GUIDE DU

CAPITAL SOCIAL

ÉDITION 2021
Rédigé par notre équipe de juristes.
Sous la supervision de Pierre Aïdan, docteur en Droit et diplômé de Harvard.
Sommaire

Introduction

Partie 1 - Qu’est-ce qu’un capital social ?

1- Les apports des associés
2- La contrepartie des titres de propriété
3- Quelle est l’utilité du capital social ?
4- Les notions à ne pas confondre

Partie 2 - Quelles sont les différentes formes d’apports au capital social ?

1- L’apport en numéraire
2- L’apport en nature
3- L’apport en industrie
4- La rémunération des apports sous forme de dividende

Partie 3 - Comment constituer un capital social ?

1- Les mentions à préciser dans les statuts
2- Quel montant du capital social ?
3- Le dépôt du capital social

Partie 4 - Quelles sont les opérations réalisables sur le capital social ?

1- La cession de titres
2- L’augmentation de capital
3- La réduction de capital

Partie 5 - L’accompagnement Legalstart

Introduction

Si vous lisez ces lignes, c’est que vous voulez en savoir plus sur le capital social d’une
société. Avant de vous lancer dans la création d’une société ou dans la modification de vos
statuts, nous revenons sur les points essentiels à connaître avant de commencer toute
démarche.

Qu’est-ce qu’un capital social ? Comment choisir entre un capital fixe et un capital variable ?
Quels sont les différents types d’apports au capital social ? Comment réaliser une
augmentation ou une réduction de capital ? Quelles sont les conséquences d’une telle
modification du capital ? Nous vous proposons de découvrir, dans ce guide, toutes les
réponses à vos questions.

Chez Legalstart, nous avons accompagné près de 200.000 entrepreneurs. On sait que ce
n’est pas toujours de tout repos et qu’il y a mille choses à penser pour assurer la gestion
d’une entreprise. C’est pourquoi, au travers de ce guide, nous avons recensé les réponses
aux questions les plus fréquentes sur le capital social des entreprises afin de vous simplifier
la vie. Nous y avons ajouté nos retours d’expérience et notre expertise juridique afin de vous
offrir un accompagnement complet.

Bonne lecture !

L'Équipe Legalstart.

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Partie 1 - Qu’est-ce qu’un capital social ?
1- Les apports des associés
Le capital social d’une société correspond
au montant total des apports réalisés par
les associés. Ce sont les ressources que
les associés apportent au moment de la
création de la société.
🛈 À noter : aujourd’hui, si vous décidez
de créer une SAS, SASU, SARL, EURL
ou encore une SCI, le capital de votre
société peut être fixé à 1 euro. Dans ce
cas, on parle d’un euro symbolique. Le
montant du capital a pour intérêt
principal de donner confiance aux tiers
donc il faut réfléchir au montant du
capital social que vous souhaitez fixer.
Toutes les sociétés doivent constituer un
capital social, à savoir les SAS, SASU,
SARL, EURL, SCI, SA, etc. Les entreprises
individuelles telles que les
auto-entreprises n’ont pas de capital
social.
🛈 Bon à savoir : comptablement, le
capital social se situe dans le passif du
bilan d’une société. En effet, il constitue
une dette à long terme des actionnaires
ou des associés possédant la société. À
cet égard, si la société est liquidée, les
actionnaires et les associés doivent
pouvoir récupérer le montant des
apports initiaux qu’ils ont fournis. En
revanche, avant de récupérer leurs
montants, ils doivent éponger toutes les
dettes de l’entreprise.
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2- La contrepartie des titres de propriété

La qualité d’associé est obtenue par

chaque personne réalisant des apports
dans la société. On ne peut pas être
associé si on ne fait pas d’apport.
En contrepartie de leurs apports, les
associés reçoivent des titres de propriété
sur le capital :
● parts sociales : pour les SCI, SARL ou
EURL ;
● actions : pour les SAS, SASU.
statuts. Généralement, 1 part sociale /
action vaut 1€ ou 0,10€.
🛈 En pratique : ces titres peuvent être
détenus en pleine propriété, en usufruit
ou bien en nue-propriété. Dans ces
deux derniers cas, on parle d’un
démembrement de titres. L’intérêt d’une
telle opération est de faciliter la
transmission d’un bien. En pratique, les
démembrements en SCI sont les plus
courants.

