Rcdip 204 0895

LES GRANDES DÉCISIONS DU DROIT DE L'ARBITRAGE COMMERCIAL,
PAR IBRAHIM FADLALLAH ET DOMINIQUE HASCHER, COLLECTION

GRANDS ARRÊTS, DALLOZ, 1RE ÉD., 2019, 390 PAGES
Christophe Seraglini
Dalloz | « Revue critique de droit international privé »
2020/4 N° 4 | pages 895 à 899

© Dalloz | Téléchargé le 03/03/2022 sur www.cairn.info via Université Mohammed VI Polytechnique (IP: 197.230.122.198)
ISSN 0035-0958
ISBN 9782995420049
DOI 10.3917/rcdip.204.0895
Article disponible en ligne à l'adresse :
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
https://www.cairn.info/revue-critique-de-droit-international-
prive-2020-4-page-895.htm
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Distribution électronique Cairn.info pour Dalloz.

© Dalloz. Tous droits réservés pour tous pays.
La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les
limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la
licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie,
sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de
l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage
dans une base de données est également interdit.
Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)

Livres BIBLIOGRAPHIE
de la modernité. Même les plus engagés plines. Il en va d’autant plus ainsi que
en faveur de l’unité d’une constitution la concurrence des pluralistes est forte
globale doivent convenir désormais que sur le terrain de la conceptualisation de
nous nous approchons d’une collision l’inter-légalité et la quête d’une métho-
des constitutions civiles, vers des ratio- dologie adéquate (v. A. Halpin et N.
nalités prises dans des contradictions Roughan, préc.). Il est donc très dom-
mutuelles qui ne peuvent être difusées mage que les juristes internationalistes
que par un nouveau droit du conflit de privatistes ne fassent pas un pas ana-
lois » (nous traduisons). logue ou symétrique en direction des
théories pluralistes (à l’instar de Karen
Nous avons déjà labouré plusieurs fois Knop et Annelise Riles dans l’article que
ce thème (v. par ex. « Discours sur les nous citons également très souvent :
méthodes du droit international privé », «  Space, Time and Historical Injustice :
RCADI, vol. 25, Coll. Poche 2019), qui A Feminist Conflict-of-Laws Approach
devrait retenir l’attention des inter- to the “Comfort Women” Agreement »,
nationalistes privatistes en tant qu’ils 102 Cornell Law Rev. 853 (2017)).
deviennent ainsi, de techniciens un
peu marginalisés, un objet de curiosité Horatia Muir Watt
intellectuelle de la part d’autres disci-
Les grandes décisions du droit
de l’arbitrage commercial,
par Ibrahim Fadlallah et Dominique Hascher, collection Grands arrêts, Dalloz,
1re éd., 2019, 390 pages 895
La parution de l’ouvrage de MM. Fadlal- ou retenir une date entre ces deux pre-
lah et Hascher consacré aux « grandes mières périodes ? Aussi, on remerciera
décisions du droit de l’arbitrage com- déjà MM. Fadlallah et Hascher d’avoir
mercial » est, à n’en pas douter, un évé- relevé le défi.
nement important, tant le droit français
de l’arbitrage a d’abord été, comme l’a À propos justement du choix des déci-
été en son temps le droit international sions méritant un commentaire dédié,
privé, et est encore avant tout un droit de on notera que les décisions retenues
source jurisprudentielle. Aussi, il n’était ne sont pas toujours les plus célèbres,
guère discutable que la collection des les plus « médiatisées ». Comme l’ex-
« Grands arrêts » méritait un volume pliquent les auteurs eux-mêmes, le
consacré à l’arbitrage. Toutefois, la tâche choix s’est effectué plutôt en fonction
n’était pas facile : comment identifier de « l’exemplarité » que de la notoriété
les arrêts importants dans le foisonne- des décisions au regard du sujet qu’elles
ment de décisions rendues depuis les abordent et de la solution qu’elles
« débuts » du développement du droit posent.
de l’arbitrage en France ? Au demeu-
rant, quelle période retenir comme Cela étant, on peut considérer que l’on
marquant ces « débuts » : remonter au retrouve effectivement, amplement com-
19e siècle et ses quelques arrêts, au mentées et mises en perspective, les
demeurant pas toujours très favorables décisions les plus fondamentales dans
à l’arbitrage, partir de la publication des la construction du droit français de l’ar-
décrets de 1980 et 1981 qui ont indénia- bitrage. Certaines sont antérieures aux
blement constitué une avancée pour le décrets de 1980 et 1981, puisque la plus
développement de l’arbitrage en France, ancienne faisant l’objet d’un commen-
Rev. crit. DIP - E - octobre-décembre 2020

