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MORTIER Renaud – Faculté de droit et de science politique de l’Université de Rennes 1

Licence 3 –Droit spécial des sociétés– 2021-2022

Droit spécial des sociétés

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE : -> Memento Sociétés commerciales, Francis Lefebvre -> R.


Mortier, Opérations sur capital social, LexisNexis

Les augmentations de capital :

C’est essentiellement par les augmentations de k que les entreprises se financent massivement
car 2 manière pour une entreprise de se financer
- Emprunt, j’emprunte une somme que je vais rembourser (auprès d’une bq ou d’un
associé (compte courant d’associés))
- Augmentation de k, je lève des fonds, des k.
Là ou le prêt est toujours limité par un certain nombre de contraintes, pour l’augm KS il n’y a
aucune limitation. La plus grande augmentation de k de tous les temps est de 50 milliards de $
(société brésilienne Petrogas de pétrole). Parce qu’il n’a pas vocation à être remboursé mais
peut l’ê à la dissolution de la société ou avant dans un cas particulier. Le grand pp est la
fixité du KS.
Tour de table (émission qui veut ê mon associé) = met autour d’une table des investisseurs et
on met en avant notre projet en essayant de les convaincre d’investir. Ces investisseurs vont
souscrire des actions de départ et leur objectif et de les revendre plus tard bcp plus cher. Les
valorisations pvt ê extrêmement rapides.
Licornes = sociétés capitalisées à plus d’un milliard.

Introduction :

Le capital social est une notion capitale ; on ne peut pas comprendre ce qu’est une société si on
n’a pas compris ce qu’est le capital social.

Section 1 : notion de capital

I. Définition du capital social

Le concept de KS ne s’impose pas avec évidence, un célèbre auteur André Tunc avait écrit à
son sujet « on ne voit mm pas bien comment le définir ».
→ Pq le juriste est il mal à l’aise avec cette notion ? Car le KS est une notion technique
comptable, le plan comptable et oui les PCG (dont el dernier de 2014) qui ont succédés au
premier plan comptable, définissent le KS d’une manière très contestable, c’est « la somme de
la valeur nominale des actions ou des PS ». En réalité quand on lit cette def on s’aperçoit que
c’est une def purement descriptive, le KS c’est la somme des valeurs nominales de toutes les
actions et de toutes les parts, mais qu’est ce qu’une telle valeur nominale ? C’est précisément le

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montant du KS rapporté à une action ou d’une part => nous sommes en présence de deux
notions (KS et valeur nominale) qui se renvoient l’une à l’autre comme 2 miroirs face à face
renvoient leur image à l’infini. Cette def n’explique donc rien et ne permet pas de comprendre.
La JP ne permet pas davantage de comprendre le seul arrêt ayant essayé de le définir => Cass
civ 21 novembre 1907 => dans cet arrêt la Cdc retient exactement la meme definition que
celle du PCG.
Dans le CC e tel CCce il n’y a pas non plus de def.
Du coté de la doctrine on s’aperçoit que le KS est le plus souvent définit comme étant « la
somme des apports en société » => def insatisfaisante car s’il est vrai qu’à la constitution
d’une société, dans 99% des cas, le KS est = à la somme des apports cela devient inexact dans
de très nombreux cas en cours de vie sociale car les apports à vocation à ê répercuté dans
un compte de KS, mais aussitôt cela avéré cela peut varier.
Ex: si j’apporte à une société un imb qui vaut 100 000 euros et que j’intègre la somme dans le KS
pour émettre des actions et des parts, le K vaudra 100 000 mais aussitôt l’imbu apporté il va
prendre ou perdre de la valeur alors que le KS vaudra toujours 100 000 => plus exact d’utiliser
cette formule.
De plus il y a des apports qui ne figurent pas au KS comme les apports en industries.
Pour essayer de trouver la voie il faut revenir aux fondamentaux = langue française dans le
dictionnaire => l’expression KS aurait été formée en 1840 de l’adjectif social qui désigne ce qui
est relatif à la société et du nom commun capital qui est emprunté au latin « capitalis » qui
veut dire de la tête lui même dérivé de caput qui veut dire tete => le mot tète est celui le + dérivé.
Le KS se situe en tête du bilan de la société et mm en tête des capitaux propres.
Le concept historiquement est apparu en 1840 mais on peut penser qu’il nous vient certainement
de la Repu de Venise.
Définition de KS de R Mortier => « Le KS est le premier poste du passif du bilan d’une
société. Exprimé en euros dans ses statuts, exceptionnellement d’un montant minimal
impératif, il est = à la somme des apports capitalisés, parfois augmentée de valeurs
incorporées à lui en cours de vie sociale, et constitue sa dette de dernier rang envers ses
associés, dont les créances réciproques correspondent aux valeurs nominales de leur titre de
capital »

II. Analyse de la définition du capital social

A) Le KS est le premier poste du passif du bilan

Le KS est en tête du bilan. Le bilan d’une entreprise c’est un tableau en 2 colonnes


représentant sa situation patrimoniale à un instant T lequel correspond généralement à la
date de clôture de son exercice. Figure en colonne de gauche l’actif et à droit le passif, et on dit
souvent que le bilan est la photographie d’une Ese à un instant T.
Règle de la partie double => passif = actif => un bilan est toujours équilibré. Le total de l’actif
(total de bilan) doit toujours ê strictement = au total du passif. Le bilan fait parti de la l’alias fiscale
(avec compte résultat + bilan + annexes)
Actif = tous les elements que possèdent l’Ese, l’ensb de ses B et créances

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Passif renseigne quant à lui sur les créanciers et ayant droit de l’Ese et tout spécialement ceux
qui ont contribué à financer son activité (associés, bq, fournisseurs, trésor pub pour impôts,
URSAFF pour cotisations sociales)
Un bilan se lit de haut en bas, les éléments d’actifs sont placés du plus stable au plus liquide
(destinés à ne pas rester durablement).
Les éléments du passif sont également classés du + stable au plus instable en haut du bilan
on retrouve les KP = KS + réserves + primes + écart de ré-évaluation.

Les bénéfices sont au passif du bilan, car c’est une élévation de l’actif net. C’est donc une
dette vis à vis des associés, c’est une créance vis à vis des associés ce qui explique qu’ils aient
le droit de se diviser les bénéfices, sans ça les associés n’aurait aucun droit à faire valoir de
s’attribuer les bénéfices = ce qui s’appelle distribution de dividendes fictifs => dans SARL et SA
est sanctionné pénalement.
Tout cela constitue le passif dû aux associés. Cette valeur se répercute dans les actions et
PS, on parle encore de passif interne. Sont donc synonyme haut de bilan, passif du aux
associés et passif interne. Quand on fait une opération d’augmentation de k, en pratique on va
nous dire qu’on fait une opération de haut de bilan. Tout ce qui n’est pas dans son haut de
bilan se trouve dans le bas de bilan qui est aussi appelé passif dû aux tiers ou passif externe
regroupe toutes les dettes dues par la société à d’autres personnes que les associés
(fournisseurs, salariés, trésors pub etc.).
Attention; les comptes courants d’associés = sommes prêtées par un associés à la société
figurent dans le bas de bilan (pas dans les KP), ceci s’explique car la somme prêtée n’a pas pour
la société la meme stabilisée que les KP en effet s’agissant des CC ils sont remboursables à tt
moment sur simple D de l’associé. Plus on est en haut de bilan et plus la somme correspondante
est stable pour la société. De plus la dette de KS est celle qui est remboursable en dernier après
toutes les autres, on dit que c’est une créance hypo chirographaire.

Notions voisines du KS : Les notions voisines du KS avec lesquelles il ne faut pas le confondre:
- Apports et capitaux propres

=> Les apports : Ils figurent à l’actif et le KS est au passif mais tout de meme il y a des
confusions, notamment du fait des définitions données, de plus la valeur du k dépend au moins
pour partie de la valeur des apports. Il y a des apports dont la valeur n’est pas dans le k comme
apport en indu. Il peut y avoir une fraction de la valeur du KS qui ne correspond pas à des
apports et qui ne correspond a aucun des apports (ex: j’incorpore des bénéficies au K)

=> Les capitaux propres : Le Ks fait partie des KP mais cela n’est qu’une partie des KP.

KP => R 123-191 du CCce « Les capitaux propres correspondent à la somme algébrique des
apports, des écarts de réévaluation, des bénéfices autres que ceux pour lesquels une décision
de distribution est intervenue, des pertes, des subventions d'investissement et des provisions
réglementées ». Les KP sont la richesse de la société, ils sont ceux à quoi aurait droit les
associés de la société si du jour au lendemain elle était dissoute et liquidée ou partagée. Ce sont
les valeurs sur lesquelles la société peut compter. Le montant des KP est donc un indicateur très
important. Pertes réduisent les KP. La valeur des actifs fluctue en fonction du marché alors que le
KS est fixe / intangible.

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B) Expression du KS

Le KS est exprimé en euro, dans les statuts. Cette clause explique l’évolution du KS.
Pour les sociétés par actions et les SARL (SRL) => KS doit être exprimé en plus de tout le
reste, dans tous les documents émis par la société à destination des tiers => art R.123-238
CCce. L’idée est que les tiers contractent avec la société sur la foi du KS.
Ce n’est pas parce que le KS est élevé que la société est riche car la société peut avoir perdue
l’argent.
Dans les SRL il y a un mécanisme qui oblige en cas de déconnection trop élevée entre le KS
et la situation financière réelle de la société à réduire le k. Quand les KP tombent en dessous de
la moitié du KS la société doit s’auto dissoudre soit imputer ses pertes sur ce capital.

C) Le montant du KS

Exceptionnellement le KS à un montant minimum par la loi, le pp est donc l’absence de


montant minimal impératif. Il n’y a désormais que dans les sociétés anonymes et les sociétés
en commandite par action que le KS doit avoir un montant minimal de 37 000 euros.
Concernant les SA et SCA, parfois ce montant est baissé ou relevé (ex: société de rédacteur de
presse, le montant du k min est abaissé à 300 euros).
A l’inverse il y a pour certaines sociétés spéciales (formes spécifiques de SA ou SCA) une
exigence de k renforcée (ex: société européenne instituée en FR en 2005 = société anonyme
régie en partit par des dispo communautaires, destinée au grand gp et multinationales => elles
doivent être dotées d’un k d’au moins 120 000 euros.)
Pour le reste le KS min n’a jamais existe dans les SNC et sociétés civiles car il y a une R
illimitée des associés, car si la société est insolvable les créancier peuvent actionner les associés
=> KS joue alors un role de garantie des tiers (sûreté pour les tiers)
Dans les SAS et SARL => il y avait un k min de 7500 euros mais cela a été supprimé en 2003 et
jusqu’en 2009 les SAS devaient avoir un k min de 37 000 => ces suppressions de montant min
ont été justifiées par l’idée de rendre accessible au plus grand nb la creation d’une société. En
réalité l’experience montre que si une personne n’a pas 7500 euros à mettre dans son entreprise,
cela est un pb pour la viabilité de cette entreprise.
Les créanciers D des garanties, si k d’un euro => il faudra emprunter et donc pour avoir un prêt
de la bq il faudra une garantie et donc pour cette garantie il faut un cautionnement, si la société
n’arrive pas à payer c’est donc l’associé qui va payer => fait explosé la R limitée. => très peu de
sociétés dont le k est inférieur à 7500 euros.
La prohibition de la fixation à 0 du KS => certains ce sont dit que vu qu’il n’y a pas de montant
ils voulaient faire une société avec un k de 0 euro => le k 0 revient à 0 k. En théorie possible avec
apporteur en industrie mais en pratique la loi l’interdit.

D) Valeurs cristallisées (répercutées) par le KS

Tt d’abord les apports, le KS est d’abord fondé sur les valeurs apportées à la sociétés (num /
nat), la valeur se répercute en tout ou partie dans le KS (on peut apporter 1000 et augmenter le
KS seulement de 600 euros). La loi se charge de garantir la réalité du KS.

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Dans les sociétés par actions et les SARL (SRL) => la loi se charge de garantir la réalité du KS
par ex par le délit de majoration frauduleuse d’apport, je ne peux pas attribué à un apport une
valeur sup à sa valeur relue, car la valeur fictive se répercuterait sur le KS. Cela interdit aussi les
souscriptions fictives et cela interdit aussi d’émettre des actions en dessous de leur valeur
nominale.
De plus il y a les valeurs incorporées, en effet il est possible de faire remonter dans le KS des KP
hors KS afin d’augmenter la valeur du k ex: j’ai un k d’un million, des bénéfices de 200 000,
j’incorpore les bénéfices dans le k le k est de 1 200 000, je me retrouve donc avec 0 de benef =>
valeur du k s’accroit sans apport faits => on recycle les KP, cette opération à lieu à KP constants.
Plus on fait remonter une somme et plus cela renforce l’indisponibilité des sommes et donc la
productions des créanciers sociaux => fait à la D des créanciers de la société => comme 4 une
banque qui s’apprête à prêter (veut pas que l’argent sorte de la société et D que cela soit
incorporé dans le k).

E) Dettes de dernier rang envers les associés

Cette dette a vocation à être remboursée aux associés après que tous les autres créanciers de la
société aient pu être remboursés, cela rend la somme du KS à ce point indisponible, difficile à
récupérer pour les associés, qu’en réalité cette somme à vocation à être remboursée à la
dissolution de la société. Normalement si j’apporte 200 000 a la société c’est pour la vie de la
société.

F) Créances portées par les titres de k

Qui dit dette dit créance, ce qui est dette pour l’un est créance pour l’autre. La dette de KS
représente pour les associés une créance.

→ Comment / par quoi est représentée cette chance ?


Elle est représentée par des actions et des PS qu’on appelle titres de k par opposition aux
actions et au pp de jouissance qui ne portent pas un montant de KS. D’ailleurs la fraction du k
portée par une action ou une part s’appelle la valeur nominale.

III. Genèse et évolution du capital social

A) Comment le KS est-il apparu ? (Genese)

On lit souvent que le KS serait né aux USA, en réalité il est probablement apparu sous la Repu
de Venise. Mais il est vrai que ce sont les USA qui ont bâti le concept moderne de KS qui est
ajd le notre en Europe => directive KS de 1976 refondue au sein d’une directive de 2017
n°2017/1132 du 14 juin => dans cette directive qui regroupe toutes les directives qui concernent
le DS, certains ont parlé d’un code euro des sociétés, on retrouve un chapitre 4 intitulé maintient
et modification du KS) => origine allemande.
Célèbre arrêt = 1824, de la Cour supreme des Etats Unis, Wood v/ Dummer => a érigé le KS
en instrument de protection des créanciers des sociétés à risques limités considérant que la part
en K d’un actionnaire constitue « un fonds de garantie pour le paiement des dettes de la société
».

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C’est ensuite au RU que l’on a vu la mm chose se produire, 1862, la première grande loi
britannique sur les sociétés Compagnies Act => jusqu’à cette loi de 1862, les sociétés
britanniques soit elles n’avaient pas la PM, c’était la très grande majorité des sociétés (sociétés
en participation), elles pouvaient être créée librement car pas de PM donc si la société ne peut
pas payer, on va cherche la R de chacun des associés, puis un jour est apparu le concept de
PM, l’idée meme qu’on peut confier à une personne fictive un passif et actif n’est pas évidente, là
dessus sont apparues certaines sociétés qui pouvaient être dotées de la PM, ce sont les
ancêtres de la sociétés par actions, elles étaient appelées compagnies, et celles-ci avaient la PM
et la R des associés ne pouvait pas ê engagée => apparition d cela R d’unité. Mais une
compagnie ne pouvait être créée, en FR, GB ou ailleurs qu’avec l’autorisation du roi ou de la
Reine, pour 2 raisons:
-> s’agissait de créer une personne jur => Roi de Fr tirant son pvr de Dieu, seul dieu pouvait
créer la vie donc seule le Roi ou la Reine pouvait donner son autorisation
-> PM pouvait permettre aux personne phys de se soustraire à ses obligations bouclier, on ne
peut pas me D car je ne suis pas rspb c’est la PM qui l’est.

Compagnies Act => pour la première fois on peut créer des compagnies sans autorisation
du roi => apparait la nécessité de doter la société d’un fort KS, car à partir du moment où les
associés ne sont plus rspb sur leur B il faut que la société soit capable de payer, qu’elle soit
solvable et qu’elle soit mise à la tête d’un k important.
Le KS est un substitut pur et simple à la R des associés, et c’est comme cela que le KS s’est
également imposé en Fr mais plus tardivement, les révolutionnaires ont transférés leur pvr à un
autre organe = CE, qui jusqu’en 1867 devait donner son autorisation pour qu’une société puisse
avoir la PM.

B) Les évolutions du KS

Quelques points importants :

 Loi de 4 juill 1867 : loi qui dispense les SA d’autorisation préalable par le CE en vue
d’acquérir la personnalité morale. Avant une SA ne pouvait pas avoir la pm sans l’autorisation du
CE. Ce système saute en contrepartie les SA doivent ê dotées d’actions à valeur minimale
nominale.
 C’est en 1925 qu’apparait l’idée d’un capital propre minimal et qu’est mis au centre du jeu le
fait qu’il joue un rôle de protection des créanciers de la société. La même année arrive la SARL
qui nous vient d’Allemagne. Comme en Allemagne le capital propre jouait un rôle très important à
travers la SARL, c’est de mm en France.
 Loi du 24 juill 1966 : grande loi encore ajd, elle régit les sociétés commerciales, ces art ont été
codifié en 2001 dans le code du commerce.
 La directive capitale sociale du 13 déc 1976 : depuis 2017 elle est codifiée au sien de la dir
société du 14 juin 2017. Cette dir de 76 emporte des bouleversements, elle vient notamment
rehausser le seuil minimal nominal de capital social qu’on trouvait ds les sociétés françaises.
Evolution → renforcement du capital propre avec un chiffre de + en + important. Un des +
important symbole de cela c’est quand le RU est entré dans la CEE en 1979 la grande bretagne
avait supprimé les exigences de ks pr s’alignée sur le modèle américain : à l’entrée dans l’UE elle
a dû se réaligner sur l’UE donc rétablir la capital social .

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La directive de 1976 a été l’apogée du capital social, personne ne discutait le concept, les
sociétés devaient avoir un capital assez élevé pr protéger les tiers, la société etc. aux USA on a
un déclin de la notion au début du 20è siècle : l’idée a été d’alléger pr certain Etats la
règlementation et de mettre en place la « course vers le bas » (race to the bottom) = sorte de
dumping juridique, idée que chacun des Etats des 50 Etats a son propre D des sociétés et il y a
entre chaque Etat une concurrence (comme au sein de l’UE). Ajd il n’y a plus que 4 états avec un
capital social minimum aux USA, on appelle cela le « legal capital » : Oklahoma, Washington DC,
le texas, le sud d’Akota. De plus, aux USA il y a un rôle fdmt des avocats.
Et donc le RMBCA (revise model businness corporation acte) de 1984 a purement prévu que
si le concept de ks peut exister, cela ne devrait plus avoir de Conséquences légales. Il y a ce que
le prof appelle la tentation atlantiste : des personnes ont écrit et essayé d’influer au niveau
européen pr supprimer le concept de capital social en Europe et donc en France. Ces personnes
très actives au début des années 2000-2005 (souvent avocats américain, cabinets etc) qui nous
expliquaient que le D américain est meilleur que le D français. La tentation atlantiste a eu
comme Conséquence la Suppression du capital minimum dans les SAS, SARL.
Ccl : il y a eu un peu un contre coup → les récentes crises que l’on a connu, crise des subprime
de 2007 : on se rend compte de la fragilité du D américain.
Ex : à l’époque il avait été qst de supprimer les notaires sous Sarko mais au final non car on se
rend compte qu’aux USA des immeubles avaient été vendu 2 fois à 2 pers différentes. Donc au
final le système du ks est plutôt bon.
Point important à comprendre : quand on fait du D comparé, ce n’est pas parce qu’un D est bon à
l’étranger qu’il sera bon en France. Le capital social est un bon exemple → aux USA on a
supprimé ce concept de capital social et donc comme la fct du k est de protéger les créanciers
des associés il a fallu trouver autre chose. En effet, le système de capital social ça interdit aux
associés de se distribuer des dividendes à hauteur de la richesse du k, c’est que si il y a plus
qu’on peut envisager de se distribuer des dividendes. Aux USA comme on a pas cette protection,
on peut se distribuer des dividendes entre associés et sans aucune limite, par contre si jamais on
se rend compte que les dirigeants ont trop distribué et la société mise en faillite on va pouvoir
rechercher la responsabilité des dirigeants → pas de prévention mais système curatif qui peut se
finir devant les T. ce système curatif marche aux USA car système judiciaire très fort avec bcp
d’avocats ce qui n’est pas le cas en France. Un mécanisme curatif contentieux serait pas bon en
France.

Section 2 : les fonctions du capital social

3 grandes fonctions : financement de la société, protection des cr sociaux et étalonnage des D et


oblig des associés.

§1 ) Une technique de financement de la société

A- Les acteurs du financement en capital

 l’entrepreneur
Toute pers qui créé son entreprise, seule ou accompagnée en société, doit songer à financer son
activité. Donc l’exigence de fond propres est absolument requise on ne peut pas débuter une
activité en entreprise sans avoir un minimum d’argent.

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En droit des sociétés ça se traduit par un minimum d’apport à la société : l’entrepreneur ne


peut pas constituer sa société sans ce minimum car il ne pourra pas avoir de capital et donc
pas de société et surtout sa société ne pourra mm pas emprunter car une banque ne prêtera
par à une société sans un minimum d’actif. L’avantage du capital social est qu’il permet à la
société de récupérer les apports correspondants. La société, pour acquérir ces apports, n’a
rien à décaisser. Cela lui permet de rémunérer les apports des associés. Le fait pour le
fondateur de demander a la société d’apporter un certain nombre de bien cela va lui permettre de
prendre le contrôle grâce a des actions ou parts sociales ce qui va lui permettre d’être
majoritaire.

 Les investisseurs :
Comme acteurs il y a aussi Des personnes qui ne sont pas entrepreneurs mais qui vont vouloir
souscrire des actions ou ps dans l’idée d’avoir entre les mains des titres qui vont prendre de la
valeur. L’entrepreneur va souscrire des titres de participation (confèrent le pouvoir) tandis que
les investisseurs vont souscrire des titres de placement.
→ Love money : apparu aux USA dans les années 60 et désigne l’entourage le + proche de
l’entreprise qui va investir dans la société de la personne (vouloir aider ou juste argent)
→ La capital investissement, dit « private equeti » : il va s’agir d’ouvrir le capital social à ce
qu’on appelle des investisseurs professionnels. Le capital investissement c’est « la prise de
risque réalisée par des investisseurs en capital qui acceptent de devenir actionnaires d’une
société non cotées dont ils n’assurent pas la direction, mais qu’ils assistent de leur
compétence technique et sur la gestion de laquelle ils exercent un contrôle + ou – important,
en vue de réaliser, à terme, un profit sous la forme d’une + value sur cession de leur participation
(action) », Mr Poitrinale le capital investissement guide juridique et fiscale.

Regroupe les 3 points suivant : plusieurs stades :


- le capital amorçage (seed capital) : c’est le financement qui intervient avant la création
de la société, intervient au satde de la mise au point ou de la finalisation du projet de
l’entreprise ;

- Le capital création ou start up capital : intervient du dév du produit jusqu’à son


lancement industriel et commercial.

- Le capital post création : correspond à la phase où l’entreprise ayant achevé l’innovation


d’un produit l’entreprise a besoin de capitaux pour démarrer la fabrication et la mise en vente
d’un produit.

- En 4ème étape c’est le capital développement : on commence à aller dans des chiffres de
financement important. Permet d’accompagner une phase de chgmt d’échelle de la
société, appelé « scale up ».
A ce stade la société atteint son seuil de rentabilité et éventuellement a des profits. elle
affecte des fonds au dév de nouveaux produits et au financement d’acquisition voir à
l’accroissement de son fond de roulement = la société va croitre. Ce k développement va
permettre aux entreprises d’attendre la masse critique pr atteindre ce que les financiers
appellent « licorne » = société qui valorise + de 1milliard de dollars. sous 10 ans.
Ex de licorne : deezer, blablacar et docot lib

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Important car ces licornes on considère que c’est l’acitivté de demain car domaine des
nouvelles technologies et c’est ds ce domaine que l’éco de demain se joue. On parle
d’ancienne ou ce vieille éco.
- Le capital transmission : s’insère dans le cadre d’opération dite de fusion acquisition →
c’est la prise de participation d’un investisseur à l’occasion d’une cession d’entreprise (donc
d’action) ou alors d’une fusion de société.
Ex : je souhaite racheter une société mais je n’ai pas les moyens de racheter 100% du
capital, je vais demander à un investisseur d’en racheter 30% il va investisse dans un holding
de rachat ça fait un LBO donc je crée une société future holding de rachat avec mes
investisseurs et cette société crée avec l’argent récolté va acheter la société cible dont ont
veut racheter le contrôle.

- 6è étape : le capital retournement → étape où l'entreprise connait des diff financières qui
ne remettent pas en cause son modèle d’affaire ni les fdmt de son marché (elle est viable
encore) mais il faut réinjecter de l’argent pr permettre à l’entreprise de redémarrer.

