Vous êtes sur la page 1sur 25

COURS D’INTRODUCTION A LA CONSOLIDATION

PLAN DU COURS

1. Introduction sur les comptes consolidés 


2. Périmètre de consolidation et les différents types de contrôle
3. Pourcentage de contrôle et Pourcentage d’intérêt
4. Exclusion du périmètre de consolidation 
5. Méthodes de consolidation et applications
6. Rapport entre type de contrôle et méthode de consolidation
7. ETUDE DE CAS

1
I.  INTRODUCTION SUR LRS COMPTES CONSOLIDES

La consolidation : une nécessité économique

Face à l’évolution des marchés économiques et financiers, les entreprises se sont très souvent
regroupées pour atteindre une taille suffisante afin, notamment, de mettre en œuvre des synergies
entre leurs différentes activités, de conjuguer leurs efforts d’investissement, de profiter des
économies d’échelle, de s’implanter sur des marchés étrangers, de diversifier leur production,
etc… Que ce soit dans le cadre de stratégies industrielles ou financières, ces firmes ont souvent
été amenées à se développer par la voie de création de filiales ou de prise de contrôle de sociétés
existantes.
On entend par croissance externe, un mode de développement fondé sur la prise de contrôle de
moyens de production déjà organisés et détenus par des acteurs extérieurs à l’entité.
Cette coexistence de plusieurs entités juridiquement indépendantes, reliées par de multiples liens
financiers, commerciaux, techniques ou de personnes, mais qui dépendent d'un centre de
décision commun qui en assure le contrôle et la direction donne naissance à une nouvelle entité
économique dépourvue de personnalité juridique communément appelée « groupe ».

1. Pourquoi consolider ?

Les comptes individuels (ou « comptes sociaux ») des différentes entités ainsi rassemblées se
sont alors révélés insuffisants à traduire l’activité économique, le patrimoine et les résultats du
groupe. En effet :
- Les comptes sociaux de la société mère ne donnent aucune information sur la situation du
groupe,
- L’évolution positive des filiales n’y est pas constatée en dehors de l’appréhension des
éventuels dividendes versés par la filiale,
- Les transferts intergroupes (ventes à la filiale) peuvent fausser l’interprétation de la
situation financière réelle,
- L’endettement du groupe peut être dissimulé dans une filiale,

1
- La simple juxtaposition des comptes sociaux des diverses sociétés du groupe ne permet
pas d’avoir une bonne vision de la situation réelle du groupe.
Les comptes consolidés répondent à ce besoin d’information en présentant les comptes de
plusieurs entités contrôlées par une même unité comme s’il s’agissait des comptes d’une entité
économique unique.
Les comptes consolidés sont établis dans le but de disposer d’une image globale de l’activité, du
résultat et de la situation d’un groupe de sociétés. Il s’agit donc de documents d’informations très
importants pour les actionnaires de la société mère, pour les dirigeants et pour beaucoup d’autres
parties prenantes.

Toutes ces sociétés constituent des entités indépendantes mais elles sont reliées par une unité de
direction commune, se situant au niveau de la société mère. Des règles strictes sont prévues pour
déterminer le périmètre des entreprises concernées par l’établissement des comptes consolidés et
les méthodes de consolidation à retenir
Les comptes consolidés se composent des éléments suivants :
- Un bilan consolidé,
- Un compte de résultat consolidé,
- Une annexe comptable consolidée,
- Et un rapport de gestion du groupe.

Remarque : il s’agit ici d’états à vocation purement économique et financière sans impact fiscal,
il n’y a par exemple pas de liasse fiscale consolidée à établir. Les comptes consolidés sont
produits uniquement pour fournir de l’information.

2. Les avantages de la consolidation

- Les sociétés qui établissent des comptes consolidés mettent en place des procédures
harmonisées à l’intérieur du groupe ce qui améliore la sécurité de la gestion des filiales,
- La remontée d’information des filiales vers la société mère permet à celle ci de mieux les
contrôler,
- Le lecteur des comptes consolidés a une meilleure connaissance de la situation réelle du
groupe,

1
- La société mère dispose d’informations lui permettant de prendre des décisions sur la
stratégie du groupe (restructuration, rachat ou cession de titres…)
- La consolidation permet de neutraliser l’incidence des différences d’établissement et
d’évaluation des comptes sociaux.

