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a) Quelle est la forme sociale souhaitable pour la société projetée compte tenu de la situation et
des objectifs ?
la SAS semble être la forme sociale la plus appropriée pour plusieurs raisons , en plus il est indiqué
dans l’énoncé
Les avantages et les inconvénients de la SAS : SAS : Les avantages et inconvenients de la SAS
(lecoindesentrepreneurs.fr)
-Flexibilité Statutaire : La SAS offre une grande liberté dans l'organisation de la société, permettant
aux associés de définir librement dans les statuts les règles concernant leur organisation, la gestion de
l'entreprise, et les modalités de prise de décisions.
-Protection du Patrimoine Personnel : Les associés d'une SAS ne sont responsables des dettes sociales
qu'à hauteur de leurs apports, ce qui limite les risques pour leur patrimoine personnel.
-Ouverture du Capital : La structure de la SAS facilite l'entrée de nouveaux investisseurs et
l'augmentation de capital, ce qui est en ligne avec les objectifs de croissance du projet.
-Adaptation aux Besoins du Projet : La possibilité d'apports en nature (comme le terrain d’Antraigues
et le manoir pour le siège social) et en industrie (le savoir-faire de Mme Solis) est prévue, avec une
évaluation de ces apports par un commissaire aux apports pour ceux en nature.
Article 227-1 du document 3 :
Analyse :
L'adoption du statut de « société à mission » pour le projet « Green Lodge » pourrait être une idée
envisageable , surtout si les fondateurs souhaitent ancrer dans la durée les valeurs écologiques et
sociales de leur entreprise. Ce statut, introduit par la loi PACTE (Plan d'Action pour la Croissance et la
Transformation des Entreprises) en France, offre plusieurs avantages qui semblent en résonance avec
les objectifs du projet.
Bernard Lenglois s'engage à apporter une somme significative à la société, avec des conditions
spécifiques pour la protection de son investissement = apport en numéraire
Il est crucial que cette clause ne crée pas une situation où les autres associés seraient de facto
responsables de garantir un bénéfice à M. Lenglois sans une contrepartie équivalente, ce qui pourrait
s'approcher de l'esprit d'une clause léonine par son effet déséquilibrant.
Article L. 223-19 du Code de commerce (applicable aux SARL mais dont les principes peuvent être
étendus par analogie à d'autres formes de sociétés) précise que « Toute convention par laquelle un
associé est exclu des bénéfices ou serait exempté de contribuer aux pertes est nulle. » Ce principe vise
à garantir l'équité entre les associés en interdisant les clauses qui attribueraient la totalité des bénéfices
à certains associés tout en les exonérant de toute participation aux pertes, ou inversement.
La prohibition des clauses léonines (Art. 240-241) :Les clauses léonines, définies comme
permettant à un associé de s'approprier tous les bénéfices tout en étant exonéré des pertes, sont
prohibées. Si une telle clause est une condition de la création de la société, elle peut être
considérée comme non écrite et entraîner la nullité de la société elle-même.
CAS 2
Elément de cours
La reprise des actes accomplis pour le compte de la société en formation : Les articles 1843 du
Code civil et L.210-6 du Code de commerce permettent à une société régulièrement immatriculée de
reprendre les engagements souscrits en son nom avant l'immatriculation.
Absence de rôle du créancier : Lorsqu'une société en formation reprend les engagements pris en son
nom avant son immatriculation, le créancier (la partie à qui la société ou ses associés doivent quelque
chose) n'a pas le rôle ou le pouvoir de décider si cet engagement doit être repris par la société ou non.
C'est une décision qui appartient uniquement à la société.
La reprise des engagements par la société ne garantit pas toujours un bénéfice pour le créancier. Il y a
des cas où la responsabilité des associés, qui ont agi pour la société en formation, est remplacée par
celle de la société une fois qu'elle est formée. Cela peut être problématique si la société devient
insolvable, c'est-à-dire incapable de payer ses dettes.
