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Comptabilité de sociétés

L’optimisation fiscale selon la


disposition de la loi de finance 2022

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SOMMAIRE

Introduction 2
Optimisation fiscale au niveau de la constitution de la société 4
L'imposition de l'IS selon disposition de la loi de finance 2022 14
Affectation de résultat 16
Double augmentation du capital 19
Conclusion 25

1
Introduction

La fiscalité est une préoccupation majeure pour les États et les entreprises Nationale et
Internationale, l’impôt est la source principale de financement de l’Etat et un outil important de
politique économique, les impôts sont utilisés pour payer les dépenses publiques et assurer
redistribution d'une certaine richesse maintenir la paix sociale, promouvoir développement
humain. Pour les entreprises, les impôts ont aussi leur place, puisqu'il est impliqué dans presque
toutes les décisions de gestion et de son incidence sur la compétitivité.

Depuis de nombreuses années, le Maroc adopte des mesures fiscales favorisant l’investissement,
et incitant au civisme fiscal. Et ce, sous forme de réduction d’impôts, exonérations, facilitations
des procédures …

L’entreprise ne se contente plus aujourd’hui de remplir ses obligations fiscales par souci de
sécurité. Elle passe d’une gestion passive à une gestion proactive de la charge fiscale en cherchant
à optimiser sa fiscalité au lieu de la subir

L'optimisation fiscale est accessible à tous les contribuables, il s'agit de repérer toutes les
possibilités de réduire sa fiscalité. Cela passe généralement par des investissements. Le but de ces
niches fiscales est d'encourager certains investissements dans des secteurs particuliers en
contrepartie d'une économie d'impôts pour le contribuable qui les effectue.

L'optimisation passe aussi par une délocalisation des charges déductibles de l'impôt dans un pays
à forte fiscalité et par un transfert d'un maximum de produits dans un pays à la fiscalité faible.

Contrairement à la fraude fiscale, l'optimisation est un moyen légal, mais très controversé de
payer moins d'impôts.

Pour la plupart des dirigeants, le choix des options fiscales qui s’offrent et leur incidence sur
l’impôt à payer, restent une préoccupation majeure. L’optimisation fiscale devient
incontournable. Elle est même entrée désormais dans la culture financière pour ne pas passer à
côté d’une source cachée d’économie d’impôts. L’optimisation fiscale n’est pas à confondre avec
l’évasion, que l’administration fiscale dénonce avec virulence. L’optimisation consiste à
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actionner des dispositions prévues par la loi, pour bénéficier d’une réduction de la base
imposable, en toute légitimité. Le management à l’entière liberté de choisir la meilleure option
possible. Le régime fiscal marocain offre plusieurs possibilités d’optimisation, source
d’allégement de la pression fiscale, malgré leur tendance à la baisse depuis une quinzaine
d’années. Certaines restent toujours d’actualité, tel que le dispositif de l’amortissement dégressif.

Ce dernier permet à l’entreprise de constater et de déduire un surplus d’amortissement considéré


comme dérogatoire par rapport au régime de l’amortissement linéaire.

On peut considérer l’impôt comme le dividende versé à la société.

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Optimisation fiscale au niveau de la constitution de la
société

Pourquoi l’optimisation fiscale ?

Une gestion optimisée permettant d’opter pour les choix fiscaux les plus pertinents et de tirer
profit des avantages fiscaux prévus par la réglementation en vigueur, sans franchir les limites
admises tels que l’abus de droit et l’acte anormal de gestion.

Dans l’optique de réduire les charges qui pèsent sur votre entreprise, l’optimisation fiscale est une
démarche indispensable qui nécessite de bien comprendre le fonctionnement de la comptabilité
d’entreprise.

Optimisation fiscale au niveau de la constitution de la société

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Lors de la constitution d'une société se pose fréquemment la question de la fiscalité et de
l'optimisation fiscale réalisable.

