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Introduction générale:
- Définition : La société est définie par l'article 982 du Dahir des obligations et
contrats qui dispose que " la société est un contrat par lequel deux ou plusieurs
personne mettent en commun leur biens ou leur travail, ou tous les deux à la fois, en
vue de partager le bénéfice qui pourra en résulter".
Le trait essentiel de la société, c'est l'affectation de biens ou de compétences en vue
d'une collaboration ou d'une activité commune, et cela dans le but de réaliser des
bénéfices pour le partager.
- Cadre légal :
Les diverses formes de sociétés sont régies par un corpus légal constitué
principalement par :
- le Dahir des obligations et des contrats du 12 août 1913.
- la loi 17-95 du 30 août 1996 relative aux sociétés anonymes promulguée par le
dahir du 30 août 1996 telle qu’elle a été modifiée et complétée. 1
- la loi 5-96 du 13 février 1997 sur la société en nom collectif, la société en
commandite simple, la société en commandite par actions, la société à responsabilité
limitée et la société en participation telle qu’elle a été modifiée et complétée. 2
Plan :
Il y a lieu d’étudier les traits communs des sociétés avant de présenter les typologies
de sociétés commerciales.
§ 1- LES TRAITS COMMUNS DES SOCIETES
A la base la société est un contrat conclu entre des personnes qui font des apports
pour constituer le capital de la société et dont l’objectif et de partager le bénéfice
réalisé.
1
B. O. 17 octobre 1996.
2
B.O. 1er mai 1997.
1- Le consentement des parties (accord) qui doit être libre et éclairé ;
2- Chaque associé doit avoir la capacité juridique pour contracter;
3- L’objet du contrat doit être licite ;
4- La cause du contrat doit être licite.
De l'autre coté, les statuts comportent aussi des conditions spécifiques de validité. Il
s’agit notamment de :
la forme de la société (SARL, SA, SNC...) ;
la dénomination sociale précise
l'objet de la société ;
le siège social (lieu du principal établissement) ;
le montant du capital ;
les apports de chacun des associés ;
la durée (pas plus de 99 ans) ;
les modalités de fonctionnement (gérant, administrateur, durée de
l'exercice...).
C- LE CAPITAL SOCIAL
Le capital social est constitué par les apports et divisé en parts sociales ou actions.
- LES APPORTS
Chaque associé (ou actionnaire) doit obligatoirement faire un apport à la société. Les
apports consistent dans les biens dont les associés transfèrent la propriété ou la
jouissance à la société et en contrepartie desquels ils reçoivent des droits sociaux :
des parts sociales ou des actions selon la forme de la société.
On distingue trois types d'apports : en numéraire, en nature et en industrie.
Toutefois, seuls les apports en numéraire et en nature constituent le capital social.
1- L'apport en numéraire
Cet apport consiste en une somme d’argent. L’apport se réalise en deux temps :
- La souscription est l’engagement pris par l’associé d’apporter une somme
déterminée à la société à travers la signature des statuts.
- La libération correspond au versement effectif de la somme à la société. En
principe, la souscription doit être intégrale alors que pour la libération le montant
et les modalités varient selon le type de société.
Ainsi, dans la société anonyme, le capital doit être intégralement souscrit mais les
apports en numéraire doivent être libérés lors de la souscription au moins du
quart au moins de leur valeur nominale.
La libération du reste doit être faite dans un délai qui ne peut excéder trois ans
pour la société anonyme, à compter de l’immatriculation de la société au registre
du commerce.
Les sommes versées lors de la constitution sont déposées dans un compte bloqué
au nom de la société en constitution et ne peuvent être retirées qu'après
immatriculation de la société au registre de commerce ou lorsque la société n'est pas
constituée.
2- L'apport en nature
Il s’agit de biens autres que de l’argent (immeuble, fonds de commerce,
marchandise, matériel, mobilier, brevets,...). L'apport peut être fait soit en pleine
propriété soit en jouissance.
