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Les methodes de consolidation

I. Méthode de consolidation et type d’influence


Il existe trois méthodes de consolidation :

- l’intégration globale ;

- l’intégration proportionnelle ;

- la mise en équivalence.

La méthode de consolidation applicable à chaque entreprise consolidée est fonction du type

d’influence qu’exerce la société consolidante dans cette entreprise

II. Condition nécessaire à la mise en œuvre des méthodes..


Les méthodes de consolidation ne doivent être mises en œuvre que dans
la phase de consolidation proprement dite.
Chez la société consolidante, les travaux de consolidation ne peuvent
commencer que lorsque les travaux préalables à la consolidation sont
terminés. Remarque. Ces travaux préalables à la consolidation sont
également appelés « travaux de pré-consolidation ». Selon l’organisation
mise en place dans les groupes, les travaux de pré-consolidation peuvent
être réalisés selon le cas : - soit par chaque entreprise consolidée elle-
même ; - soit par la société consolidante pour chaque entreprise
consolidée ou pour certaines seulement. L’objectif des travaux de pré-
consolidation est l’établissement de comptes individuels retraités destinés
à être consolidés. En pratique, les comptes de bilan et les comptes de
gestion sont retraités séparément dans des écritures spécifiques. C’est la
raison pour laquelle on distingue deux catégories d’écritures dans les
travaux de consolidation (pré-consolidation et consolidation proprement
dite) :
- d’une part, les écritures pour le bilan ;
- d’autre part, les écritures pour le compte de résultat.
Les methodes de consolidation

La methode d’integration glabale


L’intégration globale consiste à intégrer dans les comptes consolidés tous les actifs
et passifs de l’entité intégrée déterminés d’après les règles de consolidation, c’est-à-
dire les actifs et passifs retraités résultant de la pré-consolidation. En contrepartie,
les titres de participation détenus sont éliminés et les intérêts minoritaires sont
comptabilisés.

La méthode de mise en équivalence

Section 2. Mise en équivalence


La mise en équivalence consiste à substituer à la valeur comptable des titres
de participation détenus
une autre valeur correspondant à la quote-part des capitaux propres (y
compris le résultat) de l’entité
déterminés d’après les règles de consolidation.
Cette « quote-part » est égale au produit des « capitaux propres » par le
pourcentage d’intérêts
représenté par les titres de participation consolidés.
La base du calcul (« capitaux propres déterminés d’après les règles de
consolidation ») correspond au
montant des capitaux propres retraités résultant de la pré-consolidation.
Remarque. La mise en équivalence d’une entité se traduit par une
réestimation des titres de participation
consolidés de cette entité.
Section 2. Mise en équivalence
(La mise en équivalence consiste à substituer à la valeur comptable des
titres de participation détenus
une autre valeur correspondant à la quote-part des capitaux propres (y
compris le résultat) de l’entité
déterminés d’après les règles de consolidation.
Cette « quote-part » est égale au produit des « capitaux propres » par le
pourcentage d’intérêts
représenté par les titres de participation consolidés.
La base du calcul (« capitaux propres déterminés d’après les règles de
consolidation ») correspond au
montant des capitaux propres retraités résultant de la pré-consolidation.
Remarque. La mise en équivalence d’une entité se traduit par une
réestimation des titres de participation
consolidés de cette entité.
LA CONSOLIDATION DES COMPTES

