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LA TITRISATION

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La titrisation

PLAN

Introduction

I. Généralité de La titrisation

II. Les acteurs de la titrisation


• Les émetteurs
• Les investisseurs
• Les agences de notation
• Les sociétés de gestion de titrisation

III. Les étapes de la titrisation


• La sélection des actifs
• La mise en place d'une structure de titrisation
• La création des titres
• La vente des titres

IV. Les avantages de la titrisation


V. Les risques de la titrisation
VI. Exemples de titrisation
• La titrisation hypothécaire
• La titrisation de créances commerciales
• La titrisation de dettes souveraines

VII. La titrisation au Maroc


• Les avantages de la titrisation au Maroc
• Le marché de la titrisation au Maroc
• Les défis de La titrisation au Maroc

Conclusion

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La titrisation

Introduction :

Des actifs sont dits peu liquides lorsqu’ils ne peuvent pas être facilement vendus. Pour une
banque, c’est le cas des crédits qu’elle accorde à ses clients.
Pour faire face à ce problème de manque de liquidité, un nouvel mode de financement a vu le
jour.
On parle donc de la titrisation, qui est sous forme d’une technique éprouvée de financement
durable de la croissance économique.
C’est un mécanisme consistant à transformer ces actifs peu liquides en titres financiers, dans
l’objectif de les revendre plus aisément à des investisseurs.
L’apparition de la titrisation:
La titrisation est apparue dès les années 1970 aux États-Unis, mais elle est surtout connue
depuis la crise de 2008.
Elle a alors été perçu comme un moyen pour les banques de se débarrasser des crédits
accordés aux ménages à faibles revenus, et présentant un risque élevé de non-remboursement
‘les subprimes’. 

I. Généralité de La titrisation

1. La définition de la titrisation :
La titrisation est un mécanisme financier qui consiste à convertir des créances ou des
prêts en cours détenus par une entreprise ou une banque en titres financiers
négociables grâce à l'intervention d'une société financière spécialisée. En d'autres
termes, elle permet de transformer des actifs financiers illiquides (tels que des prêts
hypothécaires, des créances commerciales ou des contrats de leasing) en titres
négociables sur les marchés financiers. Les actifs sont regroupés en une structure de
titrisation, appelée véhicule de titrisation, qui émet des titres représentant une
participation dans ces actifs.
2. L’objectif de la titrisation :
L'objectif de la titrisation est de transformer des actifs illiquides tels que des prêts
hypothécaires, des créances commerciales ou des dettes en titres négociables que les
investisseurs peuvent acheter et vendre sur les marchés financiers.
La titrisation permet aux banques et aux autres prêteurs de transférer le risque de
crédit des actifs qu'ils détiennent à des investisseurs, ce qui réduit leur exposition aux
pertes en cas de défaut de paiement. Elle permet également aux investisseurs
d'acquérir une exposition à des actifs qui auraient autrement été indisponibles pour
eux, ce qui élargit leur portefeuille d'investissement et diversifie leur risque.
3. Les principales caractéristiques d’une opération de titrisation :
 Sous-jacent :

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La titrisation

Les actifs éligibles à la titrisation peuvent inclure les créances commerciales, les titres
de participation, les actifs immobiliers ou mobiliers, ainsi que les créances bancaires.
Les actifs éligibles dépendent de la réglementation en vigueur et des pratiques du
marché financier local. En général, tout actif présentant des flux de trésorerie réguliers
et prévisibles peut potentiellement être titrisé, à condition de répondre aux critères
d'éligibilité requis.
o Créances commerciales : Les créances commerciales sont des créances dues
par des entreprises à d'autres entreprises pour des biens et services fournis. Ces
créances peuvent être regroupées en pools, puis transformées en titres
négociables. Les créances commerciales peuvent inclure des factures
impayées, des lettres de crédit, des traites et des contrats de vente à terme.
o Titres de participation : Les titres de participation représentent une
participation dans le capital d'une entreprise. Les émetteurs de titres peuvent
titriser des titres de participation en regroupant plusieurs participations dans
une entreprise et en les transformant en titres négociables. Cependant, la
titrisation de titres de participation est moins courante que la titrisation d'autres
actifs, car elle est souvent plus complexe et nécessite une analyse approfondie
de la situation financière de l'entreprise émettrice.
o Actifs immobiliers ou mobiliers : Les actifs immobiliers et mobiliers, tels que
les immeubles, les équipements et les machines, peuvent également être
titrisés. Les émetteurs de titres peuvent regrouper les actifs en pools et les
transformer en titres négociables. Cependant, la titrisation d'actifs immobiliers
ou mobiliers est généralement plus complexe que la titrisation d'autres actifs,
car elle nécessite souvent une évaluation précise de la valeur des actifs et de
leur potentiel de flux de trésorerie.
o Créances bancaires : Les créances bancaires, telles que les prêts accordés par
les banques aux entreprises ou aux particuliers, peuvent également être
titrisées. Les émetteurs de titres peuvent regrouper les créances bancaires en
pools, puis les transformer en titres négociables. Cependant, la titrisation de
créances bancaires est souvent soumise à des réglementations plus strictes que
la titrisation d'autres actifs, car elle peut affecter la stabilité financière des
banques.