Ces titres sont attribués aux associés en

fonction du montant de l'apport qu'ils ont
réalisé : X parts pour Y % du capital.
🛈 Bon à savoir : chacun de ces titres a
une valeur librement établie dans les
L'obtention de ces titres va ouvrir des
droits dans la société notamment le droit
de vote lors des Assemblées générales ou
encore le droit aux bénéfices de la
société.

3- Quelle est l’utilité du capital social ?

Le capital social ne doit pas être négligé, car les conséquences peuvent être importantes
pour l’avenir de votre société.

Clé de répartition des pouvoirs Outil de financement de la

société
La répartition des pouvoirs représente
l’utilité principale du capital social. Les
Une fois immatriculée, une société peut
associés reçoivent, en contrepartie de
utiliser les fonds composant le capital
leurs apports, autant de voix qu'ils ont de
social pour financer le début de son
parts sociales ou actions.
activité.

🛈 En pratique : ceux qui apportent le

🛈 À noter : l’utilisation du capital social
plus disposent donc généralement d'un
pour financer le lancement de votre
pouvoir plus grand de décision lors des
activité n’est pas une obligation, c’est
assemblées.

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 une possibilité. Il existe de multiples Il reflète la solidité financière de la
financements externes ou internes. société. Il permet de gagner en crédibilité
auprès des tiers (banques, investisseurs,
Le montant du capital social est très utile partenaires, concurrents, clients, etc.).
si vous souhaitez obtenir un prêt
En pratique, plus le montant du capital
bancaire. En effet, avant d’octroyer un
social est élevé, plus forte est la confiance
prêt bancaire professionnel, les
des créanciers dans votre société. Le
établissements de crédit portent une
montant du capital social est souvent
attention particulière à l’apport personnel
considéré comme un gage d’obtenir le
effectué par les associés et au besoin de
paiement des dettes de la société.
financement de votre société.

🛈 En pratique : même si dans la majorité

Garantie auprès des tiers
Le capital social est une donnée publique.
Il apparaît sur les statuts, sur le KBIS de la
société, sur ses factures ou encore ses
cartes de visite.
des sociétés, le capital minimal autorisé
est fixé à 1€ symbolique, les
entrepreneurs optent généralement
pour un montant compris entre 100€ et
1.000€.

4- Les notions à ne pas confondre

Capital fixe ou capital variable

🛈 À noter : pour obtenir plus d’informations juridiques sur le sujet, n’hésitez pas à
consulter notre fiche pratique dédiée ou de faire appel à l’un de nos experts juridiques.

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Capital social ou capitaux Seuls les associés ou les dirigeants ont la
propres possibilité de réaliser un apport en compte
courant d’associé.

Le capital social constitue l’une des

Contrairement aux apports dans le capital
composantes des capitaux propres.
social, les apports en compte courant
restent disponibles. En effet, ces derniers
Les capitaux propres constituent l’une des
peuvent être remboursés dès que l’associé
composantes du passif d’une société, et
prêteur l’exige.
ce, aux côtés des dettes de la société. Il
s’agit en pratique, de tout ce que la
À contrario, les apports au capital social
société doit à ses associés.
sont bloqués sur le compte professionnel
de la société, et ce, pendant toute la durée
Les capitaux propres représentent
de vie de la société. Le remboursement ne
l’ensemble des ressources internes dont
sera possible qu’en cas de dissolution de
dispose une société à long terme. Son
la société (après le remboursement des
montant est composé du capital social,
créanciers de votre société).
des réserves légales et statutaires, des
reports à nouveau ainsi que du résultat
net de l’exercice de votre société. 🛈 Bon à savoir : il est recommandé en
pratique de mettre en place une
convention de compte courant
Capital social ou apport en
d’associé. La rédaction d’un tel
compte courant d’associé document peut être complexe. Dans ce
cas, n’hésitez pas à vous faire
L’apport en compte courant d’associé est accompagner.
un prêt accordé par un associé à la
société. L’objectif est simple : financer
l’activité de votre société.