La consolidation des comptes est le principal moyen de communication financière interne et externe
des groupes. Il existe aujourd’hui des logiciels (ou progiciels) de consolidation qui permettent aux
groupes de toutes tailles de produire des comptes consolidés dans des délais très courts, à partir
d’une importante quantité d’informations.
Le processus de consolidation est plus ou moins complexe d’un groupe à l’autre, mais les différentes
phases ou étapes de ce processus suivent la même logique et présentent des caractères communs.
Par simplification, nous avons présenté une structure du processus de consolidation dans laquelle
chacune des entités consolidées a ajusté et retraité elle-même ses comptes individuels, de manière à
décomposer les différentes opérations de consolidation nécessaires, à partir des comptes individuels
jusqu’aux comptes consolidés.
Bien entendu, chez la société consolidante les opérations préalables à la consolidation sont
indissociables de la consolidation proprement dite. Le retraitement de ses comptes individuels peut
donc être réalisé directement dans le journal de consolidation sans qu’il soit nécessaire d’utiliser un
journal spécifique de pré-consolidation.
Après les ajustements et retraitements des comptes individuels, les opérations de consolidation
peuvent commencer. La consolidation proprement dite est réalisée à partir du cumul des comptes
retraités (bilan, compte de résultat et annexe retraités).
CHAPITRE 1. CUMUL DES COMPTES ET ÉLIMINATION DES COMPTES RÉCIPROQUES

Section 2. Elimination des comptes réciproques


Après le cumul des comptes des sociétés intégrées, il faut éliminer les comptes réciproques. En effet,
au niveau du groupe, ces comptes présentent un caractère fictif.
I. Catégories de comptes réciproques
Les comptes réciproques à éliminer se répartissent en trois catégories :
comptes de bilan réciproques :
- créances et dettes d’exploitation ;
- créances et dettes financières (créances et dettes rattachées à des participations, prêts et emprunts).
comptes de gestion réciproques :
- achats et ventes ;
- charges financières et produits financiers.
comptes d’engagements hors bilan réciproques

II. Taux d’élimination à appliquer


A. Opérations entre deux entreprises consolidées par intégration globale
Les créances et les dettes réciproques ainsi que les produits et les charges réciproques sont éliminés
dans leur totalité.
Les effets à recevoir et les effets à payer s’éliminent réciproquement mais, lorsque l’effet à recevoir a
été remis à l’escompte, un concours bancaire est substitué à l’effet à payer.
B. Opérations entre une entreprise intégrée proportionnellement et une entreprise intégrée
globalement
L’élimination est limitée au pourcentage d’intégration de l’entité contrôlée conjointement.
C. Opérations entre deux entreprises consolidées par intégration proportionnelle
En cas de transaction effectuée entre deux entreprises intégrées proportionnellement, l’élimination
est limitée au pourcentage d’intégration le plus faible des deux participations.
D. Opérations entre une entreprise mise en équivalence et une autre entreprise consolidée
Les comptes de bilan et les comptes de gestion d’une entreprise mise en équivalence ne sont pas
intégrés. Un entreprise mise en équivalence ne peut donc pas être concernée par l’élimination de
comptes réciproques intégrés.
III. Suite de l’exemple (cf. page 143)
A. Données de base complémentaires
L’organigramme du groupe M est présenté ci-dessous.