BIBLIOGRAPHIE Livres
taire dédié est l’arrêt Prunier du 10 juil- introduction – qui, avec le seul arrêt
let 1843, que l’on sait peu favorable à Prunier commenté, constitue l’unique
l’arbitrage. Toutefois, la grande majorité développement s’inscrivant réellement
des décisions spécialement commen- dans une perspective historique, visant
tées se situent dans ce que l’on pourrait à retracer l’évolution de la perception, de
appeler « l’âge d’or de la jurisprudence l’hostilité à la faveur, de la jurisprudence
française en matière d’arbitrage », soit française à l’égard de l’arbitrage –, suivie
entre les deux décrets précités et le de développements relatifs, respecti-
décret du 13 janvier 2011 qui a inscrit vement, à la convention d’arbitrage, au
dans les textes de nombreux acquis tribunal arbitral, aux institutions d’arbi-
jurisprudentiels de cet « âge d’or ». trage, au droit applicable, aux mesures
Certes, même après l’entrée en vigueur provisoires et à la sentence, constituent
du décret du 13 janvier 2011, la place de les différentes parties de l’ouvrage.
la jurisprudence est restée fondamen-
tale, tant la philosophie de ce décret a Une autre particularité de l’ouvrage est,
été de conserver un caractère relati- comme pour plusieurs manuels récents
vement concis au droit français écrit ; en la matière, le choix fait de ne pas
depuis lors, la jurisprudence a donc eu, distinguer l’arbitrage interne et l’arbi-
et aura encore, de nombreuses occa- trage international, même si l’on peut
sions de préciser et de faire évoluer le considérer que les théories et problé-
droit français de l’arbitrage. Néanmoins, matiques ne sont pas identiques dans
l’essentiel de la construction jurispru- un cas et dans l’autre, même à propos
dentielle en matière d’arbitrage semble d’une règle qui semble commune aux
bien se situer sur les trente ans qui ont deux domaines.
séparé les décrets de 1980-1981 et le
896 décret de 2011, en ce qu’ils ont notam- L’introduction, consacrée au seul arrêt
ment été marqués par une évolution Prunier, permet d’appréhender l’hosti-
jurisprudentielle extrêmement favorable lité dont ont pu faire l’objet par le passé
à l’arbitrage qui a préparé le terrain la clause compromissoire en particulier
à la réforme de 2011. Aussi, on peut et l’arbitrage en général, et la nécessaire
comprendre la volonté des auteurs de et heureuse évolution qui a suivi et qui
se concentrer sur cette période pour le est illustrée par la plupart des autres
choix des décisions faisant l’objet d’un décisions commentées dans l’ouvrage.
commentaire dédié.
Parmi les dix-sept arrêts constituant
Le choix de commenter essentiellement la partie relative à la convention d’ar-
des décisions plutôt récentes pourra bitrage, on retrouve ses classiques,
être regretté par ceux qui auraient pré- comme l’arrêt Gosset sur le principe de
féré une approche plus « historique » séparabilité de la clause compromis-
de l’évolution du droit français de l’ar- soire par rapport au contrat principal
bitrage. Cependant, il faut noter que et les prémices de la suprématie des
pour la plupart des commentaires, les règles matérielles pour le régime de
auteurs font un retour sur la situation la convention d’arbitrage en droit fran-
antérieure à la décision commentée et çais de l’arbitrage international, supré-
abordent l’évolution ultérieure à celle-ci. matie confirmée par les arrêts Hecht,
Dalico et Zanzi qui sont commentés en
Plus généralement, le choix fait par les un seul bloc consacré à ce sujet. On
auteurs d’un plan thématique, et non trouve encore des développements sur
pas chronologique, permet de suivre le principe de compétence-compétence
la logique d’un manuel consacré à la « à la française », caractérisé par son
matière. Ainsi, les 45 décisions com- « effet négatif » qui donne une priorité
mentées le sont selon l’ordre thématique quasi-absolue au tribunal arbitral pour
que pourrait suivre tout manuel : une juger des contestations relatives à sa
octobre-décembre 2020 - E - Rev. crit. DIP