 Les types de titrisation :


Il existe différents types de titrisation, notamment la titrisation classique, la
titrisation synthétique et la titrisation multilatérale.
La titrisation classique implique la vente d'actifs sous-jacents tels que des prêts ou
des créances à une entité de titrisation, qui émet ensuite des titres adossés à ces
actifs. Ces titres sont ensuite vendus aux investisseurs sur le marché.
La titrisation synthétique, quant à elle, n'implique pas la vente d'actifs sous-
jacents. Au lieu de cela, un accord est conclu entre l'entité de titrisation et un
investisseur tiers (généralement une banque ou un hedge fund), dans lequel
l'investisseur accepte de payer des intérêts sur une tranche de dette fictive adossée

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La titrisation

à l'actif sous-jacent. En échange de ces paiements, l'investisseur reçoit des


paiements de la part de l'entité de titrisation en cas de défaut sur l'actif sous-jacent.
La titrisation multilatérale est un type de titrisation dans lequel les actifs sous-
jacents sont vendus à plusieurs entités de titrisation, qui émettent ensuite des titres
adossés à ces actifs. Ces titres sont ensuite vendus à des investisseurs sur le
marché. Ce type de titrisation permet de répartir les risques entre plusieurs entités
de titrisation, ce qui peut réduire le risque global pour les investisseurs.
 Les opérations de titrisation :
Les opérations de titrisation sont des techniques financières qui consistent à
regrouper des actifs financiers tels que des prêts, des créances, des
hypothèques ou des titres de créances, pour les transformer en titres financiers
négociables sur les marchés.

Les types d'opérations de titrisation les plus courants sont les suivants :

ABS (Asset-Backed Securities) : Ce sont des titres adossés à des actifs,


généralement des prêts hypothécaires, des prêts automobiles ou des cartes de
crédit. Les flux de trésorerie générés par ces actifs servent de garantie pour les
investisseurs qui achètent ces titres.

CDO (Collateralized Debt Obligation) : Ce sont des titres adossés à des


créances, généralement des prêts accordés aux entreprises. Les investisseurs
qui achètent ces titres perçoivent des paiements réguliers en fonction des
paiements de la dette sous-jacente.

CLO (Collateralized Loan Obligation) : Ce sont des titres adossés à des prêts,
généralement des prêts accordés aux entreprises. Les investisseurs qui achètent
ces titres perçoivent des paiements réguliers en fonction des paiements des
prêts sous-jacents.

MBS (Mortgage-Backed Securities) : Ce sont des titres adossés à des


hypothèques résidentielles. Les flux de trésorerie générés par les paiements
hypothécaires servent de garantie pour les investisseurs qui achètent ces titres.

Il est important de noter que ces opérations de titrisation peuvent être très
complexes et comporter des risques. En outre, les événements de la crise
financière de 2008 ont mis en évidence les risques inhérents à ces produits
financiers. Les investisseurs potentiels doivent donc être conscients des
risques et des avantages associés à ces investissements avant de prendre une
décision d'investissement.