› Les apports en pleine propriété : L’apport en propriété est réalisé par le
transfert de propriété des biens apportés (meubles ou immeubles) et leur mise à
disposition effective de la société. Le transfert de propriété et des risques ne peut
intervenir qu’au jour où la société acquiert la personnalité morale c'est-à-dire
après son immatriculée au registre du commerce. L’apporteur est tenu à garantie
envers la société comme un vendeur envers son acheteur mais l’associé n’a pas
droit au paiement du prix comme le vendeur mais à des droits sociaux dans la
société.
› Les apports en jouissance : Dans ce cas, le bien est mis à la disposition de la
société pour un temps déterminé sans transfert de la propriété. La société a donc
un droit de créance contre l’apporteur. Le bien ne fait donc pas partie du
patrimoine social, il est soustrait à l’action des créanciers sociaux.
Pour donner lieu à une contrepartie en valeur d’argent, l'apport en nature doit faire
l'objet d'une évaluation soit par un ou plusieurs commissaires aux apports ou
uniquement par les associés dans certaines sociétés.
3- L'apport en industrie :
L’associé apporte à la société ses compétences professionnelles, son savoir-faire.
Ce type d’apport n’est possible que dans les sociétés civiles, les SNC, les SARL
dans des cas spécifiques.
Les apports en numéraire ou en nature forment le capital social. Les apports en
industrie en sont exclus. En fait, l’apport en industrie va donner droit à des parts de
société mais il n’est pas pris en compte lors de l’évaluation du capital car il n’est pas
saisissable. C’est pourquoi l’apport en industrie est interdit dans les sociétés de
capitaux.
Le nombre des parts attribué à l’apporteur en industrie est évalué forfaitairement. En
principe, il est égal au nombre de parts attribué à l’associé qui a effectué le plus
faible apport en nature ou en numéraire sauf disposition contraire des statuts.
E- L’AFFECTIO SOCIETATIS
Il s’agit d’une locution d'origine latine pour désigner l'élément intentionnel
indispensable à la formation du lien qui unit les personnes qui ont décidé de
participer au capital d'une société qu'elle soit civile ou commerciale. Il est important
de noter que cette exigence n’apparaît pas dans la loi mais de la jurisprudence.
L'affectio societatis est la volonté de poursuivre ensemble un but commun : la
volonté de s'entendre de la part des associés entre eux, la volonté d'une
collaboration commune, d'un esprit d'équipe.
Deux caractéristiques :
- L'affectio societatis implique que l'intérêt personnel des associés s'efface
devant l'intérêt personnel de la société. C'est ce qui distingue l'associé de
l'indivisaire (ne fait pas partie du groupement, n'a que des intérêts
personnels).
- L'affectio societatis implique aussi une égalité entre les associés. Ils doivent
avoir tous le droit de contrôler le fonctionnement de l'entreprise et les
comptes. Ils ont tous le droit de donner leur avis et de prendre des décisions
en commun.
G- LA PUBLICITE ET L'ACQUISITION DE LA PERSONNALITE MORALE
1- La publicité : Les statuts de la société doivent faire l'objet d'une publicité pour
porter à la connaissance des tiers la constitution de la société.
A cet égard, les statuts de la société font l'objet d'une publicité :
par dépôt au greffe du tribunal du lieu du siège social ;
par insertion d'avis ou d'annonces au Bulletin officiel et dans un journal
habilité à recevoir des annonces légales.
Toutefois, la société n'est dotée de la personnalité juridique qu'après son
immatriculation au registre du commerce. C'est la date d'immatriculation qui donne le
point de départ de la durée de la société et qui lui fait acquérir la personnalité morale.
2- L'acquisition de la personnalité morale :
Dans la panoplie des formes juridiques des sociétés commerciales, une seule
société n'est pas dotée de la personnalité morale c'est la société en participation.
Conformément à la loi 17-95 relative à la société anonyme et la loi 5-96 sur la société
en nom collectif, la société en commandite simple et la société en commandite par
actions, la société à responsabilité limitée et la société en participation, les sociétés
commerciales ne jouissent pas de la personnalité morale dès la signature du contrat
de société (les statuts) mais à compter de leur immatriculation au registre du
commerce. La société conserve cette personnalité morale jusqu'à sa dissolution (ex
en cas de fusion ou scission). Toutefois, lorsque la dissolution et suivie de liquidation
de la société (ex en cas de dissolution décidée par l'assemblée générale
extraordinaire ou par la justice) la personnalité morale survie pour les besoins de
liquidation.
