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PLAN DU TRAVAIL

INTRODUCTION

SECTION II : DEFINITION ET TYPOLOGIE DES INVESTISSEURS


INSTITUTIONNELS

A- Définition
B- Typologie des investisseurs institutionnels

SECTION II : ANALYSE DU COMPORTEMENT DES INVESTISSEURS


INSTITUTIONNELS

A- délégation de la gestion, pratique dominant des investisseurs


B- Style de gestion : gestion active ; gestion passive
C- Rationalité des investisseurs institutionnels
D- Facteurs influençant le comportement des investisseurs
institutionnels

CONCLUSION
Introduction

La montée en puissance des investisseurs institutionnels est un fait


indubitable que soulignent de très nombreuses recherches. Elle peut être
analysée comme une modification profonde du capitalisme et comme un
renforcement du pouvoir des actionnaires dont les comportements
d’investisseur et de propriétaire se transforment. Elle s’accompagne de
l’émergence de nouvelles professions de la finance dont l’organisation
même structure les pratiques d’investissement.
Notre travail va consister d’une part à définir investisseurs institutionnels
et à présenter les typologies existantes (section 1) et d’autre part à
analyser le comportement de ces investisseurs (section 2).

SECTION 1 : DEFINITION ET TYPOLOGIE DES INVESTISSEURS


Dans cette partie il s’agira pour nous d’une part de définir un
investisseur institutionnel (A) et d’autre part de présenter les typologies
d’investisseurs institutionnels.
A- Définition

On entend par « investisseur institutionnel » un organisme financier de


grande dimension(les professionnels parlent de ZINZIN) qui est tenu de
replacer en bourse des valeurs mobilières une partie de l’épargne qu’il
collecte (lexique d’économie, 2004).

Leur rô le est d’investir sur le marché des capitaux ; ces derniers


drainent de l'épargne publique, mais cette épargne est immobilisée et n'est
pas exigible immédiatement comme les sommes en dépô t sur les comptes à
vue. D'autre part ces investisseurs institutionnels ont généralement une
obligation réglementaire de faire fructifier cette épargne afin de pouvoir
verser les retraites à leurs souscripteurs. Au lieu de distribuer du crédit
comme les banques, les investisseurs institutionnels achètent les titres
émis par les entreprises en quête de financement. Ces titres sont
représentatifs soit de capitaux propres (les actions), soit de dettes à long
terme (les obligations). Cet achat s'effectue soit sur le marché primaire,
c'est-à -dire dès l'émission du titre, soit sur le marché secondaire, qu'on
appelle plus communément "la Bourse" ou le marché financier. Il est à
noter qu’entre la décision des entreprises de trouver des financements sur
le marché des capitaux d'une part, et la décision des investisseurs
institutionnels déplacer leur épargne, il y a toujours une marge de temps
pour l’intervention des banques.
Les fonds d’investissements des zinzins sont constitués principalement
des apports de capitaux de leurs clients. Ces clients sont pour la plupart de
simples particuliers qui souhaitent se constituer une épargne (retraite,
assurance vie…).Les zinzin sont donc la responsabilité de faire fructifier ces
capitaux pour que les épargnants puissent bénéficier des avantages liés à
leurs propres placements (versement d’intérêts des fonds de pension par
exemple).C’est pourquoi les investisseurs institutionnels cherchent des
placements ayant à la fois une rentabilité satisfaisante et des risques
limités.

Malgré une grande diversité de stratégies pour diversifier leur


portefeuille, on distingue plusieurs préférences pour les placements de
fonds réalisés par les investisseurs institutionnels:

• Les obligations, et plus particulièrement les obligations d’É tat, qui leur
permettent des revenus à la fois réguliers et peu risqués

• Les actions: émises par les sociétés les mieux cotées, qui présentent une
meilleure rentabilité
• L’immobilier : immeubles, locaux ou encore hô tels sont les cibles
privilégiées de ce type d’investisseur. Enfin, il faut noter que les zinzins ont
accès à un plus grand nombre d’informations financières, ce qui représente
un grand avantage pour la gestion des risques liés à chacun de leurs
placements.

