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Séance 1 (3H)

Chapitre 0 : Introduction

Objectifs

1. Positionnement de la formation au sein de la discipline de finance.

2. Soulignement de la pertinence pratique et professionnelle de la


formation.

3. Annonce du plan du cours

Que signifie faire de la finance ?


Essayer de satisfaire et de créer de la valeur à deux principaux agents :

Epargnants Consommateurs/investisseurs

Excédents de fonds et qui cherchent En besoin de capitaux pour


des opportunités de placement ou consommer ou investir et créer alors
d’investissement. de la valeur

Le financier essaye de Le financier essaye de


trouver des solutions trouver des solutions
de placement avec un de financement au
potentiel de rentabilité moindre coût.

Dans la pratique un métier de financier consiste essentiellement à

Le financier : intermédiaire

Drainer l’épargne en rassurant les Affecter les fonds collectés aux


bailleurs de fonds investisseurs.

L’épargnant= bailleur de L’investisseur


fonds

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Les remboursements effectués par les investisseurs seront retournés aux
bailleurs de fonds après déduction de la marge du financier.

D’où l’importance économique de la finance, qui est essentielle pour la


croissance économique
Le système Consommation/ Croissance
financier économique
Epargnants Investissement

Toutefois, pour que ce système soit efficient, il va falloir que le financier :


➢ Arrive à rassurer les bailleurs de fonds
➢ S’assurer de la solvabilité des
investisseurs et des consommateurs
pour éviter le gaspillage de l’épargne.

Et c’est justement dans cette perspective que s’insère notre cours, dont
l’objectif est d’étudier la rentabilité des projets à financer et de la portée de
la solvabilité des investisseurs.

D’après ce qui a été dit, Préciser alors la pertinence de ce cours ???

Pourriez-vous déduire la pertinence de la discipline et du métier de comptabilité


dans la croissance économique ???

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Chapitre 1

Opérations sur le capital et Restructuration

Le capital social d’une société peut faire l’objet d’une restructuration qui peut porter soit
sur la structure actionnariale que sur le montant du capital social.

A ce titre, les principales opérations de restructuration que peut connaitre un capital


social peuvent s’articuler autour des opérations suivantes :

- IPO
- Augmentation du capital social
- Distribution des dividendes

Section I : Les IPO

Initial public offering ou introduction en bourse est synonyme à l’ouverture du capital


social au public. Autrement dit, donner la possibilité au public de devenir actionnaires
dans la société qui devient dès lors une société FAPE ou une société faisant appel public
à l’épargne.

A. Conditions de réalisation d’un APE


Un APE signifie qu’une société sollicite l’épargne publique pour lever des capitaux, soit
par ouverture de son capital social, soit par émission des titres de créances.

Toutefois, cette opération de levée de capital se trouve réglementée par le CMF qui
impose les deux conditions suivantes :

- La société doit être une SA

- La société doit préparer un prospectus pour visa auprès du CMF. Le prospectus


doit spécifier les informations suivantes :

• L’activité de la société

• La structure actionnariale

• Les deux derniers bilans certifiés

• Une prévision sur les cash flow futurs

• Une spécification du marché où les titres seront négociés. Si les titres seraient
admis à la cote principale, alors une évaluation des actifs serait recommandée.

Une fois le prospectus est visé, la société peut entamer sa démarche de démarchage par
tous les moyens de publicité autorisés et ce pour intéresser le public et le motiver à
venir souscrire les titres émis par la société.

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Remarque 1 : les marchés de la bourse

La bourse offre aux sociétés FAPE cinq marché de négociation des titres offerts
détenus par le public est constituant alors le capital flottant : la cote principale, la
cote alternative, le marché des titres de créances, le marché des fonds communs
de créances, le marché des sukuk et le marché hors cote.