propre compétence, sur la capacité des avant les arrêts de la saga Technimont
personnes morales de droit public à mais ont préféré des arrêts plus anciens.
compromettre, avec les arrêts fonda- Les auteurs abordent aussi la ques-
teurs San Carlo et Galakis et le plus tion du contrat d’arbitre, sujet discuté
controversé arrêt Inserm sur la compé- à l’heure actuelle, notamment par ceux
tence judiciaire ou administrative pour qui contestent l’existence d’un tel contrat
le contrôle des sentences impliquant (v. P. Mayer, Le mythe du contrat d’ar-
un contrat administratif français, sur bitre, in Le droit à l’épreuve des siècles
l’évolution des rapports entre l’arbitrabi- et des frontières. Mél. en l’honneur du
lité des litiges et l’ordre public avec les Professeur Bertrand Ancel, LGDJ, 2018,
arrêts Tissot et Labinal, sur l’arbitrabi- p. 1181), et plus spécifiquement celle de
lité du droit de la consommation avec la loi applicable et celle des obligations
l’arrêt Jaguar, sur l’évolution des solu- que ce contrat fait peser sur les litigants
tions s’agissant de la règle matérielle et les arbitres.
relative aux clauses d’arbitrage par réfé-
rence avec l’affaire Bomar Oil, ou encore Les auteurs consacrent également plu-
sur les solutions du droit français en sieurs commentaires aux activités des
matière d’extension et de transmission institutions d’arbitrage, ce qui mérite
des conventions d’arbitrage. Dans ces d’être souligné, ainsi qu’au droit appli-
divers développements, la logique des cable au fond du litige – avec notamment
règles matérielles est largement mise l’arrêt Compania Valenciana sur l’ad-
en avant, et très largement approuvée mission de la lex mercatoria en tant que
par les auteurs, même si l’on peut per- règles de droit pouvant être appliquées
cevoir quelques réserves sur certaines par les arbitres – et à l’amiable compo-
solutions – en particulier s’agissant de sition, ce qui permet aux auteurs de faire
l’extension ratione personae des clauses plus largement le point sur l’état du droit 897
d’arbitrage –, qui peuvent peut-être s’ex- positif quant à la détermination du droit
pliquer par le fait que deux pensées applicable au fond du litige par l’arbitre.
s’expriment dans cet ouvrage.
La partie consacrée à la sentence
S’agissant des développements consa- arbitrale est substantielle, puisqu’elle
crés au tribunal arbitral, à travers les contient pas moins de 8 arrêts faisant
décisions commentées, les auteurs l’objet d’un commentaire dédié. Cela
abordent notamment, avec l’arrêt Dutco, permet aux auteurs d’exposer certains
le principe d’égalité des parties dans aspects du régime, restrictif, des voies
la constitution du tribunal arbitral et de recours contre les sentences en droit
formulent un certain nombre de propo- français de l’arbitrage, tant s’agissant de
sitions pour tenter de gérer les situa- l’organisation des voies de recours, avec
tions délicates engendrées par cette des développements sur le recours en
jurisprudence. Sont également traitées, révision ou sur l’irrecevabilité de l’action
à travers l’affaire La Belle Créole la en inopposabilité des sentences arbi-
question du rôle du juge d’appui en cas trales, que du contenu du contrôle opéré
de difficultés relatives à la composition par le juge, notamment au regard de
du tribunal arbitral, et par l’arrêt NIOC l’ordre public ou de l’application de la
c/ État d’Israël celle de la compétence règle de l’estoppel dans le cadre des
internationale du juge d’appui fran- recours contre la sentence. Les auteurs
çais. Bien entendu, on trouve aussi des y traitent aussi la question de l’exécution
développements conséquents, et utiles des sentences, essentiellement au tra-
pour expliciter et clarifier le droit positif vers de la jurisprudence Putrabali sur la
sur cette question épineuse, relatifs à reconnaissance en France des sentences
l’indépendance et de l’impartialité des annulées au siège de l’arbitrage, mais
arbitres. À cet égard, on notera que les en abordant également le sujet de l’im-
auteurs n’ont pas choisi de mettre en munité de juridiction et d’exécution des

