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FORMATION DES

NOUVEAUX CHARGES
D’ETUDES
ETUDE ET MONTAGE D’UN DOSSIER DE
CREDIT

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Sommaire

1- Généralités sur l’entreprise et ses formes

2- Problématique de financement (pourquoi les entreprises


s’adressent aux banques).

A/ Le financement des investissements par ressources externes


B/ Le financement du cycle d’exploitation :

3- Les crédits bancaires


I. Les crédits aux entreprises
II. Les crédits aux particuliers

4- Le diagnostic de l’entreprise et le montage d’un dossier de


crédit

a. Diagnostic externe et interne


b. Montage d’un dossier de crédit

5- L’analyse financière :

6- Analyse des projets d’investissement

7- Les Garanties (personnelles et réelles)

Conclusion Générale

Liste des annexes

Annexe 1 : Check List des documents constitutifs d’un dossier de crédit

Annexe 2 : Modèle de Fiche d’appréciation

Annexe 3 : Modèle de Fiche de décision

Annexe 4 : Les principales raisons d’un refus de crédit bancaire

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1- Généralités sur l’entreprise et ses formes

Les modalités de création d'entreprises et d'investissement en Algérie


obéissent à des règles clairement définies par le Code du Commerce
ainsi que par les textes régissant le Centre national du registre du
commerce (CNRC). Avant toute rédaction de l'acte notarié ou de toute
inscription auprès des services du registre du commerce, l'opérateur
économique ou le créateur d'entreprise doit se conformer aux règles
en vigueur, c'est à dire opter pour un secteur donné d'activité, choisir
le lieu d'implantation de son entreprise, le mode de financement de
son entreprise et surtout définir la forme juridique de son entreprise

Formes juridiques de l'entreprise.


Il existe plusieurs formes juridiques qui permettent à un créateur
d’entreprises de répondre à ses attentes, individuellement ou
collectivement, soit avec des associés.

- L'entreprise individuelle (personne physique) : Cette forme


d'entreprise est destinée en général pour les entreprises de taille
modeste ne demandant pas de statut, sa création est simple.
L'immatriculation au registre du commerce confère la qualité de
commerçant à son créateur.

- Société en nom collectif ou SNC : La SNC est une société de


personnes et en général une entreprise familiale dont le nombre
minimum d'associés est de deux (2). Il n'y a pas de minimum de
capital social exigé et le capital social est divisé en parts sociales.
La gérance appartient à tous les associés, sauf stipulation
contraire des statuts et tous les associés répondent indéfiniment
et solidairement des dettes de l'entreprise. L'immatriculation au
registre du commerce confère à l'entreprise la personnalité
morale et à tous les associés la qualité de commerçants. (Art.
551 et suite du Code du commerce).

- Société à responsabilité limitée (SARL). La SARL est une


société de capitaux. Le nombre des associés constituant la
société à responsabilité limitée ne peut être supérieur à
cinquante (50) selon les modifications apportées en 2016 dans le
code de commerce. Si la société vient à comprendre plus de
cinquante (50) associés, elle doit dans, le délai d’un an, être
transformée en société par actions. A défaut, elle est dissoute, à
moins que, pendant ledit délai, le nombre des associés ne soit
devenu égal ou inférieur à cinquante(50). Le capital social de la
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société à responsabilité limitée, a été déplafonné (fixé
antérieurement à 100.000DA) et il est donc fixé librement par les
associés dans les statuts de la société. Il est divisé en parts
sociales égales.

Le capital social doit être mentionné dans tous les documents de


la société. Les parts sociales doivent être réparties entre les
associés dans les statuts de la société et doivent être souscrites
en totalité par les associés. Elles doivent être intégralement
libérées lorsqu’elles représentent des apports en nature. Les
parts représentant des apports en numéraire doivent être
libérées d’au moins un cinquième (1/5) de leur montant. La
libération du surplus intervient en une ou plusieurs fois sur
décision du gérant, dans un délai qui ne peut excéder cinq (5)
ans, à compter de l’immatriculation de la société au registre du
commerce.

L’apport en société à responsabilité limitée peut être en industrie.


L’évaluation de sa valeur et la fixation de la part qu’il génère
dans les bénéfices, sont fixées dans les statuts de la société. Cet
apport n’entre pas dans la composition du capital de la société.

Pour plus de détail, voir le code de commerce (L’ordonnance n°


75-59 du 26 septembre 1975, modifiée et complétée, portant
code de commerce ainsi que la Loi n° 15-20 du 30 décembre
2015 modifiant et complétant l’ordonnance n° 75-59 du 26
septembre 1975.

- L'entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée ou


EURL : Est une société de personne qui se limite à une seule
personne. Les biens personnels du créateur seront distincts de
ceux de l'entreprise et il ne répondra de ce fait des dettes de
l'entreprise qu'à concurrence du capital social constitué et
l'immatriculation au registre du commerce confère la personnalité
morale à l'entreprise et la qualité de commerçant au gérant.
L’EURL est régit par les mêmes dispositions du code de
commerce que la SARL.

- Société par actions (SPA). La SPA est une société de capitaux


et c'est la forme par excellence des grandes entreprises. Elle
regroupe un minimum de sept (7) actionnaires et constitué d’un
minimum de capital social pour sa constitution qui est de cinq
millions (5.000.000) de DA en cas d'appel public à l'épargne et
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de un million (1.000.000) de dinars s'il n'y a pas d'appel public à
l'épargne. Le capital social est divisé en actions dont la gestion
est pratiquée par un conseil d'administration composé de trois
membres au moins et de douze au plus, présidé par un président
directeur général. La responsabilité des actionnaires des dettes
de l'entreprise est à concurrence de leurs apports et
l'immatriculation confère la personnalité morale à l'entreprise et
la qualité de commerçants aux membres du conseil
d'administration.

2- Problématique de financement (pourquoi les entreprises


s’adressent aux banques).

Lors de sa création, puis au cours de son développement, l’entreprise


au moment opportun, doit détenir les ressources financières
nécessaires pour faire face à ses échéances, et utiliser au mieux les
moyens dont elle dispose. Pour exercer son activité, l’entreprise doit
d’abord engager des dépenses avant de percevoir des recettes :
réalisation des investissements matériels (terrains, installations,
constructions) ; achats des matières et fournitures, prévoir la
rémunération de la main d’œuvre. Ce n’est qu’ultérieurement, à l’issue
de la production et de la commercialisation, que des recettes seront
encaissées après la réalisation des ventes. Il y a donc un décalage
dans le temps entre les décaissements ou paiements et les
encaissements concernant aussi bien les investissements que
l’exploitation. Ce décalage crée des besoins de financements que
l’entreprise devra couvrir en se procurant des fonds selon différentes
modalités. En partant du fait que l’entreprise est une entité
économique combinant les facteurs de production (capital, travail,
matières premières) dans le but de produire des biens et services
destinés à être vendus sur un marché solvable, le financement peut
être défini comme un moyen lui permettant de disposer des ressources
qui lui sont nécessaires sur le plan pécuniaire. Ce financement
conditionne la survie de l’entreprise.

A/ Le financement des investissements par ressources externes : les


fonds propres sont, le plus souvent, insuffisants pour financer la
totalité des investissements et surtout les investissements lourds.
L’entreprise se retrouve devant une impasse financière pour
concrétiser son projet.

L’entreprise doit donc recourir à des sources de financement externes.

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- Les emprunts à long ou moyen terme : Le recours à ce mode de
financement augmente son endettement et réduit sa capacité
d’emprunt.
- Le crédit-bail : Contrat de location où la société de crédit-bail
reste propriétaire du matériel jusqu’à la fin du contrat pour une
valeur résiduelle. Contrairement à l’emprunt, le crédit-bail ne
demande pas d’apport personnel. C’est un procédé rapide et
simple.
- Capital investissement : Le métier du Capital Investissement
consiste à prendre des participations majoritaires ou minoritaires
dans le capital de petites et moyennes entreprises (PME)
généralement non cotées.

Cette prise de participation permet de financer leur démarrage,


leur croissance, leur transmission, parfois leur redressement et
leur survie.

A l’aspect du financement de l’investissement vient s’ajouter l’aspect


du financement de l’exploitation.

B/ Le financement du cycle d’exploitation : Indépendamment des


investissements que nous venons d’étudier, l’exploitation engendre
des besoins financiers. Les besoins du financement du cycle
d’exploitation. L’importance des besoins issus de l’exploitation dépend
essentiellement de la durée du cycle de fabrication, de la gestion des
stocks (marchandises, matières premières, produits finis et semi-finis),
de la politique commerciale adoptée par l’entreprise qui engendre des
décalages de trésorerie entre les délais consentis aux clients et les
délais de paiement obtenus des fournisseurs.

Ces aspects seront expliqués dans les techniques de crédit.

3- Les crédits bancaires

L’intermédiation bancaire dans les économies modernes peut être


appréhendée à travers les multiples fonctions qui sont assumées par
les établissements financiers. L’activité des banques est organisée
autour des fonctions essentielles, à savoir :
 La collecte de ressources
 La distribution de crédit

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Les différentes formes de crédit

I. Les crédits aux entreprises :


Les crédits à l'entreprise sont l'une des principales sources de
financement des entreprises.
La forme la plus classique du crédit à l'entreprise est le crédit bancaire
pour satisfaire des besoins de financement issus du fonctionnement de
son activité qui vont du court, moyen et long terme.

Pour le contexte algérien et plus particulièrement la BNA, on retrouve


les formes suivantes :

1)- Les crédits d’exploitation :


Pour les besoins de fonctionnement du cycle d’exploitation, il existe
des réponses adaptées en termes de crédits, avec ou sans
décaissement.
Chacune de ses formes de crédit présente des caractéristiques de
risques particulières, avec leurs avantages et leurs inconvénients. •
Ils sont matérialisés par une autorisation écrite définissant le
plafond, la durée et les conditions de mise en place.

Les crédits d'exploitation se subdivisent en deux catégories de


crédits d'exploitation classiques (globaux) et crédits d'exploitation
spécifiques (causés) :

1.1) Les crédits d'exploitation globaux Ou « crédits par


caisse » : ils sont destinés globalement pour le financement
des actifs circulants du bilan. Ces concours sont opérés avec
décaissement. Ils peuvent être renouvelables annuellement.

Les différents types de crédits d'exploitation:

 Le découvert :
Le découvert est destiné à pallier des décalages de trésorerie à
court terme. C’est un concours bancaire destiné à financer un
besoin de trésorerie né d'une insuffisance en fonds de roulement.
Le crédit consenti permet à l'entreprise de compléter la trésorerie
momentanément insuffisante, autrement de faire face
temporairement à un besoin en fonds de roulement dépassant les
possibilités de son fonds de roulement.

Il y a lieu de distinguer entre trois formes de découvert :


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 Le découvert simple : Le client est autorisé à faire passer son
compte en position débitrice pendant sa durée de validité dans la
limite du plafond autorisé qui est fixé selon les règles
prudentielles (quinze (15) jours du chiffre d'affaires). Les agios
seront par la suite décomptés sur le montant utilisé.