Comme toute personne physique la société a un nom, un domicile, une nationalité et
une capacité juridique.
La dénomination sociale : c'est un signe d'individualisation de la société qui doit
être déterminé par les statuts. C'est le nom sous lequel la société est connue.
Cette dénomination sociale est toujours suivie de la forme de la société (S.A,
SARL…).
Le siège social : c'est le domicile de la société et qui doit être indiqué dans les
statuts. Le siège social détermine la nationalité de la société, la compétence
territoriale du tribunal de commerce et le lieu où doivent être faites les formalités
d’immatriculation.
La nationalité : en droit marocain, la nationalité de la société est déterminée selon
le critère du siège social : les sociétés dont le siège social est situé au Maroc sont
marocaines et soumises au droit marocain.
La capacité juridique : La capacité juridique de la société est limitée par le
principe de la spécialité des personnes morales. Alors que les personnes
physiques vont organiser leur vie juridique comme elles l'entendent, les sociétés
sont créées pour l’exercice d’une activité déterminée. La personnalité juridique ne
leur est reconnue que dans ce but particulier. En conséquence, une société
commerciale ne peut effectuer des actes juridiques qui n'ont aucun rapport avec
son objet prévu dans les statuts. Une société dont l’objet social est l’activité de
restauration et toutes activités similaires ne peut pas acquérir un fonds de
commerce de prêt-à-porter ou de librairie à moins d'une modification statutaire.
Quant à la capacité d'exercice, la société doit nécessairement être représentée
par une ou plusieurs personnes physiques, que l’on nomme les représentants
légaux, qui vont l’engager vis-à-vis des tiers.
LES FORMES DES SOCIETES COMMERCIALES
Dans ces sociétés la personne des actionnaires est indifférente ce qui importe c'est
le capital.
C’est une société mixte ou hybride à la lisière entre les sociétés de personnes et les
sociétés de capitaux.
La société en nom collectif est une société commerciale par la forme dans laquelle
les associées acquièrent la qualité de commerçant et répondent indéfiniment et
solidairement des dettes sociales.
Chaque associé est tenu envers le créancier de la société non pas à concurrence de
son apport dans la société mais sur son patrimoine personnel
Si la société ne paye pas ses dettes ou ne constitue pas des garanties dans les huit
jours de la notification, sauf prorogation par ordonnance du président du tribunal,
le créancier peut attaquer l’un des associés pour demander le paiement intégral de la
dette de la société.
L'associé qui a payé la dette sociale dispose d’un recours subrogatoire: il peut se
retourner contre les autres associés pour leur exiger le remboursement proportionnel
de la quote-part leur incombant.
B- LE CAPITAL
MINIMUM :
Les associés jouissent d'une liberté totale dans la détermination du capital social.
Aucun minimum n'est imposé par la loi étant donné que les associés répondent
personnellement des dettes sociales. et aucune disposition légale de ces parts
sociales.
Le capital est divisé en parts sociales dont la valeur est librement déterminée par les
statuts: non négociables et non librement cessibles.
- LES APPORTS :
1-LA NOMINATION
Les gérants peuvent être désignés soit par les statuts, soit par acte ultérieur ( par
l’assemblée générale)
A défaut de nomination d’un ou plusieurs gérants, tous les associés sont gérants et
peuvent administrer les affaires sociales.
Si une personne morale est nommée au poste de gérant, ses dirigeants encourent
les mêmes responsabilités civiles et pénales outre la responsabilité solidaire de cette
personne morale.
2- LA RÉVOCATION
Associé désigné gérant par acte ultérieur (non par les statuts): il peut être
révoqué dans les conditions prévues par les statuts. En cas de silence des
statuts, il peut être révoqué à l'unanimité.
