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INTRODUCTION ………………………………….………..2
I. APPORTS PARTIELS D’ACTIFS………….……….3
1. Définition…………………………………….………….3
2. Fonctionnement…………………………………….…...3
A.Les démarches pour réaliser un apport partiel d’actifs..3-6
B.Les conditions des apports partiels d’actifs……………..6
CONCLUSION…………………………………………….12
CAS PRATIQUES………………………………...……13-18
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INTRODUCTION
Les restructurations des sociétés sont des opérations courantes dans le monde
des affaires. Le plus délicat est de choisir la ou les opérations de restructuration
les plus adaptées aux problématiques de l’entreprise (scission, fusion ou Apport
Partiel d’Actif) et d’adopter la meilleure stratégie au regard de la fiscalité
applicable. La loi de l’économie sociale et solidaire (ESS) du 31 juillet 2014 a
donné un cadre juridique à ces opérations de fusion, scission et apport partiel
d’actif, notamment par l’introduction dans la loi du 1er juillet 1901 d’un article
9 bis et des articles 15-1 et suivants de son décret d’application. Trois types
d’opérations envisageables qui ont chacune leurs particularités.
Les opérations de fusion, de scission ou d’apport partiel d’actif sont celles par
lesquelles une personne morale apporte à une autre, préexistante ou
spécialement constituée à cet effet, les moyens (humains, matériels, immatériels
et financiers, etc.) nécessaires à la poursuite de l’activité dont elle était
précédemment titulaire.
Dans notre travail nous allons nous axer sur les opérations d’apport partiel et
scission. Ces opérations visent à assurer le transfert d’une universalité de
patrimoine composée de créances et de dettes permettant d’assurer, aux mêmes
conditions, la poursuite d’une activité.
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I. APPORTS PARTIELS D’ACTIFS
1-Définition
L’apport partiel d’actif est l’opération par laquelle une société apporte un
ensemble d’élément d’actif à une autre société et obtient, en contrepartie, des
titres représentatifs du capital social (actions ou parts sociales) de celle-ci. La
société apporteuse subsiste à l’issue de l’apport partiel d’actif.
Lorsqu’un apport partiel d’actif porte sur une branche complète d’activité, les
sociétés concernées peuvent opter pour le régime juridique des scissions. A
défaut, il faut suivre la procédure requise pour une augmentation de capital (ou
une constitution) par voie d’apport en nature.
2-Fonctionnement
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Voici les principales démarches nécessaires à la réalisation d’un apport partiel
d’actif entrant dans le cadre du régime juridique des scissions.
- Les modalités de remise des parts ou actions et la date à partir de laquelle ces
parts ou actions donnent droit aux bénéfices, ainsi que toute modalité
particulière relative à ce droit, et la date à partir de laquelle les opérations de la
société qui réalise l’apport seront, du point de vue comptable, considérées
comme accomplies par la société bénéficiaire des apports ;
- Les dates auxquelles ont été arrêtés les comptes des sociétés intéressées
utilisés pour établir les conditions de l’opération ;
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- Les droits accordés aux associés ayant des droits spéciaux et aux porteurs de
titres autres que des actions ainsi que, le cas échéant, tous avantages particuliers.
Ensuite, le contrat d’apport partiel d’actif peut également contenir des
conditions suspensives et d’autres clauses, comme une garantie d’actif par
exemple. On y mentionne également le traitement fiscal lié à l’opération ainsi
que, le cas échéant, l’option pour le régime des scissions.
- La société bénéficiaire est une société nouvelle, et que les titres qu’elle
émet sont répartis entre les actionnaires ou associés
proportionnellement à leur participation au capital.
1- Définition
La Scission est une opération par laquelle les actionnaires d'une société
décident de séparer leurs branches d'activité en sociétés distinctes. Les
différentes divisions créées par la scission, ou bien, vont constituer des
sociétés nouvelles indépendantes, ou bien elles peuvent également être
fusionnées à une société préexistante.
