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Université OMAR BONGO

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Faculté de droit et des sciences économiques
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Département ECONOMIE
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MASTER 1 BANQUE FINANCE ASSURANCE
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FONDS D’INVESTISSEMENT, CAPITAL RISQUE ET


MICROFINANCE

Chargé de cours : Dr Marcellin NGOMO ONDO ENGUIE

ANNEE 2022

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PLAN DU COURS

Introduction générale

A- LES FONDS D’INVESTISSEMENT


B- LE CAPITAL RISQUE
C- LA MICROFINANCE
D- LES FONDS D’INVESTISSEMENT EN MICROFINANCE

BIBLIOGRAPHIE

Luc Rigouzzo (2014), Les fonds d'investissement : une source essentielle de capitaux
à long terme pour les entreprises africaines. Revue d’économie financière, n°116,
pages 213-228.

Ghizlane Kettani, Alain Villemeur (2012), Le capital-risque : un financement efficace


de l'innovation sur le long terme. Revue d’économie financière, n°108, pages 91-
104.

Nicolas Blondeau (2006), La microfinance : Un outil de développement


durable ? Études (Tome 405), pages 188 à 198

Marc Labie, Thierry Montalieu (2019), Introduction. De la microfinance à l’inclusion


financière. Mondes en développement, n° 185), pages 7 à 12.

Ludovic Urgeghe (2010), Les véhicules d'investissement en microfinance et le défi de


la performance sociale. Mondes en développement (n° 152), pages 69 à 82

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A- LES FONDS D’INVESTISSEMENT (PRIVATE EQUITY)

1- Qu’est-ce qu’un FONDS D’INVESTISSEMENT ?


Le fonds d’investissement, ou fonds commun de placement désigne une société
financière, privée ou publique, qui a pour objectif principal d’investir du capital dans
des projets d’entreprises. Il rassemble plusieurs investisseurs qui mettent en commun
des fonds, qui seront ensuite investis dans des sociétés sélectionnées.

Un fonds d’investissement est un véhicule financier qui collecte des fonds auprès
d’investisseurs privés et/ou institutionnels afin de constituer un portefeuille de titres
sélectionnés, émis par des sociétés non cotées.
Le fonds d’investissement est également nommé fonds de placement. Il s’agit d’une
société d’ordre public ou privé qui investit du capital pour soutenir des projets souvent
innovants. Il possède un fort potentiel d’opportunités d’évolution et est une source
primordiale pour le financement de certaines entreprises, et en particulier des PME.
Pour fonctionner, le fonds d’investissement organise des collectes auprès des
propriétaires qui sont appelés épargnants. Ces collectes servent à investir dans des
parts d’actifs en vue d’un projet de développement ou d’innovation d’une
entreprise.L’objectif des fonds d’investissement est bien sûr la rentabilité quitte
parfois à prendre de gros risques. Le fonds d’investissement est décliné sous plusieurs
formes :Le fonds d’investissement à gestion passive : il s’agit d’une capitalisation
boursière à faible risque qui garantit une assez grande sécurité d’un placement
financier. Le fonds d’investissement à gestion active : il est choisi pour espérer un
rendement plus prolifique mais est également plus risqué qu’en gestion passive. Il agit
en investissant et en revendant des quantités importantes d’actions. Le fonds
d’investissement spéculatif ou Hedge Founds : c’est un placement à forts risques. Il
peut aller plus loin que la gestion passive et active en réalisant certaines actions
interdites pour les premiers types de fonds d’investissement.

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2-Les différents types de fonds d’investissement
L’acquisition des titres des sociétés cibles peut se réaliser lors de la création ou lors
d’une augmentation de capital ultérieure ou encore lors de la sortie d’actionnaires
historiques. Ainsi, selon la maturité de l’entreprise, on distingue plusieurs types
de fonds d’investissement :
• les fonds dits Capital Innovation (Venture Capital) qui ciblent les entreprises
innovantes au moment de leur création ;
• les fonds dits capital développement (growth equity) qui alimentent la croissance de
l’entreprise ;
• les fonds qui accompagnent les transmissions ou les rachats d’entreprises ;
• les fonds qui aident au redressement des entreprises en difficulté, parfois appelés
fonds de retournement.
Parallèlement, une approche sectorielle s’est également imposée permettant à chacun
de se positionner sur les segments les plus porteurs de la nouvelle économie et donc
d’accompagner au mieux les évolutions de marchés.
Tous les fonds d’investissement, de par la diversification de leur portefeuille et la
mutualisation de leur collecte, permettent à chaque investisseur d’accéder à des actifs
rares tout en diluant le risque.