II. Les acteurs de la titrisation :

 Cédant : Le cédant est la partie qui vend les actifs à la société de titrisation
(SPV). Dans le contexte de la titrisation, les cédants sont souvent des
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La titrisation

institutions financières, telles que des banques, des sociétés de crédit-bail, des
compagnies d'assurance ou des fonds d'investissement, qui souhaitent libérer
leur bilan de certains actifs ou risques
 SPV : SPV signifie "Special Purpose Vehicle" ou "véhicule à objectif spécial"
en français. C'est une entité juridique créée spécifiquement dans le but de
détenir et gérer les actifs titrisés. Le SPV émet ensuite des titres de créances,
tels que des obligations, qui sont adossés aux flux de trésorerie générés par ces
actifs. Le SPV peut être constitué sous différentes formes juridiques, telles que
des sociétés anonymes, des sociétés à responsabilité limitée ou des trusts.
 Investisseurs : Les investisseurs sont les acheteurs des titres de créances émis
par le SPV. Ils sont souvent des fonds d'investissement, des banques, des
compagnies d'assurance ou des investisseurs institutionnels qui cherchent à
diversifier leur portefeuille et à obtenir un rendement attractif. Les titres de
créances peuvent être structurés de différentes manières pour répondre aux
besoins des investisseurs en termes de risque, de rendement et de liquidité.
 Agences de notation : Les agences de notation sont des entreprises
spécialisées qui évaluent la qualité de crédit des titres de créances émis par le
SPV. Elles attribuent une note, souvent exprimée sous forme de lettre (AAA,
AA, A, BBB, etc.), qui reflète le risque de défaut de paiement associé à ces
titres. Les agences de notation jouent un rôle important dans la titrisation car
elles permettent aux investisseurs de mieux évaluer le risque associé aux titres
de créances et donc de prendre des décisions d'investissement éclairées.

III. Le fonctionnement et les étapes de titrisation :

À savoir que la mise en place d’une titrisation est une opération plutôt complexe, qui
nécessite de faire intervenir plusieurs acteurs, ses étapes peuvent varier selon les types
d'actifs à titriser et les réglementations en vigueur. Cependant, voici les étapes
générales de la titrisation :
o La sélection des actifs : Cette étape consiste à identifier les actifs qui seront
titrisés. Les actifs peuvent être des prêts hypothécaires, des prêts automobiles,
des cartes de crédit, des créances commerciales, des contrats de location, etc.
Les actifs sont sélectionnés en fonction de leur qualité et de leur rendement.
o La mise en place d'une structure de titrisation : Une fois que les actifs ont été
sélectionnés, une société de titrisation est créée pour détenir les actifs et
émettre des titres adossés à ces actifs. La société de titrisation peut être une
filiale d'une banque ou d'une société de financement spécialisée.
o La création des titres : La société de titrisation crée des titres adossés à des
actifs qui correspondent aux caractéristiques des actifs sous-jacents. Ces titres
peuvent être des obligations, des billets de trésorerie, des parts de fonds
communs de placement, etc. Les titres sont émis en fonction des
caractéristiques des actifs sous-jacents, tels que la durée de vie, le taux
d'intérêt, etc
o La vente des titres : Les titres adossés à des actifs sont vendus sur le marché
financier à des investisseurs tels que des banques, des compagnies d'assurance,

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La titrisation

des fonds de pension, des fonds d'investissement, etc. Les investisseurs


achètent des titres en fonction de leur profil de risque et de leur rendement
attendu.
o La gestion des flux de trésorerie : Les flux de trésorerie générés par les actifs
sous-jacents sont utilisés pour rembourser les investisseurs en fonction du
classement de leurs titres. Les flux de trésorerie peuvent être affectés aux
paiements d'intérêts et au remboursement du capital.

IV. Les avantages de la titrisation

Pour les établissements initiateurs :

 Lever des fonds pour libérer du capital et augmenter leur capacité de prêt
 Réduire les risques liés à leurs portefeuilles d'actifs
 Améliorer la liquidité de leurs actifs
 Gérer leur bilan en retirant certains actifs
 Accéder à de nouveaux investisseurs.
Pour les investisseurs :

 Une possibilité de diversification de leur portefeuille


 Des rendements potentiellement intéressants
 Une liquidité accrue grâce à la négociabilité des titres adossés à des actifs sur les
marchés financiers.
Pour le marché de capitaux :

 L’augmentation de l'offre de titres disponibles sur le marché pour offrir aux


investisseurs une plus grande diversification et plus d'options d'investissement
 La création de nouveaux instruments financiers adaptés aux besoins des investisseurs.
Pour l’économie nationale :

 L’augmentation de la liquidité des marchés financiers internationaux


 La réduction des coûts de financement pour les émetteurs de titres
 La promotion de la croissance économique en permettant une meilleure allocation des
ressources et une réduction des risques pour les prêteurs et les emprunteurs.

