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Finances

internationales
& normes IFRS
S9 – M2 Audit & CDG

Enseignante : Mme Kenza BENDENNOUNE


Objectifs du cours :
• Acquérir les compétences nécessaires pour pouvoir lire et interpréter
les comptes consolidés
• Ê tre capable de réaliser l’analyse financière d’un groupe
• Maitriser la terminologie et les techniques de base de la consolidation
• Comprendre l’incidence des normes IFRS sur l’analyse financière de ces
groupes
Plan du cours :
Chapitre I : Le groupe et les comptes consolidés
Chapitre II : Les normes IFRS
Chapitre III :L’analyse financière du groupe consolidé
Chapitre IV : la démarche sectorielle
Chapitre I :
Le groupe et les
comptes consolidés
Chapitre I : Le groupe et les comptes consolidés
Qu’est ce qu’un groupe de société ?

Un groupe de sociétés est une entité économique formée par une société
contrô lante et l’ensemble des sociétés qu’elle contrô le
Le contrô le d'une société A par une société B peut être direct ou indirect.

Un groupe de sociétés est composé d’une


société mère, appelée « holding », et de
sociétés filles, les filiales.
Chapitre I : Le groupe et les comptes consolidés
Exemple d’un organigramme

• La Loi 17-95 définit une « filiale comme une société dans laquelle une autre société, dite
mère, possède plus de la moitié du capital » tandis que « la participation est la détention dans
une autre société d’une fraction du capital comprise entre 10% et 50% ».
Chapitre I : Le groupe et les comptes consolidés
Comment ça marche ?

Afin de bénéficier du régime mère-fille il faut respecter 3 conditions :


• Les sociétés mères et filles doivent toutes les deux être imposable à l’IS.
• La société mère doit détenir au moins 5% de participation au sein de la
société fille.
• La société mère doit conserver ces titres plus de 2 ans pour bénéficier
du dispositif
En terme de comptabilité le régime mère-fille impacte uniquement le
résultat fiscal de la mère. Ainsi l’annulation de la double imposition a lieu
chez la mère.
Chapitre I : Le groupe et les comptes consolidés
La consolidation :

Le processus de consolidation d'un groupe consiste à définir


son périmètre de consolidation (quelles sociétés doit-on retenir pour
cette dernière ?) et à déterminer pour chaque société retenue dans ce
périmètre quelle méthode de consolidation mettre en œuvre.
Un paramètre essentiel pour déterminer dans quel type de contrô le on se
trouve est le pourcentage de contrô le détenu directement ou
indirectement par la société mère A sur une autre société B, c'est à dire le
pourcentage des droits de vote de B contrô lés par A.
Chapitre I : Le groupe et les comptes consolidés
Le contrô le exclusif

La société-mère détient, directement ou indirectement un pourcentage de


contrô le supérieur à 50 %, c'est à dire la majorité des droits de vote, ou dans
laquelle elle exerce un "contrô le de fait".
La méthode de consolidation utilisée, dite d'intégration globale, consiste, si l'on
appelle A la société-mère et B la filiale, à supprimer du bilan de A les titres de B
détenus par A, à additionner ligne à ligne tous les postes de l'actif et du passif ; et
à répartir les capitaux propres et le résultat entre les intérêts du groupe et
les "intérêts hors-groupe".
Chapitre I : Le groupe et les comptes consolidés
Le contrô le exclusif
Soit la société A, société mère de la société B dont elle détient les 2/3 du capital, les deux bilans de A et de B sont représentés
schématiquement ci-après. Dans cet exemple, la société-mère a acquis les titres de la filiale à un coû t strictement égal à la part
de A dans les capitaux propres de B (ici réduits au seul capital social au moment de l'acquisition, car on se situe au moment de
la création de la société). Nous évoquerons plus loin ce qui se passe lorsque le coû t d'achat des titres est supérieur à la quote-
part à laquelle ils donnent droit dans les capitaux propres (voir écart de première consolidation)
Chapitre I : Le groupe et les comptes consolidés
Le contrô le exclusif
Chapitre I : Le groupe et les comptes consolidés
le contrô le via L’influence notable

L'influence notable d'une société sur une autre est présumée, lorsque la première
dispose, directement ou indirectement, de plus de 20% des droits de vote de la
seconde.
La méthode de consolidation utilisée est alors celle de la mise en équivalence, qui
consiste seulement à remplacer dans le bilan de A la valeur comptable des titres B par
la part de A dans les capitaux propres de B.
Cette méthode consiste à intégrer au bilan de A, non plus la totalité des actifs et des
dettes de B comme dans l'intégration globale, mais un pourcentage de ceux-ci égal au
pourcentage de participation. Il n'y a donc plus d'intérêts hors-groupe.
Chapitre I : Le groupe et les comptes consolidés
le contrô le conjoint ou partagé

C'est le partage du contrô le d'une entreprise exploitée en commun par un


nombre limité d'actionnaires, les décisions résultant de leur accord, aucun
des associés n'ayant le contrô le exclusif ; c'est le cas notamment des
sociétés en participation du BTP et des GIE.
La méthode de consolidation est alors l'intégration proportionnelle, qui
consiste à n'intégrer au bilan de A qu'une fraction de chaque élément de
l'actif et de l'endettement de B correspondant au pourcentage d'intérêt de
A dans B.
Chapitre I : Le groupe et les comptes consolidés
le contrô le conjoint ou partagé
Chapitre I : Le groupe et les comptes consolidés
le contrô le conjoint ou partagé
Chapitre I : Le groupe et les comptes consolidés
Le périmètre de consolidation

