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TABLE DES MATIERES.

INTRODUCTION .................................................................................... 2
I. Les stratégies du capital investissement .......................................... 4
A. le business model d’un fond private-equity ........................................................................................................ 4
B. Les cycles de vie du private-equity ....................................................................................................................... 7

II. Analyses des structures de financement privé ............................ 10


A. Comparaison avec d’autres sources de financement ........................................................................................ 10
B. Différents type de fonds de capital-investissement .......................................................................................... 15

III. les avantages des financements par capital investissement ....... 18


A. Accès au capital ................................................................................................................................................... 19
B. L’accompagnement stratégique ......................................................................................................................... 20
C. La diversification des sources de financement .................................................................................................. 21
D. Potentiel de rendements élevés......................................................................................................................... 23

IV. Les inconvénients de capital-investissements ............................. 24


A. la dilution de capital ........................................................................................................................................... 24
B. Risque élevé ........................................................................................................................................................ 25
C. coûts de transactions .......................................................................................................................................... 26
D. Frais élevé............................................................................................................................................................ 27

V. ETUDES DES CAS .......................................................................... 29


CONCLUSION ...................................................................................... 33
Bibliographie/ Sitographie sélective .................................................. 34

1
INTRODUCTION
Le capital-investissement, ou private-equity, devient un acteur majeur et un maillon essentiel dans le
financement des entreprises non cotées depuis le milieu des années 2000.Après une année 2009 compliqué
ensuite à la crise des subprimes ayant bouleversée complétement les institutions financières, le capital-
investissement connaît une hausse spectaculaire pour atteindre des niveaux records en 2018, atteignant 18,7
milliards d’euros levées (+ 13 % par rapport à 2017) et 14,7 milliards d’euros investis dans plus de 2200
entreprises non cotées en France. De plus, le private-equity investit à l’origine dans le capital mais depuis les
années 2010, cette activité apporte aussi de la dette privée correspondant à une solution de financement
alternative et complémentaire à la dette bancaire. L’activité de capital-investissement profite de son
attractivité, étant catégorisée comme une classe d’actifs offrant un rendement net annuel estimé à 11,2 %
sur 15 ans pour les investisseurs, elle attire de nombreux souscripteurs. D’autre part, le capital-
investissement profite de pouvoir prendre des parts de marché sur les solutions de financement suite au
renforcement des Accords de Bâle, demandant aux banques de se renforcer et par conséquent d’être plus
vigilante en matière d’octroi de crédits et de prises de risques. Le capital-investissement pèse donc de plus
en plus et les entreprises non cotées sont effectivement plus enclines à faire entrer un fonds
d’investissement dans son capital.

Le capital-investissement se défini comme l’accompagnement sur une durée déterminée d’une entreprise
non cotée en leur apportant des fonds propres (prise de participation minoritaire ou majoritaire du capital
et des droits de votes). Depuis 2010, les capital-investisseur sont développé une branche «dette privée»,
offre similaire à ce que peut proposer un organisme bancaire classique, avec possibilité cependant d’un
différé long ou du in fine. Nous noterons que lors de ce sujet de réflexion, nous considérerons exclusivement
l’activité de capital-investissement par l’investissement emprise de participation en capital.

Les fonds d’investissement, société publique ou privée réalisant l’activité de capital-investisseur, intègre
plusieurs phases d’accompagnement selon le degré d’évolution de l’entreprise, il va de la création (capital-
risque) à la transmission passant par le développement et la restructuration (retournement).Cette activité
rencontre de réels enjeux pour réussir leur projet d’accompagnement et par conséquentes revoir un retour
sur investissement satisfaisant. Les enjeux sont de grandes envergures et la prise de risque conséquente, on
les retrouve tant sur le plan économique et financier que stratégique et humain.

La prise de participation, acquisition du capital et des droits de votes, doit être longuement réfléchie et
analysée, qu’elle soit minoritaire ou majoritaire.

2
Quant aux entreprises non cotées, elles regroupent l’ensemble des sociétés capitalisées en actions qui ne
sont pas cotées sur le marché boursier. Par conséquent, il s’agit des start-ups, PME1ou de ETI2. Celles-ci
étant dirigées le plus souvent par un actionnaire historique occupant également le poste de dirigeant. Il peut
s’agir même du fondateur.

Dans ce contexte-là, nous pouvons nous demander quels sont les enjeux auxquels doit faire face un capital-
investisseur à la suite de son entrée au capital d’une société non cotée. Il pourrait également s’agir de
s’interroger sur les intérêts et les impacts d’un capital-investissement sur une entreprise non cotée

De 2006 à 2008, le private equity a prospéré, mais la crise financière de 2008 a eu un impact majeur. Après
la crise (2009-2013), le secteur a fait face à des défis d'accès au crédit, se tournant souvent vers des
entreprises en difficulté. De 2014 à 2017, la reprise économique a stimulé l'activité du private equity, mettant
l'accent sur les entreprises technologiques et le capital-risque. De 2018 à 2019, une abondance de liquidités
a conduit à des investissements malgré des valorisations élevées. Les années 2020-2022 ont été marquées
par la pandémie, introduisant des défis et des opportunités, avec un intérêt croissant pour les
investissements ESG.

Quels sont les avantages et inconvénient du financement par capital-investissement par rapport au d’autre
source de financement ?

Afin de mieux répondre à cette problématique, notre étude s’articulera sur 5 axes D’abord ; nous étudierons
les stratégies du capital investissement puis les structures des financements privées ensuite nous
analyserons les avantages et les inconvénients et enfin nous terminerons par une étude cas

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I. Les stratégies du capital investissement
A. le business model d’un fond private-equity

Le modèle économique (Business model) du capital-investissement implique diverses parties prenantes


clairement définies. Les fonds de private-equity jouent le rôle d'intermédiaires financiers qui gèrent des actifs
en portefeuille, agissant en tant que lien entre les investisseurs privés (particuliers et institutionnels) et les
entreprises non cotées. Souvent, la structure de gouvernance la plus appropriée pour ces fonds est la forme
d'une société en commandite simple. Cette structure rassemble deux types d'associés : le commandité, qui
a le statut de commerçant, et le commanditaire, dont la responsabilité est limitée à son apport en capital,
tout en ayant la possibilité de recevoir des dividendes. Le choix d'une société en commandite simple permet
au fonds de contourner certaines contraintes associées aux sociétés par actions simplifiées, telles que
l'obligation de libérer au moins 25% du capital lors de la souscription. Dans une société de capital-
investissement, les directeurs et chargés d'investissement agissent en tant qu'associés commandités, tandis
que les investisseurs institutionnels et privés jouent le rôle d'associés commanditaires.

En premier lieu, en termes de financement, on identifie les investisseurs privés, publics et institutionnels,
souvent désignés comme les apporteurs de capitaux ou souscripteurs. Les investisseurs publics représentent
25% des souscripteurs, tandis que les investisseurs institutionnels, incluant les fonds souverains, les
compagnies d'assurances, les fonds de retraite, les banques et d'autres grands organismes disposant de
ressources financières à long terme, constituent plus de 61% (voir Annexe 2 : Répartition des souscripteurs
aux fonds de capital-investissement).