C’est la société FAPE qui demande son admission à la cote :

- Pour être admise à la cote principale : il faut :


• Deux derniers exercices bénéficiaires.
• Au moins 10% du capital diffusé dans 200 actionnaires publics (au plus 0,5%
du capital social).
• Dissociation entre le président du CA et le dirigeant de la société.
• Prévision sur au moins 5 ans.
• Evaluation des actifs de l’entreprise
- Pour être admise à la cote alternative, (réservée exclusivement aux
actionnaires avertis), il faut :
• La société qui demande l’admission de ses titres de capital sur le marché
alternatif doit justifier le jour de l’introduction que l’émission par
augmentation de capital, objet du placement auprès d’investisseurs avertis
tels que définis par l’article 24 du présent règlement, porte sur un montant
minimum d’Un (1) million de dinars. On entend par titres de capital, les
actions ordinaires ou privilégiées, les actions à dividende prioritaire sans
droit de vote et les certificats d'investissement. La condition de montant
prévue au 1er paragraphe du présent article n’est pas applicable dans le cas
où l’admission de la société sur le marché alternatif est effectuée par cession
des participations détenues par les sociétés d’investissement à capital risque,
les fonds communs de placement à risque et les fonds d’amorçage dans son
capital.
• La société doit être accompagnée, durant toute la période de séjour de ses
titres sur le marché alternatif, d’un listing sponsor. La durée du mandat
conférée au listing sponsor ne doit pas être inférieure à deux ans.
- Pour être admises à la cote obligataire, il faut :
• La Bourse peut demander, à l'appui de toute demande d'admission au marché
obligataire, la production d'une notation reconnue par le CMF, concernant
l'émission. A défaut, elle peut demander la production d'une garantie en
intérêts et capital.
• L'encours de l'emprunt obligataire doit être au moins égal à un million de
dinars le jour de l'introduction.
• Sauf dérogation de la Bourse, les valeurs donnant accès au capital d'une
société ne peuvent être admises au marché obligataire de la cote que si les
titres de capital auxquels elles se réfèrent sont eux-mêmes admis à la cote.
Lorsque la dérogation est accordée, l'émetteur s'engage à présenter une

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demande d'admission à la cote, des titres de capital concernés, dans un délai
suffisant avant la prise d'effet du droit d'accès au capital de la société.

Pour les FAPE non cotées, leurs titres seront négociés en hors cote, soit aux mêmes
règles appliquées au marché principal, soit à la criée.

Pour la diffusion dans le public peut se faire simultanément à la première cotation soit
avant et on parle de placement garanti et placement dans le public et ce dans le cas
d’une offre au prix ferme et une offre au prix minimum, offre au prix ouvert.

La première cotation, l’émetteur spécifie le nombre, la nature des titres qu’il met à la
disposition du marché.

- Cotation directe et dans ce cas c’est la bourse qui détermine le premier cours.
- Cotation au prix ferme
- Cotation au prix ouvert
- Cotation au prix minimal
C’est le système de bourse qui va diffuser les titres dans le public suivant les ordres
d’achat transmis par le public et le système qui va déterminer le cours d’introduction.

Remarque : qu’est ce qu’un investisseur averti ?

Sont considérés investisseurs avertis :


I. Les investisseurs suivants lorsqu'ils agissent pour leur propre compte :
1. L'Etat Tunisien,
2. Les institutions financières internationales et régionales,
3. Les investisseurs suivants tels que définis par la législation en vigueur :
- la caisse de dépôts et de consignations,
- les établissements de crédit,
- les sociétés d'investissement,
- les organismes de placement collectif en valeurs mobilières,
- les compagnies d'assurance et de réassurance,
- les intermédiaires en bourse,
- les sociétés de gestion de portefeuilles de valeurs mobilières,
- les fonds experts,
- les prestataires des services financiers non résidents,
- les entreprises non résidentes exerçant l'une des activités prévues à l'article 147 du
code de prestation des services financiers aux non résidents susvisé.
4. Toute société qui remplit au moins deux des trois conditions suivantes :
- effectif moyen annuel supérieur à 200 personnes,
- total du bilan supérieur à 20 millions de dinars,
- chiffre d'affaires ou recettes nettes supérieurs à 40 millions de dinars.
5. Tout investisseur personne physique ayant procédé à une souscription initiale
d'au moins 100 mille dinars et remplissant au moins une des deux conditions suivantes :
- ayant occupé pendant une période d'au moins deux années, une fonction dans le
secteur financier, et qui présente un justificatif qu'il a acquis une connaissance des
stratégies de gestion de portefeuilles de valeurs mobilières,

