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LES GENERALITES SUR LA CONSTITUTION DES

SOCIETES COMMERCIALES

I- Définition de la société
La société est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes conviennent de mettre en
commun des biens ou leur industrie, en vue de partager le bénéfice ou de profiter de
l’économie qui pourrait en résulter. Les associés s’engagent aussi à contribuer aux pertes.
Elle peut être instituée dans les cas prévus par la loi, par l’acte de volonté d’une seule
personne, on parle alors de société unipersonnelle.

II- Actes constitutifs


Pour être régulier, le contrat doit avoir respecté les règles de validités, réuni les éléments
spécifiques et accomplir les formalités prescrites par le droit des sociétés.

2-1 règles de validité


- le consentement des parties : Il désigne d'abord la manifestation de volonté de chacune des
parties. Il désigne aussi l'accord des volontés des parties.
- la capacité juridique des associés : la capacité juridique d'une personne physique est
l'aptitude de cette personne à exercer ses droits et obligations.
- l’objet et cause possibles et licites : la cause doit être licite, c'est-à-dire conforme aux lois.
La cause est la raison, le motif qui conduit chaque partie à contracter. Elle doit être licite,
c'est-à-dire conforme aux lois.

2-2 éléments spécifiques


- la pluralité des associés
- les apports : les apports représentent les biens dont les associés transfèrent la propriété ou
la jouissance à la société et en contrepartie desquels ils reçoivent des droits sociaux dans
le capital social proportionnellement à leurs apports sous forme de parts ou actions. On
distingue :
 les apports en numéraire : ce sont les sommes d’argent apportées.
 Les apports en nature : ils sont représentés par des biens autres que l’argent.
 Les apports en industrie : les associés mettent à la disposition de la société leur savoir-
faire, leur connaissance, leur relation…
L’ensemble des apports constitue le capital social de la société,
N.B : les apports en industrie ne sont pas des éléments constitutifs du capital social

En fiscalité, on distingue trois catégories d'apports selon la nature de la rémunération des


apports.
Ces apports peuvent être réalisés :
- A titre pur et simple (ATPS) ce sont les apports en contrepartie desquels, les associés ou
actionnaire reçoivent des droits sociaux. Ce sont les vrais apports, leur somme représente le
capital.
- A titre onéreux (ATO) ce sont des faux apports, dans la mesure où, ils sont rémunérés par
autre chose que les droits sociaux. L’apporteur réalise une véritable vente : la société rachète
alors le bien par le versement d’une somme ou la constatation d’une dette inscrite au passif du
bilan.

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- Apport mixte : ce sont des apports qui sont en partie à titre pur et simple et en partie à titre
onéreux. (une partie est rémunérée par des droits sociaux, l’autre est compensée par des
dettes).

Exemple
La société anonyme Sramblé est constituée à partir des apports suivants :
– matériel : 20.000.000
– marchandises : 4.000.000
– banques : 6.000.000
– dettes fournisseurs : 5.000.000
TAF : déterminer les différents apports

Solution
Matériel : 20.000.000
Marchandises : 4.000.000
Banques : 6.000.000
Apport brut 30.000.000
Dettes fournisseurs : 5.000.000
Apport net 25.000.000

Les apports sont composés :


– d’apports purs et simples pour un montant de : 25.000.000
– d’apports à titre onéreux pour un total de : 5.000.000
N.B : L’administration fiscale perçoit des droits d’enregistrement.

- La participation des apporteurs aux résultats : la société est constituée à but lucratif,
c’est à dire afin de réaliser des bénéfices ou des économies. Les bénéfices, comme les pertes
sont repartis entre les associés.

- L’affectio societatis : Les associés doivent avoir la volonté de collaborer sur un pied
d’égalité. Cela implique non seulement un esprit de collaboration mais aussi le droit pour
chaque associé d’exercer un contrôle sur les actes des personnes chargées d’administrer la
société. Ils prennent des décisions collectives, en assemblée, relatives principalement :
– à l’approbation annuelle des comptes ;
– à la nomination ou à la révocation des organes de gestion ;
– à la répartition des bénéfices ;
– à la modification des statuts.

III- Personnalité morale


La société commerciale a une personnalité juridique indépendante de celle des associés
fondateurs. Une société naît, vit et meurt. L’immatriculation au registre du commerce et du
crédit mobilier confère une personnalité morale à la société. Elle a :
- un nom : une dénomination sociale ou raison sociale ;
- un patrimoine distinct de celui des associés.
- une nationalité déterminée par le lieu du siège social ;
- un domicile : le lieu du principal établissement (siège social)
- une raison d’être, c'est-à-dire une activité, son objet social.
- une capacité juridique.