• Avant de procéder à la consolidation et sous réserve que la société


consolidante ne puisse bénéficier d'une exemption de consolidation,
la définition d’un périmètre de consolidation constitue une étape
obligatoire.
• Le périmètre de consolidation permet de générer une vue d'ensemble
des sociétés du groupe devant être incluses dans les comptes
consolidés par la société mère. Il va également permettre de
déterminer la méthode de consolidation à appliquer.
Chapitre II :
Introduction aux
normes IFRS
Chapitre II : Introduction aux normes IFRS
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Chapitre II : Introduction aux normes IFRS
Les principes régissant les normes IFRS

• Les normes IFRS sont établies selon un référentiel de principe qu’on


appelle, cadre conceptuel des normes IFRS.
• Le cadre conceptuel est le socle des normes comptables internationales.
En effet, toutes les normes actuelles mais également futures sont
élaborées sur la base des principes énoncés dans le cadre conceptuel.
• L’IASB insiste sur le fait que le cadre conceptuel n’est pas une norme et
ne peut avoir une prédominance sur une norme publiée.
Chapitre II : Introduction aux normes IFRS

Les principes régissant les normes IFRS

1. Objectif du cadre conceptuel :


Les principaux objectifs du cadre conceptuel sont les suivants :
• Aider l’IASB dans la production de nouvelles normes et également dans
l’amélioration de celles déjà publiées,
• Aider l’IASB dans le processus de promotion des normes IFRS au niveau
international,
• Aider les normalisateurs nationaux dans les travaux de production des normes,
• Aider les préparateurs des états financiers dans l’application des normes IFRS,
• Aider les auditeurs dans leurs travaux d’audit des comptes IFRS,
• Aider les utilisateurs des états financiers dans la compréhension de ces derniers.
Chapitre II : Introduction aux normes IFRS

Les principes régissant les normes IFRS

Le cadre conceptuel est structuré autour de 4 grands chapitres :


Objectif de l’information financière :
Les informations financières sont d’abord destinées aux investisseurs actuels et
potentiels de l’entité. Cependant, l’IASB s’engage à élaborer des normes répondant au
besoin d’un large public. Le cadre rappelle que l’objectif des informations financières
n’est pas de donner la valeur de l’entité mais de fournir les informations nécessaires
pour estimer la valeur de celle-ci.
L’entité Comptable
Chapitre II : Introduction aux normes IFRS

Les principes régissant les normes IFRS

Les caractéristiques de l’information financière


Ils peuvent être regroupées sous deux catégories :
Caractéristiques principales : Pertinence, Fidélité,
Caractéristiques auxiliaires : Comparabilité, Vérifiabilité, Rapidité, Compréhensibilité.

Dans le cadre de la préparation des informations financières, l’entité peut


ne pas respecter une ou plusieurs caractéristiques qualitatives lorsque le
rapport coû t – avantage est défavorable.
La philosophie des IFRS
Les normes IAS / IFRS intègrent quelques principes généraux qui sont en décalage
avec les principes appliqués actuellement par les normes mondiales :
• La valorisation à la juste valeur des actifs et passifs : la juste valeur est le montant
pour lequel un actif pourrait être échangé ou un passif éteint, entre des parties bien
informées et consentantes dans le cadre d’une transaction effectuée dans des
conditions de concurrence normale.
• La prééminence de la substance sur la forme : Comptabilisation et présentation des
transactions et autres événements conformément à leur substance et leur réalité
économique et pas seulement selon leur forme juridique.
Ce principe indique que face à une opération complexe, il ne faut pas s'arrêter à la
seule lecture superficielle ou juridique de cette transaction mais rechercher sa réalité
économique. Tel actif loué en crédit-bail n'appartient pas juridiquement à l'entreprise,
mais elle en a l'usage économique permanent: il est donc légitime de retraiter cette
opération en comptabilisant l'actif comme s'il appartenait à l'entreprise.
La philosophie des IFRS
• L’approche prioritairement bilancielle : la prise en compte prioritaire de la
vision de l’investisseur
• le principe de prudence subordonné à celui de neutralité et de pertinence :
prise en compte d’un certain degré de précaution dans l’exercice des jugements
nécessaires pour préparer les estimations dans des conditions d’incertitude,
pour faire en sorte que les actifs et produits ne soient pas surévalués et que les
passifs et les charges ne soient pas sous-évalués.
• l’absence de textes spécifiques à un secteur d’activité
• la moindre reconnaissance de la comptabilité d’intention
• la place plus importante qu’occupe l’interprétation dans l’application des
normes.
La philosophie des IFRS
Quant à l’information comptable, elle doit être :
• « Intelligible » : son lecteur doit pouvoir se forger une opinion sur l’activité de
l’entreprise à la simple lecture des informations comptables,
• « Pertinente » : les informations doivent permettre au lecteur de prendre des
décisions économiques appropriées sur le futur de l’entreprise,
• « D’une importance relative » : une information comptable ne doit être divulguée
que si et seulement si elle apporte des éléments utiles à la prise de décision. Ce seuil
de signification (langage usuel des auditeurs financiers) dépend du jugement du
professionnel.
Par exemple, une baisse de l’activité économique de l’entreprise peut être importante
en volume mais non significative par rapport au chiffre d'affaires généré par le groupe
Chapitre II : Introduction aux normes IFRS

La philosophie des IFRS

• « Fiable » : utilisée sans risque d’erreur.


