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FINANCE

Responsable du cours: Faten Ben Slimane


Mél : faten.ben-slimane@univ-eiffel.fr

1
PRÉSENTATION DU COURS

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PRÉSENTATION GÉNÉRALE
•Module de 30 heures
• 15 h CM
• 15 h TD

•Organisation du cours
• Cours
• Séries d’exercices/chapitre

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EVALUATION

La note finale sera constituée par


• la moyenne du CC (50% de la note finale)
• la note d’examen (50% de la note finale)

4
CONTRÔLES
CONTINUS
Deux contrôles continus

Dates à retenir

Le 1er contrôle continu aura lieu à la séance 3 du TD

Le 2ème contrôle continu aura lieu à la séance 5 du TD

5
OBJECTIFS DU COURS
Il s’agit d’un cours général de finance où les principales
notions de finance d’entreprise seront abordées.

Trois thèmes seront ainsi traités


• La valeur ainsi que ses liens avec le temps. Cela permettra de
comprendre et quantifier le prix du risque financier.
• Les opérations d’investissement. Il s’agira notamment de savoir
sélectionner les projets d’investissement en utilisant les principaux
critères d’évaluation tels que la VAN, le TRI,…
• L’analyse financière de l’entreprise. Les principaux retraitements
seront ainsi présentés permettant d’établir le bilan fonctionnel ainsi
que le tableau des SIG.

6
PLAN DU COURS
Partie 1 : La valeur

Partie 2 : La politique d’investissement

Partie 3 : L’analyse financière

7
BIBLIOGRAPHIE

Finance d'entreprise, P. Vernimmen Y. Le Fur, P. Quiry


(Dalloz 2022)

8
PARTIE 1

LA VALEUR

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SOMMAIRE

Chapitre 1: La valeur et l’information

Chapitre 2: La valeur et le temps

Chapitre 3: La valeur et le risque

10
CHAPITE 1:
LA VALEUR ET L’INFORMATION

11
SOMMAIRE

1. Introduction

2. Le rôle du marché financier

3. Les principaux titres financiers

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1. INTRODUCTION

•Les marchés financiers permettent de mettre en relation les agents


économiques excédentaires en ressources avec ceux qui sont déficitaires.

Besoins de
Marchés financiers Excédents de
financement financement

13
1. INTRODUCTION

In fine,
• la demande de capitaux émane:
 des entreprises (financement d’investissement)
 de l’Etat et des collectivités locales (financement d’investissement
+ couverture des déficits publics)

• L’offre de capitaux émane principalement des ménages (constitution


d’épargne pour une consommation future)
 Cette offre émane soit directement
 Soit indirectement par le biais des investisseurs institutionnels
(compagnies d’assurance, caisses de retraite, fonds souverains,
etc.)

14
1. INTRODUCTION

=>Le marché financier peut être considéré comme un système


industriel de collecte, de transformation et d’allocation des
ressources financières.

=> importance du rôle joué par les marchés financiers

=> il est donc important qu’il joue bien son rôle


o Fonctionnement peu coûteux
o Les prix des titres à négocier soient aussi proches que possible de
leur « vraie valeur »
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2. LE RÔLE DU MARCHÉ
FINANCIER

Le marché financier assure 6 fonctions essentielles

1. Le transfert des ressources économiques

2. La mutualisation des ressources

3. L’allocation et la gestion des risques

4. La liquidité des investissements

5. Le transfert d’informations par les prix

6. Le contrôle et la discipline des équipes dirigeantes

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3. LES PRINCIPAUX TITRES FINANCIERS

On distingue plusieurs formes des titres financiers: actions, obligations,


warrants, certificats d’investissement, options, trackers, etc.

=> Certains de ces titres sont émis par les entreprises pour lever des
fonds nouveaux (actions, obligations, certificats d’investissements)

=> D’autres titres sont émis par des organismes financiers comme
outils facilitant la gestion des risques (warrants, options) ou la gestion
de portefeuille (trackers).

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3.1.LES ACTIONS

L’action constitue un droit de propriété émis par les sociétés de


capitaux qui matérialise une fraction du capital social.

L’action confère à son détenteur la qualité d’associé et, sauf exception,


lui donne un droit proportionnel sur la gestion de l’entreprise, sur les
bénéfices réalisés (dividendes) et sur l’actif social.

18
3.2 LES OBLIGATIONS

Il s’agit d’un titre de créance négociable matérialisant un emprunt, le


plus souvent à long terme, émis par une collectivité publique (Etat,
régions) ou une personne morale de droit public ou privé

L’organisme émetteur de l’obligation s’engage à les rembourser à une


échéance déterminée et à leur verser un intérêt annuel fixe

A la différence d’un prêt bancaire classique, ce titre de dette est


négociable sur le marché financier.

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Exemple d’obligations: les billets de trésorerie, les bons du Trésor, les
obligations foncières.

 Principal avantage: Le recours à ces titres de dettes permet aux


entreprises de diversifier leurs sources de financement. Elles
obtiennent ainsi des financements à long terme avec généralement
moins de contraintes que ceux octroyés par les banques.

20
Chaque obligation est caractérisée par:

 Le capital emprunté
 La valeur nominale (VN) ou valeur faciale : Les emprunts négociables sont
divisés en un certain nombre de coupures conférant les mêmes droits de créance pour
la même fraction de l’emprunt : la valeur nominale.
 Le prix d’émission (VE) : C’est le prix auquel un emprunt est émis, c.-à-d. le prix
que les souscripteurs (investisseurs) paient pour obtenir une coupure.
 L’amortissement de l’emprunt : Il correspond à son remboursement, qui peut être
in fine ou par annuités constantes.
 La durée de l’emprunt (T) : C’est la période qui sépare son émission de son
remboursement.

21
 Les garanties : Le remboursement ou le paiement des intérêts de l’emprunt
pourra être garanti par l’Etat, une maison mère, une hypothèque, etc.
 La date de jouissance : c’est la date à partir de laquelle les intérêts commencent à
courir.
 Le taux d’intérêt appelé aussi taux du coupon (Rn), taux facial, ou taux nominal. Il
permet de calculer les intérêts et les coupons qui sont dus aux préteurs. Il suffit de
multiplier le taux facial par la valeur nominale de l’emprunt pour obtenir le montant
du coupon : C=Rn * VN
 La périodicité qui correspond à la fréquence de versement des intérêts : annuelle,
semestrielle, trimestrielle, etc. Certains emprunts ont une périodicité beaucoup plus
longue, puisque les intérêts ne sont versés qu’au moment du remboursement de
l’emprunt après avoir été capitalisés. C’est ce qu’on appelle les emprunt à coupon
zéro ou zéro-coupon.
 La cotation: les obligations sont cotées en % de la valeur nominale avec deux
décimales

22
3.3 . LES PRODUITS DÉRIVÉS

Ce sont des instruments financiers


• dont la valeur fluctue en fonction de l'évolution du taux ou du
prix d'un autre produit appelé sous-jacent ;
• qui ne requièrent aucun placement net initial ou peu
significatif ;
• dont le règlement s'effectue à une date future.

Il s’agit d’un contrat entre deux parties, un acheteur et un


vendeur, qui fixe des flux financiers futurs fondés sur ceux
d'un actif sous-jacent, réel ou théorique, généralement
financier.

23
OPTIONS
Une option est un contrat qui donne à son titulaire le droit (et non
l’obligation) d’acheter ou de vendre un actif sous-jacent à un prix et à
une date déterminée à l’avance.
Les options permettent d’investir sur de très nombreux sous-jacents
comme les actions, les indices boursiers, les matières premières,
etc.

24
3. 4. LES INDICES BOURSIERS

Ils ont été conçus au départ afin de donner une idée de l’évolution générale d’un
marché particulier
Les indices se sont multipliés et leur utilisation s’est généralisée à de nombreuses
applications
On identifie 3 aspects déterminants
• Le calcul de l’indice – la plupart des indices sont pondérés par les capitalisations
boursières flottantes.
Le flottant constitue la fraction du capital détenue par le public. La capitalisation
flottante exclut les actions détenues au titre de l’autocontrôle, les actions détenues
par les fondateurs, détenues par l’Etat, les blocs de contrôle, etc.

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3. 4. LES INDICES BOURSIERS

• Sa composition- la plupart des indices comportent un nombre fixe


de valeurs de telle sorte que l’inclusion d’une nouvelle valeur dans
l’indice s’accompagne de l’exclusion d’une autre. On distingue les
indices généralisés et les indices spécialisés)

• Son utilisation- l’indice demeure un élément d’appréciation


synthétique de l’évolution de la tendance d’un marché ou de l’un
de ses compartiments.

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Autres exemples d’indices boursiers:

Pays Nom de l'indice Contenu


Dow Jones Indice de NYSE, le marché de référence à Wall Street. Il
Industrials regroupe les plus grosses capitalisations de la cote.
Plus large que le Dow Jones, avec 500 valeurs
Etats-Unis S&P 500 selectionnées. Il s'agit d'un autre indice de référence du
marché des titres américain.
Indice du marché américain destiné aux nouvelles
Nasdaq Composite
technologies
Indicé de référence de la Bourse de Tokyo (225 plus grosses
Japan Nikkei 225
capitalisations)
Indice de référence de la Bourse de Londres. Surnommé le
Royaume-Uni FTSE 100
Footsie
Allemagne DAX Indice de référence de la Bourse de Francfort.

