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Bibliographie
Le nouvel acte uniforme a été adopté le 26 janvier 2017 à Brazzaville l'Acte uniforme
relatif au droit comptable et à l’information financière (AUDCIF), vient succéder à l'Acte
Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises.
Publié au J.O. le 15 février 2017 il est entré en vigueur le 1er janvier 2018, pour les
comptes personnels des entités, et entrera le 1er janvier 2019, pour les comptes consolidés, les
comptes combinés et les états financiers produits en normes IFRS.
- l’obligation faite aux entités inscrites à une bourse des valeurs ou faisant appel public à
l’épargne, de produire à l’intention des marchés financiers les états financiers
internationales en plus de celles produites selon le SYSCOHADA
CHAPITRE 1: CONSTITUTION DES SOCIETES
C’est une forme d’entreprise idéale pour les entrepreneurs ou commerçant qui veulent
agir seul sans associé. Elle ne nécessite pas de capital social et ne nécessite pas de statuts. Le
patrimoine de l’entreprise et du promoteur sont confondus.
C’est une forme de société avec un capital défini qui nécessite l’association d’au moins
deux personnes. Les associés peuvent être des majeurs ou mineurs ou même une autre
entreprise. Le patrimoine de l’entreprise et des associés sont distincts.
Une fois réunis, ces éléments doivent être déposés dans les bureaux du CFCE. Le
contribuable doit revenir au CFCE après au moins une semaine afin de récupérer les
documents de création de son entreprise et le registre de commerce et de crédit mobilier
(RCCM).Jusqu’en 2020, la carte de contribuable était également remise au promoteur de
l’entreprise au moment de la création de l’entreprise par le CFCE. Cependant, la carte de
contribuable a été remplacée par l’attestation d’immatriculation et s’obtient désormais en
ligne à travers le site www.impots.cm l’on peut l’obtenir soi- même sur internet ou alors se
rapprocher d’un professionnel.
- Les sociétés avec un capital compris entre 100 000 FCFA et 999 999 FCFA. On les
appelle encore les sous seing privé.
Sociétés à Capital compris entre 100 000 FCFA ET 999 999FCFA ou seing privé
Pour la création d’une entreprise sous seing privé, il faut passer par les étapes suivantes :
- Préparation des statuts
Le promoteur doit rédiger ou faire rédiger des statuts pour la nouvelle entreprise puis les
soumettre à l’appréciation du chef de centre pour validation. Les statuts doivent être saisis recto
verso puis paraphés sur toutes les pages et il faut apposer la mention lu et approuvé sur la
dernière page. Les statuts de l’entreprise doivent être photocopiés et produits en 6 exemplaires
parmi lesquels 04 doivent être timbrés.
• Les photocopies des CNI des associés ou l’acte de naissance des associés mineurs
• Un extrait de casier judiciaire pour les natifs de la ville ou une déclaration sur l’honneur
d’une validité de 75 jours à retirer au CFCE pour les non natifs.
• Un plan de localisation de l’entreprise sur lequel est marqué le numéro de téléphone
• La somme de 41 500 FCFA pour les frais de RCCM
• La somme de 13 175 FCFA représentant les frais d’annonce légale dans le Cameroun
TRIBUNE
Une fois ces éléments réunis ils doivent être déposé au CFCE. La création d’une entreprise sous
seing coute donc environ 55 000 FCFA, auquel s’ajoutent les frais de timbres des 4 copies des
statuts. Les documents de création peuvent être récupérés en moyenne au bout d’une semaine
après le dépôt des dossiers. Il s’agit de notamment du RCCM (registre de commerce et de crédit
mobilier) et des statuts. Avant la carte de contribuable était également remis au moment de la
création de l’entreprise par le CFCE. Devenu attestation d’immatriculation, il s’obtient
désormais sur internet travers le site www.impots.cm.
Les documents nécessaires pour l’enregistrement d’une entreprise auprès des impôts sont :
Le Registre du Commerce ; les statuts ; l’attestation d’immatriculation ; le plan de localisation ;
le contrat de bail. Il faut prévoir une somme d’environ 200 000 FCFA pour cette étape
d’enregistrement notamment pour le paiement du bail qui correspond à 25% du loyer annuel,
soit 150 000 pour un loyer de 50 000 FCFA. Une fois le processus d’enregistrement terminé,
les documents de localisation et la non-redevance sont délivrés au promoteur, et l’entreprise
doit commencer à faire ses déclarations et payer ses impôts tous les mois.
Promesse d’apports
Débit: 2.., 3…, 4…; crédit: 1…, 4…4613 (suivant réalisation des apports en nature: le 4613
contient le montant total de l’actif moins celui du passif)
Débit: 521, 6324, 6325, 6271; crédit: 4732 (suivant versement des fonds sur le compte
bancaire de l’entité)
NB: si les dates de promesse et de réalisation des apports sont concomitantes on aura
plutôt les écritures suivantes:
Débit: 2..., 3.., 4.., 4732; crédit: 1..., 4…; 4613 (suivant réalisation des apports)
Il arrive que tout le capital ne soit pas intégralement libéré. Cette hypothèse n’est
acceptable que pour les souscriptions faites en numéraire car les souscriptions en nature
doivent toujours être entièrement libérées dès la constitution. Lorsque les actionnaires ayant
souscrit en numéraire choisissent de libérer une partie de leurs engagements peu après la
constitution, on doit créer les comptes de passage qui constatent que la société ne dispose
pas encore de tout son capital initial nécessaire et que certains sont encore débiteurs vis-à-
vis de la société pour la fraction restant à libérer.
Promesse d’apports
Débit: 109, 4611, 4612; crédit: 1012, 1013 (suivant promesse d’apports)
Réalisation
Débit: 2…,3…,4…; crédit 1…, 4…, 4613 (suivant réalisation apport en nature)
Exigibilité
Réalisation
Remarque : lorsque le capital est intégralement libéré, les comptes 1011 et 1012 se
soldent. Il convient à cet effet de solder le compte 1013 par le crédit du compte 101
« capital social » du montant total du capital ; le compte 109 est un compte soustractif du
passif du bilan.
- Les écritures pour la libé ration avec versement anticipé des apports à la
constitution
La société ayant appelé une fraction du capital, il peut arriver que certains
actionnaires décident de se libérer intégralement. On dira qu’ils ont fait un versement
anticipé de leur fraction du capital non appelé par la société. Cette fraction du capital versée
par anticipation sera porté au crédit du compte 4616 « actionnaires, versements
anticipés » et fera l’objet d’un apurement lors des prochains appels.