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Les investisseurs privés restent minoritaires. Ces
divers investisseurs recherchent un rendement
supérieur par rapport à d'autres classes d'actifs,
en tenant compte du risque associé à ce type
d'investissement (prime d'illiquidité et de non-
diversification), évalué par le TRI (Taux de
Rendement Interne) en fonction du couple
risque-rendement. Ce TRI varie selon le niveau de
risque, restant particulièrement élevé dans le
capital-risque (entre 25% et 40%) et diminuant
dans le capital-développement et la transmission
(de 10% à 20%), restant tout de même attractif.
Le rendement moyen du private equity s'établit à +11,2% sur une période de 15 ans sur le marché français,
comparé à +5,9% pour le CAC 40.

Le deuxième acteur majeur est naturellement constitué par les investisseurs en capital-investissement qui
utilisent les fonds recueillis pour investir dans des entreprises non cotées démontrant un potentiel de
croissance évalué. Suivant cette démarche, nous retrouvons des start-ups, des PME et des ETI non cotées
présentant des besoins de financement et des projets de développement attractifs.

Enfin, dans le cadre de l'objectif du capital-investissement visant à réaliser des plus-values par la revente des
participations dans les entreprises, intervenant généralement sur une période de 5 à 7 ans, les acquéreurs
représentent la dernière partie prenante de l'opération. Ces acquéreurs peuvent être d'envergure, tels que
de grands industriels, ou des managers internes. L'éventualité d'une sortie sur les marchés financiers,
notamment par le biais d'une introduction en bourse (IPO), reste également envisageable.

Le capital-investissement fonctionne comme un intermédiaire entre investisseurs et entreprises, reliant


indirectement les deux parties par le biais de fonds levés. L'analyse approfondie d'une participation dans une
entreprise non cotée est cruciale, impliquant l'évaluation des ressources humaines, compétences, marché,
et cycle économique. Cette approche permet de déterminer les opportunités d'investissement et le potentiel
de croissance. En résumé, le schéma représente les parties prenantes (investisseurs et entreprises) qui
bénéficient mutuellement de ce modèle, offrant aux investisseurs un rendement élevé et aux entreprises des
capitaux et une expertise pour leur développement

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Cependant, les agents économiques
souscripteurs ont pour objectif que le
placement réalisé leur rapporte davantage
qu’un placement sans risque (achat
d’obligations émises par l’Etat). Leur
rémunération va se composer de deux
éléments :

pendant la durée du placement, la société dans


laquelle les sommes ont été investies va, dans
l’hypothèse d’une réalisation de bénéfices
ensuite distribués, verser à la structure de
capital investissement des dividendes. Ce dividende sera reversé à l’agent économique souscripteur.

Mais l’essentiel de la rémunération se réalisera au moment du désinvestissement c’est-à-dire lors de la vente


des titres détenus par la structure de capital investissement. Cette dernière versera alors à l’agent
économique souscripteur le montant des capitaux initialement engagés majoré de la plus-value réalisée.

Au moment du désinvestissement, les titres peuvent être vendus soit à l’entrepreneur qui avait à l’origine le
besoin de financement et qui souhaite ainsi récupérer la propriété intégrale de la société créée, à une autre
structure de capital investissement, à un agent économique intéressé par la détention des titres ou encore
être proposés à la vente en bourse.

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B. Les cycles de vie du private-equity

« Le cycle de vie d’un fonds capital d’investissement est un outil important à maitriser pour réaliser
idéalement un placement « selon Romain Marcho 7 mai 2023 ilbi .org

Le cycle de vie d'un fonds de capital-investissement s'articule autour de cinq étapes bien
définies, chaque phase jouant un rôle crucial dans le fonctionnement global du fonds.

1. Période de souscription :
La période de souscription, avec des fenêtres temporelles définies, constitue une phase cruciale dans la
gestion d'un fonds. En limitant les occasions d'acquisition de parts en dehors de ces périodes spécifiques, le
fonds instaure une approche structurée pour gérer les entrées de capitaux. Cette gestion rigoureuse des
souscriptions favorise une organisation efficace des flux financiers, permettant à la société de gestion de
planifier et d'allouer les ressources de manière stratégique pendant les périodes définies, renforçant ainsi
la stabilité et la prévisibilité du fonds.

2. Période d'investissement :

La période de souscription, cruciale dans la gestion d'un fonds de capital investissement, se caractérise par
l'établissement de fenêtres temporelles précises. Ces périodes strictement définies encadrent l'acquisition
de parts, instaurant une structure méthodique pour la gestion des entrées de capitaux. Cette approche
organisée facilite la planification stratégique de l'allocation des ressources, consolidant la stabilité et la
prévisibilité du fonds.
En orchestrant rigoureusement les flux financiers, la période de souscription crée un environnement
propice à une gestion efficiente des actifs. Cet élément émerge comme une étape clé dans la structure
opérationnelle du fonds, contribuant significativement à son bon fonctionnement et à la réalisation des
objectifs d'investissement.
La délimitation temporelle offre une vision systématique, optimisant la performance du fonds tout au long
de son cycle opérationnel et assurant une gestion diligente des ressources financières.

3. Préliquidation :
La dissolution du fonds représente une étape cruciale à la fin de son parcours. À ce stade, la société de
gestion prend la décision formelle de mettre un terme à l'existence du fonds, marquant ainsi la conclusion
officielle de son activité opérationnelle active.
Cette démarche prépare le terrain pour la phase ultime du cycle du fonds, à savoir la liquidation. En
signalant la clôture administrative et juridique du fonds, la dissolution marque la transition vers les
procédures finales, y compris la réalisation des actifs et la distribution des retours aux investisseurs.
Cette étape est essentielle pour finaliser de manière ordonnée l'ensemble du processus du fonds de capital
investissement.

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4. Dissolution du fonds :
La dissolution du fonds, point culminant à la fin de son parcours, est une étape cruciale qui marque la
décision formelle de la société de gestion de mettre un terme à l'existence du fonds. Cela constitue la
conclusion officielle de son activité opérationnelle active. La dissolution, en préparant le terrain pour la
phase ultime du cycle du fonds, la liquidation, indique clairement la clôture administrative et juridique du
fonds.
Cette transition vers les procédures finales, notamment la réalisation des actifs et la distribution des
retours aux investisseurs, est essentielle pour finaliser de manière ordonnée l'ensemble du processus du
fonds de capital investissement.
Elle garantit une conclusion cohérente et transparente de ses activités, marquant la réussite de son objectif
initial et la création de valeur pour les investisseurs impliqués.

5. Liquidation :
La liquidation constitue l'apogée du cycle d'un fonds de capital investissement. Durant cette phase, la
société de gestion orchestre la vente des participations restantes du fonds. Parallèlement, elle procède au
remboursement des investisseurs et à la distribution des éventuelles plus-values générées au cours de la
période d'investissement.
Cet achèvement marque la clôture définitive du fonds, consolidant l'ensemble du processus. La liquidation
représente ainsi le point final, consacrant le succès ou les résultats du fonds, tout en finalisant la
distribution des rendements aux investisseurs et en mettant un terme à son activité opérationnelle.