Gérant non associé : il peut être révoqué dans les conditions prévues par les
statuts. En cas de silence des statuts, il peut être révoqué à la majorité.
Toute révocation sans juste motif, peut donner lieu à dommages intérêts.
Le ou les gérants sont nommés pour une durée indéterminée, sauf clause statutaire
contraire.
Le ou les gérants disposent des pouvoirs les plus larges sauf
stipulation contraire des statuts.
Dans les rapports avec les Tiers, le gérant est investi des pouvoirs les
plus étendus entrant dans l’objet de la SNC.
En cas de pluralité des gérants, chacun détient séparément les
pouvoirs les plus étendus. Aussi, l’opposition d’un gérant aux actes
effectués par un autre gérant est sans effet à l’égard des tiers, à
moins qu’il ne soit prouvé que ces derniers en ont eu connaissance. .
L’ETENDUE DES POUVOIRS DES GERANTS
DANS L’ORDRE INTERNE le ou les gérants peuvent faire, à titre individuel, tout acte
de gestion dans l’intérêt de la société.
Cependant, les statuts peuvent aménager librement les pouvoirs du gérant et prévoir
que la conclusion de certains actes nécessite l’autorisation préalable des associés
ou en cas de pluralité des gérants faire une répartition du pouvoir entre eux chacun
dans un domaine déterminé ou encore prévoir l'exercice du pouvoir de gestion à titre
collégial à travers la signature conjointe.
Les limitations statutaires des pouvoirs du gérant sont valables dans l'ordre interne
alors que dans l'ordre externe ces limitations sont inopposables aux tiers, et le gérant
engage valablement la société par tous les actes entrant dans l’objet social.
En cas de pluralité de gérants, chacun d'eux engage la société vis à vis des tiers
même lorsque les statuts ont prévus une gestion collégiale ou ont fait répartition des
pouvoirs entre eux.
L’opposition d’un gérant aux actes que se propose d’effectuer un autre gérant ne
peut avoir d’effet à l’égard des tiers qu’à condition d’établir que ces derniers avaient
connaissance d’une telle opposition.
REGLE GENERALE
- Valables dans l’ordre interne (vis à vis des associes) si un seul gérant signe
un contrat avec un fournisseur sans demander la signature conjointe de l’autre
gérant les associes peuvent l’attaquer en justice.
- Non opposables dans l’ordre externe c’est dire sans valeur pour les tiers et le
contrat signé avec le fournisseur par un seul gérant ( alors que les statuts
prévoient signature conjointe de deux gérants) est valable.
Décisions collectives
Exceptions:
Dans le délai de six mois à compter de la clôture de chaque exercice social, le gérant
est tenu de d'établir le rapport de gestion, l'inventaire et les états de synthèse de
l'exercice social et de les soumettre à l'approbation de l'assemblée générale des
associés.
Il doit également communiqués aux associés ces documents ainsi que le texte des
projets de résolutions et, le cas échéant, le rapport du ou des commissaires aux
comptes quinze jours au moins avant la réunion de l'assemblée générale. Il doit
également, pendant le même délai de quinze jours qui précède l'assemblée, mettre
'inventaire à la disposition des associés au siège social.
Les associés non gérants ont le droit, deux fois par an, de prendre connaissance au
siège social des livres, de l'inventaire, des états de synthèse, du rapport de gestion
et, le cas échéant, du rapport du ou des commissaires aux comptes et des procès-
verbaux des assemblées générale.
A cet effet, les associés peuvent être assistés d’un expert. Sauf en ce qui concerne
l'inventaire, le droit de prendre connaissance emporte celui de prendre copie.
Ils ont également le droit de poser des questions écrites se rapportant à la gestion
sociale auxquelles le gérant doit répondre également par écrit.