Lors du versement anticipé
Lors de la libération effective par les autres associés n’ayant pas anticipé
La société ayant appelé une fraction du capital, il peut arriver que certains actionnaires ne
se libèrent pas à la date limite fixée par la société. Ils seront alors considérés comme
défaillant. Leurs actions seront retirées et vendues aux nouveaux acquéreurs. Après
imputation des frais et intérêts de retard, leurs comptes seront soldés
Débit: 4617; crédit: 77, 781 (suivant transfert des frais et intérêt de retard sur le compte du
défaillant)
Débit: 4617; crédit: 521,571 (suivant règlement du solde au défaillant)
Cas d’application : La S.A. F se constitue le 01 mars 2012 avec un capital social de 60 000
000f divisé en 4 000 parts de nominale 15 000. Ce montant contient 20 000 000 d apports
en nature et 40 000 000 d apports en numéraires. Le 01 mars 2012, le minimum légal est
libéré, les fonds étant reçus par virement à la banque CB C le 09 mars 2012. Les frais
contiennent frais d’acte 120 000, honoraires TTC 667 800, insertions TTC 138 330. Le 08
aout 2012, la SA appelle le 2eme quart. La libération de ce 2em e quart est exigée le
10/08/2012. A cette date, tous les actionnaires s’exécutent normalement par espèces m ais
l’actionnaire D titulaire de 750 actions se libère par anticipation des 3em e et 4em e quarts.
L e 01/05/2013 la SA appelle le 3em e quart, la libération étant exigée le 01/06/2013. A
cette date, tous les actionnaires se libèrent par chèque sauf A qui détient 420 actions. L e
15/07/2013 la société paie en espèces 15 000f de frais divers pour le recouvrement. Le
21/07/2013 A effectue le règlement en espèces, la société lui ayant décompté un mois
d’intérêt de retard au taux de 15% l’an.
Le 10 mars 2014 enfin, le 4eme quart est appelé et doit être libéré au plus tard le
31/03/2014. Tous les actionnaires se libèrent sauf K titulaire de 450 actions. Les frais
engagés et payés en espèces à cette occasion pour les services extérieurs le 18/05/2014
s’élèvent à 97 785 TTC. Le 25/05, les actions de K sont vendus au prix unitaire de 12 000F,
règlement en espèces. Le 29/05/2014, le solde de la vente est réglée au défaillant par
chèque, la société ayant décompté les intérêts pendant 55 jours au taux de 12% l’an.
TAF
Au sein d’une société, le résultat lorsqu’il est positif peut avoir trois destinations précises à
savoir : les réserves, les dividendes et les reports à nouveaux. Les réserves constituent la partie
du bénéfice affectée durablement à l’entreprise soit en respect des testes juridiques ou
statutaires, soit par décision des organes compétents. On distingue les réserves obligatoires
des autres réserves.
1- Les réserves
- Cas du RAN antérieur est négatif ou débiteur : dans ce cas, la réserve légale se calcule
après déduction de la perte antérieure reportée à nouveau. Réserve légale = (B.A.R
– RAN déficitaire) x Taux de la réserve légale
- Cas du RAN antérieur est positif ou créditeur : dans ce cas, la réserve légale se calcule
directement sur le montant du B.A.R. Réserve légale = B.A.R x Taux de la réserve légale
NB : Les réserves et les provisions réglementées font partie des ressources propres de
l’entreprise. La différence entre ces notions tient à leur forme :
Il s’agit d’une partie de bénéfice dont la distribution est différée par les organes
compétents statuant sur les comptes de l’exercice.
3- Le dividende
Le dividende est le produit des actions ou des parts sociales (part d’intérêt) revenant aux
actionnaires ou aux associés en leur qualité d’actionnaire ou d’associé. C’est la quotte part de
bénéfice revenant à chaque associé ou actionnaire. Il comprend le premier dividende et le
deuxième dividende.
NB: les deux réserves obligatoires ne concernent pas les sociétés de personnes.
Exercice d’application
Une SA est constitué le 15 mars N au capital de 60 000 000 F CFA (actions de 10 000 F CFA)
dont 2 000 actions d’apport. Les apports en numéraire sont libérés du minimum légal à la
souscription, du 2ième quart le 1erJuillet N+1 et du 3ièmequart le 1eroctobre N+1
1- En cas de perte
2- En cas de bénéfice
Débit: 1301, 1181, 121; crédit: 111, 112, 118, 121(exo),129(ancien), 465
(suivant répartition du bénéfice à répartir)
Lors de l’imputation de l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers (IRCM) sur
les dividendes
Débit: 465, 4424; crédit: 521/571 (suivant paiement des dividendes et des
impôts retenus à la source)
NB: le 4424 est remplacé par le 4471 dans les sociétés de personne puisqu’on ne
parle plus d’IRCM mais plutôt d’IRPP
- Sachant que ce projet a été approuvé par les associés le 10/05/N+1 et le paiement aux
associés fait le 15/5/N+1 par chèque, passer les écritures correspondantes
- Indiquer la somme à déclarer par chaque associé dans le cadre de l’impôt sur le
bénéfice
Cas d’application : La SA. ABC a été créée le 01/01/N au capital de 30 000 000, divisé
en action de 20 000F. Les apports sont effectués en nature pour 18 000 000F et le reste en
numéraires, le minimum légal étant libéré dès le 01/01/N.
Le 18/8/N, la société a appelé le 2ème quart des apports en numéraires, avec libération et
date d’effet le 01/09/N. Tous les actionnaires se sont exécutés dans les délais. L’article 24 qui
régit la répartition des bénéfices est ainsi intitulé « …sur les bénéfices nets, il est prélevé la
dotation à la réserve légale ; sur le reste, constitution d’une réserve statutaire au taux de 6% et
service d’un premier dividende de 5% sur le montant du capital libéré et non amorti. Le solde
est après prélèvement d’une réserve facultative dont le montant est décidé chaque année par
l’Assemblée Générale, distribué sous forme de superdividende sous réserve d’un report à
nouveau éventuel… ».
Chaque action d’apport a reçu pour cet exercice N, un dividende brut de 3 550F.
L’Assemblée a décidé de doter la réserve facultative pour un montant de 1 800 000F et le RAN
de l’exercice est de 9 160F.