BIBLIOGRAPHIE Livres
États et celui du pouvoir du juge français (commentaires 3-5, p. 28-29, no 12) que
de condamner à des intérêts moratoires le choix des parties d’une loi pour régir
postérieurs à la sentence. leur clause compromissoire, option
offerte, certes de façon très restrictive,
Ainsi, l’ouvrage offre une vue d’ensemble par l’arrêt Uni-Kod, ne devrait toute-
des principales questions et solutions fois pas permettre à cette loi d’invalider
du droit français de l’arbitrage inter- la clause compromissoire et que dans
national, même s’il se concentre sur le une telle hypothèse, le « principe de
seul arbitrage commercial et n’aborde validité », parfois évoqué par la juris-
pas l’arbitrage d’investissement, dont prudence française, devrait l’emporter
les juridictions françaises ont pourtant sur la loi choisie par les parties ; selon
de plus en plus à connaître, notamment eux, « la référence à une loi invalidante
à propos du contrôle de la compétence ne peut l’emporter sur la règle d’au-
arbitrale. tonomie ». Cette proposition semble
pourtant critiquable car elle imposerait
Approuvant très largement les solutions les solutions françaises en méconnais-
jurisprudentielles qu’ils commentent sance d’un choix, par hypothèse exprimé
– sauf lorsqu’elles émanent du juge expressément – ce qui est le critère de
administratif ou du juge européen –, les l’arrêt Uni-Kod pour qu’un choix de loi
auteurs n’en formulent pas moins cer- applicable à la convention d’arbitrage
taines propositions de modification de la puisse être considéré comme carac-
jurisprudence existante, notamment sur térisé – et donc, on peut l’espérer, en
le principe d’égalité des parties dans la connaissance de cause. On passerait
constitution du tribunal arbitral, ou par d’un droit libéral proposé à un droit
un plaidoyer en faveur de l’admission du imposé, contre leur gré, aux parties.
898 recours en inopposabilité contre les sen- Dans le même ordre d’idées, on pourra
tences arbitrales. Ce plaidoyer est d’au- ne pas suivre l’avis des auteurs sur la
tant plus convaincant qu’il permettrait jurisprudence Putrabali qui, selon eux,
d’atténuer certains inconvénients de la « permet à la volonté privée dans le pro-
jurisprudence Putrabali qui, refusant de longement de l’autonomie de la conven-
reconnaître toute valeur au jugement tion d’arbitrage […] de créer au moins
d’annulation de la sentence étrangère un sous-ordre de justice détaché des
rendu au siège de l’arbitrage, rend d’au- États » (commentaire 43, p. 335, no 16).
tant plus nécessaire l’action en inop- Au contraire, cette jurisprudence pour-
posabilité afin que la partie ayant suc- rait apparaître comme peu respectueuse
combé au titre de la sentence n’ait pas de la volonté des parties et méconnais-
à attendre une éventuelle, voire hypo- sant le rôle joué par le siège dans l’esprit
thétique dans le cas d’une sentence de de celles-ci au moment de négocier leur
débouté, action en exequatur de la partie clause d’arbitrage.
adverse pour être fixée sur le sort de la
sentence en France. De même, s’agissant du contrat d’arbitre,
les auteurs estiment qu’il devrait « pou-
Sous ces quelques réserves, les auteurs voir être appréhendé en dehors de toute
défendent la vision « dénationalisée » référence à un droit étatique » dans la
de l’arbitrage, croyant dans l’autonomie mesure où son contenu « est suffisam-
de l’arbitrage international par rapport ment universel » (commentaire 24-25,
aux ordres juridiques étatiques, et l’hé- p. 185, no 17). Or, si la jurisprudence
gémonie des règles matérielles dans la française a effectivement tendance –
jurisprudence française. pour ne pas dire plus – à ne raisonner
qu’en termes de règles matérielles de
On pourra estimer que ce parti pris l’arbitrage international, également sur
libéral des auteurs est parfois poussé la question du contrat d’arbitre, la pro-
excessivement loin. Ainsi, ils considèrent position risque de rester un vœu pieux
octobre-décembre 2020 - E - Rev. crit. DIP

