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courant d’associé ?
La distinction entre apport en compte courant d'associé et capital social est souvent
mal comprise. Dans la plupart des sociétés civiles et commerciales, un capital social
minimum doit être constitué. La loi a considérablement simplifié les choses pour
encourager la création d’entreprise. Désormais, le capital social de toute société
commerciale (à l’exception de la Société Anonyme) peut être constitué avec 1 euro
seulement !
Dans ces conditions, comment ventiler au mieux entre apports en capital et apport en
compte courant d’associé ? Explications.
MINI-SOMMAIRE
Qu’est-ce qu’un apport en
compte courant d’associé ?
Le compte courant d’associé est un prêt accordé par un associé à la société, pour
optimiser le financement de l'entreprise, et de l’activité de cette dernière. Ainsi, afin de
pouvoir effectuer un apport en compte courant d’associé, il faut nécessairement être
associé (ou actionnaire) ou être dirigeant de la société. Il est possible de procéder à un
apport en compte courant d'associé bloqué ou débloqué.
• l’apport en compte courant constitue un prêt. Les sommes ainsi prêtées ont pour
vocation d’être remboursées et éventuellement rémunérées ;
• l’alimentation du compte courant d’associé peut provenir de deux sources, soit de
versements réalisés par l’associé ou le gérant ayant puisé dans son patrimoine
personnel, soit de sommes dues par la société (rémunération ou dividendes par
exemple), volontairement prêtés à la société ;
• l’apport peut être consenti contre rémunération ou gratuitement. L’associé
personne physique qui consent un tel apport peut renoncer à la perception d’intérêts
d'un compte courant d'associé ;
• il est possible de procéder à un abandon de compte courant d’associé. C'est
notamment le cas lorsque la société rencontre des difficultés financières par
exemple.
Le montant des capitaux propres est obtenu en additionnant principalement le capital, les
réserves, les bénéfices non distribués des exercices antérieurs, le bénéfice de l'exercice,
les provisions réglementées et en déduisant les pertes. En résumé, voici comment sont
appréhendés les capitaux propres et le capital social du point de vue de la comptabilité :
01F
4DD À noter : lorsque le montant des capitaux propres est, en raison de pertes,
inférieur à la moitié du capital social, il faut reconstituer le capital. La société est
alors soumise à certaines obligations puisqu’elle est considérée comme étant en
difficultés.
De son côté, l’apport en courant d’associé permet aux associés de réaliser un apport au
moment de la création de la société sans pour autant venir augmenter le capital social.
Ainsi, ils renforcent les fonds propres et permettent à l’entreprise d’avoir une trésorerie.
Autre différence entre le capital social et l’apport en compte courant d’associé : le
courant d’associé est prêt qui par définition a vocation à être remboursé à la
date prévue ou à la demande de l’associé, tandis que le capital social reste dans la
société jusqu’à sa dissolution. Les associés peuvent également vendre leurs parts pour
récupérer leur apport.
Toutefois, à moins que la société n’ait besoin d’afficher un capital social élevé, il est
intéressant de combiner apport en capital social et apport en compte courant
d’associé. Deux raisons principales à cela.
D’une part, contrairement aux fonds affectés au capital social, ceux apportés sous forme
d’apports en compte courant restent disponibles. L’apport en capital est quant à lui
bloqué sur le compte de la société pendant toute sa durée et n’est remboursé à l’associé
qu’au jour de la dissolution de la société et après tous les autres créanciers sociaux.
L’apport en compte courant, quant à lui, est en principe remboursé dès que l’associé
l’exige et dans la mesure où la trésorerie le permet.
Ainsi, lorsque les associés souhaitent constituer des fonds propres importants sans
immobiliser les sommes investies, consentir un prêt à la société sous la forme d’un
compte courant d’associé peut constituer une alternative à l’apport en capital.
N'hésitez plus à combiner les deux lors de la création de votre entreprise et laissez vous
accompagner dans vos démarches pour ouvrir un compte courant d'associé !
Ainsi, une assemblée générale doit être convoquée pour procéder au vote de cette
décision. À l’issue de l’AG, un procès-verbal d’apport en courant d’associé doit être rédigé
et signé, afin de formaliser l’accord des associés pour réaliser cette opération.
Il est également possible de prévoir des clauses spécifiques concernant les avances et
leurs modalités, ou une clause de blocage par exemple.
Lorsqu’une rémunération est prévue, le taux d’intérêt est librement fixé par les associés
dans les limites légales.
Si l’associé est une personne morale soumise à l’impôt sur les sociétés (IS), alors les
intérêts perçus sont imposés en tant que produits financiers imposables. Si elle est
soumise à l’impôt sur le revenu, les intérêts sont imposés au niveau des associés.
La société peut quant à elle déduire les intérêts versés à l’associé de son
résultat, dès lors que ces derniers sont versés dans l’intérêt de la société et qu’ils sont
inscrits dans son bilan comptable. La déductibilité est toutefois plafonnée selon des taux
trimestriels fixés au journal officiel. De plus, pour que les intérêts versés par la société au
titre de l’apport en courant soient déductibles, deux conditions doivent être réunies :
Comment comptabiliser un
compte courant d’associé ?
Concernant l’apport en compte courant d’associé en comptabilité, il convient de
passer les écritures suivantes :