3. L’obligation d’établir des comptes consolidés


L'établissement et la publication des états financiers consolidés sont à la charge des organes
d'administration ou de direction de l'entité dominante de l'ensemble consolidé, dite entité
consolidante.
L'obligation de consolidation subsiste même si l'entité consolidante est elle-même sous contrôle,
ou qui détient des intérêts dans des opérations contrôlées conjointement d'une ou de plusieurs
entités ayant leur siège social et leur activité principale en dehors de l'espace économique formé
par les Etats-parties de l’OHADA. L'identité de cette ou de ces entités est signalée dans les Notes
annexes des états financiers personnels de l’entité consolidante de l'espace économique formé par
les Etats-parties ainsi que dans les Notes annexes consolidées.

 Environnement juridique de la consolidation


La notion de la consolidation ressort aussi bien dans les textes juridiques internationaux que
régionaux.

 Le cadre légal : Normes IASC


- L’international Accounting Standard Committee (IASC) a publié des normes sur les
comptes consolidés :
- IAS 7 sur le tableau des flux de trésorerie,
- IAS 12 sur la comptabilisation de l’impôt sur le résultat,
- IAS 21 sur les effets des variations des monnaies étrangères,
- IAS 22 sur la comptabilisation des groupes d’entreprises,
- IAS 27 sur les états financiers consolidés et individuels,
- IAS 28 sur les participations dans des entreprises associées,
- IAS 31 sur la participation dans des co-entreprises,
- IAS 36 sur les dépréciations d’actifs,

1
- IAS 38 sur les immobilisations incorporelles.

 Le cadre légal : Traité Ohada


- L’acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises
adopté le 22 février 2000 traite des comptes consolidés et des comptes combinés.
Les articles 74 à 102 du titre II chapitre 1 traitent des comptes consolidés;
Les articles 103 à 110 du titre II chapitre 2 traient des comptes combinés.
- L’article 74 stipule que : « Toute entreprise, qui a son siège social ou son activité
principale dans l’un des Etats-parties et qui contrôle de manière exclusive ou conjointe
une ou plusieurs autres entreprises, ou qui exerce sur elles une influence notable,
établit et publie chaque année les états financiers consolidés de l’ensemble constitué
par toutes ces entreprises ainsi qu’un rapport sur la gestion de cet ensemble. »

II. DETERMINATION DU PERIMETRE DE CONSOLIDATION :

Quelles filiales consolider ?

Lorsqu’un groupe est tenu d’établir, ou souhaite établir une consolidation, la définition d’un
périmètre de consolidation est une étape obligatoire.
Ce périmètre de consolidation permet d’identifier l’ensemble des sociétés du groupe devant être
inclues dans les comptes consolidés élaborés et présentés par la société mère. Il va également
permettre de déterminer la méthode de consolidation à appliquer.

Périmètre de consolidation : Il s’agit de l’ensemble des sociétés qui rentrent dans le cadre de la
consolidation (société mère et ses filiales).
Toutes les entreprises contrôlées (contrôle exclusif ou contrôle conjoint) ou sous influence
notable doivent être consolidées.
Les entreprises à retenir en vue de l'établissement de comptes consolidés sont :

1
- L’entreprise consolidante ;
- Les entreprises contrôlées de manière exclusive ;
- Les entreprises contrôlées conjointement ;
- Les entreprises sur lesquelles est exercée une influence notable.

Procédure :
- Etablir l’organigramme
- Calculer les pourcentages de contrôle et d’intérêt
- Définir les modes de consolidation
 Intégration globale en cas de contrôle exclusif
 Intégration proportionnelle en cas de contrôle conjoint
 Mise en équivalence en cas d’influence notable.

OHADA article 74 : «Toute entreprise, qui contrôle de manière exclusive ou conjointe une ou
plusieurs autres entreprises, ou qui exerce sur elles une influence notable, établit et publie
chaque année les états financiers consolidés de l’ensemble constitué par toutes ces entreprises »

1. Étendue du périmètre de consolidation


Sous réserve que la société mère ne puisse bénéficier d’une exemption de consolidation,
un périmètre de consolidation doit être établi. Il comprend l’ensemble des filiales pour
lesquelles la société mère exerce un contrôle exclusif, un contrôle conjoint ou une influence
notable, de manière directe ou indirecte.