La fiabilité repose sur quatre principes fondamentaux :
• la neutralité : absence de parti pris
• l’exhaustivité : une omission peut rendre l’information fausse ou trompeuse et en
conséquence, non fiable et insuffisamment pertinente.
• la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique
• le respect de l’image fidèle : représentation fidèle des effets des transactions, autres
événements et conditions conformément aux définitions et critères de
comptabilisation relatifs aux actifs, passifs, produits et charges. L’application des
IFRS, accompagnée de la présentation d’informations supplémentaires, lorsque c’est
nécessaire, est présumée conduire à des états financiers qui donnent une image
fidèle.
Les principales convergences et divergences avec le
référentiel marocain :

Par Apport au Système Comptable existant au Maroc, On peut dire que les
normes IFRS apportent quatre éléments nouveaux majeurs :
• La priorité donnée à la réalité économique des transactions par apport a
l’apparence juridique.
• Au Maroc par exemple, le bilan est construit sur une logique
patrimoniale qui ne reflète pas forcément le fonctionnement
économique de l’entreprise. Cette approche juridique est écartée des
normes IFRS : la manière de définir et de délimiter les actifs et les
passifs va en partie changer.
Les principales convergences et divergences avec le
référentiel marocain :

• La primauté donnée au bilan par rapport au compte de résultat.


• Dans la logique d’applications des normes internationales, on
s'intéresse d'abord aux éléments d’actifs et de passifs. Ces derniers
doivent être identifies, évalués puis comptabilisés. Le compte de résultat
n’est que secondaire : il est conçu comme un tableau de variation. les
charges et les produits apparaissent comme les résidus des variations
des actifs et des passifs du bilan.
Les principales convergences et divergences avec le
référentiel marocain :

Une présentation différente des états de synthèse par la production de


cinq états financiers :
• Un bilan assis sur la réalité économique
• Un compte de résultat orienté sur le cout de revient et qui laisse de cote de
nombreux soldes intermédiaires de gestion.
• Un tableau de flux de trésorerie visant à communiquer sur la transparence
financière.
• Un tableau de variation des fonds propres pour mesurer l’enrichissement des
actionnaires
• Des annexes particulièrement étoffées de l’information
Les principales convergences et divergences avec le
référentiel marocain :

• Les états financiers établis en normes IFRS sont prédictifs et ils font
référence systématiquement au mot « valeur ». L’objet des normes est
d’apprécier pour chaque actif les avantages économiques futurs qui
justifient leur valeur.
• Ainsi à l’enregistrement comptable basé sur le cout historique, il faut
substituer une évaluation basée sur des flux de trésorerie projetées en
normes IFRS. Ce qui permettra d’évaluer tous les postes à "la Juste
Valeur".
Les normes IFRS à connaitre !
• Il existe 17 normes IFRS et 28 normes IAS.
• Dans le cadre de la consolidation on traitera principalement 5 normes :
• IAS 1 :Présentation des états financiers
• IFRS 3 : Regroupement d’entreprises
• IAS 27 : Etats financiers consolidés et comptabilisation des participations dans les
filiales
• IFRS 10 : Etats financiers consolidés
• IFRS 16 : Les contrats de location
IAS 1 :Présentation des états financiers

L’objectif de IAS 1 « Présentation des états financiers » est de prescrire une base de présentation
des états financiers, afin qu’ils soient comparables tant aux états financiers de l’entité pour les
périodes antérieurs qu’aux états financiers d’autres entités.

En revanche, la comptabilisation, l’évaluation et les informations à fournir concernant des


événements et des événements et des transactions spécifiques font l’objet d’autres normes et
interprétations.
IAS Un état de situation financière à la fin de la période
1 :Présentation (bilan)

des états
financiers Un état du résultat global de la période (compte de
produits et charges)

Les états financiers qui doivent


figurer dans un reporting sous Un état de variation des capitaux propres
norme IAS /IFRS sont :

Un tableau de flux de trésorerie

Des notes, contenant un résumé des principales


méthodes comptables et d’autre informations
explicatives
2. Les composants des états financiers selon IAS1 :

a. Le bilan Au passif :
Le bilan : il dé crit sé paré ment les • Les capitaux propres (réserves,
é lé ments d’actifs et de passifs. Il fait résultat,…)
apparaître de façon distincte au • Les intérêts minoritaires
minimum les rubriques suivantes : • Les passifs non courants;
A l’actif : • Les fournisseurs et autres
• Les immobilisations corporelles
• Les immobilisations incorporelles
• Ps des société s mises en
créditeurs;
• éLesquivalence (consolidés) • Les passifs d’impô ts exigibles
• Les amortissements
• Les actifs
stocks
financiers et différés
• Les actifs d’impô ts diffé ré s et
exigibles • Les provisions pour charges et
• Les clients, les autres débiteurs et passifs assimilés
autres actifs assimilés • La trésorerie négative et
• La trésorerie positive et équivalent
de trésorerie équivalent de trésorerie
2. Les composants des états financiers selon IAS1
Distinction entre actifs courants et non courants :
• Un actif doit ê tre classé en courant lorsque :
• L’entité s’attend à ré aliser l’actif, le vendre ou le consommer dans le cadre normal de
son exploitation
• L’actif est ré alisé dans les 12 mois suivant la date de clô ture
• S’il s’agit de tré sorerie ou d’é quivalent de tré sorerie
Tous les autres actifs doivent ê tre classé s en tant qu’actifs non courants.
Pré cisions :
• Les é lé ments du cycle d’exploitation tels que les stocks et les clients sont considé ré s
comme des actifs courants mê me s’ils doivent ê tre ré alisé s dans plus de 12 mois
• Les impô ts exigibles sont classé s en actifs courants et les impô ts diffé ré s sont
classé s en actifs non courants
Bilan (cas d’application)