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Le graphique ci-contre montre que les flux de trésorerie nets cumulatifs du fonds ont connu une évolution
volatile au cours des deux premières années. Les flux de trésorerie positifs de la première année ont été
suivis par des flux de trésorerie négatifs de la deuxième Représentation graphique du
cycle de vie fond private equity
année.

Cette volatilité est cohérente avec les phases de cycle de www.celiance.lu

vie d'un fonds de capital-investissement. La première


année correspond à la phase de démarrage, pendant
laquelle le fonds investit dans des entreprises en
démarrage ou en phase de croissance initiale. Ces
investissements peuvent être rentables, mais ils peuvent
également être risqués. Il est donc normal que les flux de
trésorerie soient volatiles au cours de cette phase.

La deuxième année correspond à la phase de croissance,


pendant laquelle le fonds poursuit ses investissements dans des entreprises en croissance. Ces
investissements sont généralement plus rentables que les investissements en démarrage, mais ils peuvent
également être plus risqués. Il est donc normal que les flux de trésorerie soient encore volatils au cours de
cette phase.

cependant, le graphique montre que le fonds est encore en phase de démarrage. Il est encore trop tôt pour
dire si le fonds sera rentable à long terme. Cependant, le graphique montre que le fonds a un potentiel de
rentabilité, car il a généré des flux de trésorerie positifs au cours de sa première année. Le fonds devra
poursuivre ses investissements dans des entreprises en croissance au cours de la troisième et de la quatrième
année. Si les investissements du fonds sont rentables, le fonds générera des flux de trésorerie positifs et sera
en mesure de réaliser des sorties.

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II. Analyses des structures de financement privé
A. Comparaison avec d’autres sources de financement

Avant de procéder à la comparaison du capital-investissement avec d’autres sources de financement privé il


est préliminaire de comprendre le terme capital-investissement, également appelé private equity, qui est un
type de financement interne. Il s’agit d’une prise de participation en capital dans des entreprises non cotées,
avec l’objectif de financer leur développement ou leur cession/transmission. Dans le même sens (Wright
M.2002) ; présente une autre définition, selon ce dernier le capital investissement est un investissement sur
une longue durée réalisée par des investisseurs (Compagnies d’assurance ; caisse de retraite, banque, …..)
afin dégager un profit lors de la sortie des investisseurs en capital. Ce financement interne est généralement
réalisé par des investisseurs tels que les fonds d’investissement, les sociétés de capital-risque(SCR) et les
fonds de capital-risque spécialisés dans le capital création. Le capital-investissement peut intervenir à
différentes étapes de la vie d’une entreprise, notamment au moment de sa création, lors d’un projet de
développement, en cas de crise, lors de l’acquisition ou de la transmission de l’entreprise.

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Toutefois, pour financer un projet ou un investissement, l’entreprise peut recourir :

Au financement interne, c’est-à-dire aux ressources disponibles à l’intérieur de l’entreprise ;

Au financement externe, c’est-à-dire aux ressources tierces (actions, participations, emprunt, etc).

Le choix d’un type ou d’une source de financement est toutefois conditionné par différents facteurs, tous
les types de financement n’étant pas adaptés aux besoins de toutes les entreprises. Pour mettre en évidence
cette comparaison nous analyserons chaque type de financement en fonctions de leurs caractéristiques,
avantages et risques encourus :

Le financement interne se fait généralement par capitaux propres, alors que le financement externe peut
se faire par capitaux propres ou empruntés ou par capital mezzanine.

Financement Financement externe


interne

Capitaux Capitaux Capital Capitaux empruntés


propres propres Mezzanine
Marchés financiers
Fonds propres Marchés
Etablissement de crédit
financiers
Bénéfice
Institution de micro
Capital risque
Réserve finance
Business Angels
Aides publiques

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Financement interne :

On parle de financement interne ou d’autofinancement lorsque l’entreprise peut satisfaire son besoin de
financement grâce aux ressources disponibles à l’intérieur de l’entreprise.

Dans le cadre du financement interne, les capitaux propres sont composés :

Des Fonds propres, c’est-à-dire les apports venant de l’entrepreneur ou des associés à savoir principalement :

Le capital minimum défini par la forme juridique ou par les statuts ;

Les apports supplémentaire (par ex. un apport personnel en numéraire ou en nature). Les apports
supplémentaires peuvent prendre la forme de nouveaux investissements en capital-actions ou
d’augmentation de capital, qui permettent à l’entreprise de lever des fonds en échange d’une participation
dans l’entreprise. Les apports supplémentaires peuvent également prendre la forme de prêts ou d’avances
du fonds de la part des actionnaires ou de tiers, qui sont remboursable à une date ultérieure.

Des bénéfices de l’entreprise (de l’exercice et des reports des années précédentes) ;

Des réserves des années précédentes. Les réserves peuvent être utilisées pour financer des projets à long
terme, tels que l’expansion de l’entreprise ou l’acquisition d’autres entreprises, ou pour couvrir les couts
d’exploitation à court terme.

Bien qu’il s’agisse souvent du moyen de financement préféré par les entrepreneurs, les capitaux propres
restent limités pour les jeunes entreprises qui ne réalisent pas encore de bénéfices et de réserves et pour
lesquelles les entrepreneurs ont déjà mis à disposition leur capital personnel.

Financement externe :

On parle de financement externe lorsque l’entreprise fait appel aux apports de capitaux provenant de tiers.

Capitaux propres :

L’entreprise peut faire appel à des tiers pour obtenir des capitaux propres en recourant :

Au marché financier : l’émission d’actions convient aux entreprises en phase croissance ou de


développement mais n’est possible que pour une minorité d’entreprises et nécessite une assistance
professionnelle ;

Au capital-risque qui consiste en une prise de participation minoritaire et temporaire (court-terme) par des
investisseurs professionnels rémunérés par la plus-value réalisée entre le prix de vente et le prix d’achat de

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leurs actions. En plus des fonds propres,le capital-risque permet à l’entreprise de profiter de l’accès aux
réseaux et aux connaissances des investisseurs professionnels. Ce moyen de financement est adapté aux
entreprises hautement innovants à très forte rentabilité en phases de création et de développement ;

A un Business Angel, à savoir une personne ayant fait fortune dans un secteur particulier et désirant faire
profiter des tiers de son expériences et de ses connaissances.

Contrairement au capital-risque, il s’agit normalement d’une personne physique dont les objectifs de
rendement sont à plus long terme.

Sa contribution se traduit souvent par une augmentation du capital et par une participation à la prise de
décision.

Il s’agit d’un moyen de financement beaucoup plus accessible que le capital risque pour toutes entreprises
en phases d’amorçage ou de création.

Capitaux empruntés :

Pour financer ses projets, l’entreprise peut emprunter des capitaux en faisant appel :

Aux établissements de crédit ; l’emprunt bancaire est le type de financement le plus utilisé par les petites et
moyennes entreprises. Il existe différents types de crédits adaptés aux besoins des entreprises et aux projets
à financer. Les banques ne souhaitent généralement pas participer à la gestion de l’entreprise mais
demandent, en contrepartie, des garanties pour assurer le remboursement de leurs créances ;

Institution de microfinance ; le recours aux institutions de microfiance est adapté pour toute personne avec
un projet de création et ou développement d’entreprise qui n’a pas accès au crédit bancaire. De plus, à
côtés des services financiers, des services d’accompagnement adaptés aux besoins des entrepreneurs sont
mis à disposition à titre gratuit.