D'autant plus que la société vise à gérer de la meilleure manière possible un patrimoine fiscal
déterminé, et de permettre aux associés de partager les bénéfices issus de cette gestion
patrimoniale. L'intérêt d'une bonne gestion fiscale est donc conséquent, et il est dès lors
important de se poser les bonnes questions d'entrée lors de la constitution d'une société afin
d'optimiser les règles fiscales applicables, Car si la société est par nature fiscalement
avantageuse, certaines mesures permettent d'appliquer des règles différentes en fonction des
choix effectués par les associés. Le principal choix à faire étant celui entre l'option de l'impôt sur
les sociétés et l'impôt sur le revenu.

La différente types des apports

A la phase de création de la société, les investisseurs se trouvent souvent, tenus d’effectuer des
choix relatifs à :

 La nature de l’activité
 Le lieu de l’implantation
 La forme juridique appropriée

Lors de la création de la société, les apports des associés peuvent revêtir plusieurs formes :
 Apports en numéraire (en argent).
 Apports en nature (fonds commercial, matériel, immeuble, mobilier,
marchandises…
 Apports en industrie, en crédit commercial.

Sur le plan fiscal on distingue 3 catégories d’apports :


 Des apports purs et simples.
 Des apports à titre onéreux.
 Des apports mixtes.

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Nature des apports :

L’apport en numéraire :

L’apport en numéraire est l’apport le plus simple. En effet, il s’agit d’argent. L’associé dépose
une somme d’argent en banque sur un compte ouvert spécialement au nom de la société.

L’apport en numéraire se fait généralement lors de la création de la société. Mais, un associé


peut également apporter de l’argent lors d’une augmentation de capital de la société.

L’apport en nature :

L’apport en nature est plus complexe. Il se définit comme le transfert de la propriété ou de la


jouissance d’un bien.

On note comme exemple d’apport en nature comme les fonds de commerce, les marques ou des
biens plus courants comme un ordinateur … Par définition, cet apport ne peut être libéré qu’en
totalité. C’est également une forme d’apport plus complexe nécessitant souvent l’intervention
d’un commissaire aux apports. Cela rend les coûts de création de société plus élevés. Par
exception, les associés de SARL peuvent décider à l’unanimité de ne pas recourir à un
commissaire aux apports.

L’apport en industrie :

Lorsqu’un associé effectue un apport en industrie, cela signifie qu’il met son savoir-faire, ses
compétences ou son travail au service de la société. À l’inverse de l’apport en numéraire ou de
l’apport en nature, l’associé n’apporte pas un bien matériel mais des qualités humaines. En
contrepartie de l’apport en industrie, l’apporteur acquiert la qualité associé.

Les droits d’enregistrement

Toute constitution de société entraîne la perception de droits d’enregistrement dont le taux varie
en fonction de la valeur des biens apportés pour former le capital social.

Les étapes de la création d’une entreprise au Maroc

Etape 1 : Certificat négatif

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Tout commence par la dénomination de l’entreprise. Le certificat négatif est indispensables pour
l’identification et l’enregistrement de l’entreprise, passé un délai d'un mois, les certificats
négatifs non retirés seront annulés, pour les certificats négatifs retirés et non déposés pour
inscription au registre du commerce. Toutes les entreprises sont concernées par le certificat
négatif. Seules les entreprises individuelles qui n'optent pas pour une enseigne échappent à la
règle. La demande de certificat négatif se fait à l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et
Commerciale représenté au sein du Centre Régional d'Investissement.

Quant aux documents demandés ils ne sont pas trop compliqués. Il faut présenter :

- Une demande sur imprimé à retirer auprès du CRI

- Carte d'identité nationale ou passeport,

- Photocopie de la carte d'identité nationale ou passeport si l'investisseur se fait représenter par


une autre personne

Inutile de rappeler qu’il faut payer :

50 Dh pour la recherche

100 Dh pour le certificat négatif

20 Dh pour le timbre de quittance

Etape 2 : Établissement des statuts

Un investisseur ne peut créer une société sans statuts, cet acte notarié est indispensable pour
déterminer les détails techniques de ladite entreprise, ces renseignements sont à définir avec le
cabinet juridique chargé du dossier de la création.

Les organes concernés de l’établissement des statuts des sociétés sont les cabinets juridiques,
fiduciaires, notaires, avocats, experts comptables, les conseillers juridiques, etc.