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Partie 2 - Quelles sont les différentes formes d’apports au
capital social ?
Les apports au capital social peuvent
prendre différentes formes. Les associés
ne sont pas obligés de réaliser le même
type d'apport ni de réaliser un apport de
la même valeur.
II Exemple : l'associé A peut apporter
9.000€ à la société, tandis que l'associé
1- L’apport en numéraire
Il s'agit pour un associé d'apporter une
somme d'argent à la société. C'est la
forme d'apport la plus fréquente en
2- L’apport en nature
Ce sont des biens meubles ou immeubles
uniquement. Les associés transfèrent la
propriété ou la jouissance d’un bien
meuble ou immeuble à la société.
Les biens susceptibles d’être apportés par
l’associé sont particulièrement variés :
véhicule, outils, immeuble, fonds de
commerce, droits de propriété
intellectuelle, etc.
L'apport en nature va être évalué et la
valeur des biens apportés va figurer sur
le KBIS sous forme de montant.
Concernant l’évaluation des apports en
nature en SARL, EURL, SAS ou en SASU,
s’ils représentent plus de 50% du capital
B peut apporter un véhicule d'une
valeur de 1.000€.
Les associés n'auront juste pas le même
nombre de parts sociales ou d’actions.
L'associé A détiendra 90% du capital,
tandis que l'associé B aura 10% du
capital.
pratique, car elle est facile à réunir et
simple à évaluer.
ou s’ils sont supérieurs à 30.000 € par
associé, il est nécessaire de faire appel à
un commissaire aux apports (CAA).
En dessous de ces seuils, il n’est pas
obligatoire de faire appel à un CAA.
Toutefois, cela est fortement recommandé
afin d’obtenir l’évaluation la plus juste et la
plus impartiale du bien.
Ce dernier est tenu de dresser un rapport
d’évaluation qui sera par la suite annexé
aux statuts de votre société.
II En pratique : c’est souvent le
commissaire aux comptes (CAC) qui
joue le rôle du CAA.
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3- L’apport en industrie

Il s’agit pour l’associé de mettre ses

🛈 Attention : ce type d’apport obéit à un
compétences, ses connaissances régime particulier et ne participe pas à
professionnelles, son savoir-faire ou la formation du capital social. Pour en
encore son travail au service de la société savoir plus, découvrez notre fiche
en échange de parts sociales ou d’actions. pratique sur l’apport en industrie.

4- La rémunération des apports sous forme de dividende

En réalisant des apports au capital social
de votre société, vous bénéficiez de
certains avantages.
En contrepartie de l’apport au capital
social, les associés ont droit de percevoir
une partie des bénéfices de la société.
On parle de “dividende”. C’est une forme
de “rémunération” perçue en contrepartie
de l’investissement réalisé par les associés
d’une société.

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Partie 3 - Comment constituer un capital social ?

Avant de pouvoir déposer le capital social pour la constitution de votre société, plusieurs
éléments doivent être pris en considération : les mentions à faire apparaître dans les statuts,
le montant minimum à déposer, auprès de qui déposer le capital, comment déposer le
capital, etc.

1- Les mentions à préciser dans les statuts

Lors de la constitution d’un capital social, ● la numérotation des titres ;

différentes mentions doivent apparaître ● la manière dont les titres sont
dans les statuts. attribués aux associés.