Les différents types d’investisseurs :


- Les personnes physiques
- Les fonds : pas de perso juridique à proprement parler
- Des pers morale de D privé ou publique : l’Etat, une banque publique

→ Il peut y avoir les industriels :


Les corporate venture. Il s’agit de sociétés qui ont une activité industrielle et qui
investissent dans d’autres activités. Souvent cet investissement se fait dans le domaine de la
nouvelle éco, anticiper ou parer à l’éventuel obsolescence de son modèle de marché (EDF,
LVMH, Dassault).
→ les particuliers :
- il y a les business angels : selon l’association France angels, un business angel = pers phys
qui investit une partie de son patrimoine ds une entreprise innovante à potentiel et qui, en +
de son argent, met gratuitement à dispo de l’entrepreneur, ses compétences, son expérience,
ses réseaux relationnels et une partie de son temps.
En France il y aurait environ 5000 business angel. Parmi les + actifs il y a Xavier niel fondateur
du groupe free.
- les family office = société dont la mission est de gérer le patrimoine de clients fortunés
lesquels peuvent ê issus de grandes familles (groupe auchan, peugoet etc). ça peut ê des
entrepreneurs de 1è ou 2nde génération aussi, cad pers physique. Pq des riches familles sont
tentées, alors qu’elles ont de l’argent, d’investir leur argent ds d’autres entreprises en les
finançant ? → on remarque que ces dernières années le rendement au k investissement est
devenu très élevé comparé au placement ds l’immobilier et au placement boursier.
→ les banques : elles ont longtemps été des acteurs majeurs de l’investissement, la caisse
d’épargne développement par exemple investir dans des sociétés non cotées. Les banques se
sont dégagés du capital investissement, la branche de private Equity du credit agricole a été
cédé, cela est du aux accords de Bâle, une banque ne peut pas prêter toutes les sources
d’argent qu’elle a en caisse, car en cas de crise , si les clients retirent massivement leurs fonds la

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banque fera faillite, c’est ce qui est arrivé a Lemmans Brothers depuis les rations de solvabilités
ont été augmentés et les sommes investies ne compte plus dans les fonds propres. On a eu le
même schéma pour les assurances.
→ les fonds de pension et les caisses de retraites : peuvent ê étrangers, ce sont des
organismes qui pratiquent ce qu’on appelle la retraite par capitalisation, c’est le cas des fonds ou
éventuellement par répartition. Ce sont les organismes chargés de servir des retraites à ceux
concernés. Ces orga sont à la tête de fonds colossaux et l’idée c’est de les faire fructifier pr
maximiser les retraites, l’argent qu’on va redistribuer. Une des manières est de les investir dans
des entreprises qui sont susceptibles de prendre de la valeur.
Il y a les investisseurs publics, la BPI mais aussi la caisse des dépôts et conciliations, les régions
(Equisol détenu a hauteur de 49% de la region IDF). R2V qui est constitué sous forme de SAS et
détenus par les régions Rhones-alpes et PACA.
Les fonds souverains : l’investissement souverain désigne un tyoe d’investissement étatique
qui contrairement aux investissements publics vise principalement la réalisation de profits et
d’investissements stratégiques. Chaque pays à ses fonds souverain. Des états comme Dubai ou
le Koweit vont diversifier leurs activités car ils sont enfermés dans le pétrole. La Norvège elle a
un fonds souverain dont l’objet est de faire fructifier les excédents monétaire réalisés grâce aux
hydrocarbures.
Les marchés financiers : c’est lorsque l’on introduit une société en bourse sur le marché
boursier. Ça peut se faire de 2 manières : soit je fais accéder ma société sur le marché
boursier soit je fais coter une structure nouvelle qui va lever des sommes d’argent et les
réinvestir dans une autre activité ça s’appelle une SPAC : idée est d’introduire sur le marché une
coquille vide pr avoir de l’argent sur le marché boursier et une fois que j’ai l’argent j’achète.
Les catégories d’investisseurs ont des objectifs différents. Cela ne veut pas dire pour autant que
le capital investisseur n’a pas des exigences en matière de pouvoir, par exemple la demande
d’un droit de veto en cas de fusion ou d’absorption. Par exemple plus de droit de vote sur X ou X
sujet. Tout ca se résout dans les négociations.

B- Les facteurs

1) Les buts du financement en capital

Il faut ici entendre but au sens juridique du terme aussi = au sens ancien de cause. En effet,
avant la réf du D des contrats de 1016 tout acte devait avoir une cause licite. Depuis 2016 on
parle de but qui doit ê licite. Il en va de mm quand une personne souscrit en apportant à une
société des biens en vue d’obtenir en contrepartie des ps ou action car c’est un contrat de
souscription. Ce contrat d’apport a un but → ce but doit ê licite (art 1162 cciv).

Résister à la crise sanitaire : une société peut tout à fait augmenter son k avec l’idée de résister
à la crise sanitaire. La crise covid de 2020 a mis en diff un grand nb de sociétés Si on prend les
secteurs de l’aéronautique, de l’habillement, l’industrie de foot, le tourisme etc : un certain b e ces
société ont augmenté le k afin d’avoir de la trésorerie pr faire face à la crise. Parfois d’autant plus
nécessaire que l’Etat a mis en place ce qu’on appelle des PGE mais pr que l’Etat accepte de se
porter garant de telle ou telle société il a fallu que les sociétés respectent un certain ratio de
fonds propres → ces société ont du augmenter leur k afin d’attendre ce ration et d’avoir le prêt.

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Illustrations :
L’atécoère : célèbre équipementier dans l’aéronautique coté à Paris sur euronex → durant l’été
2021 elle augmente son ks en levant près de 200 millions d’euros.
Royal air maroc : augmente fin 2021 son k en levant des millions d’euros auprès de ses
principaux actionnaires qui est l’Etat marocain et c’est le fond d’investissement Hassan II.

Résister à la crise financière : en 2007 crise des subprime → on rq des augmentations de


capital social de manière très importante (ex : crédit agricole de 5 milliards d’euros).

Le financement de la croissance externe : il y a 2 manières pr une entreprise de croitre :


- Soit fait des bénef et avec les bénef réinvesti ds sa société
- Soit elle rachète d’autres sociétés, des actions d’une autres société = croissance externe.
Ici de 2 choses l’une : soit la société a déjà l’argent soit la société n’a pas et dans ce cas
elle fait une augmentation de capital car souvent ce sont des grosses sommes en cause
donc emprunt bancaire pas possible.

Le financement de la recherche et du développement : la recherche et le dév peut couter très


cher à une entreprise. Les entreprises pharmaceutiques avec la crise du covid ont englouti des
sommes colossales dans la recherche d’un vaccin. Google ne s’est développé qu’a travers la
recherche et cela par une augmentation de capital en 2005 d’un montant de 4,2Mds de capital.

L’introduction en bourse : IPO, initial price of ring → un moyen radical pour une sct de lever
massivement des fonds c’est de la faire auprès du public, la société va être cotée. Elle peut ê
cotée à Paris, aux USA etc
Exemples :
Spartoo : le 7 juill 2021 spartoo commerçant en ligne spécialisé dans la chaussure ou la vente
vêtements, a vu ces titres cotés sur euronex Paris avec une levée de 24 millions d’euros de
capital dont deux investisseurs détiennent 10 millions d’euros de capital. Quelques fois cette
levée de fonds est un échec. Pour Spartoo cette offre avait pour but d’augmenter son catalogue.
La société écomiam, le surgelé breton à Pairs : fin 2020 c’est le 3è distributeur français surgelé
basé à Quimper augmente son ks en émettant des actions pr un montant de 12 millions d’ueros
ce qui lui a permis d’ê coté sur le marché parision euronext growth.
Special purpose acquisition company (SPAC) = sct constituée en vue d’une acquisition
spécifique → c’est une société anonyme que je crée et qui va lever des fonds auprès de pleins
d’investisseur, cette société va ê cotée assez vite alors qu’elle n’a ni activité ni FDC, elle lève
juste des fonds en vue d’activité future. Donc l’entrée en bourse est très simple car c’est une
coquille vide donc les conditions d’entrée en bourse sont allégées et peu couteuse. Une fois
qu’elle a l’argent elle achète des entreprises etc.
Développement d’actionnariat salarié : souvent c’est une augmentation capitale sans apport
de ressources nouvelles. on fait remonter les dividendes dans le capital social, pour par exemple
payer en action ou encore de développer l’actionnariat salarié, on remet les actions aux salariés,
ce qui a beaucoup de succès, fiscalement et socialement le législateur a beaucoup insisté et
notamment Macron.

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2) Les attraits de financement en capital

Augmenter son capital permet à la société de se financer mais en réalité la société a plsr
moyens de se financer : soit augmente son capital soit elle s’endette auprès d’une banque
(prêt bancaire) ou auprès d’un associé (compte courant d’asso). Parfois pas le choix : quand la
situation de la société n’est pas bonne la banque ne va pas vouloir prêter et quand les montants
sont élevés l’emprunt bancaire n’est pas suffisant. Un des avantages de l’augm de k est son
côté illimité. La + grosse augm de capital de tous les temps a été réalisé en 2010 par la société
pérolienne brézilienne qui a levé 67 milliards de $. Parfois on peut s’endetter et faire dans le
même temps une augmentation de capital. On peut aussi les combiner dans le temps, on peut
s’endetter et rembourser cette dette en action, c’est le mécanisme des obligations remboursables
en action.
 Avantage du financement par le capital par rapport au prêt bancaire :
- Ressources propres, ilimités
- Ressources exposées au risque social : Cela va permettre à la société d’augmenter ses
capitaux propre et donc de faire valoir auprès des tiers une situation financière meilleure.
- Ressources stables : là où la dette est par définition provisoire, le ks se rembourse à la
dissolution de al société
- Coûts limités : un prêts peu ê très couteux, tel n’est pas le cas du ks dans la mesure où la
société ne rémunère l’associé qu’en cas de bénéficie.

 Inconvénients du financement par le capital :


1er : l’effet politique dilutif de l’augmentation de capital → je vais rentrer des tiers qui n’étaient
pas associés. On perd la totale maitrise de son entreprise en s’ouvrant à d’autres. Raison pr
laquelle ds les opé de capital investissement on organise la sortie de l’investisseur au moment de
son entrée = on convient d’un mécanisme de sortie, on parle de leaver (good et bad leaver). Si
l’investisseur est prisonnier de son investissement cela n’est pas bon, on peut donc prévoir
un prix minimum d’achat cela rassure l’investisseur car cela rend son placement liquide. Le
chef d’entreprise a besoin d’être rassurer sur le fait que l’investisseur doit sortir.
L’association n’est que provisoire

2nd avantage de la dette par rapport au ks : la flexibilité → celui qui prête va pouvoir se faire
rembourser selon les conditions du contrat alors que celui qui souscrit au capital ne peut pas
se faire rembourser comme ça. Ça peut ê aussi du point de vue de la société : la société peut
voir d’un bon œil que si elle emprunte 10M ajd pr 10 ans à un certain taux, elle serait contente de
poursuivre le prêt à un autre taux d’ici 3ans.

3) Les attraits du financement en capital du point de vue de


l’investisseur

Le 1er attrait pr tout investisseur c’est l’attrait financier : l’investisseur entend d’abord « se faire
des actions en or », cad miser sur la + value, cad la revente. Eventuellement les dividendes
mais c’est juste les bénef distribués. Avec le risque que l’entreprise fasse faillite, risque de
l’entrepreneur.

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Le législateur a parfois ajouté son grain de sel pr accroitre l’attrait a la souscription de


financement en capital, ce sont les fameuses ?.
Il y a des avantages fiscaux : on a par ex à l’Art 199 terdecies 0 A CGI : une réduc d’impôt est
de 18% mais porté provisoirement à 25% pendant le covid, du montant investit par la société. I.
On peut récupérer une partie de son investissement par une réduction de son imposition. L’obj de
ces avantages fiscaux c’est d’inciter les particuliers à investir ds les entreprises. On considère
que c’est une bonne chose.

§2) technique de protection des créanciers sociaux

Ce qu’on verra ne vaut que pr les sociétés à risque limité. La protection joue un rôle fdmt mm si
elle est souvent minorée par les auteurs. Le capital social assure une fonction de protection des
créanciers de la société de deux manières : c’est une une technique de mesure des sommes
disponibles, c’est une technique de mesure des pertes supportables. Le cs permet de protéger
les créanciers de la société de 2 manières :

A) Une technique de mesure des sommes disponibles

= ds les sociétés à risque limité le capital social permet de déterminer les sommes que les
asso peuvent librement appréhender, se distribuer au titre des dividendes. On dit que « le
capital social est le gage des créanciers sociaux »
Un auteur illustre cela → THALLERE (fin du 19è siècle) : il disait « le cs constitue une ligne
d’arrêt tout idéale, tracé ds l’actif sans identifier des valeurs précises autour du cercle de la
valeur primitive des apports. Ds l’intérieur de ce cercle la société prend l’engagement de ne pas
retirer cet actif et elle le rend indisponible au regard des cr, tout ce qui déborde de ce cercle
demeure disponible, les asso gardant la faculté d’en faire la redistribution ». Cette formule,
on pourrait la corriger un peu ajd car il oublie les réserves légales qui freinent la libre distribution
etc. Sinon sa citation demeure d’actualité.

Il y a une R importante : les asso ne peuvent en aucun cas se distribuer le capital social, donc les
sommes qui sont dedans ne peuvent pas ê appréhender par les associés = indisponibilité du
cs. Ils peuvent uniquement faire une réduction de capital non motivé par des pertes : ils
doivent respecter une procédure, les cr de la société ont en ce cas un D d’opposition en justice
et peuvent demander au Pr du TC que soit bloquée l’opération en attendant que leurs créanciers
soient remboursés ou que soit constituées à leur profit des garanties.
Cela est Garantie pénalement : il existe ds les sociétés par action et ds les SARL un délit pénal
de distribution de dividendes fictifs.

→ La qst qui se pose c’est de savoir si le fait pr un dirigeant de sous capitaliser une société peut
ê constitutif d’une faute réparable comme telle ? on parle de sous-capitalisation ou de sous-
dotation :
Je crée une société (ex SAS), je la dote d’un très faible capital et à un moment donné les cr de la
société ne peuvent pas ê payés car société pas solvable, les créanciers peuvent-ils agir contre le
dirigeant ou les associés en faisant valoir une faute, cad la création d’une société t pas viable ?
Il est assez fréquent quand une société fait faillite que les créanciers essayent d’engager la
responsabilité de son dirigeant car c’est le moyen pour eux d’essayer de trouver de l’argent. Il

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existe une action en comblement de passif = lorsque l’on arrive à prouver que le dirigeant de
la société a commis une faute de gestion et que cette faute est directement à l’origine de la
faillite de la société, on peut obtenir du dirigeant l’obligation de payer en toute ou partie les
dettes de la société

La JP a statué : arrêt du 17 juin 2020 → ch com cour de cass réaffirme que « l’insuffisance
des apports consentis à une société lors de sa constitution, qui est imputable aux asso, ne
constitue pas en soi une faute de gestion dont les dirigeants auraient à répondre ».
→ ici la constitution de la société était en cause, on ne peut pas reprocher aux dirigeants la
mauvaise création de la société car ce n’est pas lui qui est le fondateur, ce sont les associés
ensemble (le dirigeants si il en fait partie). Or la responsabilité des associés est limité aux
apports.
= ça ne fonctionne pas, on en peut pas engager la responsabilité du dirigeant à la constitution
de la société car il n’est pas encore en poste.
En revanche, en cas d’augmentation de capital donc en cour de vie sociale :
→ Peut-on reprocher au dirigeant de ne pas avoir réaugmenter le capital à un moment où c’était
vital pr la société ? suivant cette ligne la cour de cass dans un arrêt ch com 12 juill 2016 =
l’absence de recapitalisation de la société peut constituer une faute de gestion lorsqu’elle
s’avère « nécessaire à la survie de la société ». on peut engager la responsabilité du dirigeant pour
qu’il ait du passif de la société si on arrive à démontrer que le dirigeant n’a rien fait pour inciter les
associés à augmenter le capital de la société et que ce faisant, au regard de la situation financière de
la société, il n’a pas commis une simple négligence mais une faute de gestion susceptible d’engager
sa responsabilité dans le cadre d’une action en comblement de passif ». En réalité ce n’est pas le
dirigeant qui décide de l’augmentation de capital car cela doit passer par un chgmt dans les
statuts (seuls les asso peuvent le faire en assemblée). En revanche c’est le dirigeant qui prévoit
et convoque les A donc c’est à lui de prendre l’initiative de l’augmentation de capital.
→ Et du côté des associés ? Un créancier ne pourrait-il pas se retourner contre les associés ?
Certains auteurs ont souligné qu’on pourrait y arriver par le biais de l’action en responsabilité
civile. L’associé, dès lors qu’il est dans une société à RL, est protégé des actions contre lui.
L’article 1836 CC dispose que l’on ne peut pas augmenter les engagements des associés dans
son consentement.

B) Une technique de mesure des pertes supportables

Ce dispositif n’existe que ds les sociétés par action est SARL.


- Le capital social est tjr fixe, on parle d’intangibilité du capital social.
- En revanche les k propre (la richesse de la société) sont susceptibles d’évoluer. Il se
peut qu’au file des années, des ex comptables, que la société réalise perte sur perte et
qu’ainsi les capital propre deviennent inférieurs au capital social.
Le légis a voulu éviter les déconnexion entre le capital social et la richesses effective : le
capital social doit ê affiché sur tous les documents émis par la société à destination des tiers,
si le ks a été entamé très largement ça peut poser pb : je fait miroiter aux tiers telle somme alors
qu’en réalité c’est bcp moins = atteinte à la sincérité du capital social, lequel est lui mm dérivé
de l’image sincère.

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Pr éviter une déconnexion trop forte le légis a institué un dispositif :


- Art L223-40 pour les SARL, art L225-248 pour les SA, SAS art L227-1
→ Ce mécanisme prévit quoi ? quand les capitaux propres de la société deviennent inf à la
moitié du capital social, la société dispose d’un délai de 4 mois suivant l’approbation des
comptes ayant fait apparaitre cette perte pr décider si il y a lieu à dissolution anticipée. A
défaut la société est tenu au + tard à la clôture du 2nd ex suivant celui au cour duquel la
constations des pertes est intervenue de réduire son capital d’un montant au moins égal à celui
des pertes qui n’ont pu ê imputés sur les réserves.

§3) Une technique d’étalonnage des droits et obligations des associés

Le code de com et code cciv se servent bcp du % de participation des asso dans le capital
social pr répartir leur D et oblig.

Le registre des bénéficiaires effectifs ??l’art1844-1 prévoit la rép des bénef au proratat des
parts de chacun dans le capital social.

Dans société par action un actionnaire qui détient 5% du ks au moins a le D de requérir


l’inscription à l’ordre du jour, de demander en justice un mandataire pr convoquer une A, a le D
d’exercer avec d’autres actionnaires ue action social ut singuli.

Dans toutes les sociétés à risque illimité la responsabilité des asso peut ê engagée sur leurs
biens perso (obli aux dettes). Cette oblig se fait à hauteur de la part de chaque asso dans la ks.

Section 3 : les opérations sur capital social

Au cour de l’existence d’une société son k peut faire l’objet de divers opé : l’amortissement du ks
(1§) et les variations du ks (§2).

§1) Amortissement du capital social

Cette opé est assez rare en pratique. L’amortissement C’est l’opé par laquelle une société fait
avance à ses actionnaires par prélèvement sur ses bénef et réserves disponibles de tout ou
partie du montant nominal de leurs actions destinées à leur ê remboursé par prélèvement sur
le produit de la liquidation future de la société.

C’est une opé prévue ds les seules sociétés par action : SA, SCA, SAS. Permet de
rembourser sa part du ks par anticipation et + précisément à verser à l’actionnaire une
somme qui vaudra à la liquidation de la société remboursement de la valeur nominale de ses
titres.

Cette opé est un peu diff à comprendre car le capital ne va pas ê réduit pourtant on anticipe la
réduc de ce capital en remboursant à l’associé sa part de capital mais ce n’est qu’une avance.
Cad que les actions amorties ne disparaissent pas, elles demeurent et ont tjr une valeur
nominale. Les actions amorites (action de jouissance) confèrent moins de droit que les autres
actions, c’est normal car leur titulaire on reçu une somme d’argent par anticipation de la part de la
société.

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L’article L. 225-199 du Code de commerce dispose que « les actions intégralement ou


partiellement amorties perdent, à due concurrence, le droit au premier dividende prévu à l'article
L. 232-16 et au remboursement de la valeur nominale. Elles conservent tous leurs autres droits ».
- tout d’abord elles perdent le droit au remboursement de la valeur nominale = normal
car déjà remboursé.
- La véritable affirmation c’est la perte du D au 1er dividende : le 1er dividende prévu par
les statut, l’idée est que tous les ans il sera versé à titre de 1er dividende une somme ds
la limite par ex de 50% de la valeur nominale. Mais il est très rare que les statuts stipulent
ce 1er dividende donc en réalité on s’aperçoit que finalement alors mm que les
actionnaires ont perçu de la part de la société et par anticipation leur valeur nominal, et
bien ces actions conservent des D quasi équivalent à ceux des auters actions.

Jusqu’en 1925 toutes les sommes versées à titre d’amortissement étaient exempté d’impôt donc
trsè pratiqué jusqu’à cette date.

§2) les variations du ks

On entend par variation soit une augm de capital soit une réduction de capital. Nous
étudierons juste les augmentations de capital car pas le temps et en pratique ce sont les +
fréquentes, ce sont les levées de fond qu’on a vu en intro. Les réduc vont ê évoquées comme le
coup de l’accordéon par ex.

Bien + fréquentes que les amortissemrnts. Très fréquent que les ct augmentent ou réduisent leur
capital.

Ex : une société qui fusionne, absorbe une autre, ds 98% des cas elle va augmenter son ks.
En effet quand il y a fusion : une société A absorbe une société B : B disparait elle est dissoute et
son patrimoine (actif et passif) est intégralement transmis à A → dissolution sans liquidation car
on acquitte pas son passif pr partager ce qu’il reste, on donne tout à A.). les associés de A reste
associés de A mais quid des associés de B qui a disparu ? on va devoir leur échanger contre leur
titre dans B des titres dans A, on va donc devoir créer de nouveaux titres = augmentation de
capital.

A- Les variations du capital variable

L231-1 à L231-8 : c’est une simple modalité statutaire de droit commun. Les SA ne peuvent pas
ê à capital variable sauf si c’est une coopérative. Une SAS peut ê à capital variable.

Quelle est cette modalité statutaire ? la clause de variabilité du capital social prévoit « le ks est
susceptible d’augmentation par des versement successifs (souscription successives) des
associés ou l’admission d’asso nouveaux et de diminution par la reprise totale ou partielle des
apports effectués » (art L231-1 ccom).
La grande caractéristique des sociétés à capital variable c’st l’auberge espagnole = tout associé
peut partir librement, de nouv peuvent venir, sans qu’il soit nécessaire de procéder à un
formalisme très lourd de constations d’augmentation ou de réduction du capital, c’est une
absence de formalisme, des actions nouvelles peuvent être émises très librement, ce n’est qu’a
un intervalle régulier que l’on pratique un solde afin de modifier les statuts. Cette absence de
formalisme est prévue pour donner de la souplesse, l’origine était le capitalisme ouvrier, il

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s’agissait de contrer le socialisme par le capitalisme. C’était le système de l’assistance par


soit même. Si l’évolution du capital social est autant réglementé c’est pour protéger les créanciers
dont le capital social est le gage.
La loi a prévu un dispositif pour limiter les inconvénients : L231-6 al 3 ccom « L'associé qui
cesse de faire partie de la société, soit par l'effet de sa volonté, soit par suite de décision de
l'assemblée générale, reste tenu, pendant cinq ans, envers les associés et envers les tiers, de
toutes les obligations existant au moment de sa retraite. » = oblig aux dettes sociale qui
ressurgit pr une durée de 5 ans pr prendre le relai sur le fait que le ks est très affaibli ici dans
son rôle de protection des cr sociaux.

B- Variations du capital « fixe »

On ne prétend pas que ces sociétés ne peuvent pas voir leur capital augmenter ou diminuer,
elles sont soumises a un formalisme strict. Il y a l’idée que le capital social est gravé dans
le marbre des statuts. Souvent que cela peut bouger et peut être modifier. Il faut bien
distinguer d’une part les sociétés a risque illimité des sociétés a risque limité.
- Les sociétés a risque illimité voir leur capital augmenté ou diminué sans formalisme
car le capital social ne protège pas les créanciers.
- Cependant dans les sociétés a risque limité du fait de sa fonction de protection le
capital social est réglementé.

1) Les similitudes entre augmentation et réduction de capital

Tout d’abord, quel que soit le type de société et qlq soit le type d’opé ; l’augmentation ou la
réduc emporte modification des statuts. En effet le capital social fait partie des mentions des
statuts.
Les augmentations et réduction de capital peuvent se concrétiser à chaque fois soit par une
variation du nb de D sociaux (réduc = suppression du nb de part, augm = création de parts)
soit par la variation de la valeur nominale des actions ou part.
Dans la mesure où il y a modif des statuts, l’opé ne peut ê réalisée que par une A d’associés
qlq soit le type de société, statuant avec majorité et si nécessaire de quorum. D’ailleurs dans
la société à risque illimité l’augm ou la rédu de capital sont juste assimilables à une modif des
statuts.
En pratique c’est de très loin le nombre de variation de titre qui est retenu. Il est très rare de
faire varier la valeur nominale, la raison juridique si on le fait pour un titre on le fait pour tous.
En effet, pour la réduction de ks, La réduc de valeur nominale est lourdement taxée chez
l’associé. Donc bcp de choses font qu’il est rare qu’on recours à une variation de valeur
nominale. C’est souvent l’émission de nouv titres qui sera réalisé.