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- détenant un portefeuille de valeurs mobilières ou des dépôts pour .une valeur totale
égale ou supérieure à un million de dinars,
6. Tout investisseur personne physique ayant procédé à une souscription initiale
égale ou supérieure
à un million de dinars.
II. Sont également considérés investisseurs avertis,
les sociétés de gestion, les établissements de crédit, les sociétés d'investissement à
capital risque et les prestataires des services financiers non résidents, tels que définis
par la législation en vigueur, lorsqu'ils agissent pour le compte des investisseurs
mentionnés au point 1 du présent article, et qui peuvent renoncer à tout moment à leur
qualité d'investisseur averti en vertu de la convention de gestion.
Art. 3 - Sont également considérés investisseurs avertis :
- toute personne physique ou morale reconnue comme investisseur averti dans son pays
d'origine,
- les investisseurs ayant les mêmes objets que les investisseurs mentionnés au point 1-3
de l'article 2 du présent décret au sens de la législation étrangère.

B. La procédure de diffusion des actions dans le public et de la première


cotation

La diffusion des titres dans le public peut se faire simultanément avec la première
cotation, ou avant la première cotation et on parle alors du placement garanti. C'est-à-
dire que la société émettrice contacte des investisseurs institutionnels avant l’émission
effective des titres, pour apprécier la portée de réussite du projet. C’est le cas en
particulier d’une émission à prix ouvert et d’une émission au prix minimal, où les
propositions de ces investisseurs institutionnels vont influencer la fourchette des prix
établie par la société émettrice.

La société doit toutefois, préciser le nombre des actions qu’elle met à la disposition de la
bourse et sur quel marché ils seront négociables.

Pour la première cotation ou l’établissement du premier cours d’échange des titres peut
se faire soit :

- Par inscription directe : ce cas ne peut être possible que si déjà le capital est
diffusé dans le public. Dans ce cas le premier cours sera établi par la BVMT. C'est
la procédure la moins utilisée. Selon cette dernière option, le nombre de titres
émis sur le marché et leur prix d'achat minimal sont déterminés à l'avance. Les
investisseurs sont autorisés à passer des ordres à cours limité ou "au marché",
prioritaires sur tous les autres types d'ordre et exécutés au maximum des
quantités demandées sans contrôle de prix. Une fois l'ensemble des ordres reçus,
deux conditions doivent être remplies pour que la procédure d'introduction en
Bourse soit validée. D'une part, le premier cours coté du titre ne doit pas excéder
un certain pourcentage du prix d'achat minimal. D'autre part, chaque investisseur
doit obligatoirement recevoir une quantité minimum de titres.

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- Par une offre à prix ferme : le cours sera le prix ferme proposé par l’émetteur.

- Par une offre à prix ouvert : L'entreprise doit assurer le placement d'une certaine
quantité de titres auprès d'investisseurs institutionnels, c’est le placement
garanti. Parallèlement, la bourse propose les titres au public dans une fourchette
de prix déterminée à l'avance. Le cours d’introduction sera défini une fois
l'ensemble des ordres reçus. La procédure d’offre à prix ouvert consiste à mettre
à la disposition du public une quantité de titres en fixant une fourchette de prix
selon les procédures fixées aux Le prix du placement est fixé d’un commun
accord entre l’introducteur chef de file et l’émetteur selon la technique du book
building. La technique du book building consiste pour l’introducteur chef de file
à collecter des ordres émis par des investisseurs institutionnels afin de
déterminer en fonction de cette demande le prix définitif du placement.

