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& normes IFRS
S9 – M2 Audit & CDG
Un groupe de sociétés est une entité économique formée par une société
contrô lante et l’ensemble des sociétés qu’elle contrô le
Le contrô le d'une société A par une société B peut être direct ou indirect.
• La Loi 17-95 définit une « filiale comme une société dans laquelle une autre société, dite
mère, possède plus de la moitié du capital » tandis que « la participation est la détention dans
une autre société d’une fraction du capital comprise entre 10% et 50% ».
Chapitre I : Le groupe et les comptes consolidés
Comment ça marche ?
L'influence notable d'une société sur une autre est présumée, lorsque la première
dispose, directement ou indirectement, de plus de 20% des droits de vote de la
seconde.
La méthode de consolidation utilisée est alors celle de la mise en équivalence, qui
consiste seulement à remplacer dans le bilan de A la valeur comptable des titres B par
la part de A dans les capitaux propres de B.
Cette méthode consiste à intégrer au bilan de A, non plus la totalité des actifs et des
dettes de B comme dans l'intégration globale, mais un pourcentage de ceux-ci égal au
pourcentage de participation. Il n'y a donc plus d'intérêts hors-groupe.
Chapitre I : Le groupe et les comptes consolidés
le contrô le conjoint ou partagé
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Chapitre II : Introduction aux normes IFRS
Les principes régissant les normes IFRS
Par Apport au Système Comptable existant au Maroc, On peut dire que les
normes IFRS apportent quatre éléments nouveaux majeurs :
• La priorité donnée à la réalité économique des transactions par apport a
l’apparence juridique.
• Au Maroc par exemple, le bilan est construit sur une logique
patrimoniale qui ne reflète pas forcément le fonctionnement
économique de l’entreprise. Cette approche juridique est écartée des
normes IFRS : la manière de définir et de délimiter les actifs et les
passifs va en partie changer.
Les principales convergences et divergences avec le
référentiel marocain :
• Les états financiers établis en normes IFRS sont prédictifs et ils font
référence systématiquement au mot « valeur ». L’objet des normes est
d’apprécier pour chaque actif les avantages économiques futurs qui
justifient leur valeur.
• Ainsi à l’enregistrement comptable basé sur le cout historique, il faut
substituer une évaluation basée sur des flux de trésorerie projetées en
normes IFRS. Ce qui permettra d’évaluer tous les postes à "la Juste
Valeur".
Les normes IFRS à connaitre !
• Il existe 17 normes IFRS et 28 normes IAS.
• Dans le cadre de la consolidation on traitera principalement 5 normes :
• IAS 1 :Présentation des états financiers
• IFRS 3 : Regroupement d’entreprises
• IAS 27 : Etats financiers consolidés et comptabilisation des participations dans les
filiales
• IFRS 10 : Etats financiers consolidés
• IFRS 16 : Les contrats de location
IAS 1 :Présentation des états financiers
L’objectif de IAS 1 « Présentation des états financiers » est de prescrire une base de présentation
des états financiers, afin qu’ils soient comparables tant aux états financiers de l’entité pour les
périodes antérieurs qu’aux états financiers d’autres entités.
des états
financiers Un état du résultat global de la période (compte de
produits et charges)
a. Le bilan Au passif :
Le bilan : il dé crit sé paré ment les • Les capitaux propres (réserves,
é lé ments d’actifs et de passifs. Il fait résultat,…)
apparaître de façon distincte au • Les intérêts minoritaires
minimum les rubriques suivantes : • Les passifs non courants;
A l’actif : • Les fournisseurs et autres
• Les immobilisations corporelles
• Les immobilisations incorporelles
• Ps des société s mises en
créditeurs;
• éLesquivalence (consolidés) • Les passifs d’impô ts exigibles
• Les amortissements
• Les actifs
stocks
financiers et différés
• Les actifs d’impô ts diffé ré s et
exigibles • Les provisions pour charges et
• Les clients, les autres débiteurs et passifs assimilés
autres actifs assimilés • La trésorerie négative et
• La trésorerie positive et équivalent
de trésorerie équivalent de trésorerie
2. Les composants des états financiers selon IAS1
Distinction entre actifs courants et non courants :
• Un actif doit ê tre classé en courant lorsque :
• L’entité s’attend à ré aliser l’actif, le vendre ou le consommer dans le cadre normal de
son exploitation
• L’actif est ré alisé dans les 12 mois suivant la date de clô ture
• S’il s’agit de tré sorerie ou d’é quivalent de tré sorerie
Tous les autres actifs doivent ê tre classé s en tant qu’actifs non courants.
