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: comment
optimiser la tréso de votre Groupe ?
Pour autant, des sociétés sœurs qui n’ont pas de lien de capital entre elles,
mais se trouvent sous le contrôle de la même société mère, peuvent
également conclure une convention de trésorerie.
De plus, les opérations concernées entre société-mère et filiales ou entre sociétés
sœurs doivent être des opérations de trésorerie. Ces dernières peuvent recouvrir
des natures très différentes : prêts, avances en compte courant, aval, caution…
Conventions réglementées et opérations de contrôle
Les sociétés mères et filiales ont souvent des dirigeants communs. Dans cette
situation, les conventions passées entre les sociétés sont soumises à une procédure
de contrôle particulier des opérations dite des conventions réglementées.
Par ailleurs, dans les SAS, même en l’absence de dirigeants communs, la procédure
de contrôle des conventions passées entre la société mère et sa filiale doit être
suivie car cette procédure s’applique aussi aux conventions réalisées entre une
société par actions et une autre lorsque cette dernière dispose de plus de 10 % des
droits de vote de la première.
Néanmoins, les conventions qui portent sur des opérations courantes et qui sont
conclues à des conditions normales sont exclues de cette procédure de contrôle.
Par ailleurs, veillez à rémunérer ces opérations de prêt, donc à appliquer des intérêts
aux sommes transférées. En effet, les opérations entre sociétés d’un même groupe
doivent répondre à un intérêt commun. Ce taux d’intérêt doit respecter certains pré-
requis… Il gagnera donc à être revu régulièrement ou indexé sur l’Euribor 3 mois par
exemple.
l’ensemble des sociétés visées par les opérations de transfert de trésorerie doivent être
clairement désignées dans le préambule de la convention de manière à ce que leur lien, leur
capital, leur mode de fonctionnement soit clairement défini, aussi bien pour la société pivot
que pour les autres sociétés du groupe ;
il est également nécessaire de faire référence aux dispositions du code monétaire et financier
relatives aux conventions intra-groupe ;
il convient de préciser les modalités des transactions financières : la périodicité des
opérations, la durée des prêts et les conditions de leur remboursements ;
enfin, il est nécessaire d’indiquer les modalités de rémunération des prêts octroyés et des
avances réalisés.
Il est vivement conseillé de faire appel aux conseils avisés d’un avocat pour la rédaction de la
convention de trésorerie intra-groupe afin de satisfaire l’ensemble des conditions et des
mentions obligatoires permettant la validité et la sécurité des opérations.
5. Quelles sont les différences entre une convention de
trésorerie entre société soeurs et celle entre une société
mère et sa filiale ?
La convention de trésorerie entre sociétés sœurs est moins évidente que celle entre une société
mère et sa filiale. Pour rappel, les sociétés sœurs sont des sociétés étroitement liées car
détenues par un même dirigeant, une société-mère ou une holding. Or, le Code monétaire et
financier autorise les conventions de trésorerie à condition que l’une des sociétés ait un
pouvoir de contrôle effectif sur les autres grâce au capital détenu.
Ainsi, pour que cette condition soit remplie au sein d’une convention entre sociétés sœurs, il
est nécessaire que l’une d’elle puisse justifier l’exercice d’un contrôle effectif sur l’autre. Cela
peut se traduire notamment par le fait que la société mère détienne la majorité des titres de
l’une des sociétés, et au moins la moitié des titres de l’autre.
En tout état de cause, il est nécessaire que la condition du contrôle effectif par l’une des
sociétés sur l’autre soit remplie.
Les opérations de transfert de trésorerie entre les sociétés d’un même groupe ne peuvent pas
se réaliser sans que des intérêts soient réglés en contrepartie des prêts octroyés. En effet, ces
opérations qui échappent au monopole des établissements bancaires sont particulièrement
surveillées par l’administration fiscale et doivent nécessairement faire l’objet d’une
contrepartie financière.
Il est donc nécessaire de prévoir une rémunération en échange de ces opérations de prêt et
établir des intérêts correspondant aux taux du marché applicable en fonction de l’opération
réalisée.
Il est fondamental de bien respecter cette condition de rémunération qui n’est pas optionnelle.
Voici les points à retenir concernant la convention de trésorerie entre une filiale et sa société
mère :
Les conventions intra-groupes ont pour vocation première de régir les relations entre les
différentes sociétés d’un même groupe afin de permettre une optimisation de la gestion
économique et financière du groupe : le but est de permettre une circulation de la trésorerie
entre les sociétés du groupe pour éviter d’avoir recours aux établissements bancaires.
Les conventions intra-groupe obéissent aux règles du Code monétaire et financier qui fixe des
conditions précises pour que ces mécanismes soient mis en œuvre. Un contrôle du respect de
ces réglementations est donc régulièrement effectué.
La rédaction des conventions doit être rigoureusement établie de manière à satisfaire à
l’ensemble des obligations, et notamment prévoir une juste rémunération en échange des prêts
et avances financières consenties entre les sociétés du groupe.
L’absence de rédaction de la convention ou le non-respect du cadre juridique de tels accords
est de nature à engager la responsabilité pénale des dirigeants.
Vous l’aurez compris, ces démarches peuvent être longues et fastidieuses mais Captain
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votre entreprise
✍️En résumé
Le but d’une convention de trésorerie intra-groupe est de régir les différentes sociétés d’un
même groupe afin de permettre une optimisation de la gestion économique er financière dudit
groupe.
Plusieurs méthodes de trésorerie peuvent être envisagées : à travers la désignation d’une
société pivot ayant pour rôle de faire l’intermédiaire entre les différentes sociétés du groupe
ou, plus simplement, la réalisation de mouvements de crédits et débits en flux directs entre les
sociétés concernées.
La rédaction d’une convention de trésorerie intra-groupe est encadrée par le Code monétaire
et financier et doit faire figurer un certain nombre de mentions obligatoires.
Il existe une condition de rémunération obligatoire : les opérations de transfert de trésorerie
entre les sociétés d’un même groupe ne peuvent pas être réalisées sans que soient réglés des
intérêts en contrepartie des prêts octroyés.
En cas d’abus ou de non-respect de la procédure, les risques sont importants et les dirigeants
risquent de lourdes conséquences