2) Les différences entre augmentation et réduc de k

Elles sont nb : dans un cas on augmente et dans l’autre on réduit.


Les augm permettent d’émettre des D sociaux nouv ou d’élever la valeur nominale des titres
anciens. Ces mm augm de k permettent souvent d’accroitre les ressources de la société et
permettent tjr d’augm le gage des cr sociaux.

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La réduc de k permet à l’inverse d’annuler des droits sociaux préexistant ou de diminuer leur
valeur nominale. Ces réductions permettent tantôt aux asso de récupérer leur apport en nature
ou plus souvent en valeur. Si la réduc de k est une réduc motivée par des pertes l’opé ne va pas
permettre à un asso de récup ses apports mais elle va ê destinée sans impacter les capitaux
propres de la société à précipiter la contribution aux pertes des associés.
Ces opé, mm si elles ont des similitudes, sont économiquement très différentes et c’est pr ça que
le D qui les régit est différent.

Introduction :
Le titre 1 va concerner toutes les opé par laquelle la société va s’enrichir : apport de richesse
nouv = un asso ou futur asso va faire un apport à la société (argent ou bien quelconque). Ce sont
des opé de financement de la société.
Le titre 2 sera consacré aux opé de k sans apport de richesses nouvelles : il s’agit non pas
d’augm de k où des asso ou futur asso transfèrent des richesses à la société, ses kp restent les
mêmes → on va regarder la colonne de droit du bilan et faire remonter, au sein des kp, des
bénéf, réserve ou prime vers le poste ks = on va incorporer au ks des bénéf, réserve prime ou
écart de réévaluation. Il ne s’gait plus d’enrichir la société mais de renforcer la situation financière
de la société et donc la garantie des tiers.
Titre 3 → le coup d’accordéon = mixte une agm de capital et une réduc de capital. Imaginons un
tier qu’on sollicite pr faire un apport en numéraire à une société préexistante et au moment de le
faire il se rend compte que la société est lourdement en perte (k d’un million et 500k de perte
donc le KP et de 500k) : il va demander à la société d’imputer ses pertes pour qu’elles soient égal
à 0. On va voir une application du jeu de la condition suspensive.

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TITRE 1er : les augmentations de k par apports de richesses


nouvelles

2 grandes catégories d’apports : les apports en numéraires et les apports en nature


Le terme d’apport désigne 2 choses : le bien apporté lui mm mais aussi l’opé par lequel il est
apporté.

Chapitre n°1 Les augmentations de capital par apports en


numéraire

Ce sont de loin les + fréquentes, économiquement les + importantes.

Section 1. Généralités

§1 Notion d’apport en numéraire

C’est un apport qui porte sur une somme d’argent et + précisément sur des euros. Si c’est
avec monnaie étrangère c’est un apport en nature.
Apport en numéraire = Equivalence parfaite avec ce qui est apporté (des euros). Ils sont
indispensables à l’ex de la société car c’est l’argent qui permet de réaliser les opé économiques,
les échanges.

Rq : ll ne faut pas confondre l’apport en num avec l’action de numéraire (concept définit par le
code de com, art L228-7 : Les actions de numéraire sont celles dont le montant est libéré en
espèces ou par compensation, celles qui sont émises par suite d'une incorporation au capital de
réserves, bénéfices ou primes d'émission, et celles dont le montant résulte pour partie d'une
incorporation de réserves, bénéfices ou primes d'émission et pour partie d'une libération en
espèces. Ces dernières doivent être intégralement libérées lors de la souscription. »)

§2) Garanties au profit du souscripteurs

L’action qui résulte d’une augm de capital est très comparable aux actions préexistantes, on
peut d’ailleurs la confondre.

Il y a 2 manières d’avoir la propriété d’une action :


- Je verse un apport en numéraire à la société et je reçois une action nouvellement émise
- Je peux aller voir un actionnaire préexistant et lui acheter une de ses actions contre un
prix

Ces 2 opé sont différentes l’une de l’autre : dans le 1er cas j’ai créé l’action et versé les
sommes correspondantes à la société alors que ds le 2nd cas j’ai acheté de l’ancien donc c’est
une simple vente. Différentes pourtant du point de vue de l’acheteur elles se ressemblent.

A partir de là se pose une problématique que l’on trouve dans les opérations de cession de
droit sociaux. Quand une personne achète des parts sociales auprès d’un associé, il arrive que

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la personne sollicite un certain nombre d’engagement comme une clause de non-


concurrence et de garantie d’actif et de passif pour le vendeur.
→ La clause de garantie d’actif et de passif, elle garantit à l’acheteur la valeur de ce qu’il y a
l’actif et au passif de la société, s’il se révèle qu’après la vente un passif se révèle alors qu’il a
une origine antérieure a la vente, par exemple un redressement fiscal pour des faits antérieurs
cela réduit la valeur des titres alors que nous ne sommes pas a l’origine de cette réduction. Si on
l’achète par voie d’augmentation de capital, cela est comparable a un achat et pourtant en
pratique il est très rare de retrouver dans les actes des souscriptions des actes de protection de
l’acquéreur.
→ Pour la clause de non-concurrence, elle pese sur le vendeur, il ne faut pas que l’associé
par exemple d’une boulangerie s’installe en face dans la même rue, la clause de concurrence
l’évite.
Pour l’augmentation de capital, il n’y a pas de sortant juste un associé entrant, la société ne va
pas se faire de concurrence a elle même. Pour la clause de garantie d’actif et de passif, il n’y a
pas cette clause car le risque est le même tant pour l’acheteur que le souscripteur, il est possible
que des faits antérieurs révèle un passif. Si elle est stipulée, elle se trouve dans l’acte
d’augmentation de capital car c’est un contrat de souscription ou la société garantie son actif
et son passif. En pratique, on intègre des clauses de garantie d’actif et de passif mais il y a une
limite , l’article L225-216 : « Une société ne peut avancer des fonds, accorder des prêts ou
consentir une sûreté en vue de la souscription ou de l'achat de ses propres actions par un tiers. »
a été pris en application de la directive capital social dont l’objet est de préserver l’intégrité du
capital social. La société ne peut pas s’engager a restituer s’il y avait un passif la valeur
nominale de l’action, en revanche la société peut restituer le surplus c’est la prime d’émission

§3) Identification du régime applicable à chaque type de société

Il existe pleins de sociétés différentes. Il faut distinguer deux grandes catégories de sociétés :
- Les sociétés à risque limité = SARL, les sociétés par actions
- Les sociétés à risque illimité = société civile, SNC

A) Les dispositions des sociétés par action (SA, SCA et SAS)

Le D des augm de K est très règlementé, les R sont inscrites ds la loi (ccom et dispo d’appli
décrétale → art L.225-127 à L.225-150 pour les augmentations de K qui sont réglementées par
des dispositions précises). Ces R sont très détaillées et elles visent principalement la SA mais
s’appliquent par extension aux SCA et aux SAS. De manière précise dans les SAS car lle
échappe à un grand nb de dispo qui régissent la SA, c’est ce qui fait que c’est une société avec
bcp de liberté et désormais les gens créent tjr des SAS et non pas de SA sauf si on veut la coter.
Or, parmi les dispo de la SA qui régissent la SAS il y a toutes les R sur l’augm du k donc ici la
SAS n’est pas + libérale que les autres.

B) Les dispositions pour SARL

Le légis a prévu un nb très limité de R. les R sont un peu éparpillées ((articles L.223-7 et
L.223-32 et 33). Il y a donc une pauvreté relative à propos des réglementations sur l’augm de k
de la SARL, le légis s’est attaché à règlementer l’augmentation par la prise de décision par les

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asso en A. mais en pratique il n’est pas rare que les augm de capital des SARL emprunte une
partie du régime des augm de capital des SA. Donc souvent ds les SARL, dans les augm de
k en numéraire on va retrouver le D préférentiel de souscription qui n’est pourtant pas prévu
par la loi pr ces sociétés.
- La cour de cass a précisé que la clause des statuts accordant aux asso d’une SARL un D
préférentiel de souscription à l’augm de capital par apport en numéraire est
parfaitement valable.
- Cette création pouvait aussi d’ailleurs résulter de la cession d’augm du capital et non
pas des seuls statuts (cass com 18 avril 2000).

les choses sont bcp + simple que ds la SA mais il y a moins de protection donc pas rare qu’on
applique des moyens de protection propres à la SA.

C) Les sociétés de personne

La loi est muette. En réalité ds toutes ces sociétés l’augm de capital emprunte la qualification
de modification des statuts. Cad qu’il faut pr chacune de ces sociétés se référer aux R de
modif des statuts : il s’agit de modif la clause des statuts qui fixe le montant du capital social.
Ça prendra la forme d’une décision des associés en respectant les conditions nécessaires à la
modif.

Rq : En pratique il n'est pas rare que les augmentations de capital des SARL empreinte aux
augmentations de capital des SA, une part de leur régime. C'est pourquoi assez souvent dans les
SRAL dans les augmentations de capital en numéraire on va retrouver le droit préférentiel de
souscription qui n'est pourtant pas prévu pour ces société par la loi. La cass a précisé que la
clause des statuts accordant aux associés d'une SARL un droit préférentiel de souscription d'une
augmentation de capital par apport en numéraire est parfaitement valable. Cette création pouvant
également résulter non pas des seuls statuts mais de la décision d'augmentation du capital Cass
Com 18 avril 2000 97-21.569

Section 2 : les conditions préalables

Préalablement à l’augm de capital en numéraire, un certain nb de conditions doivent ê


respectées.

§1) libération intégrale du capital déjà souscrit

Cette R est prévue pr les sociétés par action à l’art L225-131 ccom : « le capital doit ê
intégralement libéré avant toute émission d’action nouvelles à libérer en numéraire ». Cette T a
été transpo aux SARL à l’art L223-7 ccom « « Les parts sociales doivent être souscrites en
totalité par les associés. Elles doivent être intégralement libérées lorsqu'elles représentent des
apports en nature. Les parts représentant des apports en numéraire doivent être libérées d'au
moins un cinquième de leur montant »
La sanction de cette R est radicale, c’est la nullité de l’augm de capital. Il y a mm une
sanction pénale (amende de 150k peut ê prononcée l’égard des dirigeants qui auraient réalisés
une telle opération). On retrouve comme justification : « si la société a besoin d’argent quelle
demande d’abord à ses actionnaires d’exécuter leurs promesses et donc libérer leurs apports »
cela n’a aucun sens.

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L’origine est une loi du 4 mars 1943 c’est une loi du régime de Vichy , a l’époque on craignait
qu’une société augmente son capital social dans la foulée de sa création sans avoir libéré le
capital préexistant. Songerait on a une société d’interdire a une société un prêt bancaire du fait
qu’elle en a déjà un. Cette règle est absurde d’autant plus que sa sanction de nullité assortie
d’une sanction pénale. Pour le prof il faut supprimer cette règle absurde. Il faut systématiquement
vérifier si le capital existant est déjà libérer car sinon l’augmentation est annulable et en tant que
dirigeant une sanction pénale de 150 000€ et en tant qu’avocat on engage sa responsabilité
professionnelle. Il faut distinguer souscription et libération du capital, souscrire au capital
c’est l’engagement d’apport et la libération est l’exécution de l’engagement d’apport, c’est le
paiement des apports dûs. Comment savoir si la libération est intégrale, il faut aller dans le bilan
et voir s’il reste une créance de libération d’action, une fois la libération faite la créance s’éteint.

§2) clauses d’agrément

L’agrément est à la société ce que le videur est à la boite de nuit. Ds toutes les sociétés, les
cessions action et de ps sont soumises à agrément de la société soit selon la loi soit en
vertu des statuts (agrément statutaire). Il est destiné à renforcer l’intuitus personae au sein
de la société en permettant un contrôle des entrées des nouv associés voir des transferts de
participation entre associés.

Qst : savoir si l’agrément, qui s’applique souvent à la vente d’action ou de part, est susceptible de
s’appliquer à une augmentation de Capital ?

La différence entre une cession soumise à agrément légale ou conventionnelle d’une part et
d’autre part une augm de capital c’est qu’en cas d’augm de capital il n’y a pas de transfert de
propriété d’une personne à une autre et donc il n’y a pas de cession puisque l’action ou la ps
nouvellement émise n’existait pas avant l’augm de capital. C’est la diff et ce qui fait que a priori
les augm de capital ne sont pas ds le champ de l’agrément. Si on souhaite l’y mettre il faut le
prévoir ds les statuts (si l’agrément est conventionnel) et si l’agrément est légal rien à faire c’est
la loi qui fixe le champ de l’agrément.
Observation sur les SA : quand on augmente le capital d’une SA et de toute société par action
et bien la loi prévoit un mécanisme dit D préférentiel de souscription or ces droits préférentiels
de souscriptions qui sont attribués à chaque actionnaire en place en vue de lui permettre de
souscrire à l’augm de capital, et bien ces DPS sont cessibles. Ces auteurs considèrent que
l’agrément pourrait viser la cession de DSP mais la JP n’a jamais résolu la qst.

Section 3 : la décision d’augmentation du capital social

§1) la décision d’AG des associés

A) Processus d’adoption de la résolution

Ds toutes société l’augm du capital social notamment par voie d’apport en numéraire est du
ressort de la collectivité des associés réunis en A et cela selon les R de convocation, de
quorum et de majorité nécessaire à la modif des statuts.

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Cela Découle du fait que le capital social fait partie intégrante des mentions devant figurer
dans les statuts d’une société. C’est uniquement les associés qui peuvent décider de modif
les statuts avec majorité renforcée.

Une exception : dans la SAS l’art L127-9 et -19 qui fixent les décisions de la comp des asso,
parmi elles on retrouve les déci d’augm de capital social et de réduc.

Point très important dans les sociétés par actions : c’est l’obligation pr les associés qui
décident l’augm de capital en numéraire de se prononcer à peine de nullité de l’augm de
capital sur un projet de résolution tendant à réaliser une augm de capital au profit des salariés.

On va évoquer une R assez chiante en pratique issu d’une loi du 19 fév 2001 sur l’épargne
salariée : art L225-129-6 al 1er ccom → « lors de toute déci d’augm de capital en numéraire l’AG
extraordinaire doit se prononcer sur un projet de résolution tendant à la réalisation d’une augm de
capital réservé eaux salariés adhérent à un plan d’épargne entreprise ».
 la notion de plan épargne entreprise : système d’épargne collective qui permet aux salariés
de participer avec l’aide de celle-ci à la constitution d’un prote feuille de valeur mobilière (art
L3332-1 code travail).

Art L225-129-6 al 1er ccom se révèle très contraignant car s’impose à toutes les sociétés par
actions qu’elles soient ou non déjà dotées d’un plan épargne entreprise. Ensuite, ce texte
n’oblige pas à attribuer des actions en cas d’augm de capital mais à poser la qst à l’A si elle
souhaite au passage réserver des actions aux salariés et la qst doit ê posée. Dans la plupart
des cas la réponse sera négative, non pas que l’entreprise ne veut pas mais c’est que ce n’est
pas l’objet de la décision qu’elle prend. Quand elle veut donner des actions à des salariés elle
prend la décision de manière autonome, elle n’attend pas une augm de capital. Néanmoins si la
qst n’a pas été posée on viole l’exigence de l art L225-125-6 al 1er ccom et la sanction est la
nullité obligatoire de l’augm de capital.

 2 manières de sauver la délibération si on se rend compte qu’on a oublié de poser à l’A la qst :
en droit des sociétés il existe la régularisation :
→ cas com 28 nov 2018 = la ch com décide que « le vote sur la seule résolution proposant de
réserve aux salariés une augm de capital, qui n’avait pas été soumise à la précédente
assemblée statuant sur la résolution tendant à l’augm de capital, suffisait à régulariser cette
augm de capital sans qu’il y est lieu à nouvelle délibération sur cette 1ère résolution ». = on
peut poser la qst après coup cela vient régulariser l’augm de capital elle-même.
La régularisation est un acte par lequel est purgé le vice qui entache de nullité un acte.
Cette purge permet de rendre un acte valable là où il était annulable. Pas confondre avec la
confirmation (acte par lequel l’intéressé renonce à se prévaloir d’un vice qui subsiste) ; la
régularisation est bcp + rare en droit des contrats, ex très isolés (ex : l’at 1681 cciv qui permet à
l’acquéreur exposé à une action en rescision d‘une vente d’immeuble permet d’y échapper en
payant le supplément du juste prix).

En D des société la régularisation est au contraire le ppe et la nullité est l’exception. Il ne


faut pas hésiter à régulariser pr éviter le fléau des nullités en cascade.
Nullités en cascade : toutes les décisions prises par ricochet sont annulables .

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Le mieux ds l’absolu serait d’abroger cet art  faillit ê fait par la loi de simplification du droit des
société de 2019, loi SOIHLLI.

Lorsque la décision d’augm de capital est prise en AG, cela fait courir un délai de 5ans ds
lequel l’augm de capital doit ê réalisé et ce à peine de nullité facultative de l’opération.
Lorsque la société est dotée d’un conseil d’administration et d’un directoire (SA), ils doivent
présenter à l’A un rapport contenant toute indication utile sur les motifs d’augm de capital
proposé ainsi que sur la marche des affaires sociales depuis le début de l’ex en cour.
Enfin ; lorsque la sct est dotée d’un commissaire au compte (très rare), un rapport spécial
des commissaires au compte doit ê présentée à l’A ds le cas particulier où cette A déciderait de
supprimer le D préférentiel de souscription.

B) Les risques d’abus de minorité ou de majorité

1) Abus de majorité

Possibilité d’obtenir l’annulation ou des D et I, c’est purement jurisprudentiel. Cette notion a


été conçu par la JP dès les années 50 et affinée dans les années 60. Pr qu’il y est abus de il faut
une décision qui prise par une A d’associés satisfait cumulativement au 2 critères suivant :
- Porter atteinte à l’intérêt social
- Consacrer une rupture d’égalité entre associé

Expression souvent utilisée : Les décisions en cause doivent n’avoir « répondu ni à l’objet ni aux
intérêts de la société et avoir été prise dans l’unique dessein de favoriser les associés
majoritaires au détriment de l’associé minoritaire ».

Il n’est pas rare qu’une décision d’augm de capital soit annulée pr cause d’abus de majorité. A
vrai dire les cas les + fréquent concernent les coups d’accordéon car l’opé se passe en 2
temps : ds un 1er temps on annule les actions de nb actionnaires voir toutes les actions et on
réaugmente le capital et ça peut ê la majorité qui comme par hasard remonde au capital (la
valse des actionnaires au son du coup d’accordéon).
→ civ 3, 8 juillet 2015 : la cour de cass annule l’augm de capital en numéraire d’une SCI pr
cause d’abus de majorité. En ‘l’espèce, la rupture d’égalité était consommée par l’impossibilité
non pas juridique mais matérielle des minoritaires de souscrire l’augm de capital. Les minoritaires
n’avaient pas assez d’argent pr suivre l’augm de capital.
Quant à la rupture d’égalité, la cour de cass Considère qu’elle résulte du caractère artificiel
des motifs affichés de l’opération. Il avait été démontré que la dite vente d’un immeuble pr
réaliser des travaux état déjà acquise.
S’il s’avère que l’augm de capital est indispensable à la société il n’y aura pas d’abus de
majorité faute d’atteinte à l’I social.
Ex : besoin urgent d’argent pr éviter une cessation de paiement, consolidation d’urgence d’un
immeuble qui menace de s’effondrer etc.
Sanction de l’abus : nullité de la décision prise et aussi D et I sur le fondement de la
responsabilité civile délictuelle.

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Rq : les nullités d’augm de capital se prescrivent par 3 mois en vue d’éviter les nullités en
cascade.

2) Abus de minorité

Elle résulte aussi de la JP avec les 2 critères :

- La décision bloquée à l’adoption l’ai été contrairement aux I des associés ds le but
de favoriser les I des minoritaires au détriment des autres associés.

Pq des minoritaires iraient s’opposer à une augm de capital ?

→ souvent ils le font quand ça se passe sans eux dans le cas où on ne leur laisse pas la
possibilité de souscrire es tires par ex.

→ ou cas des minoritaires qui ont le D de participer mais qui n’en n’ont pas les moyens
financiers.

→On préfère parfois voir une belle opé échouée dès lors qu’on ne peut pas en profiter. Ds ce cas
on a abus de minorité dès lors que l’augm de capital se révèlera indispensable à la survie
de la société, le minoritaire s’y opposant uniquement car il ne peut pas prendre part à l’opération.
(ex : cass com 18 juin 2002).
Sanctions d’abus de minorité : pas de nullité car la mesure n’a pas été adoptée elle est
bloquée, donc la cour de cass depuis l’arrêt Flandain, les juges peuvent désigner un
mandataire ad hoc pr voter en lieu et place du minoritaire récalcitrant. Le juge ne peut pas
dire au mandataire quoi voter, il lui dit juste qu’il doit voter ds l’I de la société. La société va agir
contre le minoritaire, c’est elle qui subit.

C) Les risques de fraude

Une augm de capital peut ê annulée sur le fondement de la fraude. Ppe selon lequel la fraude
corrompt tout. Ce ppe est important, parfois visé mot pour mort par la cour de cassation. C’est
une invention JP puisque ce n’est que depuis le 19 ème siècel que la cour de cass, sans texte
juridique, commence a annuler des actes aux seuls prétextes qu’ils sont frauduleux.
Illustration : cass com, 30 sept 2020 → la cour de cass a annulé une augm de capital
frauduleuse après avoir posé un visa « vu le ppe selon lequel la fraude corrompt tout ». Dans
cette affaire qlq associés avaient décidé d’augm la capital d’une société, cette augm aboutissant
à avantager l’apporteur en majorant considérablement le nb d’actions devant lui ê remises. En
l’espèce, l’apport réalisé était en nature (FDC de rhumerie) mais ce procédé aurait pu très bien
arriver lors d’une augm de capital en numéraire car cette fraude consiste à remettre à l’apporteur
+ d’actions qu’il ne devrait en avoir.

L’augm de capital frauduleuse est celle qui est décidée dans le but exclusif mais parfois le
but essentiel (pas le seul) d’éluder une loi d’OP et/ou de diluer voir d’évincer purement et
simplement certains associés.

Pr savoir concrètement si l’opération a ce but exclusif ou essentiel et bien on remarque que les
magistrats se réfèrent le + souvent à l’I social. S’il constate :
- La mise à l’écart de l’opération de certain associé au profit de d’autres
- L’absence de justification du procédé au regard de l’I social

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= constate la fraude et annule l’augm de capital.

L’abus de majorité est le phoné de la fraude, quand il y a majorité on se rend souvent compte
qu’il y a fraude. Majorité = fraude qui ne dit pas son nom et qui est qualifiée autrement. De plus,
l’abus de majorité et la fraude sont sanctionnés de la mm manière (nullité, D et I ou les 2) et la
prescription est de 5 ans pr les 2

§2) le mécanisme des délégations

A) Présentation générale

La délégation consiste pr l’A des associés à transférer à un organe de direction une partie
de ses pouvoirs. En D des sociétés elle est strictement règlementée en vertu du ppe
d’organisation hiérarchique qui a été dégagé dans la société anonyme (et qui s’appliquerait
aux autres société) par l’arrêt MOTTE de 1947. En vertu de cette JP, la loi attribue à chaque
organe des pouvoirs et ce n’est pas parce que a loi attribue un pouvoir au C d’administration que
l’A des actionnaires peut s’arranger ce pouvoir sous le seul prétexte qu’elle nomme les membres
du conseil d’administration. A partir de là on en déduit que l’A des actionnaires ne peut transférer
une partie de ses pouvoirs au dirigeant et notamment au CA que si la loi le prévoit expressément.

En matière d’augm de capital les choses sont subtiles car la loi distingue 2 types de
délégation :
- La délé de compétences
- La délé de pouvoirs

B) La délégation de compétences

Elle existe depuis 2004, introduite par une ordo du 24 juin 2004.
 L’AG extraordinaire peut déléguer au CA ou au directoire sa compétence pr décider une
augm du capital social.
Elle va déléguer le pouvoir de prendre la décision elle-même : très fort comme délégation car le
CA ou le directoire va pouvoir prendre cette décision mais aussi de ne pas la prendre. Cette
délégation est prévue pr les SA (délégation de l’AGE au conseil d’administration ou drectoir
selon la forme de la SA). Mais par extension on considère que
- Ds les société en commandite par action la AGE peut déléguer au dirigeant
- Dans la SAS on considère aussi par extension que la collectivité des associés peut
déléguer sa comp et ses pouvoirs au dirigeant (président).

L’AGE doit fixer elle mm la durée de sa délégation qui est de 26 mois max, ce délai s’applique
à la décision qui sera prise par le CA/directoire ou président de SAS, pr le reste la réalisation
d’augm de capital doit comme en D commun ê réalisé ds le délai de 5ans.

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C) La délégation de pouvoirs

C’est une délégation + légère car lorsque l’AGE (dans une SA/ SCA car cest la collectivité
d’associé ds les SAS) prend la décision d’augm le capital elle peut déléguer au directoire ou
au CA le pouvoir de fixer les modalités de l’émission des titres.
La délégation va pouvoir fixer le montant précis de la délégation et même fixer un plafond.
En pratique on a 2 types de délégation de pouvoir :
- La délégation peut se réduire à une étroite délégation d’exécution comportant toutes
les précisions utiles pr limiter aux max l’arbitrage de la part de l’organe de gestion.
Dans ce cas va arrêter les caractéristiques essentielles de l’augm de capital : le
constat de réalisation de l’émission et de l’augm de capital, nature de la valeur, nb de part
émises, catégorie d’actions etc)

- La délégation + généreuse si comme cela semble possible l’A se contente de fixer le


montant de l’émission voir el plafond global en délégant tout pouvoir pr arrêter les
modalités de l’émission, constater la réalisation de l’augm de capital en résultant et
procéder à la modif matérielle corrélative des statuts (ds cette dernière hypo on voit que
la délégation de pouvoir sa rapproche d’une délégation de comp).