3- Les caractéristiques d’un fonds d’investissement


Les fonds d’investissement développés dans le but de répondre aux besoins de
financement des entreprises et plus particulièrement aux carences du marché du
crédit, offrent aux investisseurs privés l’opportunité de bénéficier du support
d’équipes spécialisées qui interviennent de la création du fonds, aux cessions de ses
actifs.
Outre le fonds proprement dit (caractérisé par un encours), c’est une société de
gestion, agréée en France par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) qui a la
charge de sa gestion. C’est également elle qui nomme le dépositaire du fonds, chargé
de la conservation des titres et de la tenue d’un registre de propriété listant les
instruments financiers détenus par les investisseurs et l’équipe de gestion le cas
échéant.
Ainsi, du fait de la mobilisation d’équipes constituées d’experts multidisciplinaires,
un fonds d’investissement offre une réduction significative du risque né des
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évolutions de marché et a fortiori une meilleure approche de la valorisation des actifs
détenus, mais également facilite la cession in-fine des titres.
Les différents fonds d’investissement ouverts à la souscription d’investisseurs non
professionnels sont :
• les fonds communs de placement à risque (FCPR), des fonds
d’investissement investis, à hauteur de 50 % minimum, en titres de sociétés non
cotées. Ils permettent ainsi l’accès au marché des TPE et PME à fort potentiel de
croissance, aux valeurs technologiques et au secteur immobilier non coté (Private
Equity Real Estate) ;
• les fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) qui sont investis, à hauteur
minimum de 70 %, en titres de sociétés innovantes non cotées ;
• les fonds d’investissement de proximité (FIP) qui sont également investis, à hauteur
minimum de 70 %, en titres de sociétés choisies selon un critère géographique.
Le cycle de vie d’un fonds d’investissement est immuable et se caractérise par 3
phases :
• la période de souscription ou de collecte qui correspond à la période ou les
épargnants rejoignent le fonds en apportant le montant de leur investissement ;
• la période d’investissement : après avoir sélectionné les entreprises, la société de
gestion procède à l’acquisition des titres constituant ainsi son portefeuille ;
• la dissolution : fixée dès la création dans le règlement du fonds, l’échéance
correspond à la date butoir pour effectuer la cession des titres. Les plus-values
réalisées sont alors distribuées au prorata de la participation de chaque investisseur.

4- Les fonds d’investissement : un avantage fiscal


Investir dans de jeunes entreprises de l’économie réelle en entrant directement au
capital de ces dernières ou via un fonds d’investissement permet de bénéficier
de réduction d’impôt sur le revenu.
Parallèlement, la plupart des fonds d’investissement sont éligibles aux enveloppes
fiscales telles que le plan d’épargne en actions (PEA-PME), l’assurance vie ou encore
le plan d’épargne retraite (PER). Dans ce cas, c’est le régime de l’enveloppe fiscale
qui est retenue : toute personne physique, domiciliée fiscalement en France qui

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s’engage à conserver ses titres pendant 5 ans, bénéficie d’une exonération de l’impôt
sur le revenu (12,8 %) sur les revenus et plus-values réalisées.
Hors de ces enveloppes, les avantages fiscaux varient selon la nature du véhicule
souscrit et la durée de détention (minimum 5 ans) :
• les fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) et les fonds
d’investissement de proximité (FIP) permettent de réduire la base annuelle
d’imposition de 18 % des sommes investies sur la période ;
• les fonds communs de placement à risque (FCPR) bénéficient d’une exonération
d’impôt sur le revenu sur les plus-values réalisées lors de la cession ;
Le plafond de la réduction par catégorie (4 320 €), correspond à un investissement
maximal de 24 000 €, pour un couple. Ces réductions sont octroyées dans la limite
du plafond annuel des niches fiscales de 10 000 € par an et par foyer fiscal.
Par ailleurs, la plupart des fonds d’investissement satisfont les critères de remploi
permettant le report d’imposition de la plus-value dans les dispositifs d’apport-
cession.

5- Qui peut créer un fonds d’investissement ?