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Après la fin de la transaction les actionnaires de la société mère possèdent deux
actions : les actions de la société détachée et les actions de la société mère. La
distribution des actions de la nouvelle entité se fait au prorata des actions
existantes de la société mère. Le spin-off est assimilé à une distribution
d’actions : l’actionnariat reste identique après l’opération (et avant l’introduction
en bourse) et le nombre d’actions en circulation de la société mère reste le
même. À la différence d’autres techniques de désinvestissement le spin-off
n’implique pas de paiement sous forme de liquidité et d’augmentation de capital,
et se fait donc sans aucun élément de financement externe. On parle aussi d'une
opération de spin-off dans le cadre des fusions-acquisitions : l'entreprise a une
dette en dividendes envers ses actionnaires. Plutôt que de les payer en liquide,
elle leur verse des titres.
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L’élaboration du projet de scission : il contient le titre, l’objet, le
siège social, accompagné des statuts en vigueur, et le cas échéant
du rapport annuel d’activité de l’ensemble des associations ou
fondations participantes ; un extrait de la publication au journal
officiel de la déclaration en préfecture des associations, le cas
échéant une copie du décret de reconnaissance d’utilité publique ;
les motifs, buts et conditions de l’opération, outre, le cas échéant,
les statuts de la nouvelle structure, ou de la structure absorbante
modifiés ; le cas échéant, une copie des demandes tendant à la
poursuite d’une autorisation administrative, d’un agrément, d’un
conventionnement ou d’une habilitation; la désignation et
l’évaluation de l’actif et du passif, ainsi que des engagements
souscrits dont le transfert est envisagé et les méthodes d’évaluation
retenues.
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4- Les caractéristiques d’une scission
Tout d'abord, pour faire face à ses besoins de financement, une société
peut avoir besoin d'apporter une partie de ses actifs à une autre société,
soit pour augmenter son capital social, soit même en vue de le vendre.
L'apport partiel d'actifs est donc une alternative à une prise de contrôle
totale par des moyens financiers. Il permet à une entreprise de prendre une
participation dans une société avant la même activité ou une activité
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complémentaire, sans avoir à obtenir de financement. L'entreprise
apporteuse deviendra donc un associé de la société bénéficiaire et
n'exercera plus directement les activités apportées. Une telle opération
permet au cédant de se recentrer sur certaines activités tout en «
investissant », via des apports partiels d'actifs, dans celles exercées par sa
société concurrente ou partenaire.
Ensuite, cela présente un avantage pour réunir deux entreprises de tailles
et de spécialités différentes. En effet, l'apport partiel d'actifs leur
permettra à toutes les deux de bénéficier d'avantages fiscaux.
Par ailleurs, si une entreprise souhaite obtenir un financement, l'activité
déficitaire peut constituer un obstacle à son obtention. Dans ce cas, il peut
être opportun de transférer l'activité rentable ou déficitaire à une autre
société afin de rassurer les investisseurs.
Enfin, l'apport partiel d'actifs est un avantage dans la création d'une ou
plusieurs filiales d'une branche d'activité spécifique, comme la production
et la distribution au sein d'un même groupe. Cette solution s'accompagne
bien entendu d'une existence juridique autonome.
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CONCLUSION
La réalisation d'un apport partiel d'actif peut être la conséquence de diverses
motivations propres à la situation de chaque entreprise.
Il convient d'être conscient que la réalisation d'une telle opération demeure
complexe et peut engendrer des couts non négligeables. Il est nécessaire, des
lors, de bien appréhender l'opportunité de sa réalisation et ce dans l'optique de
parfaire à son optimisation.
La fusion ou la scission entraîne la dissolution sans liquidation des sociétés qui
disparaissent et la transmission universelle de leur patrimoine aux sociétés
bénéficiaires, dans l'état où il se trouve à la date de réalisation définitive de
l'opération. Elle entraîne simultanément l'acquisition, par les associés des
sociétés qui disparaissent, de la qualité d'associés des sociétés bénéficiaires, dans
les conditions déterminées par le contrat de fusion ou de scission.