 Le découvert garanti par Nantissement de Bons de Caisse


ou autres titres (Découvert GNBC) : Crédit accordé à
l’entreprise en contrepartie d’un nantissement de bons de caisse
dont la quotité ne peut pas dépasser 80% du montant global des
bons de caisse nantis.

 Le découvert mobilisable : Dans ce cas, le découvert accordé


est mobilisé par un Billet à Ordre de 90 jours renouvelables. La
Banque pourra ensuite réescompter le billet à ordre auprès de la
Banque d'Algérie (B.A). En plus, le billet à ordre représente une
garantie au profit de la Banque en cas de défaillance du débiteur.
Les agios seront décomptés sur le montant utilisé.

 La facilité de caisse : la facilite de caisse est un concours


bancaire destiné à subvenir aux décalages de trésorerie très
courts (difficultés passagères) qui peuvent se produire entre
d'une part, des sorties de fonds, et d'autres part, des rentrées de
fonds. Il s'agit très souvent d'aider les bénéficiaires des crédits
d'échéances de fin de mois à l'occasion des salaires du personnel.
Le compte fonctionne alternativement, en position débitrice et en
position créditrice.
Le banquier à tout intérêt de suivre de très près l'utilisation de ce
concours et ce, de manière à éviter qu'il ne se transforme en
découvert.

 Le crédit de campagne : Le crédit de campagne est un


concours bancaire destiné à financer un besoin de trésorerie né
d'une activité saisonnière. La raison fondamentale du besoin du
crédit de campagne, c'est l'existence d'un cycle saisonnier
(besoins spécifiques). Ce type de concours est généralement utile
pour les entreprises qui, dans leurs activités, sont soumises à
une distorsion entre leur production et la consommation. Il
concerne les activités saisonnières :
- l'activité de l’agroalimentaire : ex : fabrication de confiture, de
tomate concentrée…
- Fabrication d’articles scolaires : ex : cartables, livres scolaires...
- Fabrication d’habillement : vêtements d’hiver, d’été…
- Tourisme …
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Les besoins sont issus de deux types de contraintes du cycle
d’exploitation :

 Le crédit relais : le crédit relais est un crédit dont l’objet est


analogue au découvert qui anticipe sur une opération
généralement financière ayant des chances certaines ou quasi-
certaines de se réaliser.

Au niveau de la BNA, le crédit relais utilisé précédemment a


été éclaté sous deux formes pour relayer les opérations
d’importations dont le règlement fait défaut, réservées aux
entreprises de production dont la relation bancaire existe plus
d’une année et dont la durée a été fixée à 120 jours,
exceptionnellement cette durée peut être étendue à 180 jours
pour des entreprises ayant un cycle de production bien
spécifique.

Ils s’articulent comme suit :

1- Financement local des importations réalisées par


crédits documentaires (Circulaire n° 2086 du
17/03/2015 et son additif n° 2095 du 05/05/2015) :
Ce financement consiste en la mise en place d’un crédit
local à court terme qui prendra le relais du (ou des) crédit
(s) documentaire (s) ouvert (s) pour l’importation de
matières premières, de produits semi finis et de pièces de
rechanges destinés au financement du cycle d’exploitation
des entreprises de production de biens et services ainsi
que des entreprises de réalisation des travaux ou de
prestations de services.

2- Financement local des importations réalisées par


remises documentaires (Circulaire n° 2087 du
17/03/2015 et son additif n° 2092 du 05/05/2015) :
Ce type de financement consiste en la mise en place d’un
crédit à court terme en faveur des entreprises de
production de biens et de services ainsi que des entreprises
de réalisation des travaux ou de prestations destiné à la
prise en charge des remises documentaires relatives aux
opérations d’importation de matières premières, de
produits semi finis et de pièces de rechanges.

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 Crédit de trésorerie pour paiement des droits de douanes:
(Circulaire n° 2088 du 17/03/2015 et son additif n° 2093
du 05/05/2015) : Ce crédit est accordé dans le cadre du
règlement, par les entreprises de production de biens et services
ainsi que les entreprises de travaux ou de prestations de
services, des droits de douanes sur les importations de matières
premières, semi produits, pièces de rechanges, petits outillages
devant servir exclusivement à la réalisation des activités de
production de l’entreprise ou à la réalisation de marchés de
travaux ou prestations de services.

1.2) Les crédits d'exploitation spécifiques (causés):


A la différence des crédits par caisse précédents, qui couvrent
des besoins de natures et d'origines très diverses, les crédits par
caisse spécifiques participent généralement au financement de
l'actif circulant, c'est-à-dire : les stocks et le poste client dont le
poids peut être particulièrement lourd pour l'entreprise.

Ces crédits sont assortis de garanties réelles qui sont liées


directement à l'opération de crédit.

Ils peuvent revêtir les formes suivantes :

 Avance sur stocks : L’avance sur stocks consiste à financer


des stocks de marchandises, de matières premières, de
produits finis et de produits semi-finis qui sont remis en gage
au créancier.
L’avance est basée sur un état fourni par le client lequel doit
préciser clairement la nature, les quantités et les valeurs des
stocks. La quotité de crédit accordée reste inférieure à la
valeur des stocks nantis qui peut être fixée jusqu’à 70% et ce,
afin de prévenir des baisses éventuelles des prix et en cas de
non remboursement, la banque pourra vendre les stocks pour
se faire rembourser.

Pour que le nantissement soit juridiquement valable, il est


nécessaire que le client soit dépossédé des stocks financés et
déposées dans des magasins généraux appartenant à la
banque ou loués; cette opération engendre des coûts. A cet
égard, la banque préfère généralement laisser les stocks chez
le client tout en effectuant un suivi périodique pour constater
leur niveau.

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 Le crédit de préfinancements des marchés : Le crédit de
préfinancements des marchés est une avance sur un marché
dès le début des travaux, qui est accordée pour faire face aux
dépenses occasionnés par les travaux de démarrage des
marchés publics ou privés. Toutefois, la banque a limité le
crédit de préfinancements aux seuls marchés publics. Le
besoins de financement est déterminé sur la base d’un plan de
financement prévisionnel du marché intégrant les avances et
les acomptes prévus par les clauses administratives du contrat
du marché. Et, la garantie se prend sous la forme d’un
nantissement du marché.

Voir le Décret présidentiel n° 15-247 du 16 septembre


2015 portant réglementation des marchés publics et des
délégations de service public.

 Avances sur factures : L’avance sur factures est un crédit


octroyé par la banque à son client qui dispose d’une ou
plusieurs factures définitives en représentation de ses
créances vis-à-vis d’un débiteur, à l’occasion de contrats de
travaux, de fourniture ou de prestation de services déjà
facturés. Ces derniers doivent impérativement être revêtus de
l'engagement du débiteur de virer irrévocablement les
sommes dues au compte du client ouvert auprès de la banque.
Le montant du crédit doit être limité généralement à 70% ou
80% de celui des factures.

 Escompte de papier commercial : Escompte de papier


commercial est une variété de crédit couramment utilisée par
la clientèle qui consent des délais de règlement à ses clients,
de retrouver une partie de sa trésorerie en mobilisant ses
créances auprès de son banquier.

L'escompte est la cession à une banque d'un effet de


commerce, détenu par un tiers, sur un de ses clients, en
échange d'une avance de trésorerie. Le banquier avance au
bénéficiaire le montant figurant sur l'effet, déduction faite des
agios et des commissions, qui correspondent à sa
rémunération. Le bénéficiaire qui cède ainsi ses effets est
appelé le cédant, le débiteur est appelé le cédé. Si le cédé est
défaillant à l'échéance de la créance, le banquier prêteur peut
se faire rembourser l'avance consentie par le cédant.

NB : L’effet de commerce peut être une lettre de


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change ou un billet à ordre.

La lettre de change est un écrit par lequel une


1.3) Les crédits par signature : L’engagement par signature, est
délivré par la banque pour permettre à son client (entreprise)
de concrétiser une transaction qui ne pourrait aboutir sans
cette garantie ou d’éviter d’immobiliser de la trésorerie dans
l’attente du dénouement d’un marché. La caution bancaire est
l’engagement ÉCRIT pris par le banquier d’exécuter une
obligation à la place de son client si celui-ci est défaillant.

Une caution ne se rembourse pas puisqu’elle ne donne pas


lieu à un décaissement. Il faut noter que l’engagement du
banquier est maintenu tant qu’il n’a pas reçu du tiers couvert
par la caution l’original ou une mainlevée l’assurant qu’aucun
litige ou problème ne subsiste.

On peut énumérer les crédits suivants :

 Aval : l’aval est l’acte par lequel le banquier se porte


garant du règlement de la traite en prêtant sa signature au
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client débiteur. Par cet engagement, il a la même
responsabilité que le client cautionné.

Cette forme de crédit est souvent utilisée dans le cadre du


commerce extérieur. Le fournisseur étranger accorde un
délai de paiement à l’importateur, sous réserve de faire
avaliser par sa banque les effets tirés sur lui. A noter que
l’utilisation de l’aval étranger n’est plus usitée par
interdiction des pouvoirs publics.

 Obligations Cautionnées Douanes (O.C. Douanes) :


Toute importation marchandise ou biens est soumise au
paiement des frais de douanes dès leur entrée sur le
territoire national.

 Les cautions Marchés :


La réglementation des marchés publics prévoit diverses
cautions délivrées par la banque à son client qui veut
soumissionner à un marché ou titulaire d’un marché pour sa
réalisation.

1) – La caution de soumission : Elle garantit l'opérateur


public, lors d'une réponse à un appel d'offres, que le
soumissionnaire (s'il emporte le marché) pourra
réellement offrir les prestations annoncées dans sa
réponse à l'appel d'offres.

2) La caution de garantie ou de restitution d’avance :


par la délivrance de cette caution, la banque garantit le
remboursement des fonds avancés par le maitre d’œuvre
ou en l’occurrence l’opérateur public, avant l’exécution
des travaux.

3) La caution de bonne exécution : l’opérateur public


exige du titulaire du marché de fournir une garantie
bancaire pour assurer une bonne exécution du contrat
signé. Cette caution constitue le cautionnement définitif
et son pourcentage est variable en fonction du marché
obtenu ; il est souvent fixé entre 5% et 10%. Cette
caution est souvent assortie d’une marge (provision)
oscillant jusqu’à 50% de son montant. Sans cette
caution, l’entreprise se trouve face à une immobilisation
d’argent de la part de l’administration ou l’opérateur
public.
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Les cautions resteront valables jusqu’à la délivrance de
mainlevées.