(1)Il s’agit de participation pour 400 et d’un prêt accordé à une filiale pour 150 remboursable dans 4 mois
(2)Créances d’exploitation, dont 100 correspondant à une créance à échéance supérieure à 12 mois
(3)Remboursable dans 12 mois
(4)Litige avec un salarié, décision du tribunal attendue dans 5 mois
Bilan (cas d’application)
Actif Passif
Actifs non courant Capitaux propres 950
Immo. incorporelles 100 Capital social 400
Immo. Corporelles 500 Réserves 500
Immo. Financières 400 Résultat de l’exercice 50
Passifs non courants 120
Actifs courants Dettes financières >12 mois 120
Prêt filiale 150 Passif courants 1160
Stock de marchandises 400 Dettes financières <12 mois 180
Créance clients 600 PRC 100
VMP 60 Dettes fournisseurs 600
Disponibilités 20 Dettes fiscales et sociales 280
Total 2230 2230
b. Le compte de résultat
Le compte de résultat est l’état récapitulatif des charges et des produits réalisés par l’entité
au cours de l’exercice
Il doit être présenté en liste pour présenter les résultats successifs des opérations et
contenir au minimum les informations suivantes :
• Produits des activités ordinaires
• Charges financières
• Quote-part dans le résultat net des sociétés consolidées selon la méthode de la mise en
équivalence
• La charge d’impô t sur le résultat
• Le profit ou de la perte après impô t des activités abandonnées
• Le résultat (avec distinction de la part groupe et part des intérêts minoritaires)
b. Le compte de résultat
Quelques précisions :
Les éléments extraordinaires résultent de circonstances exceptionnelles
(catastrophe naturelles imprévisibles)
Ainsi, le résultat non courant selon les règles marocaines devra être
ventilé entré résultat opérationnel et résultat financier dans les comptes
IFRS
b. Le compte de résultat

• Distinction entre présentation par Exemple de présentation par


nature ou par fonction
fonction :
Exemple de présentation par nature :
• Achats consommés • Coû t de production
• Variation de stocks • Coû t de distribution
• Frais de personnel
• Impô ts et taxes • Frais d’administration
• Dotations aux amortissements • Frais financiers
• Dotation aux provisions
• Frais financiers • Impô ts sur les sociétés
• Impô ts sur les sociétés • Résultat Net
• Résultat Net
b. Le compte de résultat

On a les informations suivantes :


• Production de l’exercice 100 pièces
• Couts de production 300 par piéces dont 180 pour les MP et 120 pour
les salaires
• Stock initial produits finis 0
• Ventes de l’exercice 85 pièces
• Prix de vente 380 par pièce
b. Le compte de résultat

Compte de résultat avec Compte de résultat avec


présentation par nature présentation par fonction
+Vente de produits finis +Vente de produits finis
(85*380)=32300
(85*380)=32300
+Variation de stocks de produits finis
(15*300)=4500 -Coû t de vente (85*300)=25500
-Achats consommés de MP =Résultat d’exploitation 6800
(100*180)=18000
-Charges de personnel (100*120)=12
000
= Résultat d’exploitation 6800
c. Le tableau de variations des capitaux propres :

Il doit présenter :
- Le résultat net de l’exercice (a)
- Chacun des profits et pertes comptabilisés directement en capitaux
propres, et total de ces éléments (b)
- Le flux de l’exercice = Le total des profits et pertes de l’exercice (a) +(b)
En distinguant la part minoritaires et la part du groupe pour les comptes
consolidés
Effet cumulé des changements de méthodes comptables et erreurs
d. Le tableau de flux de trésorerie (IAS 7)

Une entreprise doit établir un tableau des flux de trésorerie selon les
dispositions de IAS 7 et doit le présenter comme partie intégrante de ses
états financiers.
Il permet de classer les flux de trésorerie et les équivalents de trésorerie
en 3 activités qui sont :
• Les activités d’exploitation / opérationnelles
• Les activités d’investissement
• Et les activités de financement
d. Le tableau de flux de trésorerie (IAS 7)

Les flux opérationnels : Principaux encaissements / décaissements provenant des


activités ordinaires, génératrices principales de produits pour l’entreprise.
Mesure du niveau de flux de trésorerie dégagé pour maintenir la capacité
opérationnelle de l’entreprise, rembourser les emprunts, verser des dividendes sans
recourir à des courses de financement externes

Ex: Les entrées de trésorerie provenant de la vent de biens et de la prestation de


services
Les sorties de trésorerie envers des fournisseurs de biens et services
Les entrées de trésorerie provenant de redevances d’honoraire, de commissions et
d’autres produits
d. Le tableau de flux de trésorerie (IAS 7)