Section 4 : droit préférentiel de souscription (DPS)

Mécanisme important prévu par la loi que ds les société par action et ce mécanisme y est
d’OP : le DPS n’est pas prévu par la loi dans les SARL, SNC, société civile mais on peut le
prévoir contractuellement et donc soumettre volontairement l’augm de capital à ce mécanisme
de DPS ce qui est très fréquent. En effet le DSP repose sur un ppe d’équité, impératif de
justice.

§1) existence du D préférentiel de souscription

A) La notion

Définition : le DPS représente une solution juste et c’est l’idée qui domine (Alain COURET dit
ceci dans sa thèse, DPS des actionnaires).
Le DPS est le D conféré à chaque associé de souscrire par priorité (on dit souvent à titre
irréductible), une augm de capital en numéraire de leur société, proportionnellement à leur
participation dans le capital social.

John Law de lauriston : inventeur du billet de banque, il a directement concouru à la création du


système boursier et au service de la France. Il a fallu que tt le monde ait confiance en l’Etat pour
croire en la valeur réelle d’un billet. Invente la technique du martingale. Il va présider la
compagnie des Indes (ancêtres des sociétés par action).

Sur son instigation : arrêt du conseil du roi du 20 juin 1719 : exiges des souscripteurs aux
nouv actions émises par la compagnies des Indes, la détention d’action anciennes de cette
compagnie a raison de 4 pr pouvoir avoir le D de souscrire = invention du DPS.

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Effet d’aubaine selon John Law : cet effet psychologique a été parfaitement illustré par une
pièce de théâtre d’Henry BECQUE extrait des polichinelles : « si demain le comptoir (nom de la
société) ouvrait une souscription publique de 200k d’action de 5 cents chacune il n’obtiendrait
pas un sous mais en réservant comme nous allons le faire les actions nouv aux porteurs
d’actions anciennes, c’est à qui se jettera dessus, on achètera les anciennes pr avoir les
nouvelles je connais e public spéculateur c’est ainsi qu’il est » le simple fait de penser qu’on
peut faire qlq chose que les auteurs ne peuvent pas faire suffit à attiser le feu de l’investisseur.

→ Quelles sont les utilités du DPS ?

Le DPS présente de nb utilités ce qui rend son institution pertinente y compris ds le ssct autre
que par action cad celles ds lesquelles la loi n’impose pas son existence.

1) L’utilité pour les associés

→ Possibilité de maintenir leur % de participation ds le capital social et donc d’éviter la


dilution de leurs D de vote et aux D aux dividendes
→ Possibilité pr les associés n’ayant pas les moyens de participer ou ne voulant pas participer de
monnayer leur participation en cédant leur DPS
→ Possibilité de mieux contrôler l’ouverture du capital, la suppression des DPS au profit de
certaines personnes étant soumise à de strictes conditions.

2) L’utilité pour la société

→ Création d’un effet d’aubaine incitant les titulaires de DPS a exécrer leur D ce qui garantie le
succès de l’émission
→ Stabilité du sociétariat

La DPS a un caractère accessoire par rapport à l’action ou la ps qui en justifie l’existence =


on peut le concevoir comme n’étant pas détachable de l’action auquel cas il ne peut ê céder
qu’avec l’action elle mm, et on peut concevoir que le DPS est détachable de sorte qu’il y auara
un marché de DPS à part entière.

B) Domaine du DPS

Expressément règlementé dans les sociétés par action (L225-132 à -141 ccom) :
Art L225-132 → Dispose expressément à l’al 1 que « les actions comportent un DPS de
souscription aux augm de capital ». Son al 2 précise que « les actionnaires ont
proportionnellement au montant de leurs actions, un D de préférence à la souscription d’actions
de numéraires émises pr réaliser une augm de capital ».

On s’aperçoit que le mécanisme du DPS n’est pas prévu ds les sociétés autre que par
action. Cela ne veut pas dire pr autant que l’on ne peut pas prévoir ds ces sociétés un DPS.
L’existence de DPS peut ê prévue ds les statuts de la société pr toute augm de capital en
numéraire mais le + souvent c’est la délibération des asso augmentant le capital d’une société

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civile ou SARL qui prévoira l’existence pr tous les associés d’un DPS à la souscription d’augm de
capital et ce au prorata de la participation de chacun au capital social existant.
Dans les sociétés par action : ce DPS est d’OP, c’est un OP de protection.
- CA DOUAI 24 mars 1962 = annule une clause des statuts qui substituait au dps légal un
dps statutaire moins protecteur de l’actionnaire.

Le DPS est par ailleurs protégé par le droit européen puisque le directive du 14 juin 2017 (code
euro des stc ) prévoit ce DPS d’OP en son art 72 §1

La prime d’émission peut ê combinée avec un DPS

C) Attribution du DPS

1) Détermination des attributaires de DPS

Il est réservé aux actionnaires et ce proportionnellement à leur participation ds le capital


social (L225-132 al 2 ccom).

Précisions :
→ Ne sont pas éligibles ceux qui ne sont pas titulaires d’actions de la société. Cela permet
d’exclure les obligataires (titulaire d’obligation qui sont des titres de créance)
→ Tout actionnaire bénéficie naturellement du DPS, aussi bien le détenteur d’action ordinaire
que d’action de préférence.
→ enfin, le DPS peut avoir comme objet aussi bien des actions que des valeurs mobilières
composées comme par ex des oblig convertibles en action ou encore des oblig remboursables
en action (ce sont des titres ouvrant accès au capital à terme).

Rq : l’art L228-29 : dispose que le DPS attaché aux actions dot le montant n’a pas été libéré ds
les temps est suspendu = bizarre car on en peut pas aug le capital d’une société par action si le
capital préexistant n’est pas intégralement libéré (défaillance dans la rédaction ?).

Rq : Sort particulier des titres grevés d’usufruit : art 578 cciv qui définit l’usufruit (D de jouir des
choses comme le proprio lui-même mais à la charge d’en conserver la substance) : donc comme
n’importe quel type de bien les actions de ps peuvent ê soumises à usufruit et c’est très fréquent
dans 2 cas (usufruit universel du conjoint survivant = il hérite des biens de son prédécédé sous
forme d’usufruit si il y a enfants en commun ; aussi les donations avec réserve d’usufruit : donne
la nu propriété de ses titres à des enfants et conserve l’usufruit). En pratique bcp d’usufruit sur
des actions de ps. On a enfin la réponse sur qst de savoir si l’usufruitier a la qualité d’associé :
ch com de la cour de cass affirme pr la 1 ère fois que l’usufruitier n’est pas un associé ds un avis
du 1er déc 2021. Mais l’avis admet qu’il a un D de jouissance qui peut l’amener à exercer
certains des D de l’associé.
→ quid lorsque des actions sont grevés d’usufruit ? dans ce cas il y a lieu de déterminer qui
se verra attribuer le DPS et comment cette pers exercera ce DPS ;
- Concernant les société autre que par action la loi est muette, elle n’évoque pas du tout le
DPS pr ces sociétés. Ds le silence de la loi il y a lieu de considérer que l’attribution de DPS et

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leur exercice relève de la conv des parties ce que la JP a décidé ds le cadre d’une SARLE (cass
com, 8 juill 1997).
- Concernant les sociétés par actions la loi a réglementé expressément cette situation avec
précision : elle prévoit que l’usufruitier et le nu proprio peuvent régler par conv les conditions
d’attribution et l’ex de DPS ainsi que l’attribution de titres nouveau. A défaut d’un tel accord on
applique les R édictées par 2 art du ccom :L225-140 R225-123 :
- L225-140 : le DPS attaché aux actions « appartient au nu propriétaire ».

- en 2nd lieu si le nu proprio vend les D de souscription les sommes provenant de la cession ou
les biens acquis par lui au moyen de ces sommes sont soumis à l’usufruit. Dans l’hypo de
non emploi de ces sommes on a Apparition d’un quasi usufruit sur somme d’argent. En
pratique sone x nécessite le transfert des fonds du nu proprio qui aura vendu à l’usufruitier qui
exercera son quasi usufruit (usufruit sur chose consentie).

- En 3me lieu l’art R225-123 prévoit que si le nu proprio néglige d’exercer son D,(réputé avoir
négligé son D quand il n’a ni souscrit d’actions nouv ni vendu les D de souscription 8 j avant
l’expiration du délai de souscription accordé aux actionnaire) dans ce cas il peut se substituer
au nu prorio pr souscrire aux titres nouv ou pr vendre les D. ds ce cas le nu proprio peut
exiger le remploi des sources de la vente et en tout état de cause l’usufruit se reportera soit
sur le prix de vente soit sur le bien acquis en emploi comme l’ypo où se serait le nu prorpio
qui aurait spontanément décidé de vendre.

- En 4ème lieu, dans l’hypo où le DPS est exercé : les titres nouveaux appartiennent au nu
proprio pr les nu propriétés et à l’usufruitier pour l’usufruit. Cependant en cas de versement
de fond effectué par le nu proprio ou l’usufruitier pr réaliser ou parfaire une souscription, les
titres nouveaux n’appartiennent au nu proprio et à l’usufruit qu’à concurrence de la valeur des
D de souscription, le surplus des titres nouv appartenant en pleine propriété à celui qui a
versé les fonds. Conçu pr ê le + équitable possible, report sur l’usufruit et donc de la nu
propriété sur la valeur de l’action nouv correspond au DPS et pr le reste pleine propriété
accordé à l’usufruitier, au nu proprio ou les 2 ou prorata de ce qu’il aura versé en + =
équitable mais complexe car emporte superposition d’un usufruit et d’une indivision (une
partie de l’action est grevée d’un usufruit et l’autre partie de l’action appartient en plein
propriété au seul proprio, au seul usufruitier ou au 2 = le mieux et que les 2 se mettent
d’accord par convention).
Ex : supposons une Une société émette des actions nouv pr une valeur de 100eu (70 eu de
valeur nominale et 30 de prime d’émission) et supposons que les titres ont une valeur de
marché de 150eu. dans ce cas le DPS à la souscription d’une action vaut 150-100=50eu. si
par ex c’est le nu proprio qui exerce le DPS et qu’il verse les fonds, soit 100eu par actions, les
actions nouv lui seront accordés ds les conditions suivantes : 2/3 en pleine propriété et 1/3
(valeur du DPS) en nu propriété.

2) Détermination des attributions de DPS

La loi prévoit que les actions comportent un DPS aux augm de capital, ainsi c’est la détention
d’actions qui ouvre D à la souscription d’action préférentiel. Cependant c’est aussi en
considération de la personne de l’actionnaire que sont accordés ces droits car il est prévu « les
actionnaires sont proportionnellement au montant de leurs actions un D de P à la sous des
actions de numéraire émises pr réaliser une augm de capital » l’attribution des DPS est donc

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proportionnelle à la participation de chaque actionnaire ds le capital, participation fixée avant


l’augm de k.
Ex : une société au capital de 1M d’euros divisées en 100k actions de 10eu de valeur nominale.
Elle décide de doubler son capital en émettant 100k actions nouv de 10eu, chaque actionnaire
disposera d’un DPS à raison d’une action nouvelle pr une action ancienne, autrement dit le
capital social étant doublé chaque actionnaire aura la D à l’occasion de l’augm de capital de
doubler le nb d’action qu’il détient.
Ex : une société au capital de 1M d’euros divisées en 100k actions de 10eu de valeur nominale :
décide d’augm son capital en 500 action nouv de 10eu → chq actionnaires aura un DPS à raison
d‘une action nouv pr 2 anciennes ;
Ex : capital de 400k eu divisé en 10k action de 40 eu, elle émet 1000 actions nouv de 40ue,
capital après augm de 440k eu donc chq actionnaire aura un DPS à raison d‘une action nouv pr
10 anciennes.
Cas des rompus : Il arrive assez souvent qu’il faille détenir plsr actions pr pouvoir souscrire une
action nouvelle. A chaque fois que c’est le cas le risque est celui des rompus. Un actionnaire qui
n’aurait pas assez d’action pr détenir un DSP risque de perdre ses D puisqu’on ne peut pas
souscrire à une fraction d’action (une action est indivisible). Plsr manières de procéder :
→ la société émettrice peut prendre l’initiative de se charger d’indemniser de leur D rompu les
actionnaires qui n’auraient pas réussi à les céder à d’autre. La société décide de racheter les D
formant rompu, dans ce cas elle se propose de racheter purement et simplement les actions qui
forment rompus. Ce système de l’art R225-156 ccom = rare cas où la société peut se porter
acquéreur de ses propres actions, à charges pr elle ensuite de les annuler et donc de procéder à
une petite réduction de capital correspondante, 0,05% du capital de la société max et e n’est pas
une oblig pr la société.
En effet grande R en droit des sociétés affirmée par la JP : il appartient à chaque actionnaire
de faire son affaire de la négociation des rompus.

D) C ? Détermiantion de la valeur du DPS

Va permettre en cas de cession des DPS de savoir cb ça vaut et cas d’actions soumises à
usufruit permet de calculer le % d u titre soumis à l’usufruit et % soumis à la pleine propriété de
l’usufruit, du nu proprio ou des 2.

Ppe d’évaluation = la valeur théorique ou mathématique du D de sous en ppe égale à la perte


de valeur que subit chq action préexistante du fait de l’émission des actions nouvelles.
- Cad valeur DPS = valeur action avant augm (action dite « D attaché ») – valeur
action après augm (action dite « ex droit).

On voit bien que l’ibjet du DPS est de compenser la perte de valeur sbuit par les actionnaires en
place du fait de l’augm de capital (phéno dit de dilution).
- Ene ffet valeur action après augm = valeur action avant – DPS.

Ex : une société a un capital de 1M eu divisé en 10k actions d’une valeur nominale de 100eu, elle
fait état de réserve et + value latente d’un montant de 500k eu cad qu’en plus du capital social il y
a 500k de capital propre. La valeur théorique (ou mathématique) de chaque action est de (1M +
500k) : 10k = 150. Donc chq action a une valeur de 100 mais je la vendrai à 150. Si cete société

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augmentait son capital de 600k eu en créant 6k actions nouv de 100 eu de valeur nominale, la
valeur de chq actions après augm serait de (1M + 500k + 600k) / (10k + 6k) = Capitaux propre +
plsu value latente + nouv richesse de la société après augm / nb totale d’cations après augm =
131,25 eu.

Ça veut dire qu’en réalisant l’augm de capital à la valeur nominale sans prime d’émission,
mon titre avant augm valait 150 eu et mtn plus que 131,25 donc il y a eu une perte de valeur du
DPS. Si je prévoit une prime d’émission cela va impacter le calcul de la valeur de mon DPS, ici je
dmd de payer non pas 100 eu pr souscrire une nouv action mais 150 eu et je reçoit une prime
d’émission par action de 50eu, la valeur des acrions sera inchangée et la valeur du DPS = 0 car il
me donne le D de souscrire 150 eu ce qui vaut 150eu.

§2) ex et transfert du DPS

A) Ex du DPS
Un actionnaire peut vouloir exercer son DPS en souscrivant personnellement et
préférentiellement les actions auxquelles les DPS lui ouvrent droit. Il appariant à l’organe
décident de l’émission des actions nouvelles de fixer librement le délai de souscription.
Cependant, à peine de nullité facultative de l’augm de capital « le délai accordé aux actionnaires
pr l’ex du droit ne peut ê inférieur à 5j de bourse à dater de l’ouverture de la suscription » (art
L225-141 al1er ccom). Ce d élai min était avant de 10j mais chgmt en 2004. Le calcul du délai en
5j de bourse s’impose à toutes les société par action mm non coté en bourse.
Le délai accordé aux actionnaire pr l’ex de leur DSP se trouve cependant clôt par anticipation dès
que tous les D de souscription à titre irréductible (tous les DPS) ont été exercé ou que l’augm de
capital a été intégralement souscrite après renonciation individuelle à leur DPS des actionnaires
qui n’ont pas souscrit (L225-141 al 2 ccom) : R logique car inutile pr constater la réalisation
définitive de l’uagm de capital d’attendre l’expiration d’un délai qui a perdu sa raison d’être. A
l’inverse, à défaut de dispo l’interdisant quand le montant est insuffisant pr parfaire l’augm de
capital le délai de prescription peut ê prorogé sur décision de l’organe compétent. Il n’est pas rare
que la CA ou directoire confit à son président le soin de proroger le délai de souscription (sub
délégation) : licite si c’est pr exécuter la décision du conseil.

B) Transfert du DPS

Le DPS peut être transféré en tout ou partie à un coactionnaire ou à un tier. Ce transfert peut se
faire de dff manière : résulter d’un transfert universel (succession, fusion) ou transfert à titre
particulier issu d’une cession ou souvent d’une vente. Ds tous les cas le transfert ne peut avoir
lieu que pendant la période de souscription au-delà les DPS deviennent caduc faute d’objet et
donc ils disparaissent. En dessa de la période de souscription, la CA dans un arrêt du 30 juin
1995 a validé l’engagement de céder les DPS à une future augm de capital. ??  art 1163 cc
dispose que « l’obli a pr objet une prestation présente ou future ».

- C’est un rég emprunté à celui du transfert des actions correspondantes


- tout actionnaire possédant un nb d’actions équivalent à un nb fractionnaire d’action nouv
encourt la perte de la souscription correspondant à la fraction de ses D car une action est par
nature indivisible. On parle de D formant rompu. 2 solutions pr les titulaire des PDS formant
rompu :
→ il peut vendre les D en excès

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→ il peut au contraire les acheter.

les PDS étant négciable on parle de négo des rompus.


Ex : si 10 actions anciennes sont exigées pr soucrire une action nouvelle, l’actionnaire qui a 12
actions pourra choisir soit de souscrire une action en cédant 2 droits sot de soucrire 2 action en
acquérant 8 D.
→ durant quelle période peut-il négocier ses DPS ? → l’art L225-132 al3 Ccom :prévoit que le
DPS est négociable pendant une durée égale à celle de l’ex du droit de souscription par les
actionnaires mais qui débute 2j avat l’ouverture de celle-ci est s’achève 2j avant sa cloture.
Pourquoi ? car ça permet à la société d’y voir plus claire

§3) suppression du DPS

Art L225-135 prévoit à l’al 1 « l’A qui décide ou autorise une augm de capital sot en fixant elle me
soit en délégant son pouvoir ou sa comp peut supprimer le DPS pour la totalité de l’augm de
capital ou pr une ou plsr tranche de cette augm selon les modalités prévues par les art L225-136
à L225-138 et L22-10-52 »

A) Utilité de la suppression du DPS

Le DPS est très protecteur des asso en place mais peut ê contre productif en interdisant/
complexifiant inutilement certaines opé profitable à la société.
Ex : placement de l’émission auprès d’investisseur opérationnel, entrée de nouv actionnaires ds
le capital de la société.

Pas sur que tous s’abstiendrait. De plus, Il est avéré que pr faire appel au marché international la
suppression du DPS est indispensable, un délai mm réduit à 5J restant incompaible avec le
fonctionnement de ce marché.

L’intérêt de la suppression est d’Obtenir une masse de capitaux + élevé en raison d’une prime
d’émission + élevée. En effet, si les méca du DPS ets la prime d’émissions ton compatibles ils
tendant à se contrarier.

JJ. degree : l’esprit de fermeture qui préside au dsp est directement contraire à l’esprit
d’ouverture qui imprègne le smarchés financiers de sorte que le dps est particulièrement génant
pr les stc cotées et ° largement pr les société de croissance, il permet à une minorité d’entraver le
financement ’'entreprise et de la contraindre à recourir à l’emprunt ». Le légis a donc légaliser la
renonciation par les actionnaires à leur DPS.

B) Modalité pratique de la suppresion du dsp

1) Suppression du DPS au profit de bénéficiaires dénommés ou de catégorie de


bénéficiaires

Art 225-138 al 1 pose « l’AG qui décide l’augm de capital peut la réserver à une ou plsr pers
nommément désignées ou catégorie de personne répondant à des caractéristiques déterminés
par elle. A cette fin elle peut supprimer le DPS » on parle d’ailleurs d’augme de capital réservé ou
encore de réservation.

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De qui ? il peut s’air de qlq qui est déjà actionnaire par ex : on souhaite que lui suel souscrive
l’augm de capital. Si les autres actionnaires ston d’accord pq pas si un actionnaire majoritaire
peut ou s’il est titulaire d’une créance de compte courant et se propose de renocner à cette
créance en la compensant avec sa dette de souscription au capital social (dette equity swap). Au
pasif la dette de compte courant disparait et le mm montant est intégré au capital social.

Cette réservation peut ê faite au prfit d’un ou plsr tiers nommément désignés : investisseur
institutionnelle ou encore un ou plsr business angle dont l’identité serait connue et qui souhaiteat
financer la société en augm le capital social.
il se peut qu’une mm augm de capital soit résevrer pr une partie à certain actionnaire et pr l’autre
partie à des tiers.

A une ou plsr catégorie de pers répondant à des caractéristiques : introduite par une loi de
sécurité financière d’aout 2003 = l’A peut sans nommer personne, viser une ou plsr catégorie de
perso répondant à des caractéristiques déterminés.

La notion de catégorie de pers a été voulu par le légis comme une forme de souplesse
permettant à l’A des actionnaires de ne pas nécessairement à nommer les bénéficiaires de
l’augm de capital réservé. Tend à conférer bcp de pouvoir au mandataire sociaux car ce sont eux
qui concrètement, par voie de délégation, vont pouvoir arrêter préciselent les noms de chq bénéf
au sein de la ou les catégories désignées par l’A des actionnaires. C’est en ce sens que la
catégorie ne saurait ê trop imprécise, au risque de laisser carte blanche au mandataire. Ainsi
l’AMF considère à juste titre que l’A doit fixer les critère d’identification de la catégorie à laquelle
appartiennent les bénéf sans faire référence au seuls investisseurs qualifiés, les PM entrant ds
cette catégorie étant extrêmement nb et variées selon l’AMF.

Ex de catégorie de pers :
- Désignation de porteur de bons de souscription précisément visé
- Asso d’une société mère déterminée
- Membres d’une ou plsr association détermination
- Les salarié de la société augm son capital
- Titulaires d’une catégorie d’action de la société

Dans toutes les hypo là la suppression de DPS doit ê inscrite telle quelle à l’ordre du jour à
peine de nullité facultative.

Il doit y avoir 2 résolutions : résolution d‘augm de capital et une résolution de suppression


du DPS. A défaut c’est augm de capital qui risque d’être annulée.

Illustration : Cass comm  la suppression d’augm de capital qui n’avait pas été inscrite à l’ordre
du jour. A l’époque cette nullité était obligatoire mais ajd elle est facultative.

Le délai de prescription de l’action en nullité pr cause de défaut d’inscription d’une résolution à


l’ordre du jour n’est pas le délai abrégé de 3 mois mais celui du droit commun des sociétés qui
est de 3 ans.

L’A ainsi tenue : lorsque le bénéf de la suppression sont nommés → s’ils sont déjà actionnaires
de la société la loi prévoit (art 225-149 al 3) qu’elles ne peuvent pas prendre part au vote et

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leurs actions sont neutralisés pr le calcul du quorum et de la majorité. Ce dispositif n’empêche


pas qu’avec la complicité de d’autre actionnaires un actionnaire ne se fasse désigné comme
bénéf d’une augm de capital très intéressante pr lui. Dans ce cas on pourra faire valoir la fraude.
Quand à son caractère, cette privation du D de vote des bénef nominativement désigné est
absolue.

Qlq soit le procédé retenue (augm réservée aux nommé sou à une catégorie de pers) : à peine
de nullité facultative l’émission doit ê effectuée dans un délai de 18mois à compter de l’AG
qui l’a décidé ou voté pr une délégation de compétence.

En cas de suppression de DPS :


- Nécessaire que le commissaire au compte fasse un rapport à l’A sur cette suppression de
DPS,
- aussi rapports spéciaux à l’A des actionnaires du consiel d’administration ou du directoire
et du Pr dans une SAS.

2) La suppression du DPS sans indication de bénéficiaire (les


augm de capital par offre au public)

Il s’agit de 2 grandes choses :


l’offre au public vise l’hypo ds laquelle la société s’adresse au marché (société cotée en
bourse).
Mais il peut aussi s’agir d’une société non cotée en bourse : il est possible que toute société
s’adresse sous qlq forme que ce soit et qlq moyen que ce soit à des personnes en présentant
une information suffisante sur les conditions d’offre et sur les titres à offrir afin de mettre un
investisseur en mesure de décider d’acheter ou de souscrire les tires par le biais
d’intermédiaire financier. Le terme de communication permet notamment d’inclure ds le terme
d’offre publique les modes de sollicitation par voie postale, sms, internet.