27
CHAPITE 2:
LA VALEUR ET LE TEMPS

28
SOMMAIRE

1. Coût de l’argent et taux d’intérêt

2. Capitalisation et actualisation

3. Valeur actuelle, valeur actuelle nette et annuités

29
1. COÛT DE L’ARGENT ET TAUX D’INTÉRÊT

 Investir ou placer de l’argent relève d’un principe simple: renoncer à une


somme d’argent disponible aujourd’hui pour en retirer des sommes dans
le futur.

=>Tout l’enjeu de l’investissement ou du placement est de s’assurer que


ces sommes futures sont constitutives d’une richesse supérieure à la
somme à laquelle nous renonçons aujourd’hui.

Exemple: Placeriez-vous aujourd’hui 1000 € sur un livret A s’il n’était pas


rémunéré?
=> Certainement pas puisque vous renoncerez à vous enrichir en utilisant
cette somme.
Par contre, si on vous proposait de les placer à 2,25%, vous disposerez dans
un an de 1022,5 € , soit 22,5 € de plus!

 Pour cette raison, on ne peut pas accorder la même valeur à flux futurs
qu’à des flux immédiats, même s’ils représentent le même montant.

30
1. COÛT DE L’ARGENT ET TAUX D’INTÉRÊT
En étant schématique, la valeur de 1 € reçu aujourd’hui est supérieure à celle
d’un euro à une date ultérieure. On perd ainsi l’opportunité de tirer bénéfice de
cette somme sur la période d’attente.

Investi tout de Temps


suite

Flux de trésorerie
(CASH FLOWS)

Perdus si l’on investit plus tard

1 € plus tard

Investi tout de Temps


suite

Flux de trésorerie
(CASH FLOWS)

31
1. COÛT DE L’ARGENT ET TAUX D’INTÉRÊT

Quand le paiement d’une somme est différé, sa valeur actuelle est


inférieure à la valeur nominale qui doit être versée à l’échéance.

La différence représente les intérêts du placement de cette somme


pendant l’intervalle de temps qui sépare de l’échéance.

32
1. COÛT DE L’ARGENT ET TAUX D’INTÉRÊT

L’intérêt est le loyer de l’argent, ie la rémunération qui compense à la fois


le différé de consommation et le risque (le risque encouru par l’épargnant
de ne pouvoir consommer le bien, à terme, au même prix, du fait de
l’inflation).

La perte des bénéfices potentiels qu’aurait pu avoir l’investisseur


en décidant de dépenser aujourd’hui son argent plutôt que de le
prêter/investir est appelée « le coût d’opportunité » qui est
compensée par l’intérêt.

33
1. COÛT DE L’ARGENT ET TAUX D’INTÉRÊT

Le taux d’intérêt

C’est le rapport entre l’intérêt obtenu pendant une unité de temps


et le capital prêté. Il est généralement exprimé en pourcentage
(ex. 2,3%).

Ce taux est généralement annuel. Il peut néanmoins être aussi


semestriel, trimestriel, etc.

On définit deux modalités de calcul des intérêts:


• Les intérêts simples;
• Les intérêts composés

34
1. COÛT DE L’ARGENT ET TAUX D’INTÉRÊT

Les intérêts simples


Ils sont souvent utilisés pour les placements de courte durée,
généralement inférieurs à 1 an.
Si l’on désigne:
C0: le montant du capital prêté;
i: le taux d’intérêt convenu pendant la période;
n le nombre de périodes
=>Le prêteur recevra donc pour chaque période la même somme i C0
comme le loyer de son placement.

=> Le montant de l’intérêt I est donc:

I= n* i C0
Le total du capital placé et des intérêts est appelé valeur acquise:

Valeur acquise = capital + intérêts

35
1. COÛT DE L’ARGENT ET TAUX D’INTÉRÊT

Exemple:
Un excédent de trésorerie de 25000€ est placé à un taux d’intérêt
simple de 3% pendant 7 mois.
Montant de l’intérêt?
Valeur acquise?

36
1. COÛT DE L’ARGENT ET TAUX D’INTÉRÊT
Remarque
Pour une période annuelle, les financiers ont pris l’habitude en France de fixer
l’année à 360 j. Cette pratique est de moins en moins tolérée.
Pour compter le nombre de jours exact au numérateur: Généralement, il n’est
pas tenu compte du jour de déblocage des fonds mais le jour du remboursement
est décompté. Cette méthode n’est plus justifiée avec l’usage des calculettes et
de l’informatique.

Exemple:
Un prêt de 10000€ consenti le 20/05/N est remboursé le 10/09/N avec
un taux d’intérêt de 3%. Montant de l’intérêt?

Réponse:

37
1. COÛT DE L’ARGENT ET TAUX D’INTÉRÊT

Les intérêts composés

Ce sont des intérêts qui rapportent eux-mêmes des intérêts. Ils


sont généralement utilisés pour les placements d’une durée
supérieure à 1 an. Les emprunts auprès des institutions
bancaires sont généralement calculés ainsi.

Soient:
• C0: le montant du capital prêté ou emprunté à t=0;
• i: le taux d’intérêt convenu pendant la période;
• n: la durée de l’opération fixée en nombre de périodes
• Cn: la valeur acquise à la fin de la période n

38
1. COÛT DE L’ARGENT ET TAUX D’INTÉRÊT

 Les intérêts sont incorporés au capital à la fin de chaque échéance, tel que:

Périodes Capital placé Intérêt Valeur acquise en fin de période


en début de
période
1 C0 C0i C0+C0i=C0 (1+i)
2 C0 (1+i) C0 (1+i)i C0 (1+i)+C0 (1+i)i=C0 (1+i)(1+i)=C0 (1+i)²
3 C0 (1+i)² C0 (1+i)²i C0 (1+i)²+C0 (1+i)²i=C0 (1+i)²(1+i)=C0 (1+i)3
… … … …
n C0 (1+i)n-1 C0 (1+i) n-1i C0 (1+i)n

=>Cn, C0 et i sont liés par la relation:

39
Cn= C0 (1+i)n
EXEMPLE

 Un capital de 25000€ est placé à un taux d’intérêts composés de 3%


pendant 3 ans.
Valeur acquise?
Les intérêts?

Réponse:

40
 Remarque: Si le nombre de périodes n’est pas un entier, il faudra faire
une interpolation linéaire.

Exemple: Reprenons l’exemple précédent en supposant que la


période placement est de 2ans et 5 mois.

Réponse:

41
2. ACTUALISATION ET CAPITALISATION

=> Capitaliser un revenu c’est renoncer à le percevoir. Il devient


alors capital et productif à son tour de revenus pour les périodes
suivantes.
Formule générale de la capitalisation:
Si V0 est la valeur initiale du placement, t le taux de placement
et n la durée du placement en années:

Vn = V0 * (1 + t ) n

42
2. ACTUALISATION ET CAPITALISATION

Actualiser, c’est chercher la valeur d’aujourd’hui d’une somme


future.

=> Actualiser, c’est déprécier le futur, c’est être plus


exigeant vis-à-vis des flux futurs que vis-à-vis des flux actuels
parce que les flux futurs ne peuvent pas être consommés ou
investis immédiatement, contrairement à un flux actuel.

Remarque: Des valeurs actualisées sont directement


comparables entre elles. Quand elles sont égales, il y a une
totale indifférence et ce, quel que soit le taux d’actualisation.

43
Formule générale de l’actualisation:

Vn
V0 =
(1 + t ) n

1
• (1 + est le coefficient d’actualisation qui déprécie Vn
t ) n

et la transforme en valeur d’aujourd’hui V0. Il est toujours


inférieur à 1 car les taux d’actualisation sont toujours
positifs.

44
EXERCICE 1

 Vous n’êtes pas prêt à renoncer à une consommation immédiate que


si vous obtenez sur votre investissement une rentabilité de 9%. A
quel prix maximum, dans ces conditions, êtes-vous prêt à acheter
aujourd’hui un titre qui vous versera 121 dans 2 ans? Si les autres
investisseurs demandent du 8%, que se passera-t-il?

 Réponses:

45
EXERCICE 2
 Vous pouvez soit acheter un tableau d’art pour 100000€ qui en
vaudra 125000€ dans 4 ans, soit investir dans des obligations
d’Etat à 6%. Que préférez-vous? Et pourquoi?

 Réponse:

46
3. VALEUR ACTUELLE, VALEUR
ACTUELLE NETTE ET ANNUITÉS

Définition:
Une suite d’annuités est une suite de paiements périodiques. Ces
paiements peuvent être destinés:
- Soit à constituer un capital (annuités de placement);
- Soit à rembourser un emprunt (annuités de remboursement)

De même, les flux nets de trésorerie produits par l’activité d’une


entreprise, peuvent être comparés à des annuités.

