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1. Constitution des sociétés
Les apports en industrie sont interdits dans les SA ; dans les SCS et SCA également, s’ils
proviennent d’associés commanditaires (associés ayant une responsabilité limitée et n’ayant
pas forcément la qualité de commerçants). Ils ne sont donc possibles que dans les sociétés civiles,
SARL, SAS, SNC, SCS et SCA pour les commandités uniquement.
b) Nombre d’associés
Certains types de sociétés nécessitent un nombre minimal d’associés ou d’actionnaires.
C’est le cas des :
– SA cotées : 7 associés ;
– SCA : 4 avec au moins 1 commandité et 3 commanditaires ;
– SCS : 2 avec au moins 1 commandité et 1 commanditaire ;
– SA non cotées, SNC, sociétés civiles : 2 associés.
En ce qui concerne les SARL, s’il n’y a qu’un associé, on parle d’EURL (entreprise unipersonnelle à
responsabilité limitée) ; dans le cas des SAS on parle de SASU (société par actions simplifiée
unipersonnelle).
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1. Constitution des sociétés
3.1 Lexique
Afin de mieux comprendre le déroulement de la constitution d’une société, ci- après quelques
définitions :
Appel du capital Demande faite de verser les sommes pour lesquelles il y a eu souscription
et donc de répondre à son engagement.
Le capital social doit être souscrit, à savoir qu’il doit y avoir des associés
Capital souscrit
ou des actionnaires clairement identifiés qui ont accepté de participer soit
à la création de la société, soit à une augmentation de capital.
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1. Constitution des sociétés
SARL Au moins 1/5e des apports en numéraire, le reste devant être libéré dans
un délai de 5 ans à compter de l’immatriculation.
4. Comptabilisation
Il existe plusieurs comptes 101 liés au capital social :
– 1011 – Capital souscrit – non appelé ;
– 1012 – Capital souscrit – appelé, non versé ;
– 1013 – Capital souscrit – appelé, versé.
Ces comptes sont mouvementés chez l’émetteur à chaque étape : souscription, appel et libération.
Chez le souscripteur, le corollaire est le compte 261 – Titres de participation ou le compte 50 – VMP.
Ceux- ci ne sont mouvementés que lors de la souscription.
Les exploitants individuels engagent la totalité de leur patrimoine dans les opérations qu’ils
accomplissent, mais sont libres d’inscrire à leur bilan les moyens d’exploitation qu’ils désirent. Par
exemple, s’ils possèdent un immeuble, ils peuvent l’inscrire à l’actif du bilan, ce qui leur permettra de
l’amortir, mais les obligera à imposer au niveau de l’entreprise la valeur locative de la partie de
l’immeuble qu’ils occupent à titre personnel ou le conserver dans leur patrimoine personnel.
Ce n’est que dans le cas d’un rachat de fonds de commerce que les éléments incorporels de celui-ci
devront apparaître obligatoirement au bilan.
A la création de l’entreprise, le capital sera égal à la différence entre les valeurs d’actif et les valeurs
de passif inscrites au bilan. Il sera porté dans le compte 101 « Capital individuel ».
Exemple 1
Création d’une entreprise individuelle par apport d’un immeuble : 250 000 €, de matériel : 50 000 € et
de trésorerie déposée sur le compte bancaire ouvert au nom de l’entreprise : 70 000 € ; l’entreprise
prendra en charge le paiement du solde d’emprunt attaché à l’immeuble : 120 000 €.
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1. Constitution des sociétés
a) Les apports
Les apports peuvent être effectués :
- en numéraire : le versement initial minimal est fixé par la loi à un minimum d’un cinquième de
la valeur de chaque part ; le restant doit être versé (en une ou plusieurs fois) dans un délai
maximum de cinq ans à compter de la constitution de la société.
- en nature : les apports doivent, dans ce cas, être totalement libérés dès la constitution ; ils
peuvent être grevés d’un passif pris en charge par la société créée.
b) Le traitement comptable
Le traitement comptable de la constitution se déroule en deux étapes :
Exemple 2
Le 1er février, une SARL est créée au capital de 300 000 € ; A apporte un immeuble évalué 200 000 €
mais grevé d’un emprunt de 80 000 € ; B effectue un apport en numéraire de 100 000 € et C un apport
en numéraire de 80 000 €.
Les apports en numéraires sont entièrement libérés.
4.3 Création d’une société anonyme ou d’une société par actions simplifiée
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1. Constitution des sociétés
2. La réalisation des apports : les éléments sont inscrits dans les comptes correspondants de
l’actif (et éventuellement du passif) du bilan en contrepartie du compte d’apport ; une fois
les apports effectivement réalisés, le capital est viré du compte 1012 « Capital souscrit,
appelé, non versé » au compte 1013 « Capital souscrit, appelé versé ».
Exemple 3
Le 1er février, apport à la société anonyme A qui se crée : mobilier (20 000 €), marchandises (100 000
€) avec reprise de dettes fournisseurs (30 000 €) ; le 15 février, les apports sont effectivement réalisés.
Exemple 4
Le 1er février, une SA est créée au capital de 800 000 €, appelé de moitié à la constitution. Le 28 février,
tous les actionnaires se sont libérés du montant dû.
Exemple 4 (suite)
La même société anonyme appelle le troisième quart du capital le 1er octobre ; le 31 octobre, tous les
actionnaires se sont libérés.
La constitution d’une société entraîne des frais : frais d’actes, honoraires de notaires, frais de publicité,
droits d’enregistrement. L’entreprise peut choisir de les inscrire dans les comptes de charges par
nature correspondants, ou, si elle estime leur montant trop élevé pour l’année de la constitution dans
le compte 2011 « Frais de constitution ».