Cette technique qui consitse à s’adresser au public a un inconvénient : elle est très couteuse.
C’est parce qu’il existe en la matière des R très protectrice de l’investisseur et l’AMF veille à leur
application : les pers qui se livrent à une telle opération doivent au préalable publier, faire viser
par l’AMF et tenir à la dispo de toute personne intéressée un document d’information
particulièrement documenté et volumineux dénommé prospectus (l’établissement de ce
prospectus est très chère).
Pr cette raison bcp de sociétés souhaitant augm leur capital préfèrent cibler un public +
restreint en pratiquant un placement dit privé ou restreint. Ce qui est curieux c’est que ce
placement privé ou restreint s’appelle comme le 1er une offre au public alors qu’on s’adresse à un
public ciblé.
L’utilité de ce concept est que dès lors que l’offre cible certaine personnes (investisseur qualité
ou cercle restreint d’investisseur)) et bien il n’est plus nécessaire pr la société d’établir un
prospectus. Ce placement est Plafonné à une augm de 20% du capital social/an.

→ Investisseur qualifié : correspond pr l’essentiel à des clients professionnels, établissement


de crédit, entreprise d’assurance ou de ré assurance, l’Etat fr, les Etats membres de l’OCDE, le
banque de France, la BCE, caisse de dépôt et consignation etc.

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→ Cercle restreint d’investisseurs : art L411-2 1° code monétaire et financier → il est composé
d’investisseur autre qu’investisseur qualifié dont le nb est inf à 150. Caractère restreint purement
quantitatif qui définit la notion de cercle restreint d’investisseur, la qualité des personnes est
indifférente.

Notion de placement privé très prisé car abouti dans les faits à donner au dirigeant sociaux un
véritable blanc sain sans contrôle a posteriori. Peut permettre de faire une Augm de capital en
continu ou encore dit au fil e l’eau.

 Le délai de priorité :
La technique du délai de priorité connaissait un grand succès et est exercée pr l’essentiel ds
une société cotée en bourse. L’art L22-10-51 al 1er → prévoit que le DPS peut ê supprimé et
remplacer par un délai de priorité, « ds les sociétés dont les titres de capital sont admis aux
négo dans un marché réglementé, l’A peut prévoir que l’augm de capital qu’elle décide ou
autorise comporte un délai de priorité de souscription en faveur des actionnaires dont la
durée minimale est fixée par décret en CE (au moins 3j de bourse). Elle peut aussi déléguer au
conseil d’administration ou au directoire la faculté d’apprécier s’il y a lieu de prévoir un tel délai et,
éventuellement, de fixer dans les mm conditions ».

Idée de rendre les choses + simple, est-ce que ce délai est possible dans les société non
cotée ? → doctrine divisée.
Qst qui concerne toutes les souscriptions avec suppression de DPS par ordre au public : la
grande qst est celle du prix. Le pb de fixation du prix n’était pas important dans le 1) car le prix
ds ce cas est déterminé car on sait qui va en bénéficier et on le neutralise et pr les catégorie c’est
aussi assez ciblée donc une fourchette de prix est vite arrêtée en ayant l’idée à peu près de qui
va souscrire. Là on ne sait pas qui va surgir dans le capital de la société : risque qu’il y est des
personnes ayant bénéficier d’un prix tellement attractif que c’est mauvais pr la société et
l’actionnariat en place. Le risque est pr les actionnaires la fixation d‘un prix d’émission trop faible.

2 grands mécanismes prévus :

→ fixation du prix d’émission des titres assimilables au titres existant par une société dont
les titres sont cotés. Ds cette hypo prix de référence car on émet des actions comparables à
celle qui existent déjà donc elles ont en réalité la mm valeur, valeur qui est connu car les tires
existant sont cotés en bourse . le légis s’est référé à ce prix donc. Il doit ê au moins égal à la
moyenne pondérée des cours des 3 dernières séances de bourse précédant le début de l’offre au
public, éventuellement diminuée d’une décoté maximale de 10%,cela revient à fixer la valeur
nominale de souscription à 90% de la moyenne des 3 dernières séances de bourse.

→ Dans tous les autres cas, Si pas de cotation des titres ou Titre nouv non assimilables aux
titres nouv : il n’existe pas de cour de bourse fiable pouvant faire office de référentiel, c’est pq
le légis a renoncé à fixer en la matière un prix plancher d’émission = prévaut donc la liberté
de fixation du prix. La loi prévoit juste que le prix d’émission ou les conditions de fixation son
déterminés par AGE sur rapport du conseil ou du directoire est sur rapport spécial du
commissaire au compte ou s’il il n’en a pas été désigné d’un commissaire aux comptes désigné à
cet effet

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§4) renonciation au DPS

Suppression = on supprime le mécanisme de manière collectif


Renonciation = c’est individuel = toute personne qui a un droit n’est pas tenue de
l’exercer.

Lorsque le DPS n’a pas été supprimé, leur titulaire peut encore y renoncer individuellement. Pr
les sociétés par action → l’art L 225-132 ccom « les actionnaire peuvent renoncer à titre
individuel à leur droit préférentiel ».

Cette renonciation indiv constitue un abandon volontaire, unilatérale et express du D


d’exercer la souscription universelle. On pourrait tout simplement Laisser s’écouler la période de
sousrption sans soucrire mais cette inertie ne constitue pas à proprement parler la renonciation
visée par la loi laquelle se manifeste par une extériorisation de volonté (lettre recommandée à la
société).

La renonciation indiv n’est donc jamais tacite ce qui se comprend au regard des ses utilités :
→ la renonciation permet d’accélérer la réalisation d’augm de capital voir d’une faire profiter
d’éventuels bénéf. L’accélération du processus vient du fait que le délai de souscription est clos
par anticipation dès lors que l’augm de capital a été entièrement souscrite sous réserve que les
actionnaires non souscripteurs est notifiée à la société la renonciation à leur D.

2 hypothèses :

→ La renonciation au profit de bénéficiaires dénommés : ce type est possible que quand la


société n’est pas cotée en bourse (art R22-10-34) → un actionnaire va faire savoir par lettre
recommandé à la société qu’il renonce à son DPS au profit de tel ou tel actionnaire. Cela doit ê
complété de l’acceptation du ou des bénéficiaires.

Quelle est la nature juridique d’une telle renociaiton ?

- soit elle se fait moyennant une somme d’argent et donc c’est une cession sans dire son nom,

- soit c’est une libéralité cad d’une donation


exemple : cass com, 2 déc affaire Ethis de Corny, la cour de cass a considéré que constitue
une libéralité indirecte (donation indirecte) une renonciation à ses DPS par un père sans
contrepartie au profit de l’un de ses 2 fils. En l’espèce le père avait 169 parts/200 au sein d’une
SARL agricole ; Les autres répartie entre l’autre fils (22 parts) et les 3 enfants de ce dernier (3
parts chacun). En 1970 il double son capital social pr le porter à 20k francs afin de se conformer
à l’exigence de la loi. Tous les associés avaient renoncé à leur DPS pr permettre au fils associé
(Emmanuel) de souscrire l’intégralité de l’augm de capital en numéraire et c’est ce qu’il fit. Au
décès du père le frère d’Emmanuel fit valoir que l’opé constituait une donation indirecte, il
réclament et obtient auprès de la CA la réduction de cette libéralité pr atteindre à sa réserve. La
ch civ1 acquiesce à la CA au motif que lors de l’augm de capital le père avait « ds une intention
libérale que les juges ont souverainement appréciée, renoncé à ses D de souscription au profit
de l’un seul de ses fils qui en acceptant avait utilisé les D ainsi cédés en achetant les actions
correspondantes pr une somme très inférieures à leur valeur réelle ».

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→ La renonciation sans indication de bénef

En ce cas le titulaire du DPS renonce à son DPS en avisant la société par LR mais il
n’indique pas de bénéficiaire, ce type de renonciation est une renonciation abdicative car son
auteur abandonne ses droits sans se préoccuper de leur sort futur. Elle éteint donc le droit.
Cette renonciation est traités par le fait que la société fait purement et simplement supprimer les
DPS de celui qui renonce et va recalculer les DPS / les ré attribuer en sortant les actions de
l’actionnaire renonçant du calcul des droits.

Section 5: Le prix de souscription

La détermination du prix de souscription càd du montant que devra concrètement payer à la


société le souscripteur des PS ou actions est un facteur clé de l’aug de capital en numéraire
dont dépend son succès tout autant que le caractère plus ou moins avantageux pour les parties
en présence que sont la société d’une part et avec elle ses associés en place et les souscripteurs
d’autre part. La société à intérêt a ce que le prix de souscription soit le + élevé possible car
somme + importante. Le souscripteur quant à lui à î à ce que le prix soit le + faible possible. S’il
est un élément susceptible d’être discuté / négocié en pratique cela est bien le fameux prix.

I. Le prix de souscription inférieur ou égal à la valeur nominale

 Il arrive en pratique que le prix de souscription soit d’un montant = à la valeur nominale.
L’hypothèse est envisagée expressément par la loi et elle correspond a celle de l’émission
d’actions / Ps sans prime d’émission, ce qui est la N à la constitution de la société mais
devient bcp plus rare pour les titres émis en cours de vie sociale càd par voie d’augmentation de
k.
Lorsque le prix de souscription est = à la valeur normal => simple, si la val nominale = 100
euros chaque souscripteur va devoir verser à la société la somme de 100 euros, somme
répercutée dans le poste KS.
La souscription ne peut pas être inférieure à la valeur nominale, art L.225-128 « les titres de
k nouveau sont émis soit à leur montant nominal, soit à ce montant majoré d’une prime
d’émission » => texte ne valide que celle de l’émission des titres à leur valeur nominale et celle
de l’émission des titres à une valeur supérieure à la diète valeur nominale (prime d’émission).

Il faut comprendre que faute d’ê expressément autorisée par ce texte et purement et simplement
prohibée, l’émission de titres de k à une valeur inférieur à leur valeur nominale. L’interdiction de
la souscription inférieure est logique et vise à éviter que l’aug de k n’ait pas de
contrepartie à actif et qu’elle ne se solde ainsi pour la société par des pertes.

Exemple: aug de k de 100 000euros de 100 euros par action de 1000€ de val nominale => si
entions émises par valeur unitaire = 800€ (chaque souscripteur verse 800) => pour une acétone
émise le K de la société seraient accru de 1000 euros tandis que apports ne serait que de 800€,
il faudrait équilibrer le bilan et donc constater au passif une perte de 200€ => KS deviendrait fictif
à hauteur du différentiel = 200€ => revient donc à 20 000€ car KS 100 000.
Pierre Yves Chapert à écrit un art => il a démontré qu’il est possible dans un cadre particulier de
réaliser une aug de k en num en versant un prix de souscription inférieur au nominal si le

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différentiel est comblé par prélèvement sur des bénéfices, réserves ou prime d’émission, càd par
prélèvement sur des capitaux propres préexistant ce qui revient à combiner -> aug de k par
apports en num -> aug de k par incorporation de bénéfices, réserves ou prime d’émission =>
Selon lui déjà pratiqué notamment par des sociétés cotées en bourse lorsque le cour de bourse
des actions de ces sociétés est inférieur à la valeur nominale (actions valent moins que la val
nominale)
Exemple: aug de k d’une société de droits italien => société uni crédit, annoncée le 9 janvier
2012, augmentation de 7,5 milliards d’euros et le prix de souscription des actions = 1,94 euros
reprenant une décote de 43% pour un montant inférieur à la valeur nominale des actions lors du
projet.

II. Le prix de souscription supérieur à la valeur nominale (prime


d’émission)

Chaque fois que le prix de souscription est sup à la valeur nominale des PS /actions, c’est que
aug de k est accompagnée d’une prime d’émission, celle ci représente concrètement le
différentiel entre le prix payé par l’apporteur et la valeur nominale des titres souscris par
lui.
Problématiques posées par ce supplément d’apport destiné à figurer à l’actif et à ê répercuté au
passif sous un compte intitulé « prime d’émission » sont plus complexe qu’il n’y parait au premier
abord.

A) Notion

La prime d’émission est une sorte de supplément de prix au-delà de la valeur nominale, ce
montant supplémentaire multiplié par le nombre de nouveaux titres va intégrer le passif dans
un compte « prime d’émission » faisant partie des KP car supplément de richesse.
Juridiquement on considère qu’elle est un complément d’apport en numéraire ou en nature.
Par titre de capital c’est = la valeur d’émission de ce titre - sa valeur nominale.
Son domaine à l’inverse du DPS (= droit), la prime d’émission n’est imposée par le leg dans
aucune société, tout au + cette prime est-elle évoquée en matière de sociétés par actions par
art L.225-128 CCce « les titres de k nouveaux sont émis soit à leur montant nominal, soit ce
montant majoré à une prime d’émission ».
Un rapport du MEDEF 2003 avait proposé d’instaurer un regimbe légal des primes
d’émission pour les SARL afin d’éviter toutes incertitudes notamment quant à leur invalidité =>
pas d’actualité, pas nécessaire ça rotât le monde reconnaît qu’une telle prime peut être invoquée
dans tous les types de sociétés sans précisons.
Ces primes se stipulent dans tt types d’aug de capital en num ou en nature car la prime
d’émission est un mécanisme qui peut tt a fait ê conçu par aug de capitaux par apports en nature,
et dans ce cas elle est appelée « prime d’apport », la « prime de fusion » est également une
prime d’émission mais dans le cadre d’une fusion.
Prime d’émission et DPS ne sont pas incompatibles, ce n’est pas car j’ai un DPS que je
n’aurais pas de prime d’émission, la société peut souhaiter relever des sommes importantes et
donc prévoir une prime d’émission qui peut être tellement levée qu’une aug de k n’est pas
intéressante et les associés n‘auront peut être pas envie d’exercer leur DPS. Dans l’histoire de la

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prime d’émission on retrouve John Law, inventeur de celle-ci qui fit adopter par le conseil du roi
un édit de mai 1719 autorisant la compagnie des Indes à procéder à une aug de k par l’émission
de 25 actions nouvelles payées en argent comptant => prime de 50 livres.
Nature juridique de la prime d’émission => souvent on lie dans les ouvrages que cette nature
ju est un supplément d’apports (vrai pour les associés). La prime d’émission peut ê très élevée.
Ce que l’on oublie souvent c’est de dire que c’est du pdv de l’associé, mais du pdv de la société
qui reçoit ce supplément d’apports, la nature jur de la prime d’émission pour la société est une
réserve comptabilisée à part (passif, montant figé de la prime d’émission)

B) les fonctions de la prime d’émission

1ère mission : couvrir les frais de l’augm de capital : une augm peut ê très couteuse en
pratique pr la société, on pense notamment aux frais d’avocat, déplacement, d’administration, de
publicité. Il n’est donc pas illégitime que la sct demandent aux souscripteurs de couvrir les frais =
multiples raison d‘ê de la prime d’émission
L232-9 légitime cela : « les frais d’augm de c peuvent ê imputé sus rle montant des primes
d’émission afférente à cette prime d’émission ».

 2nde mission : garantir le juste prix = l’institution d’une prime d’émission est souvent sous
tendue par la recherche du juste prix.

Ex : un associé vend une ps à un acquéreur : On va fixer un prix et ce prix de vente il est peu
probable qu’il soit = à la valeur nominale du titre. Le prix sera probablement + cher car la société
a fait des bénéf au cour des année set mettre en réserve et richesses se répercutent sur la
valeur de la part.

Pq cette action je l’a placerai auprès d’un soucripteur à un montant inférieur ? il n’y a pas de
raison d’où la prime d’émission. On demande plus que la valeur nominale au sousrciptuer car
l’action ou la part vaut plus que la valeur nominale sur la marché. C’est d’ailleurs pas rare dans
des société familiales que la JP qualifie une donation quand par ex le père associé majoritare
aug le capital au profit de ses enfants et leur fait souscrire ds nouv titre à un prix très avantageux
sans prime d’émission, permettant par ex à un des ses enfant de payer 100 eu un action qui
pourrait ê revendu 500 eu : le différentiel constitue une donation indirecte du père à son fils.

 Autre fct la prime d’émission = garantir l’égalité entre associés anciens et associés
nouv : plus que la recherche du juste prix, c’est l’effet qui en découle directement, l’effet anti
dilutif de la prime d’émission. Cet effet est assuré encore + par le DPS. Cependant, ainsi que l’a
écrit un auteur Mr PIC « pr éviter que les nouv actions ne viennent partager indument les
richesse sociales avec les anciennes, autrement dit, en vue d’atténuer la disproportion entre les
D qui sont alloués sur le patrimoine commun, aux nouv actionnaires, et ce qu’il leur en coute pr
acquérir ces D, on peut décider que les actions nouv seront émises à un prix supérieur à leur
taux nominal, la différence constituant la prime d’émission ».

 constituer un droit d’entrée : En surenchérissant le cout de la souscription la prime joue un


rôle de ticket d’entrée dans la société. On comprend que +le prix de souscription est élevé + ça
dissuade les nouveaux souscripteurs de souscrire. La JP condamne la pratique tendant à stipuler
une prime d’émission très élevée en vue de dissuader des actionnaires d’exercer leur droit
préférentiel de souscription.

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 accroitre les fonds propres de la société : + les souscripteurs vont payer cher et donc vont
verser un montant élevé à la société pr avoir une action ou part nouvelle et + la société va
recevoir une somme importante. C’est cette considération qui fait qu’il n’est pas rare alors mm
qu’existerai un DPS, une prime d’émission soit stipulée pr un montant important. On pourrait se
dire qu’après tout comme tous les associés ont un dsp ils pourraient tous se mettre d’accord
d‘augm le capital à un prix intéressant et donc ils pourraient faire une augm de capital à la valeur
nominale mais on remarque que c’est rare. En effet le but est est de permettre d’abord à la
société de récupérer le + de somme d’argent possible.

C) la fixation de la prime d’émission

Qu’est ce qui va faire que je vais arrêter la prime d’émission à tel montant ?

→ il y a un ppe de liberté : aucune méthode de calcul ne s’impose aux parties. Dans l’absolue
la société peut librement fixer le montant de la prime d’émission exactement de la mm manière
qu’une vendeur peut fixer le prix de vente.
Concrètement au moment de fixer le montant, la société et au travers ses dirigeants puis l’A des
associés, vont se fonder sur des critères afin de déterminer objectivement quel est le montant
optimal de la prime d’émission.

On va alors se demander Quelle est la valeur de l’action ou la part sociale nouvelle sur le
marché ?
C’est un travail d’estimation. A partir de là bcp de facteurs vont s’imposer :
- la part de capital propre par action ou part social, cad la richesse de la société
ramenée à une action ou à une part. par ex si les capitaux propre de la société sont de
1M d’eu et qu’il y a 100 actions, chaque action représente une part de richesse ds la
société de 10k eu, si demain je liquide la société chaque actionnaires récupérai une part
dans l’actif net liquidité = 10k eu. là l’action vaut 10k eu.

- Au-delà d’une simple évaluation de la richesse, c’est son potentiel de développement


car ce facteur va directement influer sur la motivation des souscripteurs (= contexte éco
tel que je le vois au jour de la souscription).

La prime d’émission peut ê illimité :


Ex : dans une aff château Giscours, la cour de cass a validé une prime d’émission = à 58 fois la
valeur nominal des action (cass com 22 mai 2001).

Ex de calcul de prime d’émission : soit une société au capital de 4M d’euros divisée en 4Ok
action de 100 eu de valeur nominale : cette société veut doubler son capital en mettant 40000
actions nouvelles. Elle comporte des réserves et des plus value latente à hauteur de 900k euros.
Quelle est la valeur pr chaque action souscrite d’une éventuelle prime d’émission ?
On applique ici la valeur mathématique de chaque action : elle est égale à 4M de capital + 1,9 M
(reserve et + value) = 5,9M l’ensemble représentant les capitaux propres de la société → on
divise par 40 000 = 147,5 eu. Chaque souscripteur d’action nouv devant donc verser 147,50 eu à
la société qui correspondant à 100 eu de valeur nominale et 47,5 de prime d’émission, équivalent
à 1900 eu de prime d’émission.

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J’aurai pu faire le calcul en divisant le montant des réserves et + value par le nb d’action avant
augm → 1,9M / 4Ok = 47,5 eu. Ensuite pr avoir le montant totale de la prime d’émission j’aurai
multiplier par le nb d’action nouvellement émise.

Rq sur la volatilité de certaines primes d’émission : il n’est pas rare en pratique que les primes
d’émission soit sup à ce que fait ressortir la comptabilité de la société parce qu’il peut y avoir un
effet d’aubaine : une société qui commence à percer sur le marché et les investisseurs pensent
que ça peut valoir bcp (ajd engouement pr les NFT : sorte de certification par un nb important
d’ordi qui certifie que c’est unique et il y a une chaine).

Qlq exemples de fraude:

CA nancy 8 sept 2008 = 2 époux avaient en 1992, afin d’btenir un prêt 1,2M, nanti 88 parts qu’ils
avaient dans un CSI (sureté donnée à la banque). 7 ans plus tard la SA est mis een procédure
collective et un TGI avait ordonné la vente aux enchère devant le notaire de 88 parts s avec une
mise à prix de 500k franc. Cependant alors que la vente avait été fixée devant le notaire les
époux associés de la SCI ultra majoritaire avait Fait voter en assemblée une augm du capital
massive sans prime d’émission au profit de leur fils. Désormais les 88 parts qui valaient 550k en
valent bcp moins, Ils ont dilué tous les D correspondants à ces 88 parts et dans l’unique but de
réduire les D du créanciers = fraude paulienne donc non opposable aux créanciers. La CA a
considéré que l’action paulienne n’avait pas lieu de jouer car en l’espèce la banque était
créancière des époux au titre du nantissement consenti par eux mais elle n’était pas créancière
de la SCI.

D) la libération de la prime d’émission

La libération c’est le paiement de la promesse d’apport. Libérer la prime d’émission c’est


verser la somme qu’on s’est engagé à verser à la société. Dans les sociétés par actions La loi
prévoit art L225-144 al1 ccom « les actions souscrites en numéraires sont obligatoirement
libérées lors de la souscription, le cas échéant de la totalité de la prime d’émission »

Toujours se demander si une obligation est juste : fameuse Loi vichy, 1943 : édicté pour la
première fois l’obligation de libérer intégralement la prime d’émission. Pcq cette loi ? A l’époque
c’était une pratique répandue mais ce n’est absolument pas justifié car la prime d’émission c’est
un surplus donc pourquoi l’obliger à être verser immédiatement ? Aucune raison

Section 6 : la réalisation du l’augmentation de capital par apport en


numéraire

La réalisation de l’augmentation de capital en numéraire requiert une publicité préalable.

§1) publicité

Son objet : porter à la connaissance des actionnaires la décision d’augm le capital et les
modalités de souscriptions aux actions nouvelles. Avant l’ouverture de la souscription.
On distingue entre les sociétés es côtes et les non côtés

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→ Pour les non côtés ils portent à la connaissance des actionnaires par lettre recommandés
avec accusé de réception

→ Si la société est cotée en bourse la publicité prend la forme d’un avis publié au BAO. Si il y
a offre au public et bien la société doit émettre un prospectus sauf si on est dans le cadre privée

§2) souscription des droits sociaux nouveaux

A) La notion

N’a pas confondre souscription avec l’augm de capital. L’augm de capital est son opération dans
l’ensemble, de A à E. La souscription est l’opération d’augm du capital du point de vue du
souscripteur, il va prendre l’engagement d’apporter à la société une somme d’argent et
c’est cela la souscription (promesse d’apporter). Il s’agit d’un acte juridique et cet acte traduit un
consentement qui aboutit à un contrat de souscription.

B) Les vices de consentement

On peut être face à des vices du consentement (ex : une personne victime de violence
caractérisée par un arrêt ou la ch com casse l’arrêt de la CA QUI avait rejeté une demande
d’indemnisation pour cause de violence au motif que « la société d’assault avait provoqué les
difficultés financières de la société sojitec pour en prendre le contrôle par une augm de capital,
imposé aux actionnaires par une violence caractérisée par la menace d’une ruine de la société »
(cass com, 18 fev 1994))

La jp donne des exemples de nullité de souscription pour cause de d’OL quand ce ne sont
pas des dommages et intérêts qui sont demandés et obtenus par la victime, (cf cass com 11
juillet 2000 : engage la responsabilité des dirigeants pour réticence dolosive du fait d’avoir
dissimuler à un tier invité à participer à une aigm de capital l’existence de risques important du
fait d’un procès en cour de ma société).

→ Contrairement le consentement est formalisé au moins dans les sociétés par action par
des bulletins de souscription : c’est un document formalisant l’engagement de participer à
l’augm de capital en versant les fonds promis daté et signe de la main du souscripteur, il fait
ressortir en toute lettre le nombre de titre souscrits. Le formalisme sert à protéger le
souscripteur contre les erreurs et tromperie, il vaut souscription.

Art l225-149-3 al 3 com qui prévoit tout ça.

→ Dans les sociétés non cotés cad Sociétés civile, CNC etc il n’y a pas d’exigence d’un
bulletin de souscription. Ce bulletin est d’OP dans les sociétés par action mais facultatif
dans les autres bien qu’on le retrouve parfois notamment dans les SARL mais on peut très bien
signer un autre document qui vaut engagement. On peut ne rien faire signer mais c’est une qst
de preuve.

 L’hypothèse d’une sur abondance des souscriptions :

Il peut y avoir une correspondance parfaite entre les offre faites par la société et la demande
de souscription, tous les titres sont effectivement prescrit par ceux qui les ont souscrit.

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Les choses se complique quand il y a plus de demande de souscription que de titres émis : dans
ce cas on procède à la réduction des souscriptions et on distingue 2 choses :

→ Les souscriptions à titre irréductible : la souscription qui ne peut être réduite cad celle que la
société doit satisfaire. Concrètement celle effectuée en vertu d’un DPS, à hauteur de son DSP
l’associé est forcément satisfait.