Quant aux frais, le prix de l’établissement des textes est à décider avec le cabinet concerné. Il
entre dans les honoraires du cabinet juridique. En revanche, les frais de timbres pour la
légalisation est fixé à 20 Dh par feuille. Par ailleurs, le droit d’enregistrement est de 1,5% du
capital, avec un minimum de 1000 Dh.

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Etape 3 : Établissement des bulletins de souscription

L’établissement des bulletins de souscription ou des actes d’apport concerne les sociétés
commerciales, particulièrement les SA, SAS et SCA.

A l’instar des statuts, cette mission est à confier aux cabinets juridiques, fiduciaires, notaires,
avocats, experts comptables et aux conseillers juridiques, etc. Une seule pièce justificative est
fournie, il s’agit du bulletin de souscription signé par les souscripteurs, en revanche, les
honoraires du cabinet juridique chargé du dossier sont négociable.

Etape 4 : Blocage du montant du capital libéré

Une société commerciale, notamment une SA, SARL ou une SAS, c’est tout d’abord
un capital. C’est pourquoi l’étape du blocage du montant du capital libéré est
fondamentale, elle revêt une grande importance.

Ainsi, le dépôt doit être effectué dans un délai de 8 jours à compter de la réception
des fonds par la société. Une attestation de blocage de capital libéré doit être délivrée
par la banque.

Quant aux pièces justificatives, elles sont :

 Pour SA, SAS : les statuts, certificat négatif, pièces d'identité, les bulletins de
souscription.
 Pour SARL : toutes les pièces sauf les bulletins de souscription.
 Pour SAS : blocage total du montant du capital libéré.
 Pour SA et SARL : blocage de 25% du montant du capital libéré.

Etape 5 : Établissement des déclarations Souscription/Versement

Etape 6 : Dépôt des actes de création et formalités d'enregistrement

Etape 7 : Inscription à la patente et l’identifiant fiscal

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Elle concerne les SA, SAS et les SCA, Les fiduciaires, notaires, avocats, experts comptables et
les conseillers juridiques s’en chargent.

Le législateur, qui a exigé le dépôt de la déclaration au greffe de tribunal du lieu du siège


social, l’a fixé ainsi :

- Un acte authentique établi par un notaire

- Un acte sous seing privé établi par le cabinet juridique

Les bulletins établis par le notaire et l'attestation de blocage du capital libéré de la banque sont
les seules pièces justificatives délivrées, bien évidemment les honoraires sont à discuter avec le
notaire ou la fiduciaire chargé du dossier.

Les sociétés concernées par cette procédure sont les SA, SARL, SNC, SCS et les SCA, le
dépôt des actes se fait au niveau de la Direction Régionale des Impôts représentée au sein du
Centre Régional d'Investissement, Pour ce faire, il faut présenter les documents cités plus
haut :

- Pour les toutes les sociétés: Dans le mois de l'acte (30 jours) à compter de la date de
l’établissement

- Pour toutes les sociétés : le contrat de bail ou l'acte d'acquisition doivent être enregistrés dans
le mois de leur établissement.

Les frais de dépôt varient d’une forme de société à une autre. Ainsi, pour les SA, il faut payer
1,5% du capital, avec un minimum de 1000 Dh. S’y ajoute également un timbre de 20 Dh par
feuille pour les statuts de la société. Quant aux frais de PV de nomination du président et de
conseil d'administration, ils sont fixés à 200 Dh. Idem pour les autres formes de sociétés. Pour
les SNC et les SCA, quelques soit le montant du capital, les frais sont fixés à 1000 Dh. Sans
oublier les frais de timbres estimé à 20 Dh par feuille pour les statuts de la société. Pour toutes
les sociétés, l’enregistrement du contrat de bail coûte 200 Dh (délai 30 jours).

L’inscription à la patente et à l’identifiant fiscal varie d’une entreprise à une autre. Pour les
entreprises individuelles, il faut s’inscrire à la Patente, IGR et à la TVA.

En revanche, à l'exception de la SNC sur option, les sociétés commerciales s’inscrivent à la


Patente, IS et à la TVA.