4) Les cautions diverses : Il y a diverses cautions, mais


nous nous bornerons à quelques-unes, parmi les plus
courantes :

1. Caution pour absence de titre de transport ou


lettre de garantie : Elle est délivrée à la demande de
l’importateur, sur la base des caractéristiques de
l’envoi (nature, poids, valeur, provenance…) pour
retirer son matériel en attendant de compléter son
dossier de dédouanement.

2. Caution d’administration temporaire ou D18 : Elle


est délivrée dans le cas d’une opération d’importation
de marchandise ou de matériel en vue d’une
réexportation car ils ne sont pas frappés de droits de
douanes. Mais, l’administration exige la remise d’une
caution bancaire garantissant le règlement de ces
droits au cas où les produits ou le matériel ne sont pas
réexportés.

3. Cautions fiscales : Elles sont données en faveur de


l’administration fiscale soit pour reporter le règlement
des impôts, soit pour des impositions contestées.

5) Le crédit Documentaire : Le crédit documentaire, utilisé dans


le monde entier par les opérateurs du commerce international,
obéit aux règles et usances uniformes de la Chambre de
Commerce Internationale (CCI) relatives aux crédits
documentaires. Ces règles et usances sont régulièrement revues
et adaptées aux évolutions du commerce international.

Le crédit documentaire permet à deux entreprises (un importateur


et l’autre exportateur) de concrétiser une opération
commerciale alors qu’ils ne se connaissent pas ; il permet à
l’exportateur de n’expédier sa marchandise que si la banque de
l’importateur s’est engagée, elle-même, à payer et à l’importateur
de n’être débité que si l’exportation a été réalisée conformément
au contrat commercial, ce qu’attesteront les documents.

Le crédit documentaire peut être ouvert sous deux formes:


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- crédit révocable : le banquier de l’importateur ne contracte
aucune obligation à l’égard de l’exportateur.

- crédit irrévocable : il comporte un engagement ferme du


banquier de l’importateur à payer l’exportateur, via sa banque.
- Ce crédit peut être aussi irrévocable et confirmé, un double
engagement bancaire qui engage, cette fois-ci la banque de
l’exportateur qui prend un engagement de payer contre les
défaillances éventuelles, tant de l’acheteur que de son banquier.

Les modes de réalisation du crédit documentaire :

- la réalisation par paiement ou « à vue » : paiement contre


remise de documents spécifiés dans l’ouverture de crédit.

- la réalisation par acceptation : une échéance de paiement


est accordée sur la base d’une traite.

Les étapes de réalisation :

Phase 1 : L’importateur et l’exportateur définissent les


conditions de réalisation du crédit documentaire (montant, dates,
liste des documents, répartition des frais, confirmation,
transférabilité...).
Phase 2 : L’importateur doit obtenir de sa banque un accord
annuel ou occasionnel pour se porter garant du
paiement de l’importation.
Phase 3 : La banque de l’importateur ouvre le crédit
documentaire et l’adresse à la banque de l’exportateur.
Phase 4 : La banque de l’exportateur vérifie les caractéristiques
techniques de l’engagement de la
banque de l’importateur et transmet cet engagement au
bénéficiaire. La banque de l’exportateur ajoute éventuellement sa
confirmation.
Phase 5 : L’exportateur vérifie les termes de l’engagement reçu
et, si tout est conforme aux clauses du contrat commercial,
expédie la marchandise.
Phase 6 : L’exportateur remet les documents nécessaires à sa
banque. Si les documents sont conformes, la banque paie
l’exportateur en cas de confirmation.
Phase 7 : La banque de l’exportateur transmet les documents à
la banque de l’importateur pour obtenir le paiement.

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Phase 8 : La banque de l’importateur vérifie la conformité des
documents et paie l’exportateur, par biais de la banque. Ce
paiement est effectué indépendamment de la situation de
l’importateur et des marchandises, car la banque paie des
documents. La banque débite le compte de l’importateur à la
date du règlement.
Phase 9 : À réception des documents, l’importateur prend
possession de sa marchandise.

Au cas d’un paiement différé, l’exportateur est payé à la date


fixée dans le contrat commercial.

L’opération est schématisée comme suit :

6) La remise documentaire : L’exportateur va confier à sa banque


la mission d’obtenir le paiement à date convenue de son
exportation en lui remettant un jeu de documents attestant de la
réalité de l’opération. Ces documents standardisés par les Règles
et Usances Uniformes de la Chambre de Commerce
Internationale sont nécessaires à l’importateur pour prendre
possession de la marchandise sous douanes, il les obtiendra :

 Contre paiement si la vente est stipulée « Documents contre


Paiement » (D/P) ; le paiement dépend du délai d’acheminement
des documents jusqu’à la banque de l’importateur.

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 Contre acceptation d’une traite à échéance prévue par le contrat
si la vente est stipulée « Documents contre Acceptation » (D/A) ;
le règlement interviendra à la date prévue au contrat
commercial.

L’opération est schématisée comme suit :

1.4) Le crédit d'investissement : Il est destiné à financer les


besoins de financement du haut de bilan, les immobilisations,
l'outil de travail de l'entreprise, et le remboursement de ce
crédit ne peut être assuré que par les bénéfices annuels que
générera son activité.

Les investissements sont de plusieurs natures :


• l'investissement de remplacement : il s'agit de renouveler à
l'identique un matériel hors d'usage.
• l'investissement de productivité ou de modernisation :
L'objectif d'un tel investissement est de remplacer une
machine techniquement dépassée par une machine plus
performante qui améliorera l'efficacité du travail et permettra de
diminuer les coûts de son utilisation par des économies
d'énergie, de matières premières...
• l'investissement de développement : il vise à augmenter les
capacités de production de l'entreprise et entraîne un risque sur
les possibilités commerciales effectives de vendre la production
supplémentaire.
• L'investissement stratégique : il entraîne un risque majeur car
il engage l'avenir de l'entreprise pour plusieurs années, par

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exemple, des investissements d'intégration, de croissance
externe par rachat d'une entreprise, de frais de recherche
développement…

Les crédits d'investissement se subdivisent en crédits à moyen


terme et à long terme et crédit-bail.

 Le crédit à moyen terme : Les crédits à moyen terme


sont par définition des crédits dont la durée se situe
environ entre deux et sept ans. Ces crédits sont
généralement destinés à financer l'acquisition
d'équipements légers, c'est-à-dire ceux dont la durée
d'amortissement est égale à la durée de remboursements
de ces crédits. En fonction de la durée économique de
l’investissement

Les crédits à moyen terme comportent plus de risque


d'immobilisation de perte que les crédits à court terme.
Les risques de perte d'un crédit à moyen terme sont plus
grands parce que pendant la durée du concours, les
affaires de l'entrepreneur peuvent péricliter pour une
raison ou pour une autre. Aussi le banquier, doit-il,
examiner attentivement le programme de
remboursement et chercher des garanties adaptées.

 Les crédits à long terme : Les crédits à long terme sont


par définition des crédits dont la durée excède sept ans.
Ils sont destinés généralement à financier des
investissements lourds. C'est-à-dire ce dont la durée
l'amortissement va au-delà de sept ans. Les crédits à
long terme sont les plus souvent accordés par des
organismes financiers spécialisés.

 LE CRÉDIT-BAIL : Le crédit-bail consiste, non pas à


prêter une somme d’argent au client, mais à acquérir le
bien et à le lui louer pendant une période convenue à
l’issue de laquelle le client locataire pourra devenir
propriétaire du bien moyennant le paiement d’une valeur
résiduelle fixée par contrat (c’est l’option d’achat).
Le crédit-bail mobilier est adapté au financement du
matériel professionnel et le crédit-bail immobilier à celui
des opérations immobilières (acquisition ou
construction).

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Au niveau de la BNA, ce type de crédit est pratiqué par
sa filiale SNL (Société Nationale de Leasing) créée en
2011 avec comme actionnaires deux (02) Banques
Publiques, la Banque Nationale d’Algérie « BNA » et la
Banque de Développement Local « BDL » connues pour
leurs grands réseaux.

II. Les crédits aux particuliers : Comme son nom l’indique, ce


type de crédit est accordé aux personnes physiques et non pas
aux entreprises pour la satisfaction d’un besoin particulier. On
retrouve généralement deux (02) sortes de crédit :

 Les crédits à la consommation : Le crédit à la


consommation est la catégorie de crédit accordée à des
particuliers par des établissements bancaires pour
financer les achats de biens et services, comme les
grosses dépenses en biens d'équipement (automobile,
équipement de la maison). Pour les particuliers cette
catégorie de crédit s'oppose au crédit immobilier utilisé
pour financer l'acquisition d'un bien immobilier.

Par rapport à cette dernière catégorie, le crédit à la


consommation se caractérise par des montants de prêt
plus faibles, une durée de remboursement relativement
courte et la nature des garanties demandées.

 Les crédits immobiliers : Le crédit immobilier, ou


prêt immobilier, est un emprunt destiné à financer tout
ou partie de l'acquisition d'un bien immobilier, de
l'opération de construction, ou des travaux sur un tel
bien.

4- Le diagnostic de l’entreprise et le montage d’un dossier de


crédit
Le montage du dossier de crédit est une étape très importante
pour le chargé d’études car il doit être en mesure de collecter les
informations pertinentes et fiables, de les synthétiser et de les
actualiser en permanence et ce, pour réaliser un bon diagnostic
de l’entreprise à travers duquel il peut apprécier le risque de
crédit.

a. Diagnostic externe et interne

18
L’entreprise produit et/ou commerciale des produits et/ou
services. Donc, il est impératif de bien connaitre ces produits
et/ou services, et bien connaitre aussi, le marché puisque ce
dernier qui définit ces produits et/ou services

 le diagnostic externe : c’est l’évaluation du risque


économique de l’entreprise à travers l’environnement dans
lequel elle exerce son activité. Il donne les bases permettant
de s’interroger efficacement sur les opportunités et les
menaces liées au secteur d’activité de l’entreprise. On doit
effectuer l’analyse des éléments suivants :

 Le produit : Un produit est une offre présentée sur un


marché, qu’elle soit un service ou un bien. Il est au cœur
des préoccupations du chef d’entreprise étant donné que
la qualité de ce produit qui conditionne la survie de
l’entreprise. Quant au banquier, il doit chercher à cerner
les particularités du produit qui justifient des
financements spécifiques. Plus, le produit est meilleur par
qualités et/ou son prix, plus le produit peut s’imposer à
son marché et à ses concurrents. Donc :

o Cycle de vie d’un produit : la durée de vie d’un produit


passe par les phases suivantes :
1- phase de lancement : c’est la phase d’introduction
d’un nouveau produit qui doit s’imposer à son marché
malgré les risques qu’il puisse rencontrer et lesquels
peuvent être importants.

2- phase de développement : c’est phase de croissance


du produit. Il doit attirer de nouveaux clients.

3- phase de maturité : c’est la phase où le produit est


bien répandu et largement diffusé.

4- phase de déclin : c’est la phase où le produit est


dépassé par de nouvelles innovations.