Il faut indiquer :
● si le capital social est fixe ou variable ;
● le montant du capital social ;
● le montant des apports de chaque
associé ;
● en combien de titres il se divise ;
● la valeur nominale de chaque titre ;
🛈 Bon à savoir : ces mentions sont
celles qui doivent figurer dans la clause
dédiée au capital social. D’autres
éléments doivent être précisés dans une
clause consacrée aux apports et à la
modification du capital social.

2- Quel montant du capital social ?

La plupart des formes d’entreprise ne projet. En effet, si vous souhaitez investir

demandent pas de minimum pour dans le domaine de la technologie ou du
constituer un capital social. Autrement dit, bâtiment, le montant sera nécessairement
1€ peut suffire en théorie. plus élevé que si vous souhaitez créer une
entreprise de dropshipping par exemple.
Toutefois, il faut avoir en tête que l’intérêt
du capital social est, entre autres, de Il peut donc être plus ou moins important
gagner la confiance des tiers comme les de constituer un réel capital social en
établissements de crédit. Par ailleurs, le fonction de votre activité et surtout de vos
capital social peut aussi servir au besoins de financement.
financement de votre projet.
🛈 Bon à savoir : la majorité des
Ainsi, la somme à investir varie entrepreneurs font un apport compris
entre 100€ et 1.000€.
sensiblement selon la nature de votre

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3- Le dépôt du capital social
Comment se fait le dépôt du
capital social ?
Le dépôt de capital social fait partie d’une
des étapes essentielle de la création de
votre société.
Pour déposer le capital social, il faut
effectuer la remise des sommes d’argent
que constituent les apports en numéraire
à un dépositaire. Le dépôt peut se faire
par chèque, par virement bancaire ou par
remise d’espèces.
Par ailleurs, les apports en nature doivent
faire l’objet d’une évaluation par un
commissaire aux apports (CAA). En effet,
il faut pouvoir déterminer leur valeur et la
prendre en compte dans le montant total
du capital social.
🛈 Bon à savoir : l’évaluation des apport
en nature en SARL ou en SAS par un
CAA n’est pas obligatoire lorsque
certains seuils sont respectés :
● la valeur de chaque apport en
nature est inférieure à 30.000€ ;
● la valeur totale des apports en
nature est inférieure à la moitié du
capital social.
Où déposer le capital social ?
En général, les entrepreneurs choisissent
comme dépositaire une banque. Toutefois,
lorsque le capital social est très peu élevé,
il arrive que la banque refuse le dépôt. En
effet, puisqu’il s’agit d’ouvrir un compte
bancaire, certains établissements peuvent
soumettre ce service à un dépôt minimum.
🛈 Bon à savoir : il est désormais
possible de déposer son capital social
auprès d’une banque en ligne.
Pour cette raison, si le montant de votre
capital social est faible, il peut être
préférable de se tourner vers un notaire
ou la Caisse des dépôts et consignations
(CDC).
🛈 Bon à savoir : la CDC peut être votre
dépositaire gratuitement.
Une fois le capital social déposé, les fonds
sont bloqués jusqu’à l’immatriculation de
la société. Le dépositaire doit vous
remettre une attestation de dépôt des
fonds. Il s’agit d’un document qu’il faudra
conserver et insérer dans le dossier
d’immatriculation de votre société.
Quand effectuer le dépôt du
capital social?
Puisque le montant du capital social doit
apparaître dans les statuts de la société, le
dépôt du capital social doit être fait
avant la rédaction et la signature par les
associés. Dans le cas contraire,
l’immatriculation sera refusée par le greffe
du tribunal de commerce.
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Faut-il déposer la totalité du
capital social dès la
constitution de la société ?
Non, ce n’est pas une obligation.
Toutefois, il faut qu’au moins 20 %
(SARL, EURL) ou 50 % (SAS, SASU) du
capital social soit versé dès la constitution
de votre société.
🛈 Bon à savoir : si vous le souhaitez,
vous pouvez même échelonner votre
versement sur 5 ans.
Quelles sont les pièces à
fournir lors du dépôt ?
Lors du dépôt du capital social auprès
d’une banque, cette dernière peut vous
demander plusieurs pièces justificatives :
● une demande de dépôt suivant un
modèle pré-établi ;
● un projet non signé des statuts de la
société ;
● le règlement du dépôt (chèque, ordre
de virement, espèces) avec une
attestation indiquant la provenance
des fonds ;
● la liste des souscripteurs ;
● la pièce d’identité des déposants.
Ensuite, une fois que votre société sera
immatriculée et que vous aurez votre Kbis,
la banque pourra vous demander de lui
transmettre ce document avant de
débloquer vos fonds.
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Partie 4 - Quelles sont les opérations réalisables sur le
capital social ?