Les flux d’investissements : flux liés à l’acquisition / cessions d’actifs à


long terme et autres placement (hors équivalents de trésorerie)
Ex : sortie de trésorerie effectuées pour l’acquisition d’immobilisations
corporelles, incorporelles et d’autres actifs à LT
Sorties de trésorerie effectuées pour l’acquisition d’instruments de CP ou
d’emprunts d’autres entreprises et de participations dans les
contreparties
d. Le tableau de flux de trésorerie (IAS 7)

Les flux de financement : Flux liés à l’évolution des C, des emprunts et


autres financements de l’entreprises.
Ex : Entrées de trésorerie provenant de l’émission d’actions ou d’autres
instruments de capitaux propres
Sorties de trésorerie pour rembourser des montants empruntés
e. les notes annexes
Les notes doivent indiquer toutes les informations imposées par les IAS /
IFRS ainsi que celles nécessaires à la compréhension de chacun des éléments
suivants : bilan, compte de résultat, tableau de variation de CP et tableau de
flux de trésorerie.
La structure définie pour la présentation des annexes doit être la même
d’année en année :
• Déclaration de conformité au IFRS
• Résumé des méthodes comptables utilisées
• Informations explicatives sur les éléments présentés
• Autres informations
Chapitre III:
Analyse
financière des
groups consolidés
L’analyse financière :
• L’analyse financière est une technique visant à évaluer la réalité
économique et financière d’une entreprise ou d’un groupe.
• Elle est utilisé lorsque la vision globale sur l’entreprise devient nécessaire,
notamment pour évaluer l’endettement, les capitaux propres ou la
trésorerie.
• Une analyse financière menée sur une période de 3 à 4 années permet de
dégager des tendances et le cas échéant d’isoler un exercice atypique.
• les groupes cotés doivent publier une information sectorielle découpant
des données clé telles que le chiffre d’affaires, le résultat opérationnel, les
immobilisations ou les investissements par secteurs d’activité et zones
géographiques.
L’analyse financière :
• L’analyse porte sur les éléments économiques : l’évolution du chiffre
d’affaires, des marges, des investissements. Cette analyse économique
de l’entreprise ne peut être menée que comparativement à d’autres
entreprises du même secteur. L’analyse évalue ensuite les conséquences
financières de ces facteurs économiques :
• Comment l’entreprise finance-t-elle ses investissements ?
• Sa rentabilité lui permet-elle d’autofinancer ses investissements et son cycle
d’exploitation ou doit-elle au contraire trouver des financements externes ?
• Sa profitabilité est-elle suffisante pour rembourser les emprunts ?
• Sa rentabilité des capitaux propres est-elle satisfaisante pour les actionnaires ?…
L’analyse financière :
• L’information sectorielle : les groupes cotés doivent publier une
information sectorielle découpant des données clé telles que le chiffre
d’affaires, le résultat opérationnel, les immobilisations ou les
investissements par secteurs d’activité et zones géographiques.
L’analyse financière des comptes consolidés :
• L’analyse financière réalisée à partir des comptes consolidés permet
d’évaluer l’activité, la profitabilité et la structure financière d’ensemble
du groupe.
• Seul le chiffre d’affaires consolidé mesure l’activité réelle du groupe car
il élimine le chiffre d’affaires intra groupe.
• Les opérations intra groupe ne se limitent pas au seul chiffre d’affaires.
Elles portent également sur des royalties, management fees, mise à
disposition de personnel, intérêts. Toutes ces opérations sont éliminées
sans que cela entraîne une incidence sur le résultat du groupe.
L’analyse financière des comptes consolidés :
• La société mère finance ses filiales sous forme de capital et également
fréquemment sous forme de prêt. Elle joue un rô le d’intermédiaire entre
les apporteurs de capitaux (banquiers, investisseurs) et ses filiales. Elle
« transforme » parfois la nature de ses ressources, en empruntant par
exemple pour réaliser un apport en capital ou au contraire en prêtant à
partir de ses capitaux propres.
• Seul le bilan consolidé permet d’évaluer la structure financière
d’ensemble du groupe. Il présente l’ensemble des actifs détenus et des
ressources « externes » du groupe, les liens financiers intra groupe, en
capital et en financement étant éliminés.
L’analyse financière des comptes consolidés :
• La société mère finance ses filiales sous forme de capital et également
fréquemment sous forme de prêt. Elle joue un rô le d’intermédiaire entre
les apporteurs de capitaux (banquiers, investisseurs) et ses filiales. Elle
« transforme » parfois la nature de ses ressources, en empruntant par
exemple pour réaliser un apport en capital ou au contraire en prêtant à
partir de ses capitaux propres.
• Seul le bilan consolidé permet d’évaluer la structure financière
d’ensemble du groupe. Il présente l’ensemble des actifs détenus et des
ressources « externes » du groupe, les liens financiers intra groupe, en
capital et en financement étant éliminés.
L’analyse financière des comptes consolidés :
• Les comptes consolidés permettent d’évaluer la capacité de la société
mère à satisfaire ses actionnaires.
• La rentabilité pour les actionnaires de la société mère dépend de la
rentabilité des entités inclues dans le périmètre de consolidation.
Lorsque la société mère emprunte pour financer ses filiales, sa capacité
de remboursement dépend également de la profitabilité de ses filiales.
L’analyse financière des comptes consolidés :
Illustration :
La figure 1 montre le cas de la société SM qui se constitue avec un capital de 100. Son banquier
imposant la proportion maximale d’un euro emprunté pour un euro de capitaux propres, M
emprunte 100. Au lieu d’acheter un outil de production, M crée une filiale, F1 et lui apporte 200 de
capital. F1 étant soumise aux mêmes contraintes d’endettement que M emprunte 200 et crée à son
tour une filiale, F2 à qui elle apporte un capital de 400. Grâ ce à ce capital, F2 emprunte 400 et
investit dans un outil de production pour 800.
L’analyse financière des comptes consolidés :
Illustration :
Calculé à partir des comptes individuels, le ratio « emprunt / capitaux propres » est équilibré car
strictement égal à 1 pour chaque entité. Cet équilibre est toutefois fictif car les liens intra groupe ont
donné lieu à une « transformation » d’emprunt en capital comme le montre le bilan consolidé.