Schéma du cycle de vie d’un produit :

19
o Répartition de l’activité entre les produits :

1_Mono-produit : Les stratégies de mono-produit sont


efficaces à court et moyen terme mais, très risquée à long
terme car des produits de substitution finissent toujours par
arriver.
2_ Multi-produits : Les stratégies de multi-produits sont
efficaces car elles minimisent les risques de pertes auxquelles
l’entreprise peut être confrontée.

o Répartition par type d’activités : L’activité de l’entreprise


se répartit entre fabrication, négoce et services. L’activité
de l’entreprise peut évoluer au fil du temps, autrement
selon les besoins dégagés par le marché. Généralement,
les changements se font de la fabrication vers le négoce.
o On distingue également les entreprises innovantes,
celles-ci sont vulnérables par rapport à son
environnement économique et financier, surtout si
l’entreprise est jeune car l’accès au financement externe
est difficile en raison des risques que le projet innovant
est par essence incertain.

 Le marché : Le marché est le lieu où se rencontrent les


producteurs (vendeurs) pour proposer leurs produits aux
consommateurs.

20
Il y a lieu d’identifier les opportunités et les menaces du
marché par rapport à sa taille (grande, moyenne et petite
taille),
le marché est-il homogène (les attentes des clients et leurs
motivations ne sont jamais les mêmes), le marché est-il
saisonnier, les évolutions des marchés (marché réel et le
marché potentiel), le marché est-il porteur (récent, stable
ou en déclin).
Cette étude de marché reposera sur les éléments
suivants :

o Offre : C’est l’ensemble des entreprises, concurrents,


fournisseurs qui proposent des produits ou services
identiques ou substituables. L’analyse de l’offre dépend
de l’existence des barrières d’entrée et de la politique
agressive des acteurs en présence.

o Demande : Ensemble des clients qui cherchent à


satisfaire les besoins solvables par une volonté d’achat.
Il y a lieu d’indiquer les principales opportunités et
menaces en lien avec les comportements d’achat
(quantité vendue), leur fonctionnement (comportement,
mode, style de consommations), la fréquence de
fréquentation (nombre de clients).

o L’analyse des facteurs d'environnement : Les


différents acteurs qui composent le marché sont soumis
à diverses influences (facteur technologique, facteur
institutionnel, facteur démographique, facteur culturel…)

o L’analyse de la part de marché : l’indicateur le plus


utilisé pour situer la position concurrentielle d’une
entreprise est la part de marché.

Ventes d’un produit


Part de marché = ------------------------------
Ventes globales

21
 Positionnement et la politique de prix de l’entreprise :
1- Le positionnement est un choix stratégique pour donner
une offre crédible, attractive au sein du marché.
2- La politique de prix doit être définit par l’entreprise pour
dégager des profits et assurer sa pérennité.
Les principaux facteurs pour apprécier la politique de
prix sont : la structure des coûts, le volume des ventes,
la politique de prix de la concurrence…

 Les relations commerciales et les modes de


commercialisation :
1. Les clients : la nature de la clientèle (privés, publics,
nationaux, étrangers…), la division des risques sur la
clientèle, la taille et la qualité de la clientèle.
2. Les fournisseurs : risques de ruptures
d’approvisionnement, la sous-traitance, la division des
risques sur les fournisseurs ou les sous-traitants…
3. La politique de distribution : la force de l’entreprise est
assurée que par les ventes et pour atteindre ses
objectifs, elle doit disposer d’une bonne flotte de
distribution, un réseau de distribution ou des
intermédiaires de la distribution.
4. Politique de communication de l’entreprise : les
dépenses de communication nécessitent un choix de
budget, un choix de cible, des messages et des moyens
de communication.

Le diagnostic interne : L’entreprise est une organisation


économique, dotée de moyens humains, matériels et financiers, qu’elle
utilise pour produire et offrir sur le marché des biens et/ou des
services. Le diagnostic interne a pour but de définir le potentiel
stratégique de l’entreprise, c’est-à-dire les forces et les faiblesses sur
lesquels l’entreprise peut s’appuyer pour rester viable tout en
améliorant son développement.
Le diagnostic interne doit permettre de mettre en évidence les
ressources disponibles au sein de l’entreprise qui repose
principalement sur l’inventaire :

- L’organisation juridique : les modes d’organisation juridique


de l’entreprise, l’actionnariat, les responsabilités (limitées ou
illimitées), la répartition des pouvoirs…

22
- Les ressources humaines : l’équipe dirigeante, les
compétences et qualités managériales, les responsabilités
(centralisées, cohérence des équipes de direction), la structure
du personnel (climat social, tension ou entente), la gestion de la
rémunération…

- Le matériel et les équipements : le matériel lié directement


ou indirectement à la fabrication, le stockage, la manutention, la
commercialisation…
Le diagnostic interne porte aussi sur la structure de production
(capacités de production, cycle de production, flexibilité de
l’appareil productif…), l’approvisionnement, le marketing, les
capacités technologiques, la logistique…

b. Montage d’un dossier de crédit : le montage du dossier


de crédit se fait conformément aux instructions en vigueur
au niveau de la BNA, (circulaire n° 1935 du 19/06/2007 :
instruction d’un dossier de crédit), dont nous reprenons, ci-
dessous, une synthèse :

Toute demande de crédit introduite par le client, qu’il s’agit


d’une nouvelle demande ou un renouvellement d’un dossier
de crédit, doit faire l’objet d’un traitement minutieux et
d’une analyse de risque approfondie et rigoureuse en
conformité avec les règles et procédures de crédit définies
par la banque, la règlementation prudentielle en vigueur
ainsi que les pouvoirs de décision en matière d’octroi de
crédits.

La demande de crédit doit être établie par écrit, signée et


déposée auprès du chargé de clientèle contre un récépissé
de dépôt provisoire.

Ladite demande doit être enregistrée sur un registre conçu


à cet effet.

Le chargé de clientèle examine les besoins du client et


s’assure de la recevabilité de la demande.

Il informe le client des documents constitutifs du dossier


(Check List en annexe 1).

23
Les dossiers de crédit dont les entreprises appartiennent
aux groupes d’affaires (Personnes liées) doivent fournir la
situation patrimoniale et financière de ces derniers.

A la réception du dossier complet, le chargé de clientèle


délivre au client un récépissé de dépôt définitif et
procède à l’enregistrement du dossier dans le registre conçu
à cet effet.

L’examen par le chargé de clientèle de toute la


documentation fournie par le client pour cerner les
principaux risques identifiés ci-après :
 La non authenticité des documents ;
 Les erreurs sur les documents ;
 La fraude externe (faux documents) ;
 La non-conformité de la documentation aux lois,
textes réglementaires et procédures internes.

Une attention particulière doit être accordée à l’étude et


l’analyse de ces risques qui peuvent avoir un impact sérieux
sur l’opération de crédit.

Le chargé de clientèle doit s’assurer de la recevabilité de la


demande à travers les aspects formels tels que l’existence
juridique et la remise des documents comptables.

Toute la documentation est remise immédiatement au


chargé d’études crédit pour étude, traitement et
transmission aux instances habilitées.

Une visite sur site est effectuée par le chargé de clientèle,


en compagnie du directeur d’agence ou l’un de ses
collaborateurs sanctionnée par un compte rendu de visite.
Pour plus de détail voir la circulaire.

L’étude s’effectuera, également conformément à la


circulaire n° 1994 du 26/07/2011 : Instances et pouvoirs de
décision en matière d’octroi de crédit. Cette circulaire est en
cours d’actualisation.

L’étude des dossiers de crédit se fait, également, à


l’intérieur des trois (03) règlements de la Banque d’Algérie
relatifs à la règlementation prudentielle (Règlements BA :
n° 14/01 (coefficients de solvabilité applicables aux
24
banques et établissements financiers), 14/02 (grands
risques et participations), 14/03 (classement et
provisionnement des créances et des engagements par
signature des banques et établissements financiers).

5- L’analyse financière :

L’objet de l’analyse financière est de faire le point sur la situation


financière de l’entreprise en mettant en évidence ses forces et
ses faiblesses. La préparation de l’analyse financière consiste à
collecter des informations :
o Comptables : principalement le bilan et le compte de
résultat ;
o Extra comptables (identification de l’entreprise): la date de
création de l’entreprise et sa forme juridique, l’identité de
ses dirigeants, l’indication selon laquelle elle est propriétaire
ou locataire de son fonds de commerce, l’état de son outil
de production etc…

L’analyste procèdera au retraitement des éléments du bilan de


façon à donner une image plus fidèle de la situation financière de
l’entreprise et de son activité. Les documents de base de
l’analyse financière sont les états de synthèse comptables qui
sont : le bilan, le compte de produits et de charges, l’état des
soldes de gestion, le tableau de financement et l’état des
informations complémentaires.

L’analyse financière a pour objectif de répondre à cinq questions


essentielles :
o Comment a évolué la structure financière de l’entreprise ?
o Comment ont évolué les actifs de l’entreprise ?
o Comment a évolué le cycle d’exploitation notamment en
termes de délai ?
o Comment a évolué l’activité ?
o Et surtout comment a évolué la rentabilité ?

L’analyse financière est effectuée selon la démarche qui


comprend, généralement et pour toutes les approches, les étapes
suivantes :

1ère étape : elle précise le passage du bilan comptable au bilan


financier ou retraité (bilan en masse). Il en est de même du
25
compte de produits et de charges qui doit être retraité en tableau
des soldes intermédiaires de gestion.

2ème étape : elle présente le bilan financier (patrimonial ou


liquidité) ou fonctionnel en grandes masses et de calculer le
fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement et la
trésorerie.

3ème étape : Elle présente, en justifiant le cas échéant les


calculs, les ratios les plus significatifs concernant la structure
financière, la liquidité, l’activité et la rentabilité.

4ème étape : C’est l’analyse financière proprement dite. Il


s’agit de commenter les différents agrégats financiers par
exemple : l’évolution des ratios (pourquoi cette variation ? Est-ce
favorable ou défavorable ? Dans ce dernier cas, que peut-on faire
?…) Et ceci ratio par ratio ou par bloc de ratios. Cette étape doit
mener à un jugement de valeur ou à une appréciation de la
situation financière de l’entreprise (ses forces et les faiblesses)
en combinant les interprétations à l’analyse économique.