47
3. VALEUR ACTUELLE, VALEUR
ACTUELLE NETTE ET ANNUITÉS

VALEUR ACQUISE PAR DES VERSEMENTS


SUCCESSIFS EN FIN DE PÉRIODE

Financièrement, lorsque le versement est effectué en fin de


période, on dit qu’il est réalisé à terme échu. Dans l’exemple suivant, à la
fin de chaque période, un versement (a ) est effectué et l’ensemble est
rémunéré au taux i pendant n périodes:

0 1 2 n-1 n

a1 a2 an-1 an

48
VALEUR ACQUISE PAR DES VERSEMENTS
SUCCESSIFS EN FIN DE PÉRIODE

Calculons la valeur acquise par chacune de ces annuités à la date du


dernier versement:
1ère annuité: a1n =a1(1+i)n-1
2ème annuité: a2n =a2(1+i)n-2
Annuité de rang n: ann =an

La Valeur acquise Cn par la suite d’anuités, est:

 Cn = a1 (1 + i ) n −1 + a2 (1 + i ) n − 2 + ... + an

49
VALEUR ACQUISE PAR DES VERSEMENTS
SUCCESSIFS EN FIN DE PÉRIODE

Dans le cas où les annuités sont constantes, on a :


a1 =a2=…=an

 Cn = a (1 + i ) n −1 + a(1 + i ) n − 2 + ... + a (Somme d’une suite géométrique)

(1 + i ) n − 1
 Cn = a
i
On peut aussi exprimer a en fonction de Cn:
i
 a = Cn
(1 + i ) n − 1

50
EXEMPLE1
Une entreprise verse à la fin de chaque année 500M€ de loyers
pendant 3ans. Quelle est la valeur acquise par ces loyers au taux
de 3%?

Réponse:

51
EXEMPLE 2
Quelle somme faut-il placer annuellement pendant 6 ans pour obtenir
800 000€ à la date du 6ème versement? Le taux d’intérêt annuel est de
4%.

Réponse:

52
VALEUR ACTUELLE D’UNE SUITE D’ANNUITÉS
CONSTANTES VERSÉES EN FIN DE PÉRIODE

Dans ce cas, n versements (a) ont été réalisés à terme échu et doivent
être valorisés à la date actuelle 0 au taux i:

0 1 2 n-1 n

a a a a

La valeur actuelle C0 peut être considérée comme la valeur actuelle


du capital Cn:
−n
(1 + i ) n − 1 1 − (1 + i )
C0 = Cn (1 + i ) − n =a * (1 + i ) − n = a
i i

53
VALEUR ACTUELLE D’UNE SUITE D’ANNUITÉS
CONSTANTES VERSÉES EN FIN DE PÉRIODE

Valeur actuelle 1 − (1 + i ) − n
 C0 = a
i

On peut aussi exprimer à partir de cette formule a en


fonction de C0:

i
 a = C0
1 − (1 + i ) − n

54
EXEMPLE
Une entreprise envisage un investissement qui lui rapporterait
150M€ par an pendant 3ans. Quelle est la valeur actuelle au taux
de 5%?

Réponse:
Valeur actuelle de l’investissement:

55
VALEUR ACTUELLE D’UNE SUITE D’ANNUITÉS
CONSTANTES PERPÉTUELLES

Dans ce cas, les versements (a) sont considérés à l’infini. C’est le cas par
exemple de l’estimation des flux de trésorerie futurs qu’une entreprise est
censée générer.

La valeur actuelle d’une suite d’annuités constantes perpétuelles est


la limite de C0 quand n tend vers l’infini

a
=> C 0 =
i
et : a = C 0 * i

56
EXEMPLE 1
Déterminer la valeur actuelle d’une suite d’annuités perpétuelles de
1000, au taux d’actualisation de 5%.

=>

57
EXEMPLE 2
Si l’on place à perpétuité un capital de 20000 au taux annuel de
5%, déterminer la rente annuelle à recevoir

=>

58
CHAPITRE 3:
LA VALEUR ET LE RISQUE

59
Sommaire

1. Introduction à la notion du risque

2. La rentabilité aléatoire

3. La diversification

60
1. INTRODUCTION À LA NOTION DU RISQUE

Le risque correspond à l’incertitude qui existe sur les valeurs futures, sur les taux
de rentabilité futurs et donc sur la valeur de demain d’un actif financier.

On distingue:
• Les risques industriels, commerciaux, sociaux. Exp: le manque de
compétitivité, l’arrivée de nouveaux concurrents, le risque de grève, etc. Ils
conduisent à une réduction des flux attendus et affectent directement la
valeur de l’action ;
• Le risque de liquidité. Il correspond au risque de ne pas pouvoir vendre un
titre financier à sa valeur intrinsèque ;

61
1. INTRODUCTION À LA NOTION DU RISQUE

 Le risque de solvabilité appelé aussi risque de contrepartie. C’est le cas où


un emprunteur ne peut pas rembourser ses dettes ;
 Le risque de change. Exemple: une hausse de l’euro contre le dollar qui
entraîne une perte de valeur d’avoirs libellées en dollars.
 Le risque de taux d’intérêt ;
 Le risque politique ;
 Le risque réglementaire ;
 Le risque d’inflation il s’agit surtout du risque d’être remboursé dans une
monnaie dépréciée, d’obtenir un taux de rentabilité inférieur au taux
d’inflation ;
 Le risque d’escroquerie ;
 Les risques naturels ;
 Le risque conjoncturel ;
 Etc.

62
1. INTRODUCTION À LA NOTION DU RISQUE

Les décisions financières doivent prendre en compte des sommes futures


(+/-) dont le montant n’est pas connu avec certitude.

Ces sommes sont donc risquées car elles peuvent prendre différents
montants possibles, chacun d’eux ayant une probabilité de réalisation.

HYPOTHESE : Chaque montant possible est connu et sa probabilité de


réalisation est également connue

Une somme est risquée si cette somme est une variable aléatoire dont on
connaît la distribution de probabilité.

Même interprétation pour un taux de rentabilité

63
Exemple

M. Dupont achète une action A au prix de 100€. Il espère que, dans l’année qui
suit, le cours de l’action atteindra 107 € et qu’il la revendra à ce prix. En outre, il
pense que la société A distribuera un dividende de 3 € par action. Selon sa
prévision, M. Dupont encaissera un total de 110 € dans un an et il réalisera ainsi
un profit de 10 €. Le taux de rentabilité attendu est donc de 10/100=10%.
Cependant, il n’est pas certain que son profit soit de 10 €. Les cours de bourse et
les distributions de dividende sont aléatoires. Supposons par simplification la
distribution de probabilité suivante des taux de rentabilité de l’action A:

Taux de rentabilité de l'action A Probabilité


-10% 20%
10% 60%
25% 20%
100%
 Cette dispersion constitue le risque.
 Le taux de rentabilité de l’action A est risqué.

64
2.LA RENTABILITÉ ALÉATOIRE

La variable d'intérêt en finance est le taux de rentabilité d'un actif


financier et non son prix.

Le taux de rentabilité requis sur un actif financier est ce que les
investisseurs s'attendent à recevoir en retour de leur placement.

Le taux de rentabilité doit donc rémunérer :


 le temps;
 l’incertitude du rendement.

65
2. LA RENTABILITÉ ALÉATOIRE
 Pour chaque titre, on considère un taux de rentabilité prévisionnel R pour la période
future. Ce taux de rentabilité est le gain net rapporté à la somme engagée :

P1 + D1 − P0
R=
P0
 Le taux de rentabilité est composé de la somme de deux rendements :

P1 − P0 D1
R= +
P0 P0
123 {
Rendement dû au changement de valeur du capital Rendement dû au dividende

P1-P0 représente la plus-value (ou moins-value) en capital du placement

66
2.LA RENTABILITÉ ALÉATOIRE

 Le taux de rentabilité prévisionnel R est une variable aléatoire.


 P0 est le cours d’achat à la date présente, ce cours est connu avec
certitude.
 P1 et D1 sont des grandeurs prévisionnelles donc leurs valeurs sont
aléatoires.

Le taux de rentabilité est caractérisé par son espérance mathématique


et sa variance .

67
2. LA RENTABILITÉ ALÉATOIRE

ESPERANCE MATHÉMATIQUE

 Une rentabilité aléatoire peut prendre différentes valeurs. Afin de


résumer ces valeurs en une seule, on calcule l’espérance mathématique
du taux de rentabilité.
 Si on désigne,
R: la variable aléatoire rentabilité. Supposons que R peut prendre les
valeurs r1, r2, r3, …, rn avec les probabilités respectives p1, p2,
p3,…pn.
E(R): espérance mathématique de R
n
E ( R) =  ri * pi
i =1

68
EXEMPLE:
 Calculer l’espérance de rentabilité des actions A et B.

Taux de rentabilité
Probabilité pi Action A action B
20% -10% -40%
60% 10% 15%
20% 25% 40%

 Réponse:

69
2. LA RENTABILITÉ ALÉATOIRE

Mesure du risque: la variance et l’écart type

 Le risque associé à la rentabilité d’un actif est assimilé à la dispersion


(ou volatilité) du taux de rentabilité de cet actif.
 La dispersion d’une variable aléatoire est mesurée par sa variance
V(R) ou par son écart-type.
n
V ( R) = σ ²( R ) =  pi * ri ² − [ E ( R)]²
i =1
 L’écart-type d’une variable aléatoire R est aussi un paramètre de
dispersion.
 Il est égal à la racine carrée de sa variance.

σ ( R) = V ( R)

70
REMARQUES
 La variance ne peut être que positive.
 Plus les valeurs constatées s’écartent de la moyenne, plus les
écarts sont élevés, donc plus la variance (ou variabilité) sera
importante.
 Une variance élevée signifie que la dispersion sera grande, et
donc le risque du projet élevé.