→ A tiré réductible : la souscription qui peut être réduite cad celle qui n’étant pas exercée en
vertu de DPS ne garantit pas la souscription. Elle ne peut être satisfaite que subsidiairement aux
souscriptions à titre irréductible et dans la mesure du possible en proportion des DPS détenus
par chaque souscripteur.

Ex : soit une société avec 1000 actions anciennes, elle décide de tripler son k en émettant 2000
actions nouvelles. Le droit de souscription à titre irréductible est alors de 2 pour 1, il s’en suit que
si les droits attachés à 250 action anciennes n’ont pas été utilisées, la souscription à titre
irréductible ne portera que sur 2000 - (250  2) = 1500. De sorte que resteront à souscrire à titre
réductible 500 actions attribuées à ceux qui auront exercé tout leur DPS et prétendront souscrire
au-delà à titre réductible. On va procéder à un mécanisme de réduction proportionnel des
souscriptions à titre réductibles.

Les titres de k non souscrits à titre réductible sont a l’artL225-133 « Attribuées aux actionnaires
qui auront souscrit un nombre de titres supérieurs à celui auquel ils pouvaient souscrire à titre
préférentiel,, proportionnellement au DPS dont il dispose et en tout état de cause dans la limite
de leur demande ».

C’est ainsi qu’il faut déterminer le quotient du nb d’action à attribuer à titre réductible :

Soit Q1= nb d’actions à attribuer à titre réductible : nombre de DPS possédées par les
souscriptions à titre irréductible.

Ex : pour 4000 actions à attribuer à des actionnaires ayant 3000 droits, le coef serait de
4000/3000 soit 4/3, dans l’hypo d’un souscripteur pouvant souscrire hors exercice de ses DPS
50 actions nouvelles et dont la demande serait de 30 actions, 20 actions seront de nouveau
attribuées à ses co souscripteurs après avoir attribué à chacun d’entre eux un nb entier d’actions
à l’issu du 1re tour, à cette fin on redistribuera les actions en excès dans un second tour en
multipliant le nb de DPS de chaque souscripteurs pas satisfait par un 2nd coefficient qui sera =
au nb d’actions restent à attribuer/nb de droit appartenant au souscripteur a titre réductible non
satisfait.

Q2= nb actions restant à donner / nb de DPS détenus par les souscrip° concourant encore.

Si nécessaire il y aura lieu d’appliquer la même formule en cas de troisième ou quatrième tour.

Ex : ds le cadre d’une augm de capital en num, 100 action nouv sont proposées à a souscription
à titre réductible, on suppose que 3 actionnaires ont souscrit en vue de cette attribution dans les
conditions suivante : A 100 DPS , 20 actions a titre réductible , B 140 DPS , 60 actions a titre
réductible , C 160 DPS , Totalité des actions a titre réductible. On a au total 400 DPS

Pour avoir la répartition théorique des 100 actions émises à titre réductible il faut calculer le coef
d’attribution, Q1= 100 :400= ¼. On applique cela au droit de chacun :

Attribution théorique suivante : A = ¼ fois 100 = 25 , B= 1/4 x 140 = 35 et C = 40

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Attribution en fronton de ce qu’ils avaient demandé : A est satisfait, B aura ses 35 actions et C
ses 35 actions cependant ces deux dernier n’étant pas totalement satisfait les titres donnés à A
mais excédant sa demande vont leur être attribués dans le second tour : Q2 = nb d’action restant
à attribuer divisé par nb de dps de souscriptions restant au concours (300). On a 5/300 qu’on
multiplie ce coef par le nb de droit de chaque souscripteur non satisfait. On obtient B=.
0,01667fois140=2,33 donc on arrondi à 2 pour B et C ça fait 2,667 donc 3.

§3) la libération des D sociaux nouveaux

A) Oblig de libération

La lib du capital social c’est le paiement des apports cad le versement effectif de la somme
d’argent promis à la société. Il ne faut pas confondre la libération avec la souscription qui est
l’engagement de libération. La libération = paiement

B) Délais de libération

→ Lorsque la société est à risque illimité la loi ne prévoit aucun délai de libération : si j’ai
souscrit une ps 200euros et bien je peux les verser mtn ou dans 1 mois, 2ans etc cela dépendra
des modalité de l’augm de capital.
Cette liberté de prévoir une libération future se prévoit parfaitement car risque illimité donc pas
urgent que la société se voit effectivement remettre les sommes d’argent promise car les
créanciers pourront tjr saisir ces fameuses sommes directement dans les mains des associés.

→ En revanche ds les sociétés à risque limité : les cr ne peuvent agir que contre la société,
saisir que les actifs de la société. Il est donc urgent pr eux de précipiter la réalisation effective des
apports, que les sommes promises par les souscripteurs à la société soient le + rapidement
possible verser à la société. C’est pq la loi a prévu des délais de libération :
- tout d’abord il est prévu que la prime d’émission, si y’en a une, doit ê tout de suite et
intégralement libérée. Quant à la valeur nominale (valeur de l’apport hors prime d’émission),
aussi bien dans la ARL que ds les sociétés par actions, elle doit ê libérée d’au moins ¼ à la
souscription et le reste doit ê libéré dans les 5 ans qui suivent le moment où l’augm de c est
devenue définitive.
Ce n’est qu’une liberté, cette libération échelonnée sur 5 ans ets une faculté que la société peu
fermer au souscripteur, c’est une sorte de crédit gratuit pr la société donc il faut qu’elle lel veuille
bien.

En pratique la société le veut rarement : certes ça facilité une souscription mais pr la société le
fait que son capital social ne soit pas complétement libéré a des inconvénients = la société ne
peut pas procéder à une augm de capital en numéraire et une société dont le capital n’est pas
libéré n’est pas assujetti à l’IS réduit.

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C) Les modes de libération

1) Libé par versement

= libé par le versement d’une somme d’argent que ce soit en espèce, par chèques, virement
ou tout autres moyens de paiement

Concernant le dépôt de fonds :

Dans les SARL et société par actions : les fonds provenant de la libé des parts ou actions
doivent ê déposées soit à la CDC (caisse dépôt consignation) soit chez un notaire soit ds une
banque.

Le dépositaire constate le versement intégral des sommes promises en établissant un certif :


certificat du dépositaire. Ce certif n’est soumis à aucune R de forme, doit juste constater que
les fonds ont été effectivement remis. C’est ce certif qui dans les S par action permet de
constater que l’augm de capital est définitif.

2) La libération par compensation de créances

Les créances compensées doivent être Certaines, liquides et exigibles : 1347-1 cciv.
Le ppe de la compensation : Art 1347-1 cci → la compensation est l’extinction simultanée d’oblig
réciproques entre 2 personnes.

Si A doit 100 à B et que B doit 100 à A il est + simple de constater directement qu’elles ne se
doivent rien.

C’est aussi un mécanisme protecteur, il y a une sureté dans la compensation : la dette de


libération peut ê payée par compensation, rien ne l’interdit. Si la société doit une somme
d’argent à un souscripteur, ce souscripteur peut trsè bien invoquer sa créance sur la société pr la
compenser avec sa propre dette à l’égard de la société de libération du capital social.

Or cette situation est fréquente car il y a bco d’associé qui sont titulaires d’un compte courant
d’asso, cad qui ont prêté une somme d’argent à la société.

- Cette Technique est validité de longue date : req, 4 mars 1867 = cette comp doit ê
considérée come équivalent à une paiement en numéraire et il n’y a pas lieu d’y desceller
le signe d’un versement ficitf.

Cette technique qui consiste à troquer qualité de créancier à qualité d’associé est appelée debt
equity swap.

 Charme n°1 : réduire l’endettement de la société vis-à-vis de ses associés

- Cass com 10 mai 2011  ds cette affaire la cour de cass a affirmé que sauf stipulation
contraire un compte courant peut ê remboursé à tout moment et doit l’être à la demande
de l’associé.

Pr la société c’est ce qu’on appelle le compte courant bloqué et l’inconvénient du compte


courant non bloqué = faculté pr le créancier associé d’exiger d’elle paiement à tout le monde.
Dans l’affaire la société a failli ê mise en faillite car le remboursement était énorme.

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Ce pouvoir est terrible pr la société, et on le retire à l’associé dès lors qu’on le fait monter au
capital. Car si on mobilise la créance de compte courant de l’asso pr payer des nouv titres ;
l’asso n’a plus de compte courant et en échange il a des actions et des parts dont il ne peut pas
exiger le remboursement à tout moment. Cela change tout. Pr la stc ça vient sécuriser.

 Charme n°2 du point de vu de l’asso : certes il va perdre une créance qui était surement
remboursable sur claquement de doigt si elle n’était pas bloquée, mais en échange il reçoit des
titres donc accroit sa participation au capital social. il peut arriver qu’un majoritaire soit tenté de
compenser ue créance qu’il a sur la société pour accroitre sa participation.

Dans les société par actions on a les DPS et donc on veut qu’une personne accroisse son
augmentation de capital et pas les autres, il faut supprimer le DPS à son profit  associé ne
peut pas voter, le minoritaire va avoir des choses en main mais le majoritaires peut avoir des
complices qui vont l’aider à supp le DPS à son profit. Mais le majoritaire a entre ses mains 2
manières de procéder.

Le titulaire d’un compte courant peut apporter à la société la créance qu’il a contre elle dans le
cadre d’une augmentation de capital. La limite est l’abus de majorité.

- Arrêt CA paris 3 fév 2011 : a validé comme conforme à l’I de la société et donc pas
constitutif d’un abus de majorité l’augm de capital par un compte courant au capital social
d’une société déficitaire.

Enfin, il arrive que la créance incorporée au capital social soit une cr détenue par un tier.
Dans ce cas c’est le besoin de la société de réduire son engagement vis-à-vis de ce tier qui la
pousse à consentir à l’opération. Le créancier accepte d’autant + facilement de renoncer à sa
créance contre l’attribution des D sociaux que le recouvrement de cela dite créance sera
menacée, c’est pq en pratique l’opération est consentie en cas de difficultés financières de la
société.

Il y a lieu de distinguer selon que la société est par action ou non :

 Dans les société par action : la comp est de droit mais peut ê écartée expressément par
les statuts ou par la délibération augmentant le capital.

 Ds les société qui émettent des parts sociales, autre que par action, c’est l’inverse : la
comp n’est de droit que sur autorisation express des statut ou de la délibération augmentant le
capital.

Le certificat de compensation : lorsque le paiement, la libération est faite par versement, celui
qui reçoit les fonds doit émettre un certif du dépositaire. En cas de compensation il n’y a pas de
dépositaire, le légis a prévu qu’il y a un certif de compensation qui est fait soit par un
commissaire aux comptes de la société quand y’en a un, sinon la Loi pacte de mai 2019 a
prévu qu’il est dressé soit par un commissaire aux comptes ah doc désigné à cet effet soit par
un notaire.

§4) la réalisation définitive de l’augmentation de capital

A) Les enjeux de la réalisation définitive de l’augm de capital


A quoi sert-il de savoir si elle est définitive ? 2 enjeux :

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 cela vient fixer le délai éventuel de libération échelonné des apports en numéarie
(concerne les société par actions et SARL)

 fixation de la non exécution dans les délais de l'augm de capital dans les sct par action et
SARL. L'augm de k doit ê réalisé dans les délais de 6 mois suivant dépôt des fonds à défaut de
quoi les fods doivent ê restitué à l'apporteur. A partir du moment où le dépositaire a recu les
apports promis, il établit le certif de libération et là on a un délai de 6 mois qui court où la société
a 6 mois pr réaliser toutes les formalités d’augm de capital.

B) La date

 Dans les société civil et SNC : pas de date de la réalisation définitive de l’augm de capital
car capital ne jout qu’un rôle réduit de portion par créancier
 Dans les société par actions l’augm de capital est réputé ê définitivement réalisée à compter
de la date du certif du dépositaire.

 Dans les SARL : il a fleurie une idée est celle d’une 2ème A constant les augm de capital.
Dans les SARL aucun textes ne fixent la date de réalisation définitive de l’augmentations de
capital. Cependant une pratique est apparue confortée par un arrêt d’appel : 23 nov 2001 →
tendant à imposer la tenue d’une seconde assemblée constante aux conditions des statuts.

Cela a pr Conséquence de conditionner la réalisation de l’augm de capital pr les SARL de 2 A


successives à des conditions : L’une pr les décider l’autre pr les constater.

 2ème Assemblée a un caractère autonome dans un arrêt de juin 2004, la CA d’Orléan a


estimé que l’annulation de la 2dnde A ayant statué à une majorité inféreirue de ¾ de PS,
laquelle était alors exigé par la loi pr les SARL, ne s’étant pas à la 1 ère A ayant arrêté le ppe de
l’augm de capital.

CA de Rennes, 23 mars 2021 : réaffirme cela « l’absence de réunion d’une 2de A n’est pas
susceptible d’entrainer la nullité de la 1ère ».

§5) la perfection de l’augm de capital

La réalisation de l’augm de capital nécessite l’accomplissement de formalités : le paradoxe


c’est que la réalisation dite définitive de l’augmentation au sens de la loi est une forme de fiction,
les évènements précités sont en qlq sorte considéré sinon réputé comme valant réalisation déf
de l’augm de capital mais c’est une très mauvaise manière de dire les choses car il restera
encore après cela plein de choses à faire. Elle n’est pas finit du tout.
Un certain nb de formalité reste à accomplir, elles rendront l’augmentation parfaite.

Il y avait la formalité de l’enregistrement, cependant il n’est plus ajd nécessaire. Les droits
d’enregistrement ont aussi été supprimé.

 En réalité il reste : la publicité dite postérieure de l’augm de capital (il faut publier dans un
SHAL).
Il faut créer les nouv titres en les faisant apparaitre sur le registre des actions.
 Le sort des fonds apportés, le sort normal = déblocage des fonds.

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Dans les sct par action et ds les SARL : le retrait des fonds provenant des souscriptions en
numéraire ne peut ê effectué par un mandataire de la société qu’après l’établissement du certif
du dépositaire. Si cela n’a pas été fait dans les 6 mois le dépo doit remettre les fonds aux
apporteurs.

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Chapitre n°2 : les augmentations de capital par apports en nature

Section 1 : notion d’apport en nature (p 27 pdf)

Apport en nature = opération par laquelle une personne transfert à la société un B autre que
les euros en contrepartie de quoi la personne reçoit des PS/ action émises à cet effet par la
société.
Utilité d’un tel apport n’est pas d’augm la capacité financière de la société ais plutôt de faire
entrer dans son patrimoine tel immeuble, tel FDC, tel brevet, telle créance etc.

Tous les B ainsi apportées peuvent l’être en pleine propriété en nue-propriété en usufruit voir
en jouissance.
L’apport en nature peut ê réalisé concomitamment à un apport en numéraire. le régime de cet
apport pour partis en nature et en numéraire résulte de l’application distributive des belges
d’apport en num pour la fraction d’apport en num et des règles régissant l’apport en nature pour
la fraction d’apport en nature.
Les apports en nature ont une nature conventionnelle, on parle de conventions ou de traités
d’apports. Il y a un contrat conclu entre l’apporteur et la société bénéficiaire de l’apport, en
vertu de ce contrat l’apporteur va transférer un B identifié à la société et recevoir en contrepartie
des titres nouvellement émis par la société dont le nombre est précisé dans la convention
d’apport.

→ Quels sont les grandes ≠ entre l’apport en nature et l’apport en num?

Apport en num = apport d’€, donc cryptomonnaie / $ = apport en nature, crypto n’est pas une
monnaie car ce n’est pas l’E qui bat la crypto.

I) Assouplissements du régime de l’augmentation de capital par


apport en nature

L’aug de k par apports en num est assortie d’un grand nombre de contraintes, mention de celles
qui ne s’applique par à l’apport en nature Assouplissement apport en nature ≠ apport en num:

 absence d’oblig de libération préalable intégrale du capital social préexistant, on peut donc
réaliser une augm de capital par apport en nature alors mm que le capital préexistant n’est pas
intégralement libéré.
 absence d’obligation pr l’assemblée de se prononcer à peine de nullité sur l’attribution
d’actions aux salariés.
 il n’y a pas en cas d’apport en nature de DPS, il est difficile de voir impossible de transposer
mécanisme de l’apport en nature le mécanisme du DPS car apport fait à la société est
individualisé et original.

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En revanche il peut y avoir une prime démission la logique de la PE = logique de valeur, il s’agit
de souscrire les actions ou parts pour leur juste valeur et non pas pr leur valeur nominale, si les
actions que je souscris ont une VN de 100 eu mais qu’il est établit qu’en réalité elles en valent
200, si je souscrit les actions nouvelles je vais souscrire 200 et de cc soit la manière dont
j’acquiert les titres. La PE dans le cadre d’un apport en nature = prime d’apport (mm chose).

II) contraintes propres au régime de l’augm de capital par apport en


nature
La pb principale est celle de l’évaluation, car un apport en numéraire porte en lui mm le chiffre de
sa valeur ; tel n’est pas le cas d’un apport en nature, il va donc falloir évaluer au jour de l’apport,
le bien apporté. Evaluer un B en tant que tel n’est pas facile car l’éva doit ê la + objective
possble :
→ soit plutôt facile car on peut avoir facilement accès à la valeur du bien en cause ex: bitcoins
/ lingots d’or
→ soit cela peut s’avérer vraiment très difficile comme pour un FDC par exemple, on observe
dans ce cas un risque réel qui est celui de la sur-évaluation, plus que de la sous évaluation car
celui qui va apporter un B dans la société, il va se préoccuper d’en percevoir la juste valeur.

Dans les SRL, le leg a prévu une procédure d’évaluation d’apport en nature spécifique destinée à
lutter contre tout risque de sur-évaluation. Dans les SRI, la procédure d’évaluation visà-vis des
créanciers n’existe pas car les créanciers pourront saisir et se payer sur les B des associés.

Section 2: Biens apportés en nature

I. Différents biens susceptibles d’être apportés

A) Apport d’immeuble

Les apports d’immeubles à une société sont en pratique fréquents, certains parlent de titrisation
des immeubles car quand on apporte un immeuble en échange on reçoit des actions ou des
parts = titres.

Certains parlent de mobiliérisation de l’immeuble car les actions ou PS sont des meubles et
donc en réalisant l’apport d’un immeuble à une société l’apporter substitue dans son
patrimoine à son immeuble des meubles.
Illustration: peut être intéressant car quand je veux vendre un immeuble je dois passé un acte
authentique notarié et respecter la réglementation de cession d’immeuble, l’acheteur s’il finance
l’achat de l’immeuble par un prêt immo, s’il n’obtient pas son prêt la vente mobilière tombe, alors
que si j’apporte l’immeuble à une société civile, le jour ou je vais vouloir revendre je avis revendre
mes parts d’une SCI et donc je vends des meubles donc plus de monopole notarial.

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B) Apports de meubles

On peut apporter tout type de meubles, notamment les actions et les PS d’une autre société,
cela permet de créer une société holding, ou encore un FDC, des brevets, des marques, des
créances.

Quand on apporte un FDC a une société on applique le D de la cession de FDC. Une loi du 14
fév 2022 a institué à compté du 15 mai, pr chacun des entrepreneurs indiv de France un double
patrimoine de droit : instaure un patrimoine professionnel qui contient tous les B utiles à
l’activité professionnelle. L’obj est de protéger les entrepreneurs indiv contre les saisis des
créanciers professionnels : ils ne pourront se payer sur sur le patrimoine pro et non plus le
patrimoine perso.

En parallèle la loi supprime pr l’avenir l’EIRL. Depuis le 16 fév de cette année il est impossible de
créer des nouv EIRL, les anciens demeurent. On retrouvera cette législation aux art L326-22 suiv
C.com.

cela a une importance car 2 obj à cette loi :


- Un objectif de protection contre les créanciers professionnels
- Le légis a souhaité faire une simplification : permettre que ce patrimoine professionnel
puisse ê transmis par l’entrepreneur. Le patrimoine est un ensemble de biens, de droits et
de dettes. On va permettre de céder ceci, le légis visait précisément la vente, la
donation et l’apport en société.

Donc à compter du 15 mai 2022 un entrepreneur indiv qui souhaite passer en société va pouvoir
créer une société et lui apporter son patrimoine professionnel. Si la société existe déjà il y aura
une augmentation de capital. En réalité, non seulement ce n’est pas simple mais en plus c’est
incompréhensible.

L’art L526-27 nouv Ccom al 3 : « sous réserve de la présente section, les dispo légales
relatives à la vente à la donation ou à l’apport en société de bien de toute nature sont
applicables, selon le cas. Il en est de mm des dispo légale relative à la cession de créances,
de dettes et de contrats » → dans la 2nde phare le légis dit que si dans le patrimoine cédé il y a
des dettes/créances/contrats on doit appliquer à la cession de patrimoine le D de la cession de
dette/contrats/ cession = appliquer à chaque dette le drit de la dette, à chaque contrat le
droit des contrat etc.

Imaginons qu’un EI souhaite apporter à la société un patri pro commercial : un tel apport
va faire appliquer les R suivantes :
- Au patrimoine on va appliquer le régime de l’apport en société de patrimoine, si transfert il
doit ê intégré à peine de nullité, il faut respecter une publicité et cela va conférer au créancier du
patrimoine apporté un droit d’opposition à la cession (ccom art L526- 28)
- On va appliquer au FDC le droit de la vente du FDC. Le légis a écarté les art L141-12 à
L141-22 ccom (dispo de la cession de FDC qui fixe la publicité et le D d’opposition des
créanciers) dans son art L526.
- S’il y a un immeuble dans le patrimoine on applique le droit de la vente d’immeuble donc
acte notarié, publicité foncière etc

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- Pour les contrats on applique le D des contrats


- Pour les dettes on applique D de la cession de dettes : quand on cède une dette c’est l’art
1327 cciv qui repose sur l’accord du créancier obligatoire. Si on applique ça au patrimoine, ça
veut idre que tous les créanciers de l’EI vont devoir donner leur accord pour que la dette puisse
ê transmise dans le cadre de l’apport à la société de son patrimoine professionnel, sans leur
accord la cession de dette ne pourra pas exister. Ensuite 2nd accord pr que le cédant soit libéré et
que seul l’acquéreur soit leur débiteur.

Or le transfert de patrimoine doit porter sur l’intégralité du patrimoine cédé donc s’il manque une
ou plsr dettes l’apport en société est nul.

Bilan : la loi est nulle.

II. Différents droits susceptibles d’être apportés en nature

Ce sont les D sur les biens, les B peuvent ê apportés de diff manières.

A) L’apport en propriété

L’apporteur va apporter à la société purement et simplement la propriété de son bien. ça peut ê


une pers qui est seule proprio mais aussi des indivisaires.
Ex : 2 proprio d’un immeuble choisissent d’apporter cet immeuble tous les 2 à la société. Ça va
permettre de mettre fin à l’indivision, désormais il y a plus que la société qui est indivisaire de
l’immeuble, eux sont associés donc ont des D mobiliers divis et non plus indivis.

Le régime de cet apport emprunte fortement au D de la vente et même au droit de l’échange


en réalité : en effet l’apporteur transfert un B dont il perd la propriété et il reçoit en échange ds
actions ou parts dans la société nouvellement émise. Ce n’est pas vrmt un échange car les
titres remis en contrepartie auront été créé spécialement pour les besoins de l’opération et c’est
cet aspect qui fait on originalité par rapport à un simple échange. Il n’en demeure pas moins qu’il
y a un aspect échange et donc on applique largement le D de l’échange.
Ex : si le B transmis est soumis à D de préemption ou un pacte de préférence il y a lieu de
l’appliquer. En matière immo il faut ê vigilant car en cas de D de préemption de la commune il
vaut mieux insérer une clause qui prévoit que la commune ne pourra pas préempter l’immeuble
de la société.

B) L’apport en usufruit

L’art 518 définit l’usufruit : D de jouir de la chose de la même manière que le crai prorpio mais à
charge d’ne conserver la substance.

On peut apporter à la société uniquement l’usufruit d’un bien. d’ailleurs l’art 519 cciv : l’usufruit
qui n’est pas accorder à des particuliers dure que 30ans » → l’usufruit détenu par une pers
morale ne peut pas durer + de 30ans. C’est en raison de l’interdiction de l’usufruit éternel.

Il s’est bcp fait ds le passé des apports d’usufruit à société, c’était une belle technique
d’optimisation fiscale on pouvait faire du démembrement. le légis a mis fin à ça, la loi de finance

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pour 2013 + nouv art 13 5èment du CGI qui dit que « le prix de cession de l’usufruit récupérer par
le cédant est intégralement taxé en tant que + value » : très dissuasif.

C) L’apport en nue propriété

Ils sont possibles mais rare en effet quelle peut-être l’utilité pr une société de détenir un B
dont elle n’a pas la jouissance ?

Des auteurs ont affirmé que cela serait contraire à la déf même de la société puisque la société
doit avoir pr but « la réalisation du partage de bénéfices ou d’une économie » (art 1832 cciv).

En réalité il est possible d’apporter à une société de la nue-propriété et cela se fait : stratégie de
l’apport avant donation

D) L’apport en jouissance

C’est un apport qui est envisagé expressément par la loi mais qui est très rare en pratique. On
retrouve ça à l’art 1843-3 al 4 cciv qui donne son régime : « Lorsqu'il est en jouissance,
l'apporteur est garant envers la société comme un bailleur envers son preneur »

La doctrine considère que l’apport en jouissance confère à la société bénéficiaire un D de


créance sur l’apporteur et non pas un droit réel. La jouissance d’un B peut ê conféré de 2
manières :
- Soit personnel : il nait d’un contrat, c’est une créance (ex : droit du locataire)
- Soit réel : se rattache à la catégorie des D réels dont la propriété est l’ex le + important
(ex :usufruit) .