Nous schématisons le bilan fonctionnel après retraitement


comme suit :

Bilan en grandes masses

ACTIF PASSIF

Actif immobilisé (net) Ressources stables

Actif d’exploitation et hors- Dettes d’exploitation et hors-


exploitation (net) exploitation

Trésorerie actif Trésorerie passif

Nous donnons ci-dessous les indicateurs d’équilibre fonctionnel et


les plus importants ratios :

1/ Fonds de roulement (FR) : Le Fonds de roulement


fonctionnel est la partie de l’actif circulant financée par des
ressources stables, il se calcule comme suit :

1- Par le haut du bilan :


26
Ressources durables (stables) – Actif immobilisé net (Emplois
stables)

2- Par le bas du bilan :

(Actif Circulant d’Exploitation brut + Actif Circulant Hors


Exploitation brut + Trésorerie Actif) - (Dettes d’Exploitation +
Dettes Hors Exploitation + Trésorerie Passif)

Les interprétations du Fonds de Roulement :


- connaître le fonds de roulement revient à connaître la santé
financière de l’entreprise. L’indicateur montre sa capacité à
couvrir de nombreuses dépenses en autonomie, sans recours au
prêt bancaire. Il représente ses ressources stables, celles dont
elle peut se servir à tout moment, tout au long de son cycle
d’exploitation.
- Le fonds de roulement augmentera si les ressources stables
augmentent davantage que l’actif immobilisé (net). Par contre, il
diminuera si l’actif immobilisé augmente plus que les ressources
stables.

Causes de diminution Causes d’augmentation

Diminution des ressources Augmentation des ressources


stables stables

Augmentation de l’actif Diminution de l’actif immobilisé


immobilisé

Le fonds de roulement est un moyen de financement stable à la


disposition de l’entreprise pour financer les besoins nés de l’activité. Il
apporte à l’entreprise :
 une ressource de financement stable ;
 une marge de sécurité ;
 une certaine indépendance.

La variation du fonds de roulement se présente comme suit :


 l’augmentation des ressources stables peut provenir des capitaux
propres ce qui est une excellente chose et cela signifie que
l’entreprise dégage des bénéfices qu’elle met en réserves ou
qu’elle augmente son capital ;

27
 mais l’augmentation des ressources stables peut aussi provenir
de l’endettement structurel lequel peut devenir excessif.
L’augmentation des dettes structurelles peut ne pas être une
bonne chose si elles deviennent supérieures aux capitaux propres
et surtout si l’entreprise ne pourrait les rembourser.

Le fonds de roulement peut aussi augmenter si l’actif immobilisé


diminue ou si l’entreprise n’investit plus. Cela ne peut, normalement,
être considéré comme un élément positif :
 l’actif immobilisé représente l’outil de travail de l’entreprise. Sa
diminution signifierait que l’entreprise est obligée de céder une
partie de son outil de production ce qui serait plutôt une
mauvaise chose ;
 l’arrêt des investissements peut amener l’entreprise à être en
retard sur ses concurrents.

L’analyse du fonds de roulement n’est pas suffisante en soi. Cette


ressource de financement doit être confrontée aux besoins de
financement nés par l’activité (Besoin en fonds de roulement).

L’augmentation du fonds de roulement sera toutefois un signe


favorable, sa diminution plutôt un signe défavorable.

Précautions pour l’analyse du fonds de roulement

Il s’agit d’analyser l’évolution du fonds de roulement en valeur


absolue. Cette approche doit se compléter d’une étude en valeur
relative : c’est pourquoi dans la partie consacrée aux ratios, il y a lieu
d’étudier le fonds de roulement exprimé en jours de chiffre d’affaires.
En cas de stagnation ou de diminution du fonds de roulement, il y a
lieu de procéder à un examen attentif.

Cette diminution peut provenir notamment :


 d’investissements financés insuffisamment ou financés sans
recours à des crédits d’investissement, c’est-à-dire par des
crédits à court terme, ce qui est dangereux ;
 de pertes répétées ou d’une rentabilité trop faible ;
 d’apports insuffisants en capital notamment lorsque l’entreprise
connaît une phase de croissance rapide.

28
2/ Besoins en fonds de roulement : Il matérialise un besoin
ou une insuffisance de financement) né de l’activité, soit les
besoins sont plus grands que les ressources. Le fonds de
roulement qui est un moyen de financement doit financer, à titre
principal, ce besoin, il se calcule de la manière suivante :

BFR = Actif d’exploitation et hors exploitation - Dettes


d’exploitation et hors exploitation

Les variations du besoin en fonds de roulement

Au préalable, il est important de préciser que les éléments hors


exploitation, aussi bien à l’actif (autres créances) qu’au passif (autres
dettes) sont généralement sans importance significative sur l’analyse
qui peut être menée ; aussi nous n’en tiendrons pas compte dans ce
qui suit.

Le schéma de calcul du besoin en fonds de roulement permet


d’identifier ses causes de variation.

Pour que le besoin en fonds de roulement varie, il faut que ses


éléments constitutifs varient. Le besoin en fonds de roulement
augmentera si les actifs d’exploitation et hors exploitation (besoins)
augmentent davantage que les dettes d’exploitation ou hors
exploitation (ressources). Il diminuera dans le cas contraire.

Causes de diminution Causes d’augmentation

Diminution des actifs Augmentation des actifs


d’exploitation et hors exploitation d’exploitation et hors
exploitation.
Augmentation des dettes Diminution des dettes
d’exploitation et hors exploitation d’exploitation et hors exploitation

Une approche économique permet d’établir un lien entre les


postes qui varient et les raisons qui sont à l’origine de ces
variations.

On peut prendre quelques exemples à l’origine de ces variations :


 les stocks peuvent augmenter en raison d’une mauvaise gestion,
d’achats en grande quantité, d’une mévente des produits
fabriqués laquelle peut être alarmante ;
 les créances clients peuvent s’accroître du fait d’un allongement
des délais de paiement ou d’une augmentation de l’activité ;
29
 les dettes fournisseurs peuvent augmenter parce que l’entreprise
a négocié de plus larges délais de paiement ou parce qu’elle
achète davantage.

Enfin, le besoin en fonds de roulement est lié au cycle d’exploitation de


l’entreprise donc à son niveau d’activité. Il est donc logique, si
l’activité augmente, que le BFR augmente.

L’analyse portera surtout sur l’évolution du besoin en fonds de


roulement. À ce titre, une hausse du besoin en fonds de roulement
attirera l’attention. On s’attachera à analyser ses causes principales de
variation.

Enfin, il faudra surtout comparer les évolutions respectives du fonds de


roulement et du besoin en fonds de roulement. Ceci sera développé
dans l’étude de la trésorerie. On sait toutefois que le fonds de
roulement est un moyen de financement du besoin en fonds de
roulement.

Précautions pour l’analyse du besoin en fonds de roulement

L’analyse de l’évolution du besoin en fonds de roulement en valeur


absolue se complétera d’une analyse en valeur relative par le ratio de
besoin en fonds de roulement exprimé en jours de chiffre d’affaires.
On pourra ainsi comparer utilement les variations conjointes du fonds
de roulement et du besoin en fonds de roulement.

Dans la pratique, on s’assurera que le fonds de roulement suive bien


l’évolution du besoin en fonds de roulement, notamment en période de
croissance rapide des ventes. À défaut, ce développement
s’accompagne d’une augmentation des crédits bancaires de
fonctionnement.

On tiendra compte également :


 de la nature d’activité de l’entreprise : à chiffre d’affaires égal, le
besoin en fonds de roulement d’une entreprise de fabrication
sera plus important que celui d’une entreprise de négoce ;
 du caractère saisonnier de l’activité : le besoin en fonds de
roulement est par nature fluctuant. Dans le cas d’une affaire
saisonnière, il évoluera en fonction des périodes d’achats ou de
ventes.

Soulignons que le besoin en fonds de roulement est celui constaté à la


date d’élaboration du bilan. Ceci implique de tenir compte de cette
30
date d’arrêté en la situant par rapport au cycle saisonnier. La même
précaution s’impose d’ailleurs pour l’ensemble de la relation FR, BFR,
Trésorerie.

3/ La trésorerie : La trésorerie (appelée parfois trésorerie nette)


est la différence entre l'actif de trésorerie et le passif de
trésorerie

Trésorerie Nette = Trésorerie Actif – Trésorerie Passif

Ou :

Trésorerie Nette = Fonds de Roulement – Besoins en Fonds de


Roulement

Cette notion est très importante puisqu’elle est indispensable


pour l’entreprise de disposer d’un niveau de disponibilités
suffisant pour honorer ses dettes à la date d’échéance.

Le mode de calcul de la trésorerie nette explicite ses causes de


variation.

La trésorerie nette variera en fonction des évolutions respectives du


fonds de roulement et du besoin en fonds de roulement.

Ces différents ratios sont schématisés dans le tableau suivant :


Actif immobilisé (net)
Ressources stables
Fonds de roulement
Besoin en Fonds de roulement
Actif d’exploitation et Dettes d’exploitation et hors-
hors-exploitation (net) exploitation
Trésorerie passif
Trésorerie actif

L'équilibre du bilan financier :

Actif = Passif , peut s'écrire :

31
Emplois stables + Actif Circulant d’Exploitation + Actif Circulant
Hors Exploitation + Trésorerie Actif = Ressources durables +
Dettes d’Exploitation + Dettes Hors Exploitation + Trésorerie
Passif

Ou :

Si le fonds de roulement est insuffisant, un concours de trésorerie est


nécessaire.

Dans le but d’affiner l’analyse de la situation de l’entreprise telle que


décrite précédemment, le banquier est tenu de compléter son analyse
par l’utilisation des ratios les plus significatifs pour l’aider à prendre la
bonne décision.

Le calcul des différents ratios :


 Définition du ratio : Un ratio est un rapport entre deux grandeurs
significatives permettant de mesurer leur importance et, surtout,
leur évolution dans le temps, par la progression ou la régression.
Ils permettent de suivre et d’expliquer l’évolution de l’entreprise
dans le temps. Ils conduisent à une analyse dynamique de
l’entreprise grâce aux clignotants qu’ils constituent. Ils facilitent
la comparaison d’entreprises de même secteur d’activité.

 Types de ratios : nous présentons ci-dessous les plus importants


ratios

o Ratios de structure : L’étude de la structure financière se


concentre sur le passif du bilan et plus précisément sur
l’endettement et le choix des modes de financement. Les
ratios les plus significatifs sont :

 Le ratio de solvabilité : Ce ratio mesure la capacité de


l’entreprise à faire face à l’ensemble de ses dettes .Cela
revient à se poser la question : quelle dépréciation
moyenne peut supporter l’actif avant que les tiers ne
soient amenés à assumer le risque d’entreprise ?

Ressources propres
en %
Total du bilan

32
Bien que théorique, il est généralement admis comme
satisfaisant, sous réserve d’un examen détaillé des
situations individuelles, un taux de 25 % pour une affaire
industrielle et 20 % pour une affaire commerciale.

 La capacité d’endettement : Ce ratio mesure la


capacité de l’entreprise à obtenir un crédit
d’investissement.

Ressources propres
≥1
Dettes structurelles

On considère que ce ratio doit être supérieur ou égal à 1 : il


paraît normal que les actionnaires d’une entreprise fassent
un effort de financement au moins équivalent à celui des
organismes financiers extérieurs.

On devra être particulièrement attentif à la composition des


ressources propres. En effet, outre les capitaux propres, on
y retrouve des comptes courants d’associés. Il sera
important de s’assurer de la réelle stabilité de telles
ressources. Les comptes courants d’associés peuvent être
remboursés à tout moment – sauf convention de blocage –
d’où un certain risque.