La création d’un fonds d’investissement permet aux investisseurs de mettre en
commun des fonds à investir dans des sociétés (SARL, SAS, SCI, EURL…). Pour
réaliser ce projet, il faut détenir un agrément AMF auprès de l’Autorité des Marchés
Financiers et réaliser quelques démarches.
Sélectionnées.

6- Qui peut former un fonds d’investissement ?


Le fonds d’investissement peut être constitué par des organismes de financement, des
banques ou des personnes physiques. Les investisseurs sont pour la
plupart spécialisés dans un secteur particulier. La création d’un fonds
d’investissement est accessible aux petits comme aux grands investisseurs. À ce
propos, il existe 3 catégories d’investisseurs :

• Les particuliers ;
• Les investisseurs professionnels ;

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• Les partenaires de l’entreprise.

Pour créer une société financière, ils doivent obtenir un agrément AMF.

7- À quoi sert un fonds d’investissement ?


Le fonds d’investissement permet d’apporter une aide aux entreprises. En principe,
un fonds d’investissement s’installe pendant une durée de trois, cinq, sept
ans ou plus. Les financements apportés peuvent concourir :

• À la création de son entreprise ( création de sa marque, création d’une


entreprise de service aux entreprises, création d’une entreprise de sécurité
privée, etc.) ;
• Au développement de ses activités ;
• À l’implantation d’une entreprise à l’internationale.

8- Comment fonctionne un fonds d’investissement ?


Le fonctionnement d’un fonds d’investissement se base sur la constitution des fonds
et leurs investissements dans différents produits (obligations, actions, bons du
Trésor…). Les fonds formés par les investisseurs sont placés dans des
sociétés préalablement sélectionnées selon de nombreux critères, et ce, dans une
logique de rentabilité.

9- Utilisation du fonds d’investissement


Le fonds d’investissement peut être utilisé pour différentes finalités : apporter
des liquidités à la création d’une société ou à son développement, aider une
entreprise à survivre… Dans les faits, il existe différents types de fonds
d’investissement possibles, à savoir le capital-risque, le capital-développement,
le capital d’amorçage, le LBO (Leverage Buy-Out) et le capital-retournement.

10 -Avantages et inconvénients d’un fonds d’investissement ?


Les investisseurs s’intéressent à la création d’un fonds d’investissement pour de
nombreuses raisons. À vrai dire, cela offre de nombreux avantages, mais présente
aussi quelques inconvénients.

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▪ Avantages du fonds d’investissement
Les avantages du fonds d’investissement concernent surtout la possibilité de mettre en
place une gestion professionnelle et de réaliser des investissements diversifiés.
Plus concrètement, créer un fonds d’investissement permet :

• D’investir dans différents secteurs économiques ;


• De réaliser des investissements se portant sur différents titres ;
• D’atteindre les marchés étrangers ;
• De permettre aux petits investisseurs d’atteindre les marchés difficiles ;
• De transférer des investissements dans d’autres fonds de la même famille avec
la même structure de frais ;
• De réaliser des retraits systématiques ;
• De réaliser des transactions (vendre et acheter des fonds) pour obtenir des
liquidités ;
• D’obtenir un gain en capital (obtenu suite à la vente des parts de fonds)
pouvant être perçu en argent ou réinvesti ;
• D’obtenir un gain en distribution (obtenu grâce aux intérêts, aux gains en
capital, aux dividendes et aux revenus perçus grâce au placement).

▪ Inconvénients du fonds d’investissement


Le principal inconvénient du fonds d’investissement concerne surtout les frais de
gestion. Ils peuvent atteindre les 2,50 % et dépendent de plusieurs facteurs comme
le type de fonds et le style de gestion.
Schéma du Fonds d’investissement

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B- LE CAPITAL RISQUE (CAPITAL RISK)

1- Qu’est-ce que le CAPITAL RISQUE?

Le capital risque consiste, pour une personne ou une entité, à prendre


une participation dans une nouvelle société présentant un bon potentiel de
développement, dans le but de réaliser une plus-value sur la revente ultérieure des
titres.
Le capital de risque est une forme d’investissement de début de croissance couru par
les entreprises visant une forte croissance et ayant des besoins en capital importants.
Il est fourni par des sociétés de capital de risque ou des investisseuses et investisseurs
institutionnels plutôt que par des particuliers.

Le capital de risque diffère des autres investissements de début de croissance,


comme l’investissement providentiel et le capital de proximité (fourni par la famille
et les amies et amis) parce qu’il est moins patient (ses modalités de remboursement
sont plus strictes).

