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sociétés commerciales
La première source de financement de l’entreprise est son capital social. Les fondateurs souscrivent, à la
constitution, à un certain montant du capital, qui pourra être affecté au financement des investissements pour
lancer l’activité.
Lorsque le capital souscrit a été intégralement libéré, et que ce montant ne suffit plus à couvrir les besoins
à long terme de l’entreprise, celle-ci peut procéder à une opération d’augmentation de capital.
Cette opération lui permet de renforcer ses fonds propres, de couvrir le risque économique, de préserver
son indépendance financière et de protéger les créanciers.
Les augmentations peuvent provenir de l’apport par les associés de nouveaux capitaux propres. Elles
peuvent également résulter de la conversion en parts de capital de créances détenues sur la société par
certains créanciers. Dans les deux cas, l’opération conduit à une augmentation de la masse des capitaux
propres.
Le présent travail se propose de traiter, les différentes
modalités d’augmentation de capital, pour la société
anonyme, sous leurs aspects : juridique, fiscal,
administratif et comptable.
Principes clés et incidences
Présentation de l’opération
Capital :
Les capitaux propres sont formés du "capital" de l'entreprise, des compléments d'apports tels que les
primes (d'émission, de fusion...), de l'écart de réévaluation le cas échéant, des réserves et reports à
nouveau ainsi que des résultats nets non affectés y compris le résultat net de l'exercice.
Dans les sociétés, le capital représente la valeur nominale des actions ou des parts sociales.
Le compte 1111 enregistre à son crédit le montant du capital figurant dans les statuts de la société.
II retrace l'évolution de ce capital au cours de la vie de la société suivant les décisions des organes
compétents. Il est crédité lors de la constitution de la société ou à l'occasion des augmentations de capital :
du montant des apports en espèces ou en nature effectués par les associés pour la partie aussi bien appelée que non
appelée ;
du montant des incorporations de réserves.
Il est débité des réductions de capital quelle qu'en soit la cause (absorption de pertes, remboursement aux
associés etc...). Le compte 1112 est crédité du fonds de dotation initial des établissements publics ainsi que de
tout autre apport de fonds accordé à ces établissements et présentant le caractère de dotations complémentaires.
Cette comptabilisation des dotations complémentaires, spéciale aux établissements publics, se justifie par le fait
que le fonds de dotation de ces organismes n'a pas un caractère nettement défini comme le capital social dans le
cas des sociétés commerciales ; l'octroi de ces dotations étant un des moyens généralement employés par l'Etat
pour reconstituer les fonds propres des établissements publics.
A la création de l'entreprise individuelle, le capital initial est égal à la différence entre le montant des éléments
actifs et le montant des éléments passifs que l'exploitant décide d'inscrire au bilan de son entreprise. Le compte
1117 "Capital personnel" enregistre à son crédit :
le montant des apports de l'entrepreneur au début ou en cours d'activité ;
le bénéfice de l'exercice précédent (par le débit du compte 1191 " Résultat net de l'exercice").
Il enregistre à son débit :
les prélèvements et les retraits personnels de l'exploitation quelle qu'en soit la nature ;
la perte de l'exercice précédent (par le crédit du compte 1199).
Le solde du compte 1117, même débiteur en fin d'exercice, apparaît au passif du bilan dans le
poste 111 "capital social ou personnel». La fraction du capital non appelée est portée au débit
du compte 1119. Le solde de ce compte apparaît distinctement au passif du bilan en
soustraction du montant.
Augmentation du capital
L’augmentation de capital modifie les statuts. Elle doit donc être décidée en AGE (assemblée générale
extraordinaire). Pour pouvoir effectuer une augmentation de capital en numéraire, le capital initial doit
avoir été intégralement libéré. Au cours de l'existence de la société, le capital va évoluer et se développer.
Cette croissance nécessitera alors peut-être d'injecter de nouveaux capitaux. Cela peut se faire via
l'intégration de nouvelles actions achetées par les actionnaires déjà présents, cela ne modifie pas la
structure du capital social. Ou bien via la création de nouvelles actions acquises par de nouveaux
actionnaires, cela peut changer la structure car un actionnaire majoritaire peut ne plus l'être suite au
changement. C'est aussi possible, via un apport en nature (machine, brevet etc.), une incorporation de
réserve ou une transformation des créances. Il est possible d'avoir recours à une commissaire aux apports.