On se demande si cet apport en jouissance est comparable au droit d’un locataire ou à un


usufruit ? selon la doctrine c’est comparable à un droit de locataire. En effet l’art 1343-3 al 4
pose en ppe que lorsqu’il n’y a pas de transfert de propriété du bien l’apporteur en jouissance est
garant envers la société comme un bailleur envers le proprio, or le transfert de propriété est la R.

Si apport en jouissance portant sur 100k euros, on apporte à la société le droi t de jouir de cette
somme, elel va donc utiliser la somme car ma somme devra ê transférée sur le compte bancaire
de la société : à charge qu’à terme la société rende l’argent.

Section 3 : l’apport de dettes

1ère qst : pourquoi apporter des dettes à une société ?


Cour de cass a dit plsr fois que l’apport à la société d’un FDC n’emporte pas transfert
automatique à la société des dettes et des contrats liés à l’exploitation de ce fond. Surtout il
se peut que la B apporté à la société soit grevé d’un passif :
ex : j’ai acheté un immeuble 1M ‘euros, j’ai contracté un prêt de 900k, plus tard j’apporte pour 2
millions d’euros à la société et il reste 300k à rembourser à la banque :

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- Soit j’apporte l’immeuble seul et je vais rester débiteur des 300k, dans ce cas la société
va émettre pour 2M de parts et d’actions, l’apport sera intègralement rémunéré par
l’émission de part et d’actions
- Soit j’apporte l’immeuble et je transfert en mm temps le passif : en ce cas on se rend
compte que la valeur nette de l’apport est d’1,7 million pourtant l’immeuble vaut bien
2millions mais il faut considérer que l’apport est rémunéré de 2 manières : il est rémunéré
en partie par l’émission d’actions ou de parts sociales à hauteur d’1,7 millions et pour le
solde la société me rémunère en prenant en charge mon passif de 300k euros.

En matière fiscale ces 2 modes de rémunérations on des noms :


- la partie de l’apport qui est rémunérée par des parts ou actions = apport pur et simple ;
- la partie prise en charge par le passif = apport titre onéreux ;
- quand y’a les 2 on parle d’acte mixte.

Il est très fréquent que les banques insèrent ds les contrats de prêt que la mise ne société du B
financé par le prêt emportera déchéance immédiate du prêt cad oblig de rembourser
immédiatement la totalité de la somme à rembourser = clause de remboursement anticipé en cas
de cession du bien financé.

 Comment va-t-on transférer la dette ?


On va transférer la charge de de la dette à la société. Le terme apport est mal utilisé, il ne figure
pas dans la loi. En effet l’opération n’a rien à voir avec l’apport d’un actif.
Classiquement on avait 3 grandes techniques :
→ la 1ère est ajd prévue à l’art 1836 cciv : la délégation = opé juridique par laquelle une
personne, le délégué, s’oblige sur instruction d’une autre personne, le délégant, envers une 3 ème,
le délégataire » l’apporteur (le délégant) va déléguer la société dans le paiement de la dette aux
créancier (le délégataire). Normalement la délégation n’emporte pas novation, cad pas extinction
de la dette initiale. En ce cas soit la société paye les échéances bancaires et c’est ok soit ce n’est
pas le cas et donc la banque (créancier) va pouvoir demander paiement aussi au débiteur initial.
Si en revanche la banque consent à l’opération il y aura novation et donc pr débiteur exclusif le
délégué.
→ 2ème = l’indication de paiement prévu à l’art 1340 cciv = é débiteur va indiquer à so
créancier que désormais celui qui payera sera un autre. La banque est informée et sait donc que
tous les mois quand elle recevra un paiement de X euros de la société, cette somme sera à
imputer au restant du par le débiteur initial. Si les choses se passent mal, incident de paiement,
la banque peut agir directement contre l’apporteur du début qui n’a jamais cessé d’ê son débiteur
→ la cession de dette, art 1327 suiv cciv = ressemble à un mécanisme de délégation. Pr que
la cession de dette puisse exister le créancier doit donner son accord, une fois qu’il l’a fait ça veut
juste dire que la cession va pouvoir avoir lieu car il faut, pr qu’elle soit parfaite, que le créancier
donne un 2ème accord. En effet si le créancier a donné son accord seulement sur le ppe de la
cession de dette, une fois la dette cédée, le cessionnaire est débiteur (ici la banque) mais le
cédant reste tenu solidairement de la dette.

Art 1327-2 cciv : « Si le créancier y consent expressément, le débiteur originaire est libéré pour
l'avenir. A défaut, et sauf clause contraire, il est tenu solidairement au paiement de la dette. »

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Subtilité qui existe : si la dette est constatée par acte authentique, peut avoir un effet car is on
cède la dette elle est constatée par un acte authentique, si elle est cédée elel reste constatée par
ce dernier. un acte authentique a directement force exécutoire sans passer devant un juge.

Section 4 : la procédure de l’apport en nature

§1) la décision d’approbation de la valeur des apports en nature


L’évaluation de l’apport en nature = point crucial et délicat de l’opération. Dans certaines société
le légis a d’ailleurs prévu l’intervention d’un acteur dédié à l’évaluation :

A) le commissaire aux apport

C’est une pers qui a pr mission d’évaluer le bien apporté à la société. Il va à cette fin réaliser
un rapport en vue de chiffrer le bien apporté.
Il y a certaines sociétés dans lesquelles son intervention n’est pas prévu : les sociétés à
responsabilité illimité (SNC et société civile).
En revanche dans les sociétés à RL (SARL et société par actions) : il est important que le B
soit chiffré à sa juste valeur car une surévaluation exposerait les créanciers de la société à saisir
un B dont la valeur est inférieure à celle affichée.
C’est pr cela que dans les SARL et les sociétés par action l’évaluation est règlementée très
strictement : l’intervention du commissaire aux apports est de principe. Son intervention a un coût

→ donc le légis a prévu des exceptions : il y a des cas où on peut écarter le commissaire aux
apports :

- les SARL et les SAS : écarter le commissaire avec 3 conditions cumulatives → il faut un
accord unanime des associés (cass , civ3, 5 janv 2022 : la cour affirme qu’une décision unanime
requiert l’accord de tous les associés) ; aucun apport en nature ne doit dépasser la valeur de 30k
euros ; la valeur totale des apports en nature non soumis au rapport du commissaire aux apports
n’excèdent pas la moitié du capital social.

- instituée par la loi SAPIN 2 du 9 déc 2016 : on peut se dispenser du commissaire aux apports
en présence d’un associé unique pers physique qui apporte à la société unipersonnelle des
éléments qui figurait ds le bilan de son dernier ex d’entrepreneur individuel. Cette hypothèse vise
donc la cas d’un EI qui passe seul en société et qui apporte son entreprise à une EURL ou une
SASU : le légis a voulu encourager en simplifiant le passage en société unipersonnelle par un EI.

- Les SA : société de grande taille et c’est le prototype de la société de capitaux → régime


protecteur avec un capital social minimum de 37k euros. Il existe des dérogations destinées à
s’appliquer très rarement :
- Une dispense de commissaire aux apports si sont apportés à la SA des titres côtés en
bourse pr une valeur qui correspond à la valeur moyenne de cotation sur les 3 derniers
mois : dans ce cas aucun risque de fraude ou de surévaluation donc dispense de
commissaire ;
- Quand son apporté des éléments d’actifs qui avaient déjà été évalué par un commissaire
dans les 3 mois précédent. Cette déro ne s’applique pas si des circonstances nouv ont
modifié substantiellement l’évaluation du B apporté

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Quelle est le mode de désignation ? en ppe le commissaire doit ê déterminé à l’unanimité des
associés. Sans cet accord c’est le Pr du Tcom qui désignera le commissaire aux apports sur
une liste.

B) Les étapes de la procédure d’évaluation


Une pers est prête à apporter un B à la société, il faut que ce bien intéresse la société = volonté
réciproque.

Il va falloir fixer une valeur au bien apporté, valeur arrêté en commun accord entre l’associé et
l’apporteur = rédaction d’un projet d’apport. L’apporteur va signer puis le dirigeant pr le compte
de la société.

Ce n’est qu’un projet à ce stade


A la suite de ce projet qui intègre une nouvelle valeur, on va le cas échéant soumettre cette
valeur au commissaire aux apports qui fera un rapport dans lequel il va prendre position :
- Soit il dit que la valeur retenue est une juste valeur/ correspond au marché etc
- Soit il considère que la valeur est en réalité inférieure, il va l’écrire et le motiver. Ensuite
les asso sont réunis et vont prendre la décision. Le rapport du commissaire n’est qu’un
avis.

La plupart il se conforme à l’évaluation inférieure retenue par la commissaire car mm si c’est juste
un avis, la loi vient sanctionner très sévèrement la surévaluation des apports :
→ sanction civile : toute pers qui fait attribuer une valeur sup à sa valeur réelle engage à
hauteur du montant sur évalué sa responsabilité solidaire pendant 5 ans. Cette sanction n’ets
prévue que dans les SARL et ne pèsent que sur les associés qui auraient votés cette
surévaluation.
→ sanction pénale : il faut prouver l’intention (prouver par le rapport) et donc dans ce cas les
associés encourent presque mécaniquement les peines du délit de majoration frauduleuse
d’apports (5 ans de prison + amende de 375k euros dans les SARL et 9k euros dans les SA et
SAS).

§2) la décision d’augm du capital par apport en nature

Dès lors qu’on modifie le ch du capital social on touche au statut et donc il faut une décision des
associés. La déci est prise par les asso aux conditions de modif des statuts. Dans la SAS c’est
libre et les autres c’est règlementtée (R de quorum et majorité).

Dans les sociétés par actions (SA et SAS), il existe une spécificité que l’on ne retrouve pas dans
la SARL. En effet, dans ces sociétés, on procède à deux votes : un vote sur la valeur de
l’apport et un vote sur la réalisation de l’augmentation de Capital. Dans les SARL, les associés
votent en assemblée l’augmentation de K et cette augmentation de K vaut en même temps
approbation de la valeur de l’apport.

Pourquoi y’a-t-il deux résolutions dans les sociétés par actions ? Le législateur a voulu mettre en
place un mécanisme anti-conflit d’intérêt, il n’a pas voulu que l’associé apporteur puisse se
prononcer sur la valeur de son apport.

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 Ainsi, la première résolution sur la valeur de l’apport : l’associé ne peut pas y prendre
part, ses actions sont privées de droit de vote et elles ne sont pas prises en compte pour le
calcul du quorum lors de ce vote. Ces actions sont gelées.

 En revanche, lors de la deuxième délibération, l’associé apporteur peut prendre part au


vote. L’idée est d’isoler l’élément litigieux dans une résolution à part.

Hypothèse de la délégation qui peut être consentie par l’assemblée extraordinaire au conseil
d’administration ou au directoire pour les apports en numéraire. Ce type de délégation n’est
pas possible pour une augmentation de K par apport en nature, il n’est pas possible d’augmenter
le KS d’une société par actions par délégation aux organes de gestion. Le législateur a craint que
le bais de la délégation, le conseil d’administration ne procède lui-même à l’évaluation de l’apport
en nature. Or, cette évaluation doit toujours être faite par l’assemblée des associés.

§3) les formalités


Renvoi à l’augmentation de K par apport en numéraire, ce sont quasi les mêmes. Parmi ces
formalités, il ne faut pas oublier d’insérer une annonce dans le SHAL, support habilité à recevoir
les annonces légales afin de faire savoir au plus grand nombre que la société a augmenté son
KS. Il faut déposer au greffe du tribunal de commerce une copie certifiée du procès verbal de
l’AG. Il faut déposer au greffe une copie certifiée des statuts à jour. Il faut solliciter une
autorisation du RCS. Il faut une insertion au BODACC (bulletin des annonces civiles et
commerciales) faite par le greffier. Dès lors que des actions sont créées, il faut inscrire en compte
les actions nouvelles.

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TITRE 2 : les augmentations de capital sans apports de richesses


nouvelles (p 36 PDF)

Chapitre n°1 : Généralités

Section 1 : notions
L’augm de capital sans apport de richesse nouv est très diff de l’augm de capital avec ou par
apport de richesse nouvelles. Jusqu’ici on s’est intéressé au procédé par lequel une pers apporte
un bien à la société et reçoit en contrepartie des nouv titre émis spécialement.

L’opé qu’on va étudier se réalise sans apport, pas de richesses nouv car les sommes qui vont
former l’augm de capital sont déjà présente au sein de la société, elles sont en haut du bilan
du passif : il s’agit de bénéfice, de réserve, de prime d’émission, éventuellement d’écart de
réémission cad écart de valeur qui sont dues aux associés. L’opé va consister à basculer tout
ou partie des valeurs correspondantes vers le poste capital social.

Ex : soit une SAS au capital d’un million d’euro qui a des réserves qui sont = à 1 M. cette société
comptabilise des bénef d’un montant de 100k et lors d’une aug de capital précédente une prime
d’émission était apparue pr un montant de 50K. toutes ces sommes font partie des capital propre
de la société et donc de ses richesses. Si on demande de faire une Augm de capital par
incorporation de tous les capitaux propres , après incorporation le capital social d’un million va
venir s’accroitre de toutes ces sommes pr aller à un montant de 2,5 M : après cette incorporation
il n’y a plus de réserve ni de bénef ni de prime d’émission.

L’opé ainsi réalisée se traduit sur le papier comme une Simple opé comptable, j'ai simplement fait
remonté des poste du haut de bilan vers le poste capital social.

1ère Incidence : il y a une modif des statuts comme il y a une augm de capital → il faut une
décision des associés
2nde incidence : cette augm de capital par incorporation peut prendre soit la forme d’une
élévation des valeur nominales de toutes les actions ou parts, soit la forme de la création
d’action ou ps nouvelles émises pr les besoins de l’opé.

Pour augm de capital par apport de richesses nouvelles émet presque tjr des nouv titres sans
élever la VN car sinon il faut l’élever pr tous les titres  tous les asso vont apporter la mm valeur
pour tous les titres qu’ils disposent déjà.

En revanche dans aug de capital sans apports de richesses nouvelles, les valeurs sont déjà
présentent dans la société, associés ne vont en aucun cas devoir mettre la main à la poche, il est
ici bcp + simple d’élever les VN de tous les titres et de considérer que l’incorporation, + simple
de répercuter ces valeurs dans chaque actions/ps en élevant toutes les VN, l’augm de capital
profitera mécaniquement de manière égalitaire à tous ce qui évite de devoir émettre de
nouveaux titres et à les répartir de manière égalitaire.
Donc très souvent cette opé se fait par élévation de la valeur nominales.

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Cependant il arrive qu’on émette des parts ou actions nouvelles. Quand on émet des parts
ou actions nouv, on parle en pratique d’actions gratuites. Le terme d’actions gratuit est
trompeur car dire que les actions sont gratuites car ça sous-entend attribuées gratuitement aux
associés et donc ils bénéficieraient d’une forme de libéralité du fait de l’augm de capital. Or,
quand on incorpore au capital social d’autres postes des capitaux propres il s’agit de faire
remonter dans le capital social des valeurs qui sont déjà présentes dans la société, la
société ne s’enrichie pas.

Par conséquent si par ex les valeurs incorporés au capital sont telles que les valeurs sont
doublées, de 2 choses l’une :
- soit on émet pas de parts nouvelles, pas d’cations gratuites et pr les actions
préexistantes leur valeur mathématiques n’a pas changé
- soit on émet de nouv action : actions gratuites, on ne double pas la VN mai son double
le nb d’actions, pr une action préexistante on émet une nouv action, actionnaire qui
détient 1 action se voit remettre une action gratuite, il en a donc 2.

Les richesses de la société se répartissent sur deux fois + de titres mais elles valent 2 fois
moins = la société ne s’est pas enrichie. Les sociétés cotées font souvent ça car effet de
commination et aussi phénomène de rebond boursier : si j’ai une action nestlé coté 1500 euros,
suite à une augm de capital par incorporation qui double le nb d’actions on s’aperçoit d’un rebond
boursier : l’action vaut 2 fois moins donc + d’acheteurs potentiels et donc la loi de l’offre et de la
demande fait que quand bien mm j’ai le double d’actions, elles valent en réalité un peu plus quel
l’action ancienne.

Section 2 : les utilités


Ce type d’augmentation de K n’enrichît pas la société donc les actions ne peuvent pas prendre
de la valeur. Quand on incorpore au K, les actions valent la même chose avant et après. La
valeur nominale va elle augmenter.

A. La protection des créanciers sociaux


Ce type d’opé a presque tjr lieu dans les sociétés par action ou SARL, presque jamais dans
les société à risque illimité.
Dans les sociétés à risque limité le capital a une fonction de protection des cr sociaux →
capital = garantie de 2nd degré car La société ne peut pas distribuer de richesses à ses
associés à hauteur du capital.
Ex : société qui a un capital de 1M d’euros et qui a 500k de réserve libre qui ont été constitué
librement et donc peuvent ê dé-constituées aussi librement. Si les 500k de réserves libres sont
incorporées au capital, le capital passe à 1,5 M : les réserves qui se trouvent dans le capital ne
peuvent plus être distribuées car le capital ne peut pas ê distribué. Les asso pourront récupérer
ces sommes à la dissolution et si on ne veut pas attendre, le seul moyen est de réduire le capital
en faisant une réduc de capital non motivé par des pertes qui consistera en une réunion des
associés selon un processus de décision extraordinaire et ds le care de cette réudutcion les cr
ont un droit d’opposition, ils peuvent s’opposer en justice devant le Pr de TC à la réduction et ce
Pr va vérifier que les cr ne sont pas menacés dans le remboursement des créances par cette
restitution aux associés, c’est le cas si il suspend le processus de réduc de capital et ordonner la
constittuion de garantie au profit des cr.
= preuve que le capital social a une fonction de garantie car elle peut sauter que par le
remplacement d’une autre garantie = sureté.

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Ces aug de capital par incorporation sont souvent demandées par un futur créancier, cad un
banquier : il peut ê sur d’ê remboursé et va donc regarder quel risque il court et essayé de
réduire ce risque  le capital social est un élément de réduction du risque de défaut. Donc la
banque va pouvoir, au moment de prêter, demander que le 1M de réserve ne soit pas distribué
entre associé et pr se faire la banque demande à ce qu’elle soit incorporée au capital. Cela ne va
pas empêcher la banque de prendre une autre sureté comme une hypothèque sur un immeuble
mais Frais d’hypothèque très chers donc Parfois ça peut encourager la banque à contenter d’une
autre sureté.

B. L’accès au capital des apporteurs en industrie


Existe que dans les sociétés civiles professionnelles : dans ces sociétés régies par la loi du
29 nov 1966, tous les décrets d’appli prévoient que « si la consti de réserves au moyen de bénef
non distribués où le dégagement de + value d’actifs dus à l’industrie des associés le permet, il est
procédé périodiquement à l’augm du capital social et les parts sociales ainsi créées doivent ê
attribuées à tous lles asso y compris à ceux qui n’ont apportés que leur industrie »
→ les SCP font partie des sociétés dans lesquelles l’apport en industrie est admis. Ce texte nous
dit que ds les SCP et uniquement dans les SCP de manière régulière quand des réserves sont
constituées il faut les incorporer au capital, créer des nouv titres et les nouv titres sont
attribuées à toutes les sortes d’associés. Ce mécanisme a été jugé comme étant d’OP par la
cour de cass à 2 reprises :
- Cass civ1 16 juill 1998 : l’augmentation de K d’une SCP d’huissiers par voie
d’incorporation de réserves, constituées au moyen de bénéfices non distribués ou de
plus-values d’actifs dues à l’industrie des associés, a un caractère automatique.
Les statuts ne sauraient la rendre facultative et l’associé s’y opposant de façon abusive doit être
condamné à réparation. La solution a été réaffirmée dans un arrêt Cass civ 1ère 16 mai 2013
n°12-17.814 rendu également en matière de SCP d’huissiers. Cette solution est encourageante
pour les apporteurs en industrie

Professeur H. Hovasse : il en résulte cette conséquence très importante qu’au fil


d’augmentation de K par incorporation de réserves, la répartition des parts de K entre associés
tend peu à peu à se modeler sur celle des parts d’industrie. Un associé qui n’était que titulaire de
parts d’industrie va peu à peu participer aux bénéfices en qualité de titulaire de K. Sa part relative
dans les bénéfices se trouve élargit.

C. L’accès au capital des salariés et dirigeants


PAGA (plan d’attribution gratuit d’cation)

1) Généralités
La loi de finance pour 2005 a autorisé l’attribution d’actions dites gratuites, préexistantes ou à
émettre au profit des salariés et dirigeants (art L225-197-1 à -5 Ccom). Ce sont des attributions
d’action donc vaut dans toutes les société par actions. Bcp développé à partir de 2015 car loi du
6 aout 2015, LOI MACRON a rendu ce dispo bcp + attractif.
Les actions gratuites attribuées à l’occasion d’un PAGA peuvent ê soit en puisant dans un stock
d’actions préexistantes soit en émettant des actions nouvelles : il se peut en effet que la société
qui remet des actions gratuites dans elle mm soit déjà proprio de ses actions et la plupart du
temps les actions gratuites remises seront nouvellement créées pr l’occasion.

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→ Commet les émettre ?  par une aug de capital par incorporation de bénéfice réserve
ou prime d’émission.
Pr bien comprendre, Ces actions gratuites n’ont de gratuit que de nom ce sont enf ait des actions
rémunératoires. La société trouve l’ingéniosité de rémunéré ses salariés et les dirigeants,
ingénieux car :
- Ça motive les salariés des dirigeants, en les rendant coassocié on les intéresse au
succès de l’entreprise : il s’agit de motiver les salariés et dirigeants = managment
- C’est un mode de rémunération qui ets pr la société très économique
La loi MACRON pr la comprendre il faut essayer de comprendre comment fonctionne le méca de
rémunération via les actions gratuites.
Comme elle consent un avantage en nature, normalement on devrait traiter cette somme
comme un salaire aussi bien au niveau des ch sociales du salarié et de l’entreprise qu’au niveau
fiscal cad l’IR que va devoir payer sur la somme correspondante le dirigeant ou le salarié
recevant l’action :
 normalement la réglementation applicable mais : la loi est venue alléger ce système : tout
d’abord, en assimilant le montant de la rémunération remis en actions gratuite à un gain en
capital et on pas à un salaire ça change tout car en Fr si salarié le salaire qu’on reçoit est soumis
à l’IR à taux progressif. Or ici c’es un taux sociaux : L’entreprise doit s’acquitter de charges
sociales qui sont de l’ordre de 30%, le salaire s’acquitte de 20% de charges. Les actions gratuites
connaissent un grand succès en France. Le patron retient sur son salaire une ch salarial qui est
de 10%. Au niveau de la société, elle doit normalement s’acquitter d’une contri patronale qui est
de 50% du salaire normalement et là elle va ê de 20%.

2) Le domaine de l’attribution des actions gratuites

→ Quelles sont les sociétés qui peuvent attribuer des actions gratuites ? toutes les société
par action peu importe qu’elle soit coté. Une petite SAS peut très bien envisager ce mécanisme.
+ la société est importante et + elle le fera car ds une petite société comme un restaurant c’est
bizarre.
Article L.225-197-1 Com : ce texte précise que les actions gratuites ont normalement vocation à
être attribuées « au profit des membres du personnel salarié de la société ou de certaines
catégories d’entre eux » par ex des cadres dirigeants : ce ne sont pas des dirigeants au sens du
droit des société, ce sont ds pers qui reçoivent un salaire mais qui échappent en partie au D du
travail. Par ailleurs, l’attribution des actions gratuites peut également bénéficier à tout ou partie
des dirigeants. Il est possible d’attribuer des actions gratuites intra-groupe. Autrement dit, une
société peut émettre des actions gratuites en vue de les attribuer aux salariés de certaines de
ses filiales ou aux salariés de sa société mère, ou aux salariés de ses sociétés soeurs. Le
procédé est très libéral.

Ce n’est pas un méca égalitaire : pas obligé de remettre des actions gratuités à tous les
salariés, tous les dirigeants etc.
L’attribution d’actions gratuite peu profité à tout ou partie des dirigeants.
- Certains salariés et certains dirigeants ne peuvent jamais en recevoir → ceux qui
détiennent directement + de 10% du capital social ou si l’attribution ferait franchir ce seuil.
De plus, il est possible d’attribuer des actions gratuites aux salariés et dirigeants qui travaillent
ds la société émettant des actions gratuits mais aussi qui travaillent ds une autre société : une
filiale → Si la société est cotée elle peut remettre des A gratuites aux dirigeants et salariés
de sa société mère ou des société sœurs.

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3) La procédure d’attribution des actions gratuites


Important de bien comprendre le processus décisionnel de l’attribution des actions gratuites.

L’AG des actionnaire (collectivité des asso dans SAS et AG extraordinaire dans SA) va devoir
prendre une décision d’autorisation d’attribution des action G. Si cette autorisation porte sur
des actions nouv la décision vaudra autorisation de l’augm de capital correspondante. Cette
décision va valoir autorisation qui s’adresse : au conseil d’administration pour SA, sinon directoire
dans SA moderne, gérant si SCA et président si SAS et s’il y en a directeur G.
Cette décision va fixer le % max du capital social pouvant ê attribué gratuitement aux
salariés et dirigeant, normalement il ne peut pas excéder 10% du capital social à la date de l’attri
des actions par l’organe autorisé → ce plafond de 10% s’est révélé trop juste donc loi du 22
mars 2012 a autorisé les statuts des société non cotées à porter le plafond jusqu’à 15% et
encore faut-il que la société soit éligible au critère de la PME européenne cad qu’elle doit
employer – de 250 salariée, avoir un ch d’aff de max 50M hors taxe ou encore si ch est dépassé
avoir un total de bilan inf ou = à 42M euros.