LA DISSOLUTION DE LA SNC
u l’arrivée du terme
u la dissolution judiciaire : la liquidation
u l’annulation de contrat de la société
u la réalisation ou l’extinction de l’objet social
u sur décision des associés
LA SOCIÉTÉ
À RESPONSABILITÉ LIMITÉE
Loi 5-95 modifiée et complétée par la loi n° 21-05 du 14 février 2006 Et la loi n°
24-10 du 02 Juin 2011
C’est une forme qui ne peut être adoptée par : les banques, les assurances, les
sociétés de crédits, d’investissement, d’épargne et de capitalisation
I- LES ASSOCIÉS
1- LE NOMBRE
2- LA QUALITE
3-LA RESPONABILITE:
II - LE CAPITAL SOCIAL
Exception :
APPORT EN INDUSTRIE
LA SARL – CONSTITUTION-
u Les fonds provenant de la libération des parts sociales sont déposés dans les
huit jours de leur réception, par les personnes qui les ont reçus, dans un
compte bancaire bloqué, et ce lorsque le capital social dépasse cent mille
dirhams.
u Le retrait des fonds provenant de la libération des parts sociales peut être
effectué par le mandataire de la société, contre remise d'une attestation du
greffe du tribunal justifiant que la société a été immatriculée au registre du
commerce.
u Si la société n'est pas constituée dans le délai de six mois à compter du
premier dépôt de fonds, les apporteurs peuvent, soit individuellement, soit par
mandataire les représentant collectivement, demander à la banque de retirer
les fonds de leurs apports après présentation d’une attestation de non
immatriculation au registre de commerce.
SARL - LA CESSION DES PARTS
1- CESSION LIBRE :
les statuts peuvent stipuler qu'une des personnes susvisées ou l'héritier ne peuvent
devenir associés qu'après avoir été agréés dans les conditions qu'ils prévoient.
L’associé qui désire céder ses parts doit notifier son projet à la société et à chacun
de ses coassociés par acte extrajudiciaire ou par lettre recommandée avec accusé
de réception.
DANS LES RAPPORTS ENTRE ASSOCIES : les pouvoirs des gérants sont
déterminés par les statuts, et dans le silence de ceux-ci, chaque associé peut
effectuer tout acte de gestion dans l'intérêt de la société.
DANS LES RAPPORTS AVEC LES TIERS, le gérant est investi des pouvoirs les
plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de la société, sous réserve des
pouvoirs que la loi attribue expressément aux associés.
La société est engagée même par les actes du gérant qui ne relèvent pas de l'objet
social, à moins qu'elle ne prouve que le tiers savait que l'acte dépassait cet objet ou
qu'il ne pouvait l'ignorer, compte tenu des circonstances.
Les clauses statutaires limitant les pouvoirs des gérants sont inopposables aux tiers.
LA REVOCATION DU GERANT
La révocation est faite à la majorité des associés, représentant au moins les trois
quarts des parts sociales. Toute clause contraire est réputée non écrite.
Si la révocation est décidée sans juste motif, elle peut donner lieu à
dommages-intérêts.
Le gérant est révocable par les tribunaux pour cause légitime, à la demande
de tout associé
LES DECISIONS DE L’ASSEMBLEE GENRALE
1- L’ASSEMBLEE GENERALE
Principe: La nomination d’un commissaire aux comptes n’est pas obligatoire sauf
dans les cas suivants :
u Tout associé non gérant peut, deux fois par exercice, poser par écrit des
questions au gérant sur tout fait de nature à compromettre la continuité de
l'exploitation. La réponse du gérant est communiquée au ou aux commissaires
aux comptes, le cas échéant.
TRANSASFORMATION DE LA SARL
Régie par la loi 17- 95 sur les sociétés anonymes, modifiée et complétée par la Loi
n°20-05 du 23 mai 2008.
u Signature des statuts par tous les associés et à défaut, réception par le
fondateur de tous les bulletins de souscription.
u Accomplissement des formalités de Publicité
u Si le capital doit être entièrement souscrit, sa libération n’est obligatoire que
pour le ¼ des apports en numéraire et le reste dans les 3ans
u Les fonds bloqués dans une banque ne sont retirés que contre remise du
certificat du greffe du tribunal attestant de l’immatriculation au RC
u En cas d’apports en nature ou avantages particuliers, ces derniers sont
évalués par un commissaire aux apports (CAA), choisi parmi les commissaires
aux comptes. Le rapport du CAA est déposé au siège et au greffe du tribunal
et tenu à la disposition des futurs actionnaires cinq (5) jours avant la signature
des Statuts.