71
EXEMPLE
 Calculer la variance ainsi que l’écart type des actions A et B.

Taux de rentabilité
Probabilité pi Action A action B
20% -10% -40%
60% 10% 15%
20% 25% 40%

72
2. LA RENTABILITÉ ALÉATOIRE

Remarque:
Dans le cas où on cherche à estimer l’espérance et la variance à partir d’un
échantillon de données observées dans le passé:
Soient n: effectif de l’échantillon observé
x1, x2,…xn les valeurs observées dans
l’échantillon 1 N
E (R ) =  Ri
N i=1
On a: N
1
V (R ) =  [ R i − E ( R )] 2

N −1 i=1

 Avec:
Ri: rentabilité du titre pendant la période i

73
Exercice
Les taux de rentabilité annuels de deux titres A
et B pendant une période de 10 ans sont Années A B
reproduits dans le tableau suivant.
2001 7% 5%
1. Calculer l’espérance du taux de rentabilité des
2002 4% 0%
titres A et B ainsi que le risque mesuré par la 2003 1% - 5%
variance.
2004 8% 6%
2005 12% 12%
2006 14% 16%
2007 6% 15%
2008 5% 10%
2009 10% 9%
2010 7% 10%

74
Représentation Graphique
Plan ( E ( R) , σ ( R)) :

E(R)

i
E(Ri)

σ(Ri) σ(R)

75
LA CORRÉLATION

Evolution dans le temps des rentabilités des actions


A et B
35%
30%
Taux de rentabilité

25%
20%
15% B
10% A
5%
0%
1 2 3 4 5
Années

Soient l’évolution du taux de rentabilité des actions A et B. Ces actions évoluent


dans le même sens (elles baissent toutes deux, puis elles remontent,…). On dit
qu’il y a une corrélation positive entre la rentabilité de A et celle de B.
On dit que la corrélation est positive parfaite quand la rentabilité de 2 actions varie
exactement dans le même sens;
La corrélation est négative parfaite quand la rentabilité de 2 actions varie
exactement en sens opposé

76
3. LA DIVERSIFICATION

 Un investisseur pourrait placer tout son argent dans un seul titre. Quel est donc
l’avantage de constituer un portefeuille contenant plusieurs titres ?

 Ce portefeuille ne permet pas l’amélioration du rendement, puisque le


rendement est égal à la moyenne pondérée du rendement des titres qui le
composent.

 MAIS, la constitution de portefeuille permet de réduire le risque.

77
3. LA DIVERSIFICATION

NOTATIONS
Pour désigner l’espérance mathématique et la variance des taux, on utilise des
notations simplifiées. Au lieu d’écrire E(R1) pour désigner l’espérance
mathématique du taux de rendement du titre 1 pour la prochaine période, on écrit
: E1.

 E(Ri) = Ei : espérance mathématique de Ri


 E(Rp) = Ep : espérance mathématique de Rp
 σi: écart-type de Ri
 σ2i = Vi : variance de Ri
 σ2p = Vp : variance de Rp
 ρij = coefficient de corrélation entre le taux de rendement Ri et Rj
des titres i et j
 Xi : proportion du portefeuille investie dans le titre i

Xi est une fraction (non aléatoire) de la valeur initiale du portefeuille (au


moment ou il est constitué) investie dans le titre i et telle que :
N

X i =1

78
i =1
3. LA DIVERSIFICATION

ESPERANCE MATHÉMATIQUE ET VARIANCE D’UN PORTEFEUILLE


COMPOSÉ DE DEUX TITRES
 L’Espérance d’un portefeuille est la moyenne pondérée des
espérances de rendement de chaque titre :
E ( R p ) = X 1 E ( R1 ) + X 2 E ( R2 )

 Variance du portefeuille :

σ p2 = X 12σ 12 + X 22σ 22 + 2 X 1 X 2 Cov ( R1 , R 2 )


= X 12σ 12 + X 22σ 22 + 2 X 1 X 2σ 1σ 2 ρ 1, 2

 Covariance entre les taux de rendement R1 et R2 est :


Cov ( R1 , R2 ) = ρ1, 2σ 1σ 2

79
3. LA DIVERSIFICATION

RAPPELS STATISTIQUES
Covariance :
 Cette notion est très importante en finance, notamment, en matière de
diversification des risques.
 Elle mesure le mouvement d’une variable par rapport à une autre sur
une période de temps donnée, soit (pour un échantillon):

1 n
covariance ou cov 12 =  ( R 1 i − E ( R 1 )) ( R 2 i − E ( R 2 ))
N − 1 i =1

Où R1i et R2i représentent la rentabilité des titres 1 et 2 à la même date i

 Une covariance positive signifie que les deux titres ont tendance à
évoluer dans le même sens (et inversement lorsqu’elle est négative).

80
3. LA DIVERSIFICATION

RAPPELS STATISTIQUES (SUITE)


 En avenir incertain, la covariance devient : (l'espérance du produit
des déviations de X et Y à leur espérance)
n
Cov12 = σ 12 =  p * [( R
i =1
i 1i − E ( R1 ))( R2i − E ( R2 ))]

Où R1i et R 2i représentent la rentabilité des titres1 et 2 à la même date i


E(R) : espérancemathématique
pi : Probabilité de réalisation des événements

81
REPRÉSENTATION GRAPHIQUE

Plan ( E ( R p ) , σ ( R p )) :

E(R)

P
E(Rp)

σ(Rp)

page
82
3. LA DIVERSIFICATION

DIVERSIFICATION ET CORRÉLATION

 Le risque d’un portefeuille dépend de la corrélation entre les


titres le constituant.
 Ce risque est d’autant plus petit que la corrélation entre les
titres est faible.

83
EXERCICE

84
PARTIE 2

LA POLITIQUE D’INVESTISSEMENT

85
SOMMAIRE
1. Notion d’investissement

2. La valeur actuelle nette

3. Les autres critères de choix d’investissement

86
1. NOTION D’INVESTISSEMENT
 Un investissement est une dépense réalisée dans des projets
industriels ou commerciaux dans l’espoir d’en tirer des profits futurs.
 Une entreprise accepte un projet d’investissement s’il est rentable et si
son financement est possible.
=> La politique d’investissement est centrale dans la vie d’une
entreprise.
=> Importance du critère de rentabilité dans les décisions
d’investissement prises par l’entreprise.

87
1. NOTION D’INVESTISSEMENT

 La question qui se pose est:

=> Quels sont les investissements à adopter et quels sont ceux à


rejeter?

=> Selon quels critères doit se faire cette sélection?

88
LES ÉLÉMENTS DE LA DÉCISION
D’INVESTISSEMENT
La décision d’investissement dans l’entreprise peut être représentée par le schéma suivant:

Génération de projets d’investissement

Evaluation de projets

Conditions non satisfaites


Conditions satisfaites Comparaison aux conditions préalables

Projets rejetés
Comparaison aux Ressources insuffisantes
ressources disponibles

Ressources
suffisantes Classement des projets

Sélection des projets


89
Mise en œuvre des projets retenus
1. NOTION D’INVESTISSEMENT

On peut classer les investissements en plusieurs catégories:


• Les investissements de remplacement et d’extension. On parle
d’investissement de remplacement lorsqu’il sert à remplacer un actif
déjà existant ou à accroître les actifs de l’entreprise (exp. Machine).

• Les investissements complémentaires et mutuellement exclusifs. Il


s’agit d’investissements complémentaires lorsqu’il est possible
économiquement et financièrement de les réaliser tous les 2. Par
contre, on dit qu’ils sont mutuellement exclusifs si la réalisation de l’un
est incompatible avec celle de l’autre.

90
1. NOTION D’INVESTISSEMENT

Les investissements matériels et immatériels. Exp


d’investissement immatériel: dépenses de formation ou une
campagne publicitaire

Les investissements industriels, commerciaux et


financiers

91
1. NOTION D’INVESTISSEMENT
Pour tout placement financier, il existe 2 types de gains
potentiels:
- un revenu d’exploitation qui est issu d’une comparaison
produits-charges
- un gain en capital, ie, une éventuelle plus-value réalisée à
l’issue de la période d’exploitation du capital sur la valeur du
bien.

Exp: une personne dispose de 300 000€. Elle hésite entre investir à 3% son
argent dans un placement monétaire sans risque ou acheter un appartement
qui sera loué 750 €/mois nets de charges. Depuis plusieurs années, le marché
de l’immobilier croît et l’investisseur espère une plus-value de 5% en fin de
période. En fait, il percevra 9000 €/an (750*12), soit 3% de rentabilité
(9000/300000) auquel s’ajouterait la plus-value potentielle de 5%, soit
8%....Mais le marché peut se retourner et compromettre la rentabilité globale
du projet!! 92
1. NOTION D’INVESTISSEMENT

Pour le gain en capital, il existe souvent un marché pour lequel il est


inutile d’appliquer une quelconque théorie puisque le marché donne
gratuitement cette information.

Par contre, pour estimer les gains d’exploitation, on utilise la théorie de


la valeur.

93
2. LA VALEUR ACTUELLE NETTE

Si un bien a été acheté sur un marché, il a une valeur mais celle-


ci représente essentiellement un coût pour l’entreprise car sa
valeur sera déterminée par son utilisation.
=> Pour apprécier un projet ou un titre, on fait appel à la
théorie de la valeur initiée par Fisher (1911). D’après cet auteur,
la valeur d’un actif résulte des flux de revenus qu’il va générer
dans le futur.

En effet, un revenu versé dans n périodes n’a pas la même


valeur que le revenu disponible immédiatement, d’où la nécessité
d’avoir recours aux techniques d’actualisation permettant de
déterminer la valeur actuelle d’un revenu perçu dans le futur.

94
2. LA VALEUR ACTUELLE NETTE

L’actualisation nous permet de savoir, dans des conditions


fixées, quelle est la valeur actuelle (période 0) d’une somme qui
sera perçue à la fin d’une certaine période.

