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Les tendances du marché financier offrent l’opportunité à des nouveaux acteurs économiques
produisant des biens et services de grande performance de se positionner sur le marché. Ce
positionnement sur le marché provoque naturellement une rivalisé entre les sociétés sont la
conséquence débouche souvent sur la faillite des entreprises qui présentent une certaine
vulnérabilité à la concurrence. C’est pourquoi nous avons opté pour la fusion par absorption
en tant qu’outil adéquat privilégié pour permettre à ce genre d’entreprises de résister à la
concurrence.
En effet, la fusion est considérée l’un des moyens de concentration des entreprises le plus
important leur permettant de pouvoir créer d’emplois, de disposer de la crédibilité auprès de
leurs partenaires et de se positionner confortablement face aux autres entreprises opérant sur
le marché. Elle permet également de consolider et renforcer leur capacité de production et
d’exportation des produits, biens et services de qualité performante.
C’est ainsi que notre choix dans ce rapport, a porté sur la fusion des sociétés par absorption en
raison de l’importance de ce genre des opérations d’une part et d’autre part du fait de
l’évolution permanente de leur cadre juridique et réglementaire, leurs aspects fiscaux et
comptables, tout en cherchant un même temps à trouver une réponse opportune à la question
suivante :
La fusion par absorption représente-elle un moyen efficace pour accroitre la performance
économique des sociétés ?
Cette étude s’articulera, dans le présent PFF autour d’une première partie qui présentera dans
un premier lieu le cadre du stage et la présentation du cabinet, dans un deuxième lieu la partie
théorique avec tous ses aspects : juridiques, fiscaux et comptables et enfin une illustration du
cas pratique sera faite tout en cherchant à trouver une réponse appropriée à la problématique
soulevée.
CHAPITRE 1 : ASPECTS
JURIDIQUES
INTRODUCTION
Les dispositions de l’article 411 de la loi 2000-93 du 3 novembre 2000 portant code des
sociétés commerciales stipulent que, la fusion est l’opération par laquelle deux ou plusieurs
entreprises se réunissent pour n’en former qu’une seule.
La fusion par absorption est l’opération par laquelle une ou plusieurs sociétés (dites
sociétés absorbées) font un transfert à une autre déjà existante (dite société absorbante)
à la suite d’une dissolution sans liquidation, de l’ensemble de leur patrimoine
moyennant une attribution d’actions de la société absorbante aux actionnaires de la
société absorbée. Cette fusion est accompagnée d’une augmentation dans le capital de
la société absorbante.
1. Condition de base :
Deux conditions de base constituent le fondement sur lequel repose la réglementation
de la fusion :
Elle ne doit pas obliger un ancien associé à quitter sa société.
Elle ne doit pas obliger un ancien associé à augmenter ses engagements.
La fusion étant considérée comme une transformation des sociétés fusionnées, ne peut
entrainer la mise en cause des droits fondamentaux des associés de ces sociétés. En
effet :
Chaque associé a le droit de garder son statut d’associé, il ne peut en aucun cas être
obligé à quitter sa société. La fusion de celle-ci avec une autre, quelque soit le sens de
la fusion, n’entraine en fait pour l’associé qu’une modification de statut de la société
dans laquelle il a participé. Il continue en conséquence à faire partie soit à la
transformée (nouveau nom, nouveau siège, etc.) lorsque celle-ci est la société
absorbée.
Chaque associé, ayant fait partie d’une société de capitaux ne peut pas aucune
disposition être obligé d’augmenter ses obligations financiers en vers cette société.
Le législateur n’a pas délimité les formes des sociétés absorbées, mais il a défini la forme de
la société absorbante qui doit prendre la forme d’une SARL, SA ou une société commandite
par actions.
Le législateur ne semble pas interdire les fusions qui aboutissent à une société d’une autre
forme.
En effet, la fusion qui aboutirait à la constitution d’une société de personnes peut exister sur le
plan économique mais son cadre juridique n’est pas prévu par le CSC.
Une telle fusion nécessite l’accord préalable de l’unanimité des associés des sociétés
fusionnées et équivaut, par voie de conséquence à une liquidation de celle qui disparait et une
constitution ou une augmentation du capital de la nouvelle société ou de l’absorbante
Il semble ainsi qu’une telle exigence pour la société absorbée compliquerait l’opération de
fusion dans le cas où le capital de l’absorbée ne serait totalement libéré .En effet, l’opération
devrait être procédée par une réduction de capital avec toutes les formalités que cela devrait
engendrer.
Ces conditions ne concernent que les opérations de fusion impliquant des entreprises
publiques ou des sociétés faisant appel public à l’épargne. Pour ce cas, on devrait recourir aux
autorisations nécessaires, soit de tutelle, soit du CMF.