Pré cisions :
• Les é lé ments du cycle d’exploitation tels que les stocks et les clients sont considé ré s
comme des actifs courants mê me s’ils doivent ê tre ré alisé s dans plus de 12 mois
• Les impô ts exigibles sont classé s en actifs courants et les impô ts diffé ré s sont
classé s en actifs non courants
Bilan (cas d’application)
(1)Il s’agit de participation pour 400 et d’un prêt accordé à une filiale pour 150 remboursable dans 4 mois
(2)Créances d’exploitation, dont 100 correspondant à une créance à échéance supérieure à 12 mois
(3)Remboursable dans 12 mois
(4)Litige avec un salarié, décision du tribunal attendue dans 5 mois
Bilan (cas d’application)
Actif Passif
Actifs non courant Capitaux propres 950
Immo. incorporelles 100 Capital social 400
Immo. Corporelles 500 Réserves 500
Immo. Financières 400 Résultat de l’exercice 50
Passifs non courants 120
Actifs courants Dettes financières >12 mois 120
Prêt filiale 150 Passif courants 1160
Stock de marchandises 400 Dettes financières <12 mois 180
Créance clients 600 PRC 100
VMP 60 Dettes fournisseurs 600
Disponibilités 20 Dettes fiscales et sociales 280
Total 2230 2230
b. Le compte de résultat
Le compte de résultat est l’état récapitulatif des charges et des produits réalisés par l’entité
au cours de l’exercice
Il doit être présenté en liste pour présenter les résultats successifs des opérations et
contenir au minimum les informations suivantes :
• Produits des activités ordinaires
• Charges financières
• Quote-part dans le résultat net des sociétés consolidées selon la méthode de la mise en
équivalence
• La charge d’impô t sur le résultat
• Le profit ou de la perte après impô t des activités abandonnées
• Le résultat (avec distinction de la part groupe et part des intérêts minoritaires)
b. Le compte de résultat
Quelques précisions :
Les éléments extraordinaires résultent de circonstances exceptionnelles
(catastrophe naturelles imprévisibles)
Ainsi, le résultat non courant selon les règles marocaines devra être
ventilé entré résultat opérationnel et résultat financier dans les comptes
IFRS
b. Le compte de résultat
Il doit présenter :
- Le résultat net de l’exercice (a)
- Chacun des profits et pertes comptabilisés directement en capitaux
propres, et total de ces éléments (b)
- Le flux de l’exercice = Le total des profits et pertes de l’exercice (a) +(b)
En distinguant la part minoritaires et la part du groupe pour les comptes
consolidés
Effet cumulé des changements de méthodes comptables et erreurs
d. Le tableau de flux de trésorerie (IAS 7)
Une entreprise doit établir un tableau des flux de trésorerie selon les
dispositions de IAS 7 et doit le présenter comme partie intégrante de ses
états financiers.
Il permet de classer les flux de trésorerie et les équivalents de trésorerie
en 3 activités qui sont :
• Les activités d’exploitation / opérationnelles
• Les activités d’investissement
• Et les activités de financement
d. Le tableau de flux de trésorerie (IAS 7)
Seul le bilan consolidé traduit la structure financière réelle du groupe et le ratio « emprunt / capitaux
propres » y est de 7 ! Ne demeurent au bilan consolidé que les 100 de capital d’origine et les 700
représentant le cumul des emprunts souscrits par chacune des entités auprès de leurs banques. La
capacité de remboursement des emprunts ne peut également s’évaluer qu’à partir des comptes
consolidés. Si F1 et SM sont de pures sociétés holding sans activité économique, leurs emprunts ne
pourront être remboursés que grâ ce aux dividendes provenant des bénéfices réalisés par F2.
L’analyse financière des comptes consolidés :
• Parfois, le bilan individuel d’une filiale montre un déséquilibre de la
structure financière qui n’est qu’apparent.
Exemples :
• Une filiale de distribution bénéficie d’un crédit fournisseur supérieur à la normale
de la part de sa société mère pour compenser la faiblesse de son capital.
• Une filiale située à l’étranger est financée grâ ce à une convention de compte courant
conclue avec sa société mère. Ce financement dispense la filiale d’emprunter auprès
des banques locales. Les avances de trésorerie de la société mère étant réalisées à
vue, elles sont comptabilisées en dette CT au bilan de la filiale bien qu’elles
financent certaines dépenses d’investissement.