B- Typologie des investisseurs institutionnels

Le terme d’investisseur institutionnel regroupe l’ensemble des


intermédiaires financiers qui collectent les fonds pour les placer soit
auprès des entreprises qui désirent investir, soit en achetant des titres sur
les marchés secondaires des bourses. Les investisseurs institutionnels
regroupent les banques, les compagnies d’assurance, les caisses de retraite,
les sociétés d’investissement ainsi que les organismes de placement
collectif en valeurs mobilières.
La banque qui est un organisme financier qui concentre des moyens de
paiement, assure la distribution du crédit, l’échange et l’émission des billets
de banque. Généralement cette dernière fonction est assurée par une seule
banque dans la nation : la banque centrale.
En prenant en compte que le poids global des actifs financiers gérés
par les compagnies d’assurance dans chaque pays, il apparait que ce
secteur prend une place de plus en plus importante.
Les caisses de retraite qui ont pour vocation le financement des
retraites, ce qui explique leur fort essor dans les pays disposant de système
de retraite par capitalisation (l’épargne est ainsi confiée à un fond de
pension), comme aux USA ou royaume unie.
Les sociétés d’investissement qui sont les organismes de
placement qui ont la forme d’une société anonyme ou d’une société en
commandite par action. Elle détient des participations dans d’autres
sociétés et peut être nationales ou internationales, et plus ou moins
diversifiées selon les secteurs d’activités dans lequel elle investit.
Les organismes de placement collectifs (fonds de placement,
OPCVM) sont une catégorie d’investisseur institutionnel dont la croissance
globale a été les plus intenses autours des dix dernières années, dans
l’ensemble des pays industrialisés. Cet essor s’explique par le fait que les
fonds de placement sont devenus le principal instrument de placement en
titre négociable pour les particuliers, auxquels on peut ajouter les fonds
spéculatifs.

SECTION 2 : ANALYSE DU COMPORTEMENT DES INVESTISSEURS


INSTITUTIONNELS
Dans cette partie il est question d’analyser le comportement des
investisseurs institutionnels et de présenter les facteurs qui influencent le
comportement de ses derniers.
A- délégation de la gestion, pratique dominant des
investisseurs

Le recours croissant à la gestion déléguée a été souligné initialement,


comme une pratique de gestion des fonds de pension américains. Elle
consiste à confier à des gestionnaires d’actifs extérieurs la gestion de tout
ou partie des actifs.
Morin précise que l’on dénombre en 1998 environ 3000
gestionnaires pour le compte de tiers aux Etats-Unis ; cette industrie des
mutual funds connaît une grande concentration, les dix plus importants
gestionnaires contrô lent 20 % des allocations d’actifs des fonds de pension.
Selon cet auteur, les fonds de pension américains délèguent 56 % de leurs
actifs financiers à des gérants externes (money managers). Par opposition,
la gestion interne consiste pour le fond à gérer lui-même l’intégralité des
actifs qui lui sont confiés.
Les évolutions récentes des cadres juridiques en Europe, notamment
au Royaume-Uni, en Allemagne et en France, traduisent ce passage de
l’obligation de résultats à l’obligation de moyens : ce régime contractuel
constitue, désormais, le cadre dominant des obligations qui incombent aux
investisseurs institutionnels. Les règles qui déterminent la répartition des
risques et des rendements varient selon les institutions. Néanmoins, le
cadre fixé par le législateur a inscrit le primat de l’obligation de moyens
dans les régimes contractuels.
Le fort développement de la gestion déléguée traduit l’adaptation des
investisseurs institutionnels à cette évolution. Elle a conduit au
basculement des plans à prestations définies vers les plans à cotisations
définies.
Le recours croissant à la gestion déléguée a permis le fort
développement des gérants pour le compte de tiers : « le professionnalisme
requis est plus le trait des money managers et des investment advisors,
dont la fonction est de gérer pour le compte de tiers »