Suite à dissolution sans liquidation de la société absorbée, l’ensemble de son patrimoine est
transférer moyennant une attribution d’actions de la société bénéficiaire (absorbante).
Il est évident, en effet, que la fusion ne doit pas aboutir à une liquidation car s’il devrait en
être ainsi, les associés de la société absorbée ou fusionnée deviendraient libres de leurs
engagements et aucune loi de majorité ne peut leur imposer de continuer à faire partie de la
société nouvelle ou absorbante.
La fusion se réalise par apport à travers le transfert d’un ou plusieurs apports à une société
préexistante ou nouvelle, ce qui suppose une rémunération faite par attribution des droits
sociaux. Simultanément à la transmission universelle, les associés de la société reçoivent de
la société absorbante ou nouvellement créée à cet effet, les bénéfices de l’apport, des parts ou
des actions.
La loi portant CSC dans son article 413, impose de faire précéder la fusion par un projet de
fusion qui arrête et précise toutes les conditions et les conséquences de l’opération.
1. Elaboration du projet :
Le conseil d’administration ou le directoire et les gérants des sociétés concernées sont chargés
d’élaborer le projet de fusion qui doit contenir les éléments suivants :
●L’état de l’actif et du passif d’après les documents comptables et une évaluation économique
de l’entreprise faite par un expert comptable ou un commissaire aux comptes
●Date de dissolution et celle de la fusion ainsi que la date à partir de laquelle les actions
nouvelles donneront le droit de participer aux bénéfices sociaux
●Le rapport d’échange des droits sociaux des salariés et des dirigeants
2. le rapport d’échange :
Le plus souvent, la valeur bilancielle de chacune des sociétés constitue le point de départ.
Elle est ensuite corrigée afin que soit prise en compte la valeur économique de chaque
société. L’emploi de plusieurs critères d’évaluation est recommandé et les méthodes doivent
être homogènes. Les méthodes d’évaluation retenues doivent être justifiées dans les rapports
obligatoires.
La valeur est ensuite rapportée à l’échelle unitaire pour chacune des sociétés afin de permettre
la comparaison : la valeur de la société A est divisée par le nombre des actions que son capital
représente, il en est fait de même dans les autres sociétés concernées par la fusion.
Le rapport d’échange est fixé à partir du rapprochement des valeurs unitaires de la société
absorbante et la société absorbée : s’il est établi que la valeur de l’action de la société A est de
200 et celle de la société B de 100, le rapport d’échange est alors de 1 pour 2 c'est-à-dire
qu’une action de A sera échangée contre deux actions de B.
La prime de fusion est calculée dans la société absorbante, par comparaison de la valeur
nominale de l’action et de sa valeur réelle .La différence est la prime de fusion, la valeur
réelle étant généralement supérieure à la valeur nominale. Comme la prime d’émission, elle
constitue le droit d’entrée de nouveaux actionnaires.
L’article 417 du CSC dispose que le commissaire aux comptes ou l’expert comptable établit
sous sa responsabilité, un rapport écrit sur les modalités de la fusion après avoir pris
connaissance des documents nécessaires que la société concernée par la fusion ou l’absorption
doit lui communiquer.
Bien qu’il soit à penser que cette disposition fait référence à celle de l’article 413 qui impose
de procéder à une évaluation économique de l’entreprise faite par un expert comptable ou
commissaire aux comptes , mais il ne faut pas confondre le commissaire au comptes visé à
l’article 417 avec celui visé à l’article 413.
En effet, la mission confiée à commissaire aux comptes de la société qui fusionne est précisée
à l’article 417 et consiste à vérifier si la parité d’échange est équitable et si sa valeur
attribuée au patrimoine, objet de la transmission, est réelle. Il ne s’agit pas donc de celui qui
procède à l’évaluation.
Le commissaire aux comptes de la société qui fusionne, si elle en a un, se charge alors du
travail de vérification du rapport d’échange et indique si les méthodes choisies sont adéquates.
Il s’agit de commissaire aux comptes de chaque société qui fusionne, aussi bien de l’absorbée
que l’absorbante. Ces commissaires aux comptes rendent compte à leurs assemblées générales
respectives.
Pou ce qui est du commissaire aux apports, la logique des choses exigent que celui-ci soit
désigné au niveau de la société nouvelle qui se crée ou celle qui augmente son capital, c'est-à-
dire la société absorbante. L’analyse des dispositions relatives aux opérations de fusion, fait
ressortir que le législateur n’a pas été précis par rapport à cette logique.
La question qui se pose ici est ce qu’il y avoir impérativement un commissariat aux apports au
niveau de la société qui fusionne ou bien uniquement au niveau de la nouvelle société ou celle
qui augmente son capital ?