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L’enregistrement se fait à la Direction Régionale des Impôts représenté au sein du Centre
Régional d'Investissement. Pour la patente, il faut délivrer les documents suivants :

- Agrément ou diplôme pour les activités réglementées

- Accord de principe pour les établissements classés

- Le contrat de bail au l'acte d'acquisition ou attestation de domiciliation par une personne


morale

Il n’y a pas de frais d’inscription.

Etape 8 : Immatriculation au registre de commerce

Toutes les sociétés commerciales sauf la société en participation sont concernées. Le dépôt de
la demande d’immatriculation au registre de commerce se fait au niveau du Tribunal de
Commerce représenté au sein du Centre Régional d'Investissement. Cette opération coûte 350
Dh pour les personnes morales (Dépôt des statuts : 200 Dh ; immatriculation au RC : 150 Dh)
et 150 Dh pour les personnes physiques.

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Etape 9 : Affiliation à la CNSS

Toutes les sociétés commerciales doivent s’affilier à la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale.
Cette opération sans frais se fait au niveau de la CNSS représentée au sein du Centre Régional
d'Investissement.

Etape 10 : Publications officielles

la publication officielle se faisait uniquement sur le bulletin officiel. Désormais, il est possible
de publier la création sur les journaux d’annonces légales. Toutes les sociétés commerciales
doivent le faire. Pour les SA, SAS et les GIE, la publication se fait en deux étapes : la première
dans un Journal d'annonces légales avant immatriculation au RC et la seconde dans un Journal
d'annonces légales et au Bulletin officiel après immatriculation. Pour les autres formes de
sociétés commerciales, la publication dans un Journal d'annonces légales et au Bulletin officiel
se fait après l’immatriculation au RC. Les frais d’annonces varient d’un journal à un autre
selon le nombre d’espace acheté.

Exercice corrigé sur la constitution de la société :

Le premier janvier, la Société anonyme « GLOBA » a été constituée au capital de 3.000.000


DH, divisé en actions de 100 DH. Mr FARAH a apporté un fonds commercial estimé 300.000
DH, il a reçu 120.000 DH en espèces et 1800 actions entièrement libérées. Mr SELLAM et
DAHMANE ont apporté par parts égales, un actif résultant d’une société de fait existant entre
eux, composé des éléments suivants :

 Immeuble 750.000 DH
 Matériel et outillage 234.900 DH
 Stock de matières 1ère 326.850 DH
 Stock d’emballages 57.000 DH
 Créances sur des clients 318.000 DH
 Effets en portefeuille 166.050 DH

Mr SELLAM et DAHMANE ont consenti un rabais de 1.500 DH sur les créances, pour le cas
de recouvrements difficiles.

Il leur a été attribué un nombre d’actions d’apport égal au montant de leurs apports.

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Les autres actions ont été souscrites par divers actionnaires qui ont libéré le premier ¼ en
espèces.

 Le 3 janvier, la société a appelé le reste du capital.


 Le 1er juin, la société a apporté le reste du capital.
 Le 16 juin, la société a reçu de sa banque, l’avis de crédit n° 452 relatif à la libération
des ¾ des actions de numéraire.

Solution

FARAH = 1800 x 100 = 180.000

SELLAM et DAHMANE = 750.000 + 234.900 + 326.850 + 5.700 + 318.000 + 166.050 –


1.500 = 1.800.000

Apports en nature = 180.000 + 1.800.000 = 1.980.000

Apports en numéraire = 3.000.000 – 1.980.000 = 1.020.000

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01/01/20
34611 associé, compte d'apport en numéraire 1,020,000.00 DH
34612 associé, compte d'apport en nature 1,980,000.00 DH
1111 Capital social 3,000,000.00 DH
01/01/20
5141 Banque 255,000.00 DH
34611 actionnaire, capital s.non appelé 765,000.00 DH
34611 associé, compte d'apport en numéraire 1,020,000.00 DH
01/01/20
2230 fond commercial 300,000.00 DH
2320 construction 750,000.00 DH
2332 matériel et outillage 234,900.00 DH
3121 stock de matières premières 326,850.00 DH
3123 stock d'emballage 57,000.00 DH
3421 client 318,000.00 DH
3425 clients, effets à recevoir 166,050.00 DH
5900 provision pour dépreciation 1,500.00 DH
5141 Banque 120,000.00 DH
34611 associé, compte d'apport en nature 1,980,000.00 DH
31/01/20
frais de constitution 1,500.00 DH
5141 Banque 1,500.00 DH
01/06/20
3461 actionnaire, capital s et appelé non versé 765,000.00 DH