1.1. Contrôle exclusif (ohada article 78)

Le contrôle exclusif est défini comme le pouvoir de diriger les politiques financières et
opérationnelles d’une société afin d’en retirer des avantages.
Le contrôle exclusif par une entreprise résulte :
- Soit de la détention directe ou indirecte de la majorité (supérieure à 50%) des droits de
vote dans une autre entreprise (contrôle de droit) ;
- soit de la désignation, pendant deux exercices successifs, de la majorité des membres des
organes d’administration, de direction ou de surveillance d’une autre entreprise ;
l’entreprise consolidante est présumée avoir effectué cette désignation lorsqu’elle a
disposé au cours de cette période, directement ou indirectement, d’une fraction supérieure

1
à quarante pour cent(40%) des droits de vote et qu’aucun autre associé ne détenait,
directement ou indirectement, une fraction supérieure à la sienne (contrôle de fait);
- soit du droit d’exercer une influence dominante sur une entreprise en vertu d’un contrat
ou de clauses statutaires, lorsque le droit applicable le permet et que l’entreprise
consolidante est associée de l’entreprise dominée (qu’elle a au moins une part) (contrôle
contractuel).

1.2. Contrôle conjoint (ohada article 78)

Un contrôle conjoint est caractérisé lorsque la société mère exploite en commun avec un nombre
limité d’associés ou d’actionnaires un contrôle sur sa filiale : les politiques financières et
opérationnelles sont décidées d’un commun accord entre les investisseurs et aucun d’entre eux ne
doit avoir le pouvoir d’imposer sa décision aux autres.
Les sociétés réunies doivent être en mesure d’exercer un réel droit de véto sur les décisions
stratégiques de l’entreprise. Ces dernières doivent d’ailleurs être prises à l’unanimité. Voici des
exemples de décisions stratégiques :
- Acquérir ou céder des actifs, valider des plans d’investissements ainsi que des budgets,

- Augmenter l’endettement,

- distribuer des dividendes ,

- Nommer, fixer les rémunérations et révoquer les membres de la direction.

L’accord doit être formalisé dans un écrit (contrat, procès-verbal ou dispositions spéciales
insérées dans les statuts de la co-entreprise).

1.3. Influence notable (ohada article 78)

L’influence notable sur la gestion et la politique financière d’une autre entreprise est présumée
lorsqu’une entreprise dispose, directement ou indirectement, d’une fraction au moins égale au
cinquième des droits de vote (20%) de cette autre entreprise. => Pas de conso en dessous sauf
autres preuves de contrôle.

III. L’EVALUATIONDES PARTICIPANTS :


Pourcentage de contrôle et pourcentage d’intérêt

1
1. Pourcentage de contrôle :
 Le lien de dépendance entre la société mère et les sociétés du groupe se mesure par
le pourcentage de contrôle, c’est-à-dire la part du capital détenue par la société
mère.
 Le pourcentage de contrôle d’une société mère dans une société fille.

Il est égal au taux de participation directe de la société mère M dans la société fille
F plus (+), le taux de participation directe entre F et une autre société si M détient
directement ou indirectement + de 50 % du capital.
 Le pourcentage de contrôle : est le pourcentage des droits de vote attachés aux
actions détenues par la société consolidante elle-même (contrôle direct) et par
toutes les autres entreprises qu’elle contrôle de manière exclusive (contrôle
indirect).
Le % de contrôle est le rapport entre le nombre de droits de vote détenu par la
société mère sur le total des droits de vote lors des assemblées de la filiale.
Méthode de consolidation

2. Pourcentage d’intérêt :

 Le pourcentage d’intérêt
C’est la valeur des droits de la société mère dans les autres sociétés du groupe. Il
est égal au taux de participation directe plus (+) le produit des participations
indirectes.
 Pourcentage d’intérêt : part (fraction, pourcentage) du patrimoine d’une filiale
dont la société consolidante est, directement ou indirectement, propriétaire.
NB : Il ne faut pas confondre le pourcentage de contrôle avec le pourcentage d’intérêt. Ces deux
notions sont généralement différentes. Le pourcentage d’intérêt sert au calcul des droits de la
maison mère dans ses filiales. Celui-ci exprime la part du capital détenue directement ou
indirectement par la maison mère dans ses filiales. C’est une notion financière contrairement au
pourcentage de contrôle qui est une notion de pouvoir.

1
- Les formes de participation

Représentations

a) participation directe
t% filiale si t > 50 %
A B

b) participation indirecte

A B C
t% t%

c)participation complexe
t% u%
A B C
v%
w%

1
d) participation circulaire
t%
A B
v% u%

C
Aucune réglementation à ces formes de participation.

Dans le cas de F2 il peut y avoir une clause de contrôle avec les autres actionnaires de F2
pour avoir le contrôle. Aussi si le pourcentage des autres actionnaires est très dispersé et que
Exemple :
personne d’autres ne détienne autant de % il aura le contrôle.

