative que le SYSCOA permet, dans les comptes individuels, la
prise en compte de provisions dites réglementées, à caractère fiscal et sans fondement
économique;