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Université Ibn Tofail -Kénitra

FEG

Masters : CCA et IFF


Semestre 3
Module: LA COMPTABILITE DES GOUPES
FISCQLITE OPERQTIONS INTERGROUPES

Pr. Mohamed Torra

Année: 2022/23
Plan du cours
Partie 1:Définition des concepts, objectifs, et
réglementation
Partie 2: Pourcentage d’intérêt et pourcentage de
contrôle
Partie 3:Processus et périmètre de consolidation des
comptes
Partie 4 : Traitement des opérations réciproques
Partie 5 : Fiscalité des opérations intragroupes (Voir article)
Partie 6: Méthodes de la consolidation des comptes
Partie 1:
Définition, objectifs, et réglementation de
comptabilité de groupe

I- Définitions des concepts


II- Types de consolidation
III- Objectifs de la comptabilité des groupes
IV- Cadre réglementaire et légal
I- Définitions des concepts

1/ Groupe et filiale

En général, un GROUPE est un : Ensemble de sociétés


juridiquement distinctes et financièrement dépendantes.
Selon le paragraphe 6 de la norme IAS 27 :
➢«Une filiale est une entreprise contrôlée par une autre
entreprise appelée société mère.
➢Une société mère est une entreprise qui a une ou plusieurs
filiales.
➢Un groupe est formé d’une mère et de toutes ses filiales.
Un groupe est un ensemble d’entreprises liées entre elles par
des participations financières ou par des liens contractuels ou
statutaires.
Schéma comptable du groupe

Société mère M
(tête de groupe)
% %
Société mère
Actif Passif

filiale A filiale B
Filiale B
Filiale A
Actif Passif
Actif Passif
CAS Vivendi

SFR: Société Française de Radiotéléphone


CAS Lafarge
CAS Lafarge
2/ les comptes consolidés et consolidation

Une société est souvent liée à d’autres firmes, appelées filiales.


Il est facile pour cette entreprise de faire passer des investissements,
des bénéfices, des dépenses ou des engagements d’une comptabilité
à une autre.
D’autre part, que valent les comptes d’une compagnie, si son activité
ne concerne que des participations dans d’autres.
D’où la notion de comptes pour un ensemble de sociétés, appelé
groupe.
La consolidation des comptes concerne les établissements faisant
partis d’un même groupe.
2. Les comptes consolidés (suite)

Le compte consolidé part des comptes d’une firme, appelée société


mère ou tête de groupe qui incorpore d’une façon:
➢globale les filiales détenues de manière majoritaire (souvent 51%
au moins),
➢partielle les autres filiales.
Il élimine les comptes que l’un possède vis-à-vis de l’autre dans le
même groupe.
3.Définition de la consolidation
- La consolidation selon le CGNC

La consolidation est un ensemble des opérations conduisant à


l’établissement des états de synthèse consolidés et comportant
notamment :
➢l’homogénéisation des comptes des entreprises concernées ;
➢l’élimination des opérations réciproques;
➢l’intégration globale des comptes des filiales ;
➢l’intégration proportionnelle des entreprises sous contrôle
conjoint ;
➢la mise en équivalence des entreprises associées.
II- Types et schéma de participation
Les principaux types de participation sont:
➢Participations croisées
➢Participations circulaires
➢Actions spécifiques
❖ Participations croisées :
Une société A détient des actions d'une société B, qui
détient elle même des actions de la société A.
II- Types et schéma de participation
❖ Participations circulaires :
Il y a autocontrôle si une société A détient une
fraction de son propre capital par une participation
circulaire. Les actions d'autocontrôle sont privées de
droit de vote.

❖ Actions spécifiques :
les droits de vote sont parfois différents de la
participation détenue. Ex: les actions sans droit de
vote ne doivent pas être prises en compte.
Au Maroc, la comptabilité des groupes,
particulièrement la consolidation des comptes, est
une pratique libre de certains groupes de sociétés.
Cependant, le CDVM a imposé dès 2006 la
présentation et la publication des comptes consolidés
des groupes cotés à la bourse des valeurs de
Casablanca.

CDVM: Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières.