L’augmentation de ce ratio traduit une plus grande capacité


d’endettement, sa diminution révèle que la capacité
d’endettement s’amoindrit. L’étude de ce ratio devra
absolument être complétée par celui relatif à la capacité de
remboursement.

 La capacité de remboursement des dettes


structurelles : Ce ratio mesure l’aptitude de l’entreprise
à rembourser ses dettes structurelles.

Dettes structurelles
≤ 3 (en années)
Capacité d'autofinancement

33
On admet le plus souvent que ce ratio ne doit pas être
supérieur à 3 mais ceci n’est pas une norme absolue. Ce
chiffre repose sur l’hypothèse que les dettes structurelles
ont une durée de vie moyenne de 6 ans et que l’entreprise
ne doit pas consacrer à leur remboursement plus de la
moitié de sa CAF, l’autre moitié devant servir au maintien
de sa capacité de production voire à son développement.

L’augmentation dans le temps de ce ratio traduit une


diminution de la capacité de remboursement. La diminution
de ce ratio témoigne d’une aptitude plus grande à
rembourser.

o ratios de liquidité

Le ratio de fonds de roulement doit être intégré dans les ratios de


liquidité puisque la trésorerie est la résultante de la comparaison
entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement.

 Le ratio de fonds de roulement : Le fonds de roulement


représente le surplus de ressources durables permettant de
financer le besoin en fonds de roulement.

Son évolution sera appréciée par le ratio :

Fonds de roulement
× 360 = Nombre de jours
Chiffre d'affaires HT

Ce ratio, mesure en nombre de jours de chiffre d’affaires, la


valeur du fonds de roulement.

Pour savoir si le FR est suffisant, il y a également lieu de


comparer l’évolution du ratio de fonds de roulement et
l’évolution du ratio de besoin en fonds de roulement.

 Le ratio du besoin en fonds de roulement

Besoin en fonds de roulement


× 360 = Nombre de jours
Chiffre d'affaires HT

34
Ce ratio, mesure en nombre de jours de chiffre d’affaires
utilisé, l’importance du BFR.

Il permet de savoir si le BFR évolue dans les mêmes


proportions que l’activité. En effet, lié au cycle
d’exploitation, le BFR devrait, en principe, suivre l’évolution
du CA, s’il en est autrement, par exemple s’il augmente
davantage, cela est dû à une évolution défavorable de ses
composantes : stocks, clients et fournisseurs pour
l’essentiel.

L’évolution comparée du FR et du BFR permet de mettre en


lumière les causes de variation de la trésorerie nette. Une
augmentation de ce ratio traduit une élévation des besoins
de financement liés à l’activité, une diminution de ce ratio
sera l’expression d’un allégement des besoins de
financement.

- Ratio de rentabilité : En fait, la rentabilité d’une entreprise


peut être définie comme sa capacité à dégager des résultats
(bénéficiaires) à partir des capitaux investis. Compte tenu des
différents niveaux de résultat, il y a trois niveaux d’analyse de la
rentabilité d’une entreprise : la rentabilité d’exploitation, la
rentabilité économique et la rentabilité financière.

 La rentabilité d’exploitation : ce ratio est calculé


uniquement en cas de résultat bénéficiaire.

 Taux de marge commerciale :

Marge brute sur ventes en l’état

Ventes de marchandises

Cet indicateur permet à l’entreprise de se comparer aux autres


entreprises du même secteur et de juger de sa performance
commerciale par rapport aux autres entreprises : soit aux
meilleures soit à la moyenne.

35
 Le taux de valeur ajoutée :

Valeur ajoutée

Chiffre d’affaires (HT)

La valeur ajoutée peut être comparée même à la production à


elle seule pour juger du degré d’intégration de l’entreprise,
lorsque l’entreprise n’exerce pas d’activité commerciale.

 La rentabilité économique :

Excédent brut d'exploitation


en %
Capitaux mis en œuvre HT(*)

(*) Capitaux mis en œuvre = immobilisations brutes + besoin en fonds


de roulement brut

Ce ratio permet d’apprécier comment la rentabilité se compare


par rapport aux investissements de toute nature nécessaire à
l’exploitation de l’entreprise.

Pour le banquier, dont le rôle est de financer les capitaux mis en


œuvre, l’analyse sera la suivante :
o soit l’EBE est « correct » pour l’entreprise (de l’ordre de 15
à 25 % selon l’importance relative des immobilisations
brutes), et dans ce cas le risque de financement pour le
banquier est faible ;
 soit l’EBE est durablement insuffisant, et dans ce cas, la
rentabilité ne permettra pas, tôt ou tard, de rembourser les
financements octroyés.

L’EBE (Excédent Brut d’Exploitation, également nommé


bénéfice brut d'exploitation est la ressource d'exploitation (après
paiement des charges de personnel mais avant les dotations aux
amortissements) dégagée au cours d'une période.

36
 La rentabilité financière :

Résultat Net de l’exercice


en %
Fonds Propres

Ce ratio est d’une importance pratique pour les actionnaires ou


les investisseurs potentiels.

Conclusion : les ratios financiers permettent de procéder à


l’analyse financière d’une entreprise mais ils ne doivent pas être
les seuls indicateurs à prendre en compte. D’ailleurs, il convient
de s’assurer qu’ils soient en adéquation parfaite avec le type
d’activité exercée ou avec les particularités que peut présenter
une entreprise. Enfin, les résultats donnés doivent être comparés
dans le temps (évolution au sein de l’entreprise) et dans l’espace
(observation des ratios des concurrents de l’entreprise).

- Ratios de rotation de stocks et délai clients et fournisseurs

 Le délai moyen de rotation des stocks

Stock final brut


X 360 = Nombre de jours
Chiffre d’affaires (HT

Il mesure le poids des stocks en nombre de jours de chiffre


d’affaires.

Ce ratio permet de suivre l’évolution des stocks. Son


augmentation traduit un alourdissement des stocks et donc
constitue un facteur d’augmentation du besoin en fonds de
roulement.

Sa diminution exprime, en valeur relative, un allégement des


stocks et est à l’origine d’une réduction du besoin en fonds de
roulement.

37
Rappelons que différentes causes peuvent être à l’origine d’une
élévation du ratio de rotation des stocks :
- volonté commerciale : offrir un large choix de produits finis ou
de marchandises ;
- mauvaise gestion ;
- mévente de produits finis ;
- spéculation sur la valeur de certains stocks...

 Le délai moyen des créances clients

Clients et comptes rattachés


X 360 = Nombre de jours
Chiffre d’affaires (TTC)

Ce ratio permet de connaître l’évolution du délai moyen de


règlement consenti aux clients. Il rend compte :
- de la politique commerciale de l’entreprise : pour vendre plus
elle peut être amenée à octroyer des délais de paiement plus
longs ;
- de besoins de financement : l’allongement des délais est un
facteur d’augmentation du besoin en fonds de roulement (à
l’inverse, la réduction des délais contribue à l’allégement, en
valeur relative, du besoin de fonds de roulement) ;
- de risques éventuels : la nécessité de vendre et d’accorder des
délais plus longs peut s’accompagner d’une sélectivité moindre
dans le choix des clients, d’où des risques potentiels élevés
d’impayés en matière d’escompte ;
- de la situation concurrentielle de l’entreprise : l’argument de
vente que constitue l’octroi de délais de paiement peut être
utilisé pour lutter contre des concurrents.

 Le délai moyen des crédits fournisseurs

Fournisseurs et comptes rattachés


X 360 = Nombre de jours
Achats et autres achats et services
extérieurs (TTC)

38
Ce ratio permet de connaître l’évolution du délai moyen de
règlement consenti par les fournisseurs.

Il témoigne de la politique d’approvisionnement de l’entreprise :


un élargissement du crédit des fournisseurs allège les besoins de
financement, mais il peut être dangereux si l’entreprise devient
dépendante de ses fournisseurs. Par ailleurs une réduction
brutale des délais peut mettre l’entreprise dans de graves
difficultés de trésorerie.

Dans certains cas, une augmentation de ce ratio au-delà des


délais usuels pratiqués dans le secteur peut révéler une
incapacité de l’entreprise à payer ses fournisseurs en temps
voulu.

6- Analyse des projets d’investissement

Critères de mesure de rentabilité des investissements :

1) L'actualisation
2) La Valeur Actuelle des cash-flows (VAN)
3) Le taux interne de rentabilité ou taux de rentabilité interne (TIR)
4) L'indice de profitabilité (IP)
5) Délai de récupération.

1) L’actualisation : L'actualisation a pour objectif de rendre


comparables des sommes versées ou perçues à des dates
différentes. Elle est calculée à l'aide d'un taux d'actualisation.

Le taux d'actualisation utilisé peut être : le Coût moyen du


Capital, le rendement minimum escompté de projets alternatifs
ou un taux arbitraire considéré par la banque comme un
minimum.

2) La Valeur Actuelle Nette (VAN) : La valeur actuelle nette est


la différence entre la valeur actuelle des flux de trésorerie (cash
flows) et la valeur actuelle du montant investi. La VAN mesure
l'avantage absolu susceptible d'être retiré d'un projet
d'investissement.

39
Elle se calcule de la manière suivante :

VAN = ∑ Cash-flows actualisés – investissement initial

C'est la comparaison entre les dépenses initiales de


l'investissement et les revenus attendus pendant la durée de
l'investissement.

3) Le taux de rentabilité interne (TRI) : C'est le taux


d'actualisation qui rend la VAN nulle. Autrement dit, c'est le taux
auquel le cumul des cash-flows actualisés est exactement égal au
coût de l'investissement.

TRI : VAN = 0

4) L'indice de profitabilité (IP) : L'indice de profitabilité se


mesure en faisant le rapport entre l'ensemble des flux de
trésorerie (cash flows) actualisés et le montant de
l'investissement initial.

Taux de profitabilité = Somme des cash flows actualisés ÷


Investissement initial

L'indice de profitabilité d'un investissement doit être supérieur à


1 pour que l'investissement soit rentable.

40
Un indice de profitabilité inférieur à 1 indique un investissement
qui n'est pas rentable. La somme des flux de trésorerie actualisés
est inférieure à l'investissement initial.

L'indice de profitabilité détermine avec précision le retour sur


investissement espéré. Pour chaque Dinar investi, l'investisseur
peut espérer obtenir la différence entre l'indice de profitabilité et
1.

5) Délai de récupération : Le Délai de Récupération du Capital,


représente le temps nécessaire pour récupérer le montant de
l'investissement.

Il peut être déterminé à partir :


 Soit par les cash-flows simples, qui donnent le temps
d'égalité entre le cumul des cash- flows simples et le coût
de l'investissement.
 Soit par les cash-flows actualisés, qui déterminent le temps
pour que le cumul des cash-flows actualisés soit égal au
coût de l'investissement.