Présenter le tableau d’affectation du résultat et passer les écritures sachant que le projet
d’affectation a été approuvé le 05/06/N+1 et le règlement aux actionnaires par chèque le
17/06/N+1.
Calculer dans un tableau, les valeurs brutes du dividende pour chaque action d’apport
puis pour chaque action de numéraire.
CHAPITRE 3 : LES OP2RATIONS DE REORGANISATION DU CAPITAL :
AUGMENTATION, REDUCTION ET AMORTISSEMENT
• L’émission des actions nouvelles : le capital est augmenté le plus souvent par
l’émission d’actions ordinaires ou de préférence. Le prix d’émission des actions
nouvelles se fixe en général entre la valeur nominale de l’action (prix plancher) et la
valeur réelle de l’action avant augmentation du capital (prix plafond). Il est interdit
d’émettre des actions nouvelles à un prix inférieur à la valeur nominale.
• Les valeurs réelles de l’action : l’apport nouveau modifie la valeur réelle de l’action.
La valeur réelle de l’action après augmentation du capital est inférieure à la valeur de
l’action avant augmentation du capital puisque les prix d’émission des actions
nouvelles est inférieur à la valeur des actions avant augmentation de capital.
Exemple : la SA idéal au capital de 2000000F (10000 actions de 200F) augmente son
capital par émission de 2500 actions de numéraire. Valeur nominale 200F, valeur
d’émission 260F, valeur réelle des actions avant augmentation de capital 300F. Calculer
la valeur de l’action après cette augmentation de capital
• Les droits de souscription : les actionnaires anciens bénéficient, d’après la loi, d’un
droit préférentiel de souscription attaché à chaque action ancienne. Le DS appartient
à l’actionnaire ; il ne figure pas dans la comptabilité de la société émettrice. Il permet
de compenser la perte de valeur constatée sur les actions anciennes par le gain réalisé
sur les actions nouvelles.
Pour souscrire une action nouvelle, l’actionnaire ancien doit : apporter le prix d’émission
de l’action nouvelle ; utiliser les DS. Les actionnaires ont le droit d’acquérir les actions
nouvelles, en nombre proportionnel au nombre d’actions qu’ils possèdent. Ils peuvent aussi
céder leurs droits de souscription, s’ils ne veulent pas participer à la souscription.
L’existence des DS, leur utilisation et/ou leur cession par l’actionnaire ancien
conduisent aux travaux suivants : calculer la valeur du DS ; déterminer la parité d’émission
des actions nouvelles ; analyser chaque cas (situation ou l’actionnaire ancien utilise ses
droits, situation où il cède ses droits et situation de l’actionnaire qi achète des droits et
acquiert les actions nouvelles).
Avec
SNC = (Total actif – Actif fictif) – Passif exigibles (Dettes à LMT + Dettes à CT) ou
SNR = (Total actif – Actif fictif) – Passif exigibles (Dettes à LMT + Dettes à CT) +
ou – value d’évaluation
SNR = Capitaux propres - Actif fictif (charges immobilisées) + ou – value
d’évaluation.
Q= N/N’
Exemple : Une S.A au capital de 15 000 000 F CFA (actions de 15 000 F CFA)
augmente son capital en émettant 850 actions nouvelles au prix de 23 000 F CFA l’une.
DPS= N’ (C – PE) / N + N’
Avec
La valeur mathématique après augmentation est alors donnée par la formule suivante :
VM2= Q*DPS+PE
DPS= N’ (C – PE’) / N + N’
4615 « Associé, versement reçu sur aug. Du capital » (Fraction appelé + Pm)
On régularise la fraction du capital déjà libéré en débitant le 1012 par le crédit du 1013.
Lors des appels et des versements ultérieurs des sommes restantes, on passe les mêmes
écritures que lors de la constitution d’une Société
Exemple : L’AGE d’une SA au capital de 50 000 000 (actions de 10 000 F CFA) réunie en
date du 15/01/N décide d’augmenter le capital de la société en émettant 1000 actions
nouvelles au prix de 12 000 F FA l’une. La situation nette avant cette opération est de 75
000 000 F CFA.
T.A.F 1- Passer les écritures d’augmentation du capital sachant qu’il a été décidé d’appeler
le minimum légal et les sommes sont disponibles au compte bancaire de la société le
31/01/N compte tenu des frais d’augmentation qui se sont élevés à 620 000 F CFA HT et
132 000 F CFA de TVA
• Objectif : les nouveaux apports en nature permettent d’accroitre les ressources propres
de l’entreprise et d’entrer de nouveaux actifs dans le patrimoine pour assurer la
croissance et le développement de l’entreprise.
• Les conditions : l’ancien capital peut être partiellement libéré. L’apport en nature est
totalement libéré à la souscription. La personne qui apporte les biens devient
actionnaire de la société. Ce sont les commissaires aux apports qui font l’évaluation et
ces derniers sont désignés à l’unanimité des actionnaires.
• Les modalités le prix d’émission des actions nouvelles est égal à la valeur réelle des
actions avant augmentation du capital, afin de ne pas léser les anciens actionnaires. La
différence entre le prix d’émission et la valeur nominale de l’action constitue une
prime d’émission.
Exemple à corrige r en classe : la SA Camer au capital de 800 000F (2000 actions à 400F)
désire acquérir des locaux estimés par le commissaire aux apports à 200 000F, en procédant
à une augmentation de capital. La valeur réelle de l’action avant l’augmentation de capital
s’élève à 500F. Frais d’augmentation : 8000F. La société a opté pour leur comptabilisation
en immobilisations corporelles.
Elle peut se faire soit par conversion des créances en actions soit par incorporation des
réserves.
• Objectif : en transformant une partie des dettes en capital, la société éteint une
dette donc améliore sa trésorerie et allège ses charges financières. Elle peut aussi,
par ce procédé, éviter une liquidation. La société peut également rembourser
certaines obligations en actions
• Les conditions : les créances doivent être liquides et exigibles. Dans les SA, les
créances doivent faire l’objet d’un arrêté des comptes qui doit être certifié exact
par le commissaire aux comptes. Le créancier de la société devient actionnaire ; la
dette est soldée. Les actions sont libérées par compensation avec les dettes
concernées. L’ancien capital doit être entièrement libéré.