 La liaison directe

1
2²70 % 30 % 15 %

A B C

Pourcentage de contrôle de M dans :

A= 70%
B= 30%
C= 15%
Pourcentage d’intérêt :

% d’intérêt de M dans A= 70%


% d’intérêt de M dans A= 30%
% d’intérêt de M dans A= 15%

Dans la liaison directe, les pourcentages d’intérêt de M sont égaux aux pourcentages de
contrôle.

 La liaison indirecte

1. Par chaîne unique :

Exemple :

Le pourcentage de contrôle est déterminé par palier

M
75 % % de contrôle de M dans F =75%

F
30 % % de contrôle de M dans SF = 30%

SF

90 % % de contrôle de M dans ssF = 0%


ssF Car rupture de contrôle au niveau de SF.

% de d’intérêt de M dans F = 75%

% de d’intérêt de M dans SF = 75%*30%= 37.5%

1
% de d’intérêt de M dans ssF = 75%*30%*90%=33.75%

2. Par plusieurs chaînes :

Exemple :

% de contrôle de M dans F = 70%


M
70 %

F70 % 25 % % de contrôle de M dans P = 25%+30%=55%

30 % % de d’intérêts de M dans F = 70%

% de d’intérêts de M dans P= 25%+(70%*30%) =25.21%

1
 Exclusion du périmètre de consolidation (Ohada Article 96 et 98)
Sont laissées en dehors du champ d’application de la consolidation les entreprises pour lesquelles
des restrictions sévères et durables remettent en cause, substantiellement, soit le contrôle ou
l’influence exercés sur elles par l’entreprise consolidante, soit leurs possibilités de transfert de
fonds. C’est essentiellement des pays en crise (guerre).
Il peut en être de même pour les entreprises dont :
- Les actions ou parts ne sont détenues qu’en vue de leur cession ultérieure ; spéculateur
- L’importance est négligeable par rapport à l’ensemble consolidé.
Ex  : Coca-Cola ne va pas consolider sa filiale au Sénégal.
- L’absence d’information ou une information insuffisante relative à une entreprise entrant
dans le périmètre de consolidation ne remet pas en cause l’obligation pour la société
dominante d’établir et de publier des comptes consolidés. Dans ce cas exceptionnel, elle
est tenue de signaler le caractère incomplet des comptes consolidés.

1
IV. CHOIX DES METHODES DE CONSOLIDATION

Après avoir déterminé le périmètre de consolidation et, une fois que les comptes annuels des
différentes sociétés du groupe ont été arrêtés, il convient d’effectuer la consolidation. Il existe
trois méthodes de consolidation qui dépendent de la nature du contrôle exercé par la société
consolidante sur ses sociétés consolidées : l’intégration globale, l’intégration proportionnelle et la
mise en équivalence

4.1 Méthode de consolidation à appliquer en cas de contrôle exclusif

Les comptes de l’entreprise placée sous le contrôle exclusif d’une société consolidante doivent
être consolidés selon la méthode de l’intégration globale.
 Les étapes d’une intégration globale en consolidation

Les éléments du bilan et du compte de résultat de la société mère et des filiales à consolider sont
additionnés ligne par ligne.
Les éléments actifs et passifs des sociétés filiales remplacent le poste titre de participation
figurant dans le bilan de la société mère.
La différence résultant de cette substitution figurera au passif du bilan consolidé avec une
ventilation entre intérêts du groupe et intérêts minoritaires.
Le résultat consolidé de l’exercice est également ventilé entre résultat groupe et résultat des
minoritaires.

NB : Les intérêts minoritaires représentent la quote part des capitaux propres ou du résultat net
des filiales consolidées par intégration globale qui revient aux actionnaires minoritaires de ces
filiales et non a la société mère.

1) Dans le bilan consolidé, le capital est toujours le capital de la société consolidante.


2) Pour les sociétés qui sont dans le périmètre, les titres de participation disparaissent.
3) Réserves consolidées = réserves sociétés mère + [(K de F + réserves F)] – titres de
participation
4) Résultat consolidé= résultat Sté mère + résultat Filiale

1
6
Calcul du droit des minoritaires :
L’intérêt des minoritaires dans les capitaux propres de F =
L’intérêt des minoritaires dans le résultat de F =

4.2. Méthode de consolidation à appliquer en cas de contrôle conjoint


Les comptes de l’entreprise placée sous un contrôle conjoint d’une société consolidante et
d’autres actionnaires doivent être consolidés selon la méthode de l’intégration proportionnelle.
 Les étapes d’une intégration proportionnelle en consolidation 1/3

- Les éléments du bilan et du compte de résultat de la société mère sont additionnés à ceux
des filiales en ne tenant compte pour ces derniers que de la quote-part détenu par la mère.