si on aspire ici, comme semblent le faire pas que les limites à la règle matérielle
les auteurs, à des règles matérielles et au principe de validité de la convention
« universelles », de source « supra-na- d’arbitrage résultant des arrêts Dalico et
tionale ». En effet, chaque État peut Zanzi (commentaires 3-5, p. 31, no 16)
avoir une vision différente des règles sont, elles, bien de source française.
qu’il entend imposer aux arbitres et aux
litigants dans le cadre d’un tel contrat On pourra encore regretter que, sur
et on peut donc sérieusement douter la question du contrôle par le juge de
de « l’universalité » supposée de telles la conformité de la sentence à l’ordre
règles. public, l’ouvrage ne consacre que très
peu de développements aux orientations
Au demeurant, cela pose la question récentes de la jurisprudence, notam-
plus générale de la source des règles ment de la cour d’appel de Paris, vers
matérielles dans l’arbitrage interna- un contrôle plus réel en la matière (com-
tional. Les auteurs la voient dans un mentaires 40-41, p. 310, no 36 et s.).
ordre juridique international plutôt que Cela peut probablement s’expliquer par
dans le droit français (commentaires le fait que, contrairement à l’auteur de
3-5, p. 29-30, no 13), alors même que les ces lignes, MM. Fadlallah et Hascher
solutions traitées dans l’ouvrage sont n’approuvent pas ces orientations qu’ils
essentiellement posées par les juges tentent d’ailleurs de limiter au cas de
français. Or, ces derniers ne sauraient la corruption, tentative que l’on pourra
se prétendre porteurs d’une « voix inter- contester dans la mesure où, d’une part,
nationale » ; d’ailleurs, plusieurs solu- la cour d’appel de Paris ne semble pas
tions posées par la jurisprudence fran- opérer une telle limitation et, d’autre
çaise, sous forme de règles matérielles, part, celle-ci ne se justifie en rien (sur
sont loin de bénéficier du consensus ces points, v. C. Seraglini, Le contrôle 899
international revendiqué par les auteurs. par le juge de l’absence de contrariété
Il en est ainsi de certaines solutions en de la sentence à l’ordre public interna-
matière de transmission ou d’extension tional : le passé, le présent, le futur, Rev.
de la convention d’arbitrage, ou s’agis- arb. 2020. 347).
sant de l’effet négatif du principe de
compétence-compétence, ou encore de Ces quelques points de désaccord avec
la validité des clauses d’arbitrage dans les auteurs n’effacent en rien les hautes
les contrats internationaux de consom- qualités et mérites de l’ouvrage qui sera,
mation. La proposition aurait donc à à n’en pas douter, précieux à toute spé-
tout le moins pu justifier un peu plus cialiste de l’arbitrage.
de développements pour convaincre. Au
demeurant, les auteurs ne contestent Christophe Seraglini
Sovereign Debt Restucturing : The Role

and Limits of Public International Law,
par Annamaria Vitterbo, G. Giapichelli Éditore, 2020, 259 pages
Le droit relatif à la dette souveraine Restructuring : The Role and Limit of

est caractérisé par une double nature, Public International Law, par Annamaria
à la fois publique et privée. Malgré ce Vitterbo, bien que centré sur les aspects
constat, rares sont les ouvrages ten- internationaux publics de la matière, est
tant d’approcher le sujet sous l’aspect l’une de ces œuvres traitant le sujet de
contractuel aussi bien qu’au regard du façon holistique (pour deux autres ex.,
droit international public. Sovereign Debt v. R. Olivares Caminal, Legal Aspects

Rcdip 204 0895

Transféré par

Informations du document

Titre original

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Rcdip 204 0895

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

LES GRANDES DÉCISIONS DU DROIT DE L'ARBITRAGE COMMERCIAL,

PAR IBRAHIM FADLALLAH ET DOMINIQUE HASCHER, COLLECTION

Dalloz | « Revue critique de droit international privé »

2020/4 N° 4 | pages 895 à 899

Distribution électronique Cairn.info pour Dalloz.

Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)

Rev. crit. DIP - E - octobre-décembre 2020

octobre-décembre 2020 - E - Rev. crit. DIP

Rev. crit. DIP - E - octobre-décembre 2020

octobre-décembre 2020 - E - Rev. crit. DIP

Sovereign Debt Restucturing : The Role

Le droit relatif à la dette souveraine Restructuring : The Role and Limit of

Rev. crit. DIP - E - octobre-décembre 2020

Vous aimerez peut-être aussi