• Les modalités : l’émission des actions nouvelles : la valeur d’émission est en
principe inférieure à la valeur réelle de l’action après augmentation du capital. La
différence entre le prix d’émission et la valeur nominale des actions constitue une
prime d’émission. Prime d’émission = prix d’émission – valeur nominale. la
valeur réelle de l’action après augmentation est inférieure à sa valeur réelle avant
augmentation. Toutefois, il n’existe pas de droit préférentiel de souscription pour
les actionnaires anciens. De ce fait, le prix d’émission doit être attractif pour le
nouvel actionnaire ; tout en lésant le moins possible les actionnaires anciens.
• Comptabilisation : l’engagement de l’actionnaire s’enregistre au débit du compte
4615. La prime d’émission est comptabilisée au crédit du compte 1051. Lors de la
libération, la dette concernée est soldée en contrepartie su compte 4615.
Engagement de l’actionnaire : on débite le 4615 par le crédit du 101(valeur nominale de
l’action) et de 1051(montant de la prime)
Libération : on débite un sous compte de la classe 4.. ou 16.. (montant de la dette convertie
par le crédit du compte 4615.
NB : les capitaux propres augmentent, les dettes du passif diminuent mais le total du passif
reste inchangé.
• Objectif : le fait d’incorporer une partie des réserves au capital permet de traduire la bonne
santé de l’entreprise, ce qui a pour effet d’augmenter la confiance des créanciers,
d’améliorer l’image de l’entreprise et de satisfaire les actionnaires.
Valeur nominale= (capital avant aug+ part des réserves incorporées) / nombre
d’actions
• les conditions : il n’est pas nécessaire que l’ancien capital soit totalement libéré. Cette
opération ne crée aucune ressource nouvelle, les capitaux propres restent identiques, mais
leur ventilation est modifiée. Elle est réservée aux anciens actionnaires. Elle est décidée en
Assemblée Générale extraordinaire à la majorité des actionnaires ou représentants. Il
n’existe pas de prime d’émission. Tous les types de réserves qui appartiennent en propre
aux actionnaires ainsi que les primes liées au capital peuvent être incorporées au capital.
• Les modalités : l’augmentation de la valeur nominale des actions existantes : cette
modalité est rare. La société n’émet aucune nouvelle action, la valeur réelle de l’action est
la même. L’augmentation est réalisée par échange des anciennes actions contre de
nouvelle de valeur nominale supérieure.
Valeur nominale= (capital avant aug+ part des réserves incorporées) / nombre d’actions
L’attribution d’actions gratuites : c’est la forme la plus courante ; elle fait l’objet de
l’étude ci-après.
- L’émission d’actions gratuites : elle se fait à la valeur nominale, il n’existe pas de prime
d’émission. Le nombre d’actions gratuites est égal au rapport
Exemple à traiter en classe : la SA Azerty au capital de 9 000 000F (3000 actions de valeur
Le split est une diminution de la valeur nominale des actions tout en augmentant le
nombre d’actions dans la même proportion. Le but d’une telle transaction est de réduire la
nominale 30 000F, valeur réelle 48000F) décide d’incorporer au capital des réserves pour un
montant de 30 000 000. Calculer la valeur de l’action après cette augmentation de capital.
- Les droits d’attribution (DA) : les actionnaires anciens bénéficient d’un DA attaché à
chaque action ancienne. Les actions gratuites sont attribuées aux actionnaires
proportionnellement aux titres détenus. Le DA permet de compenser la perte de
valeur constatée sur les actions anciennes par le gain réalisé sur les actions nouvelles.
Valeur théorique du DA= valeur réelle de l’action avant augmentation - valeur réelle
de l’action après augmentation
Les droits d’attribution peuvent être utilisés ou cédés. Il faudra suivre la même
méthode que pour les DS.
Comptabilisation on va juste débiter le compte réserve (11) par le crédit du
compte capital social 101.
2.1.Les principes
Les sociétés commerciales peuvent être amenées à réduire leur capital pour les
raisons suivantes :
- Assainir la situation financière, en imputant sur le capital des pertes importantes qui ne
peuvent être absorbées ni par des bénéfices futurs, ni par des réserves ;
- Rembourser une partie des apports aux associés, lorsque les capitaux propres sont jugés
trop importants par rapport aux besoins de financement. En effet, cette situation
entrainerait un excédent de trésorerie et donc une mauvaise rentabilité des capitaux. ;
notons bien que ces deux raisons sont opposées.
Exemple à traiter en classe : la SA Linda désire procéder à une réduction de capital d’un
montant de 300 000F ; les modalités suivantes sont envisagées :
C’est une opération qui consiste à rembourser sur un même pied d’égalité, à tous les
actionnaires, tout ou partie de la valeur nominale de leur action. Les sommes
remboursées sont prélevées sur les bénéfices ou sur les réserves distribuables et non sur
le capital lui – même.
L’action amortie
Aspects comptables
Le remboursement effectif ;
Remarque :
- le capital à amortir doit être intégralement libéré car on ne peut rembourser que ce
qu’on a effectivement reçu ;
- le capital amorti est une réserve qui appartient à tous les actionnaires car le
remboursement a été effectué par prélèvement sur le bénéfice ou sur les réserves qui
sont les propriétés de tous les actionnaires ;
- le capital non-amorti appartient aux seuls actionnaires détenant des actions non
amorties.
CHAPITRE 4 : LES OPERATIONS DE DISSOLUTION
- par l'expiration du temps pour lequel elle a été constituée. Toutefois, l’article 28
de l’A.U précise que toute société a une durée qui doit être mentionnée dans ses
statuts. Cette durée ne peut excéder quatre-vingtdix- neuf ans.
- par la réalisation ou l'extinction de son objet.
- par l'annulation du contrat de société.
- par décision des associés aux conditions prévues pour modifier les statuts.
- par la dissolution anticipée prononcée par la juridiction compétente, à la demande d'un
associé pour justes motifs, notamment en cas d'inexécution de ses obligations par
un associé ou de mésentente entre associés empêchant le fonctionnement normal de la
société.
- par l'effet d'un jugement ordonnant la liquidation des biens de la société.
- pour toute autre cause prévue par les statuts.
- La dissolution de la société n'a d'effet à l'égard des tiers qu'à compter de sa publication par
avis inséré dans un journal habilité à recevoir les annonces légales dans l’Etat partie du
siège social.
- La dissolution d'une société dans laquelle tous les titres sont détenus par un seul associé
entraîne la transmission universelle du patrimoine de la société à cet associé, sans qu'il y
ait lieu à liquidation
Nomination du liquidateur
Lorsque la liquidation est décidée par les associés, l’article 207 de l’A.U précise que le
liquidateur peut être choisi par les associés ou les tiers. Si les associés n’ont pu nommer un
liquidateur, celui-ci est désigné par décision de justice à la demande de tout intéressé.