L’augmentation du capital est une technique qui permet aux entreprises d’acquérir du capital avec une
rémunération immédiate. Augmenter le capital est une décision qui incombe à l’assemblée générale
extraordinaire.
En effet, le montant du capital social est inscrit dans les statuts et toute variation de ce capital constitue
une modification des statuts.
L’augmentation du capital peut prendre plusieurs formes :
Apport en numéraire ;
Les apports en numéraire correspondent à des versements effectifs (trésorerie) ou à une compensation
de créance, à savoir à l’extinction d’une créance d’une valeur égale à celle des actions reçues en
échange. Les conditions pour procéder à une augmentation de capital en numéraire sont les suivantes :
l’ancien capital social doit avoir été intégralement libéré ;
les nouvelles parts doivent être libérées d’au moins un quart de leur valeur, le solde devant être
libéré au plus tard cinq ans après l’augmentation de capital.
Une augmentation de capital en numéraire entraîne donc soit un versement effectif, soit l’extinction d’une
dette de la société envers un tiers. Dans ce dernier cas, pour pouvoir compenser l’augmentation avec une
créance, celle- ci doit être :
certaine : à savoir, non contestée ;
liquide : elle doit pouvoir être estimée de manière fiable ;
exigible : elle doit être échue à la date de l’augmentation de capital.
Pour que l’augmentation de capital en numéraire ait lieu par compensation, il faut que
l’assemblée générale ait expressément prévu cette possibilité. De plus, en cas d’augmentation par
compensation, l’intervention d’un commissaire aux comptes est obligatoire dans les SA et dans
les SAS ayant déjà nommé un commissaire aux comptes. Il doit alors notamment certifier
l’exactitude de l’arrêté des comptes.
Apport en nature ;
L’augmentation de capital peut également être souscrite par le biais d’apports en nature, à savoir par
l’apport de biens et non par le versement d’une somme d’argent.
Il faut bien évidemment que cela soit prévu lors de la décision d’augmenter le capital social.
De plus :
La libération doit être totale
il doit y avoir intervention d’un commissaire aux apports sauf si (conditions cumulatives)
La désignation du commissaire aux apports est effectuée à l’unanimité ou, à défaut, par ordonnance du
président du tribunal de commerce.
Incorporation de réserves :
Il peut alors y avoir soit augmentation du montant nominal des actions ou parts sociales, soit augmentation
de leur nombre.
Dans tous les cas, à l’issue d’une telle opération, la répartition du capital social reste la même en
pourcentages.
Augmentation de capital par la compensation de dettes :
La trésorerie d’une société étant gênée, elle propose à ses créanciers de leur remettre des parts de
capital en contrepartie de leur créance. Par conséquent, les dettes de la société sont annulées avec la
souscription du capital par les créanciers.
L’augmentation du capital social par les apports nouveaux en numéraire et / ou en nature donne lieu
au paiement des droits d’enregistrement qui sont calculés de la même façon que ceux payés lors de
la formation du capital social variant selon qu’il s’agit d’apports purs et simples ou à titre onéreux
avec un minimum de perception de 1.000,00 DH.
Si l’opération est effectuée par incorporation de réserves, elle est passible de droit d’apport de 0,50
% avec un minimum de perception de 1.000,0 DH.
N.B : Les apports ayant déjà supporté des droits d’apport lors de leur formation ne donnent pas lieu
à la perception de droits d’enregistrement.
Pourquoi augmenter son capital :
Une prime d’émission correspond à un droit d’entré correspondant à la valorisation prise par l’entreprise au fil des
années.
Si une entreprise décide d’augmenter son capital par émission d’actions nouvelles au prix de la valeur nominale, cela
entrainerait une baisse de la valeur de l’action ancienne. Afin de ne pas léser les anciens actionnaires, l’entreprise a
intérêt à fixer le prix d’émission avec prime d’émission.
Une prime d’émission est généralement prévue dans le but d’égaliser les droits des associés anciens et nouveaux. Après
valorisation de la société, une prime d’émission est fixée pour compenser l’écart entre le montant de la valeur réelle des
titres et leur valeur nominale.
La prime d’émission peut être définie comme l’excédent du prix d’émission sur la valeur nominale des actions ou des
parts sociales attribuées à l’apporteur.