De nombreuses opérations peuvent être réalisées sur le capital social d’une société. On peut
citer notamment la cession de titres, l’augmentation de capital ou encore la réduction du
capital. Ces opérations ont un impact important sur le capital d’une société donc il est
nécessaire de prendre connaissance de certaines informations avant de se lancer dans les
démarches.

1- La cession de titres

Pour comprendre les modalités de cession Cependant, il est courant d’insérer dans
des titres de société, il faut tout d’abord les statuts des dispositions venant
distinguer les termes d’actions et de parts encadrer l’entrée et la sortie des associés
sociales : dans la SAS. Parmi les différentes
● l'action est le nom que l'on donne à la clauses, on retrouve notamment :
fraction du capital des sociétés dont ● la clause d'agrément ;
les titres sont négociables (SAS, ● la clause de préemption ;
SASU) ; ● la clause d’inaliénabilité.
● les parts sociales sont des droits de
propriété détenus sur le capital d’une Même si les statuts peuvent prévoir une
SARL ou une EURL et n'ont pas certaine liberté pour la cession d’actions, il
vocation à être aisément négociables. faut respecter certaines démarches et
formalités pour réaliser une cession
Dans les deux cas, une cession consiste d’actions.
pour un cédant à transmettre à une autre
personne, appelée le cessionnaire, une La première étape est facultative, sauf si
partie ou la totalité de ses droits détenus les statuts prévoient le contraire
dans le capital social de sa société. autrement. L’associé cédant informe les
autres associés de son projet de cession.
Cession d’actions
Autre étape facultative, le cédant peut
La cession d’actions de SAS ou de SASU réaliser une promesse de cession, dans
est considérée comme libre. Ainsi, lors laquelle l’associé s’engage à vendre un
d’une cession, il n’est pas nécessaire de certain nombre d’actions à un prix
modifier les statuts de la société. déterminé.