- dans les SNC à l’unanimité des associés
- dans les sociétés de capitaux, aux conditions de quorum et de majorité prévues pour
les assemblées générales extraordinaires
On distingue la liquidation judicaire (c’est le régime prévu par la loi. Il est encore appelée
liquidation sur décision judiciaire) du régime conventionnel (liquidation qui est organisée
par les associés conformément aux statuts ou toutes autres conventions)
- Responsabilité civile et pénale du liquidateur pour les fautes commises lors de l’exercice de
ses fonctions
- Convocation obligatoire des associés pour statuer sur les comptes définitifs et constater la
clôture de la liquidation.
- Cessation des fonctions des anciens organes de gestion et nomination d’un liquidateur
soit par les associés, soit par décision judiciaire ;
Obligations comptables
Régime conventionnel
Régime Légal
- Ouve rture de la liquidation: elle se fait au travers d’une publication dans un journal
d’annonce juste après le dépôt au greffe des actes ou procès-verbaux décidant ou
constatant la dissolution et par la modification de l'inscription au registre du
commerce et du crédit mobilier
Régime légal
La TVA
En cas de dissolution des SARL et des SA, le résultat du dernier exercice (toute la période de
liquidation) est imposé à l’impôt sur les sociétés
IRPP
Le boni de liquidation des SNC et des SCS est un revenu des personnes physiques et imposé à
ce titre à l’IRPP dans le cadre d’une transparence fiscale.
IRCM
Pour les associés des SARL et les actionnaires des SA, le boni de liquidation est une
distribution de revenu et imposé à ce titre à l’IRCM
Traitement comptable
On distingue :
81 montant de la VNC
2… valeur d’origine
82 Prix de cession
Sortie de stock
Vente de marchandises
701 prix HT
C:521/571
C:521/571
C:521
Provisions réglementées
15 Prov Règl.
82 Produit de cession
81 VC de cession
À la suite de ceci on détermine l’impôt sur les sociétés si c’est nécessaire ainsi que le résultat
net qui sera réparti entre les associés ou actionnaires
118 Réserves
571 caisse
441 « Etat, IS
571 caisse
On parle de mali de liquidation lorsque le résultat de liquidation est une perte. Ainsi, deux
situations méritent d’être examinées
118 Réserve
1384 Résultat de liquidation
On parle de mali de liquidation lorsque le résultat de liquidation est une perte. Ainsi, deux
situations méritent d’être examinées
521 Banque
SARL ou SA
118 Réserve
401 Fournisseurs
Cas de la SNC
521 Banque
401 Fournisseurs
521 Banque
Cas de la SNC
139
462
4619
CHAPITRE 5 : CONSOLIDATION
Dans cette section, nous allons principalement nous attarder sur l’historique de la
consolidation, la définition de ce qu’on entend par comptes consolidés et par là l’objectif de la
consolidation dans un premier point et rappeler les règles, la distinction qu’on peut en faire
avec la combinaison dans un second point et le cadre de la consolidation dans un troisième et
dernier point.
1- Historique
L’histoire de la consolidation est toute récente. Elle est donc en application dans plusieurs
pays que ce soit aux Etats-Unis, en Grande Bretagne, en Allemagne, etc. dans les normes
IFRS, on a Huit (08) principales normes pour l’établissement des comptes consolidés que
sont :
Bref, ayant fait un tour sur l’historique de la consolidation, il convient dès à présent de
définir certains mots clés tels que : consolidation, groupe, comptes consolidés.
1.1.Définitions
La consolidation doit concerner l’ensemble des états financiers, c’est-à-dire le bilan, l’état
de résultat et l’état de flux de trésorerie. La consolidation des bilans consiste à substituer au
montant des titres de participation qui figurent au bilan d’une société, la part de la situation
nette des sociétés émettrices qui correspond à ces titres et à éliminer les soldes des opérations
effectuées entre sociétés consolidées. Quant à la consolidation des résultats, elle consiste à
cumuler les résultats des sociétés retenues dans la consolidation et à éliminer les opérations
effectuées entre ces sociétés.
Un groupe est un ensemble d'entités qui ont chacune une personnalité juridique
différente. D’un point de vue économique, un groupe est composé d’un ensemble d’unités
Enfin, la consolidation des flux de trésorerie consiste à cumuler les flux de trésorerie par
rubrique et par fonction des sociétés retenues dans la consolidation et à éliminer les flux
effectués entre ces sociétés
juridiquement autonomes qui dépendent d’un même centre décisionnel appelé société- mère.
Très généralement, la relation de dépendance qui résulte de cette organisation s’inscrit dans la
perspective d’une stratégie globale de développement et se traduit par la détention directe ou
indirecte de droits de vote dans le capital des sociétés dépendantes. Le groupe est une société-
mère ainsi que toutes ses filiales. Ainsi, selon l’Acte Uniforme OHADA, un groupe de
sociétés est l’ensemble formé par des sociétés commerciales unies entre elles par des liens
permettant à l’une d’elles de contrôler les autres.
la société mère comme celle qui détient le contrôle d’une autre société :
la filiale ;
La filiale comme celle dont la majorité des titres comportant des droits
de vote est détenue par la société mère ;
Ainsi, on entend par filiale, une entité contrôlée par une autre entité (sa mère). L’idée
fondamentale sur laquelle repose l’existence du groupe est la notion de "contrôle" au sens
anglais de ce mot (to control signifiant diriger ou maîtriser). De ce fait on peut définir le
groupe comme une « entité de contrôle ».
« Une société mère est présumée exercer le contrôle lorsqu’elle détient directement ou
indirectement la majorité des droits de vote d’une entreprise ou lorsqu’elle peut
diriger les politiques financières et opérationnelles de l’entreprise en vertu de statuts
ou de contrats ».
Dans notre contexte OHADA, en référence aux articles 176 et 179 du droit des
sociétés OHADA :
• Est filiale toute société dont plus de la moitié du capital appartient à une autre société ;
• Est participation toute société dont la fraction de capital détenue est comprise entre 10
et 50 %.
Les Comptes consolidés ont pour but de présenter le patrimoine, la situation financière et
les résultats, de l’ensemble constitué par une société consolidante et les entreprises qui lui sont
liées comme s’il ne formait qu’une seule entité (Coulinet, 2008).