II- Objectifs de la comptabilité des groupes
La consolidation : pour qui et pour quoi ? de la consolidation
Objectifs

L’établissement des états, la consolidation permet de


donner une image fidèle de l'entreprise
SITUATION : Bilan GESTION : Compte de résultat

Pour permettre les


Pour informer
comparaisons avec les
➢ Actionnaires
entreprises
➢ Dirigeants
➢du même secteur
➢ Personnel
➢des autres secteurs
➢ Tiers

Elle constitue donc un moyen de mesure et de


comparaison économique et financière des groupes.
La consolidation : pour qui et pour quoi ?
Jugement éclairé sur
l'ensemble du Groupe
Actionnaires et Associés
Détermination du
dividende distribuable

Créanciers et autres tiers Rentabilité et


solvabilité du Groupe

Outil de contrôle de
Direction de la société mère
gestion et de mesure

Administration fiscale Calcul du résultat fiscal


et de l’impôt
Régime social et
Salariés du groupe intéressement
Calcul de la
participation
III- Obligation d’établir les comptes consolidés
Les textes relatifs à la consolidation peuvent être ventilés en
deux :

Réglementation de la
consolidation

Texte sur les entités à Textes sur les normes


consolider comptables à appliquer

1. Loi 38-05 : Entreprises et 1. CGNC


établissements publics 2.Méthodologie préconisée
2. Loi 52-01 : Bourse par le CNC
3. Loi 34-03 : Banques
1- Textes évoquant la consolidation au Maroc

Plusieurs textes évoquent la notion de consolidation


au Maroc tels que:
➢Loi 52-01 modifiant et complétant le dahir portant
loi 1-93-211 du 21 septembre 1993 relatif à la
bourse des valeurs de Casablanca.
➢Loi 38-05 relative aux comptes consolidés des
établissements et entreprises publics publiée le 16
mars 2006.
➢Loi 17-95 sur les sociétés anonymes (articles 143
et 144) publiée en août 1996.
1-Les textes évoquant la consolidation au Maroc
(suite)
➢ Avis n° 1 du Conseil National de la Comptabilité relatif
au Code Général de normalisation comptable: CGNC
adopté par l’Assemblée plénière du 26 juillet 1993.

➢ Avis n° 5 du Conseil National de la Comptabilité relatif


aux normes applicables en matière de consolidation au
Maroc adopté par l’Assemblée plénière du 26 mai 2005

➢ Dahir n° 1-05-178 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006)


portant promulgation de la loi n° 34-03 relative aux
établissements de crédit et organismes assimilés.
1- Les textes évoquant la consolidation au Maroc
(suite)

Les articles 143 et 144 de la loi 17-95 relative aux sociétés


anonymes stipulent :

Article 143 : Au sens de l'article qui précède, on entend


par :
- filiale, une société dans laquelle une autre société, dite
mère, possède plus de la moitié du capital ;
- participation, la détention dans une société par une
autre société d'une fraction du capital comprise entre
10 et 50 %.
1-Les textes évoquant la consolidation au Maroc
(suite)

Article 144 : Une société est considérée comme en


contrôlant une autre :
- lorsqu'elle détient directement ou indirectement
une fraction de capital lui conférant la majorité des
droits de vote dans les assemblées générales de
cette société ;
- lorsqu'elle dispose seule de la majorité des droits
de vote dans cette société en vertu d'un accord
conclu avec d'autres associés ou actionnaires qui
n'est pas contraire à l'intérêt de la société ;
Les textes évoquant la consolidation au
Maroc (suite)

L’avis n°1 du CNC relatif au Code Général de


Normalisation Comptable "CGNC" énonce les
principes de la consolidation :
Les états de synthèse consolidés ont pour but de
donner une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et des résultats du groupe, dans
le respect des principes comptables fondamentaux
et des dispositions du C.G.N.C, comme si ce groupe
ne formait qu'une seule entreprise.
Les textes évoquant la consolidation au Maroc
(suite)

Qu'elle soit optionnelle ou obligatoire, la


consolidation doit respecter les prescriptions de
la Norme Générale Comptable "N.G.C.“ au cas
exceptionnel de dérogation justifié par l'objectif
d'image fidèle et explicité dans l‘État des
Informations Complémentaires "E.T.I.C".
Le CGNC ne précise pas les entités qui doivent
établir des comptes consolidés.
Partie 2:
Processus et périmètre de consolidation des comptes

I- Processus d’élaboration d’une consolidation


II- Contexte et périmètre de consolidation
I- Processus d’élaboration d’une consolidation
Étapes de consolidation
Définition du périmètre

Comptes
Comptes Comptes Comptes
individuels A
individuels B individuels C individuels D
en devises
Liasses de
Conversion des
comptes de B consolidation
remontées
Retraitements d’harmonisation (au moins)
des filiales
Comptes retraités Comptes retraités Comptes retraités Comptes retraités
A B C D

Cumul des comptes retraités

Eliminations des opérations intra-groupe


Retraitements
Ecritures de consolidation
de consolidation
centraux
Elimination des titres

COMPTES CONSOLIDES
II- Définition et utilité du périmètre de consolidation
Lorsqu’un groupe est tenu d’établir, ou souhaite
établir une consolidation, la définition d’un périmètre
de consolidation est une étape obligatoire.