- Les éléments actifs et passifs des sociétés filiales remplacent le poste titre de participation
figurant dans le bilan de la société mère proportionnellement au % de détention de celle-
ci.

- La différence résultant de cette substitution figurera au passif du bilan consolidé au titre


des intérêts du groupe. Il n’y a donc pas lieu de faire figurer les intérêts des minoritaires.

1
- Le résultat consolidé de l’exercice sera égal au résultat de la société mère plus la
proportion du résultat des filiales revenant à la mère.

1
4.3. Méthode de consolidation à appliquer en cas d’influence notable

Les comptes de l’entreprise sur laquelle la société mère exerce une influence notable doivent être
consolidés selon la méthode de la mise en équivalence.
 Les étapes d’une mise en équivalence en consolidation

Dans cette méthode il n’y a pas de cumul des postes du bilan et du compte de résultat des sociétés
du périmètre.
Les titres de participation figurant à l’actif du bilan de la société mère sont revalorisés en tenant
compte de la quote-part de détention appliquée aux capitaux propres de la filiale. (Capital
+réserves +résultat) x le % d’influence notable qui viennent remplacer les titres chez SM.
L’écart qui résulte de cette revalorisation sera inscrit dans les capitaux propres du bilan consolidé.
La quote-part de résultat consolidé de l’exercice sera comptabilisé dans le résultat financier
«Quote-part dans les résultats des entreprises mises en équivalence ».
Cette méthode est souvent utilisée en comptes sociaux

1
1
Le titre ci-dessus est MISE EN EQUIVALENCE PAS INTEGRATION
PROPORTIONNELLE

5. Tableau synthétique des méthodes de consolidation

L’abréviation « F » correspond à la société fille consolidée et « M » à la société mère


consolidante.
Contrôle exercée Méthode de Sort des titres Constatation Intégration des
par la consolidation de F au bilan d’intérêts comptes de F
consolidante M minoritaires
Contrôle exclusif Intégration globale Eliminés Oui à 100%
Contrôle Intégration partielle Eliminés Non àX%
conjoint
Influence notable Mise en équivalence Réévalués Non Non

 Le tableau de calcul du pourcentage de contrôle et du Pourcentage d’intérêt de M dans


chaque société

1
Sociétés Pourcentage de contrôle Type Méthode de Pourcentage d’intérêt
Direct Indirec Total d’influence consolidation Direct Indirec Total
t t
A
B
C
D

Etudes de cas :

Cas N°1 : Détermination du périmètre de consolidation

Considérons les participations de la société mère A dans ses filiales suivantes :

90 % 30 %
70 %
G
B E

10 % 10 % 90 %
H 5% 60 %
C F

30 %

D 1
10 %

Travail à faire :

1. Calculer dans un tableau les pourcentages de contrôle et d’intérêt.


2. Déterminer les méthodes de consolidation.

Cas N°2 : Elaboration d’un organigramme


La société Mère M détient dans son portefeuille « titres de participation » :
30 % des actions de F1
80 % des actions de F2
90 % des actions de F3
La société F4 est détenue pour 60 % par F1 et 40 % par F2.
La société F2 détient 8 % de la société F3.
1°) Tracer l’organigramme du groupe M
2°) Calculer les pourcentages de contrôle
3°) Calculer les pourcentages d’intérêts financiers
4°) Quelles méthodes de consolidation seront utilisées ?

CAS N0 3
La société MERISAS est la société mère d’un ensemble de sociétés et à ce titre présente des
comptes consolidés. Les liens de participation existant entre ces diverses sociétés sont les
suivants MERISAS détient :
 100 % du capital de A
 51 % du capital de B
 10 % du capital de C
 5 % du capital de D
 20 % du capital de F
 35 % du capital de G
- A détient 19 % du capital de B
- B détient 90 % du capital de C et 40 % du capital de D
- C détient 20 % du capital de D
- D détient 15 % du capital de E et 15 % du capital de F
- F détient 65 % du capital de G
Travail à faire :
1- Présenter l’organigramme du groupe
2- Déterminer pour chaque société du groupe
1
 Le pourcentage de contrôle et le pourcentage d’intérêt de la société mère ;
 Le type de contrôle exercé par la société mère.