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IV- Classification des sociétés commerciales
Sont commerciales, à raison de leur forme :
- les sociétés de personnes
- les sociétés de capitaux

4-1 les sociétés de personne


Ce sont celle dans lesquelles, les associés se groupent en considération de leur personnalité.
Elles sont constituées « intuitu personae », c'est-à-dire en fonction de la personne des
associés. Les capitaux mis à la disposition de la société sont représentés par les parts sociales.
Les associés sont indéfiniment responsables des dettes sociales.
Les sociétés de personne comprennent :
- les sociétés en nom collectif (SNC)
- les sociétés en commandite simple (SCS)

4-2 les sociétés de capitaux


Ce sont celle dont les membres sont indistinctement groupés en considération des capitaux
engagés. Les apports sont représentés par les actions. Les actionnaires ne sont responsables du
passif de la société qu'à concurrence de leurs apports (montant des actions possédées).
Les sociétés de capitaux comprennent :
- Les sociétés anonymes (SA)
- La société en commandite par actions (SCA)
- La société par action simplifiée (SAS)

4-3 les sociétés mixtes :


Elles possèdent un statut hybride : constituées « intuitu personae », leur fonctionnement
s'inspire des sociétés de capitaux.
Les droits sociaux sont représentés par des parts sociales. Elles ne sont pas négociables ;
cependant, leur cession à des tiers étrangers à la société est possible sous certaines conditions.
Les associés ne sont responsables du passif de la société qu'à concurrence de leurs apports.
Il s’agit de la société à responsabilité limitée (SARL)

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4-3 les caractéristiques des sociétés commerciales

Types de Sociétés Les Associés Capital Social Titre Social


Commerçants
Société en Nom indéfiniment et Part Sociale
Collectif solidairement Pas de minimum non librement
SNC responsables des négociable
dettes sociales Intuitu personae
Société à
Responsabilité Non Commerçant Sauf dispositions Part Sociale de
limitée SARL Responsabilité nationales contraires, nominal 5000
limitée au montant le capital doit être non librement
des Apports d’au moins un négociable.
Doit être libéré de
million F CFA.. (
moitié et le reste le
il revient à chaque sera dans les deux
Etat de décider si le ans.
capital de SARL
peut être inférieur à
1 million F CFA.)

Actionnaire, 10 000 000 suppression de la


Non Commerçant Sans Appel à valeur nominale
Société Anonyme Responsabilité l’Epargne Publique minimale de 10 000
(SA) limitée au montant 100 000 000 F CFA
des Apports Avec Appel à Article 389:
Nombre variable l’Epargne Publique interdiction des
apports en industrie
Librement
Négociable
Intuitu Pecuniae
La société par Non commerçant Librement fixé par Librement
actions simplifiées Responsabilité les statuts Négociable
limitée au montant Intuitu Pecunarae
des Apports
Nombre variable

V- Les frais de constitution


Les sociétés doivent procéder à certaines formalités, après la signature des statuts, afin
d’officialiser leur constitution. On distingue, en principe :
- L’enregistrement de l’acte auprès de l’administration fiscale. Cette formalité entraîne
- La perception, par l’administration, de droits d’enregistrement sur les apports ;
- L’insertion de l’avis de constitution dans un journal d’annonces légales ;
- Le dépôt au greffe du tribunal de commerce des statuts et de pièces diverses ;
- L’immatriculation de la société au Registre du commerce et des sociétés (RCS).

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LA CONSTITUTION DES SOCIETES ANONYMES
I / PARTICULARITÉ JURIDIQUE
La société anonyme (S.A) est une société de capitaux dont le capital minimum est fixé à
10.000.000 ou 100.000.000 pour celle faisant appel à l’épargne publique et est représenté par
des actions dont la valeur nominale est fixée librement.
La SA est désignée par une dénomination sociale.
La SA peut ne comprendre qu'un seul actionnaire.
Le capital doit être entièrement souscrit avant la date de la signature des statuts ou de la tenue
de l'Assemblée Générale constitutive.

Les actions représentant les apports en numéraire, doivent être libérées lors de la
souscription du capital, d'un quart au moins de la valeur nominale et le reste dans un délai
maximum de 3 ans à compter de l'immatriculation au registre du commerce et des sociétés.

Les actions d'apport (apport en nature) doivent être intégralement libérées à la


souscription, leur évaluation est soumise au contrôle d'un commissaire aux apports et à
l'approbation des autres actionnaires.