Exemple : Un investisseur souhaite acquérir des actions d'une entreprise X qui


s'introduit en Bourse via une OPO. La fourchette de prix étant comprise entre 25 et 30, il
propose d'acheter 100 titres pour 28. Une fois l'ensemble des ordres reçus, le prix de
l'action est fixé à 27 d et le taux de service (la quantité de titres à livrer) est égal à 60 %.
Ainsi, notre investisseur obtient 60 actions de l'entreprise X à 27. Le cours de 27 sera
établi par le système de la bvmt, de telle sorte qu’il maximise le taux de service.

- Par une offre à prix minimal : Les titres sont mis en vente à un prix minimal. Seuls
les ordres à cours limité sont acceptés, c'est à dire les ordres respectant la limite
de prix minimal. Des tranches de prix sont ensuite déterminées en fonction des
ordres reçus. La quantité des titres à livrer est définie en fonction du nombre
d'ordres reçu pour chaque tranche de prix.
C. Modalité des IPO

Une IPO, ou l’ouverture du capital au public peut se faire soit par une OPV ou par un
APE :

• Une OPV ou offre publique de vente ; consiste dans le fait que l’un des actionnaires
vend une partie ou la totalité de sa participation au public. Le public devient alors
actionnaire, en remplaçant cet investisseur sortant.

Nous retenons que dans une OPV, la société ne constate aucune levée de capitaux,
puisque les fonds apportés par le public sont destinés à l’actionnaire portant. Egalement,
cette opération n’aura aucune incidence comptable sur la société émettrice des titres.

• Un APE : dans ce cas la société émet des nouvelles actions réservées au public. Un
APE suppose une levée de capital pour la société émettrice. Egalement cette
opération s’associe à une augmentation du capital et à un enrichissement de la
liquidité de l’entreprise.

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Remarque : il faut absolument distinguer entre achat-vente et émission-souscription.
Seules les émissions-souscriptions qui suppose une levée de capital pour la société
émettrice.

D. Intervenants dans une IPO


Une IPO est un évènement assez particulier et assez important dans la vie d’une société,
de par ses conséquences financières et également de par du nombre des intervenants
auxquels elle fait appel, en l’occurrence de :
- Un intermédiaire en bourse
- Un expert comptable
- Un cabinet d’avocat
- Une agence de communication financière
- Un bureau d’études

E. Avantages et enjeux d’une introduction en bourse


Une IPO présente plusieurs avantages aux sociétés, mais également elle les fait
confronter à certains enjeux.

• Avantage :

Plus de notoriété, avantages fiscaux, plus de crédibilité, un accès plus facile aux marché
des dettes, meilleure visibilité nationale et internationale, levée de capitaux plus facile,
renforcement des capitaux propres

• Inconvénients :

Coûts élevés, risque d’être cible d’une OPA

Section II : Les augmentations du capital social

A. Modalités d’une augmentation du capital social


Un capital social peut augmenter par émission de nouvelles actions. La contrepartie de
cette émission peut être soit des apports réels ou en numéraire ; ou encore la conversion
des réserves. Ce dernier cas n’occasionne aucun enrichissement pour la société
émettrice.
Augmentation de capital par apports Augmentation de capital par
conversion des réserves
Emission de nouvelles actions à un prix
d’émission établi par la société émettrice. Emission des actions gratuites
Souvent le prix d’émission se trouve
inférieur à la valeur réelle actuelle de
l’action. Et on parle alors de décote.
La décote est prévue pour encourager les
bailleurs de fonds à venir souscrire les
nouvelles actions.

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• Une augmentation du capital social est souvent associée à une réduction de la
valeur de l’action, à cause de l’application de la décote.
Nouvelle Valeur réelle ou nouveau cours C*N
Valeur réelle=
théorique = N +n
C * N + PE * n
N +n

• Aussi, une augmentation du capital occasionne souvent une dilution du contrôle


de par de l’augmentation du nombre des actions.