B- Style de gestion : gestion active ; gestion passive

Les investisseurs institutionnels mettent souvent en avant le style de


gestion du portefeuille comme argument commercial. Au-delà des discours,
ils affirment qu’ils adoptent réellement une pratique de gestion
différenciée. La théorie standard du choix du portefeuille postule que
l’investisseur arbitre parmi les actifs existants sur le marché, afin de
maximiser le rapport rendement/risque.
Il détermine ainsi un portefeuille efficient. Cette configuration
implique des coû ts de recherche d’informations et de traitement de donnés
importants. Le gérant peut aussi opter pour une sélection ad hoc de titres.
Il privilégie certains titres suivant des critères qui lui sont personnels.
Le terme style de gestion traduit cette liberté que s’accorde le gérant
au regard des prescriptions de la théorie financière. « L’investisseur qui
adopte un style de gestion pense que celui-ci lui permet de construire un
portefeuille dont la combinaison rendement/risque est supérieure à celle
du portefeuille du marché.
On parle de gestion active pour qualifier ces stratégies de sélection de
titre, par opposition à la gestion passive, visant à reproduire le rendement
d’un marché ou d’un portefeuille de marché.
La gestion active d’un portefeuille ne doit pas s’appréhender
uniquement en termes de rentabilité excédentaire par rapport à un
portefeuille de référence. Elle relève d’un processus complet où en amont
est supposée exister une compétence supérieure du gérant. Cette
compétence s’analyse en une capacité prédictive et se manifeste par des
choix d’allocation de positions qui découlent des anticipations du gérant
A contrario, la gestion passive (ou indexée) du gestionnaire, traduit la
recherche de reproduction d’un indice boursier : il organise alors son
portefeuille en suivant la composition de l’indice.
Des gestions mixtes combinant à la fois gestion active et gestion
passive sont également réalisées. La littérature relative aux styles de
gestion a une vingtaine d’année. Elle concerne essentiellement des travaux
économétriques qui visent à spécifier les déterminants de ces styles. Il
s’agit d’expliquer les performances constatées ou les compositions de
portefeuille à partir de données connues. Ces données furent d’abord des
variables financières tels que l’évolution récente des cours ou le niveau de
capitalisation des sociétés.
C- Rationalité des investisseurs institutionnels

Des travaux effectués sur les investisseurs allemands (Menkhoff et


alii, 2010) montrent que les investisseurs les plus rationnels, c’est à dire
ceux qui présentent le moins de biais de comportements, sont les
investisseurs institutionnels. En revanche, les investisseurs institutionnels
restent sujets à des biais dont notamment, le biais domestique (qui
constitue à privilégier les placements dans des zones géographiquement
proches) et l’effet de disposition (qui consiste à privilégier la vente de titres
gagnants en cas de besoin de liquidités non anticipé, biais qui aboutit à
vendre ces titres trop tô t). Ces travaux montrent également que
l’expérience des investisseurs joue un rô le non négligeable dans
l’émergence des biais de comportement qui diminuent quand les
investisseurs sont plus expérimentés.
Cette question trouve sa résonnance dans l’actualité ; avec la crise
financière de 2007, les excès de la finance ont été unanimement dénoncés,
notamment à travers les comportements de certains investisseurs
institutionnels (affaire Kerviel, affaire de la baleine blanche de Londres,
etc.). Ces scandales financiers ont participé à une stigmatisation de la
profession, sans pour autant mettre en évidence si ces comportements sont
caractéristiques d’acteurs isolés ou sont répandus au sein des investisseurs
institutionnels.

D- Facteurs influençant le comportement des investisseurs


institutionnels
Les trois principaux comportements déjà évoqué constituent une
source de différenciation principale entre les investisseurs institutionnels.
En réalité, l’adoption de l’un de ces comportements est conditionnée par
différents facteurs. A partir des travaux de Brickley et al. (1988) nous avons
identifié trois principaux facteurs que nous estimons être les plus influents.

Nous considérons comme première source de différentiation des


investisseurs institutionnels, leurs horizons d’investissement qui peuvent
varier du court au long terme et influencer en conséquence leur
comportement soit vers la passivité (Bushee, 1998 ; Dong Ozkan 2008) ou
plutô t vers l’engagement (Kochhan, David, 1996 ; Chen et al. 2007).

Le second facteur est le niveau de participation des institutions dans


les structures de capital des firmes variant de la détention d’un nombre
faible de titres à la gestion de position majoritaire. Nous suggérons alors
que leur niveau de participation peut varier leur orientation et en
conséquence leur comportement vers l’engagement ou la passivité.

Le troisième et dernier facteur concerne la nature de relation liant les


institutionnels aux firmes en portefeuille. Nous distinguons dans ce cadre
soit l’unique relation d’investissement comme c’est le cas par exemple pour
les fonds de pension ou les fonds mutuels ; soit le développement possible
des relations d’affaires à cô té des relations d’investissement comme les
compagnies d’assurance ou les banques.

Conclusion

Tout au long de ce travail, il a été question d’analyser le


comportement des investisseurs institutionnels. L’étude nous a montré que
les investisseurs institutionnels sont de type varié et se caractérisent par
des comportements qui leur sont propres. L’adoption de l’un de ces
comportements est conditionnée par différents facteurs.

Bibliographie

Ibenrissoul N. (2003), « analyse du comportement des investisseurs


institutionnels selon la littérature», international journal of innovation and
applied studies, vol 2, N 4 avril, pp.649-660.

Morin F. et Rigamonti E. (2002), Evolution et structures de


l'actionnariat en France, Revue Française de Gestion, n° 141, pp. 155-181.

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