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L'imposition de l'IS selon disposition de la loi de
finance 2022

Le projet de loi de finances pour l’année 2022 (PLF 2022) a été adopté devant la chambre des
conseillers le 3 décembre. Cette adoption fait suite au premier examen du PLF 2022 devant la
chambre des représentants le 14 novembre.

Avant son adoption définitive, et sa publication au bulletin officiel, le PLF 2022 devra faire
l’objet d’un second examen et vote par la chambre des représentants.

Les principales mesures retenues par rapport à L’IS :

1. Réduction du taux de la cotisation minimale pour les entreprises bénéficiaires :

Le PLF 2022 prévoit une baisse de 0,5 % à 0,4 % du taux de la cotisation minimale pour les
entreprises dont le résultat courant hors amortissements est bénéficiaire.

Dans sa mouture initiale, le PLF 2022 prévoyait la baisse du taux de cette cotisation minimale
de 0,5 % à 0,45 % seulement, au lieu du taux de 0,40 % retenu à la suite du passage du PLF
2022 devant la chambre des représentants.

Cette modification adoptée par la chambre des représentants a été confirmée par la chambre
des conseillers et devrait selon toute vraisemblance être adoptée dans le cadre de la LF 2022.

2. Suppression de la progressivité de l’IS

Les taux de l’IS demeurent inchangés mais au lieu d’être progressif ils sont désormais
proportionnels.

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3. Baisse du taux d’IS applicable aux sociétés industrielles

Revue à la baisse du taux d’IS applicable aux entreprises du secteur industriel dont le bénéfice
net est inférieur à 100 millions de dirhams.

Désormais ces entreprises seront soumises à un taux d’IS de 26 % au lieu de 28 % par le passé.

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Affectation de résultat

Qu’est que l’affectation du résultat

L'affectation du résultat est le traitement donné aux bénéfices ou pertes générées lors d'un
exercice comptable. L'entreprise dispose de moyens d'affection des résultats qui sont
principalement : la distribution de dividendes et le report à nouveau en cas d'exercice
bénéficiaire. C'est lors de l'Assemblée Générale Ordinaire (AGO) que les associés décident
de l'affectation du résultat.

Qui décide de l'affectation du résultat ?

Les apporteurs de capitaux attendent de l'entreprise qu'elle dégage des bénéfices afin
d'obtenir une rémunération sous forme de dividendes ou de plus-value. Et très
logiquement, ce sont eux qui décident de l'affectation du résultat réalisée au cours de
l'exercice comptable (bénéfice ou perte) lors d'une assemblée générale qui se réunie dans
les six mois de la clôture des comptes.

Notez que le résultat ne peut être affecté que lorsque le résultat net comptable de
l'entreprise est positif. En cas de déficit, il n'y a pas de bénéfices à distribuer ou mettre en
réserve.

La décision des associés ou actionnaires concernant l’affectation des résultats peut ainsi
être orientée par la volonté soit :

 d’assurer l’autofinancement de la société.


 d’anticiper les éventuelles pertes futures via la création de réserves ou bien de verser
individuellement une partie de ces bénéfices.

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Après avoir affecté certaines sommes aux comptes de réserves, les bénéfices restant
peuvent être distribués sous la forme de dividendes.

Comment passer les écritures d'affectation du résultat ?

