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La consolidation des comptes un ensemble des principes et techniques mis en œuvre pour
établir les comptes consolidés d’un ensemble d’entités intégrés à un groupe.
Les comptes consolidés ont pour but de donner l’image globale de l’activité et la situation
d’un ensemble d’entités qui bien que juridiquement indépendantes, sont soumises à une
unités de direction et constituent ainsi une seule entité économique.
Les comptes consolides visent à présenter le patrimoine, la situation financière et le résultat
d’un groupe d’entités intégrés a un groupe.
L’information qu’une société donne dans ses comptes annuels est insuffisante pour traduire
la réalité économique des opérations qu’elle réalise directement ou indirectement par
l’intermédiaire de participations.
Il est souhaitable de présenter dans un document comptable unique la situation du
patrimoine et des résultats de l’ensemble formé par l’entité mère et ses participations. C’est
l’intérêt de la consolidation.
Sous un autre aspect, les entités qui font partie d’un « groupe » entretiennent entre elles
des relations économiques qui se traduisent par des transactions internes au groupe. Ainsi,
une entité du groupe peut réaliser un chiffre d’affaires avec une autre entité du groupe et
cette dernière entité réaliser à nouveau une vente auprès d’une troisième entité
appartenant au groupe. On voit bien que dans cette situation, le groupe n’a réalisé aucune
vente « réelle ».
Il est donc souhaitable de présenter dans un document comptable unique les opérations
réalisées par le groupe avec l’extérieur en neutralisant les opérations internes. C’est
pourquoi la consolidation est nécessaire.
1) Obligation de consolider
La publication des états consolidés est une exigence de l’article 74 du droit comptable
OHADA qui stipule : « Toute entité qui a son siège social ou son activité principale dans l’un
des États parties et qui contrôle de manière exclusive ou conjointe une ou plusieurs autres
entités, doit établir et publier chaque année des états financiers consolidés de l’ensemble
constitué par toutes les entités ainsi qu’un rapport sur la gestion de cet ensemble »
Les entités qui n’exercent qu’une influence notable sur une ou plusieurs entités n’ont pas
l’obligation d’établir et publier des comptes consolidés.
En revanche, dès lors qu’il y a obligation d’établir des comptes consolidés, les entités sous
influence notable sont inclusives dans le périmètre de consolidation.
Plus loin, l’article 76 précise : « L’obligation de consolider subsiste même si l’entité
consolidante est elle-même sous le contrôle exclusif ou conjoint d’une ou plusieurs entités
ayant leur siège social et leur activité principale en dehors de l’espace économique formé par
des États-parties de l’OHADA. L’identité de cette ou de ces entités est signalée dans les
Notes annexes des états financiers personnels de l’entité consolidante de l’espace
économique formé par les Etats-parties ainsi que dans les Notes annexes consolidée ».
2)Exemptions de consolider
Sont dispensées de l’établissement des comptes consolidés :
Les entreprises dominantes de l’espace OHADA qui sont, elles-mêmes, sous le
contrôle d’une autre entité de cette espace soumise à une obligation de
consolidation, sont dispensées de l’établissement et de publication d’états financiers
consolidés. Toutefois, une telle exemption ne peut être évoquée dans les trois cas
suivants :
- Si les deux entités ont leur siège social dans deux régions (CEMAC ou UEMOA)
différentes de l’espace OHADA ;
- Si l’entité fait appel public à l’épargne (émission de valeurs mobilières inscrites à la
cote officielle de bourses de valeurs, émission de titres de créances négociables) ;
- Si un ensemble d’associés représentant au moins le 1/10 e du capital de l’entité
dominante exige des états financiers consolidés.
Les entités de dimension modeste : il s’agit de l’ensemble des entités pour lequel
durant deux exercices consécutifs le chiffre d’affaires hors taxes n’aura pas dépassé
un total hors taxes : 500 000 000 F CFA ou l’équivalent dans l’unité monétaire ayant
cours légal dans l’Etat partie (art 95, alinéa1 …) et le nombre de travailleurs un
effectif de 100 personnes. Cette limite est établie sur la base des états financiers
arrêtés des deux derniers exercices des entités incluses dans la consolidation.
Chacune de ces méthodes est mise en œuvre tant pour la consolidation du bilan que pour la
consolidation du compte de résultat.
1) L’intégration globale
Elle consiste à intégrer dans les comptes de l’entité consolidante les éléments du bilan et du
compte de résultat de la filiale sous réserve de certains retraitements relatifs notamment à
la part des capitaux propres revenant aux intérêts minoritaires.
2) L’intégration proportionnelle
Cette méthode consiste à intégrer dans les comptes de l’entité consolidante les éléments du
bilan et du compte de résultat de la filiale, pour la fraction correspondant aux droits détenus
par la société mère.
3) La mise en équivalence
Cette méthode est sensiblement différente des deux méthodes d’intégrations présentées
précédemment. En la mise en équivalence consiste à :
Substituer à la valeur comptable des titres détenus, la quote-part des capitaux
propres, y compris le résultat de l’exercice déterminé d’après les règles de
consolidation ;
Éliminer les opérations et comptes entre l’entreprise mise en équivalence et les
autres entités consolidées.
En cas de cession :
Le transfert du contrôle ou d’influence notable est en général concomitant au transfert des
droits de vote lié à celui des titres.
Évaluation des stocks selon la méthode du « dernier entré - premier sorti » (LIFO) ;
Incorporation des intérêts intercalaires dans le coût de production des stocks quand
le cycle de production est inférieur à un an ;
Inscription des écarts de conversion dans les résultats ;
Inscription des titres subordonnés dans la rubrique des capitaux propres ;
Application de la méthode du coût historique indexé ou de la méthode de la valeur
de remplacement.
iii L’option pour les normes de l’IFRS
Les entités cotées sur un marché réglementé camerounais doivent établir leurs comptes
consolidés en suivant les normes de l’IFRS.
Elles doivent alors utiliser le corps complet des normes de l’IFRS et non pas certaines d’entre
elles.
C- Date d’établissement des comptes consolidés
1) Principe
Les comptes à incorporer dans les comptes consolidés sont établis à la même date que ceux
de l’entité consolidante et concernent la même période.
2) Exception
Sous réserve de le justifier dans les Notes annexes, les comptes consolidés peuvent être
établis à une date différente de celle des comptes annuels de l’entité consolidante, soit que
la réglementation nationale l’impose, soit que des raisons techniques et financières le
justifient.
VII. PRATIQUE DE LA CONSOLIDATION
A- L’obligation des écritures de consolidation
Les travaux de consolidation comportent :
B- Les tableaux
La présentation des écritures sous la forme de tableaux peut être à la rigueur utilisée pour
les consolidations très simples ne comportant qu’un minimum de retraitements, ou pour les
seuls enregistrements des cumuls dans les cas de consolidations complexes.
Dans les tableaux, une colonne est prévue pour chacune des sociétés intégrées :
1. PERIMETTRE DE COMBIMAISON
Le périmètre de combinaison englobe toutes les entités d’un Etat parti ou d’une même
région de l’espace OHADA satisfaisant a des critères d’unicité et de cohésion caractérisant
l’ensemble de l’économie formée, quelques soient leur activité, leurs formes juridiques, leur
objet, lucratif ou non.