Au marché financier, l’émission d’obligations est limité aux entreprises de grande taille ;

Capital mezzanine :

La capitale mezzanine est un moyen de financement hybride qui se positionne entre les capitaux et les
capitaux empruntés. Il convient notamment pour les entreprises en croissance ou pour financer le rachat
d’une entreprise. Les investisseurs en capital mezzanine fournissent des fonds à une entreprise en échange
d’un rendement supérieur à celui des prêts, mais inférieur à celui des actions. Les investisseurs en capital

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mezzanine ont généralement des droits de participation aux bénéfices de l’entreprise, ainsi que des garanties
sur les actifs de l’entreprise en cas de défaut de paiement .

La comparaison entre les différents types de financement :

Financement par Financement Financement externe


capital - interne
investissement

Avantages Accès au capital Cout nul pour Effet de levier


l’entreprise démultiplicateur
L’accompagnement
stratégique Maintien de
l’indépendance
La diversification des Offre complète (prêt, location,
financière
sources de crédit-bail)
financement Signal positif envoyé
Intérêts déductibles des
Potentiel de aux partenaires
résultats
rendements élevés Accroitre la capacité
Complète le financement
d’endettement
interne
future

Inconvénie Risque élevé Limité aux capacités Cout parfois élevé


nts financières des
Dilution du capital
fondateurs
.possibilité d’échec Garanties généralement
Risque de perte de
pour les entreprises exigées
propriété de
de start-up
l’entreprise
Frais élevé

Cout de transactions

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Le financement par capital-investissement se distingue des autres sources de financement privé par
plusieurs caractéristiques :

Contrairement au financement bancaire, le capital-investissement n’implique pas de remboursement


périodique d’intérêts ou de capital, mais plutôt une prise de participation au capital de l’entreprise.

En outre le capital-investissement se distingue du capital-risque par le stade de développement des


entreprises cibles : le capital-risque concerne les jeunes entreprises à fort potentiel de croissance, tandis
que le capital-investissement peut intervenir à différents stades de maturité de l’entreprise.

Enfin par rapport aux business angels, les investisseurs interviennent avec des montants plus importants et
une approche plus structurée, pouvant accompagner l’entreprise sur le long terme.

B. Différents type de fonds de capital-investissement

Il s'avère important avant d'analyser les spécificités du capital investissement de cerner toutes les
différentes étapes présentent dans le capital investissement, en voici les principales.

1 Capital-risque – " venture capital "

Les jeunes entreprises innovantes, dès leur


création ou peu après leurs premiers
développements techniques ou commerciaux
peuvent trouver des financements privés auprès
des fonds de Capital- Risque. Ces nouvelles
sociétés évoluent essentiellement dans les
secteurs des Nouvelles Technologies de
l’Information et de la Communication (NTIC), dans
ceux du monde des sciences du vivant ou dans les
secteurs de l’électronique et des nouveaux
matériaux. Bien que souvent minoritaires, les

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actionnaires financiers s’impliquent fortement auprès de l’entreprise au niveau de la stratégie, pour faciliter
le recrutement de collaborateurs clés, organiser la recherche de nouvelles ressources financières, établir des
contrats commerciaux ou nouer des partenariats avec des groupes industriels.

Il est fréquent que plusieurs financiers du Capital-Risque participent ensemble à des tours de tables successifs
avant que la société ne soit cédée ou introduite en bourse.

Voici quelques-unes des principales raisons d’investir dans le capital risque

Accès à l'expertise des investisseurs chevronnés :

En optant pour le capital-risque, vous bénéficiez


non seulement d'un financement, mais aussi de
conseils avisés de la part d'investisseurs
expérimentés. Leurs orientations peuvent s'avérer
précieuses, surtout pour les jeunes entreprises en
quête d'orientation.

Augmentation de la visibilité grâce à des réseaux


étendus :

Les investisseurs en capital-risque, souvent bien connectés, contribuent à accroître la visibilité de votre
entreprise dans le monde des affaires. Cela devient un atout majeur lorsqu'il s'agit d'attirer de nouveaux
clients ou partenaires.

Ressources enrichies au-delà du financement :

En plus du capital investi, les investisseurs en capital-risque apportent des ressources supplémentaires
telles que des contacts, des connaissances approfondies, et des réseaux étendus. Cette valeur ajoutée peut
grandement contribuer au développement de votre entreprise.

Validation par des investisseurs renommés :

Un avantage significatif du capital-risque réside dans sa capacité à légitimer votre entreprise. Lorsqu'un
investisseur en capital-risque de renom s'engage, cela envoie un signal fort au marché, affirmant que votre
entreprise mérite attention et crédibilité.

Potentiel de rendements élevés en raison du profil de risque :

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Le capital-risque offre un potentiel de rendement élevé, car ces investisseurs acceptent un niveau de risque
supérieur à celui des investisseurs traditionnels. Les attentes de rendements plus élevés constituent un
incitatif puissant en cas de succès.

2 Capital-Développement

Les investisseurs financiers prennent des participations minoritaires dans le capital d’entreprises déjà
établies et généralement rentables en souscrivant à de nouvelles actions ou à des quasi fonds propres. Les
entreprises sélectionnées présentent des profils de croissance qui nécessitent la consolidation de leur
structure financière que ce soit pour développer de nouveaux produits ou services, établir une filiale à
l’étranger, réaliser une acquisition ou encore accroître leur capacité de production.
3 Capital-Transmission –" Buy Out " ou " LBO "

Il s’agit d’investissements effectués à l’occasion du rachat de sociétés en association avec leurs dirigeants
(Management Buy Out ou MBO) ou des repreneurs extérieurs

(Management Buy In ou MBI) en utilisant des techniques financières à effet de levier bancaire ( Leveraged
Buy Out ou LBO ).

Le Capital-Transmission s’adresse aussi bien à des PME de quelques millions d’euros de chiffre d’affaires,
qu’à de grandes sociétés multinationales. Des raisons variées, qui vont de la vente d’une société familiale à
la cession d’une filiale de groupe industrielle, d’une privatisation d’une société cotée à la réorganisation d’un
actionnariat de financiers (LBO secondaires), créent des opportunités. Généralement sans dominante
sectorielle, les fonds de Capital-Transmission interviennent dans des sociétés profitables pour y prendre,
seuls ou à plusieurs, des positions majoritaires ou significatives.

4 Le capital-retournement

Le capital-retournement, est le plus marginal, Il concerne les entreprises confrontées à de graves difficultés.
Le fonds d’investissement procède à l’acquisition d’une part majoritaire, voire de la totalité du capital de la
société. Il se charge ensuite d’y injecter les ressources financières nécessaires au redressement de son
activité, en effectuant généralement de fortes restructurations internes.