Il s’agit en quelque sorte d’un droit d’entrée à payer par l’apporteur à l’occasion d’une augmentation de capital, dont le
montant correspond à l’évolution positive de la valorisation des titres d’une société par rapport à la leur valeur nominale
(valeur du titre lors de la constitution des sociétés).
L’intérêt d’une prime d’émission réside dans le fait qu’elle permet :
de tenir compte de la valeur de la société au jour de l’émission de nouveaux titres. Le jour
d’une augmentation de capital, une société est en principe mieux valorisée que lors de sa
création. Il ne serait donc pas normal qu’un nouvel associé puisse entrer à cet instant au
capital en apportant, pour une certaine quotité de droits, un montant similaire à ce qui a été
apporté lors de la constitution.
d’éviter ou de limiter la dilution de l’actionnariat en place. En effet, la partie de l’apport qui
correspond à la prime d’émission ne confère en contrepartie aucun titre à l’apporteur.
La prime d’émission doit être intégralement libérée et donc versée lors de la souscription à
l’augmentation de capital
Exemple :
Comme pour toute augmentation de capital, seule l’assemblée générale extraordinaire à le pouvoir de décider, sur le rapport du
conseil d’administration ou du directoire, une augmentation du capital.
Si la société choisie d’émettre des actions nouvelles en numéraire, il faut que le capital soit intégralement libéré, à peine de
nullité de l’opération.
Concernant l’enregistrement des actes relatifs à l’augmentation du capital, le code général des impôts prévoit que: «Les actes
sous seing privé constatant la formation, la prorogation, la transformation ou la dissolution d’une société ou d’un groupement
d’intérêt économique, l’augmentation ou la réduction de leur capital, ainsi que les actes portant cession d’actions ou de parts
sociales dans les sociétés ou de parts dans les groupements d’intérêt économique sont enregistrés au bureau de l’enregistrement
dans le ressort duquel est situé le siège social de la société ou du groupement d’intérêt économique.
Les actes authentiques doivent être enregistrés au bureau de l’enregistrement situé dans le ressort de la juridiction dont relève
l’Adel ou le notaire».
De ce fait :
« L'augmentation de capital par majoration de la valeur nominale des actions requiert le consentement unanime des actionnaires à moins
qu'elle ne soit réalisée par incorporation de réserves, bénéfices ou primes d'émission . » (Art.184)
« Le capital doit être intégralement libéré avant toute émission d'actions nouvelles à libérer en numéraire, à peine de nullité de
l'opération . » (Art.187)
« L'augmentation de capital doit être réalisée, à peine de nullité, dans un délai de trois ans à dater de l'assemblée générale. » (Art.188)
Les actions nouvelles sont émises soit à leur valeur nominale, soit avec une prime d'émission.
Augmentation du capital par émission d’actions nouvelles : requiert la majorité des actionnaires. (Art.184)
Changement de la proportion du capital détenue.
Changement des statuts
Cette modalité d’augmentation de capital conduit à la dépréciation de la valeur des actions des anciens actionnaires et la diminution de la
proportion du capital détenu, diluant ainsi leur pouvoir.
Donc, le capital est :
2. Dépôt au greffe du tribunal de commerce de copies du procès-verbal de la réunion, des statuts mis à jour et de la
déclaration de conformité
4. Insertion d’un avis dans un journal d’annonces légales et au bulletin officiel s’il y a appel public à l ‘épargne.
7. Désignation d’un ou plusieurs commissaires aux apports en cas d’apports en nature qui établissent et soumettent
un rapport sur la valeur des apports pour acceptation.
Les conditions de délibération de l’assemblée générale extraordinaire sont :
Quorum : ½ du capital à la première convocation puis éventuellement ¼ à la deuxième.
Ensuite, éventuellement prorogation à plus de mois
Majorité : 2/3 des voix présentes ou représentées
Incidences financière et fiscales
Incidences fiscales
Sur le plan fiscal, une augmentation de capital a des conséquences très limitées.
Absence de conséquences fiscales en matière d'impôt sur les bénéfices
En effet, s'agissant d'une opération purement bilancielle (i.e. augmentation du capital social et de la trésorerie de la
société) elle n'impacte pas le résultat de la société et n'entraîne donc aucune hausse de l'impôt sur le revenu ou de
l'impôt sur les sociétés dû au titre de l'exercice de réalisation de l'opération.
