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La holding n’est pas visée par la loi. Par conséquent, elle n’a pas de statut
juridique légal. Cependant ce concept est présent dans certaines dispositions du
C.G.I. En dépit de l’inexistence d’un statut juridique légal qui lui est propre, ce
concept existe en tant que tel.
La validité des holdings a ainsi été remise en question. En effet, certains auteurs
estimaient que les holdings permettent de faire remonter le pouvoir de décision
au niveau de celle-ci. Bien que certains auteurs aient pu remettre en cause cette
notion, la cour de cassation a quant à elle validé le principe ; et ce, dans un arrêt
de la chambre commerciale du 24 février 1987 ; numéro de pourvoi 86-14951.
Une holding est une société détenant des participations dans d’autres sociétés, à
savoir, ses filiales. Ces dernières sont contrôlées par la holding. Nous pouvons
ainsi déduire que la holding est une méthode de contrôle et de coordination d’un
groupe de sociétés formé. De ce fait , la holding et ses filiales forment un groupe
de société.
Il est important de savoir que la création d’une société holding respecte les
mêmes formalités que pour toutes les autres formes de sociétés. Il faut
simplement adapter l’objet social. Celui-ci doit permettre à la holding de détenir
des titres de participation au sein de ses filiales.
Si vous souhaitez une société qui permet seulement de détenir et de gérer des
titres de sociétés, il est judicieux d’opter pour une holding passive.
En revanche, si vous cherchez à avoir un rôle plus actif dans l’activité de vos
filiales, il faudra alors adopter la forme de la holding animatrice. Vous pourrez
avec une holding animatrice, participer activement dans la politique de votre
groupe de société, en lui fournissant des prestations financières, juridiques,
administratives ou encore comptables.
La création d’une holding peut avoir lieu dans le cadre de la restructuration d’un
groupe de société. A l’occasion des holdings de restructuration, celle-ci va partir
d’une structure déjà existante. En d’autres termes, la holding va chercher à
améliorer cette structure en la restructurant. Il convient d’indiquer que la
restructuration peut s’effectuer tant par le haut, que par le bas :
- Ainsi, la création d’une holding peut se faire par le haut, en apportant des
titres à la holding qui proviennent d’autres sociétés.
- La création d’une holding peut aussi s’effectuer par le bas. Cette situation
a lieu quand une société a plusieurs activités et que l’administration se
centralise. Pour faciliter la gestion, chaque département va être filialisé
grâce à la création de nouvelles sociétés par des apports partiels d’actifs,
ces sociétés seront des filiales de la holding.
Lors de la constitution d’une holding, les formes juridiques les plus utilisées
sont surtout la S.A.S du fait de sa souplesse contractuelle, mais aussi la S.A.R.L
et la société civile. Pour faire un choix de forme juridique, il vous faudra prendre
en compte différents éléments comme l’activité de votre holding, le type de
responsabilité que vous souhaitez et le nombre d’associés. Il est important de
signaler qu’il est déconseillé d’opter pour la forme juridique de la S.N.C pour
une holding. En effet, dans la S.N.C, les associés ont une responsabilité qui est
illimitée.
Après avoir envisagé la forme et les formalités qui sont à respecter pour la
constitution d’une holding, il convient d’aborder le fonctionnement d’une
holding avant de traiter ses avantages.
Le régime mère-fille qui est un régime sur option, permet d’éviter une double
imposition au titre de l’impôt sur le revenu des bénéfices des filiales. Il faut que
la holding et ses filiales soient imposables à l’I.S. Ce régime est défini par
l’article 216 du C.G.I qui prévoit une exonération de l’ensemble des produits
nets de la participation avec une réintégration d’une quote- part de frais et
charge de 5 %. Pour que la holding puisse profiter de l’exonération des
dividendes qui proviennent de ses filiales, il faut qu’un certain nombre de
conditions soient remplies. Il faut que la holding possède un seuil minimal de
participation de 5 % du capital social de la filiale. Il faut également (article
145-1 C du C.G.I) que les titres de participations soient conservés pendant une
durée minimum de deux ans.
Avec la constitution d’une holding, il est aussi possible d’opter pour le régime
d’intégration fiscale. Cette option pour le régime d’intégration fiscale dure 5
ans, et elle permet de considérer le groupe comme une entité fiscale unique.
Dans ce régime, le résultat d’ensemble du groupe sera soumis à l’I.S en sachant
que la holding sera seule redevable de cet impôt « article 223 A du C.G.I ».
Avec l’intégration fiscale, il sera aussi possible de faire remonter et de
compenser les déficits des sociétés sur le résultat d’ensemble du groupe. Pour ce
régime, il y a aussi des conditions à respecter. Il faut que toutes les sociétés qui
sont intégrées fiscalement soient soumises à l’I.S, qu’elles soient imposables en
France et qu’elles clôturent toutes leurs exercices comptables à la même date. Il
faut également que la holding détienne directement ou indirectement au moins
95 % du capital social des filiales. Pour finir, la holding ne doit pas être détenue
à plus de 95% par une autre société qui est soumise à l’I.S en France.