Le but de cette opération est double. Premièrement, il peut s’agir d’un projet d’investissement à long terme,
dans lequel le fonds va lever de la dette grâce aux capitaux injectés dans l’entreprise et ainsi financer

le redressement total de l’entreprise sur son marché. Après une période de plusieurs années,

le fonds va chercher à sortir du capital comme il le ferait après une opération.

Deuxièmement, le but du fonds peut être d’effectuer un changement radical d’activité au sein de
l’entreprise. Avec les seuls capitaux investis, et sans lever de dette, il va réorienter l’entreprise vers un
nouveau secteur, pour réinsuffler une dynamique et attirer de nouveaux investisseurs. Dans ce cas, la
sortie du fonds sera similaire à celle d’une opération de capital-développement.

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III. les avantages des financements par capital investissement
Imaginons que nous avons une idée de génie pour une nouvelle entreprise. Nous avons travaillé dur pour
développer notre concept, et nous somme prêt à le lancer sur le marché. Mais Nous avons d'argent pour
financer notre projet.

Nous pouvons emprunter de l'argent à la banque, mais les conditions des prêts bancaires peuvent être
contraignantes. Vous pouvez également émettre des obligations, mais cela nécessite une bonne santé
financière. Et si Nous essayons le financement participatif, nous devons être prêts à partager notre
entreprise avec un large public.

Heureusement, il existe une autre option : le capital-investissement consiste en une prise de participation
dans le capital de l’entreprise. Cela signifie que les investisseurs ne sont pas créanciers, mais associes, ce qui
leur donne un intérêt direct dans la réussite de l’entreprise

minoritaire ou majoritaire dans le capital d'une entreprise.

Le capital-investissement présente de nombreux avantages par rapport aux autres sources de financement.
Il permet aux entreprises d'accéder à des capitaux importants, de bénéficier d'un accompagnement
stratégique et de diversifier leurs sources de financement.

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A. Accès au capital

L'accès à des capitaux importants est l'un des principaux avantages du financement par capital
d'investissement pour les entreprises. En effet, les fonds d'investissement disposent généralement de
ressources financières importantes, qui peuvent être utilisées pour financer des projets de grande envergure.

Ce type de financement peut être particulièrement intéressant pour les petites et moyennes entreprises
(PME) ou les entreprises de taille intermédiaire (ETI), qui ont des besoins de financement importants mais
qui ne peuvent pas accéder aux marchés financiers traditionnels.

<< L'accès au capital est important pour toutes les entreprises, mais il est particulièrement vital pour les
startups et les jeunes entreprises, qui manquent souvent d'un flux de revenus suffisant pour augmenter
l'emploi et financer en interne les dépenses d'investissement>> selon Janet Yellen

La citation de Janet Yellen souligne que La disponibilité de fonds est cruciale pour toutes les entreprises, mais
elle revêt une importance particulière pour les startups et les jeunes entreprises. Ces dernières ont souvent
du mal à générer suffisamment de revenus pour financer leurs opérations et leurs investissements internes.
Ainsi, l'accès au capital leur permet de Financer leurs projets, Lancer et développer leurs activités , Gérer
leurs flux de trésorerie, éviter la faillite .

En outre Les fonds d'investissement peuvent fournir des capitaux pour financer une variété de projets,
notamment :

La croissance : Le capital-investissement peut être utilisé pour financer la croissance d'une entreprise,
notamment par le biais d'investissements en marketing, en recherche et développement ou en expansion
géographique.

Le développement international : Le capital-investissement peut aider les entreprises à se développer à


l'international, en fournissant des capitaux pour ouvrir de nouveaux marchés ou pour acquérir des
entreprises étrangères.

Les acquisitions : Le capital-investissement peut être utilisé pour financer des acquisitions, afin de permettre
à une entreprise de se développer ou de diversifier son activité

Les investissements en recherche et développement : Le capital-investissement peut être utilisé pour


financer des investissements en recherche et développement, afin de permettre à une entreprise de
développer de nouveaux produits ou services.

L'accès à des capitaux importants peut permettre aux entreprises de réaliser des projets qui leur seraient
impossibles sans financement externe. Cela peut leur donner un avantage concurrentiel important, et leur
permettre de se développer et de prospérer.

19
B. L’accompagnement stratégique

L’accompagnement stratégique est un autre avantage important du financement par capital-investissement


pour les entreprises. En effet, les investisseurs en capital-investissement disposent généralement d'une
expertise et d'une expérience significative dans le domaine des affaires. Ils peuvent donc apporter un
accompagnement précieux aux entreprises, notamment les jeunes entreprises ou les entreprises en
croissance.

L'accompagnement stratégique peut porter sur une variété de sujets, notamment :

La stratégie commerciale : Les investisseurs en capital-investissement peuvent aider les entreprises à définir
leur stratégie commerciale, à identifier leurs objectifs et à les atteindre. Ils peuvent également aider les
entreprises à développer leurs produits ou services, à étendre leur marché ou à entrer sur de nouveaux
marchés.

La gestion financière : Les investisseurs en capital-investissement peuvent aider les entreprises à gérer leurs
finances, à établir des budgets et à prendre des décisions financières éclairées. Ils peuvent également aider
les entreprises à lever des capitaux supplémentaires ou à restructurer leur dette.

Le management : Les investisseurs en capital-investissement peuvent aider les entreprises à améliorer leur
management, à développer leurs compétences et à renforcer leur structure organisationnelle. Ils peuvent
également aider les entreprises à recruter et à développer leurs talents.

L'accompagnement stratégique peut être un atout majeur pour les entreprises, notamment les jeunes
entreprises ou les entreprises en croissance. En effet, ces entreprises peuvent bénéficier de l'expertise et de
l'expérience des investisseurs en capital-investissement pour se développer et prospérer.

L'accompagnement stratégique peut prendre différentes formes, notamment :

Des conseils : Les investisseurs en capital-investissement peuvent fournir des conseils aux entreprises,
notamment lors de réunions ou de rendez-vous individuels.

Un mentorat : Les investisseurs en capital-investissement peuvent agir comme mentors pour les dirigeants
des entreprises, en partageant leur expérience et leur expertise.

Une participation au conseil d'administration : Les investisseurs en capital-investissement peuvent siéger


au conseil d'administration des entreprises, afin de les représenter et de les conseiller

20
C. La diversification des sources de financement

La diversification est un avantage important du financement par capital-investissement pour les entreprises.
En effet, en diversifiant leurs sources de financement, les entreprises peuvent réduire leur dépendance à une
seule source de financement, ce qui peut les rendre plus résilientes face aux aléas économiques.

« Diversifier ses sources de financement est un principe élémentaire de bonne gestion des risques qui
permet d’atteindre une plus grande performance en préservant son propre style de gouvernance «Par Jean-
Rémy Cauquil (Président fondateur d'EDULIS) Publié le 29 mars 2018 à 10:01 articles les Echos

L’auteur souligne que, la diversification des sources de financement est une stratégie prudente. Elle offre
une protection contre les risques spécifiques à une seule source et renforce la résilience financière. Cela
permet également de maintenir une autonomie décisionnelle en évitant une dépendance excessive envers
un seul partenaire financier. En somme, c'est un moyen efficace d'optimiser les performances tout en
préservant la stabilité et le contrôle.