Conséquences en matière de droits d'enregistrement
La seule taxe perçue à l'occasion d'une augmentation de capital est un droit d'enregistrement.
Les conditions légales de souscription et de versement sont les mêmes que celles étudiées à propos de la
constitution.
Les frais d'augmentation de capital sont composés :
odes droits d'enregistrement et de timbre
ode la taxe notariale
odes frais divers
Incidences financière
L'augmentation de capital est, d'un point de vue financier, une vente d'actions dont le produit
revient à l'entreprise, et qui va entraîner un partage des différents paramètres de l'entreprise : droit
au dividende, au bénéfice, au boni de liquidation, aux capitaux propres, aux droits de vote entre
les différents apporteurs de capitaux.
Les avantages financiers
Financement externe par les capitaux propres
Permettre une meilleure notation, en ce que l’augmentation des fonds propres renforce la solidité
financière de l’entreprise et donc sa solvabilité.
Lorsque l’entreprise est trop endettée, elle peut décider de réaliser une augmentation de capital, ce qui
lui permettra de rembourser une partie de ses emprunts. Les intérêts de la dette vont donc diminuer et sa
flexibilité financière en sera accrue.
La recapitalisation par augmentation de capital lui permet alors de couvrir ses pertes.
Le capital d’une société est constitué de 6 000 actions de 30 DH de valeur nominale. Le cours
moyen boursier du titre pour le mois est de 60 DH Le prix d’émission des actions nouvelles est
de 30 DH. Nombre d’actions nouvelles émises : 3 000 actions
Il est décidé d’augmenter le capital par incorporation de réserves pour un montant de 50000 DH
et la distribution de 1 000 actions gratuites d’une valeur nominale de 50 DH.
Nombre Valeur unitaire Montant
Conséquences.
• Les actionnaires perdent : 80,00 DH – 66,67 DH soit 13,33 DH par action.
• Le pourcentage de contrôle de la société par les actionnaires est inchangé.
Pour compenser la perte de valeur des titres l’actionnaire dispose d’un droit d’attribution (DA).
Ce droit d’attribution est négociable et peut être coté en bourse.
Il correspond au droit de propriété des actionnaires sur les réserves constituées pour les bénéfices antérieurs non
distribués.
Analyse du cas de l’ancien actionnaire.
Nombre d’actions : 5 000.
Nombre d’actions nouvelles : 1 000.
Soit 1 action nouvelle pour 5 actions anciennes.
S’il veut obtenir davantage de titres, il devra acheter les droits d’attribution nécessaires.
Valeur du droit d’attribution : 80 – 66,67 = 13,33 DH par action
=> Donc 1 DA = 13,33 DH
Analyse du cas du nouvel actionnaire.
Pour acquérir 1 action nouvelle, il devra payer le prix d’émission et acheter 5 droits de
d’attribution.
Valeur d’une action souscrite après l’augmentation : 66,67
Prix d’émission : 50,00
Droits à acquérir pour obtenir 1 action nouvelle : 5
Valeur du droit d’attribution : 66,67 / 5 = 13,33 DH donc 1 DA = 13,33 DH
incidences financières de la double augmentation de capital
Une société anonyme au capital de 100 000 DH divisé en 1 000 actions de 100 DH de valeur
nominale procède à une double augmentation de capital :
• émission de 400 actions nouvelles de numéraire au prix d’émission de 350 DH,
• distribution de 200 actions gratuites par incorporation de réserves d’un montant de 20000 DH.
Avant la double augmentation de capital la valeur du titre était de 500 DH.
Une S.A au capital de 300.000 DH (3000 actions) décide, le 1/04/2017, d'augmenter son capital
par émission de 1000 actions à 110 DH. Les actions sont libérées du quart de nominal à la
souscription et de l'intégralité de la prime d'émission, au plus tard le 1/5/2017. Les frais
d’augmentation de capital s’élèvent à 9 000 DH
Les souscriptions ont porté sur 1400 actions. Le 8/5/2017, la société rembourse, par chèque
bancaire, aux actionnaires les versements effectués en excèdent.