Pour répondre à cette question , il y a lieu de dire que le commissaire aux apports doit être
uniquement au niveau de la société nouvellement créée ou au niveau de la société absorbante ,
compte tenue de l’importance de son rapport qui servira à l’information des associés des
sociétés absorbés et qu’il sera encore inclus dans le projet de fusion .
√ Le projet de fusion ;
√ Les comptes annuels approuvés des trois dernières années ainsi que les rapports de gestion
qui s’ils rapportent ;
√le projet d’acte constitutif de la nouvelle société, ou s’il s’agit d’une absorption, le texte
intégral de modification à apporter aux statuts de la société absorbante ;
√ Nom, prénom et nationalité des administrateurs ou gérants des sociétés qui participent à la
fusion
5. formalité de publicité :
Selon l’article 16 du CSC, sont soumis aux formalités de dépôts et de publicité toutes les
actes et les délibérations ayant pour objet :
→ La modification de statuts ;
→ La liquidation
La fusion par la disparition d’au moins des sociétés personnalisées produira certaines
conséquences.
D’après l’article 411 de C.S.C dans son deuxième paragraphe, la fusion entraîne :
Les contrats de travail continuent légalement à produire leurs effets à l’égard de la société qui
fusionne.
Les contrats de travail des salariés et cadres de chacune des sociétés qui participent à la fusion
sont de plein droit transmis à la société nouvellement crée ou absorbante.
Aucune modification ne sera donc apportée au contrat de bail qui continue à produire ses
effets a l’égard de la société absorbante ou nouvellement crée.
La nullité de la fusion ne peut être prononcée que pour les causes suivantes :
CONCLUSION
Les textes juridiques qui régissent les opérations de fusion jouent un rôle primordial dans la
solution des difficultés rencontrées sur le plan pratique.
Les lois édictées par le législateur Tunisien prévoient des conséquences juridiques, résultant
de l’opération de fusion, à l’égard de tous les contractants.
Les aspects juridiques ci-dessus évoqués permettent de démontrer les procédures à respecter
au niveau de toutes les opérations de fusion. Ainsi, le « le chapitre 2 » ci-dessous parlera des
traitements fiscaux, et sera reparti en trois grandes sections ; une première section intitulée
« régime fiscal en matière d’impôt direct », une seconde intitulée « régime fiscal en matière
d’impôt indirect » et en fin, une troisième intitulée « régime fiscal en matière de droit
d’enregistrement ».
CHAPITER 2 : ASPETCS
FISCAUX
INTRODUCTION
Le régime fiscal exige en matière des opérations de fusion par le législateur tunisien rend
Très difficile la réalisation de ces opérations, en raison de la rigidité des règles fiscales en
Vigueur. Le présent chapitre abordera les différents traitements fiscaux des opérations de
Fusion.
La société absorbée apporte la totalité de son actif et passif qui peut généralement englober
Une plus-value lors de la réévaluation, ainsi que lors de la réalisation définitive de la fusion.
La société absorbée peut réaliser au cours de la période intercalaire un résultat, qui peut
Etre déficitaire.
Marchandises, biens et valeurs faisant l’objet de l’exploitation, dans les deux cas suivants :
Outre les obligations mises a la charge de la société absorbée par l’article 49 du code de
l’IRPP et de l’IS dont notamment le dépôt des documents relatifs a l’opération de fusion, le
bénéfice de la déduction , par les sociétés ayant reçues les éléments d’actif, des déficits et des
amortissements diffères enregistrées au niveau de la société absorbée est subordonne au dépôt
par cette dernière , au centra ou au bureau de contrôle des impôts compétent, d’un état des
déficits et des amortissements réputer diffères objet de la déduction en précisant les exercices
au titre desquels ils ont été enregistrées et les sociétés bénéficiaires de la déduction, et ce ,
dans les mêmes délais fixes pour le dépôt de la déclaration de cessation de l’activité soit un
délai ne dépassant pas la fin du troisième mois a compter de la date de la tenue de la dernière
assemblée générale extraordinaire ayant approuve l’opération de fusion.
Il s’agit donc :
*Des provisions pour dépréciation des actions cotées a la Bourse des valeurs
Mobilières de Tunis
*Des provisions pour dépréciation des actions et des parts sociales pour les établissements
bancaires et les sociétés d’investissement a capital risque
Il en résulte que les provisions techniques constituées conformément a l’article 48 du code de
l’IR et de l’IS par les entreprises d’assurances demeurent non concernées par cette mesure.
Le non réintégration des provisions aux résultats de l’année de fusion de la société absorbée
ou fusionnée est subordonne a la satisfaction des deux conditions suivantes :
- Les provisions en question ne doivent pas avoir leur objet à la date de la fusion
- Les provisions en question doivent être enregistrées au bilan de la société ayant
reçu les éléments d’actif objet des provisions dans le cadre de l’opération de
fusion.