CHAPITRE 2. ÉLIMINATION DES RÉSULTATS INTERNES


Section 1. Principe général (art. R 233-8 et § 261, 281 et 293)
La consolidation impose l’élimination des résultats internes à l’ensemble consolidé, y compris les
dividendes (art. R 233-8 et § 261, 281 et 293). L’élimination concerne toutes les entreprises
consolidées, y compris les entreprises mises en équivalence.
Le résultat consolidé ne doit provenir que des transactions réalisées avec des « tiers », c’est-à-dire
principalement les entités extérieures au périmètre de consolidation. Par conséquent, il en est de
même pour le résultat des exercices précédents, c’est-à-dire pour les capitaux propres hors résultat.
Dans les comptes consolidés, les « tiers » sont répartis en deux catégories :
- la catégorie principale, facilement identifiable : les entités extérieures au périmètre de consolidation ;
- une autre catégorie, difficile à appréhender, qui n’existe que dans les comptes consolidés : par
simplification, on peut dire qu’il s’agit des associés des entités contrôlées conjointement ou sous
influence notable, autres que les entités intégrées globalement. Prenons un exemple : une entité B est
intégrée au taux d’intérêts de 25 %. Bien que B soit incluse dans le périmètre de consolidation, on
considère que si une entité intégrée globalement réalise une opération avec B, 25 % de la transaction
est interne et le reste représente une transaction avec des « tiers ».
Toutefois, lorsque les résultats internes sont des pertes, il convient de s’assurer que l’élimination des
pertes n’a pas pour effet de maintenir la valeur comptable de l’élément cédé (immobilisation ou
stock) à une valeur supérieure à sa valeur actuelle (application du principe de prudence).
I. Catégories de résultats internes
Les résultats internes à éliminer sont principalement les suivants :
- les marges internes sur stocks et sur contrats à long terme ;
- les résultats de cessions internes ;
- les distributions internes de dividendes ;
- les dépréciations internes.
II. Taux d’élimination à appliquer pour les marges et les résultats de cessions internes
A. Opérations entre deux entreprises consolidées par intégration globale
Les marges internes sur stocks (et sur contrats à long terme) et les résultats de cessions internes sont
éliminés en totalité.
B. Opérations entre une entreprise intégrée proportionnellement et une entreprise intégrée
globalement
L’élimination est limitée au pourcentage d’intégration de l’entité contrôlée conjointement.
C. Opérations entre deux entreprises consolidées par intégration proportionnelle
L’élimination est limitée au pourcentage d’intégration le plus faible des deux participations.
D. Opérations entre une entreprise mise en équivalence et une autre entreprise consolidée
Les résultats internes compris dans les stocks, les immobilisations et autres actifs provenant
d’opérations réalisées entre une entreprise mise en équivalence et une autre entreprise consolidée
(intégrée ou mise en équivalence) doivent être éliminés, bien que les comptes de l’entreprise mise en EQUIVALANCE NE
SERAIENT PAS ENREGIStrés

. ÉLIMINATION DES RÉSULTATS INTERNES


Section 1. Principe général
La consolidation impose l’élimination des résultats internes à
l’ensemble consolidé, y compris les
dividendes). L’élimination concerne toutes les entreprises
consolidées, y compris les entreprises mises en équivalence.
Le résultat consolidé ne doit provenir que des transactions réalisées
avec des « tiers », c’est-à-dire
principalement les entités extérieures au périmètre de consolidation.
Par conséquent, il en est de
même pour le résultat des exercices précédents, c’est-à-dire pour les
capitaux propres hors résultat.
Dans les comptes consolidés, les « tiers » sont répartis en deux
catégories :
- la catégorie principale, facilement identifiable : les entités
extérieures au périmètre de consolidation ;
- une autre catégorie, difficile à appréhender, qui n’existe que dans
les comptes consolidés : par
simplification, on peut dire qu’il s’agit des associés des entités
contrôlées conjointement ou sous
influence notable, autres que les entités intégrées globalement.
Prenons un exemple : une entité B est
intégrée au taux d’intérêts de 25 %. Bien que B soit incluse dans le
périmètre de consolidation, on
considère que si une entité intégrée globalement réalise une
opération avec B, 25 % de la transaction
est interne et le reste représente une transaction avec des « tiers ».
Toutefois, lorsque les résultats internes sont des pertes, il convient
de s’assurer que l’élimination des
pertes n’a pas pour effet de maintenir la valeur comptable de
l’élément cédé (immobilisation ou
stock) à une valeur supérieure à sa valeur actuelle (application du
principe de prudence).
I. Catégories de résultats internes
Les résultats internes à éliminer sont principalement les suivants :
- les marges internes sur stocks et sur contrats à long terme ;
- les résultats de cessions internes ;
- les distributions internes de dividendes ;
- les dépréciations internes.
II. Taux d’élimination à appliquer pour les marges et les résultats de cessions internes
A. Opérations entre deux entreprises consolidées par intégration globale
Les marges internes sur stocks (et sur contrats à long terme) et les résultats de cessions internes sont
éliminés en totalité.
B. Opérations entre une entreprise intégrée proportionnellement et une
entreprise intégrée
globalement
L’élimination est limitée au pourcentage d’intégration de l’entité contrôlée
conjointement.
C. Opérations entre deux entreprises consolidées par intégration
proportionnelle
L’élimination est limitée au pourcentage d’intégration le plus faible des
deux participations.
D. Opérations entre une entreprise mise en équivalence et une autre
entreprise consolidée
Les résultats internes compris dans les stocks, les immobilisations et autres
actifs provenant
d’opérations réalisées entre une entreprise mise en équivalence et une autre
entreprise consolidée
(intégrée ou mise en équivalence) doivent être éliminés, bien que les
comptes de l’entreprise mise en
équivalence ne soient pas intégrés.
L’élimination est limitée au pourcentage d’intérêts le plus faible des deux
participations.
III. Incidence des éliminations sur les comptes de capitaux propres
consolidés
A la clôture de l’exercice, les travaux de consolidation sont effectués sur la
base des comptes
individuels retraités. Chaque élimination de résultat interne diminue les
capitaux propres de la
société consolidée concernée. Les trois cas de figure suivants peuvent se
présenter, dans le cadre de
l’élimination des marges internes et des résultats de cessions internes

