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de la croissance
Partie 3 : Le financement de la croissance
• Du niveau du taux d'intérêt : pour les néo-classiques, l'épargne est une fonction
croissante du taux d'intérêt qui est le prix du renoncement à la consommation. Plus
le taux d'intérêt réel est élevé, plus les agents économiques sont incités à épargner
afin d'augmenter leurs revenus.
Introduction
• Du niveau des prix : pour Pigou lorsque les prix augmentent, le pouvoir d'achat
des encaisses monétaire diminue. Les agents économiques vont devoir épargner
pour maintenir le pouvoir d’achat de leurs encaisses. Mais, si l'inflation devient
trop forte, les agents vont accélérer leur consommation et fuir devant la monnaie.
Introduction
L’épargne brute sert avant tout à financer l’investissement. Cependant, si
l’investissement n’épuise pas la totalité de l’épargne, les agents disposent d’une
capacité de financement qu’ils vont pouvoir placer ou thésauriser. L’épargne brute
a donc trois utilisations :
Le circuit de financement indirect est obligatoirement utilisé par les petites entreprises qui ne
peuvent pas faire appel public à l’épargne.
II- Le rôle du marché financier :
A - les caractéristiques du marché financier :
1- Les titres échangés sur le marché financier :
Parmi les titres qui s’échangent sur les marchés financiers, on trouve tout d’abord les
actions, qui représentent chacune une part de la propriété du capital d’une société, et
qui permettent d’obtenir une part des bénéfices réalisés par la société, le dividende. Elles
confèrent également un droit de vote à l’assemblée générale des actionnaires.
On trouve ensuite les obligations, qui représentent chacune la fraction d’un emprunt dit
« obligataire ». Ce sont des titres de créance.
Les obligations sont émises pour une durée fixée à l’avance et donnent droit à une
rémunération généralement fixe (le coupon), calculée à partir d’un taux d’intérêt arrêté à
l’avance. Actions et obligations peuvent être revendues sur le marché secondaire lorsque
leur détenteur éprouve un besoin de liquidité.
2. Les sociétés cotées :
Une société de bourse est une entreprise qui possède un agrément pour agir sur
les marchés financiers au nom de ses clients via la transmission d'ordres et/ou
fournir des services à haute valeur ajoutée.
Dexia;
Ciments du Maroc;
Colorado;
Le MASI (Moroccan All Shares index) est un indice de capitalisation. Il
intègre toutes les valeurs de type actions, cotées à la Bourse de Casablanca. Il est
ainsi un indice large, permettant de suivre de façon optimale le développement
de l’ensemble de la population de valeurs de la côte
(Carrefour Market, Label'Vie, Centrale Danone, CIH Bank, Ciments du
Maroc….).
L’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC) est, depuis Février 2016 le
nouvel organe de régulation en remplacement du CDVM.
De l’autre côté, les emprunteurs veulent financer des projets à long terme, ce qui signifie
qu’ils ne pourront rembourser les sommes empruntées que sur une échéance relativement
longue. Ainsi, lorsque l’épargne est prêtée contre remise d’un titre, les premiers pourront
vendre les titres détenus en cas de besoin de liquidité, sans que les seconds n’aient à
rembourser les sommes empruntées. Prêts à court terme et emprunts à long terme sont ainsi
rendus compatibles.
B - le rôle du marché financier primaire :
En outre, le marché primaire permet aux épargnants de répartir les risques liés au prêt de leur
épargne. Plutôt que de prêter la totalité de son épargne à un seul emprunteur, un agent à
capacité de financement peut diversifier le placement de son épargne en achetant des actions
ou des obligations de sociétés dont les activités sont différentes. Le risque portant sur la
rémunération de l’épargne (dividendes, intérêts) et sur la valeur de cette épargne (plus- ou
moins-value) est ainsi réparti entre plusieurs titres indépendants les uns des autres.
Enfin, en fractionnant les emprunts (obligataires) et le capital social des sociétés (actions),
le marché primaire permet aux entreprises de drainer l’épargne de tous les ménages, y
compris ceux dont les revenus sont les plus modestes.
B - le rôle du marché financier primaire :
Le marché secondaire remplit ainsi une fonction essentielle : assurer la liquidité des titres.
Sans possibilité de revente, il y a fort à parier que les agents à capacité de financement
seraient plus réticents à prêter leur épargne. L’existence d’un marché secondaire
conditionne l’existence d’un marché primaire.
C- le rôle du marché financier secondaire :
Il est difficile de synthétiser en peu de mots les résultats d’une approche théorique, qui,
de toutes les théories du marché financier, est peut-être celle qui a fait l’objet du plus grand
nombre d’études, et disons-le, de débats . La théorie d’efficience des marchés financiers :
• L'efficience allocationnelle, indiquant que le marché est capable d'orienter les fonds vers les
emplois les plus productifs et contribue ainsi à un développement satisfaisant de l'économie;
• L’efficience informationnelle, pour laquelle à tout moment le cours boursier reflète toute
l'information disponible concernant la vie de la firme ainsi que l'influence des événements sur
les performances futures de la firme.
La gratuite de l’information : tous les agents économiques doivent pouvoir obtenir une
information sans que cela engendre pour eux des couts supplémentaires de gestion.
Pour être vérifiée, la théorie de l’efficience nécessite la validation d’un certain nombre de
conditions : la rationalité des investisseurs, la libre circulation de l’information, sa
gratuité, sa fiabilité, l’absence de coûts de transaction, l’atomicité des investisseurs et
l’absence de problèmes lies a un manque de liquidité. Cet état de fait tend à limiter
l’efficience des marchés. Or, la plupart de ces conditions ne sont pas réunies sur les marchés
financiers modernes.
Ces trois types d'efficience sont interdépendants
L'allocation optimale ne peut se faire que si l'information est bien prise en compte et si
les transactions se réalisent au meilleur prix. Pour cela, il faut également que les actions
soient correctement évaluées en fonction de l’information disponible au temps t. Ainsi la
condition la plus importante pour que soit réalisée une bonne allocation de fonds est
l’existence de l’efficience informationnelle. C’est d’ailleurs à l’efficience informationnelle
que l’on se réfère généralement lorsque nous parlons d’efficience des marchés.
Sur un plan pratique, l’efficience demeure, pour les autorités de marché, l’un de
constituants de l’égalité de traitement des investisseurs et d’une garantie. En effet, dans un
contexte d’efficience parfaite, les investisseurs institutionnels ne bénéficient d’aucun
avantage informationnel particulier par rapport au petit tandis que la détention d’une
information privilégiée ne procure aucun avantage monétaire à son détenteur. Dans le
cadre de marchés financiers parfaitement efficients, les opérations effectuées par les
investisseurs institutionnels, les dirigeants et les conseillers d'entreprises cotées ou par les
collaborateurs des sociétés de bourse ne nécessitent pas de surveillance particulière.
1.2. Les conditions nécessaires à l’efficience des marchés financiers :
• La rationalité des investisseurs : les marchés financiers ne peuvent être efficients que si
les agents é agissant sur ces marchés sont rationnels, ce qui implique deux hypothèses :
En premier lieu, les agents économiques doivent agir de manière cohérente par
rapport aux informations qu’ils reçoivent.
• La gratuite de l’information : tous les agents économiques doivent pouvoir obtenir une
information sans que cela engendre pour eux des couts supplémentaires de gestion;
• L’atomicité des investisseurs et la liquidité : les agents économiques ne vont pas réaliser
de transactions sur les titres si ces transactions sont susceptibles, pour des raisons de
liquidité, de faire varier le prix des titres.