4. Crédit d’impôt :
Le crédit d’impôt sur les sociétés quel que soit son origine (acomptes provisionnels, retenues
à la source, avances,…) dégage par la déclaration de cessation de l’activité déposée par la
société absorbée n’est pas susceptible de report au niveau des sociétés ayant reçu les éléments
d’actif dans les cadre de l’opération de fusion de sociétés. ce crédit est restituable aux sociétés
qui l’ont dégage sur demande à déposer dans les conditions prévues par le code des droits et
procédures fiscaux.
Principe d’imposition :
En vertu de l’article 59 portant loi de finance pour l’année 2001,la moitie du montant de la
plus-value dégagée par la société absorbée sur les biens autres que les marchandises , les
biens et valeurs faisant l’objet de l’exploitation , est reportée aux résultats de la société
absorbante à raison d’un cinquième par année à compter de l’année de la fusion.
Sorte fiscal de la plus-value en cas de cession des éléments objet d’apport lors de
l’opération de fusion :
Il s’agit de la plus-value de fusion réalisée sur les actions cotées en bourse .Dans ce cas, la
quote-part de la plus-value non concernée par la réintégration aux résultats de la société
absorbante est à la différence entre le cours moyen journalier à la bourse du dernier mois de
l’exercice qui précède celui de la fusion et la valeur d’acquisition ou de souscription des
actions en question.
Elle constitue la base amortissable repartie sur une nouvelle durée de vie entière telle que
définie par la réglementation fiscale.
Exemple :
Supposons qu’une Ste anonyme « A » ait été absorbée le 01/03/2001 par une Ste anonyme
« B » et que le projet fusion stipule que celle-ci prend effet rétroactivement le 01/01/2001 :
La Ste « A » ait réalisé au titre de l’année 2001 un bénéfice global de 500.000 dont :
Dans ce cas, l’assiette soumise a l’impôt sur les Ste au niveau de la Ste absorbée « A » au titre
de l’année 2001 et la réintégration de 50% de la plus-value de la fusion au niveau de la Ste
absorbante « B » seraient déterminées comme suite :
60.000*50%=30.000D
La réintégration aura lieu par cinquième soit 1/5 (20.000+30.000) soit 10.000D que la Ste
absorbante « B » ait cède au 01/01/2003 les équipements en question pour le montant de
80.000D.
La Ste « B » ait estimé la durée probable de vie des équipements est 8 ans.
Dans ce cas, les résultats de la Ste « B » au titre de l’année 2003 prennent en considération
aussi bien la fraction de la plus-value de fusion non encore imposée, que la plus-value de
cession au titre des équipements en question et ce comme suit :
=100.000D-(100.000*1/8*2)=75.000D
40.000*50%=20.000D
L’apport des Ste absorbées ou fissionnées peut faire l’objet de biens immeubles ainsi que des
biens meubles.
Pour les biens meubles, lorsque la fusion est réélises avant l’expiration de la quatrième année
qui suit celle au cours de quelle le droit a déduction a pris naissance, la ste absorbée doit
procéder normalement a une régularisation de sa situation au regard de la TVA.
Le régime fiscal de la TVA applicable aux biens immeubles, est le même que celui d’un bien
meuble. Le seul point de divergence, est la période de détention qui est de dix ans au lieu de
cinq ans.
Toutefois trois situations peuvent être présentées : la Ste absorbante ou nouvelle est assujettie,
non assujettie, ou partiellement assujettie.
Il s’en suit que la fusion opère une substitution pure et simple de l’absorbante dans les droits
et obligations de l’absorbée. De ce fait, la fusion :
Dans cette situation, la Ste absorbée doit délivrer a l’absorbante, une attestation
mentionnant le montant de la TVA au quel cette dernière a droit de déduire. Le législateur
impose un certain nombre d’énonciations que l’attestation doit comporter :
Dans ce cas la société absorbée assujettie à la TVA est tenu de facture à la société absorbante
ou nouvelle le reliquat de la TVA initialement déduit et non acquis et de le reverser au trésor.
Le montant de la TVA à reverser au trésor par la société absorbante ou nouvelle serait alors :
TVA initialement déduite par la société absorbée x (5 – n/5) pour les biens meubles et TVA
initialement déduite par la société absorbée x (10 – n/10) pour les biens immeubles.
Au numérateur
Au dénominateur
Les crédits de TVA constatés sur les stocks jusqu’à la date de fusion n’entraine pas paiement
de la TVA est transférée à la société absorbante.
Les apports sont dits à titre onéreux lorsque l’apporteur reçoit en contre partie de cet apport
un équivalent suspend des risques sociaux, c'est-à-dire non rémunéré par des parts sociales ou
action.