A- Définition
B- Entités à consolider
II- Définition et utilité du périmètre de consolidation
A- Définition
On appelle périmètre de consolidation l’ensemble
des entreprises à consolider. Il est décrit de façons
équivalentes dans les paragraphes 11 et 12 de la
norme IAS 27.
II- Définition et utilité du périmètre de consolidation (suite)
B- Entités à consolider

Il est formé d’une société consolidante ou société «


mère », et des entreprises sur lesquelles la société
mère exerce un contrôle (exclusif ou conjoint) ou
une influence notable.
II- Définition et utilité du périmètre de
consolidation (suite)

Il contient aussi bien des entreprises nationales


qu’étrangères, quelle que soit leur forme juridique ou
leur secteur d’activité.

C- Utilité :

Il permet:
❑ d’identifier l’ensemble des sociétés du groupe devant
être inclues dans les comptes consolidés élaborés et
présentés par la société mère.
❑de déterminer la méthode de consolidation à appliquer.
II- Définition et utilité du périmètre de
consolidation (suite)
C- Utilité :

➢Malgré cette définition commune les normes IFRS et


les textes sur la consolidation diffèrent quelque peu
pour la mise en œuvre, car les notions de contrôle
et, surtout, les possibilités d’exclusions de certaines
sociétés du périmètre ne sont pas les mêmes.
➢Selon les normes IFRS (IAS 27, 38 et 31), les cas
possibles d’exclusions du périmètre de consolidation
sont plus limités que dans les textes.
Partie 3: Pourcentages d’intérêts et types de contrôle

I - Le pourcentage d’intérêts
II – Le pourcentage et type du contrôle
Partie 3: Pourcentages d’intérêts et types de contrôle

I - Le pourcentage d’intérêts

Le pourcentage d’intérêts de la société mère dans


une filiale exprime la fraction du capital de la filiale
qui appartient directement ou indirectement à la
société mère. Il représente l’intéressement
financier de la société mère dans ses filiales et
sous-filiales.
Partie 3: Pourcentages d’intérêts et types de
contrôle

II - Le pourcentage et type du contrôle

Il exprime le pourcentage de droits de vote


dont dispose la société mère à chaque
assemblée générale.
Ce pourcentage représente le contrôle exercé
par une société mère dans ses filiales et sous-
filiales.
Partie 3: Pourcentages d’intérêts et types de
contrôle
- types de contrôles

On distinguera trois types de contrôles différents :


➢Contrôle exclusif
➢Contrôle conjoint
➢Influence notable.
Partie 3: Pourcentages d’intérêts et types de
contrôle
C- types de contrôles (suite)
➢Contrôle exclusif
• de droit lorsque le pourcentage de contrôle est supérieur
à 50 % ;
• de fait lorsque le pourcentage de contrôle est supérieur
à 40 %, qu'aucun tiers ne possède plus et que la société
mère a procédé à la majorité des désignations des
membres des organes d'administration, de direction ou
de surveillance ;
• contractuel lorsque ce contrôle est contractualisé ou
présent dans les clauses statutaires, il peut donc même
exister dans l'hypothèse où la société mère n'aurait
aucune participation dans la filiale considéré
Partie 3: Pourcentages d’intérêts et types de
contrôle
C- types de contrôles (suite)
➢Contrôle conjoint:
Lorsque la société est détenue et exploitée par un
nombre limité d'associés et qu'un accord contractuel
prévoit l'exercice du contrôle conjoint.
➢Influence notable:
Lorsque la société détient au moins 20 % des droits de
votes (pourcentage de contrôle de 20 %), ce qui lui
donne le pouvoir de participer à la direction d'une
entreprise sans en avoir pour autant le contrôle.
Après avoir déterminé le périmètre de
consolidation et, une fois que les comptes annuels des
différentes sociétés du groupe ont été arrêtés, il
convient d’effectuer la consolidation.
Partie 4 : Traitement des opérations réciproques ou «intercos»

I. Définition
II. Intérêt des comptes intragroupes
III. Typologie des opérations « intragroupes »

IV. Opérations et comptes « intragroupes à éliminer

V. Principe de traitement comptable


Partie 4 : Traitement des opérations réciproques ou «intercos»

La consolidation doit prendre en compte le fait que les


entités qui appartiennent à un groupe échangent entre elles
des biens et des services, et génèrent donc ce que l’on
appelle des « opérations intragroupes ».