V. Les risques de la titrisation

L’opération de la titrisation présente des risques de différentes natures :

 Le risque de remboursement anticipé :


Les profils de remboursement des titres peuvent être fortement affectés par des décisions des
débiteurs qui choisissent de rembourser leurs dettes avant l’échéance. Cette éventualité a
toujours posé un problème pour les sociétés spécialisées dans la détention de créances
hypothécaires, mais elle est également présente pour tout détenteur de créances de toute
nature comportant une classe de remboursement par anticipation. En effet, le risque augmente
lorsque les émetteurs de titres à revenu fixe réalisent, dans un contexte de baisse de taux

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La titrisation
d’intérêt, qu’ils ont avantage à rembourser certains titres de dette passés pour les remplacer
par des titres nouveaux émis à des conditions plus favorables.

 Le risque de liquidité :
Pour une émission, le risque de liquidité est mesuré par sa capacité à être échangé sur le
marché à n’importe quel moment et à un prix approchant sa valeur intrinsèque. Un niveau de
liquidité faible se traduit par un spread élevé entre les cotations à l’achat et à la vente sur le
marché secondaire. Cet écart mesure le risque de liquidité pour les investisseurs qui
souhaiteraient mobiliser leurs titres avant leur maturité.

 Le risque réglementaire et de changement des normes comptables :


D’un pays à l’autre, la réglementation sur la titrisation n’est pas la même. Les marchés se sont
développés au rythme de la déréglementation. Cependant les différents marchés ne sont pas à
l’abri de retour à des conditions plus restrictives en particulier si l’on venait à s’inquiéter de la
fragilisation que représente, pour certains, le transfert de risques habituellement supportés par
des établissements de crédit.
De la même façon le marché de la titrisation pourrait être affecté par des changements
apportés aux normes comptables retenues pour ces transactions.

La crise de 2008 (crise de subprimes) :

Une fois titrisés ces crédits, par le jeu des reventes successives, se sont retrouvés disséminés
dans le système financier mondial, et personne n’était capable de savoir précisément qui en
procédait ni combien.

 Les crédits :
Lors d’un achat d’une maison, la plupart du temps, il faut demander à une banque de vous
prêter une somme d’argent.
En échange, tous les mois vous devez rembourser une partie de cet argent, en plus des
intérêts.
Quand vous ne pouvez plus rembourser, cela s’appelle un défaut de paiement (subprimes). Si
le risque que vous fassiez défaut est faible, là on parle d’un prime. Mais, s’il est réaliste de
penser que vous pouvez faire défaut, parce que vous êtes dans une situation de précarité
professionnelle (situation d’instabilité), cela s’agit d’un subprime (c’est à dire un emprunt
risqué).

 L’investissement dans l’immobilier :


Au début des années 2000, le subprime va devenir très populaire. Cela est dû aux taux
d’intérêts qui sont très bas. Et le taux d’intérêt en économie, c’est tout simplement ce qui
permet aux investisseurs de gagner de l’argent. 
Du coup, à cause de ces taux bas, les investisseurs ne rapportent presque plus rien. En
conséquence, les investisseurs vont commencer à en chercher ailleurs pour gagner plus,
comme par exemple, dans le secteur de l’immobilier.

 L’hypothèque 
L’investissement dans les subprimes a été renforcer par le système de l’hypothèque. Et
l’hypothèque c’est un document donné par les gens qui emprunte de l’argent, et qui dit en
gros que s’ils arrêtent de rembourser, leurs maisons sera saisies puis revendus par leurs
créanciers.

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La titrisation
Tout le monde s’est jeté dans le monde de l’immobilier, et pour investir sur le marché de
l’immobilier, les investisseurs ont utilisé plusieurs instruments, tels que CDO (une opération
de titrisation qui consiste à transformer certaines dettes en titres financiers), swaps et la
titrisation.
Ce qui nous concerne à ce niveau, c’est la titrisation, et qui veut dire la transformation des
créances des banques en titre, c’est-à-dire, en objet virtuel qui a de la valeur sur le marché
financier. Les créances immobilières qui avant, appartenait aux banques, devient donc la
propriété des investisseurs.
La demande devient tellement forte que les banques sont obligés d’en créer plus, or pour en
créer plus, elles doivent prêter d’avantage, et pour prêter d’avantage, elles ont recours à des
prêts de plus en plus risqués (les subprimes).