B. Droits préférentiels de souscription et d’attribution


Pour pallier cette inconvenance pour les anciens actionnaires, il est convenu de
distribuer gratuitement aux actionnaires existants des droits préférentiels donnant la
priorité aux actionnaires actuels de souscrire les actions nouvellement émises.
En particulier la souscription des nouvelles actions ne sera possible qu’avec
présentation du nombre nécessaire des droits de souscriptions.
De plus ces droits de souscriptions sont librement négociables. A cet effet, les
actionnaires actuels sont libres de vendre ou d’exercer leurs droits.
Toutefois, nous retenons que :
• L’exercice de tous les droits permet préserver la même part dans le capital social.
• La vente de tous les droits permet de retrouver la valeur du portefeuille avant
l’augmentation du capital social.
• La valeur du DPS sera déduite du cours de l’action à laquelle il est rattaché.
• En cas d’une augmentation de capital réservée, il convient de supprimer les droits
de souscriptions. Ou encore, pour les sociétés dont les actions sont négociées sur un
marché réglementé, le prix d’émission est au moins égal à la moyenne pondérée des
cours des trois dernières séances de bourse précédant sa fixation, éventuellement
diminué d’une décote maximale de 5%.

Exemple 1 : droits de souscription


Le 01 avril, la société X procède à l’augmentation de son capital. On vous donne les
informations suivantes:
Le nombre des anciennes actions 100 000 actions.
Nombre des nouvelles actions 25 000 actions.
Cours avant l’émission 120.
Prix d’émission est de 90 dinars.
Les dividendes à distribuer sont estimés être à 1.5 dinars par action, et qui commencent
à courir à partir du 01 janvier.
La valeur du droit : 25000/125000(120-90-1.5*3/12)= 5.925
Le cours de l’action au jour de détachement des bons de souscription
120-4*5.925= 96.3.
Remarque : exercice à titre réductible et/ou irréductible

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• Le droit préférentiel de souscription s'exerce a priori sur la totalité des titres
émis. Il est procédé successivement :
• à une souscription "à titre irréductible" ; les détenteurs d'actions anciennes ont un
droit préférentiel à la souscription des nouvelles actions dans la proportion de p
nouvelles actions pour P anciennes (p/P = n/N) ; s'il existe une différence entre le
nombre d'actions que possède l'actionnaire et le multiple le plus proche d'actions
anciennes qui est nécessaire pour souscrire (cas des "rompus"), l'actionnaire
devra acheter ou vendre un ou plusieurs dds ;
• à une souscription "à titre réductible" ; les actions non souscrites à titre
irréductible sont attribuées aux actionnaires qui ont souscrit un nombre
d'actions supérieur à celui auquel ils pouvaient prétendre à titre préférentiel ; ils
doivent acheter pour cela les dds correspondants ;
S'il reste encore des actions à souscrire, il appartient au conseil d'administration de les
répartir, car l'augmentation de capital ne peut être réalisée que si toutes les actions ont
été souscrites ; il est alors parfois nécessaire de limiter ou de supprimer le dds pour ce
solde d'actions.
Exemple 1’ :
Une entreprise dont vous êtes actionnaire avec un prix de revient de 14 par action lance
une augmentation de capital avec un Droit Préférentiel de Souscription. L'action cote 12
. Elle distribue un DPS pour cinq actions détenues. Chaque DPS permet de souscrire deux
actions nouvelles au prix de 10. Le cours rectifié suite à l'augmentation de capital est
égal à (5x12 + 2x10) / (2 + 5), soit 11,42. Si vous souscrivez, votre nouveau prix de
revient est égal à (11,42 / 12) x 14, soit 13,32.
Exemple 2 : droits d’attribution
Certaines sociétés, dans un but de fidélisation de l'actionnariat, réalisent des attributions
d'actions gratuites. Ces actions n'ont de gratuites que leur nom, car en réalité, elles ne
modifient en rien la richesse de l'actionnaire. Supposons que le capital d'une société soit
composé de 50.000 actions de nominal 10 dinars, et que dans le même temps la société
dispose de 500.000 de dinars de réserves. Il est tout à fait envisageable d'incorporer ces
réserves au capital. Le nouveau capital sera donc composé de 100.000 actions.
Chaque actionnaire percevra alors une action nouvelle pour une actions ancienne.
Fondamentalement, il n'est pas plus riche, il a juste deux fois plus d'actions à un cours
deux fois inférieur.
Le nombre des actions à émettre devrait être un diviseur du nombre des anciennes
actions.
Lors de ce type d'opérations, chaque ancien actionnaire recevra un droit d'attribution
qui lui permettra de faire prévaloir ses droits sur les actions à venir. Ce droit
d'attribution est librement cessible, notamment pour les actionnaires qui ne souhaitent
pas attendre la fin définitive de l'opération.
Cours est de 100 dinars.
Différence de jouissance = 2*1/2= 1
Cours du droit d’attribution =
(50000/100000) * (100)= 50 dinars.