LES UTILISATEURS DE L’ANALYSE FINANCIÈ RE
ET LEURS ATTENTES
Le fournisseur réalise des analyses financières pour évaluer le risque de défaillance de ses
clients. Lorsqu’il vend à la filiale d’un groupe, il analyse tout d’abord la solvabilité de l’entité
cliente à partir de ses comptes individuels. Il s’intéresse ensuite à la solvabilité du groupe par
l’analyse des comptes consolidés. L’analyse de la solvabilité du groupe prend une importance
particulière lorsque :
• le fournisseur a obtenu une garantie de la maison mère : lettre d’intention, caution,
garantie à première demande ;
• l’entité cliente a un statut juridique dans lequel les actionnaires ou associés sont
solidairement et indéfiniment responsables des dettes de l’entreprise. Par exemple, pour
les membres d’un groupement d’intérêt économique (GIE) et les associés d’une société en
nom collectif (SNC).
L’importance des liens économiques (achats / ventes intra groupe) ou financiers (prêts /
emprunts intra groupe) risque de causer une défaillance en cascade des entités du groupe en
cas de difficultés financières de l’une d’elles.
LES UTILISATEURS DE L’ANALYSE FINANCIÈ RE
ET LEURS ATTENTES
Le client réalise l’analyse financière de ses fournisseurs soit pour évaluer
les possibilités de négociation sur les prix (analyse des marges) ou
évaluer leur pérennité. Il aura une démarche similaire à celle du
fournisseur, combinant l’analyse des comptes individuels de son
fournisseur et des comptes consolidés du groupe auquel celui-ci
appartient.
LES UTILISATEURS DE L’ANALYSE FINANCIÈ RE
ET LEURS ATTENTES
Le concurrent utilise habituellement l’analyse financière pour comparer
ses marges à celles des autres entreprises de son secteur d’activité.
Concernant les comptes consolidés, cette analyse n’est évidemment
pertinente que pour les groupes « mono activité » ou pour les groupes
faisant apparaître des informations sectorielles sur des activités
comparables.
LES UTILISATEURS DE L’ANALYSE FINANCIÈ RE
ET LEURS ATTENTES
L’analyste financier travaillant dans une banque ou une société de
bourse s’intéresse à l’analyse financière pour émettre des
recommandations d’achat ou de vente des entreprises cotées. La
préoccupation principale de l’investisseur est la valorisation de l’action
qui dépend de la structure financière et des perspectives de résultat.
L’évaluation des perspectives de résultat d’un groupe diversifié de style
conglomérat ne peut se faire globalement à partir de ses comptes
consolidés. L’analyste doit préalablement analyser les perspectives de
résultat de chaque activité prise individuellement. Il pondère ensuite les
perspectives de résultat de chaque activité en fonction du poids qu’elle
représente dans l’ensemble du groupe.
LES UTILISATEURS DE L’ANALYSE FINANCIÈ RE
ET LEURS ATTENTES
Le banquier prêtant à LMT s’intéresse prioritairement à la capacité de
remboursement des emprunts. Nous avons expliqué ci-dessus pourquoi il
est essentiel de faire cette analyse à partir des comptes consolidés.
Pour les dirigeants du groupe, les comptes consolidés sont le seul outil
qui leur permet de mesurer la pertinence de leur stratégie et de rendre
compte à leurs actionnaires;
Démarche d’analyse financière
1˚ Prise de connaissance du groupe
• Identification des secteurs d’activité et zones géographiques figurant
dans l’information sectorielle.
• Analyse du périmètre de consolidation : liste des sociétés, pourcentage
d’intérêt ou de contrô le. Les évolutions du périmètre de consolidation
renseignent elles sur la stratégie par croissance externe du groupe ?
Démarche d’analyse financière
2˚ É volutions sur la période d’analyse
ACTIVITÉ
• % d’évolution du chiffre d’affaires consolidé sur la période.
• Sur quels secteurs d’activité, zones géographiques, catégories de
produits et de clients le chiffre d’affaires s’est il développé ? Si possible,
comparer la croissance du chiffre d’affaires de chaque secteur à celui de
son marché.
Démarche d’analyse financière
2˚ É volutions sur la période d’analyse
PROFITABILITÉ
– Analyse des marges, en pourcentage du chiffre d’affaires. Détecter un
éventuel effet ciseau ou effet point mort.
– La présentation des charges regroupées par fonctions permet de
mesurer l’évolution de la performance par fonctions.
Démarche d’analyse financière
Par ailleurs, les données suivantes seront également communiquées si elles servent à la détermination des
actifs sectoriels :
– montant des titres des sociétés mises en équivalence ;
– investissements.
LES INFORMATIONS À FOURNIR PAR SECTEUR
OPÉ RATIONNEL
• Rapprochement avec les chiffres consolidés:
• Une réconciliation entre les chiffres consolidés et les chiffres cumulés des
secteurs reportés doit être fournie. Cette réconciliation porte sur les indicateurs
suivants :
• – les revenus sectoriels ;
• – le résultat avant impô t ;
• – les actifs sectoriels ;
• – les passifs sectoriels ;
• – les autres indicateurs s’ils sont significatifs.