Solution:
Les actions disponibles après satisfaction des souscriptions à titre irréductible sont: 1000 – 880 = 120
actions
Répartition à titre réductible, des 120 actions disponibles entre les 3 souscripteurs demandeurs :
Le schéma comptable est très proche de celui des écritures de constitution; notons toutefois les
particularités suivantes:
Le montant correspondant au premier versement s'enregistre au crédit du compte 4462
"actionnaire versements reçus sur augmentation de capital" ce compte est débité à la clôture de la
période ouverte pour la réalisation de l'augmentation du capital
La prime d'émission, qui est versée intégralement à la souscription, s'enregistre au crédit du
compte 1121 "prime d'émission";
Les frais d'augmentation de capital s'enregistrent au débit du compte 2113 "frais d'augmentation
de capital"
En cas de libération partielle des apports à la souscription, le compte 1119"actionnaires, capital
souscrit – non appelé" et fonctionne de la même manière que lors d'une souscription.
Souscription et versement de fonds:
Constatation de l'augmentation de
capital:
N.B:
Le traitement de l'actionnaire retardataire, défaillant ou effectuant un versement
anticipé est similaire à celui de la constitution.
les appels et libérations ultérieurs suivent le même schéma comptable que celui
des écritures de constitution.
Récapitulatif :
Conséquences et incidences
Les conséquences de nature qualitative :
Il est à signaler que c’est une opération stratégique et peu courante (en moyenne tous les cinq
ans), en raison des :
Contraintes internes liées aux comportements des actionnaires ;
Contraintes externes liées à la situation de l’entreprise et du marché.
L’augmentation du capital social par les apports nouveaux en numéraire et / ou en nature donne
lieu au paiement des droits d’enregistrement qui sont calculés de la même façon que ceux payés
lors de la formation du capital social variant selon qu’il s’agit d’apports purs et simples ou à titre
onéreux avec un minimum de perception de 1.000,00 dh.
Si l’opération est effectuée par incorporation de réserves, elle est passible de droit d’apport de
0,50 % avec un minimum de perception de 1.000,0 dh.
Section 2 : Traitement comptable de
l’augmentation du capital
Comptablement on assiste à une augmentation de l’actif par le débit du compte de trésorerie
banque, et du passif par le crédit du compte capital et le cas échéant de prime d’émission.
Le capital social peut être augmenté en une ou plusieurs fois, soit par majoration de la valeur
nominale des actions existantes, soit par émission d'actions nouvelles suite à :
Un apport en numéraire ou en nature (Valeur nominale/Nombre d’actions).
Une compensation avec des créances liquides et exigibles sur la société.
L’incorporation au capital de réserves, bénéfices ou primes d'émission.
La conversion d'obligations.
Augmentation en nature
1123
Exemple illustratif
Un brevet de fabrication estimé à 75 000 DH est apporté par l’actionnaire JIHAD à la SA «
EMAR » contre remise de 500 actions d’apport pour une valeur de 150 l’action.
Sachant que la valeur nominale de la société est de 100 DH l’action,
TAF:
Déterminer la prime d’émission et passer l’écriture comptable.
Solution
34612 Associés-Comptes d’apport en société en nature
1111 Capital social 75 000
1123 Primes d’apport 50 000
25 000
Augmentation en numéraire
Argent
Augmentation du capital social par
majoration de la valeur nominale :
Dans ce type de procédé, l’entreprise augmente son capital par le biais de l’augmentation de la
valeur nominale des actions existantes. Cette augmentation s’accompagne par :
2113 Frais d’augmentation du capital
5141 Banques X
X
61911 DEA des frais préliminaires X
28113 Amort Frais d’augmentation du capital
X
Exemple illustratif :
La société « EMAR » au capital de 100 000 DH, composé de 1 000 actions, décide à l’unanimité
de ses actionnaires d’augmenter son capital au double par augmentation de la valeur nominale le
01/05/ 2018. A cette date les actionnaires versent leurs apports numéraires au compte bancaire de
la société. Les frais d’augmentation du capital social s’élèvent à 10 000 sont réglés par chèque au
notaire.
1) Passer l’écriture comptable
2) Passer l’écriture d’amortissement des frais d’augmentation du capital au 31/12
5141 Banques 100 000
4462 Associés versements reçus sur augmentation de capital 100 000
2113 Frais d’augmentation du capital 10 000
5141 Banques 10 000
61911
2 000
28113 31/12/2018
2 000
DEA des frais préliminaires Amort Frais d’augmentation du capital
Augmentation du capital par émission
d’actions nouvelles :
Cette modalité d’augmentation de capital conduit à la dépréciation de la valeur des actions des
anciens actionnaires et la diminution de la proportion du capital détenu, diluant ainsi leur
pouvoir. Cette opération s’accompagne par :
* Requiert la majorité des actionnaires. (Art.184)
* Changement de la proportion du capital détenue.