Pendant plusieurs années, les investisseurs spéculent et gagnent beaucoup d’argent grâce à
l’immobilier. Et comme la demande augmente, les prix ont donc grimpés trop vite. C’est ce
qu’on appelle une bulle spéculative.
En 2006, le nombre de défauts de paiement, commence à augmenter, le nombre des maisons à
vendre sont donc très élevés et les prix sont très hauts. Mais Il n’y a plus personne pour les
acheter.
Dès lors, les investisseurs arrêtent d’acheter les créances immobilières (et c’est une chose qui
est normale), et les banques se retrouvent coincées avec des crédits que plus personne ne
rembourse. 
La suite, tout le monde la cognaient. En 2007-2008, la plupart des banques ont commencé à
déclarer leurs faillites l’une après l’autre. 

VI. La titrisation au Maroc

Au Maroc, la titrisation a été introduite en 2006 par la loi 33-06. Depuis lors, elle est
devenue un outil important pour le financement des entreprises et des projets
d'investissement.
Généralement La titrisation est utilisée pour mobiliser des ressources financières en
convertissant des créances en titres de créances négociables.
1. Les avantages de la titrisation au Maroc :

La titrisation offre de nombreux avantages aux entreprises marocaines,

 De diversification des sources de financement : elle permet aux entreprises


d'accéder à des fonds supplémentaires en transformant leurs créances en titres
négociables sur les marchés financiers.
 De réduire les risques de crédit pour les banques : car les créances sont
transférées à une société de titrisation qui les regroupe et les revend sur les
marchés financiers.

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La titrisation

 De libérer des fonds : pour de nouveaux prêts


 De réduire leur exposition aux risques de défaut de paiement

2. Le marché de la titrisation au Maroc


Il est évident que le marché de la titrisation au Maroc connaît actuellement une
expansion notable, avec une solide concurrence émergente entre les sociétés de
gestion et d'arrangement de fonds créées dans le cadre d'opérations de titrisation. Le
marché compte actuellement quatre sociétés de gestion de FPCT : Maghreb-
titrisation, Attijari-titrisation, Bmce Capital Titrisation et Sofac Structured Finance,
Distinguées brillamment par des montages diversifiés et innovants touchant une large
catégorie d’actifs titrisés. En effet, suite à l’entrée de la première opération de
titrisation synthétique au Maroc en mars 2021, initiée par le Groupe OCP8, le montant
des émissions des titres a atteint 14,4 milliards de dirhams en progression de 42% par
rapport à l’année 2018. L’actif titrisé s’est ainsi levé à 9,50 milliards de dirhams9 en
progression de 25 % par rapport à l’année 2018.

3. Les défis de la titrisation au Maroc

Il existe également des défis à surmonter. Les principaux défis sont :

 le manque de transparence sur les actifs sous-jacents. : Les investisseurs


ont besoin de connaître la qualité des actifs qui soutiennent les titres de
créance adossés à des actifs pour pouvoir évaluer les risques associés à ces
titres.
 Le manque de maturité du marché : Le marché de la titrisation au Maroc est
encore relativement nouveau et peu développé, ce qui limite le nombre
d'opérations de titrisation et la diversité des actifs sous-jacents. Les acteurs du
marché doivent encore apprendre à mieux comprendre les avantages et les
risques de la titrisation.
 La liquidité du marché : Le manque de liquidité est un autre défi pour le
marché de la titrisation au Maroc. Pour que le marché soit efficace, il doit y

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La titrisation

avoir suffisamment d'acheteurs et de vendeurs pour faciliter les transactions.


Le développement de la demande pour les titres de titrisation est donc crucial.
 Le cadre réglementaire : Bien que la loi relative à la titrisation des créances
ait été promulguée en 2004, le cadre réglementaire est encore incomplet et
manque de clarté sur certains points. Les autorités marocaines doivent donc
travailler à renforcer le cadre juridique et réglementaire pour stimuler le
marché de la titrisation.

CONCLUSION

En conclusion, la titrisation est une technique financière qui permet aux institutions
financières de transformer des actifs illiquides en titres négociables sur les marchés
financiers. Elle présente des avantages tels que la diversification des risques et
l'amélioration de la liquidité des marchés. Cependant, elle comporte également des
risques, tels que la complexité des structures de titrisation et la difficulté à évaluer les
risques sous-jacents. Les crises financières passées ont montré que les risques de la
titrisation peuvent être importants pour l'ensemble du système financier. Il est donc
important de réglementer et de surveiller de près cette pratique pour éviter tout impact
négatif sur l'économie et les marchés financiers ;

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