Seul le bilan consolidé traduit la structure financière réelle du groupe et le ratio « emprunt / capitaux
propres » y est de 7 ! Ne demeurent au bilan consolidé que les 100 de capital d’origine et les 700
représentant le cumul des emprunts souscrits par chacune des entités auprès de leurs banques. La
capacité de remboursement des emprunts ne peut également s’évaluer qu’à partir des comptes
consolidés. Si F1 et SM sont de pures sociétés holding sans activité économique, leurs emprunts ne
pourront être remboursés que grâ ce aux dividendes provenant des bénéfices réalisés par F2.
L’analyse financière des comptes consolidés :
• Parfois, le bilan individuel d’une filiale montre un déséquilibre de la
structure financière qui n’est qu’apparent.
Exemples :
• Une filiale de distribution bénéficie d’un crédit fournisseur supérieur à la normale
de la part de sa société mère pour compenser la faiblesse de son capital.
• Une filiale située à l’étranger est financée grâ ce à une convention de compte courant
conclue avec sa société mère. Ce financement dispense la filiale d’emprunter auprès
des banques locales. Les avances de trésorerie de la société mère étant réalisées à
vue, elles sont comptabilisées en dette CT au bilan de la filiale bien qu’elles
financent certaines dépenses d’investissement.
LES UTILISATEURS DE L’ANALYSE FINANCIÈ RE
ET LEURS ATTENTES
Le fournisseur réalise des analyses financières pour évaluer le risque de défaillance de ses
clients. Lorsqu’il vend à la filiale d’un groupe, il analyse tout d’abord la solvabilité de l’entité
cliente à partir de ses comptes individuels. Il s’intéresse ensuite à la solvabilité du groupe par
l’analyse des comptes consolidés. L’analyse de la solvabilité du groupe prend une importance
particulière lorsque :
• le fournisseur a obtenu une garantie de la maison mère : lettre d’intention, caution,
garantie à première demande ;
• l’entité cliente a un statut juridique dans lequel les actionnaires ou associés sont
solidairement et indéfiniment responsables des dettes de l’entreprise. Par exemple, pour
les membres d’un groupement d’intérêt économique (GIE) et les associés d’une société en
nom collectif (SNC).
L’importance des liens économiques (achats / ventes intra groupe) ou financiers (prêts /
emprunts intra groupe) risque de causer une défaillance en cascade des entités du groupe en
cas de difficultés financières de l’une d’elles.
LES UTILISATEURS DE L’ANALYSE FINANCIÈ RE
ET LEURS ATTENTES
Le client réalise l’analyse financière de ses fournisseurs soit pour évaluer
les possibilités de négociation sur les prix (analyse des marges) ou
évaluer leur pérennité. Il aura une démarche similaire à celle du
fournisseur, combinant l’analyse des comptes individuels de son
fournisseur et des comptes consolidés du groupe auquel celui-ci
appartient.
LES UTILISATEURS DE L’ANALYSE FINANCIÈ RE
ET LEURS ATTENTES
Le concurrent utilise habituellement l’analyse financière pour comparer
ses marges à celles des autres entreprises de son secteur d’activité.
Concernant les comptes consolidés, cette analyse n’est évidemment
pertinente que pour les groupes « mono activité » ou pour les groupes
faisant apparaître des informations sectorielles sur des activités
comparables.
LES UTILISATEURS DE L’ANALYSE FINANCIÈ RE
ET LEURS ATTENTES
L’analyste financier travaillant dans une banque ou une société de
bourse s’intéresse à l’analyse financière pour émettre des
recommandations d’achat ou de vente des entreprises cotées. La
préoccupation principale de l’investisseur est la valorisation de l’action
qui dépend de la structure financière et des perspectives de résultat.
L’évaluation des perspectives de résultat d’un groupe diversifié de style
conglomérat ne peut se faire globalement à partir de ses comptes
consolidés. L’analyste doit préalablement analyser les perspectives de
résultat de chaque activité prise individuellement. Il pondère ensuite les
perspectives de résultat de chaque activité en fonction du poids qu’elle
représente dans l’ensemble du groupe.
LES UTILISATEURS DE L’ANALYSE FINANCIÈ RE
ET LEURS ATTENTES
Le banquier prêtant à LMT s’intéresse prioritairement à la capacité de
remboursement des emprunts. Nous avons expliqué ci-dessus pourquoi il
est essentiel de faire cette analyse à partir des comptes consolidés.
Pour les dirigeants du groupe, les comptes consolidés sont le seul outil
qui leur permet de mesurer la pertinence de leur stratégie et de rendre
compte à leurs actionnaires;
Démarche d’analyse financière
1˚ Prise de connaissance du groupe
• Identification des secteurs d’activité et zones géographiques figurant
dans l’information sectorielle.
• Analyse du périmètre de consolidation : liste des sociétés, pourcentage
d’intérêt ou de contrô le. Les évolutions du périmètre de consolidation
renseignent elles sur la stratégie par croissance externe du groupe ?
Démarche d’analyse financière
2˚ É volutions sur la période d’analyse
ACTIVITÉ
• % d’évolution du chiffre d’affaires consolidé sur la période.
• Sur quels secteurs d’activité, zones géographiques, catégories de
produits et de clients le chiffre d’affaires s’est il développé ? Si possible,
comparer la croissance du chiffre d’affaires de chaque secteur à celui de
son marché.
Démarche d’analyse financière
2˚ É volutions sur la période d’analyse
PROFITABILITÉ
– Analyse des marges, en pourcentage du chiffre d’affaires. Détecter un
éventuel effet ciseau ou effet point mort.
– La présentation des charges regroupées par fonctions permet de
mesurer l’évolution de la performance par fonctions.
Démarche d’analyse financière