* Changement des statuts
Augmentation de capital par incorporation
de réserves, RAN et primes :
* Cette modalité d’augmentation de capital ne requiert pas un apport supplémentaire de fonds
* Il s’agit d’un jeu d’écriture qui consiste à transférer le montant des réserves au capital
* Entraine une distribution gratuites des actions selon l’apport social de chaque associé
* A chaque action est rattaché un droit préférentiel d’attribution
Exemple illustratif :
La SA « AZZOUZI » au capital de 2 000 actions de VN 150 DH, décide le 01/05/2018
d’augmenter son capital de 50% par incorporation des réserves facultatives.
*
Capital social 300 000
Réserve légale 30 000
Réserve statutaire 35 000
Réserve facultative 200 000
La SA CODEF au capital de 2 000 000 DH divisé en 10 000 Actions, a émis le 1/7/2018, au prix de
500 Dh, 10 000 obligations de nominal 500 Dh et dont le prix de remboursement est de 500 Dh.
Ces obligations sont convertibles à tout moment en actions à raison d’une obligation contre
deux actions de nominal 200 Dh. Le 30/9/2018, 400 obligations sont converties en actions.
Calculer le taux de conversion et passer les écritures nécessaires :
Taux de conversion :
C’est une autre forme d’augmentation du capital ou de libération du capital par apport en
numéraire; cette technique consiste, pour un créancier de la société, à renoncé au paiement en
numéraire en contre patrie d’une attribution d’actions. Ce procédé est expressément prévu par
l’art 199 qui dispose que: Si les actions nouvelles sont libérées par compensation avec des dettes
de la société, celles-ci font l'objet d'un arrêté de compte établi par le conseil d'administration ou
le directoire et certifié exact par le ou les commissaires aux comptes. Ainsi la conversion des
obligations en actions fait de l’obligataire un actionnaire.
Dans cette hypothèse de conversion, des créanciers vont recevoir, en échange de leurs créances
sur la société débitrice, des titres de capital de cette dernière. Mais comment cela se passe-t’il
techniquement? Deux étapes peuvent être distinguées dans ce processus. Tout d’abord, afin de
disposer de nouveaux titres de capital qu’elle va pouvoir attribuer aux créanciers, la société va
procéder à une augmentation de capital. Dans un second temps, les créanciers vont souscrire à
cette augmentation de capital en « apportant » les créances qu’ils détiennent sur la
société. Nous verrons que cet « apport » peut recouvrir deux réalités, deux natures distinctes.
L’hypothèse la plus fréquente et qui présente le plus d’intérêt juridiquement constitue l’hypothèse
de l’apport qui se réalise par la libération par compensation des créances détenues sur la société.
Il conviendra dans un premier temps de se pencher sur la nature de cette augmentation de capital
par apport de créances, afin ensuite d’analyser l’augmentation de capital par compensation de
créances .
La nature de l’augmentation de capital
par apport de créances :
La loi prévoit expressément une double hypothèse de conversion de créances en capital par le
biais d’une augmentation de capital en numéraire libérée par compensation avec des créances
détenues sur la société ainsi que l’ augmentation de capital par apport en nature de créance, le
créancier donc va apporter à la société la créance qu’il détient contre cette dernière et en échange
il recevra des titres de la société. La société devient à la fois créancière et débitrice et la dette
sociale s’éteint par confusion entre les mains de la société débitrice.
L’augmentation de capital en numéraire par
compensation de créances liquides et exigibles
Dans cette hypothèse le créancier va souscrire à l’augmentation de capital et la
libération va se faire par compensation avec les créances qu’il détient sur la
société.
Afin que cette compensation puisse avoir lieu, les créances doivent être liquides et
exigibles. Le Code de Commerce rappelle ces exigences de liquidité et
d’exigibilité mais il ne vise que les créances sur la société, donc celles détenues
par le créancier. Ne sont en effet pas visées les créances que la société détient sur
le créancier, à savoir, les créances de libération des apports, et ce pour la simple
raison qu’elles ne présentent pas de difficultés relativement à leur liquidité ou leur
exigibilité car elles remplissent nécessairement ces conditions, du moins pour la
partie qui est libérable immédiatement.