Cependant, Il existe deux principales sources de financement pour les entreprises : les sources internes et
les sources externes. Les sources internes comprennent les profits, les réserves et les subventions
gouvernementales. Les sources externes comprennent les prêts bancaires, les obligations, le financement
participatif et le capital-investissement.

En diversifiant leurs sources de financement, les entreprises peuvent réduire leur dépendance aux sources
internes, qui sont souvent limitées. Elles peuvent également réduire leur dépendance aux sources externes
traditionnelles, telles que les prêts bancaires, qui peuvent être plus coûteuses et plus contraignantes

Le capital-investissement est une source de financement externe qui peut être particulièrement intéressante
pour les entreprises qui cherchent à diversifier leurs sources de financement. En effet, les fonds
d'investissement sont généralement prêts à investir dans des entreprises qui présentent un potentiel de
croissance élevé, mais qui ne sont pas éligibles à un financement bancaire traditionnel.

21
La diversification des sources de financement peut offrir aux entreprises les avantages suivants :

Une plus grande flexibilité : En ayant accès à un ensemble de sources de financement, les entreprises
peuvent choisir la source de financement qui leur convient le mieux, en fonction de leurs besoins et de leurs
objectifs

Une plus grande résilience : En réduisant leur dépendance à une seule source de financement, les entreprises
peuvent mieux faire face aux aléas économiques

Une plus grande attractivité pour les investisseurs : Les investisseurs potentiels sont généralement plus
intéressés par les entreprises qui ont un ensemble de sources de financement diversifiées

Atténuer le risque : en diversifiant ses sources de financement, une entreprise réduit sa dépendance à une
seule source, ce qui peut l'aider à faire face à des événements imprévus, tels qu'une crise économique ou
une faillite de son prêteur.

Réduire le coût : en comparant les différentes options de financement disponibles, une entreprise peut
trouver celle qui lui offre le meilleur rapport qualité-prix.

Types de sources de financement : bancaire, par capitaux, par emprunt

Choisir la meilleure option : en diversifiant ses sources de financement, une entreprise a plus de flexibilité
pour choisir l'option qui lui convient le mieux, en fonction de ses besoins et de ses objectifs.

La diversification des sources de financement est un élément important de la stratégie financière des
entreprises. En diversifiant leurs sources de financement, les entreprises peuvent réduire leur risque et
améliorer leur résilience et augmenter leurs opportunités de croissances.

22
D. Potentiel de rendements élevés

Le capital-investissement se distingue par sa capacité à catalyser une croissance exponentielle, offrant ainsi
des rendements considérables. Cette dynamique prend racine dans la sélection méticuleuse des entreprises
à fort potentiel de croissance par les sociétés de capital-investissement. En investissant judicieusement dans
ces entreprises, le capital-investissement agit comme un catalyseur financier, propulsant les entreprises vers
une expansion rapide.

Ce processus va au-delà de la simple injection de capital initial. Les sociétés de capital-investissement


continuent souvent d'apporter un soutien financier substantiel, permettant aux entreprises bénéficiaires de
surmonter les obstacles et de saisir rapidement les opportunités émergentes. Cette stratégie proactive
contribue non seulement à accélérer la croissance des entreprises, mais aussi à maximiser les retours sur
investissement, faisant du capital-investissement une avenue attractive pour les investisseurs en quête de
gains significatifs

le capital-investissement peut offrir des nombreux autres avantages aux entreprises, notamment un
accélérateur de croissance et une valorisation améliorée. Cependant, il est important de comprendre les
risques associés à ce type d'investissement avant de s'engager.

23
IV. Les inconvénients de capital-investissements
A. la dilution de capital

"Le principal inconvénient réside dans la dilution du capital nécessité par un tel mode de financement ¨Par
Laurent Dufour, le 04/05/2023, le blog du dirigeant.

L'article de Laurent Dufour publié sur le blog du dirigeant le 4 mai 2023 aborde un des inconvénients majeurs
du capital-investissement : la dilution du capital.

Qu'est-ce que la dilution du capital ?

La dilution du capital se produit lorsqu'une entreprise augmente son nombre d'actions en circulati on sans
pour autant augmenter la valeur totale de l'entreprise. Cela peut se produire de plusieurs manières,
notamment par le biais d'une émission de nouvelles actions, d'une conversion de dettes en actions ou d'un
split d'actions.

Lorsqu'une société de capital-investissement investit dans une entreprise, elle le fait généralement en
achetant des actions de l'entreprise. Cela augmente le nombre d'actions en circulation et dilue la
participation des actionnaires existants.

Pourquoi la dilution du capital est-elle un inconvénient ?

La dilution du capital peut avoir plusieurs conséquences négatives pour les actionnaires existants,
notamment :

Réduction de la valeur de leurs actions : La valeur de chaque action est diluée lorsque le nombre d'actions
en circulation augmente.

Réduction de leurs droits de vote : Les actionnaires existants détiennent une part plus petite de l'entreprise
après la dilution du capital, ce qui réduit leur pouvoir de décision.

Réduction des dividendes : Les dividendes sont versés aux actionnaires en fonction du nombre d'actions qu'ils
détiennent. La dilution du capital peut entraîner une réduction des dividendes versés à chaque actionnaire.

24
B. Risque élevé

Investir dans des entreprises non cotées en bourse comporte un risque de perte en capital important. Les
jeunes entreprises, qui constituent une grande partie des cibles du capital-investissement, sont plus
susceptibles d'échouer que les entreprises plus établies

D’ailleurs, le capital investissement est remise en cause du fait des effets pervers associé a ce genre de
financements.¨ Ces critiques portent sur les méthodes brutales utilisées lors des restructurations, qui
entraînent souvent des licenciements massifs, des ponctions importantes sur la trésorerie et parfois même
la faillite des entreprises ciblées. Les promoteurs du capital-investissement sont alors accusés d'être les
nouveaux "barbares" du capitalisme.¨ Burrough et J. Helyar, Barbarians at the Gate. The Fall of RJR Nabisco,
New York, Harper-Collins, 1991.

¨ Les critiques du capital-investissement affirment que les rachats par emprunt entraînent d’énormes pertes
d’emplois et peu de gains en termes de performance opérationnelle. Pour évaluer ces affirmations, nous
construisons et analysons un nouvel ensemble de données couvrant les rachats aux États-Unis de 1980 à
2005. Nous suivons 3 200 entreprises cibles et leurs 150 000 établissements avant et après l'acquisition, en
les comparant aux contrôles définis par secteur, taille, âge et croissance antérieure. . Par rapport aux
contrôles, l'emploi dans les établissements cibles diminue de 3 pour cent sur deux ans après le rachat et de
6 pour cent sur cinq ans. Toutefois, les entreprises cibles créent également davantage d’emplois dans de
nouveaux établissements et acquièrent et cèdent des établissements plus rapidement. Si l’on prend en
compte toutes les marges d’ajustement, la perte nette relative d’emplois dans les entreprises cibles
représente un modeste 1 % de l’emploi sur deux ans après le rachat. En revanche, la somme des créations et
destructions brutes d’emplois dans les entreprises cibles dépasse celle des contrôles de 14 pour cent de
l’emploi sur deux ans¨

Steven J. Davis , John C. Haltiwanger , Kyle Handley , Ron S. Jarmin , Josh Lerner et Javier
Miranda ,2013. National Bureau of Economic Research

Ces deux articles illustrent en essentielle les éléments suivants :

25
Le capital-investissement est un type d'investissement qui consiste à prendre des participations dans des
entreprises non cotées en bourse. Les fonds d'investissement investissent dans ces entreprises dans le but
de les développer et de les revendre ultérieurement avec un profit.