- L’élimination des parts ou actions détenues à l’intérieur d’un groupe et le partage des
capitaux propres.
Ces comptes consolidés présentent donc une certaine utilité pour les entreprises consolidantes.
Dans les comptes individuels d’une société consolidante ou société mère qui possède des
participations dans d’autres entreprises, seule la valeur des titres de participation est
mentionnée à l’actif immobilisé. Ces titres représentent en réalité d’autres actifs immobilisés,
la situation financière et les résultats dont le groupe a la responsabilité. Par contre, les comptes
consolidés donnent une présentation plus complète que les comptes individuels au regard de
plusieurs domaines : le patrimoine, la situation financière, les résultats et l’activité.
- est une bonne méthode d’évaluation du portefeuille, orientée en ce sens vers une optique
financière ;
En effet, c’est à partir des états financiers consolidés qui présentent une image cohérente du
groupe que les investisseurs et les bailleurs de fonds ont la possibilité :
- d’analyser les choix fondamentaux retenus par les dirigeants du groupe en matière
d’investissement et de financement (état de flux),
Jean Corre ajoute : la consolidation constitue aussi «un instrument de gestion pour les
dirigeants des groupes, ne serait-ce que parce qu’elle forme un système coordonné
d’information interne, imposant une normalisation des procédures et une clarification
permanente des relations entre les sociétés consolidées».
De ce qui vient d’être exposé, on constate clairement que les états financiers consolidés
constituent à la fois un élément d’information interne et externe :
Inte rne : en tant qu’instrument de gestion, car la consolidation exige une normalisation des
concepts, une harmonisation des méthodes d’évaluation et de présentation et une
normalisation des procédures de gestion. Ceci permet, bien entendu, à la direction du groupe
de le maîtriser convenablement et de bien gérer les filiales.
Externe : en tant qu’instrument d’information pour la prise de décisions économiques ; car
les états financiers individuels (des sociétés membres du groupe) ne peuvent pas à eux seuls
donner une image fidèle du groupe dans son ensemble. Celle-ci relève des états financiers
consolidés qui, seuls, permettent d’exprimer l’activité globale et la structure financière du
groupe.
Cependant, comme tous états financiers, les états financiers consolidés comportent
certaines limites. Bien que la consolidation constitue le meilleur moyen pour les
investisseurs et les bailleurs de fonds d’analyser économiquement et financièrement le
groupe, elle présente cependant certaines limites. Celles-ci se résument principalement
dans les points suivants :
• dans l’espace, du fait des particularités de chaque groupe et notamment lorsque les
activités sont diversifiées ;
- Les états financiers consolidés ne tiennent pas compte des relations existant entre le groupe
et ses sous-traitants et façonniers dont l’importance peut être grande et dont le sort est
souvent lié à celui du groupe.
A côté de tous des objectifs et des limites qui sont propres à la consolidation, il existe des
bases à la fois légales et règlementaires que les sociétés constituant le groupe doivent respecter
pour l’établissement des comptes consolidés.
En effet, seules les normes IFRS 10, IFRS 11 et IFRS 12 et la norme IAS 28 sont
applicables au plus tard à la date d’ouverture du premier exercice commençant le 1er janvier
2014 ou après cette date. Mais un rappel des normes en vigueur jusqu’au 31 décembre 2013
sera toutefois proposé le cas échéant. Ces normes sont applicables tout en respectant les
principes comptables en vigueur dans les pays où se trouvent les sociétés du groupe.
Dans le cas du Cameroun, les comptes consolidés sont établis selon les principes
comptables et les règles d’évaluation du Droit Comptable OHADA compte tenu des
aménagements indispensables résultant des caractéristiques propres aux comptes consolidés
par rapport aux comptes annuels. Certaines règles d’évaluation dérogatoires sont possibles.
Les comptes consolidés doivent être réguliers et sincères et donner une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière ainsi que du résultat de l’ensemble constitué par les
entreprises comprises dans la consolidation.
Sous réserve d’en justifier dans l’annexe, les comptes consolidés peuvent être établis à une
date différente de celle des comptes annuels de la société consolidante. Si la date de clôture de
l’exercice d’une entreprise comprise dans la consolidation est antérieure de plus de trois mois
à la date de clôture de l’exercice de consolidation, les comptes consolidés sont établis sur la
base de comptes intérimaires contrôlés par un commissaire aux comptes.
1- Règle de consolidation
En matière de consolidation, il existe des sociétés bien précisent qui sont habiliter à
consolider. Ce point vise principalement à exposé cet état des choses.
- Un contrôle exclusif -
Un contrôle conjoint -
Une influence notable
Sur une ou plusieurs entreprises, qui doivent présenter les comptes consolidés. Bref, dès lors
qu’une société commerciale exerce au moins une influence notable (contrôle égal ou supérieur
à 20%) sur une ou plusieurs entreprises, elle doit normalement publier les comptes consolidés.
En dehors des sociétés émettrices des valeurs mobilières, certaines sociétés consolidantes
peuvent s’exempter à publier les comptes consolidés dans deux cas :
Mais, il subsiste toutefois des possibilités de ne pas consolider.
En dehors des sociétés émettrices des valeurs mobilières, certaines sociétés consolidantes
peuvent s’exempter à publier les comptes consolidés dans deux cas :
- Lorsqu’elles sont sous le contrôle d’une entreprise qui les inclut dans ses comptes
consolidés (sauf si 10% des associés aux actionnaires demandent la publication des
comptes consolidés)
Ayant fait le tour des possibilités d’exemption, nous devons à présent savoir quelles sont les
entreprises à consolider.
Toutes les structures juridiques détenues par le groupe doivent être prises en considération
: les sociétés civiles, groupements d’intérêt économique ; société de fait ou en participation,
etc. toutes les entreprises contrôlées (contrôle conjoint ou contrôle exclusif) ou sous influence
notable doivent être consolidées.
Ainsi, les entreprises entrant dans la consolidation respectent un certain cadre appelé cadre
de la consolidation.
2. Le cadre de la consolidation
Selon l’annexe A de la norme IFRS 10 : « ...une filiale est une entité, y compris une entité
sans personnalité juridique telle que certaines sociétés de personnes, contrôlée par une autre
entité (appelée la société mère)...Une société mère est une entité qui contrôle une ou plusieurs
autres entités...Un groupe est une société mère et toutes ses filiales...Les états financiers
consolidés sont les états financiers d’un groupe présentés comme ceux d’une entité
économique unique... »
Etablir les comptes consolidés d’un groupe consiste donc à présenter son patrimoine, sa
situation financière et les résultats de l’ensemble des entités le constituant comme s’il
s’agissait de ceux d’une même entreprise. Pour qu’on puisse donc parvenir à cet objectif de
consolidation, il faut que :
Les données de toutes les entités soient prises en compte
• Les évaluations des données soient homogènes
Une fois les notions de comptes consolidés revus, nous devons parler dès à présent de celle du
périmètre de consolidation.
