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ORGANISATION DES SOCIETES – PROJET DE DEVELOPPEMENT DE LA REGION DE SAN

PEDRO

Dans le cadre du développement de projets sur la Région de San-Pedro une réflexion a été menée
par le Groupe de travail composé de Mme Vitela, Mrs Koffi et Tirel, sur l’organisation
capitalistique des projets. En effet pour que des investisseurs contribuent au développement de
la Région en installant des entreprises, il leur faut un cadre juridique favorable et un soutien
financier le cas échéant. Dans le même temps, il faut permettre à ceux qui ne peuvent pas être
embauchés immédiatement dans ces entreprises de bénéficier des retombées économiques.

Ainsi, le Groupe de travail a réfléchi sur deux axes :

 Comment créer les conditions pour attirer des entreprises et créer un développement
maîtrisé par la Région ?
 Quelles structures mettre en place pour lutter contre la pauvreté et les inégalités ?
1- Partager les mêmes objectifs

Le Groupe de travail considère qu’il est primordial que les actionnaires à l’origine de la démarche
globale de développement économique de la Région partage les mêmes objectifs. Ainsi, un pacte
d’actionnaire devra être rédigé et signé par les actionnaires et définira les objectifs mais
également les obligations des actionnaires entre eux. La Gouvernance y sera précisée, tout comme
la déontologie, ce qui permettra une confiance entre les actionnaires dévoués au seul but de
développement économique et social de la région.

2- Organisation des sociétés

Le groupe de travail a envisagé deux types d’organisation : l’un avec une société à capitaux
majoritairement publics dans laquelle la Région et les Entrepreneurs seraient au capital et les
projets y seraient développés, l’autre avec deux entités distinctes, une coopérative financière et
une fondation, les projets étant développés dans la première. Après réflexion et consultation
juridique la première option a été abandonnée puisqu’il fallait obtenir de la Présidence de la
république un arrêté afin de créer la société. Il a paru au Groupe de travail que ce point était
rédhibitoire en raison des délais et de la faible probabilité de réussite. Enfin, la seconde solution
pouvait se mettre en place plus rapidement sans intervention de l’Etat.

Il est donc proposé que des actionnaires privés, porteur du projet de développement de la région,
créent deux sociétés :

 La Coopérative financière à statut de Groupement autonome, a vocation à entrer au


capital de chaque projet qui a une valeur marchande et pour lequel une société est
systématiquement créée : le projet est développé sous la forme d’une société par un ou
plusieurs entrepreneurs qui souhaitent investir dans la Région avec le soutien financier
d’un partenaire. La vocation de la Coopérative financière est d’apporter un financement en
capital et/ou en besoin de fonds de roulement (prêts, micro-crédit) que l’entrepreneur ne
peut pas trouver sur le marché. Elle joue le rôle de fonds d’investissement pour tous les
projets marchands. La participation de la coopérative financière au capital des sociétés
en création est comprise entre 20 et 50%. Cette participation peut soit être maintenue
avec un objectif de forte plus-value à terme soit être cédée à l’entrepreneur (ou à
d’autres) une fois l’entreprise installée en rythme de croisière. La plus-value ainsi faite
sera réinvestie dans d’autres projets sur le territoire. Enfin il faut laisser aux
entreprises la liberté de recourir à ce soutien ou pas et ne pas en faire un frein au
développement. En effet les grands groupes (multinationales) ne voudront pas créer une
société avec la coopérative financière. A l’inverse la décision d’entrer au capital engage
financièrement la coopérative financière, cela doit donc se faire après un examen
minutieux. Une fois au capital, elle doit donc avoir un droit de regard (ex : minorité de
blocage à 33% en fonction des projets) sur la gouvernance de l’entreprise ainsi créée.
Concernant les apports en prêts, la coopérative financière mobilisera les fonds les mieux
adaptés et au meilleur tarif pour les prêter aux sociétés en développement. Son statut lui
permet de faire du micro-crédit très utile pour l’agriculture, la pêche ou l’artisanat.

 La Fondation est sans but lucratif (loi 1960) pour lutter contre la pauvreté et a
vocation à venir en aide à tous les projets qui ne peuvent pas avoir de valeur marchande :
c’est le cas des projets qui sont développés avec l’aide des ONG et des bénévoles. On
retrouvera par exemple des projets de santé, de formation contre l’illettrisme etc…
Certains micro-entrepreneurs pourront également avoir recours à la fondation qui leur
apportera un soutien financier sous forme de capital pour créer leur entreprise. On peut
imaginer aussi un système de bourse pour se former (ex : agriculture, industrie,
artisanat). La Fondation trouvera des fonds auprès des donateurs (diaspora ivoirienne,
entreprises nationales, subventions d’Etat etc…) et des legs.

Le schéma ci-dessous décrit les liens entre les sociétés et l’organisation des sociétés.
SCHEMA D’ORGANISATION DES SOCIETES

ACTIONNAIRES COMMUNS AUX


DEUX SOCIETES

Personnes physiques + pacte d’actionnaires


Capital Risque,
Emprunts
bancaires, Legs & dons
Microcrédits
COOPERATIVE FONDATION
FINANCIERE

Participation de 10 à
PROJETS RENTABLES 50% au capital PROJETS NON
RENTABLES

Financements Subventions-Bourses

Prêts bancaires et
microcrédits + aide ONG etc...
HOTEL SA SANTE
AGRI SA FORMATION

ELEC SA

ROUTES SA
Capital Micro-Entrepreneur

1 projet rentable = création d’une entreprise avec au capital la Coop à 50% avec l’entrepreneur

La Fondation peut intervenir dans certains cas pour aider l’entrepreneur à créer sa société

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