Exemple:
0 n

Somme
perçue
C0 : Somme investie C

−n
95
C = C0 (1 + i )  C0 = C /(1 + i )  C0 = C (1 + i )
n n
2. LA VALEUR ACTUELLE NETTE

La VAN mesure la valeur créée par un investissement et


constitue le critère déterminant pour choisir un projet.

 La VAN est la différence entre la somme des flux de trésorerie


actualisés en début de période (date 0) et le capital investi.

 La VAN mesure l’avantage absolu procuré par l’investissement.

=>Elle doit être positive et le plus élevée possible

 Si la VAN est négative, l’investissement ne doit pas être retenu, sauf


cas particulier de positionnement stratégique qui nécessitera le
support d’autres projets ayant une VAN positive. 96
2. LA VALEUR ACTUELLE NETTE

n
CFt
VAN =  −I
t =1 (1 + i ) t

Avec :
I: le montant du capital investi en début de période 1 (placée en « année 0 »)
CF: les flux de trésorerie (cash-flows) nets générés par le projet à la période t
i: le taux d’actualisation. On retient généralement e coût du capital du projet . Il représente la rentabilité minimale qui est exigée du projet,
compte tenu du risque de ce dernier.

Remarque:
La VAN est une fonction décroissante du taux d’actualisation. Plus le taux est élevé, plus la VAN est faible.

97
EXEMPLE
Soit une entreprise réalisant un projet dont les capitaux
investis sont de 250M€. Les flux nets de trésorerie estimés
sont les suivants:
-fin de période 1: 70 M€
-fin de période 2: 80 M€
-fin de période 3: 95 M€
-fin de période 4: 90 M€
Le taux de rentabilité minimum exigé par l’entreprise est de
10%
VAN?
98
REMARQUES
 Lorsque les flux de trésorerie sont identiques sur les n périodes, on
peut utiliser la formule de calcul portant sur une suite d’annuités
constantes:

1 − (1 + i ) − n
VAN = CF * −I
i
 Lorsque la VAN calculée est positive, le projet peut être réalisé. Il y a
dans ce cas création de valeur.
 Lorsque deux projets sont mutuellement exclusifs et ont une VAN
positive, c’est celui à la VAN la plus élevée qui devra être retenu.

99
2. LA VALEUR ACTUELLE NETTE

PRINCIPAUX AVANTAGES DE LA VAN


Le calcul de la VAN se fonde sur les flux de trésorerie et non sur
les résultats comptables

Il tient compte non seulement du prix du temps mais aussi du prix


du risque au travers du taux d’actualisation

Il permet d’estimer la création de valeur actionnariale


10
0
3. LES AUTRES CRITÈRES DE CHOIX
D’INVESTISSEMENT

3.1 Le taux de rendement interne

On appelle taux de rendement interne ou taux interne de


rentabilité (TIR) le taux d’actualisation qui annule la valeur
actuelle nette.
On utilise la formule de calcul de la VAN en changeant
l’inconnue, on cherchera le taux i tel que VAN=0. Soit:

n
−n
 t
CF (1 + i ) =I
t =1

101
3.1 Le taux de rendement interne

 Le TIR est à comparer au taux de rentabilité exigé par les apporteurs


de fonds, compte tenu du risque.

 Si le TIR est supérieur à ce taux, le projet d’investissement est


acceptable. A l’inverse, si le TIR est inférieur à ce taux, le projet doit
être abandonné.

 Par conséquent, à l’équilibre, le TIR est identique au taux de rentabilité


exigé (qui est le taux du marché), ce qui équivaut à dire que la VAN est
nulle.

 Si l’on a 2 projets, on préférera celui qui a le TIR le plus élevé.

10
2
REPRÉSENTATION GRAPHIQUE

VAN

TIR

Taux d'actualisation

Si le projet a un TIR supérieur au taux d’actualisation qui a servi à


calculer la VAN, cela signifie que la VAN est positive.
De même, lorsque le TIR est inférieur au taux d’actualisation qui a servi
à calculer la VAN, celle-ci est négative.
10
3
APPLICATION VAN - TIR

Une entreprise désire adopter un nouveau projet dont le coût initial est
de 10.000€. Ce projet rapportera la 1ère année 5.000€ et la 2nde année
10.000€.

1. Déterminer si ce projet est rentable dans le cas où le taux


d’actualisation du marché pour ce type de projet est de 25 %.

1. Même question si le taux est de 30%

2. Déterminer le TIR du projet.

10
4
Remarques

Le critère du TRI ne permet pas de classer des projets


d’investissement entre eux, mais simplement de dire si tel
investissement a une rentabilité au moins égale à l’exigence de
rentabilité.

Lorsque le critère du TIR ne permet pas de porter un jugement


sur l’investissement (existence de plusieurs taux ou d’aucun), la
VAN doit être retenue comme critère de choix d’investissement.

105
3.2. LE DÉLAI DE RÉCUPÉRATION DU CAPITAL INVESTI (DR)

Le DR est le temps nécessaire pour que le montant cumulé des


flux de trésorerie soit égal au capital investi. Il représente le
moment où l’investisseur (ou l’entreprise) couvre son
investissement avec les flux futurs.

Remarque: on reproche souvent au DR qu’il favorise le court-


termisme au détriment de la création de valeur, bien qu’il puisse
parfois se justifier dans un univers instable.

106
EXEMPLE - DÉLAI DE RÉCUPÉRATION (DR)
Une entreprise a le choix entre 3 projets A, B et C qui nécessitent un
investissement initial (décaissement) de 500€ qui doit être engagé l’année 0 et des
CF nets positifs générés les années suivantes :

Année 0 1 2 3 4 DR
A -500 450 50 0 0 2
B -500 50 450 0 0 2
C -500 150 150 200 5000 3

Si le délai limite fixé est 2 ans, les projets A et B sont à accepter et le projet C est à
rejeter. Ceci conduit à 2 erreurs :
1. À l’intérieur du DR, les CF ne sont pas datés. Ainsi, A et B qui ont le même DR de
2 ans sont, au regard de cette méthode, équivalents. Alors que réellement A est
préférable à B.
2. À l’extérieur du DR, les CF à percevoir ne sont pas pris en compte.
 C qui est très rentable est rejeté !!!
107
3.2. LE DÉLAI DE RÉCUPÉRATION DU CAPITAL INVESTI (DR)
Principaux avantages: Principaux
-Facilité d’utilisation inconvénients:
-Simplicité de calcul -Non prise en compte des flux
-Prise en compte de la rapidité à qui vont apparaître au-delà de ce
récupérer la mise de fonds délai
initiale (ce qui est important -Non prise en compte du prix du
dans les PME) temps associé au projet, ni le
prix du risque.

=> Il s’agit plutôt d’un critère de liquidité (rapidité à récupérer de la


trésorerie), et non de rentabilité comme la VAN.
Remarque: Une amélioration de ce critère peut consister à actualiser les flux
avant de calculer le DR Il s’agit du DR actualisé. Ce critère ne le rend pas
pour autant plus valable que précédemment.

108
3.3. LE DÉLAI DE RÉCUPÉRATION ACTUALISÉ (DRA)

Cet indicateur équivaut à la durée nécessaire pour récupérer le


flux prévisionnel investi initialement à partir de la série des flux
totaux de liquidité prévisionnels actualisés.

109
EXEMPLE
Soit un projet nécessitant un investissement immédiat de 600 000€ et
offrant les flux de liquidité prévisionnels suivants:

Années 1 2 3 4 5 6 7 8

Flux de 72146 64106.76 67064.93 80457.5 100605.63 105117.35 127755.79 681986.93


liquidité

Déterminer quand le DRA sera atteint (r=12%).

110
RÉPONSE
Années 1 2 3 4 5 6 7 8
Flux de 72146 64106,76 67064,93 80457,5 100605,6 105117,4 127755,8 681986,9
liquidité
Flux
actualisés

Cumuls
des flux
actualisés

111
3.3. LE DÉLAI DE RÉCUPÉRATION ACTUALISÉ (DRA)

Comme pour le DR simple:


• Cet indicateur tend à privilégier la vision à court terme au détriment
de l’approche rationnelle
• Généralement, le DRA ne s’intéresse qu’à la rapidité avec laquelle le
projet devient retable, excluant toute considération sur l’importance de
cette rentabilité au terme de la durée de vie du projet. Cette
caractéristique peut même conduire à retenir un projet dont la VAN est
négative.
=> Il faut utiliser ce critère aves beaucoup de précaution!!

112
PARTIE 3
L’ANALYSE FINANCIÈRE

113
SOMMAIRE
Chapitre 1: Le bilan fonctionnel

Chapitre 2: Le tableau des Soldes Intermédiaires de gestion


(SIG)

114
CHAPITRE 1
LE BILAN FONCTIONNEL

115
SOMMAIRE
1. Introduction
2. Le bilan comptable (rappel)
3. Le bilan fonctionnel
4. Les valeurs structurelles (FRNG, BFR, TN)

116
1. INTRODUCTION
•L’analyse financière est une méthode de compréhension de
l’entreprise à travers ses états comptables

•Elle permet de juger du niveau de performance de


l’entreprise et de sa situation financière (actuelle et future)

=> Il s’agit de l’ensemble des outils et méthodes permettant


de porter une appréciation sur la santé financière et le
risque d’une entreprise.