Obligations fiscales :
Conformément aux dispositions de l’article 3.1 point 8 du code des droits d’enregistrement et
de timbre : les actes sous-seing privé constatant la formation ou la dissolution d’une société
ainsi que l’augmentation ou la réduction du capital sont obligatoirement soumis à la formalité
de l’enregistrement dans un délai de 60 jours à compter de leurs dates.
II. Le régime de faveur :
Dans le but d’encourager d’inciter les sociétés à se regrouper et fusionner l’article 23-1 du
code des droits d’enregistrement et de timbre, sont soumis au droit fixe de 100 D par acte.
Il s’en suit que la fusion donne ouverture à deux droits fixes de 100 D chacun :
Mais étant donné que les dispositions de prise en charge de passif et de l’augmentation du
capital ou de la constitution de la société absorbante sont des dispositions dépendantes
puisqu’elles sont corrélées, la fusion n’ouvre droit qu’à un seul droit fixe de 100 D.
Tous les autres actes enregistrés à l »occasion de cette opération et notamment le protocole de
fusion sont enregistrés au droit fixe de 5D/ page.
Ce régime de faveur n’est applicable que pour les opérations de fusions entre les personnes
morales passibles de l’IS.
CONCLUSION
En conclusion et compte tenu des taux d’impositions applicables aux contractants des
opérations de fusion qui sont par leur nature très complexes, le législateur Tunisien a prévu
des dispositions particulières en matière de fusion pour alléger les incidences fiscales sur les
sociétés réunies. Le chapitre suivant parlera de tous les traitements comptables possibles pour
les opérations de fusion.
CHAPITRE 3 :
TRAITEMENTS
COMPTABLES DE
L’OPERATION DE
FUSION
INTRODUCTION
Toute les comptes (bilan, état de résultat, état de flux et les notes) doivent être établis à la
même date pour toute les sociétés .Cette date est généralement antérieure à celle de
l’application des accords de fusion.
La date d’arrêté des comptes revêt donc une importance pratique et soulève le problème de la
rétroactivité de fusion.
La fusion est officiellement réalisée le jour où les AGE des associés approuvent le projet de
fusion. Or généralement, plusieurs mois s’écoulent entre la date d’arrêté des comptes, qui
permettent la fixation de la parité d’échange, et la date définitive da la fusion.
Pendant cette période la société absorbé continue à fonctionner et , dans ce cas l’actif net et la
parité d’échange risque d’être modifiée .Pour résoudre ce problème et étant donnée que le
patrimoine de la société absorbée est transféré à l’absorbante dans l’état où se trouve à la date
de réalisation définitive de la fusion , une clause de rétroactivité doit être introduite au contrat
de fusion , stipulant que toutes les opérations effectuées par l’absorbée sont purement et
simplement prises en charge par la société absorbante
Pendant cette période intercalaire, la société absorbée doit continuer à enregistrer comme dans
le passé, les opérations dans ses livres.
Lorsque la fusion devient définitive, tous les comptes sont soldés chez la société absorbante.
Cette dernière englobe dans ses résultats les bénéfices réalisés ou les pertes subies par la
société absorbée.
- Eliminer les effets des opérations réalisés sur la période intercalaire par la société absorbé
(élimination de plus-values de cession calculées sur la valeur comptable et non sur la valeur
d’apport, calcul de ces plus-values sur la nouvelle valeur)
Celle-ci étant considérée du point de vue comptable, comme accomplie par la société
bénéficiaire des apports ;
- Pour la société absorbante qui subsiste, par une augmentation de capital au moyen d’apport
en nature ;
- Pour chacune des sociétés qui disparaissent, par une dissolution avec apport à la société
absorbante
Exemple : Bilans A et B
●L’IS qui sera supporté par l’absorbante sur la plus-value d’apport est de 10.
Compte tenue de ces informations, la valeur réelle de l’action de la société A s’établit comme
suit :
●Capital 500
●Réserves 150
900
Dans ce qui suit et à travers deux sous sections on va constater les écritures comptables qui
ce soit chez l’absorbée ou chez l’absorbante, en se basant sur le même exemple (la société A
absorbe la société B)
La nomenclature comptable des comptes n’a pas prévu un compte approprié pour ce type
d’opérations, on peut dans ce cas créer au niveau du compte principal n °45 ″Débiteurs
divers & créditeurs divers ″ un sous compte intitulé par exemple 457 ″société A compte
d’apport ″ .
corporelles 50,000
Dettes 40,000
Résultat de fusion
d’apport
Capital 300,00
Réserves 0
Résultat de fusion 110,00
Associés compte 0 450,000
liquidation
40,000
2. libération de l’apport :
Immobilisations 460.000
Valeur d’exploitation 50.000
Autres actifs courants 150.000
Dettes 200.000
stock 450.000
Actionnaires de la société
bénéfice
Dans ce procédé, les sociétés fusionnées apportent tout leur patrimoine à la société
nouvellement créée qui reçoit. La société fusionnée se trouve par conséquent,
dissoutes.