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La troisième étape est la rédaction de
l’acte de cession. Elle est aussi facultative,
mais permet de prouver la cession, en cas
de litige ultérieur. Cet acte doit contenir
certaines mentions nécessaires (identité
de l’acheteur et du vendeur, nombre
d’actions vendues, prix, date, mode de
paiement et le délai de transfert des
actions).
🛈 Bon à savoir : il est possible d’insérer
une clause de garantie de passif dans
un contrat de cession.
Lorsque la cession est réalisée, il faut
procéder à la validation de la cession.
Cette validation s’effectue en deux étapes
obligatoires :
● en informer les actionnaires ;
● rédiger un ordre de mouvement de
titres.
🛈 À noter : cet ordre de mouvement
doit figurer dans le registre des
mouvements de titres de SAS. Ce
dernier sert à répertorier les flux
d’actions. Il est important de renseigner
l’identité du vendeur et de l’acheteur, le
nombre d’actions cédées ainsi que la
date de cession.
Pour finir, il faut procéder à la déclaration
de la cession auprès du Service des
Impôts des Entreprises (SIE). Cette
déclaration doit intervenir dans un délai
d’un mois à compter de la conclusion du
contrat de cession.
C’est à ce moment-là que vous devrez
vous acquitter des droits
d’enregistrement représentant 0,1% du
prix de cession des actions.
🛈 En pratique : les formalités peuvent
être plus ou moins complexes.
N’hésitez pas à vous faire accompagner
par Legalstart dans vos démarches de
cession d’actions en SAS.
Cession de parts sociales
La cession de parts sociales de SARL,
SCI ou EURL est quant à elle beaucoup
plus encadrée.
La première étape de la cession de parts
est celle de la procédure d’agrément. Il
faut ainsi obtenir l’accord des autres
associés concernant la cession des parts.
Le projet de cession doit être ainsi notifié
aux associés, par lettre recommandée
avec accusé de réception ou par voie
d’huissier.
Par la suite, il faut procéder à la
consultation des associés de la société.
Elle intervient dans les 8 jours qui suivent
la notification.
Lors de cette convocation, les associés
vont voter “pour” ou “contre” la cession
de parts.
Pour une cession de parts de SARL, la
décision doit être prise à la majorité des
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associés représentant la moitié des parts
sociales.
🛈 Attention : il est possible de prévoir
une majorité plus forte dans les statuts.
En cas de cession de parts de SCI, la
décision doit être prise à l’unanimité des
associés. Par ailleurs, l’Assemblée
générale dispose d’un délai de 6 mois
pour se prononcer sur l’agrément.
🛈 À noter : il est possible de prévoir une
majorité simple dans les statuts.
Lorsque la cession concerne un associé,
conjoint, ascendant ou descendant, elle
est considérée comme libre. Il n’est pas
nécessaire d’obtenir l’agrément des
associés, sauf si les statuts prévoient le
contraire.
La deuxième étape concerne la réalisation
de l’acte de cession. Celui-ci doit être
réalisé par écrit soit par acte notarié ou
par un acte sous seing privé.
Cet acte doit contenir certains éléments
nécessaires (identité du cédant,
cessionnaire, nombre de parts cédées,
prix unitaire et l’agrément des associés).
La troisième étape est la modification des
statuts. Pour cela, les associés doivent se
réunir en Assemblée générale
extraordinaire (AGE) pour voter.
En cas de cession de parts de SARL, il
faut opérer une distinction entre les
sociétés créées avant le 4 août 2005 et
celles créées après.
● Pour les SARL antérieures à 2005,
l’accord doit être voté à la majorité
des associés représentant les ¾ des
parts sociales ;
● Pour les SARL postérieures à 2005,
la décision est prise à la majorité des
associés représentant les ⅔ des parts
sociales.
Concernant les cessions de parts
sociales de SCI, la décision de
modification des statuts doit être prise à
l’unanimité des associés.
🛈 À noter : une majorité plus faible peut
être prévue dans les statuts.