2˚ É volutions sur la période d’analyse


STRUCTURE
1) Investissements : Le groupe a-t-il investi sur la période ? (analyser le
flux de trésorerie de l’investissement) ;
2) Financement LMT :
– Comment les investissements ont-ils été financés ?
– Les bénéfices réalisés sur la période d’analyse ont-ils contribué à
renforcer les capitaux propres ? quel pourcentage du bénéfice est il mis en
réserve ? l’entreprise n’est elle pas trop endettée à LMT ?
Démarche d’analyse financière
2˚ É volutions sur la période d’analyse
STRUCTURE
Ratios de structure :
• Capitaux propres / Passif
• Emprunts LMT / Capitaux propres
• DLMT / Marge brute d’autofinancement ou
• Endettement net / Capitaux propres
La notion d’endettement net est utilisée lorsque le groupe se finance
directement sur les marchés et que la distinction emprunts LMT et CT a disparu.
Démarche d’analyse financière
2˚ É volutions sur la période d’analyse
STRUCTURE
3) Gestion du besoin en fonds de roulement : Délais d’écoulement des
postes du BFR : clients, stocks, fournisseurs.
4) Financement des actifs d’exploitation :
– Ratio de liquidité : Actifs courants / Dettes à CT
Une part suffisante des actifs d’exploitation est elle financée par des
ressources stables ?
Démarche d’analyse financière
2˚ É volutions sur la période d’analyse
RENTABILITÉ
L’analyse de rentabilité constitue une synthèse de la profitabilité et de la
structure. L’analyse financière distingue la rentabilité économique et
financière.
Rentabilité économique : Concerne la rentabilité des capitaux investis par
l’entreprise dans son activité.
Démarche d’analyse financière
2˚ É volutions sur la période d’analyse
RENTABILITÉ
Rentabilité financière
1) Concerne la rentabilité des capitaux propres apportés par les
actionnaires à l’entreprise.

2) Analyse des risques


3) Liste des points forts / points faibles
Chapitre IV :
L’information
sectorielle
L’intérêt de l’information sectorielle :
• La majeure partie des groupes intervient sur différents secteurs d’activité et
zones géographiques. Les seuls états financiers consolidés constituent alors
une information bien insuffisante pour connaître l’activité du groupe et
évaluer sa performance.
• la norme IFRS 8, exclusivement consacrée à l’information sectorielle, impose
de fournir en annexe des informations détaillées par secteur.
• Cette information sectorielle est utile pour affiner l’analyse de l’activité, de la
profitabilité et de la rentabilité des capitaux engagés. Elle permet d’abord
d’analyser les performances passées et d’identifier les secteurs d’activité et
zones géographiques qui ont généré la croissance et la profitabilité du groupe,
les secteurs sur lesquels le groupe a principalement investi, de mesurer les
capitaux investis et leur rentabilité par secteur.
L’intérêt de l’information sectorielle :
• Elle permet ensuite d’anticiper sur les performances futures en fonction
des perspectives de croissance et de profitabilité spécifiques à chaque
secteur en tenant compte de leur poids respectif.
• La publication de l’information sectorielle n’est obligatoire que pour les
groupes émettant des actions ou des titres d’emprunt cotés. Elle n’est
pas obligatoire pour les groupes non cotés utilisant les normes IFRS
mais seulement recommandée.
L’intérêt de l’information sectorielle :
• La norme IFRS 8 applicable aux exercices ouverts à compter du 1er
janvier 2009 remplace la norme IAS 14. Cette nouvelle norme s’inscrit
dans le processus de convergence avec les normes US GAAP en
s’alignant sur la norme américaine SFAS 131.
• Elle prévoit une information sectorielle moins détaillée et évitera ainsi
aux groupes européens de diffuser plus de renseignements pouvant être
stratégiques que leurs concurrents américains.
L’identification des secteurs opérationnels :
• Selon la norme IFRS 8, les secteurs opérationnels (ou métiers) devant
être reportés dans le cadre de l’information sectorielle sont une
composante de l’entreprise :
• génératrice de revenus ;
• pour lesquels une information financière est disponible ;
• cette information financière est utilisée par la direction générale dans le cadre de sa
gestion ;
• ces secteurs sont issus du reporting interne à la direction générale.
L’identification des secteurs opérationnels :
• la norme IFRS 8 se base exclusivement sur la notion d’information «
managériale » : les secteurs opérationnels identifiés dans le rapport
annuel sont identiques à ceux retenus dans le reporting interne servant
à la direction générale du groupe à prendre des décisions relatives à :
• l’allocation des ressources ;
• l’évaluation des performances.