Cette fusion se traduit :
√ Pour la société nouvelle ;
√ Par une constitution au moyen d’apport en nature ;
√ Pour chacune des sociétés fusionnées, par leur dissolution avec apport de tous leurs
actifs à une société en constitution ;
√ Pour les associés des sociétés fusionnées, par l’échange de leurs droits sociaux
contre des actions ou des parts de la société nouvelle ;
√ Le capital de la société nouvelle est formé par la valeur totale des actifs nets de
toutes les sociétés fusionnées.
Exemple :
Soit deux sociétés A&B qui décident de fusionner par création d’une société C .La
société A à une valeur réelle de 300.000 D et la société B 500.000 D.
Le capital A est forme de 1000 actions de 100 D et celui de B est 2.000 actions de
100D.
Capital C = 300.000+500.000=800.000, D il sera formé de 800.000 actions de 100 D.
- 5 actions A valent 3 actions B, soit 3.000 actions C pour les membres de la société A
et 5.000 actions pour les membres de la société B.
Cependant, le montant de capital de la nouvelle société peut être fixé à une valeur
inferieure aux apports.
Dans ce cas, apparaît une prime de fusion au bilan de la société nouvelle.
L’essentiel est de respecter la parité entre les valeurs réelles de deux sociétés
fusionnantes.
Si par exemple, le capital est fixé à 600.000 D est divisé en 6.000 actions de 100D, il
sera attribué 2.250 actions C aux membres de la société A et 3.750 actions C à la
société B.
Ecriture de constitution :
Actionnaire de la société A
Actionnaire de la société B
Capital
Prime de
fusion
Actifs
Passifs
Actionnaire de la société A
Actionnaire de la société B
Il s’agit d’écritures de dissolution qui sont identiques à celle employées dans le cas de
la fusion absorption.
Conclusion :
Les traitements comptables de l’opération de fusion font ressortir des techniques
comptables différentes que ce soit pour la fusion par création d’une nouvelle société
ou la fusion par l’absorption, il y’aura donc au niveau de la société absorbée :
Une liquidation de la société
Une remise des titres de la société absorbante
Un partage de l’actif net
Désintéressement des actionnaires
Au niveau de la société absorbante il y aura :
Une promesse d’apport
Une libération d’apport
D’autres parts, la fusion par création d’une nouvelle société offre le constat d’une
simple écriture de constitution, et une de dissolution identique à celle opérée par
absorption au niveau des sociétés fusionnées.
La dissolution joue le rôle d’un facteur commun entre les deux types d’opérations pour
la société absorbée d’une part et d’autre part pour les sociétés fusionnées. La troisième
partie de rapport sera réservée au cas pratique intitulé « fusion par absorption ».
CHAPITRE 1 :
PRESENTATION
GENERALE DU
CABINET
Section 1 : La présentation du cabinet :
Cabinet Mongi Ouergheui a été crée dés 2008, est dirigée par un gérant.
Hela Chateur
Wided Chateur
Nedra Shil
Chaque comptable : est chargé de saisir et enregistrer les opérations effectuées sur
la base des pièces justificatives afin d’établir les états financiers (bilan, états de résultat, états
de flux de trésorerie) de même il est tenu d’élaborer et déposer l’ensemble des déclarations
fiscales dans la marge légale et d’élaborer des déclarations à la caisse nationale de sécurité
personnes morales.
Cette catégorie regroupe les exploitants et les commerçants qui possèdent un chiffre
Cette catégorie regroupe les petits exploitants et les commerçants qui possèdent un
Ainsi :
* Les clients ayant une activité industrielle ou de service déclarent l’impôt sur leurs
Ces clients déclarent l’impôt sur les sociétés avant le 25-mars-chaque année
• Dossier de la CNSS :
Ce dossier est composé d’une copie des déclarations trimestrielles des salaires et des
salariés, un récapitulatif des déclarations trimestrielles des salaires de l’entreprise, les contrats
SIVP, contrat à durée déterminée CDD), les bulletins de paies et les cartes d’identités
l’employeur, les déclarations fiscales annuelles accompagnées des états financiers et les notes
Ce dossier contient toutes les factures d’achats et de ventes de chaque mois d’un
fournitures …
• Dossier juridique :
Ce dossier contient les statuts, les patentes, affiliation CNSS, registre de commerce,
Ce logiciel permet de gagner beaucoup du temps puisqu’il existe plusieurs tâches qui sont
En premier lieu, on a commencé par l’imputation des pièces comptables qui prend
comme rôle l’affectation par nature des opérations des dépenses et des opérations des recettes
En seconde lieu, on a enregistré ces imputations opération par opération dans les
Cette spécialisation des journaux permet de regrouper les écritures par nature
d’opération en proposant une meilleure lisibilité et donc une plus grande souplesse dans
la balance.