Enfin, il faut procéder à l’enregistrement
de l’acte de cession au greffe du Tribunal
de commerce et au Service des Impôts
des Entreprises, dans un délai d’un mois.
🛈 En pratique : n’hésitez pas à vous
faire accompagner dans vos démarches
de cession de parts de SARL ou
cession de parts de SCI.
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2- L’augmentation de capital
Qu’est-ce qu’une
augmentation de capital ?
L’augmentation du capital social consiste à
augmenter la valeur du capital de la
société.
Cette augmentation a pour effet
d'accroître le capital social de la société
soit par émission de nouveaux droits
sociaux, soit par l’augmentation de la
valeur des droits sociaux déjà existants.
Lorsqu’on émet de nouveaux droits
sociaux, la valeur des titres est identique.
On augmente seulement leur nombre.
Cette émission de nouveaux droits permet
de faire entrer de nouveaux associés dans
la société.
🛈 À noter : si les associés souhaitent
conserver une participation identique,
ils devront prendre part à cette
augmentation. On dit en pratique que le
capital est dilué, car s’ils ne prennent
pas part à l’augmentation, les associés
voient leurs parts au capital diminuer.
Lors d’une telle augmentation de capital,
les associés historiques bénéficient d’un
droit préférentiel de souscription.
C’est-à-dire que les nouvelles actions
doivent leur être proposées en priorité
avant de les proposer aux tiers.
Il peut également y avoir une prime
d’émission. Permettant de rétablir l’égalité
entre les anciens et nouveaux associés.
Les titres vont être évalués en tenant
compte de leur valeur, au jour de la
souscription (valeur nominale) et de leur
valeur au jour de l’augmentation de
capital (valeur vénale).
La prime d’émission n’intègre pas le
capital social, elle va être intégrée dans
des comptes spéciaux de la société.
Cette prime d’émission va permettre :
● de tenir compte de la valeur de la
société lors de l'émission de nouveaux
titres ;
● d’éviter la dilution de la participation
des anciens associés.
Pour augmenter son capital social, la
société peut également procéder à une
augmentation de la valeur nominale des
actions ou parts sociales.
En optant pour ce mode d’augmentation,
la société évite de diluer la participation
des associés fondateurs et de faire entrer
de nouveaux associés dans le capital.
Pourquoi augmenter son
capital social ?
Il existe de nombreuses raisons pouvant
justifier une augmentation de capital :
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 ● condition pour obtenir un utilisant la créance en compte courant
financement; d’associé dont il est titulaire.
● investissement ;
● développement d’activité ; L’associé renonce à la créance qu’il
● renforcement de la solidité financière ; détient sur la société en contrepartie de
● une entrée de nouveaux associés ; parts ou d’actions de cette dernière.
● un désendettement.
L’augmentation peut également être
effectuée par un apport en nature. Les
Quelles sont les formes
associés ou les tiers souhaitant devenir
d’augmentation du capital ? associés vont apporter un bien, qui n’est
pas une somme d’argent (fonds de
L’augmentation du capital social peut
commerce, immeubles …).
prendre trois formes différentes :
● une augmentation par apport en Dans ce cas, il faut nécessairement
numéraire ; l’intervention d’un commissaire aux
● une augmentation par apport en apports, afin d’évaluer la valeur du bien.
nature ;
● une augmentation par incorporation Enfin, la dernière forme est
de réserves. l’augmentation par incorporation de
réserves. Cette forme permet à la société
En cas d’augmentation de capital par
d’augmenter son capital sans faire entrer
apport en numéraire, les fonds apportés
de nouveaux associés, ni d’emprunt.
n'appartiennent pas à la société, mais à un
associé ou à une personne souhaitant
La société va apporter elle-même les
devenir associé. On apporte de nouvelles
fonds, pour les intégrer dans son capital.
liquidités à la société.