• Il s’agit de permettre aux utilisateurs des comptes d’analyser


l’information financière avec les yeux de la direction générale.
L’identification des secteurs opérationnels :
• Deux ou plusieurs secteurs opérationnels peuvent être regroupés en un
seul secteur opérationnel si les secteurs présentent des caractéristiques
économiques similaires et que les secteurs sont similaires en ce qui
concerne chacun des points suivants :
– la nature des produits et services ;
– la nature des procédés de fabrication ;
– le type ou la catégorie de clients auxquels sont destinés leurs produits et services ;
– les méthodes utilisées pour distribuer leurs produits ou fournir leurs services ;
– s’il y a lieu, la nature de l’environnement réglementaire, par exemple, la banque,
l’assurance et les services publics.
L’identification des secteurs opérationnels :
• La norme IFRS 8 fixe un « seuil de matérialité » : un secteur figurant dans le
reporting interne ne doit être identifié pour l’information sectorielle que s’il
atteint un des trois seuils chiffrés suivants :
– le revenu total (interne et externe) du secteur représente au moins 10 % des
revenus (internes et externes) cumulés de tous les secteurs opérationnels ;
– le résultat du secteur en valeur absolue représente au moins 10 % de la plus
grande des valeurs suivantes :
• – profits cumulés de tous les secteurs réalisant des profits ;
• – pertes cumulées de tous les secteurs ayant réalisé des pertes ;
• – ses actifs représentent au moins 10 % de tous les secteurs opérationnels du groupe.
LES INFORMATIONS À FOURNIR PAR SECTEUR
OPÉ RATIONNEL
• Nature de l’information :
La norme IAS 14 prévoyait que les données sectorielles soient établies selon les
mêmes méthodes comptables que celles utilisées pour réaliser les comptes. La
norme IFRS 8 prévoit quant à elle que les données sectorielles sont établies
conformément aux méthodes comptables utilisées pour le reporting interne. En
cas de différences de méthode comptable, le groupe devra expliquer ces
différences et réaliser une réconciliation chiffrée. Dans la pratique toutefois, les
groupes limitent les différences entre les chiffres consolidés et ceux du reporting
interne.
Le groupe doit fournir une évaluation du résultat et des actifs totaux pour chaque
secteur à présenter. Il doit en outre présenter une évaluation des passifs de
chaque secteur si un tel montant est fourni au principal décideur opérationnel.
LES INFORMATIONS À FOURNIR PAR SECTEUR
OPÉ RATIONNEL
• Nature de l’information :
En outre, les données suivantes doivent également être fournies si elles sont transmises au principal
décideur opérationnel pour l’analyse des résultats sectoriels ou lui sont fournies d’une autre manière
même sans être inclus dans cette évaluation du résultat opérationnel :
– les revenus provenant des clients externes et les revenus avec d’autres secteurs ;
– les produits et charges financières ;
– les amortissements et dépréciations ;
– les autres éléments significatifs du résultat ;
– la quote-part du résultat des sociétés en équivalence ;
– la charge ou le produit d’impô t sur le résultat ;
– les éléments significatifs sans effet sur la trésorerie, autres que l’amortissement.

Par ailleurs, les données suivantes seront également communiquées si elles servent à la détermination des
actifs sectoriels :
– montant des titres des sociétés mises en équivalence ;
– investissements.
LES INFORMATIONS À FOURNIR PAR SECTEUR
OPÉ RATIONNEL
• Rapprochement avec les chiffres consolidés:
• Une réconciliation entre les chiffres consolidés et les chiffres cumulés des
secteurs reportés doit être fournie. Cette réconciliation porte sur les indicateurs
suivants :
• – les revenus sectoriels ;
• – le résultat avant impô t ;
• – les actifs sectoriels ;
• – les passifs sectoriels ;
• – les autres indicateurs s’ils sont significatifs.

• Chaque élément de réconciliation significatif doit être présenté et décrit ; par


exemple, les éléments de réconciliation provenant de méthodes comptables
différentes devront être explicité
LES AUTRES INFORMATIONS À REPORTER
• Outre des données par secteur opérationnel, la norme IFRS 8 prévoit que le
groupe doit également fournir les données géographiques suivantes (à moins
que l’information ne soit pas disponible ou son coû t d’obtention trop élevé) :
– les revenus externes ;
– les actifs non courants.

• Des informations qualitatives sont également requises :


– le mode d’organisation du groupe ;
– la nature des produits et services vendus par chaque secteur ;
– le niveau de dé pendance par rapport aux principaux clients.

• Si un client représente plus de 10 % du chiffre d’affaires total, il doit en être


fait mention, sans que le nom du client doive être révélé.
LES IMPLICATIONS POUR L’ANALYSE
FINANCIÈ RE
• Les données sectorielles nous permettent d’évaluer la performance par
segment tout au long de la démarche d’analyse, notamment sur les
questions suivantes :
• – l’évolution du chiffre d’affaires ;
• – la profitabilité des ventes ;
• – les investissements et les capitaux investis ;
• – la rentabilité économique.

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