117
1. INTRODUCTION
En interne, le dirigeant se pose donc 2 types de questions:
la pertinence de la décision ( dois-je investir, à quel prix ?
quels sont mes coûts, mon chiffre d’affaire et ma marge ?)
la question du temps ( combien de temps cela prend-il entre
les coûts et les revenus ? )

Mais par ailleurs, on n’est jamais seul au monde : il faut


savoir ce que font les autres, se comparer avec des
références externes (benchmarks).

=>L’analyse financière va permettre de répondre à ces deux


préoccupations.

118
UTILISATEURS DE L’ANALYSE FINANCIÈRE ?

Elle concerne des partenaires dont les objectifs sont très


différents

Partenaires internes • Partenaires externes

Direction
• Banques
Salariés
• Investisseurs
• Agences de notation
Sell side/buy side
Actionnaires

119
L’ANALYSE FINANCIÈRE: AVEC QUOI?

 Les comptes
Les bilans
Les comptes de résultat
L’annexe

 Le rapport de gestion, le rapport sur le contrôle interne


 Le rapport général du CAC
 Les documents d’information financière et prévisionnelle
Situation sur l’actif réalisable et le passif exigible
Le tableau financier prévisionnel
Le compte de résultat prévisionnel

 Les données extra – financières (les analyses sectorielles,


etc.…)
DÉMARCHE DE L’ANALYSE FINANCIÈRE

• Analyse des comptes + recueil de l’information comptable


• Réalisation de l’analyse financière
• A la base de l’analyse financière, un certain nombre
d’indicateurs et de ratios

Mais ce qui est important n’est pas seulement de calculer


ces ratios, mais de les comparer :
Dans le temps (quelle évolution ?)
+ Confrontation avec des informations économiques et
sociales de l’entreprise
Avec ceux de l’industrie (que font les autres ?)
+ Confrontation avec les données financières et
stratégiques des concurrents

121
2. LE BILAN COMPTABLE (RAPPEL)
• Le bilan comptable présente la situation patrimoniale de
l’entreprise
L’Actif Le Passif

Le patrimoine de l’entreprise Les Ressources


de Financement

• L’accumulation des emplois investis dans des équipements


industriels et l’exploitation représente l’actif du bilan

• L’accumulation des ressources nécessaires à leur financement


représente le passif du bilan
2. LE BILAN COMPTABLE (RAPPEL)

Le bilan est une image financière de l’entreprise à une date


déterminée

Le bilan représente la situation patrimoniale d’une entreprise. A


gauche l’Actif : « ce que possède l’entreprise » et à droite le
Passif : « ce que doit l’entreprise »

Le bilan est un inventaire établi à la fin de l’exercice comptable


de toutes les ressources dont dispose l’entreprise et de tous les
emplois que l’entreprise a fait de ses ressources
2. LE BILAN COMPTABLE (RAPPEL)

 3 rappels:
1) Le bilan est un compte de stocks, c’est-à-dire qu’il est l’image d’un
processus cumulatif depuis le démarrage de la société
(accumulation d’actifs, accumulation de ressources),
2) Le bilan est présenté par ordre de liquidité croissante; les postes
sont présentés du plus permanent au moins permanent, du moins
liquide au plus liquide,
3) Le bilan est une photographie à un instant t du patrimoine de
l’entreprise; attention la vérité au 31 décembre à 23 heures 59 (si
vous clôturez les comptes le 31/12) n’est pas celle du 12 juillet, du
1er mars etc...!
PRÉSENTATION DU BILAN COMPTABLE

Actif Passif
Actif immobilisé Capitaux propres
Immobilisations incorporelles Capital
Immobilisations corporelles Reserves
Immobilisations financières Report à nouveau
Résultat de l’exercice

Provisions pour risques et charges


Actif circulant Dettes
Stocks Dettes financières (CT et LT)
Créances clients Dettes fournisseurs
Autres créances Autres dettes
Disponibilités
Comptes de régularisation et Comptes de régularisation et assimilés
assimilés
2. LE BILAN COMPTABLE (RAPPEL)

LES LIMITES DE L’INFORMATION COMPTABLE


Un bilan comptable est présenté selon certaines exigences
d’ordre juridique, comptable et fiscal qui ne répondent pas
nécessairement aux exigences de l’analyse financière

Les informations contenues dans le bilan comptable sont


imparfaites pour trois raisons:
La comptabilisation à la valeur historique
Seuls les biens juridiquement détenus par l’entreprise
apparaissent au bilan
L’aspect statique du bilan
3. LE BILAN FONCTIONNEL
• On peut classer l’activité d’une entreprise selon quatre cycles:

Le cycle d’investissement (ou de désinvestissement) qui regroupe


les opérations d’acquisition (ou de cession) d’actifs.

Le cycle de financement qui recouvre les opérations permettant


de réunir les ressources financières nécessaires au financement
des besoins durables de l’entreprise
La réunion de ces deux cycles forme le cycle d’accumulation du
capital

Le cycle d’exploitation qui regroupe les opérations directement


liées aux activités de production et d’échanges commerciaux

Le cycle de trésorerie qui est le produit de l’ajustement opéré entre


le cycle d’accumulation et le cycle d’exploitation
3. LE BILAN FONCTIONNEL

L’objectif du bilan fonctionnel est de faire apparaitre ces quatre


cycles.

Afin de construire un bilan fonctionnel, il est ainsi nécessaire de


procéder à des regroupements de postes comptables selon une
logique de rattachement des différents postes du bilan
comptable par référence à leur destination et origine
fonctionnelles.
DU BILAN COMPTABLE AU BILAN
FONCTIONNEL

Bilan comptable Bilan fonctionnel


Actif Passif Emplois Ressources
Actif Capitaux propres Emplois stables Ressources stables
immobilisé
Actif circulant Dettes circulantes
Actif Provisions pour
circulant risques et -Emplois d’exploitation -Dettes d’exploitation
charges -Emplois hors -Dettes hors exploitation
exploitation -Trésorerie passive
Trésorerie Dettes -Trésorerie active

Comptes de Comptes de
régul. Et régul. Et assimil.
assimil.
Bilan fonctionnel

Cycle Emplois Ressources


investissement
Cycle
Emplois stables Ressources stables financement

Emplois Dettes d’exploitation


d’exploitation (DE)
Cycle
exploitation
Cycle
exploitation
Emplois hors Dettes hors exploitation
exploitation (DHE)

Cycle
Trésorerie Trésorerie passive (TV) Cycle
trésorerie
trésorerie active(TA)
LES RETRAITEMENTS

Le bilan comptable subit plusieurs retraitements afin d’établir le


bilan fonctionnel

Le principal but des retraitements est de présenter des états


financiers reflétant la situation économique réelle de l’entreprise

On distingue deux types de retraitements : les reclassements au


sein du bilan et les retraitements d’éléments hors bilan.
LES RECLASSEMENTS AU SEIN DU BILAN

 Amortissement et provisions de l’actif : ils sont à éliminer de l’actif


soustractif et à ajouter aux ressources stables

Ressources propres= capitaux propres + amortissements, dépréciations et


provisions

 Charges à répartir sur plusieurs exercices : elles sont à classer dans les
emplois stables

 Charges constatées d’avance : elles sont à reclasser dans les emplois


d’exploitation ou les emplois hors exploitation
LES RECLASSEMENTS AU SEIN DU BILAN
(SUITE)

Valeurs mobilières de placement : si elles sont considérées comme


très liquides, elles peuvent être rajoutées à la trésorerie active, sinon
laissées en emplois hors exploitation.

Concours bancaires courants (CBC) ou soldes créditeurs de banque :


ils sont à déduire des dettes financières et à rajouter dans la trésorerie
passive
Dettes financières (LT): ces dettes sont considérées comme des
ressources stables
RAPPEL
Charges à répartir sur plusieurs exercices: Elles se composent de charges
différées et de certains frais concernant plusieurs exercices tels que les frais
d’émission d’un emprunt qui peuvent être répartis sur la durée de l’emprunt
qui les a générés. Autre exemple: frais d’acquisition des immobilisations
(droits de mutation, frais d’actes,…)

Les charges constatées d’avance correspondent à la partie des charges qui


ont fait l’objet d’une facturation au cours de l’exercice et qui seront
consommées au cours de l’année suivante. Exp: quittance d’assurance
annuelle payée d’avance
LES RETRAITEMENTS HORS BILAN

Certains éléments ne figurent pas dans le bilan PCG et doivent


être intégrés dans le bilan fonctionnel.
C’est notamment le cas des effets escomptés non échus.
• Effets escomptés non échus (EENE).

Dans le cas où une entreprise a besoin de liquidités, elle a la


possibilité d’escompter les effets qu’elle détient sur ses clients
ou de céder ses créances. L'entreprise ne possède plus ses
créances mais reste solidairement responsable du défaut de
paiement de ses clients.