Les opérations de restructuration menées par les fonds de capital-investissement sont souvent brutales. Elles
peuvent impliquer des licenciements massifs, des réductions de coûts drastiques et des changements
stratégiques importants.

Ces restructurations peuvent avoir des conséquences négatives sur les employés, les clients et les
fournisseurs des entreprises ciblées. Elles peuvent également fragiliser l'économie locale.

Les critiques envers le capital-investissement se font de plus en plus virulentes. Les dirigeants des grandes
entreprises et la presse économique accusent les fonds d'investissement de piller les entreprises et de ne
s'intéresser qu'à court terme.Burrough et J. Helyar, Barbarians at the Gate. The Fall of RJR Nabisco, New
York, Harper-Collins, 1991.

C. coûts de transactions

Des coûts de transaction importants sont associés à l’investissement dans des fonds de capital-
investissement, qui sont généralement illiquides. Les investisseurs qui souhaitent vendre leurs positions dans
ces fonds ont tendance à supporter ces coûts de transaction, selon The Liquidity Cost of Private Equity
Investments: Evidence from Second Market Transactions (NBER Working Paper 22404 ). En moyenne, les
acheteurs de ces positions surpassent les vendeurs de cinq points de pourcentage par an, ajustés en fonction
du marché.

Les vendeurs sont généralement des investisseurs institutionnels traditionnels, tels que des fonds de
dotation et des fonds de pension. Lorsque leurs besoins de liquidité ou leurs stratégies de portefeuille
changent, ils sont désireux de vendre à des acheteurs, qui sont pour la plupart des fonds de fonds, créés
expressément pour acheter des investissements en capital-investissement.

26
"Les coûts de transaction semblent relativement élevés, probablement en raison d'un nombre limité de
participants et de l'asymétrie des informations sur les fonds et leurs sociétés de
portefeuille", rapportent Taylor D. Nadauld , Berk A. Sensoy , Keith Vorkink et Michael S. Weisbach. . "Le
coût de liquidité d'un investissement sur ce marché [le capital-investissement] est substantiel et doit être
pris en compte par les investisseurs lorsqu'ils envisagent d'investir..." LE DIGEST : N°10, OCTOBRE 2016

D. Frais élevé

les sociétés de capital-investissement facturent un certain nombre de frais qui peuvent s'avérer élevés pour
les entreprises. Selon une étude de l'association française des investisseurs pour la croissance (AFIC), le
capital-investissement représente en moyenne 20% du coût total de financement des entreprises en
croissance.

Voici les principaux types de frais associés au capital-investissement :

1. Frais de montage:

Ces frais couvrent les coûts liés à la recherche, à l'analyse et à la réalisation de l'opération de capital-
investissement. Ils varient généralement entre 2% et 5% du montant investi. Selon une étude du cabinet
PwC, les frais de montage et de gestion du capital-investissement représentent en moyenne 3% à 5% du
montant investi.

2. Frais de gestion:

Ces frais rémunèrent la société de capital-investissement pour la gestion de l'investissement et le suivi de


l'entreprise. Ils sont généralement facturés annuellement et représentent 1% à 2% du montant investi.

3. Frais de succès

Ces frais sont payés à la société de capital-investissement en cas de succès de l'investissement, c'est-à-dire
lorsque l'entreprise atteint ses objectifs de performance et est revendue à un prix élevé. Ils varient
généralement entre 10% et 20% des plus-values réalisées. D’apres une étude du cabinet Deloitte, les frais de
succès du capital-investissement varient généralement entre 10% et 20% des plus-values réalisées.

27
4. Dividendes:

Les sociétés de capital-investissement peuvent exiger des dividendes réguliers de l'entreprise. Cela peut
limiter les ressources disponibles pour l'investissement et la croissance de l'entreprise.

5. Remboursement du capital investi:

En plus des dividendes, les sociétés de capital-investissement souhaitent bien entendu récupérer le capital
qu'elles ont investi. Cela se fait généralement lors de la vente de

En plus de ces frais directs, il est important de prendre en compte les coûts indirects du capital-
investissement, tels que :

Coûts juridiques et fiscaux: Les opérations de capital-investissement peuvent être complexes et nécessiter
l'intervention d'avocats et de fiscalistes.

Coûts de due diligence: Les sociétés de capital-investissement mènent une analyse approfondie de
l'entreprise avant d'investir. Cela peut prendre du temps et mobiliser des ressources importantes de la part
de l'entreprise.

Coûts de communication: Les entreprises financées par capital-investissement doivent souvent


communiquer davantage avec leurs investisseurs, ce qui peut s'avérer chronophage et coûteux.

28
V. ETUDES DES CAS

Pour mesurer une amélioration des performances d’une société reprise par un fonds d’investissement, nous
pouvons étudier les rendements du fonds en lui-même. En analysant les rentabilités du capital-
investissement, nous mesurons indirectement l’évolution des performances d’une société et la hausse de sa
rentabilité. De plus, les rendements offerts représentent une partie des hausses de valorisations des
entreprises non cotées et de l’amélioration de la société. En effet, les plus-values, donc la différence entre le
prix de vente et d’acquisition, se reflète directement sur le rendement d’un fonds.

Il existe deux principaux critères pour mesurer et étudier les rendements d’un fonds d’investissement. Ces
deux mesures sont le TRI, représentant le résultat obtenu sur le temps et le multiple, représentant le résultat
en valeur absolue. On qualifie la performance d’un capital- investisseur à travers la combinaison de ces
résultat

Le TRI, ou Taux de Rentabilité Interne, est un taux d’actualisation permettant d’annuler une valeur présente
d’une série de flux financiers à un instant T.

29
Le TRI est mesuré sur chaque ligne du portefeuille, donc sur chaque entreprise détenue puis mise au globale
en pondérant les différentes participations. La performance globale est alors calculée et représente le TRI
brut. Le TRI net s’utilise particulièrement pour mesurer le rendement réel d’un fonds, en comptabilisant les
flux négatifs (appels de fonds), les flux positifs (distributions) et net des différents frais que la gestion du fonds,
soit le capital-investisseur retire pour se rémunérer. Cela inclut donc la valeur du portefeuille tout en
comptabilisant l’effet temps. Le TRI est essentiel et un très bon indicateur pour mesurer la rentabilité
prévisionnelle ou réelle sur investissement. Par exemple, un capital- investisseur acquiert 50% d’une société
S valorisée 10 M€. Le fonds de retire et vend ses parts valant 10M€ à un nouvel actionnaire, 5 années plus
tard. Le TRI brut effectif sur cette opération s’élève à 14,86%. (TRI = (10 000 / 5 000)^(1/5) -1)

Cependant afin d’avoir une meilleure image et analyse des rendements du fonds, et par conséquent résultant
de la hausse des performances et de valorisations des entreprises, il faut combiner le résultat du TRI avec le
multiple rapporté de l’opération. Le second critère concerne donc la mesure du multiple. Il consiste à
rapporter la valeur d’une ligne du portefeuille, donc d’une société détenue, en valeur absolue.