Ces % max ont été porté à 30% par une lo FLORANGE de mars 2014.

Période d’acquisition et période de conservation :


Période d’acquisition :
→ l’autorisation par les actionnaires doit aussi outre le plafond d’actions gratuites déterminés la
durée minimal d’une 1ère période dite d’acquittement qui ne peut ê inf à 1 an et au terme de
laquelle l’attribution des actions à leur bénef est définitive.
→ Cette autorisation peut fixer un 2ne période dite de conservation qui court à partir de
l’attribution déf des actions durant laquelle les bénef qui se sont vus attribuer définitivement les
actions doivent encore les conserver ils ne peuvent pas les vendre.
La loi prévoit que la durée cumulée des périodes d’acqui et de conservation ne peut pas ê inf à
2ans, ainsi si AG opte pr nue période d’acquisition de 2ans elle n’est pas tenue en plus d’imposer
une période de conservation. Mais A peut prévoir des délais plus long que 2ans, mais idée =
fidéliser un max les actionnaires.

4) La procédure d’attribution des actions gratuites


C’est fait par les organes habilités : Il faut une décision d’AGE. Cette AGE va autoriser
l’attribution elle-même. Elle va autoriser le conseil d’administration (président dans SAS etc) à
décider de l’attribution effective. Le conseil d’administration n’est ensuite pas obligé de la
mettre en œuvre mais il peut. La généralité des termes utilisée par la loi confère au conseil un
grand pouvoir : ds les limites de la loi et de l’autorisation de l’A il choisit librement les attributaires
des A gratuites.
Les attributions peuvent ainsi ê inégalitaires, le conseil va fixer sur la base de l’autorisation
qui lui est donnée les périodes exactes de conservation et d’acquisition sous respect des
périodes minimales arrêtées par l’autorisation. Il peut imposer des conditions de performance
individuelles ou collectives. l'AMF recommande pr les sociétés cotées que l’attri définitive de la
totalité d’actions au dirigeant soient soumise à des conditions de performance = idée qu’il serait
mal vue qu’un dirigeant soit récompensé alors que résultats mauvais de la société.

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Chapitre n°2 : les conditions de l’incorporation

Section 1 : les conditions préalables à l’incorporation

A) La liberté d’incorporation

Il existe une lbierté totale d’incorproation, une société n’est jamais obligé de réaliser d’augm de
capital par incorproation de bénef réserve ou prime d’émission (sauf ce quon a vu sur la SCP).
En revanche elle en a tjr la possibilité.

B) Les conditions relatives à l’actif

Pour qu’elles soient susceptibles d‘incorporation au K, les réserves doivent avoir une contrepartie
réelle à l’actif. Sans contrepartie les bénef réserves et PE à l’actif ne peuvent pas ê incorporées au
capital.

C) Bénéfices, réserves, prime et écart de réévaluation


incorporables

1) Incorporation des bénéfices


Il est possible d’incorporer au capital social les bénef sans qu’il soit nécessaire de les faire
transiter par un compte de réserve. Il faut savoir que cette incorporation est rare, le + souvent
ce sont les réserves qui sont incorporés, les bénéfices n’étant que rarement incor au capital
(mis en réserve ou distribués).
Ds le sillage des bénef il est aussi possible d’incorporer directement le report à nouveau
bénéficiaires s’il y en a un, ce rapport c’est une fraction des bénéf qui n’a pas été distribué ni
mis en réserve.

2) Incorporation des réserves


Toutes les réserves telles quelle soient peuvent ê incor au capital social, cela inclut les
réserves libres, statutaire, légale.
En incorporant la réserve légale elle disparait mais ce n’est pas choquant car on aura renforcé
l’indisponibilité des sommes correspondantes et en plus on augmente le montant de référence
de la future réserve légale qu’on devra reconstituer à l’avenir.

3) Incorporation des primes


Toutes les primes sont incorporables au capital : ça comprend les Primes d’émission,
d’apport mais aussi de fusion ou de scission.

4) L’incorporation des écarts de réévaluation


Incor de capital des écarts de réévaluation pr renforcer leur fond propres durant le COVID.

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D) La réserve de réévaluation/ écart de réévaluation


Pr bien comprendre ce qu’est un écart de réévaluation il faut partir du bilan de la société :
Le bilan de la société représente l’actif et le passif à un moment donné/photo du patri de la
société. A l’actif du bilan on retrouve un certain nb de biens dont on chiffre la valeur : cette
valeur est fixée au moment où la B entre dans la société. On parle de valeur comptable : cette
valeur va très rapidement devenir ce qu’on appelle une valeur historique car ce ch fixé à
l’entrée du B n’a pas vocation à ê rafraichie/modifié si bien que ds la quasi-totalité des hypothèse,
10/20/30 an plus tard le B auront tjr la mm valeur comptable.
Un écart de réévaluation : dans certaine hypo il arrive que la société trouve un intérêt à
rafraichir la valeur du bien pr que la valeur comptable traduise + fidèlement la valeur réelle
du bien.
Ex : immeuble d’1M d’euro et 20ans + tard il en vaut 2M. je choisis librement de rafraichir la vleur
de sorte que l’immeuble soit inscrit à sa véritable valeur. Je vais donc modifier la valeur de
l’immeuble à l’actif : je vais devoir aussi augmenter mon passif d’1M → écart de réévaluation

Les sociétés pratiquent très rarement ce genre d’opé : 2 raisons

→ Raison juridique : l’utilité de ce procédé pourrait ê de dégager une somme distribuable


puisque je constate que la société est riche de +1M, et bien cette richesse que je fais apparaitre
au passif dans un poste écart de réévaluation je pourrais envisager de la redistribuer aux
associés. En effet traduit un enrichissement de la société ; c’est une sorte de + value latente
mais comme à ce stade je n’ai pas vendu l’immeuble c’est latent. C’est la raison pr laquelle le
légis a interdit de distribuer le supplément de richesse constaté par l’écart de réévaluation, ds la
mesure où cette richesse n’est pas certaine le légis interdit aux asso de se l’accaparer
(L232-11 al 4 ccom « l’écart de réévaluation n’est pas distribuable ». ce supplément de richesse,
l’administration fiscale ne va pas hésiter à la taxer, elle est taxable à l’IS ou à l’IR sur la têt des
associés selon le régime. Our ces raison on ne le fait jamais.

→ Raison fiscale : Avec le covid, dispo de faveur→ incite les société à réévaluer Librement
leurs actifs : ce dispo fiscal de faveur vaut pr toute première consté au terme d’un ex comptable
clos entre le 31 déc 2020 et le 31 déc 2022. Le légis a fait cela en vue de soutenir
économiquement les entreprises pr qu’elles obtiennent + facilement de prêt. En effet bcp de
société ont emprunté pr résister au covid : la banque applique tjr des critères imposés par la
règlementation bancaire et + le capital social sont elevé et + la banque va vouloir prêter → il
s’agit d’inciter les société a faire de la gonflette financière. Le dispo de faveur consiste pour les
immobilisations amortissables en un régime d’étalement des impositions des écarts de
réévaluation. En plus ds le cadre du covid les prêts son parfois garantie par l’Etat car il a
accpeté sous certaine conditions.
La qst se pose de savoir s’il est possibles d’incorporer au capital l’écart de réévaluation : la
réponse est oui, l’art 214-27 al 3 2ème phrase autorise expressément l’incorporation au capital
de l’écart de réévaluation. Cette autorisation est logique car l’écart de réévaluation n'est pas
distribuable, en l’incorporant au capital on le rend encore + indistribuable car le capital ne l’est lui
mm pas, de plus il a la nature juridique d’une réserve. Mais alors, la qst qui se pose est de savoir
si l’on ne pourrait pas près avoir augmenter le capital envisager de réduire le capital vers ce
qu’on appelle une réduc de capital non motivé par les pertes en proposant aux asso de leur
racheter leur titres par exemple afin de les annuler et de réduire le capital social d’un montant = à
la valeur nominale des titres multiplié par le nb de titres rachetés puis annulé par la société
émettrice. Il s’agit ici d’une sorte de coup d’accordéon.

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Certain praticiens ont immédiatement eu cette idée en disant on va réévaluer et on incorpore au


capital et + tard les asso pourront récup la sommé par la biais d’un reduc du capital mais
attention au risque juridique et au risque fiscal qui reposent sur la fraude : « la fraude corrompt
tout » : on a toutes les caractéristiques d’une fraude à la loi car j’ai recouru à un procédé qui
d’apparence licite aboutit en réalité de manière intentionnelle à violer le texte L232-11 al 4 qui dit
que l’écart n’est pas distribuable : la sanction de la fraude est donc la nullité. Sur le terrain fiscal
l’administration fiscale pourrait dire qu’il y a eu aussi une manœuvre dans un but principalement
fiscal aboutissant, sous prétexte d’un écart de réévaluation, à distribuer des sommes aux
associés en les faisant bénéficier d’un texte fiscal de faveur et comme la manœuvre est
frauduleuse elle n’est pas éligible a dispo de faveur  l’administration fiscal pourrait alors
appliquer la taxation de D commun et non pas celle du covid.
- CE ,16 mars 2016 n°374909 : a validé la qualification d’abus de droit fiscal pour une
opération d’incorporation au K d’une réserve qui ne pouvait pas être distribuée,
augmentation de K qui avait été suivie moins de 6 mois après d’une réduction de K. La
solution dégagée peut être transposée à la règlementation spéciale Covid.

Section 2. Les conditions procédurales de l’incorporation

L’augm de capital par incorporation obéit à des conditions très souples car d’une part, c’est
une opération qui s’effectue à capitaux propres constants, c’est une pure opération
comptable de recyclage des capitaux propres (la société ne s’enrichie pas) et d’autre part,
comme il n’y a pas d’apports de ressources nouvelles il n’y a donc pas de problématique
d’évaluation en apport, d’égalité des associés. D’une manière générale ce type d’augm de
capital n’est pas susceptible de porter atteinte aux intérêts de la société, il s’agit en effet
d’accroitre son capital social sans qu’il n’y est de risque d’abus de majorité car le
supplément de capital s va venir se répartir de manière égalitaire entre tous les titres existants,
donc procédé égalitaire entre les asso.

22 janv 1991 : la Cour de cassation a considéré qu’une augmentation de K par incorporation de


réserves n’est pas constitutive d’un abus de majorité, faute pour l’opération d’être contraire à
l’intérêt social. Cette règle d’une AGE aux conditions d’une AGO n’est pas d’OP.

Opé tjr favorable au créancier car en augm le capital social on accroit leur gage en renfocrant le
caractère in distribuable.

A) L’incorporation par l’A des associés

Dans la mesure où toute augmentation de K passe par une modification des statuts, les
associés vont devoir prendre la décision d’augm du capital social. il faut donc regarder les
statuts :

Dans une SAS lib contractuelle prévaut : les décisions collectives sont prises par les formes et
conditions prévues dans les statuts.

Dans une SA : la loi fixe la R pour modifier les statuts : la compétence est ici de l’assemblée
générale extraordinaire des associés. Comme le légis a voulu faciliter les incorporation au
capital social il a posé que l’opé est faite par l’AGE au conditions de quorum et de majorité d’une
AGO (1/4 des actions sur 1ère convocation et aucun quorum pr la 2nde, la majorité est ½ + 1 des
votes exprimés)

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La même règle existe dans les SARL, ce qui signifie que la décision (ordinaire) sera prise à la
moitié + 1 des parts sociales.

B) La délégation

Possible pr la société si l’on est dans une SA ou ds une SAS de déléguer au CA/directoire (SA)
ou au Pr (SAS) le pouvoir ou la compétence de l’augmentation de K par incorporation.

C) Les formalités de l’incorporation

Jusqu’au 1er janv 2021 elle devait procéder à l’enregistrement qui réalisait l’augm de capital.
C’est une formalité fiscale qui permet à l’Etat de prendre des droits d’enregistrements (impôts
anciens).
Depuis le 1er janvier 2021, les opérations d’augmentation de K (comme de réduction) n’ont plus
obligatoirement à être enregistrées. En réalité depuis le 1er janv 2020 ces droits avaient été réduit
à 0 donc il y avait un enregistrement gratis. Il s’agissait d’inciter au succès d’une réforme récente
qui permettent l’établissement de PV sous forme électronique avec une sgnature éléc. Le pb de
l’enregistrement c’est que c’est resté une procédure très ancienne, il fallait présenter un papier
donc en contradiction avec les PV numérique.
Une fois que l’on a réalisé l’augmentation de K, il faut insérer un avis dans un journal
d’annonce légale (dans un shall) . Cette revue électronique soit habilitée à recevoir les
annonces légales. Il ne faut pas omettre le cas échéant, si l’on a crée des actions gratuites, de
les inscrire sur le registre des actionnaires. Les actions existent parce qu’elles sont
mentionnées comme telles dans le registre des actionnaires, c’est un registre généralement tenu
par la société elle-même par l’intermédiaire de son dirigeant et il fait foi de la propriété des
actions.

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TITRE 3 : Le coup d’accordéon

Section 1 : la notion de coup d’accordéon

On appelle coup d’accordéon l’opération indivisible par laquelle est décidée concomitamment
une réduction de K motivée par des pertes suivie immédiatement d’une augmentation de K
par apport en numéraire. C’est une expression imagée, inventée par la pratique. Le terme est
apparu semble-t-il à la fin du 19è . le tout 1er arrêt qui a validé un coup d’accordéon a été rendu
par la cour de cass le 29 janv 1894. Le coup d’accordéon c’est donc l’opé indivisible par laquelle
est décidée dans le mm temps une réduction de capital motivée par les pertes suivit
immédiatement d’une augm de capital en numéraire, augm dont l’existence est conditionné par la
réduction de capital préalable. On dit que l’augm de capital est réalisé sous la condition
suspensive de la réduction.

Section 2. La réalisation du coup d’accordéon

§1 Hypothèses de coup d’accordéon

Plusieurs hypothèses de coup d’accordéon. Elles peuvent se combiner.


 Le coup d’accordéon forcé : lorsque la loi impose la réduction de K pour cause de pertes
excessives. Si cette réduction devient inf au minimum légal je vais ê obligé de réaugmenter la
capital afin qu’il soit à nouveau = au moins au minimum légal. N’arrive presque jamais.
 le coup d’accordéon au profit d’investisseurs : imaginons une société très déficitaire, elle a
dégagé des pertes au fil des ans et les a accumulés et elle souhaite relancer son activité pr ne
plus ê déficitaire : le relancement coute très cher et compliqué d’avoir un prêt donc on souhaite
solliciter les investisseurs pr qu’ils donnent une 2 nde jeunesse à la société. Du côté des
investisseurs, ils vont accepter de faire un apport en num que si les pertes de la sct sont au
préalable apuré, cad que nul n’accepte d’investir ds une société déficitaire, il va falloir faire
disparaitre les pertes en imputant ces pertes sur le capital social qui fait parti des capitaux propre
positif. On va se serivr du capital social pr éponger les pertes.
 Le coup d’accordéon extrême : réduction du KS à zéro, toute société peut sous conditions
réduire son KS à zéro puis le réaugmenter. Cette question a donné à une controverse et sens de
validation par l’arrêt Cass com 17 mai 1994 Usinor n°91-21.364. ® on prend la déci d’augm le
capital en numéraire et on dit que cette augm est placée sous la condition suspensive de la réduc
de capital à 0.
 Le double coup d’accordéon : Imaginons qu’il y ets + de perte que de capital : on ne peut
pas aller jusqu’à fare un capital social négatif donc on fait un double coup d’accordéon.
Ex : capital social de 1000 euros, on constate 1300 de perte ® 1er coup = on impute 1000 euro de
perte sur le capital. A l’issu on a 0 euro de capital et il nous reste 300 euros de perte. Pr purger
la perte on fait un apport en numéraire de 300, on a un capital de 300 et des pertes de 300. 2nd
coup : on impute les 300 de pertes sur les 300 de capital donc on arrive ) 0 de perte et 0 d’apport.
 Un coup d’accordéon à l’envers : on va d’abrd augm le capital et ensuite on va imputer sur
ce capital réhausser les pertes. C’est une anomalie qui peut s’expliquer :

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- Hypothèse dans laquelle tous les investisseurs qui participent à l’augmentation de K


sont déjà tous associés de la société et souscrivent un nombre d’actions nouvelles au
prorata de leur participation actuelle dans le K. ds la mesure où il y a une coïncidence
parfaite entre les anciens asso et les nouveaux asso, il n’y a aucune difficulté à ce que les
nouv asso contribuent aux pertes qu’auraient du supporter les anciens car ce sont les mm.

- L’investisseur peut vouloir faire un cadeau, une faveur aux associés en place. Cela
peut arriver dans une société familiale. Dans ce genre d’opé il y a souvent 2 catégorie de
personne en embuscade : les éventuels frère et sœur (si les parents injectent de ‘argent
dans la société de leur frère cela impacte leur futur héritage) et puis l’administration
fiscale.
Illustration : 3 arrêts Cass 3 mai 2009 n°08-13.278 Affaire Sauvage → en l’espèce, la
Cour de cassation a dit qu’un associé consent une donation indirecte au profit des autres
associés lorsqu’en effectuant un apport sous couvert d’une augmentation de K suivie
d’une réduction du même montant, il éteint une perte de la société au-delà de ce qui lui
incombe. Autrement dit, l’asso qui réalise l’augm de capital injecte de l’argent pr éteindre
les pertes et non pas pr recevoir des actions. Cet exemple concernait un resto, une SNC
avait pr objet la gestion d’un hotel resto et présentait d’importantes pertes. Pr apurer une
partie de ses pertes ds la perspective de la revente des parts, les asso (un père et ses 4
enfants) avaient décidé d’augm le capital social de + de 14 millions de franc par
incorporation du compte courant du père puis de le réduire du mm montant par imputation
des pertes le père avait en somme sacrifié son compte courant à l’amurement des pertes
à la société de ses enfants. . CA Orléans 2 février 2006 affaire similaire dans laquelle les
parents ont couvert les pertes de leurs enfants par le biais d’apports, versements
requalifiés en donation indirecte pour obtenir la taxation.

§2 La mise en œuvre du coup d’accordéon

Le coup d’accordéon combine une augmentation de K par apports de richesses nouvelles


puis réduction de K motivée par des pertes. On va appliquer à la partie augm de capital en
numéraire le régime de l’augm et à la partie réduction de capital motivé par les pertes le régime
applicables à la réduction. Par ex, si l’augmentation de capital se fait en numéraire, la
suppression du DPS pourra être envisagée dans les mêmes conditions qu’une augmentation de
numéraire classique.
Indivisible : il faut que les 2 opé soient décidée dans un mm acte, une seule réunion
d’assemblée, la décision se prend par un vote qui se fait aux conditions d’une augm de
capital par apport en numéraire. Pq un seul vote ? l’opé est indivisible donc pas envisageable
que la réduc soit voté et pas l’augm et inversement. Cette indivisibilité emporte plusieurs
conséquences :
L’ordre de réalisation des opérations est prévu par la décision. Le coup d’accordéon est une
augmentation de K sous la condition suspensive de la réduction de Capital non motivé par de
pertes. Une fois l’opé votée on va l’exécuter :
- on va d’abord exécuter la réduc de capital car c’est la condition suspensive.
- Ensuite on peut augm le capital.

 En réalité mm si les 2 opé se succèdent elles sont exécutées en un trait de temps.

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§3 Les effets du coup d’accordéon

1er effet : la réduc de capital qui put prendre 2 formes :


- Soit elle prend la forme de l’annulation des parts ou actions de la société. Si le capital
est réduit à 0 tous les titres sont annulés, coup d’accordéon extrême. Si le capital est
divisé par 2 la moitié des titres sont annulés ce qui peut poser difficulté si on a un titre à
diviser en 2.
- Généralement dans ce cas on va diviser la valeur nominale de tous les titres.

Chaque asso doit accomplir son oblig qui consiste à contribuer aux pertes. On précipite en cour
de vie sociale la contribution. ?? Souvent on va émettre des nouv titres au profit des seuls
souscripteurs à l’augm de capital.

Section 3 : Appréciation de la validité du coup d’accordéon

A) La validation au sens de l’absence d’augmentation des


engagements des associés

La JP valide depuis 1894 le coup d’accordéon. Mais suite à cet arrêt il y avait des
incertitudes quant à la validité de certains coups d’accordéon.
En 1994 (affaire Usinor) : le capital social d’Usinor avait été réduit de 5,7 milliards de francs à 0
franc. Cette réduc de capital avait été faite sous condition suspensive d’une aug de capital
réalisée essentiellement par l’Etat français. Cependant, les anciens actionnaires d’usinor avaient
un DPS en vertu de l’augm de capital par apport en numéraire, ils pouvaient donc revenir au
capital en souscrivant à l’augm de capital, ils avaient une faculté de rebond. Lorsque le capital
social est réduit à 0 tous les asso en place perdent leur titre et il n’y a plus pendant un instant
théorique d’actionnaires et pr ceux qui ne participent pas à l’augm de capital ils sont
définitivement sorties de la société Mais les quelques actionnaires minoritaires ont prétendu que
cette opération constitue une violation de l’art 1836 cciv « prohibe l’augm des engagement
d’un associé sans son accord » → le coup d’accordéon aurait du ê pris à la majorité. MAIS
la cour de cass affirme qu’en votant l’augm de capital la société a ouvert aux associés la
faculté et non pas l’obligation, pour rester dns la société, de souscrire à la nouvelle
augmentation de K.

B) La validation au regard de l’absence d’exclusion illégitime

La qst a rebondit de savoir si le coup d’accordéon e constitue pas une exclusion illégitime des
associés. En cas d’accordéon extrême est ce que le fait de priver les asso de leur titre
estèce une exclusion illégitime ?

Il faut distinguer deux hypothèses :


→ S’il y a des DPS : les associés en place ont la possibilité de rebondir, faculté de rebond. Dans
la mesure où les associés ont cette faculté, les associés sont certes exclus mais ont la possibilité
de rester au KS en souscrivant à l’augmentation de Capital au prorata de sa part. Dans ce cas, la
Cour de cassation valide l’opération dans un arrêt Cass com 1er juillet 2008 : a validé le coup
d’accordéon qui, réalisé sans suppression de DPS, aboutissait à exclure un associé du K de la
société sans lui permettre de revenir au K de cette société.

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Il y a tjr la limite de la fraude, de l’abus de droit dès lors qu’on est en présence d’un droit.
L’hypo classique d’un abus/fraude ce sont des associés majoritaires qui veulent se débarrasser
des minoritaires : ils maintiennent le DPS mais savent que les minoritaires n’auront pas assez
d’argent pr suivre, ils augm le capital et font mm en sorte que les titres aient de grande valeur
nominales pr pas que les minoritaires puissent se les procurer. Si les minoritaires arrivent à
démonter que l’opé du coup d’accordéon n’était pas utile à la société d’une part et que d’autre
part elle a été décidé ds l’intérêt personnel des majoritaire = caractéristiques de l’abus de
majorité. La JP a une conception extensive de l’abus de majorité car normalement il faut que
l’opé soit dans l’intérêt de la société, or il est impossible de prouver que l’augm était contraire à
l’intérêt donc : elle affirme qu’il faut juste démontrer que l’augm de capital social n’était pas
nécessaire.

Pr démontrer la fraude : démontrer que L’opé a pr but exclusif sinon essentiel de contourner
des textes de loi d’OP, soit les droits de certaines personnes.

Il s’agit de savoir si le coup d’accordéon est ou non vital pr la société. S’il s’avère qu’à défut de
réalisation de l’opé la société aurait été en grand diff financière voir en faillite la faute et l’abus
de droit sont exclus.

→ Hypothèse du coup d’accordéon avec suppression du DPS : cette hypothèse est la plus
délicate parce qu’elle porte atteinte au droit des minoritaires. On les empêche de revenir au
KS, on leur supprime leur faculté de rebond. Cass com 18 juin 2002 L’amy : elle a validé le coup
d’accordéon assorti de la suppression des DPS. Dans cette affaire, une SA qui connaissait des
difficultés financières importantes, avait dans le cadre d’une procédure de redressement amiable,
décidé de sa restructuration et de sa reprise par une société de droit anglais. Pour mener à bien
cette opération, l’AGE avait décidé la réduction à zéro de son KS et de son augmentation
corrélative par émission d’actions qui avait été réservées au repreneur. Des actionnaires
minoritaires ont demandé la nullité de l’opération et ont invoqué leur exclusion illicite et ce sans
possibilité de retour/rebond. La Cour est restée insensible et a validé l’augmentation « le
moyen tiré d’une expropriation illicite manque de fondement, l’opération litigieuse ayant été
réalisée en conformité avec les règles légales ».
La Cour de cassation a donné des précisions « l’opération litigieuse avait été décidée par l’AG
des actionnaires pour reconstituer les fonds propres de la société, afin d’assurer la pérennité de
l’entreprise, sans cela condamner au dépôt de bialn, sans nuire aux actionnaires minoritaires, qui
d’une façon ou d’une autre auraient eu une situation identique ». il faut se référer à l’I vital de la
société.

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