=>Il faut ajouter les effets escomptés non échus


(engagements hors bilans) à l'actif circulant au niveau des
créances (emplois) d’exploitation et aux dettes circulantes
dans les soldes créditeurs de banque au niveau de la
trésorerie passive.
EXERCICE 1: BILAN COMPTABLE À RETRAITER
POUR ÉTABLIR UN BILAN FONCTIONNEL
Amort et
ACTIF Brut NET PASSIF Net
prov
IMMOBILISATION Incorp. CAPITAUX PROPRES
Concessions, brevets … 10 000 3 000 7 000 Capital 300 000
IMMOBILISATIONS Corp. Réserve légale 20 000
Constructions 850 000 450 000 400 000 Report à nouveau 30 000
IMMOBILISATIONS FIN. RESULTAT DE L'EXERCICE
Participation 1 000 100 900 TOTAL (I) 350 000
PROVISIONS POUR RISQUES ET
TOTAL (I) 861 000 453 100 407 900 CHAGES
STOCKS Provisions pour risques
Matières premières et appro. 40 000 40 000 Provisions pour charges
CREANCES TOTAL (II) 0
Clients et comptes rattachés 85 000 5 000 80 000 DETTES
Emprunts et dettes auprès des éts de
Autres créances (1) 10 000 10 000 crédit (1) 160 000
DIVERS Avances reçues sur commandes 1 900
Dettes fournisseurs et comptes
Disponibilités 6 000 6 000 rattachés 22 000

TOTAL (II) 141 000 5 000 136 000 Dettes fiscales et sociales d’exploitation 10 000
TOTAL (III) 193 900
TOTAL GENERAL (I à V) 1 002 000 458 100 543 900 TOTAL GENERAL (I à V) 543 900
(1) Dont hors exploitation 4 000 4 000 (1) Dont concours bancaires courants 14000

EENE: 2000
4. LES VALEURS STRUCTURELLES (FRNG, BFR, TN)

Les valeurs structurelles sont calculées à partir du bilan reclassé et


permettent de caractériser sa structure.

On distingue
• le fonds de roulement net global (FRNG),
• le besoin en fonds de roulement (BFR)
• la trésorerie nette (TN)
LE FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL

 Il représente une ressource durable ou structurelle mise à la disposition de


l’entreprise pour financer des emplois du cycle d’exploitation

 Il est pour l’entreprise une marge de sécurité financière destinée à


financer une partie de l’actif circulant

 Son augmentation accroît les disponibilités de l’entreprise

 Sauf dans certains métiers (comme la grande distribution) où il n'y a pas


de BFR structurel (grâce à un crédit fournisseurs supérieur aux stocks +
clients), il est indispensable d'avoir un fonds de roulement positif pour
financer au moins une partie du BFR
FONDS DE ROULEMENT NET GLOBAL

RESSOURCES STABLES

EMPLOIS STABLES
Le FRNG est un indicateur important de la structure financière de l’entreprise
très utilisée par les créanciers de l’entreprise pour apprécier le risque de faillite
et donc la solvabilité de l’entreprise

Trois situations peuvent se présenter:


• FRNG>0
• FRNG=0
• FRNG<0
1er cas : FRNG>0

• Dans ce cas, les ressources stables de l'entreprise sont supérieures aux


emplois stables, c'est à dire que les ressources stables couvrent les besoins
à long terme de l'entreprise.

• L'équilibre financier est donc respecté et l'entreprise dispose grâce au fonds


de roulement d'un excédent de ressources stables qui lui permettra de
financer ses autres besoins de financement à court terme.
2ème cas: FR = 0

• Dans ce cas, les ressources stables de l'entreprise sont égales aux


emplois stables, c'est à dire que les ressources stables couvrent les
besoins à long terme de l'entreprise.

• Mais, même si l'équilibre de l'entreprise semble atteint, celle ci ne


dispose d'aucun excédent de ressources à long terme pour financer
son cycle d'exploitation ce qui rend son équilibre financier précaire.
3ème cas : FR < 0

• Les ressources stables de l'entreprise sont inférieures aux emplois


stables, c'est à dire que les ressources stables ne couvrent pas les
besoins à LT de l'entreprise.
• La règle prudentielle de l'équilibre financier n'est donc pas
respectée. Elle doit donc financer une partie de ses emplois à long
terme à l'aide de ressources à court terme ce qui lui fait courir un
risque important d'insolvabilité.
• Il faudrait une action rapide de la part de l'entreprise pour accroître
ses ressources à long terme et retrouver un FR excédentaire.
LE BESOIN DE FONDS DE ROULEMENT

Ce sont les besoins de financement résultant des décalages dans le


temps existant généralement entre les flux réels et les flux financiers
engendrés par le cycle d’exploitation

On distingue le BFR d’exploitation (BFRE) et le BFR provenant du


hors exploitation (BFRHE):

Le BFRE: il correspond à la partie des besoins de financement d’exploitation


qui n’est pas assurée par des ressources nées du cycle d’exploitation

Le BFRHE: il correspond à la partie des besoins de financement hors


exploitation
BFRE=EMPLOIS D’EXPLOITATION – DETTES D’EXPLOITATION

BFRHE=EMPLOIS hors EXPLOITATION – DETTES HORS


EXPLOITATION

BFR global
=
BFRE + BFRHE
=
EMPLOIS d’exploitations+ EMPLOIS hors exploitation
– dettes d’exploitation – dettes hors exploitation
PRÉSENTATION SIMPLIFIÉE DU BFR
LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT
D’EXPLOITATION

Ce sont les besoins de financement résultant des décalages dans le


temps existant généralement entre les flux réels et les flux financiers
engendrés par le cycle d’exploitation;

Il est obtenu par:


+ l'addition des comptes de stocks (matières premières,
marchandises, produits et travaux en cours, produits finis) et de
créances d'exploitation (encours clients, avances versées à des
fournisseurs et autres créditeurs d'exploitation)

- diminuée des dettes d'exploitation (dettes fournisseurs, dettes


fiscales et sociales, avances reçues de clients et autre débiteurs
d'exploitation)
1er cas: BFRE>0 Les emplois d'exploitation de l'entreprise sont
supérieurs aux ressources d'exploitation. L'entreprise doit donc financer
ses besoins à court terme soit à l'aide de son excédent de ressources à
long terme (FRNG), soit à l'aide de ressources financières
complémentaires à court terme (concours bancaires);

2ème cas: BFRE= 0 L'entreprise n'a donc pas de besoins


d'exploitation à financer puisque le passif circulant suffit à financer l'actif
circulant;

3ème cas: BFRE <0 L'entreprise n'a donc pas de besoins


d'exploitation à financer puisque les dettes d’exploitation excèdent les
actifs d'exploitation. Elle n'a pas non plus besoin d'utiliser ses
excédents de ressources à long terme (FRNG) pour financer
d'éventuels besoins à court terme.
Effets des actions sur BFRE :
• L’allongement de la durée du cycle d’exploitation augmente le
BFRE
• Les délais de paiements accordés aux clients augmentent le BFRE
• Les délais de paiement accordés par les fournisseurs diminuent le
BFRE

Conséquence de la variation du BFRE sur l’équilibre financier :


• S’il augmente, cela se traduit en termes de trésorerie par un besoin
de financement complémentaire;
• S’il diminue, il génère une ressource de trésorerie supplémentaire
LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT HORS EXPLOITATION

Les décalages de trésorerie liés aux opérations hors exploitation


(investissements, charges et produits exceptionnels, ... ) forment le
BFRHE.

De nature conceptuelle pauvre, le BFRHE est difficile à prévoir et à


analyser car il est lié à chaque opération, contrairement au BFRE qui
est récurrent. En pratique, le BFRHE permet de classer l'inclassable

BFR hors-exploitation
=
actifs hors exploitation

dettes hors exploitation
LA TRÉSORERIE NETTE

• C’est le fonds de roulement non consommé par le BFR


• Deux méthodes de calcul:

▫ 1ère méthode :
TN = Trésorerie active – Trésorerie passive

▫ 2ème méthode:
TN= FR – BFR
Trois situations peuvent se présenter:

TN >0 Les ressources financières de l'entreprise sont suffisantes pour


couvrir les besoins (soit FRNG> BFR).
La situation financière de l'entreprise est saine et elle est même en
mesure de financer un surcroît de dépenses sans recourir à un emprunt.

TN= 0 Les ressources financières de l'entreprise suffisent juste à


satisfaire ses besoins (FRNG = BFR).
La situation financière de l'entreprise est équilibrée mais celle-ci
ne dispose d'aucunes réserves pour financer un surplus de
dépenses.
TN<0 L'entreprise ne dispose pas de suffisamment de ressources
financières pour combler ses besoins. Elle doit donc recourir à des
financements supplémentaires à court terme pour faire face à ses besoins
de financement d'exploitation.

=> Il y a donc un risque financier à court terme si l'entreprise ne parvient


pas à accroître rapidement ses ressources financières à long terme, ou à
limiter ses besoins d'exploitation à court terme.
EXERCICE D’APPLICATION

Reprendre le bilan fonctionnel de l’exercice précédent (exercice


d’application du cours) et calculer les valeurs structurelles
CHAPITRE 2
LE TABLEAU DES SOLDES
INTERMÉDIAIRES DE GESTION

158
SOMMAIRE
1. Le compte de résultat (rappel)
2. Les soldes intermédiaires de gestion (SIG)
1. LE COMPTE DE RÉSULTAT -
RAPPEL
• C’est un état des charges et des produits comptabilisés par
une entreprise au cours d’une période donnée

•Il permet d’identifier :


•Les coûts engagés par l’entreprise pour produire et vendre
•Les revenus tirés de l’ensemble des activités

=>Cette analyse permet de comprendre la formation du


résultat

=> Il facilite l’appréciation des performances économiques de


l’entreprise
Le compte de résultat peut se représenter, schématiquement, comme suit:

Charges Produits
•Charges d’exploitation •Produits d’exploitation
•Quotes-parts de résultat sur opérations •Quotes-parts de résultat sur
faites en commun opérations faites en commun
•Charges financières •Produits financiers
•Charges exceptionnelles •Produits exceptionnels
•Participation des salariés aux fruits de
l’expansion
•Impôts sur les bénéfices

•Bénéfice (Solde créditeur) •Perte (Solde débiteur)


REMARQUES

Des dotations et reprises peuvent figurer dans chacune des parties du compte
de résultat (exploitation, financière ou exceptionnelle). Certains calculs
exigeront leur regroupement.