La liste des numéros de comptes utilisés lors de la comptabilisation de l'affectation du


résultat :
 Compte 1061 : Réserve légale
 Compte 1063 : Réserve statutaire ou contractuelle
 Compte 1064 : Réserves réglementées
 Compte 1068 : Autres réserves
 Compte 110 : Report à nouveau (solde créditeur)
 Compte 119 : Report à nouveau (solde débiteur)
 Compte 120 : Résultat de l'exercice (bénéfice)
 Compte 455 : Comptes courants
 Compte 457 : Dividendes à payer

Exercice corrigé sur l’affectation du résultat :

L’entreprise SALAM, qui est une S.A de 2000000(20000 actions de 100) entièrement
libérées et non amorties, a réalisé un bénéfice net de 313 600.
En ce qui concerne l’affectation des résultats, les statuts de cette société prévoient ce
qui suit:
- dotation à la réserve légale : dans la limite prévue par la loi;
- un intérêt statutaire au taux de 6% l’an sur le capital libéré et non amorti.
- dotation à la réserve statutaire: 3% sur les bénéfices nets après impôts.
- sur l’excédent, et après dotation éventuelle à une réserve facultative qui sera décidée
par l’AGO, il sera octroyé 12% aux porteurs de parts de fondateurs et le reste sera
distribué en superdividende avec l’éventualité de le reporter partiellement.
Pour l’exercice, l’AG décide, sur proposition du conseil d’administration de doter la
réserve facultative de 28 512 et de distribuer un dividende global de 11 par action
Information complémentaire:
Avant inventaire, la réserve légale s’élevait à 35 000

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Solution

1191 Résultat net de l’exercice

1169 Report à nouveau (SD)

1140 Réserve légale

1152 Réserves facultatives

4465 Associés- dividendes à payer

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Double augmentation du capital

Qu’est-ce que la double augmentation du capital?

Le capital social d'une société doit évoluer en fonction de ses besoins et de sa situation.
Le montant du capital social n'est pas figé, il peut être augmenté à tout moment. Certes
L'augmentation de capital est l'accroissement du capital d'une société, sous différentes
formes, pour augmenter les fonds propres, accueillir de nouveaux actionnaires,
renforcer la crédibilité de l'entreprise…

D'un point de vue comptable, le capital d'une société rassemble toutes les ressources ,
biens immobiliers, machines, véhicules, ou sommes d'argent – qui lui ont été apportées
à sa création, par les associés. Il est donc le témoin de tous les investissements des
actionnaires, et est réparti en parts possédées par les actionnaires à hauteur de leur
investissement. Ce capital leur donne un pouvoir de décision et droit à des dividendes.

Le capital social n'est pas figé et peut être modifié tout au long de la vie de l'entreprise
par des réductions ou des augmentations.

Quels sont les formes d'augmentation de capital ?

L'augmentation de capital social peut être réalisée soit par l'intégration de réserves, soit
par un apport de l'extérieur vers la société.

 L'incorporation de réserves

Ici, aucun apport n'est réalisé : il s'agit plutôt d'une restructuration des capitaux de la
société, par écriture comptable. En effet, la société elle-même intègre ses réserves –
c'est-à-dire les bénéfices, des résultats reportés et des primes non redistribuées aux
actionnaires – au sein du capital. Dans ce cas :

1. Soit la valeur nominale des actions détenues par les actionnaires augmente,
2. Soit la valeur des actions ne change pas, mais de nouvelles actions gratuites
sont créées et distribuées aux actionnaires au prorata du nombre de titres qu'ils
possèdent.

Avec la création de nouvelles actions, l'action perd de la valeur, on parle de dilution


des droits des actionnaires – dividendes et droits de vote -. Des droits d'attribution
sont alors émis pour compenser la perte, permettant aux actionnaires d'acquérir
prioritairement les actions nouvellement créées et ainsi de maintenir leur part. Son

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cours est en principe fixé sur la base de l'écart entre le cours de l’ancienne et de la
nouvelle action, mais intègre aussi les variables de l’offre et de la demande sur le
marché.

 La compensation de créances

Pour augmenter son capital, la société peut également choisir de modifier le droit de
celui qui apporte des capitaux, notamment en convertissant une dette en titre : par
exemple, dans le cadre d'une avance sur compte courant d'associé, la société peut
donner des titres en échange de la dette contractée. Les droits de créances de
l'actionnaire deviennent des droits sociaux.

 Les conditions nécessaires à une telle augmentation de capital

Pour réaliser une augmentation de capital par compensation de créances, vous


devez impérativement remplir les conditions suivantes :

Être un créancier de Le principe de la compensation implique que cette


l’entreprise personne détienne une créance à l’égard de la société.