Ils sont relatifs aux opérations réalisées avec les clients et les fournisseurs. Ils
concernent en premier lieu les factures émises et les règlements reçus et en second lieu les
factures reçues et les règlements émis. Ces quatre opérations constituent l’essentiel du travail
comptable journalier et sont enregistrées informatiquement dans le journal puis dans le grand-
livre à partir des pièces justificatives (factures, bon de commande, chèques, déclarations,
Parce que la comptabilité est notamment un moyen de preuve, les travaux mensuels sont
des comptes de banque et clients. Cette fréquence mensuelle des vérifications facilitant le
Ne constituent pas une échéance majeure dans l’organisation comptable. Les seuls
-Ecritures d’inventaire
Dans cette partie, il sera question de matérialiser un cas pratique, autrement dit de faire une
projection de la partie, théorique sur un cas concret dans le présent rapport afin de l’extrapoler
en exposant la réglementation en vigueur la matière, les textes fiscaux et les traitements
comptables de l’opération de fusion par absorption.
I. Société Absorbante :
Identification de la société :
La Société ABC société unipersonnelle à responsabilité limitée au capital de 10 000 DT, dont
le siège social est à la Zone industrielle Route Sousse, immatriculée au registre de commerce
sous la numéro B000000, Mat. Fisc. 000000Y /A/M000, représentée par Monsieur
ANONYME BEN ANONYME agissant en sa qualité de gréant de la société.
Créé le 28 Septembre 2007. Son Object social est l’exercice d’une activité de confection de
prêt à porter pour l’industrie du textile et de cuir.
Identification de la société :
Cree en son Object social est l’exercice d’une activité de confection de prêt à porter pour
l’industrie du textile et de cuir
Le capital social la société absorbante de 10 000Dt réparti en 100 parts sociales d’une valeur
nominale de 100 dinars.
Ayant pour l’industrie textile. La durée de la société est les 99 ans et ce à compter de la date
de sa constitution définitive.
Le capital social de la société absorbée est de 10 000Dt réparti en 100 parts sociales dénue
valeur nominale de 100 dinars.
La société « ABC» et la société « XYZ» ont envisagé le principe de leur fusion pour les
motifs et en vue d’atteindre les objectifs suivants :
Partant de cas considérations, les deux sociétés ont établi un projet de fusion aux termes
duquel :
D’un commun accord des deux sociétés, il a été convenu que cette opération de fusion sera
faire dans les conditions suivantes ;
Pour la société « ABC », il a été convenu de retenir les chiffres dégages par les états
financiers arrêtés en date du 31 décembre 2016.
Pour la société « XYZ » il a été convenu de retenir, les chiffres dégagés par les états
financiers résultant arrêtés en date du 31 décembre 2016.
En ce qui concerne les mesures de publicité destinés à l’intérieur, l’article 418 du CSC
évoque cette règle, quoique pas expressément, en précisant que la société concernée par la
fusion doit mettre le projet de fusion d’absorption à la disposition de ses société, et donc le
publier, deux mois avant la réunion de l’AGE.
Etant donné que la société « ABC » détient la totalité des parts sociales de la société « XYZ »
elle opte pour une fusion renonciation et donc pas d’augmentation de capital et par
conséquence aucun besoin pour le calcul du rapport d’échange.
1. Apports :
a. Apport – Désignation – Evaluation :
L’actif objet de l’apport s’élève à 861411.386 Dinars et comprend les éléments suivants :
La fusion absorption objet du présent traité entraine le transfert pur et simple de la propriété
de la société absorbé au profit de la société « ABC » de l’élément d’actifs suivant :
b. Acceptation de l’apport :
Accepter la propriété des tous les biens, droits et valeurs apportés par la société
« XYZ » sans exception ni réserve.
Subroger : purement et simplement et d’une manière générale, la société absorbée
dans tous les droits, actions, engagement et obligations qui en découlent.
L’apport ci-dessus est consenti et accepté sous les conditions et aux charges ordinaires et de
droit, notamment sous les conditions suivantes que la société « ABC » déclare accepter :
- La société « ABC » prendra les biens et droits apportés par la société absorbée dans
l’état où ils se trouveront lors de la réalisation de la fusion, renonçant ainsi à l’exercice
de tout recours contre la société « XYZ », pour quelque motif que ce soit telles que
erreur sur la superficie des terrains, insolvabilité des débiteurs.