Toutefois, il n'est pas procédé à l'échange de parts ou d'actions de la société
bénéficiaire contre des parts ou actions des sociétés qui disparaissent lorsque ces
parts ou actions sont détenues.
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CAS PRATIQUES
TD-APA
A une certaine date, la société A fait un apport d’actif au profit de la société B
portant sur des immobilisations amortissables et sur des stocks. À la date
d’apport, les bilans des deux sociétés ont la configuration suivante :
Société A
ACTIF PASSIF
Actif fictif : 300 000 (1) Capital : 20 000 000
(2) immobilisations : 25 790 000 Réserves : 12 900 000
(3) stocks : 4 010 000 PPRC : 3 140 000
Créances : 24 842 000 Dettes : 19 985 000
Disponibilité : 1 083 000
TOTAL : 56 025 000 TOTAL : 56 025 000
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(3)Titres A : 2 150 000 PPRC : 4 380 000
(4) Stocks : 4 920 000 Dettes : 18 763 000
Créances : 26 768 000
Disponibilité : 3 380 000
TOTAL : 86 528 000 TOTAL : 86 528 000
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ANCC A = 59 090 000 F d’où VMIA= 59 090 000 / 2000= 29 545
F
Chez B :
VMIB= ANCCB /n
ANCCB=passif fictif-actif fictif ±values
= (Capital + réserves) - actif fictif ±values
±values immobilisations= valeur réelle - valeur bilancielle
= 50 000 000 – 48 730 000
= 1 270 000 F
±values stocks = valeur réelle - valeur bilancielle
= 5 500 000 – 4 920 000
= 580 000 F
±values titres= valeur réelle - valeur bilancielle
= (8%.2000) *29 545 – 2 150 000
= 160*29 545 – 2 150 000
= 2 577 200 F
Donc ±values totales = 1 270 000 + 580 000 + 2 577 200
±values totales = 4 427 200 F
ANCCB= (52 500 000 + 10 885 000) – 300 000 ± 4 427 200
ANCCB = 67 512 200 F d’où VMIB= 67 512 200 / 5250 = 12 860 F
APA = valeur réelle immobilisations + valeur réelle stocks
= 6 000 000 + 1 000 000
APA = 7 000 000 F d’où N= 7 000 000 / 12 860 = 544 actions émises par B.
L’augmentation de capital(CS’)
CS’ = N * VNA = 544 * 10 000 = 5 440 000 F
CS’ = 5 440 000 F
La prime d’apport (PA)
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PA=VA-CS’ = 7 000 000 - 5 440 000 = 1 560 000 F
PA = 1 560 000 F
Le droit d’enregistrement(DE)
DE = VA * 0,15% = 7 000 000 * 0,15% = 10 500 F
DE = 10 500 F
TD-SCISSION
La société A dont le capital est divisé en 5 000 actions de 10 000 F fait l’objet de
scission au profit de deux sociétés anonymes B et C. à la date de l’opération, le
bilan de la société A se présente comme suit :
ACTIF MONTANT PASSIF MONTANT
Actif fictif 2 000 000 Capital social 50 000 000
Actifs réels 148 000 000 Réserves 40 000 000
Pprc 3 500 000
Dettes 56 500 000
d’exploitation
TOTAL 150 000 000 TOTAL 150 000 000
Les apports sont réalisés à leurs valeurs réelles dans les conditions suivantes :
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L’échange des titres se fera sur la base des valeurs mathématiques respectives de
B et C à savoir 30 000 et 26 000 ; les deux sociétés ont une valeur nominale
commune de 10 000 F.
TRAVAIL A FAIRE :
1) Quelles sont les modalités financières de l’opération ?
RESOLUTION
1) Les modalités financières de l’opération :
Chez A :
VAA= ANCCA = VAB + VAC = 75 000 000 + 52 000 000 = 127 000 000 F
VMIA= ANCCA / n = 127 000 000 / 5 000 = 25 400 F
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CSC = nC* VNC = 2 000 * 10 000 = 20 000 000 F
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