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La valeur de l’action sera 100 -50 = 50 dinars
Ancien actionnaire soit il exerce, il aura deux actions à 100. Soit Il vend son droit : il aura
une action à 50 et du cash à 50. Pour un nouveau actionnaire, il paiera 50 pour avoir une
action d’une valeur de 50.
Pour exemple concret d’une augmentation de capital, consulter l’augmentation du
capital faite par servicom sur : SERVI - Augmentation de capital | ‫بورصة تونس‬
(bvmt.com.tn)
Et pour réglementation : consulter : Chapitre 3 : Les augmentations de capital dans la SA
(prosocietes.com)

2. L’exercice du droit préférentiel de souscription


Pendant la période de souscription, les actionnaires peuvent exercer leur droit
préférentiel de souscription en souscrivant à titre irréductible aux actions émises en
fonction de leur participation au capital social.
Supposons par exemple qu’une société anonyme au capital de 100.000 dinars
composé de 1.000 actions de 100 dinars de nominal chacune.
En décidant une augmentation de 20.000 dinars en numéraire, chaque actionnaire
bénéficie du droit de souscrire une action nouvelle pour 5 anciennes.
L’actionnaire qui détenait 500 actions (donc 50% du capital) aura le droit de
souscrire 100 actions nouvelles. En le faisant, il détiendra 600 actions sur 1.200
actions suite à la réalisation définitive de l’augmentation du capital. La quotité de
sa participation dans le capital demeure inchangée à 50%.
3. La valeur du droit préférentiel de souscription
Il va sans dire que la valeur du droit préférentiel de souscription obéit en principe à la
loi de l’offre et de la demande. Cette affirmation retrouve tout son sens lorsque la
négociation du droit préférentiel de souscription s’effectue dans des marchés organisés
(la bourse).
Mais on peut calculer une valeur théorique pour le droit préférentiel de souscription.
Reprenons les données du paragraphe précédent et supposons que les capitaux propres
de la société émettrice s’élèvent au moment de l’émission à 160.000 dinars. La valeur
théorique de l’action avant augmentation du capital s’élève à 160 dinars.
Suite à l’augmentation du capital et en supposant que l’émission se fait au pair, la valeur
théorique de l’action dite « valeur ex-droits ou coupon détaché » s’élèvera à 150
dinars (160.000+20.000)/(1.000+200) . La valeur théorique du droit préférentiel de
souscription s’élèvera à 10 dinars (160-150).
On peut faire un raisonnement inverse et retrouver les mêmes valeurs : L’actionnaire
qui désire souscrire une action nouvelle versera à la société 100 dinars et devra acheter
5 droits préférentiels de souscription pour obtenir une action dont la valeur ex-droits
est de 150 dinars. Il s’ensuit que la valeur des 5 est de 50 dinars (150-100) d’où l’on
retrouve la valeur théorique de 10 dinars (50/5) par droit préférentiel de souscription