Il s’agit d’un multiple global, établi par la somme des taux de retours potentiellement réalisés et effectifs.
C’est donc la valeur estimative du fonds sur les capitaux appelés (taux de retour potentiel) sommée de la
distribution totale déjà effectué aux investisseurs sur les capitaux appelés (taux de retour effectif).

Avec ces deux critères de rendements, nous pouvons analyser donc l’attractivité du capital- investissement
et indirectement l’impact qu’ils ont sur les entreprises. Puisque cela mesure d’une part les distributions de
dividendes et les plus-values obtenues. Sachant que la distribution de dividendes n’est possible que lorsque
la société dégage suffisamment de cash-flow libre, c’est à dire de la trésorerie disponible. Les plus-values
s’obtiennent par une hausse du prix des titres de l’entreprise, donc mécaniquement grâce à une amélioration
globale de celle-ci.

30
Comme en témoigne les rendements ci-dessus, les performances nets, tirées des TRI nets, sont largement
positives et élevés. Cela nous permet de conclure par une hausse de la rentabilité des sociétés détenues par
des fonds d’investissement. Les différents apports et impacts que nous avons détaillés ci-dessus permettent
et favorisent donc des rendements résilients et élevés.

Ces dernières années, nous avons assister à un contexte économique très favorable ce qui a rendu des
rendements à court terme élevés. Cependant, les rendements selon les différents horizons restent tous
convenables voir très attractifs.

Dans cette dernière sous-partie, nous avons abordé la question des rendements réalisés par les capital-
investisseurs. Le TRI nets et le multiple sont
les deux critères de mesures permettant
d’étudier les performances d’un fonds
d’investissement. Ces deux critères sont
positifs avec des rendements bien au-delà
d’autres classes d’actifs. Grâce à ces
résultats obtenus, nous pouvons également
établir la croissance de l’entreprise et son
développement, puisque les distributions
de dividendes sont permises seulement si
l’entreprise dégage des cash-flow libre et
est rentable. Par ailleurs, ces rendements proviennent également des plus-values effectives ou
potentiellement réalisées, qui sont donc au rendez-vous.

31
capital-investissement permet aux sociétés non
cotées de se développer, de se structurer et de
doper leur croissance grâce à leurs apports
financiers et extra financiers, tout aussi
important. Les apports financiers permettent
d’une part de donner les capacités financières
pour réaliser des investissements importants mais
aussi favorisent la structure financière de la
société. Les apports extra financiers sont tout
aussi important, les compétences et
connaissances véhiculées favorisent et
participent activement à la réalisation des
objectifs élaborés pour la croissance. Ces apports constituent un véritable enjeu puisqu’en découle le
rendement réalisé par cette activité. En effet, le capital-investissement met tout en œuvre pour obtenir des
rendements attractifs, ils se doivent don

De gérer de la meilleure des manières les sociétés pour satisfaire d’une part leurs objectifs et les
objectifs des souscripteurs de fonds.

32
CONCLUSION

Le capital-investissement, ou private equity, représente une solution de financement et doit répondre


à de nombreux enjeux de par son business model. Les entreprises, start-ups, PME et ETI, ont des besoins
de financements à court terme comme à long terme. Supporter ces besoins permet à l’entreprise de
rester attractive, se développer et d’améliorer sa gestion courante. Pour subvenir à ces besoins, ils ont
recours à des solutions de financements classiques mises en place par les institutions bancaires.
Cependant, certaines entreprises de par leur activité, leur structure financière, leur cycle de vie, ou leurs
besoins ne peuvent obtenir ces financements classiques. Ils se tournent alors vers des solutions de
financements alternatives. Toutefois, il est impératif de souligner que le recours à ce type de
financement présente divers avantages tels que l’accès au capital pour les entreprises ;
l’accompagnement stratégique par des investisseurs qui disposent une expertise significatifs dans le
domaine mais également c’est une diversification des sources de financement pour les entreprises
surtout pour les petites entreprises.

Cependant, ce type de financement n’est pas dénué de défis, tels que la dilution de la propriété, des
risques élevé, de cout de transaction….etc . En dépit de ces défis, le capital-investisseur demeure un
catalyseur significatif pour l’innovation , la croissance et la transformation des entreprises, façonnant
ainsi le paysage économique avec des implications durables. La principale différence qui existe entre le
financement par capital-investissement par rapport à d’autres sources de financement est qu’il
implique une prise de participation tandis que le financement privé peut prendre différentes formes
mais n’implique nécessairement une prise de participation. Le choix entre le deux dépend de besoins
de l’entreprise et de sa situation financière.

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Bibliographie/ Sitographie sélective

 Par Romain Marcho mai 7, 2023 ilbi.org "" cycle vie private-equity "
 ps://www.ifac.org/_flysystem/azure-private/publications/files/ipsas-1-presentation-des.pdf
 https://www.inter-invest.fr/guides/private-equity/avantages-e t-inconvenients (diagnostic
 https://fastercapital.com/fr/startup-sujet/avantages-de-l-investissement.html
 "Janet Yallen". Faster capital.com
 «Par Jean-Rémy Cauquil (Président fondateur d'EDULIS) Publié le 29 mars 2018 à 10:01
articles les Echos
 https://fastercapital.com/fr/contenu/Sources-de-financement---diversifier-les-sources-de-
financement-pour-optimiser-le-cout-des-fonds.html
 https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/pme-lever-des-fonds-pour-diversifier-ses-
financements-131931
 https//www.afg.asso.fr/presentation-3/
 https://www.inter-invest.fr/guides/private-equity/avantages-et-inconvenients
 Par Laurent Dufour, le 04/05/2023,le blog de dirigeant
 Steven J. Davis , John C. Haltiwanger , Kyle Handley , Ron S. Jarmin , Josh Lerner et Javier
Miranda ,2013.NBER
 LE DIGEST : N°10, OCTOBRE 2016
 Burrough et J. Helyar, Barbarians at the Gate. The Fall of RJR Nabisco, New York, Harper-
Collins, 1991.
 PwC, "Private Equity Fees and Expenses: A Global Perspective"
 Deloitte, "The State of Private Equity in 2023"
 AFIC, "Le capital-investissement en France : Bilan 2022 et perspectives 2023"
 Cambridge Associates, "The Private Equity Performance Review"
 Dans revues française de gestion 2002/5(n 141), Pages 283 à 302
 Editions Lavoisier
 https://www.cairn.info/revue -française -de gestions -2002-5-page-283.htm
 Wright M. ET Robbie K., « Venture Capitalists and Unquoted Equity Investment Apraisal »
 https://www.lecoindesentrepreneurs.fr
 https:// www.guichet.public.lu
 Source : Bpifrance

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