L’élimination des « intragroupes », est une étape clé en


consolidation
Partie 4 : Traitement des opérations réciproques ou «intercos»

I Définition

Les opérations réciproques sont des opérations réalisées entre entités du


périmètre et dont la réciprocité est à priori parfaite dans les comptes.

En effet, une créance dans une entité entraîne une dette du même montant
dans l’autre, de même pour les charges et les produits.
Partie 4 : Traitement des opérations réciproques ou «intercos»

I Définition

toute transaction financière ou commerciale


Il s’agit de
concernant simultanément deux sociétés d’un même groupe.
Par exemple:
l’émission d’une facture de vente de biens et/ou de services en tant que type de
transaction.
❑Dans la société émettrice de la facture, on observe à la fois:
➢ comptabilisation d’une créance commerciale au bilan et
➢ comptabilisation d’un produit de vente au compte de résultat.
❑En revanche, dans la société acheteuse, seront constatées:
➢ une dette commerciale au bilan et
➢ une charge au compte de résultat.
Partie 4 : Traitement des opérations réciproques ou
«intercos»
I. Définition

• C’est ainsi que le bilan consolidé comporte, à la date de


clôture, un actif et un passif résultant d’une opération «
réciproque » qui n’existe pas aux bornes du groupe.

• En parallèle, produits et charges du compte de résultat


sont surévalués et reprennent le cumul des transactions
internes de toute la période.

Le principe est qu’il y aura toujours une contrepartie


Partie 4 : Traitement des opérations réciproques ou
«intercos»
II. Intérêt des comptes intragroupes
« Les comptes consolidés doivent donner toutes les informations de caractère
significatif sur le patrimoine, la situation financière ainsi que sur le résultat de
l’ensemble consolidé. Les évaluations, les retraitements et les éliminations de
résultats internes sont soumis à une appréciation de leur importance relative ».

La notion de « caractère significatif » ou « d’importance relative » peut


permettre de ne pas éliminer les intragroupes dont l’intérêt est « négligeable » au
vu de l’ensemble consolidé.
Partie 4 : Traitement des opérations réciproques ou
«intercos»

III. Typologie des opérations « intragroupes »

À l’exclusion des comptes de capitaux propres,


participations, d’immobilisations incorporelles et
corporelles et de stocks, la plupart des autres comptes
peuvent être considérés comme pouvant accueillir des
opérations intragroupes.
Partie 4 : Traitement des opérations réciproques ou
«intercos»

III. Typologie des opérations « intragroupes »

En France, le CRC 99-02 distingue deux types


d’opérations internes :
➢ les opérations intragroupes réciproques, dont
l’élimination n’affecte pas le résultat consolidé,
➢ les opérations intragroupes non réciproques, dont
l’élimination affecte le résultat et les capitaux propres
consolidés.
Partie 4 : Traitement des opérations réciproques ou
«intercos»
III. Typologie des opérations « intragroupes »

➢ opérations commerciales réciproques, entre filiales de


production et de distribution
➢ opérations de financement et de placement financier
réciproques, à court terme ou à long terme,
➢ opérations d’investissement ou de désinvestissement, par
cessions ou transferts d’actifs à l’intérieur du groupe,
➢ opérations de restructuration interne, par échanges et
apports d’actifs à l’intérieur du groupe, etc.
Partie 4 : Traitement des opérations réciproques ou
«intercos»
IV. Opérations et comptes « intragroupes à éliminer

Lors de l’établissement des comptes consolidés, on devra


s’assurer que les principes et pratiques comptables sont
homogènes entre les différentes sociétés.