Pour le banquier, ce délai est apprécié favorablement s'il est inférieur à


la durée du crédit.

41
Tableau de financement

TABLEAU DE FINANCEMENT (en milliers de dinars) N N+1 N+2


A. RESSOURCES STABLES
CAF
Cession ou réduction de l'actif immobilisé
Augmentation des ressources propres
Augmentation des dettes structurelles
Cession de particip. et d'immo fin.+ rembours de prêts aux filiales

B. EMPLOIS DURABLES
Distribution décidée au titre de l'exercice
Acquisition d'éléments de l'actif immobilisé
Remboursement ou diminution des ressources propres
Remboursement des dettes structurelles
Prêts aux filiales
I VARIATIONS DU FONDS DE ROULEMENT
Variations des actifs circulants (hors trésorerie)
Variations des dettes courantes (hors trésorerie)
II VARIATIONS DU BFR
Variation de la trésorerie active
Variation de la trésorerie passive
III VARIATIONS DE LA TRESORERIE NETTE ( III = I + II )

Fonds de roulement en fin de période


BFR en fin de période
Trésorerie nette en fin de période

Fonds de roulement en chiffre d'affaires HT


BFR en chiffre d'affaires HT
Trésorerie nette en chiffre d'affaires HT
FR / BFR

Le tableau ou plan de financement est un tableau qui permet de


s’assurer de l’équilibre financier d’un projet, autrement dit de
l’adéquation entre les besoins qu’il génère et les ressources que
l’entreprise détient à sa disposition. L’excédent des ressources sur les
besoins contribuera à former la trésorerie disponible.

En général, les banques se basent sur cet état pour calculer l’emprunt
accordé au porteur de projet. Une attention particulière doit être
apportée à toutes les données qui y figurent.
7- Les Garanties (personnelles et réelles)

La garantie fait partie intégrante d'un prêt. Il faut se souvenir de


l'adage : " pas de prêt sans garantie". La solidité, l'étendue et la
validité des garanties font partie intégrante du crédit.

- Les garanties personnelles (Le cautionnement et l’aval)


- Les garanties réelles (hypothèque, nantissement, gage)
- Les garanties financières (PREG, NBC et les deux garanties
actuelles CGCI et FGAR).

Conclusion Générale

Après avoir procédé à l’analyse économique et financière de


l’entreprise concernée, la Banque se prononcera sur le financement
de l’exploitation et de l’investissement selon le cas. Au niveau de la
BNA, le traitement des dossiers de crédit s’effectuera sur la base des
procédures internes suivantes :
1- Circulaire n° 1935 portant instruction d’un dossier de crédit ;
2- Circulaire n° 1942 portant étude et appréciation d’une demande
de crédit ;
3- Circulaire n° 1945 portant conditions d’octroi et utilisation des
crédits ;
4- Circulaire n° 1994 et l’additif n° 2114 portant instances et
pouvoirs de décision en matière d’octroi de crédit. La circulaire
n° 1994 détermine :
a. Les différents niveaux de décision (Directeur d’agence,
Comité Régional de Crédit, Comité Central de Crédit et
Conseil d’Administration)
b. Les fiches de décision et les fiches d’appréciation
concernent les dossiers de crédit de la clientèle
d’engagement relevant des pouvoirs des Comités
Régionaux de Crédit et le Comité Central de Crédit et
doivent être renseignées avec toute la célérité requise. Les
fiches de décision doivent porter également les
appréciations et les avis de toutes les parties concernées
pour les pouvoirs, à savoir :

i. Pour les dossiers relevant du Comité Régional :


1. Appréciations du Directeur d’Agence
2. Avis motivé du chargé d’études de la DRE
3. Avis motivé du chef de département crédit de la
DRE
4. Avis motivé du Directeur de la DRE.

ii. Pour les dossiers relevant du Comité Central :


1. Appréciations du Directeur d’Agence
2. Appréciations du Directeur de la DRE
3. Avis motivé du chargé d’études de la Direction
Centrale
4. Avis motivé du chef de département de la
Direction Centrale
5. Avis motivé du Directeur de la Direction
Centrale
6. Avis motivé du Chef de la Division des
Engagements.

Vous trouverez, en annexe 2 et 3, les modèles de la fiche


d’appréciation et de la fiche de décision.

5- Circulaire n° 1995 portant lettre de délégation de pouvoirs de


crédit qui arrête les conditions de mise en place des crédits y
compris les garanties exigées.

Après prise de décision sur le financement, la Banque doit :


- Saisir l’autorisation sur le système d’information V8 en fonction
des pouvoirs de crédit (Circulaires n° 1979 du 14/06/2010 et
n° 2011 du 26/01/2012 relatifs à la saisie des autorisations de
crédit sur le système d’information DELTA V8)
- Veiller au recueil des garanties nécessaires et exigées par les
instances délégataires de pouvoirs.
ANNEXE 1 : CHECK LIST
des documents constitutifs d’un dossier de crédit

Référence : Circulaire n° 1935 du 19/06/2007 : instruction d’un dossier de


crédit

1- Dossier de crédit d’exploitation :

 Demande écrite signée par le client devant préciser entre


autres, la nature des concours sollicités, leurs montants,
leurs durées, leur objectifs et les modalités de leurs
remboursement ;
 Statuts juridiques ;
 CV des dirigeants + copies des pièces d’identité ;
 Attestations fiscales et parafiscales dûment apurées ou le
calendrier de remboursement des dus antérieurs avec
l’administration fiscale ;
 Registre de commerce ;
 Acte de propriété ou bail de location du local devant abriter
l’activité en vue d’une éventuelle prise de garantie
 Bilans et comptes annexes ainsi que le tableau de comptes
des résultats des trois derniers exercices certifiés par les
commissaires aux comptes et/ou comptables agrées ;
 Bilan d’ouverture pour les nouvelles affaires ;
 plan de trésorerie et le détail des principaux postes du
dernier bilan (fournisseurs, clients, dettes…) ;

En plus des documents cités ci-dessus, les entreprises de


réalisation (ETP notamment) doivent joindre également :
- Un état signalétique des marchés ;
- Un état récapitulatif d’avancement des travaux ;
- Un plan de financement par marché et cumulé ;
- Une liste du matériel ;
- Une copie certifiée conforme du certificat de qualification et
de classification professionnelle prévu par la
règlementation en vigueur.

2- Renouvellement d’un dossier de crédit d’exploitation :


 Demande écrite signée par le client incluant la nature des
concours sollicités, leurs montants, leurs durées, leurs
objectifs et les modalités de leurs remboursement ;
 Mise à jour du dossier juridique (statuts, pouvoirs, registre de
commerce, carte fiscale) ;
 plan de trésorerie et le détail des principaux postes du
dernier bilan (fournisseurs, clients, dettes…) ;
 Attestations fiscales et parafiscales dûment apurées ou le
calendrier de remboursement des dus antérieurs avec
l’administration fiscale ;
 Bilans et comptes annexes ainsi que le tableau de comptes
des résultats des trois derniers exercices certifiés par les
commissaires aux comptes et/ou comptables agrées ;

3- Dossier de crédit d’investissement :


 Demande écrite signée par le client incluant la nature des
concours sollicités, leurs montants, leurs durées, leur
objectifs et les modalités de leurs remboursement ;
 Statuts juridiques ;
 CV des dirigeants + copies des pièces d’identité ;
 Attestations fiscales et parafiscales dûment apurées ou le
calendrier de remboursement des dus antérieurs avec
l’administration fiscale ;
 Registre de commerce ;
 Acte de propriété ou bail de location du local devant abriter
l’activité en vue d’une éventuelle prise de garantie
 Etude technico-économique ;
 Bilan d’ouverture et bilans prévisionnels sur la durée du
prêt ;
 Factures proforma des équipements à acquérir et devis
estimatifs des travaux à réaliser ;
 Plan de financement.
ANNEXE 2 : Modèle de Fiche d’appréciation

FICHE D’APPRECIATION DU CLIENT

COMITE DE CREDIT N°…… DU

AGENCE : DRE :

1. NATURE DE LA DEMANDE DU CLIENT :

Première demande
Renouvellement de concours
Extension de concours
Besoin exceptionnel

2. COORDONNEES DU DEMANDEUR :

 Nom/Prénom ou raison sociale :


 Forme Juridique :
 Date de création :
 Groupe d’Affaires :
 Adresse du siège social :
 Activités :
 Principaux dirigeants (Nom/Prénom et qualité) :
 Capital social :
 Date d’entrée en relation :
 Clé Banque d’Algérie :
 Numéro d’Identifiant Fiscal :
 Autres affaires du Groupe et leur domiciliation :

3. REPONSE A LA DEMANDE DE CONSULTATION DE LA CENTRALE


DES RISQUES (pour les nouveaux risques) :

SOUS DOSSIER OUI NON

4. CLASSEMENT ACTUEL DE LA CREANCE :

5. INDICATEURS D’ACTIVITE (U : KDA) :

Exercices
N-2 N-1 N à ce jour N+1
Agrégats
CHIFFRE D’AFFAIRES (CA)
MOUVEMENTS CONFIES (MC)

6. RENSEIGNEMENTS COMMERCIAUX
6.1 Fournisseurs :

Principaux fournisseurs et délais de paiement accordés :

6.2 Clients :

Principaux clients et délais de règlement accordés :

6.3 Délais de rotation des stocks :

7. INCIDENTS DE PAIEMENTS ENREGISTRES :


7.1 Historique des incidents de paiements enregistrés durant l’année :
(Nature des incidents, nombre, montant)
7.2 Incidents de paiements en cours :
(Nature des incidents, montant et prévisions de régularisation).