- Elle supportera les servitudes passives, connues et inconnues, profitera des servitudes
actives pouvant exister sur les immeubles apportés.
- Elle supportera et acquittera à compter du jour de la réalisation de la fusion tous
impôts, contributions, taxes, loyers, primes et cotisations d’assurances et généralement
toutes les charges quelconques, ordinaires ou extraordinaires qui grèvent ou grèveront
les biens apportés et qui sont inhérentes à leur propriété ou à leur exploitation.
- A compter de cette mémé date de la réalisation de la fusion, elle devra exécuter tous
traités, marchés, conventions et engagements quelconques qui auront peut être
contactés par la société « XYZ » notamment ceux passés avec l’administration fiscale,
avec les clients, les fournisseurs, les membres du personnel, les créanciers … ainsi que
toutes assurances.
b. Prise en charge du passif :
L’intégralité des passifs de cette dernière, tel qu’arrêté en date du 30 novembre 2016.
A cette date le passifs de la société « XYZ » s’élevait à la somme de 207974.280
dinars et se détailles comme suit :
Fournisseurs et comptes rattachés : 2265.316 dinars
Autres passifs courants : 205708.969
L’intégralité des passifs résultant de la continuation de l’activité de la société « XYZ »
entre la date du 30 novembre 2016 et la date de réalisation de la fusion
Les frais et charges de toute nature sans exception, ni réserve qui incomberont à la
société « XYZ » du fait de sa dissolution, conséquence de la fusion et notamment les
charges fiscales qui deviendraient exigibles.
4. Dispositions divers :
a. Formalités :
Pour faire les dépôts, duplications, significations, notifications et généralement toutes les
formalités prescrites par la loi ou qui apparaitraient nécessaires ou utiles, tous pouvoirs sont
donnés au porteur d’une grosse, d’une expédition au d’une copie du présent acte.
b. Autres déclarations :
Celle-ci n’est pas et n’a jamais été en état de faillite, liquidation ou règlement
judiciaire
Elle n’a jamais réalisé de profits illicites et n’a jamais été poursuivie à ce titre
c. L’apport fusion :
d. Conditions suspensives :
La convention faisant l’objet du présent acte et ses annexes sont stipulées sous les conditions
suivantes :
Si les conditions suspensives ci-dessus n’étaient pas réalisées dans les délais prévus, ladite
convention pourrait être considérer comme nulle et non avenue à la demande formulée par
l’une ou l’autre des parties notifiée à l’autre partie par simple lettre recommandée avec avis de
réception sans qu’il y ait lieu au paiement d’aucune indemnité de part ni d’autre.
L’opération de fusion entre la société « ABC » et la société « XYZ » sera réalisée dans le
cadre du code des sociétés commerciales.
Du seul fait la réalisation définitive de la fusion, objet des présentes et au jour de cette fusion,
la société « XYZ » sera dissoute de plein droit par anticipation sans liquidation.
L’intégralité du passif de la société « XYZ » étant prise en charge par la société « ABC » la
dissolution de la société « XYZ » ne sera suivie d’aucune opération de liquidation.
7. Régime fiscale de l’opération de fusion :
Les dispositions de l’article 49 décident du code de l’impôt sur les revenus des
personnes phtisiques et de l’impôt sur les sociétés
Les dispositions de l’article 9 du code de la taxe sur la valeur ajouté
Les dispositions de l’article 23 du code des droits d’enregistrement et de timbre
Toute autre disposition fiscale ayant pour nature l’incitation des opérations de fusion
Tous les frais, droits et honoraires dus à raison du présent acte ainsi que de ses suites ou
conséquences, seront à la charge exclusive de la société « ABC » sui s’y oblige.
Pour l’exécution du présent acte et de ses suites, les parties feront respectivement élection de
domicile en leurs sièges sociaux.
liquidités 420863.000
Fonds de commerce
2. partage de l’actif net :
Capital 10000.000
Réserves 1000.000
Résultat de fusion 642437.106
Associés comptes 653437.106
liquidation
Libératoire de l’apport :
Après cette opération de fusion le bilan de la société absorbante comprendre à la fois des
éléments d’actifs et de passifs pour leurs valeurs comptables (patrimoine de l’absorbante) et
des éléments d’actifs et de passifs pour leurs valeurs réelles (patrimoine de l’absorbée).
CONCLUSION
Pour ce qui est de l’aspect fiscal de cette opération dans le présent cas et étant donné que la
société est totalement exportatrice, le résultat de la fusion ne fera pas l’objet d’une imposition
par le fait que la société absorbante qui détient la totalité des parts sociales de la société
absorbée renonce à son droit de rémunération par des parts sociales suite à l’apport.
Il n’y aura pas donc de boni de fusion et le cout fiscal lié à cette opération sera nul.