Il convient également d’éliminer les opérations intragroupe


qui modifient le résultat consolidé (profits internes,
dividendes reçus de filiales, etc.).
Partie 4 : Traitement des opérations réciproques ou
«intercos»
IV. Opérations et comptes « intragroupes à éliminer
Différentes natures d’opérations « intragroupes » sont rencontrées, et très
courantes en pratique :

Opérations Comptes intercompagnies


à éliminer
S Opérations commerciales : achats et Créances clients et fournisseurs, ventes
ventes de biens et de services et achats réciproques…
Opérations de financement long et moyen Prêts, créances rattachées et emprunts
terme financiers, intérêts courus réciproques,
Opérations de financement court terme, Compte courant de trésorerie, effets
pooling de trésorerie escomptés, intérêts courus réciproques
Opérations de structure : refacturation de Autres créances et autres dettes,
frais généraux et de frais de holding autres produits et charges externes
(« management fees »), redevances de réciproques
brevets etc.
Partie 4 : Traitement des opérations réciproques ou
«intercos»
V. Principe de traitement comptable

Il englobent les opérations réalisées entre entités du périmètre et


dont la réciprocité est à priori parfaite dans les comptes.
En effet:
➢une créance dans une entité entraîne une dette du même
montant dans l’autre,
➢les charges dans une entité entraîne les produits du même
montant dans l’autre,
➢les produits dans une entité entraîne charges du même
montant dans l’autre
Partie 4 : Traitement des opérations réciproques ou
«intercos»
V. Principe de traitement comptable
Il s’agit d’une étape « d’élimination des intercos » du bilan et du
compte de résultat.

Les opération entre les entreprises consolidées qui sont éliminées


sont:

• Les créances, dettes et engagements

• les charges et les produits.

• De même, les profits et les pertes internes à l’ensemble consolidé

• les résultats dégagés lors de la réalisation d’opérations de


restructuration interne au groupe telles que les fusions, apports
partiels d’actif ou scissions.
Partie 4 : Traitement des opérations réciproques ou
«intercos»
V. Principe de traitement comptable
1- Neutralisation des opérations réciproques
Selon le cas d’intégration globale,
l’élimination est pratiquée à 100%, puis répartie entre la part
revenant au groupe et, le cas échéant, à celle des intérêts
minoritaires.
Selon l’intégration proportionnelle et la mise en équivalence
l’élimination est limitée au pourcentage d’intérêt.
La neutralisation des opérations réciproques doit être
pratiquée dès lors qu’elles présentent un caractère significatif
à l’échelle de l’ensemble consolidé.
Partie 4 : Traitement des opérations réciproques ou
«intercos»
V. Principe de traitement comptable
2- Journal d’écriture de consolidation

L’élimination se pratique dans un journal d’écritures de


consolidation. Chacune des écritures touche au minimum deux
entités consolidées. L’écriture s’enregistre dans la monnaie de
consolidation, ceci après conversion, si la donnée intragroupe
est à l’origine en devise étrangère.
Les écritures d’élimination des intragroupes réciproques ne
s’appliquant qu’aux soldes de clôture.
Partie 4 : Traitement des opérations réciproques ou «intercos»
V. Principe de traitement comptable
2- Journal d’écriture de consolidation
Cas des créances et des produits entre les entités X et Y
appartenant au périmètre de consolidation

➢ Elimination créances/dettes réciproques


Débit Dettes (partenaire x)

Crédit Créances (partenaire Y)

➢ Elimination produits / charges réciproques

Débit Produit (partenaire x)


Crédit Charges (partenaire Y)
Partie 5 : Fiszcalité des opérations intragroupes (Voir article)
I- Impôts différés
Sont constatés au bilan et au compte de produits et charges consolidés
les impôts différés qui résultent :

➢ du décalage temporaire entre la constatation comptable d’un produit


ou d’une charge et son inclusion dans le résultat fiscal d’un exercice
ultérieur ;

➢ des retraitements et éliminations imposés par la consolidation ;

➢ de l’élimination de l’incidence sur les comptes consolidés des


écritures passées pour la seule application des législations fiscales ;

➢ de déficits fiscaux reportables des entreprises entrant dans le champ


de la consolidation dans la mesure où leur imputation sur des
bénéfices fiscaux futurs est probable.
Partie 5 : Fiscalité des opérations intragroupes (Voir article)
I- Impôts différés
Principe de calcul des impôts différés

• Leur calcul s’effectue au niveau de chaque entreprise consolidée


quelle que soit la méthode de consolidation retenue.
• Pour la détermination des impôts différés, il est tenu compte du
taux d’imposition applicable aux exercices futurs connu à la date
d’arrêté des comptes. Les impôts différés antérieurs maintenus
sont corrigés pour tenir compte du nouveau taux applicable.
L’écart de taux sur les impôts différés antérieurs est inscrit en
résultat.
• Tous les décalages temporaires sont retenus quels que soient leur
caractère et leur échéance. Les décalages permanents (charges ou
produits définitivement non déductibles ou non imposables) ne
donnent pas lieu à la constatation d’impôts différés.
Partie 6:
Méthodes de la consolidation des comptes
Il existe trois méthodes de consolidation qui dépendent de la
nature du contrôle exercé par la société consolidante sur ses
sociétés consolidées : l’intégration globale, l’intégration
proportionnelle et la mise en équivalence.