Double augmentation du capital :
L’entreprise opte pour la double augmentation de son capital, pour renforcer son autonomie
financière par le renforcement de son capital social, ainsi qu’une double augmentation reflète la
bonne position de la société dans son secteur d’activité vis-à-vis ses clients et les investisseurs.
Une société peut procéder aux deux augmentations de capital simultanément afin de majorer très
fortement ses ressources propres stables représentées par le capital social.
Pour les actionnaires, anciens ou nouveaux, les droits préférentiels de souscription et
d’attribution existent toujours et permettent de compenser la perte de valeur du titre pour l’ancien
actionnaire. Le nouvel actionnaire devra acquérir les deux droits en proportion du nombre de
titres.
Augmentation successive :
Elle peut être réalisée de deux manières différentes :
Par apports nouveaux puis par incorporation de réserves, bénéfices ou primes ;
Par incorporation de réserves, bénéfices ou primes puis par apports nouveaux.
par incorporations des réserves puis apports nouveaux :
N : nombre d’actions anciennes.
N1 : nombre d’actions attribué gratuitement suite à l’incorporation des réserves.
N2 : nombre d’actions émises en numéraire.
V(AV) : valeur réelle de l’action.
V(AP) : valeur de l’action après augmentation du capital.
Puisque l’incorporation des réserves est survenue en premier lieu, alors pour le calcul du D.P.S,
la V(AP)1 devient une base de calcul au lieu de la valeur initiale, et on obtient à ce titre :
Première Augmentation : DA = V(AV) – V(AP) 1
Deuxième augmentation : DS = V(AP) 1 – V(AP) 2
Droit Global = DS + DA = V(AV) – V(AP) 2
Par apports nouveaux puis
incorporation des réserves :
N : nombre d’actions anciennes.
N1 : nombre d’actions émises en numéraire.
N2 : nombre d’actions attribué gratuitement suite à l’incorporation des réserves.
V(AV) : valeur réelle de l’action.
V(AP) : valeur de l’action après augmentation du capital.
Puisque l’émission de nouvelles actions en numéraire est survenue en premier lieu, alors pour le
calcul du DA, la V(AP) 1 devient une base de calcul au lieu de la valeur initiale, et on obtient à
ce titre :
Première Augmentation : DS = V(AV) – V(AP) 1
Deuxième augmentation : DA = V(AP) 1 – V(AP) 2
Droit Global = DS + DA = V(AV) – V(AP) 2
Augmentation simultanée :
Afin d’éviter de procéder à deux opérations successives, les sociétés ont la possibilité
d’augmenter simultanément leurs capital.
N : nombre d’actions anciennes.
N1 : nombre d’actions émises en numéraire.
N2 : nombre d’actions attribué gratuitement suite à l’incorporation des réserves.
V(AV) : valeur réelle de l’action.
PE : prix d’émission.
Augmentation simultanée : Droit Global = DS + DA = V(AV) – V(AP)
Il faut procéder au calcul de la valeur de l’action après les deux augmentations du capital, ainsi
que la valeur du DS et du DA :
Valeur de l’action après augmentation du capital V(AP) :
[(N x V(AV)) + (N1 x PE) / (N + N1 + N2)]
Valeur du droit de souscription DS et du droit d’attribution DA :
V(AV) – V(AP) = DS + DA
L’étape suivante consiste à calculer indépendamment la valeur du DS et du DA à partir de la
parité d’échange.
Une SA cotée en bourse au capital de 30 000 actions de VN 100, sa valeur
boursière est de 360 DH. L’AGE décide une double augmentation de
capital.01/03/2017: émission de 10 000 actions de numéraire au prix de 150
DH .01/04/2017: incorporation de réserves facultatives de 100 000DH, soit une
distribution de 1 000 actions gratuites.
1- Calculer le droit global.
2- Comptabiliser la double augmentation de capital.
1. V1 = 360 DH , V2 = (360 x 30 000) + (10 000 x 150) / 40 000 +1 000 = 300
DG = 360 – 300 = 60 DH
2.
5141 Banques 1500 000
Associés versements reçus sur augmentation du capital
4462 1500 000
4462 Associés verssements reçus sur augmentation du capital 1500 000
1152 Reserves facultatives
1111 Capital social 100 000 1 100 000
1121 Prime d’émission
500 000