Ces fonds correspondent aux bénéfices

🛈 Bon à savoir : il existe d’autres types réalisés par la société sur une ou
d’apports qui n’incluent pas directement plusieurs années, qui n’ont pas été
de liquidités, mais sont considérés distribués sous forme de dividendes.
comme des apports en numéraire.
🛈 À noter : pour avoir plus
Parmi ces types d’apports, il est courant d’informations sur l’augmentation de
d’avoir recours à l’augmentation de capital, découvrez notre fiche dédiée.
capital par incorporation de compte
courant d’associé. 🛈 En pratique : n’hésitez pas à vous
faire accompagner par un professionnel
Dans ce cas, un associé décide dans vos démarches d’augmentation de
d’augmenter le capital de la société, en capital.

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3- La réduction de capital
La valeur du capital social d’une société
n’est pas intangible. Au cours de
l’existence d’une société, il est possible de
réduire le capital de celle-ci.
Pour réduire ce capital social, il est
possible de diminuer le nombre de titres
ou diminuer la valeur des titres. Il existe
deux grands types de réduction de capital.
Réduction de capital motivée
par des pertes ?
Quand une société connaît une baisse de
son activité, plutôt que de prononcer une
dissolution, les associés peuvent décider
de réduire le capital social.
Les pertes seront imputées sur le capital
social, dans le but d’assainir la situation
financière de l’entreprise.
Cependant, les associés vont en pâtir de
la situation. En effet, leur apport initial va
servir à éponger les dettes.
Dans la pratique, on retrouve deux formes
fréquentes de réduction de capital :
● si les capitaux propres sont
inférieurs à la moitié du capital social
(d’une SAS par exemple) ;
● l’opération du “coup d'accordéon”.
Lorsque le montant des capitaux propres
est inférieur à la moitié du capital social,
les associés peuvent décider de
dissoudre la société ou de réduire leur
capital social.
En optant pour une réduction, le but est
que les capitaux propres deviennent
supérieurs à la moitié du capital social.
🛈 Bon à savoir : si les associés ne
parviennent pas à équilibrer la situation,
le Tribunal de commerce pourra
prononcer une liquidation judiciaire.
La société peut également réaliser une
opération dite “coup d’accordéon”.
Cette opération consiste pour la société à
réduire son capital social, pour ensuite le
reconstituer en réalisant une
augmentation du capital social.
De ce fait, les capitaux propres ne seront
pas nécessairement inférieurs à la moitié
du capital, mais cela permet à la société
d'assainir sa situation financière, par
absorption des pertes.
Concernant la procédure, cette décision
de réduction du capital a pour
conséquence la modification des statuts.
Pour cela, il faut prendre la décision en
Assemblée générale extraordinaire (AGE).
La procédure de réduction du capital
s’effectue en plusieurs étapes :
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 ● convoquer une AGE ayant pour ordre
du jour le vote de la décision de
réduction ;
● si la société possède un commissaire
aux comptes, il faut rédiger un
rapport sur les motifs
conditions de réduction ;
● tenir l’AGE, modifier les statuts et
rédiger le procès-verbal du projet de
réduction du capital ;
● publication de l’avis de réduction du
capital dans un journal d’annonces
légales ;
● dépôt du dossier de modification
statutaire au greffe du Tribunal de
commerce ou au Centre
formalités des entreprises.
Réduction de capital non
motivée par des pertes
Il s’agit d’une réduction de capital qui n’est
pas effectuée suite à des difficultés
économiques ou financières. En pratique,
cette forme de réduction est rare.
Elle peut être réalisée quand une société
décide de diminuer les actions ou parts
et les sociales d’un associé.
Plutôt que de procéder à une cession de
parts sociales, la société va les racheter
sans les vendre.
🛈 Bon à savoir : pour en savoir plus sur
la réduction de capital non motivée par
des pertes, n’hésitez pas à découvrir
notre fiche dédiée.
des
🛈 En pratique : n’hésitez pas à vous faire
accompagner par un professionnel dans
vos démarches de réduction de capital.
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Le guide du capital social - Partie 5 : L'accompagnement Legalstart

L'ACCOMPAGNEMENT LEGALSTART

Chez Legalstart, nous sommes conscients que vous avez beaucoup de choses à
gérer lors du lancement de votre activité (et même après) ! On sait aussi que
certains choix ne sont pas simples, que les formulaires à remplir sont parfois
complexes.

Afin de faciliter vos démarches de création de société, ou bien dans la réduction ou

l'augmentation de capital, Legalstart vous propose un accompagnement pour gérer
vos besoins juridiques rapidement et vous concentrer sur l'essentiel : la création et
le développement de votre société !

Près de 200.000 entrepreneurs nous ont déjà fait confiance, alors mettez toutes les
chances de votre côté pour que votre projet soit une réussite !

Détail de l'offre :

Remplissez le questionnaire en ligne permettant de générer les

documents nécessaires.

Accédez à votre espace personnel permettant de suivre l’évolution

de votre dossier et de fournir les pièces justificatives.

Votre formaliste s'occupe de vérifier l'intégralité de votre dossier et

des formalités nécessaires pour la modification de vos statuts.

PRIX DE L'OFFRE LEGALSTART

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À partir de 149€ HT