En cas d’option pour l’activation des frais de constitution, ces derniers sont alors soit :
– directement enregistrés au débit du compte 2011 – Frais de constitution ;
– comptabilisés en charges puis comptabilisés en 201 – Frais d’établissement par une écriture
suivant le modèle suivant.
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1. Constitution des sociétés
Les frais d’établissement sont à amortir sur un maximum de 5 ans. Fiscalement, ils ne peuvent pas être
amortis sur moins de 2 ans.
Tant que le poste « Frais d’établissement » n’a pas été apuré ou qu’il n’existe pas des réserves libres
au moins égales au montant des frais restant à amortir, la société ne peut pas distribuer de dividendes.
Lors de la libération des fractions de capital, des actionnaires peuvent être défaillants, soit en
n'effectuant aucun versement, soit en le faisant avec retard.
Dès la date limite de libération atteinte, la société peut décompter des intérêts de retard aux
actionnaires défaillants.
A défaut de libération par un actionnaire aux époques fixées, la société peut poursuivre le
recouvrement de sa créance par la vente des actions non libérées. L’organe de direction de la société
lui adresse une mise en demeure ; un mois après cette mise en demeure restée sans effet, la société
constate la défaillance.
En pratique, les actions sont vendues aux enchères publiques par un agent de change ou un notaire
pour les titres non cotés. Les actions cotées sont vendues en Bourse, procédure qualifiée d’exécution
en Bourse, mais cette vente ne concerne généralement que les titres souscrits lors d’une augmentation
de capital car la société est susceptible, à cette date, d’être déjà inscrite à la Bourse des valeurs.
Le produit net de la vente revient à la société à due concurrence et s’impute sur ce qui est dû en
principal et en intérêts par l’actionnaire défaillant et ensuite sur le remboursement des frais exposés
par la société pour parvenir à la vente. L’actionnaire défaillant reste débiteur ou profite de la différence
(art. D. 209).
Selon le PCG (art. 444-45), le compte 4566 « Actionnaires défaillants » est utilisé afin de régulariser la
situation des actionnaires qui ne se sont pas acquittés de leurs obligations lors d’un appel du capital.
Exemple 5
Constitution d'une société anonyme A au capital de 4 000 000 € (80 000 actions de 50 €) correspondant
à 1 500 000 € d'apport en nature (immeuble de 1 800 000 € grevé d'un emprunt de 300 000 €) et
2 500 000 € d'apport en numéraire (soit 50 000 actions de numéraire) libéré du minimum légal.
L'immatriculation au registre du commerce a été effectuée le 1/06/N. Les frais de constitution
(honoraires) s’élèvent à 2 000 € (dont 200 € de TVA).
Le 1/02/N+1, le conseil d'administration appelle le troisième quart qui doit être versé au plus tard le
28/02/N+1.
Mr P, actionnaire souscripteur de 200 actions, ne répond pas à l'appel du troisième quart.
Après une mise en demeure du 3/03/N+1 restée sans effet, les 200 actions de Mr P sont vendues aux
enchères publiques à Mr T le 4/04/N+1 pour une somme de 8 000 €, libérées des 3/4, sur laquelle
s'impute des intérêts de retard (21 €) et des frais (10 €). Le solde est restitué à Mr P le 15/04/N+1.
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1. Constitution des sociétés
Dans certains cas, les statuts d’une société anonyme prévoient la possibilité pour les actionnaires de
libérer par anticipation tout ou partie du capital non appelé. Le PCG (art. 444-45) a prévu l’usage du
compte 4564 « Associés – Versements anticipés » qui reçoit à son crédit le montant des apports que
certains associés mettent à la disposition de l’entreprise préalablement aux appels de capital ; il
s’apure au fur et à mesure de ces appels.
Exemple 5 (suite)
Le 28/02/N+1, un actionnaire Mr H souscripteur de 1 000 actions, verse par anticipation au moment
de l'appel du 3ème quart le solde de son apport.
Le 1/09/N+1, le conseil d'administration appelle le 4ème quart et tous les actionnaires se sont libérés
pour le 16/09/N+1.
Chez le souscripteur, le montant lié à la souscription d’actions ou de parts sociales peut être
comptabilisé en :
– 261 – Titres de participation, lorsqu’il s’agit de titres qui « en créant un lien durable avec celles-
ci, sont destinés à contribuer à l’activité de la société détentrice. Sont présumés être des
participations les titres représentant une fraction du capital supérieure à 10 % » (C. com., R.
123-184) ;
– 271 – Titres immobilisés autres que les titres immobilisés de l’activité de portefeuille, lorsqu’il
s’agit de titres qui sont amenés à être conservés durablement mais qui ne correspondent pas
à la définition des titres de participation. C’est principalement le cas des actions ou parts
sociales qui sont nanties (et dont la détention est donc subie) ;
– 50 – Valeurs mobilières de placements lorsqu’il s’agit de titres qui ne sont pas amenés à être
conservés durablement et/ou de titres représentant une fraction du capital inférieure à 5 %
(sauf exceptions).
Lorsque les titres ne sont pas entièrement libérés, le prix total du titre est inscrit au débit des comptes :
261/271/50. La fraction non encore libérée est comptabilisée au crédit de l’un des trois comptes :
- 269 - Versement restant à effectuer sur titres de participation non libérés,
- 279 - Versement restant à effectuer sur titres immobilisés non libérés,
- 509 - Versement restant à effectuer sur VMP non libérés.