Le législateur OHADA dispose : « toute entreprise qui a son siège social ou son
activité principale dans l’un des Etats partis (espace OHADA) et qui contrôle de manière
exclusive une ou plusieurs entreprises ou établissements, ou qui exerce sur elles une
influence notable, établit et publie chaque année les états financiers de l’ensemble constitué
par toutes ces entreprises, ainsi qu’un rapport de gestion ». Le périmètre de consolidation
représente de ce fait l’ensemble des sociétés dont les comptes sont retenus en vue de
l’établissement des comptes consolidés. En somme, sont consolidés, les ensembles
d’entreprises dont le chiffre d’affaires et l’effectif moyen des travailleurs dépassent, pendant
les deux derniers exercices successifs, les limites minimales fixées par les autorités
compétentes. Ces limites sont établies sur la base des derniers états financiers arrêtés par les
entreprises incluses dans la consolidation.
- Premier cas : Acquisition en vue d’une cession ultérieure. Si lors de l’acquisition, une
filiale satisfait aux critères lui permettant d’être classée comme détenue en vue d’une
vente, elle doit être comptabilisée selon cette norme. On doit donc l’exclure du
périmètre de consolidation.
- Deuxième cas : les sociétés qui prises ensemble ou séparément, ne présentent qu’un
intérêt négligeable par rapport à l’échelle des comptes consolidés, du fait de leur faible
- Troisième cas : les sociétés dont la société mère a perdu le contrôle par une décision de
justice ou par tout autre élément probant.
Notons tout de même que les faits suivants ne constituent pas les motifs d’exclusion de la
consolidation :
- Le fait pour une société de relever d’un statut, d’une nationalité ou d’une localité
différente de celles des autres sociétés du groupe ou de la maison- mère ;
A son alinéa 1er, l’article 74 du droit comptable et système comptable OHADA stipule
que : « toute entreprise qui a son siège social ou son activité principale dans l’un des Etats
partis et qui contrôle de manière exclusive ou conjointe une ou plusieurs autres entreprises, ou
qui exerce une influence notable, établit et publie chaque année des états financiers consolidés
de l’ensemble constitué de toutes ces entreprises, ainsi que d’un rapport de gestion » ? il
revient aux organes d’administration, de direction ou de surveillance de l’entreprise
consolidante de l’ensemble consolidé, d’établir et de publier les états financiers consolidés.
Une société dominante de l’espace OHAHA est toutefois dispensée si elle- même est sous le
contrôle d’une autre entreprise de cet espace déjà soumise à l’obligation de consolidation.
L’obligation de présentation des comptes consolidés pour un groupe est donc fonction de sa
taille. Cette taille est appréhendée à travers 3 critères : le total du bilan (15 millions), le total
du chiffre d’affaires (30 millions) ou le total des salariés (250).
S’il n’y a pas de respect de l’obligation d’établissement et de publication des comptes, les
conséquences sont de plusieurs ordres :
• Nullité absolue des délibérations de l’assemblée générale si les comptes consolidés ne
lui sont pas présentés et nullité relative si le délai minimal de mise à disposition des
actionnaires, de 15 jours, n’est pas respecté. (les comptes consolidés sont présentés à
l’assemblée générale mais elle n’a pas à les approuver)
Les commissaires aux comptes de la société consolidante doivent certifier que les
comptes consolidés sont réguliers, sincères et donnent une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l’ensemble des entreprises comprises dans la
consolidation. A cet effet, ils examinent les travaux de commissariat réalisés dans les sociétés
consolidées.
Chaque type de contrôle renvoie à une méthode spécifique de consolidation. Pour faciliter la
compréhension des différentes méthodes qui seront vues par la suite, cette partie vise à
présenter chacun de ces contrôles qu’il soit exclusif, conjoint ou alors qu’il s’agisse
simplement d’une influence notable.
- du pouvoir sur plus de la moitié des droits de vote, en vertu d’un accord avec d’autres
investisseurs ;
- du pouvoir de réunir la majorité des droits de vote dans les réunions du conseil
d’administration ou de l’organe de direction équivalent.
Le contrôle est présumé dès lors qu'une société détient directement ou indirectement quarante
pour cent (40%) au moins des droits de vote dans une autre société, et qu'aucun autre associé
n'y détienne une fraction supérieure à la sienne.
Le contrôle conjoint est le partage du contrôle d’une entreprise exploitée en commun par un
nombre limité d’associés, de telle sorte que les décisions importantes résultent d’un commun
accord de tous les associés. Ces associés peuvent être des personnes physiques ou morales.
Parmi les documents pouvant faire foi de l’accord contractuel, on peut citer : un
contrat conclu entre les co-entrepreneurs ; les procès-verbaux ; incorporation de l’accord
Deux éléments sont essentiels à l’existence d’un contrôle conjoint :
- Un accord contractuel (en général écrit) qui prévoit l’exercice du contrôle conjoint sur
l’activité économique de l’entreprise exploitée en commun et établit les décisions qui
sont essentielles à la réalisation des objectifs de l’entreprise exploitée en commun et
qui nécessitent le consentement de tous les associés ou actionnaires participant au
contrôle conjoint.
En d’autres termes, Le contrôle conjoint peut être défini comme étant «le partage en vertu
d'un accord contractuel du contrôle d'une activité économique».
Parmi les documents pouvant faire foi de l’accord contractuel, on peut citer : un
contrat conclu entre les co-entrepreneurs ; les procès- verbaux ; incorporation de l’accord dans
les statuts. Dans tous les cas, il faut que l’accord contractuel prévoit l’exercice d’un contrôle
conjoint sur la co-entreprise (consentement de tous les co-entrepreneurs sur les décisions
essentielles à la réalisation de l’objet de la co-entreprise). La notion de contrôle conjoint
implique donc un partage du contrôle, c’est-à-dire aucun co-entrepreneur (associé) n’est en
mesure, à lui seul, d’exercer un contrôle prépondérant. Cette situation se traduit forcément par
l’existence d’un nombre limité de co-entrepreneurs (2 ou 3).