Une créance est dite liquide, dès lors qu’elle peut être
évaluée en argent de façon précise.
Avoir une créance
liquide et exigible Une créance est dite exigible, à partir du moment où le
paiement peut être exigé par le créancier.

C’est-à-dire que les associés ou actionnaires mettent à la


Avoir un capital
disposition de la société la totalité des fonds
intégralement libéré correspondant à leur souscription au capital.

 Les apports :

Les augmentations de capital par apport correspondent à :

1. L'apport en nature – biens immobiliers, matériel… -, dont la valeur est évaluée


par un commissaire aux apports. Comme l'intégration de réserve, il donne lieu à
une augmentation de la valeur des parts, ou à une création de nouveaux titres.
2. L'apport en numéraire, qui donne également lieu soit à une augmentation de la
valeur nominale des parts, soit à une création de nouvelles actions. Dans ce cas,
pour compenser la dilution, les anciens actionnaires bénéficies d'un droit
préférentiel de souscription – DPS.
3. L'apport en titres d'une autre entreprise, dans le cas d'une fusion.

 Pourquoi procéder à une augmentation de capital social ?

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Tournant stratégique ou évolution « naturelle » dans la vie de l'entreprise,
l'augmentation de capital social peut avoir de nombreuses raisons d'être.

Le plus souvent, et de manière évidente, c'est surtout le moyen de consolider la


structure financière de la société, pour notamment :

o Augmenter la trésorerie de l'entreprise.

1. Financer une nouvelle activité, de nouveaux projets, ou le développement de


l'activité de l'entreprise.
2. Recapitaliser, en cas de crise financière : l'augmentation de capital permet ici de
couvrir les pertes. Pour éviter la dissolution de la société, la recapitalisation est
obligatoire quand les capitaux propres sont inférieurs à la moitié du montant du
capital social.
3. Rassurer les créanciers : l'augmentation du capital social peut devenir
nécessaire pour rembourser les dettes. En créant plus de fonds, elle permet de
réduire les intérêts et de rassurer les créanciers sur les capacités de
remboursement de la société.
4. Gagner en crédibilité auprès des investisseurs.

Quels sont les étapes incontournables de l'augmentation de capital ?

Quelle que soit la forme sociale, l'augmentation du capital social par apport doit passer
par quelques étapes incontournables :

 la convocation d'une assemblée générale extraordinaire ;


 le dépôt des fonds avec attestation ;
 la publication de la procédure dans un journal d'annonces légales du
département d'immatriculation de la société, dans un délai de 6 mois après le
dépôt ;
 l'enregistrement du procès-verbal d'assemblée générale auprès du greffe et du
service des impôts compétents, dans un délai de 6 mois après le dépôt.

 Le cas des entreprises cotées en bourse :

Pour financer ses investissements, une entreprise cotée en bourse peut faire appel au
marché.
L’entreprise émet des nouveaux titres sur le marché primaire: ces nouveaux titres sont

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proposés généralement à un prix inférieur au cours de bourse de la société lorsque
l’opération est lancée. L’objectif étant d’attirer le plus d’investisseurs possibles en
offrant une décote sur le prix. La contrepartie en revanche, en plus du risque de
dilution pour les actionnaires, est que le cours de l’action est amené à baisser lors de
l’opération.
Les nouveaux actionnaires, appelées à participer à l’augmentation de capital sont tenus
de payer une prime d’émission, en plus de la valeur nominale de l’action.

Quelles sont les conséquences d’une augmentation de capital ?

L’augmentation de capital social entraîne également une hausse des capitaux propres
pour la société. À ce titre, celle-ci dispose davantage de ressources stables. Ainsi, la
capacité de votre entreprise à emprunter va s’accroître.
À l’égard des actionnaires ou associés, l’augmentation du capital social n’est pas sans
conséquences. Dans ce cas-là, il existe deux effets :
 soit la valeur des parts ou actions des associés diminue : dans ce cas-là, on
dit que la participation dans le capital social est diluée.
 soit la valeur des parts ou actions des associés augmentent : dans cette
hypothèse, on parle de résolution du capital social.

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Comment faire une augmentation de capitale ?