I – Constitution :
1 – Les actionnaires
→ Nombre: minimum 5
→ Qualité: n’acquièrent pas la qualité de commerçant.
→ Responsabilité: limitée à leurs apports.
2- Le capital social
→ Le capital minimum
- 300.000 DH pour les SA ne font pas appel public à l’épargne
La contrepartie des apports est représentée par des titres négociables qu’on appelle
des actions ; ces dernières peuvent être cotées en bourse.
Actions: la valeur nominale de l’action ne peut être inférieur à 50 DH.
Exception : Pour les sociétés dont les titres sont inscrits à la cote de la bourse des
valeurs, le minimum du montant nominal est fixé à 10 DH
3 – L’objet social :
II - LA GESTION DE LA SA
L'un des apports de la loi 20/05 a été celui de redéfinir les pouvoirs du conseil
d'administration et de son président, tout en dissociant les fonctions du président et
du directeur général.
A- LE CONSEIL D’ADMINISTRATION
a – Composition
En cas de fusion le nombre peut être porté à concurrence du nombre total des
administrateurs en fonctions depuis plus de six mois.
Conditions de nomination:
Les membres du conseil sont des actionnaires. Chaque administrateur doit être
propriétaire d'un nombre d'actions déterminé par les statuts et qui ne peut être
inférieur à celui exigé par les statuts pour ouvrir aux actionnaires le droit d'assister à
l'assemblée générale ordinaire.
Mode de nomination
Les premiers administrateurs sont nommés par les statuts ou dans un acte séparé
faisant corps avec les statuts.
Elle est déterminée par les statuts sans pouvoir excéder 6 ans en cas de nomination
par les assemblées générales, et 3 ans en cas de nomination par les statuts.
La révocation :
Le conseil d'administration élit en son sein, un président qui est, à peine de nullité de
sa nomination, une personne physique.
Le président est nommé pour une durée qui ne peut excéder celle de son mandat
d'administrateur. Le conseil d'administration peut le révoquer à tout moment.
Il se contente de :
Il est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir au nom de la société Il
représente la société dans ses rapports avec les tiers sous réserve des pouvoirs
attribués au conseil d'administration et aux assemblées générales, et dans les limites
fixées par les statuts.
La société est engagée même par les actes du directeur général qui ne relèvent
pas de l'objet social, à moins qu'elle ne prouve que le tiers savait que l'acte
dépassait cet objet ou qu'il ne pouvait l'ignorer compte tenu des circonstances, étant
exclu que la seule publication des statuts suffise à constituer cette preuve.,
A – LE DIRECTOIRE
a – Conditions
Le directoire ne peut comprendre plus de 5 membres appelés directeurs, 7 si les
actions de la société sont cotées à la bourse, mais lorsque le capital ne dépasse pas
1 500 000 dh, les fonctions du directoire peuvent être exercées par un directeur
unique.
Ils sont nommés par le conseil de surveillance pour une durée de 4 ans à défaut de
dispositions statutaires (art. 81).
C’est l’acte de nomination établi par le conseil de surveillance qui fixe le montant et
le mode de rémunération de chacun des membres du directoire.
c – Pouvoirs du directoire
Ils sont identiques à ceux du directeur général (étendue, dépassement de l’objet
social, engagement de la société, limitations statutaires).
B – LE CONSEIL DE SURVEILLANCE
a – Conditions
Les mêmes règles gouvernent le conseil d'administration et le conseil de surveillance
en ce qui concerne la capacité, la rémunération, le nombre minimal et maximal de
conseillers (entre 3 et 12), les conditions de nomination, la durée de leur mandat, la
tenue des réunions…
b – Pouvoirs
La fonction principale du conseil de surveillance réside dans le contrôle permanent
de la gestion de la société par le directoire (art. 104). Il peut, à toute époque de
l’année, demander communication et copie de tous les documents qu’il juge utiles
afin de les consulter ou de les vérifier.