Les investisseuses et investisseurs en capital de risque cherchent une participation dans


les capitaux propres des entreprises qu’elles et ils financent, généralement sous forme
d’actions ou de valeurs mobilières. Leur objectif est de vendre ce capital-actions à
une date ultérieure pour en tirer un profit substantiel ou un gain en capital. Elles et ils
ont tendance à avoir moins d’intérêt par des rendements fondés sur les résultats,
comme les dividendes.

En général, les entreprises qui cherchent du capital de risque ne peuvent pas accéder
au financement requis par emprunt (prêt traditionnel). Elles doivent savoir composer
avec des investisseuses et investisseurs externes qui joueront un rôle actif dans leur
gestion et qui peuvent vouloir sortir rapidement (vendre leur part de l’entreprise), soit
par le biais d’une vente commerciale (vente à une entreprise d’une même industrie

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ou d’un même secteur commercial) ou d’un premier appel public à l’épargne (lorsque
l’entreprise vend ses actions au public une première fois).
En général, le capital de risque est investi pour une durée de 7 à 10 ans. En plus de
leur argent, les investisseuses et investisseurs offrent aux entreprises leur expertise et
leur réseau de contacts. Elles et ils aident également à attirer de nouveaux
investisseurs et investisseuses et des membres du conseil d’administration qui peuvent
aider à la planification stratégique et financière ainsi qu’à la gouvernance de
l’entreprise.

Les investisseuses et investisseurs de capital de risque ont tendance à investir dans


des entreprises qui:

• sont bien positionnées sur les marchés à forte croissance;


• ont des équipes de gestion très engagées et ayant des objectifs communs.
Étant donné que ces critères peuvent être difficiles à satisfaire, le financement en
capital de risque est moins fréquent que d’autres types de placement.

2- Les acteurs du capital risque


Le capital risque est composé des investisseurs suivants :
• Les clubs d’investisseurs,
• Les business angels qui sont des investisseurs personnes physiques,
• Et les sociétés et les fonds de capital risque.

Les clubs d’investisseurs

Cette catégorie d’investisseurs est composée de petits groupes de particuliers qui


investissent dans le capital des petites entreprises locales. Leur investissement dépasse
rarement 15 000 euros.
Les clubs d’investisseurs les plus connus sont les cigales : http://www.cigales.asso.fr/
Les business angels
Les business angels sont des personnes physiques passionnées par l’entreprenariat
qui investissent personnellement dans les projets qu’ils jugent prometteurs.
Un business angel est souvent un ancien chef d’entreprise qui investit généralement
entre 50 000 et 150 000 euros sur un projet

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Le réseau France angels permet d’entrer en contact avec cette catégorie
d’investisseurs http://www.franceangels.org ;
Les sociétés et les fonds de capital risque (SCR et FCR)
Les sociétés et fonds de capital risque sont les plus gros investisseurs et financent
généralement des entreprises pour plus d’un million d’euros.
Généralement, cette catégorie d’investisseurs intervient plutôt sur la phase
de développement de l’entreprise et non lors de sa création.

3- Le fonctionnement du capital risque


Ces investisseurs interviennent minoritairement dans le capital de l’entreprise et leur
investissement est temporaire, ils n’ont pas vocation à rester durablement associé ou
actionnaire.
Intervenant essentiellement sur la phase de lancement et de développement, les
investisseurs en capital risque cèderont ensuite leur participation au sein de
l’entreprise.
Pour les attirer, l’entreprise doit avoir un potentiel de croissance considérable et le
business plan doit être soigné.

4- Les avantages du capital risque


Le capital risque consiste en une prise de participation minoritaire au capital, ce qui
permet à l’entrepreneur de conserver une grande liberté pour gérer son entreprise.
Le capital risque permet aux entrepreneurs de financer leur projet et d’augmenter
considérablement leur chance d’obtenir un financement bancaire.
En plus d’apporter des capitaux, ce financement permet souvent à l’entreprise de
bénéficier de nombreux conseils de la part de cette catégorie
d’investisseurs habitués au monde des affaires, de profiter de leur expérience et
de leur réseau d’affaires.

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Schéma du capital-investissement

C- LA MICROFINANCE

1- Qu’est-ce que la MICROFINANCE ?


Historiquement, la microfinance fait surtout référence au micro-crédit.