Une augmentation de capital peut se faire par différents moyens, mais cette procédure
financière doit respecter des règles strictes.
La première de ses règles consiste à la convocation d’une Assemblée générale
Extraordinaire (AGE) sans laquelle aucune augmentation du capital social n’est
possible.
 ENREGISTREMENT
Il se fait auprès du centre des impôts, dans un délai n’excédant pas un mois à compter
de l’AGE
 ANNONCE
Elle doit être réalisée dans un journal d’annonces légales du lieu du siège social

 Dépôt :
Il doit se faire auprès du Tribunal de commerce

 Augmentation de capital par apport en numéraire :


Il faut noter qu’une telle augmentation ne peut se réaliser qu’à partir du moment où
l’ancien capital social est entièrement libéré.
Ce mode d’augmentation de capital peut se faire soit en augmentant la valeur d’une
part sociale, soit en augmentant le nombre de parts sociales.
 La liste des documents à fournir :
1. Un original du PV de l’Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) ayant décidé
de ladite augmentation (signé, légalisé et enregistré)
2. Une copie de PV de l’AGE certifiée conforme par le greffier
3. Un original de la déclaration (modèle 4/1) signé et légalisé par le responsable
(gérant, président ou mandataire)
4. Deux copies de la déclaration certifiées conforme par le greffier
5. L’original de l’attestation de blocage (25% minimum dans le cas d’une
augmentation supérieure à 100.000 dhs)
6. Une copie de la pièce d’identité du déposant si celui-ci est un mandataire
 Augmentation de capital par apport en nature :
Cette méthode demande le recours à un commissaire aux apports, qui aura pour
mission d’estimer la valeur de l’apport qui sera déposée au greffe du tribunal de
commerce au moins 8 jours avant l’Assemblée Générale Extraordinaire (AGE)
statuant sur ladite augmentation de capital

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 La liste des documents à fournir :
1. Une copie de PV de l’AGE certifiée conforme par le greffier
2. Un original de la déclaration (modèle 4/1) signé et légalisé par le Un original du
PV de l’Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) ayant décidé de ladite
augmentation (signé, légalisé et enregistré)
3. responsable (gérant, président ou mandataire)
4. Deux copies de la déclaration certifiées conforme par le greffier
5. Le rapport original du commissaire aux apports
6. Une copie de la pièce d’identité du déposant
Augmentation de capital par compensation ou par incorporation au capital de réserve
(bénéfices ou primes d’émission)
Cette méthode d’augmentation doit être validée par la représentation d’au moins 50%
des parts sociales et peut s’effectuer par l’augmentation de la valeur des parts sociales
existantes ou parts l’émission de nouvelles parts sociales.
 La liste des documents à fournir :
1. Un original du PV de l’Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) ayant décidé
de ladite augmentation (signé, légalisé et enregistré)
2. Une copie de PV de l’AGE certifiée conforme par le greffier
3. Un original de la déclaration (modèle 4/1) signé et légalisé par le responsable
(gérant, président ou mandataire)
4. Deux copies de la déclaration certifiées conforme par le greffier
5. Une copie de la pièce d’identité du déposant (mandataire)
 Les frais auprès du Tribunal de commerce
(à titre indicatif en 2019)
Dépôt légal : 50 dhs
Immatriculation : 50 dhs
 Retrait du dossier
La personne ayant le reçu du dépôt

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Conclusion

Cette recherche que nous avons faite constitue une expérience marquante dans
notre parcours professionnel, Ils m’ont permet de concrétiser mes acquis
théoriques dans les différentes disciplines et surtout mes lectures sur
l’optimisation fiscale, ainsi nous avons pu découvrir, l’importance que revêt la
fiscalité dans la gestion quotidienne des entreprises.

A travers, ce travail, nous avons essayé de décrire l’impact de la fiscalité sur le


choix de la structure financière à adopter dans le cadre d’une création
d’entreprise, nous avons étudié un ensemble de scénarios possibles pour le plan
de financement dans le but de détecter la structure qui permet de minimiser la
charge fiscale.

Ce travail m’ont permet de conclure qu’il faut chercher la structure qui permet
d’optimiser la charge fiscale au lieu de chercher celle qui la minimise.

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