Pour établir le bilan consolider du groupe, il convient de


neutraliser les effets sur les états financiers du groupe des
opérations réaliser entre les entreprises.

A- Méthodes de consolidation et bilan consolidé


B- Pratiques de consolidation
C- Principes de chaque méthode
A- Méthodes de consolidation des comptes

En principe, 3 méthodes peuvent êtres distinguées:

➢l’intégration globale des comptes des filiales ;


➢l’intégration proportionnelle des entreprises
sous contrôle conjoint ;
➢la mise en équivalence des entreprises associées.
A- Méthodes de consolidation selon le type de contrôle
Conditions Type de contrôle Méthode
Contrôle exclusif de
> 50 % des droits de vote Intégration globale
droit
> 40 % des droits de vote et
désignation pendant 2 exercices de
Contrôle exclusif de
la majorité des organes Intégration globale
fait
d'administration, contrôle et
surveillance
Influence dominante en vertu Contrôle exclusif
Intégration globale
d'une convention ou d'une clause conventionnel
≥ 20 % et ≤ 50% des droits de votes Influence notable Mise en équivalence
Exploitation en commun d'une
filiale Intégration
Contrôle conjoint
proportionnelle
Existence d'un accord contractuel
hors périmètre de
< 20 % des droits de vote Aucune
consolidation
B- Pratiques de consolidation
Choix de la méthode de conso

Contrôle exclusif ? INTEGRATION GLOBALE

NON
INTEGRATION
PROPORTIONNELLE
ou
Contrôle conjoint ?
MISE EN
NON EQUIVALENCE

Influence notable MISE EN EQUIVALENCE

NON
Évaluation au coût
Titres non ou
selon IAS 39
consolidés
C- Principes de chaque méthode
1- Intégration globale
Elle consiste à :
- « intégrer dans les comptes de l’entreprise consolidante
les éléments des comptes (du bilan et du résultat) des
entreprises consolidées, après retraitements éventuels,
- répartir les capitaux propres et le résultat entre les
intérêts de l’entreprise consolidante et les intérêts des
autres associés ou autres actionnaires dits « intérêts
minoritaires »,
- éliminer les opérations et comptes les concernant
réciproquement »
2- Intégration proportionnelle
Elle consiste à :
- « intégrer dans les comptes de l’entreprise
consolidante la fraction représentative de ses
intérêts dans les comptes de l’entreprise consolidée,
après retraitements éventuels, aucun intérêt
minoritaire n’est donc constaté,
- éliminer les opérations et comptes entre l’entreprise
intégrée proportionnellement et les autres
entreprises consolidées ».
3- Mise en équivalence

Elle consiste à :
- « substituer à la valeur comptable des titres détenus
la quote-part des capitaux propres, y compris le
résultat de l’exercice déterminé d’après les règles de
consolidation,
-éliminer les opérations et comptes réciproques entre
l’entreprise mise en équivalence et les autres
entreprises consolidées »
En principe:

Lorsqu’il existe des sous-filiales, le pourcentage


d’intérêts n’est pas obligatoirement égal au
pourcentage de contrôle. Pour déterminer le type
de contrôle et la méthode de consolidation, on
retient le pourcentage de contrôle.
En revanche pour établir les comptes consolidés,
on retient le pourcentage d’intérêts.
Conclusion

La consolidation des comptes est une démarche indispensable


en matière d’information externe et comme outil interne de
gestion et de prises de décisions.
Ce sont autant d’éléments qui vont inciter voire obliger les
entreprises à communiquer une information financière qui
devra répondre à des critères de justesse, de précision, de
pertinence, de comparabilité, de transparence et de délai.
Conclusion

Le cadre légal, la taille et le style du groupe, l’usage ou


l’objectif de l’information consolidée et la finesse de l’analyse
à effectuer sont des facteurs clés qui conditionneront le
processus de consolidation dans sa globalité, ainsi que la
sélection d’un outil informatique de traitement et de support
à ce processus.

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