Les quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun (côté charges et


produits). Il arrive que l’entreprise réalise, en collaboration avec d’autres
entreprises, certaines opérations. Les résultats obtenus sur ces opérations sont
partagés entre les participants. La part qui revient à chacun d’eux est inscrite
dans la rubrique « quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun ».
o Les variations de stocks

Côté charges Côté produits


Les variations des stocks de marchandises, Le poste production stockée représente la
de matières premières et autres variation de stocks de produits finis et/ou des
approvisionnements se calculent en faisant: produits en cours. On a :
Variation de stocks=SI-SF Production stockée = SF-SI
Donc: Donc:
-Si la variation>0; il y a eu déstockage -Si production stockée>0; il y a eu
(diminution des stocks) augmentation des stocks
-Si variation<0; il y a eu stockage - Si production stockée<0; il y a eu
(augmentation des stocks) diminution des stocks
Afin de mieux analyser la performance de l’entreprise, l’analyste
financier a besoin d’une vision plus économique des produits et
des charges, c’est-à-dire avoir une vision du déroulement du
cycle d’exploitation de l’entreprise.

Le compte de résultat va donc être reclassé pour déterminer des


indicateurs de gestion et pour établir entre eux des
comparaisons dans le temps et dans l’espace.
Analyse financière du compte de résultat

Le compte de
résultat

Les soldes
La capacité Le seuil de
intermédiaires de Les ratios
d’autofinancement rentabilité
gestion
2. LES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION

Le résultat de l’exercice est obtenu en formant la différence


entre tous les produits et toutes les charges de l’exercice

Afin de mieux comprendre comment s’est formé ce résultat, il


est utile de calculer des différences partielles entre certains
produits et certaines charges

Le PCG propose une méthode d’analyse en définissant une


suite de différences (ou soldes) entre des produits et des
charges: ce sont les soldes intermédiaires de gestion (SIG).
• L’établissement du tableau des SIG est obligatoire pour les
entreprises utilisant le système développé

• Ce tableau fait ressortir plusieurs indicateurs:

• La marge commerciale • Le résultat d’exploitation


• La production de l’exercice • Le résultat courant avant impôt
• La valeur ajoutée • Le résultat exceptionnel
• L’excédent brut d’exploitation • Le résultat de l’exercice
• Le résultat sur cession d’éléments
d’actifs
1. La marge commerciale

• Il s’agit du principal indicateur, encore appelé marge brute, pour


les entreprises qui revendent en l’état les marchandises achetées
(entreprises commerciales).
• C’est un solde essentiel pour le contrôle des activités de négoce.
• Il est nul pour les entreprises industrielles.

=> Marge commerciale = Ventes nettes de marchandises–


Coût d’achat des marchandises vendues
=> Coût d’achat des marchandises vendues = achat de
marchandises+ variation de stock de marchandises- RRR
2. La production de l’exercice

C’est la valeur des produits et des services fabriqués par l’entreprise


industrielle pendant un exercice et qui auront été vendus (production
vendue- PV) ou retenus en stocks (production stockée- PS) ou qui
auront servi à constituer des immobilisations (production immobilisée -
PI).
La production est généralement étudiée sur plusieurs années et est
comparée à la production moyenne des entreprises du même secteur.

=> Production de l’exercice= PV+ PS+ PI


La production stockée indique s’il y a eu une augmentation du stock de
produits finis (variation positive) ou au contraire un déstockage (variation
négative).
En cas de déstockage, cela signifie que l’entreprise a puisé dans ses
stocks pour assurer ses ventes. Une entreprise en difficulté aura
tendance à surévaluer ses stocks de produits finis afin de masquer ou de
réduire son déficit. Il faut être vigilant particulièrement si le CA stagne ou
que la trésorerie de l’entreprise est déficitaire.

Remarque : on considère le prix de vente HT pour calculer la production


vendue et le coût de production pour la production stockée et
immobilisée.
3. La valeur ajoutée

Selon le plan comptable, la Valeur ajoutée (VA) exprime la création ou


l'accroissement de valeur que l'entreprise apporte aux biens et services
provenant des tiers et qui sont consommés dans le cadre de ses activités
courantes.
Elle mesure donc la richesse créée par l’entreprise et permet de mesurer
l’efficacité des moyens de production (force de travail et outil de production).

=> VA = marge commerciale + production de l’exercice


– consommation en provenance de tiers
=>Cons. en provenance de tiers = achat de MP +
variation du stock de MP + autres achats
4. L’excédent brut d’exploitation

L’E.B.E. représente la part de la valeur ajoutée qui revient à l’entreprise et aux


apporteurs de capitaux.
L’E.B.E. doit permettre à l’entreprise de rembourser ses dettes et payer ses
charges financières.

L’E.B.E. est le meilleur solde pour réaliser des comparaisons interentreprises


car son calcul est effectué avant prise en compte des politiques
d’amortissement (calcul des amortissements) et des politiques financières
(calcul des charges financières).
L’E.B.E. est donc un indicateur de l’efficacité économique de l’entreprise à
travers son activité d’exploitation.
=> EBE = VA + subventions – charges de personnels – ITVA

• Remarque 1 : ITVA = Impôts, taxes et versements assimilés.


• Remarque 2 : si le résultat de ce calcul est négatif, on le désignera
sous le nom d’insuffisance brute d’exploitation.
EXERCICE 1 En milliers d’euros Année N
Vente marchandises 2115
Reprise de provisions et transferts de charges 21
Autres produits 102
Le compte de résultat de la Achats et variations de stocks de marchandises 218
Achats et autres charges externes 1134
Société de Câbles (SOCA) est
Impôts et taxes 76
présenté ci-après. Préciser la Charges de personnel 540
nature de l’activité de Dotation aux amortissements et provisions 82
l’entreprise et calculer l’EBE. Autres charges 66
Résultat d’exploitation 122
Produits financiers 1521
Dotations aux amortissements et provisions 225
Résultat financier 1296
Résultat exceptionnel 13
Participation des salariés aux résultats 22
Résultat net 1409
5. Le résultat d’exploitation
 Ce résultat mesure la performance industrielle et commerciale de
l’entreprise.
 Il représente la ressource nette que dégage l’entreprise à l’occasion
de ses opérations de gestion courantes (approvisionnement,
production, vente et investissement).
 Cependant ce RE est influencé par la politique d’investissement,
dans le sens où plus l’entreprise augmente son niveau
d’investissement, plus elle devra engager de dotations aux
amortissements.

=> RE = EBE + reprises sur charges d’exploitation +


transferts de charges + autres produits d’exploitation –
dotations sur charges d’exploitation – autres charges
d’exploitation
6. Le résultat courant avant impôt

Il représente le résultat d’exploitation après prise en compte des éléments


financiers.
Il exprime un résultat provenant de l’activité normale et courante de l’entreprise
indépendamment des éléments exceptionnels.
Il est intéressant de le comparer au résultat d’exploitation pour analyser
l’incidence de la politique financière sur la formation du résultat.

=> RCAI = RE - charges fin. + produits fin. +/- quotes-


parts sur opérations faites en commun
7. Le résultat exceptionnel

• Ce résultat est calculé indépendamment des autres soldes, de façon à


mesurer son impact sur le résultat de l’exercice.

• Il s’agit de l’ensemble des opérations non directement liées à


l’exploitation, par exemple les opérations sur cessions d’immobilisation.
• Il peut refléter la politique d’investissement de l’entreprise si les cessions
d’immobilisations sont significatives.

=> R Exceptionnel = produits exceptionnels – charges


exceptionnelles
8. Le résultat de l’exercice
(Résultat net)
Ce résultat constitue le résultat final qui reste à la disposition de l’entreprise

Il a vocation à être réparti entre les actionnaires ou conserver pour


autofinancer le développement de la firme

Ce solde permet de calculer la rentabilité financière de l’entreprise

=> R net = RCAI + R Exceptionnel – participation des


salariés – IS
• Un résultat net important n’est pas toujours signe de bonne
santé :
▫ Par exemple, certaines charges, pourtant indispensables au
devenir de l’entreprise, comme des dépenses de R&D, de
marketing, de formation, etc., ont pu être réduites
▫ Ou l’entreprise diffère le renouvellement de ses actifs
indispensable au maintien de sa compétitivité.

• C’est pourquoi il faut analyser la formation des résultats,


notamment l’évolution des indicateurs d’E.B.E. et
d’autofinancement.
9. Le résultat sur cessions d’éléments
d’actifs

Le résultat sur cessions d’éléments d’actif immobilisés est égal à la différence


entre les produits de cessions d’éléments d’actif et la valeur comptable des
éléments cédés.

Ce solde est déjà compris dans le résultat exceptionnel. Il permet cependant de


calculer les plus ou moins values sur les cessions.

=> Le résultat sur cession d’éléments d’actif imm.=


produits de cessions d’éléments d’actif - valeur
comptable des éléments cédés
EXERCICE 2: REPRENDRE L’EXERCICE 1

Déterminer le résultat d’exploitation, le RCAI, le résultat


exceptionnel et le résultat net
LE TABLEAU DES SIG

Le PCG prévoit la présentation des SIG dans un tableau de synthèse

Notons cependant que l’établissement de ce tableau reste facultatif


Tableau des Soldes Intermédiaires de Gestion (SIG)

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