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Un micro-crédit, comme son nom l’indique, correspond à un crédit d’un faible montant
destiné avant tout à des personnes aux faibles revenus.

Dans les pays émergents, ce ne sont pas les initiatives qui manquent, mais bien
l’argent nécessaire pour lancer son entreprise. Afin de répondre aux besoins de cette
clientèle atypique et lutter contre la pauvreté, les institutions de microfinance
(IMF) ont donc mis en place des services et des produits financiers et non financiers. La
microfinance est donc un moyen d’ouvrir la voie vers l’autonomie des populations les
plus démunies.

La microfinance est surtout présente dans les pays émergents et dans les pays en
développement. La microfinance permet ainsi une réinsertion sociale et bancaire, en
permettant à des personnes socialement vulnérables de bénéficier d’un crédit
productif, d’une solution d’épargne…

La différence principale avec les produits et services « classiques » : un montant plus


faible. Par exemple, en Inde, la taille moyenne d’un crédit moyen sur 2 ans est de
200$ USD. L’institution de microfinance propose ainsi des « microcrédits » à des
emprunteurs tout en les accompagnant (pour financer un démarrage ou un
développement d’activité, parfois subvenir aux besoins urgents de leur famille, aider
à la mobilité pour permettre d’obtenir un emploi…), même si ces derniers n’offrent
pas de solides garanties de remboursement.
Le revenu généré par l’activité économique des micro-emprunteurs leur permet de
rembourser leur micro-crédit.

2- Comment fonctionne la Microfinance ?


Le microcrédit est un service financier qui consiste en l'octroi de petites sommes
d'argent aux personnes ne pouvant prétendre à un prêt dans le système bancaire
traditionnel. Cet outil de développement permet aux bénéficiaires de financer un
projet visant l'insertion sociale ou professionnelle.

3-Qu'est-ce qu'une structure de microfinance ?


L'institution de microfinance accompagne les clients qui n'ont pas accès aux banques
classiques. Au même titre qu'une banque, une institution de microfinance octroie des

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crédits. Toutefois, le montant des prêts est inférieur à celui des prêts accordés par les
banques traditionnelles.

4-Qui sont les IMF ?

Les IMF peuvent avoir différents statuts. Il peut s’agir :

• d’une association (bien souvent une ONG),

• d’une mutuelle ou d’une coopérative,

• d’une société commerciale (bancaire ou non bancaire comme les NBFC, les sociétés
financières non bancaires).

Il existe également des initiatives locales sans existence juridique, mais pourtant
actives dans le microcrédit, comme les « tontines » en Afrique ou les « self help
groups » en Inde : il s’agit de groupes de personnes qui regroupent leur épargne,
pour financer les projets d’un ou plusieurs de leurs membres. Ces initiatives ne peuvent
être considérées comme des « IMF » au sens propre, et leur fonctionnement diffère
d’une structure à l’autre.

Il existe 3 catégories d’IMF. La première catégorie ne fait que du crédit à ses


membres. La deuxième catégorie reçoit les dépôts des clients et en retour octroi des
crédits. Cette catégorie fonctionne comme les banques. La troisième catégorie fait du
crédit à tout le monde. Cette catégorie fonctionne comme les établissements
financiers.

5- D'où viennent les fonds des IMF ?

Les sources de financement des IMF sont variées, et dépendent en partie de son
statut. Ainsi, l’argent prêté sous forme de microcrédits peut provenir :
• des dons et des subventions en particulier lors de la création de l’IMF,

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• des dépôts des membres et clients, lorsque l’IMF est sous la forme de coopérative
ou de mutuelle, ou qu’il s’agit d’une banque de microfinance proposant également
des produits d’épargne,

• des fonds propres de l’IMF, pour une faible partie,


• des crédits accordés par une ou plusieurs banque(s) partenaire(s),

• des financements d’investisseurs publics qui viennent souvent des organismes


bilatéraux ou multilatéraux comme la BEI (Banque Européenne des Investissements,
l’IFC, KFW, AFD, Proparco, …)

• ou d’investisseurs privés, directs ou via des Fonds d’investissements spécialisés en


Microfinance (VIM véhicules d’investissement en microfinance) qui font
l’intermédiaire entre l’IMF et des investisseurs à la recherche d’un investissement
solidaire et socialement responsable.

Ces deux derniers offrent donc des ressources à plus long terme.

D- LES FONDS D’INVESTISSEMENT EN MICROFINANCE

Voir DOCUMENTS

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