Lorsque la société reprend un engagement, la responsabilité entre la personne qui a agi pour la société
en formation et la société elle-même est alternative. Cela signifie que le créancier peut demander à l'un
ou à l'autre de remplir l'engagement, mais pas aux deux en même temps.
Si un créancier veut conserver une certaine sécurité, il peut demander à l'associé, qui a pris
l'engagement pour la société en formation, de devenir caution, c'est-à-dire de garantir le paiement de la
dette. Si l'associé accepte, et que la société reprend plus tard cet engagement, l'associé ne sera
responsable que comme caution, et non comme débiteur principal.
Si la société refuse ou omet de reprendre explicitement un engagement, le créancier ne peut pas forcer
la société à le faire. Dans un tel cas, si un engagement n'est pas repris, le créancier ne peut pas intenter
d'action contre l'associé qui a passé l'acte au nom de la société en formation.
les actes passés par M. Bardet avant l'immatriculation de la société Green Lodge sont repris par la
société une fois immatriculée comme stipulé dans l’article 32, cependant , bien que la société ait prévu
une clause de reprise automatique des engagements dans ses statuts, pour que cette reprise soit
effective, il faut que l'acte ait été conclu dans l'intérêt de la société en formation c’est ce qui semble le
cas Ici
Cependant , si le mandat donné à M. Bardet est jugé trop général et donc non valable pour engager la
société, M. Bardet et potentiellement les autres associés qui l'ont mandaté pourraient être tenus
solidairement responsables de la dette envers Safari.
En l’espèce M. Bardet est attaqué pour le paiement de la dette, il devra prouver que l'acte a été conclu
dans l'intérêt de la société et que la société a effectivement repris cet engagement après son
immatriculation. Si la société refuse de prendre en charge la dette, M. Bardet peut se retourner contre
la société pour demander un remboursement, en vertu de la clause de reprise automatique prévue dans
les statuts, à condition que cette clause soit considérée comme valable par un tribunal.
Il est également possible que M. Bardet puisse invoquer la responsabilité solidaire des autres associés
mentionnés dans le mandat. Cela signifierait que tous les associés, et pas seulement M. Bardet,
pourraient être responsables du paiement de la dette, en fonction des termes précis du mandat et des
règles de droit applicables.
b) Que pensez-vous du motif allégué par Via-p pour mettre un terme aux négociations ?
L'article 1833 du Code civil stipule que toute société doit être constituée dans l'intérêt commun des
associés et doit être gérée dans son intérêt social, tout en prenant en considération les enjeux sociaux et
environnementaux de son activité. Cela implique que les sociétés doivent opérer de manière à ne pas
seulement viser le profit, mais aussi à tenir compte de l'impact de leurs opérations sur la société et
l'environnement.
En ce qui concerne Via-p, si elle s'est engagée à commercialiser des produits ou services qui se
revendiquent d'un concept « écolodge », elle a un intérêt, voire une obligation, à s'assurer que ses
partenaires commerciaux respectent certaines normes sociales et environnementales. La découverte
que les tentes proposées par Green Lodge sont fabriquées par un sous-traitant qui ne respecte pas des
conditions sociales et écologiques adéquates constitue un non-alignement avec les valeurs et la
mission que Via-p cherche à promouvoir.
L'article L. 210-10 du Code de commerce introduit la notion de société à mission, qui inclut des
objectifs sociaux et environnementaux dans les statuts de l'entreprise. Bien que Green Lodge ne soit
pas spécifiquement décrite comme une société à mission, le refus de Via-p de poursuivre les
négociations semble être en accord avec l'esprit de cet article, qui souligne l'importance pour les
entreprises d'adhérer à des pratiques responsables.
En revanche, si Green Lodge n'était pas au courant des pratiques de son fournisseur, cela soulève des
questions sur la diligence raisonnable et la responsabilité des entreprises de connaître leur chaîne
d'approvisionnement.