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Par ailleurs, la valeur de 6 actions ex-droits est celle correspondant à la valeur de 5
actions anciennes majorée de la valeur d’émission d’une nouvelle action. On retrouvera
la valeur ex-droits qui est de 150 dinars (5 x 160+100)/(5+1) .
Lorsqu’une prime d’émission est incluse dans le prix d’émission, et comme nous l’avons
déjà précisé, la valeur du droit préférentiel de souscription diminue.
Reprenons encore une fois l’exemple précédent et supposons que le prix d’émission est
de 130 D.
Dans ce cas la valeur ex-droit de l’action est de 155
dinars (160.000+26.000)/(1.000+200) qu’on peut retrouver grâce à la deuxième
formule (5 x 160+130)/(5+1) .
La valeur du droit préférentiel de souscription descend de 10 dinars à 5 dinars (160-
155).
Remarque : Assimilation et date de jouissance
Les actions nouvellement émises peuvent être assimilées aux anciennes actions,
au niveau de la date de distribution des dividendes, comme elles peuvent être
associée à une date de jouissance, à partir de la quelle les dividendes commencent
à courir.

Section III : distribution des dividendes

Les dividendes sont les revenus des actifs mobiliers en l’occurrence des actions et des
parts sociales. Les dividendes peuvent être en numéraire, en actions ou en plus value.

La décision de distribution des dividendes revient à l’assemblée générale ordinaire.


Toutefois les dividendes décidés doivent être distribués au maximum après 9 mois de la
décision.
Pour pouvoir distribuer un dividende, il faut qu’il n’existe plus de pertes antérieures à
apurer, que la réserve légale doit dotée (jusqu’au seuil de 10% du capital social) et que
les éventuelles réserves statutaires obligatoires le soient également. Egalement, les frais
d’établissement, les frais d’augmentation de capital et les frais de recherche et
développement doivent être amortis. Toutefois, si des réserves libres d’un montant au
moins égal à la partie non amortie de ces frais sont constituées, il sera possible de
distribuer des dividendes.
Nous retenons que le jour du détachement du dividende, le cours de l’action diminue du
montant du dividende distribué. C’est pourquoi d’ailleurs la distribution des dividendes
n’enrichit pas l’actionnaire : car ce qu’il gagne comme dividende va le perdre en terme
de valeur. Mais le dividende reste intéressant car c’est un revenu objet d’une autre
modalité de fiscalité et surtout c’est du cash certain, qui vaut mieux que valeur
potentielle risquée.
Exemple :
Tableau de répartition :

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Application corrigée: Dividende et Superdividende : Cours et exercices corrigés
(tifawt.com)

Le bénéfice réaliser par une SA à la fin de l’exercice est 98 350d. Les statuts prévoient la
répartition suivante :
– La dotation à la réserve légale.
– La dotation à une réserve du développement à 4% du bénéfice net.
– La somme nécessaire pour servir aux actionnaires.
– le 1er dividende (intérêt statutaire) de 5% sur le solde, il sera prélevé toute somme
que l’assemblé décide d’affecter à un fond de réserve, le reste est attribué aux
actionnaires à titre de superdividendes.

Le capital de la SA s’élève à 500 000d composé de 500 actions libérés depuis l’année
dernière.
Le conseil d’administration propose à l’assemblé de distribuer un dividende global par
action de 9,5d et de constituer une réserve facultative de 40 000d, le reste est reporté à
nouveau.

TAF : Présenter le tableau de répartition.

Solution :

Les calculs qu’on a fait :


Réserves légales = 98 350*5%

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Réserves statutaire = 98 350*4%
Bénéfice distribuable = 98 350 – 4917,5 – 3934
Intérêt statutaire = 500 000*5%
Superdividende = dividendes globales – intérêt statutaire = (9,5*5000 action) – 25 000

Enregistrement comptable : (report à nouveau solde créditeur)

Règlement des dividendes :

Règlement des taxes et impôt :

En cas de perte (report à nouveau solde débiteur)

On prend les donnés de l’application précédente pour calculer le report à nouveau:

Etat impôts et taxe = dividendes globale brut*15% = 47 500*15% = 7125


Dividendes net = 47 500 – 7125 = 40 375

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A retenir

Il faut distinguer entre le taux de rendement d’une action et le taux de distribution


ou le pay out ratio.

Taux de rendement = dividende par action/cours de l’action.

Taux de pay out = dividendes distribués/bénéfices distribuables

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