8. OPPOSITIONS OU MESURES D’INTERDICTION PRONONCEES :

9. SITUATION ACTUELLE DU DOSSIER

9.1 ENGAGEMENTS (U : KDA) :

NATURE DES CREDITS ENGAGEMENTS AUTORISATIONS


AU ……………… AU ………………

9.2 GARANTIES RECUEILLIES :

Nature de la Garantie Date Echéance Expertise Validation


Recueil
9.3 FAITS SAILLANTS DU DOSSIER :

9.4 DERNIERE DECISION DE CREDIT

9.5 ETAT D’APPLICATION DE LA DERNIERE DECISION DE CREDIT :

10. SITUATION DES ENGAGEMENTS DES AUTRES AFFAIRES DU


GROUPE ET LEUR CLASSEMENT :

11. APPRECIATION GLOBALE DE LA RELATION PAR LE CHARGE D’ETUDES


DE L’AGENCE :

11.1 APPTITUDE ET PROFESSIONNALISME DU OU DES PROMOTEURS

11.2 POSITIONNEMENT DE L’AFFAIRESUR SON MARCHEET SON PLAN DE


CHARGEOU CARNET DE COMMANDE

11.3 QUALITE DE LA RELATION AVEC LA BANQUE

11.4 QUALITE DE LA RELATION AVEC LES TIERSET REPUTATION SUR LA PLACE

11.5 RESPECT DES ENGAGEMENTS ET REACTIVITE FACEAUX INCIDENTS

11.6 TOUTE INFORMATION POUVANT IMPACTER POSITIVEMENT OU


NEGATIVEMENT LE RISQUE DE CREDIT
ANNEXE 3 : Modèle de Fiche de décision

FICHE DE DECISION DE CREDIT

COMITE CENTRAL DE CREDIT N°…… DU

DIRECTION CENTRALE :

STRUCTURES GESTIONNAIRES DU DOSSIER :

Agence : DRE :

4. NATURE DE LA DEMANDE DU CLIENT :

Première demande
Renouvellement de concours
Extension de concours
Besoin exceptionnel

5. PROCESSUS D’ACHEMINEMENT DE LA DEMANDE :

Structures Date de la réception de la demande


Date d’envoi de la demande

Agence
DRE
Direction centrale
6. COORDONNEES DU DEMANDEUR :

 Nom/Prénom ou raison sociale :


 Forme Juridique :
 Date de création :
 Groupe d’Affaires :
 Adresse du siège social :
 Activités :
 Principaux dirigeants (Nom/Prénom et qualité) :
 Capital social :
 Date d’entrée en relation :
 Clé Banque d’Algérie :
 Numéro d’Identifiant Fiscal :
 Autres affaires du Groupe et leur domiciliation :

7. REPONSE A LA DEMANDE DE CONSULTATION DE LA CENTRALE


DES RISQUES (pour les nouveaux risques) :

SOUS DOSSIER OUI NON

12. DOSSIER JURIDIQUE : (disponible sous dossier et leur régularité) :

 Registre de commerce : OUI NON

 Statuts et actes juridiques modificatifs : OUI NON

 Pouvoirs d’emprunt et de garantie : OUI NON


13. DOCUMENTATION COMPTABLE :

 Documents comptables réglementaires : OUI NON

 Rapport du Commissaire aux comptes : OUI NON

 Publication au BOAL des comptes sociaux : OUI NON

14. DOSSIER FISCAL :

 Date dernière déclaration fournie ……………………….

 Situation fiscale à jour : OUI NON


 Passif fiscal (nature, montant et échéancier de remboursement) :

15. DOSSIER PARAFISCAL :

 Date dernière déclaration fournie ……………………….

 Situation parafiscale à jour : OUI NON


 Passif parafiscal (nature, montant et échéancier de remboursement) :

16. ECART DE LA CENTRALE DES RISQUES DE LA BANQUE D’ALGERIE :

Nature du Crédit Ecart BNA/BA au ….….. Observations

Utilisations :

Autorisations
17. CLASSEMENT ACTUEL DE LA CREANCE :

18. INCIDENTS DE PAIEMENTS ENREGISTRES :

11.1 Historique des incidents de paiements enregistrés durant l’année :


(Nature des incidents, nombre, montant)

11.2 Incidents de paiements en cours :


(Nature des incidents, montant et prévisions de régularisation).

19. OPPOSITIONS OU MESURES D’INTERDICTION PRONONCEES :

20. RATIO DE DIVISION DES RISQUES :

13.1 Entreprise : …………………..


13.2 Groupe d’affaires : …………………..

21. AGREGATS FINANCIERS (U : KDA) :

Exercices
N-3 N-2 N-1 N N+1
Agrégats
Actif Net
Fonds de Roulement
Trésorerie
Fonds propres/Dettes MLT
Excèdent Brut d’exploitation
Résultat Net

22. CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT CAF : (Pour les demandes de


financement d’investissements).

-- Suffisante sur la durée de remboursement : OUI


NON
23. INDICATEURS D’ACTIVITE (U : KDA) :

Exercices
N-3 N-2 N-1 N N+1
Agrégats
CA
MC
MC/CA
Règle prud. 15j/CA

24. ENGAGEMENTS (U : KDA) :

NATURE DES CREDITS ENGAGEMENTS AUTORISATIONS


AU ……………… AU ………………
25. GARANTIES RECUEILLIES :

Nature de la Garantie Date Echéance Expertise Validation


Recueil

26. FAITS SAILLANTS DU DOSSIER :

27. DATE DE LA DERNIERE VISITE EFFECTUEE AU CLIENT ET


COMPTE RENDU SUCCINT :

28. SITUATION DES ENGAGEMENTS DES AUTRES AFFAIRES DU


GROUPE ET LEUR CLASSEMENT :

29. DERNIERE DECISION DE CREDIT :

30. ETAT D’APPLICATION DE LA DERNIERE DECISION DE CREDIT :

31. BESOINS EXPRIMES PAR LE CLIENT :

32. APPRECIATIONS ET AVIS :

25.1 APPRECIATION DU DIRECTEUR DE L’AGENCE :

25.2 APPRECIATION DU DIRECTEUR DE LA DRE :

25.3 AVIS MOTIVE DE LA CHARGEE D’ETUDES DGE :


25.4 AVIS MOTIVE DU CHEF DE DEPARTEMENT DGE :

25.5 AVIS MOTIVE DE LA DIRECTRICE DE LA DGE :

25.6AVIS MOTIVE DU CHEF DE LA DIVISION DES ENGAGEMENTS :

33. DECISION DU COMITE CENTRAL DE CREDIT :


ANNEXE 4 :

Les principales raisons d’un refus de crédit bancaire

1. Manque de confiance envers l’entrepreneur

Cet élément est un des paramètres les plus importants dans la


décision d’octroi d’un crédit.
Si la banque ne croit pas dans les capacités de l’entrepreneur à
mener son projet ou si la banque a des doutes sur son honorabilité,
impossible d’envisager de lui octroyer un crédit !
NB : « crédit » veut dire confiance …
Le profil de l’entrepreneur et son attitude en contact avec la banque
sont donc clé.
A noter que l’historique de l’entrepreneur peut fortement impacter
cette confiance, tant de manière positive que négative.

2. Manque de confiance envers le projet

 Avant toute chose, un projet doit être facile à appréhender,


d’où l’importance de bien le présenter, de manière
synthétique, structurée et compréhensible pour un non
initié.
 Le projet doit intégrer différents éléments stratégiques, tels
que (Liste est non exhaustive) :
o présence d’un réel besoin, d’une réelle opportunité
d’affaire ;
o réelle compréhension du marché dont la concurrence ;
o solution représentant une réelle proposition de valeur
différenciée ;
o produits / services destinés au marché ;
o public cible, segmentation et canaux de distribution bien
définis ;
o adéquation de la stratégie commerciale & marketing au
projet ;
o vision claire sur le planning (en cours et futurs) ;
o équipe dirigeante complémentaire et intégrant les
compétences nécessaires ; etc.
o Le projet doit offrir de réelles perspectives à moyen
terme et si possible à long terme.
o Il doit être suffisamment rentable que pour garantir au
moins la pérennité de l’activité,
o L’ensemble de ces éléments doivent être argumentés,
cohérents et crédibles.

3. Capacité de remboursement insuffisante

Ce critère est essentiel pour une banque !


 Si le projet ne démontre pas de capacité suffisante pour
rembourser le crédit, il n’y aura tout simplement pas de crédit.
 Pour mesurer cette capacité, la priorité est donnée aux
chiffres réels sur les prévisions. Si celles-ci sont sensiblement
plus positives que l’historique, il est nécessaire de bien les
justifier.
 Une attention particulière est apportée à la régularité ou non
du cash-flow.

4. Risques excessifs
Il est bon de le rappeler, une banque développant des services
traditionnels aux entreprises se contente de leur prêter les fonds
collectés auprès des épargnants ou du marché, en échange d’un
intérêt limité. La banque est un intermédiaire dans la gestion d’excès
et de besoin de liquidités et n’a donc pas pour vocation stricto sensu
de prendre du risque ! Elle ne participe d’ailleurs pas au bénéfice de
ses clients.

 Dès lors, et c’est un élément de confusion assez habituel, il peut


y avoir une forte incompréhension entre l’entrepreneur et sa
banque sur son rôle et ce que celle-ci finance.
 Typiquement, des éléments comme la phase de vie de
l’entreprise, le type de secteur ou le caractère novateur
d’un concept auront un grand impact sur le risque.
NB : beaucoup d’autres éléments peuvent bien sûr être déterminant !

5. Objet non finançable

 Certaines demandes de crédit peuvent être rejetées tout


simplement parce que l’objet à financer ne fait pas partie
de la politique de financement de la banque.
 Typiquement, une banque intervient prioritairement pour
financer
(i) des besoins d’investissements tangibles et
(ii) des besoins liés au cycle d’exploitation (besoin de fonds de
roulement) touchant soit aux délais de paiement, soit aux
stocks.
 Cela veut donc dire que le financement via crédit bancaire
classique pour d’autres types d’objets tels par exemple des
frais de développement, de marketing, de ressource humaine,
ou encore le refinancement de crédits existants risque de ne
pas être considéré.

6. Apport propre insuffisant

 La banque attend de l’entrepreneur qu’il finance lui-même


une partie plus ou moins importante du besoin et prenne donc
part au risque.
 Sur les bases actuelles, on parle généralement d’un
niveau minimum d’apport propre de l’ordre de 40%, mais
ceci est très théorique, car certains paramètres peuvent
impliquer un besoin d’apport propre nettement plus conséquent,
par ex. si projet starter ou pour certains secteurs.
 On peut considérer deux raisons principales à cette exigence :
plus l’apport propre de l’entrepreneur est conséquent, plus le
risque de la banque est limité, et plus l’entrepreneur est
impliqué dans son projet, plus il est stimulé à créer de la valeur.

7. Déséquilibres financiers

 Certains déséquilibres financiers peuvent apparaître tant dans


la structure patrimoniale d’une entreprise qu’au niveau
de sa structure de rentabilité.
 Considérant l’impact que la situation existante et future peut
avoir sur la viabilité de l’entreprise et donc sur sa capacité à
rembourser les crédits, la banque est attentive à analyser avec
précision les principaux indicateurs.
 Ces principaux indicateurs touchent notamment à
la solvabilité, la liquidité, le fonds de roulement, le besoin
de fonds de roulement, la marge brute, la valeur ajoutée,
etc.

8. Insuffisance de garantie

 Autant la banque analyse en profondeur la probabilité de défaut


sur un crédit à octroyer, autant elle désire également couvrir
son risque si un défaut survient, via des garanties.
 Or, il est assez courant pour une entreprise de ne pas disposer
d’éléments pouvant servir de garantie suffisante aux yeux de la
banque, d’autant plus que les exigences en la matière se sont
renforcées ces dernières années. Dans un tel cas, la banque
demande généralement des garanties réelles ou
personnelles ou refuse le crédit.

9. Demande non rentable


 Il faut filtrer plus vite les dossiers qui ont peu de chance d’être
approuvés ou encore à éviter d’appliquer un traitement trop sur
mesure si le potentiel de rentabilité du dossier est limité.

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