Section 2. Elimination des marges internes sur stocks et sur


contrats à long terme
I. Elimination des marges internes sur stocks
A. Objectif de l’élimination
Les stocks inclus dans l’actif des entités consolidées peuvent
provenir de ventes réalisées par
d’autres entités consolidées. Par conséquent, la marge réalisée sur
ces ventes internes doit être
éliminée. Pour les comptes consolidés, la marge est considérée
comme fictive tant que les biens
n’ont pas été vendus à l’extérieur du périmètre de consolidation.
B. Suite de l’exemple 1. Données complémentaires
La société M vend ses produits finis à G et à P avec une marge de 20
% sur le prix de vente.
La société G vend ses marchandises à E avec une marge de 15 % sur
le prix de vente.
La valeur des stocks, avant l’élimination des marges internes, est
donnée dans le tableau ci-dessous
Section 3. Elimination des cessions internes d’immobilisations
I. Objectif de l’élimination
Une cession ne peut être prise en compte que si l’immobilisation sort du périmètre de consolidation.
En conséquence, lors d’une cession interne d’immobilisation, il faut retraiter le résultat de cession
(ainsi que les amortissements ultérieurs, si le bien est amortissable) pour neutraliser son incidence
sur le résultat et/ou les réserves consolidés.
L’objectif du retraitement consiste donc à éliminer l’incidence de la cession, pour ramener la valeur
de l’immobilisation à la valeur nette comptable historique.
II. Analyse de la cession interne
A. 1
ère
étape : Hypothèse simplificatrice 􀀂 Taux d’élimination : 100 %
Pour simplifier le raisonnement, quelle que soit la méthode de consolidation appliquée à chacune des
entités concernées, on peut poser l’hypothèse que les deux sociétés sont intégrées globalement.
1. Élimination du résultat de cession interne
Le retraitement à faire pour éliminer le résultat de cession du vendeur est préparé sur cette base
d’élimination à 100 %. Ce retraitement a un impact sur le résultat ou les réserves du vendeur.
2. Retraitement de l’amortissement pour la période postérieure à la cession (éventuellement)
Le retraitement de l’amortissement est préparé sur la base d’élimination à 100 %. Ce retraitement a
un impact sur le résultat et/ou les réserves de l’acheteur.
Deux solutions sont envisageables pour le calcul de l’amortissement théorique à partir de la date de
cession :
Solution 1 : Base amortissable : la valeur nette comptable chez le vendeur à la date de cession.
Durée d’amortissement : durée d’utilisation restante dans le périmètre de
consolidation (c’est-à-dire, durée d’utilisation prévue par l’acquéreur).
Justification : On procède à un changement d’estimation de la durée d’utilisation du
bien à l’intérieur du périmètre de consolidation.
Solution 2 : Base amortissable : la valeur nette comptable chez le vendeur à la date de cession.
Durée d’amortissement : durée d’utilisation restante prévue par le vendeur.
Justification : On considère que le bien n’a pas été cédé

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