En fonction des types de contrôles exercée par l’entreprise consolidante, il existe des
méthodes de consolidation. Avant de présenter chacune de ces méthodes dans le chapitre
suivant, il convient tout d’abord de distinguer la consolidation de la combinaison qui est une
notion voisine de ce terme.
VOISINES
La consolidation et la combinaison sont deux notions voisines qui prêtent à confusion dans
l’esprit des uns et des autres. Pour que cette ambigüité soit levée, il sera donc question dans
cette section de faire le tour en essayant de différencier ces notions. Il s’agira donc d’abord
dans un premier temps de présenter la distinction entre la consolidation et la combinaison en
insistant sur les conditions de mise en œuvre de la combinaison avant de ressortir quelques
points de similitude entre les deux.
œuvre de la combinaison
- entreprises dirigées par une même personne morale ou par un même groupe de personnes
ayant des intérêts communs ;
- entreprises appartenant aux secteurs coopératif et mutualiste et constituant un ensemble
homogène à stratégie et direction commune ;
- entreprises faisant partie d’un même ensemble, non rattachés juridiquement à la société
Holding (société mère ou société consolidante) mais ayant la même activité et étant
placées sous la même autorité.
Le périmètre est constitué par l’ensemble des entités qui sont soit combinées entre elles,
soit consolidées par l’une ou plusieurs des entités combinées.
Cas 1 Les entités constitutives d’un ensemble de tête, liées entre elles par un lien de
combinaison.
Il s’agit des :
- entreprises sous contrôle exclusif par une ou plusieurs entités comprises dans
le périmètre de combinaison,
Cas 3 : Les entités non comprise dans l’ensemble de tête et non consolidées, liées au
moins à l’une des entités du périmètre.
C’est le cas, par exemple, de deux associations qui décident de créer un outil
commun de moyens et d’actions qui s’ inscrivent dans le moyen et long terme, et qui ont fixé,
dans un document écrit, la répartition du patrimoine et des résultats de l’activité contrôlée
simultanément. On parle dans ce cas de contrôle partagé.
Le référentiel réglementaire applicable, les engagements pris par les entités justifiant
les liens et la durée permettant l’entrée dans le périmètre de combinaison et le processus de
collecte d’ informations permettant l’établissement des comptes combinés.
combinaison
- l’élimination de l’incidence sur les comptes des écritures passées pour la seule
application des législations fiscales ;
En ce qui concerne la combinaison, les principales règles d’établissement sont les suivantes :
- Cumul des comptes des entreprises faisant partie du périmètre des comptes combinés après
retraitement et classement (ex : homogénéisation des plans comptables),
- Neutralisation des résultats provenant d’opérations effectuées dans les entreprises dans le
périmètre de combinaison ;
- Elimination des incidences comptables des écritures constatées par la seule application des
législations fiscales ;
- Elimination des éventuels titres de participations par imputation sur les fonds propres,
- Non existence d’éventuels écarts d’acquisitions et d’écarts d’évaluations pour les entités
entrant dans le périmètre de combinaison ne provenant pas de l’acquisition des titres,
- Enregistrement des valeurs d’entrée des actifs et passifs de chacune des entités combinées à
leur valeur nette comptable, retraitée aux normes comptables du groupe à la date de la
première combinaison, en distinguant valeurs brutes, amortissements et provisions. Les
écarts consécutifs à l’harmonisation des comptes aux normes du groupe (ex : durée
d’amortissement des biens comparables) sont ajoutés ou retranchés des fonds propres
combinés,
- Les dotations et reprises de provisions, ainsi que les plus ou moins-value de cession,
contribuent au résultat combiné après la première combinaison. Les valeurs harmonisées
qui se révèlent par la suite erronées ou injustifiées, sont corrigées avec une modification
rétroactive des fonds propres combinés. Les ajustements sont alors présentés en annexe
des comptes combinés.
En somme, bien que la notion de combinaison soient très voisines, il subsiste tout de
même quelques différences. Puisque ce cours traite essentiellement de la consolidation nous
parlerons donc dans le chapitre suivant des méthodes de consolidation.
CALCUL
Requin possède 65% de poisson Chat ; 80% de poisson perroquet, 30% de loup, 25% de
Mulet, 50% de Rascasse( Requin se partage le contrôle de Rascasse avec un autre groupe
titulaire lui aussi de 50% des droits de vote). Poisson chat possède 55% de Merou et 30% de
Maquereau. Poisson perroquet possède 20% de Poisson Clown. Loup possède 80% de sardine.
Mulet possède 25% de Morue. Rascasse possède 40% de Maquereau. Merou possède 60% de
poisson Clown. Merou possède 40% de Poisson Taureau. Poisson Clown possède 35% de
Mulet, 10% de Morue et 15% de Poisson Coffre. Sardine possède 15% de Mulet. Poisson
taureau possède 50% de Poisson Coffre et 30% de morue.
Il est ca lculé en fa isa nt la somme de tous les droits de vote détenus d irecte me nt o u
indirectement par les sociétés placées sous le contrôle exclusif de la société consolidante. En
d'autres termes, il faut additionner les droits de vote détenus par la société mère et ceux
détenus par les sociétés sous contrôle exclusif (filiales).
Ces droits de vote sont égaux aux droits dans le capital détenu (% détenu) si toutes les actions
ont les mêmes droits. Dans le cas contraire, le pourcentage de contrôle sera différent du
pourcentage d'intérêt. Le décalage provient par exemple de :
Exemple : si la liaison entre la mère et la fille est directe et unique, le pourcentage d’intérêt
est égal au pourcentage de contrôle
Si la liaison entre la mère te la fille est indirecte et unique, on multiplie les différents
pourcentages d’intérêt directs tout au long de la chaine de participation
Si la liaison entre la mère et sa fille est indirecte et multiple, on multiplie les différents
pourcentages d’intérêts directs pour chacune des chaines de participation, puis on en fait la
somme.
Il faut noter que si une chaine de participation passe par une société exclue du
périmètre de consolidation, il y a rupture de chaine de calcul des pourcentages d’intérêts
pour la consolidation à partir de la société exclue. Si on reprend par exemple le schéma
précédent et on considère que la participation de A dans C s’élève à 10% au lieu de 50%
: C est alors exclue du périmètre de consolidation, et c’est toute la chaine de
participation qui passe par C qui se trouve écartée. Ainsi, le pourcentage d’intérêt de A
dans D est de :