CAS N0 4

La société SALMONAS est la société mère d’un groupe de 8 sociétés, et à ce titre présente des
comptes consolidés.
SALMONAS détient.
- 80 % du capital de A ;
- 25 % du capital de B ;
- 42 % du capital de C
 A détient 15 % du capital de D et 35 % du capital de F
 B détient 8 % du capital de F
 C détient 18 % du capital de F et 25 % du capital de E
 D détient 80 % du capital de G et 30 % du capital de E
Le capital de C est composé de 100 000 actions dont 60 000 actions ordinaires et 40 000 actions à
droit de vote double. SALMONAS détient 42 000 actions de C dont 12 000 actions ordinaires et
30 000 actions à droit de vote double. La société B est une société administrée conjointement par
SALMONAS et trois autres sociétés.
Travail à faire :
1- Présenter l’organigramme du groupe
2- Déterminer pour chaque société du groupe :
- Le pourcentage de contrôle et d’intérêt de la société mère ;
- Le type de contrôle exercé par la société mère ;
- La méthode de consolidation à retenir.

CAS N0 5

Une entité M a acquis lors de la création de la filiale F le 10 février N-2, 45% des
titres. Les titres détenus par l'entité M lui confère depuis cette acquisition un
contrôle exclusif sur la filiale F.
Les comptes de l'entité M (10 000 actions de 10 000) et d'une filiale F (500 actions de 10 000) se
présentent ainsi au 31 décembre N:

Bilan de M
ACTIF MONTANT PASSIF MONTANT
Immobilisations 135 000 000 Capital 100 000 000
Titres F (225 actions à 10 000) 2 250 000 Réserves 25 000 000
Actifs circulants 12 750 000 Résultat 5 000 000
Dettes 20 000 000
TOTAL TOTAL

1
Compte de résultat de M
CHARGES MONTANT PRODUITS MONTANT
Charges 395 000 000 Produits 400 000 000
Résultat 5 000 000
TOTAL 400 000 000 TOTAL 400 000 000

Bilan de F
ACTIF MONTANT PASSIF MONTANT
Immobilisations 10 000 000 Capital 5 000 000
Actifs circulants 5 500 000 Réserves 4 000 000
Résultat 1 500 000
Dettes 5 000 000
TOTAL TOTAL

Compte de résultat de F
CHARGES MONTANT PRODUITS MONTANT
Charges 43 500 000 Produits 45 000 000
Résultat 1 500 000
TOTAL 45 000 000 TOTAL 45 000 000

Travail à faire

1. Dresser le bilan consolidé M et le compte résultat consolidé du groupe M.


2. Ecritures de consolidation du bilan
3. Ecritures de consolidation du compte de résultat

1
Correction :

CAS 1 :

Sociétés Pourcentage de contrôle Type Méthode de Pourcentage d’intérêt


Direct Indirect Total d’influence consolidation Direct Indirect Total

B 70% - 70% Contrôle Intégration 70% - 70%


exclusif globale
C 5% 60% 65% Contrôle 5% 70%*60%= 42% 47%
exclusif Intégration
globale
D 10% Rupture 10% Pas de - 10% 70%*60%*30%= 22.6%
contrôle 12.6%
E 30% - 30% Influence Mise en 30% - 30%
notable équivalence
F 10% - 10% Pas de - 10% 30%*90%= 27% 37%
contrôle
G 90% - 90% Contrôle Intégration 90% - 90%
exclusif globale
H - 10% 10% Pas de - - 90%*10%= 9ù 9%
contrôle

1
CAS 3 :

Sociétés Pourcentage de contrôle Type Méthode de Pourcentage d’intérêt


Direct Indirect Total d’influence consolidation Direct Indirect Total

A 100% - 100% Contrôle Intégration 100% - 100%


exclusif globale
B 51% 19% 70% Contrôle Intégration 51% 100%*19%= 19% 70%
exclusif globale
C 10% 90% 100% Contrôle Intégration 10% (100%*19%*90%)+(51%*90%)=63% 73%
exclusif globale Ou 70%*90%=63%
D 5% 40%+20% 65% Contrôle Intégration 5% (70%*10%)+(73%*20%)= 42.6% 47.6%
exclusif globale
E - - - - Rupture de - 47.6%*15% = 7.14% 7.14%
la chaine
F 20% - 20% Influence 20% 47.6%*15%= 7.14% 27.14%
notable
G 35% 35% Influence 35% 27.14%*65%= 17.64% 52.64%
notable

Vous aimerez peut-être aussi