II / FORMALITES DE CONSTITUTION
Elles sont constituées de plusieurs étapes :
- établissement et dépôt du projet des statuts
- établissement du bulletin de souscription
- dépôt des fonds provenant des souscriptions des actions en numéraire, soit chez un notaire,
soit dans un compte bancaire ouvert au nom de la société en formation
- déclaration notariée de souscription et de versement
- tenue d'une assemblée générale constitutive
- immatriculation au registre du commerce et du crédit mobilier
- publicité dans un journal d'annonce légal

III / ASPECTS COMPTABLES


A sa constitution, le capital social de la société est entièrement souscrit. Les apporteurs
en nature ont libéré intégralement leurs titres ; mais les actions de numéraire peuvent n'être
que partiellement libérées.
Les écritures de constitution dépendent donc des conditions dans lesquelles se fait la
libération des actions de numéraire. La comptabilisation s'effectue en trois étapes :

* Promesse d'apport : c'est la constatation de l'engagement total des actionnaires


* Libération des apports en nature et en numéraire
* Comptabilisation des frais inhérents à la constitution

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3 - 1 -Libération intégrale des apports
a) Schéma d'écriture

4611
4612

1011
PROMESSE
4613

4611
4612
Constatation de l’exigibilité

1011

1012 Constatation de l’appel du capital

2…..
3…..
4…..
5…..
44
401
4611
Réalisation des apports en nature

4732

4613
Réalisation des apports en numéraire
521
632..
646
4454
4732
Versement de des fonds sur le compte bancaire
l’entité
1012

1013
Reclassement du capital

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b) Exemple :
Une SA est fondée le 01/12/N, au capital de 130.000.000 divisé en action de 10.000 F ; les apports
sont constitués :
- par les apports en nature comprenant un immeuble estimé à 30.000.000, du matériel
industriel à 35.000.000 et des stocks de marchandises pour 15.000.000 et une dette envers les
fournisseurs 20.000.000
- par des versements en espèce pour 70.000.000.
Les versements en espèces sont effectués chez M. LOISEAU. La société est définitivement constituée
le 15 Décembre.
Le 20 Décembre, un compte ayant été ouvert au nom de la société à la BICICI, le notaire vire les fonds
reçus à ce compte, après avoir retenu les frais engagés lors de la constitution, dont les montants
s'élèvent à 2.000.000 F pour les droits d'enregistrement et 780 000 TTC pour les honoraires.

T.A.F. : Passer les écritures nécessaires

SOLUTION

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3-2- Libération partielle des apports en numéraire
a) Schéma d'écriture
A la constitution

4611
4612

1011

Promesse
1011
1012
Appel

4613
109
4611
4612
Appel

2…..
3…..
4…..
5…..
4…..
5…..
4611
Réalisation des apports en nature

4732
4613 Réalisation des apports

521
63..
646
4454
4711 Virement des fonds au compte bancaire
1012
1013
Reclassement

- Réalisation ultérieure des apports


La loi exige que les actions soient entièrement libérées dans un délai de 3 ans à dater de la
constitution.
La société va donc appeler les actionnaires à verser les sommes restant dues soit en un seul
versement, soit en des versements successifs (par quart, fraction obligatoire)
Les écritures d'appels se présentent comme suit :

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1011
1012

467

109
521

467

1012

1013

b- Exemple :
Une SA au capital de 80.000.000 divisé en actions de 10.000 F est créée entre des amis, le
15/01/2000.
- Lezafaire promet d'apporter un véhicule d'une valeur de 20.000.000 F
- Petitkayou apporte son affaire constituée des clients suivants
* Matériel et outillage 8.000.000
* Stocks 2.000.000
* Fournisseurs 1.000.000
* Client 2.000.000
* État 1.000.000
* Matériel de transport 4.000.000
- Le reste du capital est apporté par divers actionnaires en numéraire les apports en numéraire libérés
du minimum légal sont versés le 20/01/2000, chez le notaire M. DJANGO.
Le 22/01/2000, le notaire vire les fonds dans le compte bancaire ouvert au nom de la société, sous
déduction de ses honoraires 360 000 TTC et des droits d'enregistrement 820 000 F.
Le 01/06/2000, le 2ème quart est appelé et les fonds sont intégralement versés en banque par tous les
actionnaires le 30/06/2000.

Travail à Faire :
1) passer les écritures nécessaires
2) présenter le bilan d'ouverture

3 - 3 - Cas particuliers

Lors de la réalisation des libérations partielles des apports en numéraire, deux situations sont
possibles - l'actionnaire se libère, par anticipation, d'une fraction du capital non appelé
(versement anticipé)
- l'actionnaire ne s'exécute pas
* il est retardataire, s'il règle après les délais
* il est défaillant, s'il ne se libère pas

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3 - 3 - 1 - versement anticipé
A- principe
La société ayant décidé de ne faire verser qu'une fraction du capital, certains
actionnaires préfèrent se libérer par anticipation de la partie non encore appelée.

B – La comptabilisation
Les versements anticipés sont enregistrés au crédit du compte « 4616 Apporteurs,
Versements anticipés » par la contrepartie d’un compte de trésorerie.
Le compte « 4616 Apporteurs, Versements anticipés » sera soldé, donc débité, lors de la
réalisation des apports ultérieurs.

REMARQUE : Le compte « 4616 Apporteurs, Versements anticipés » se solde au fur et à


mesure de la libération des fractions de capital

Exemple
La société anonyme dont le capital est composé de 2.500 actions de valeur nominale
28.000FCFA a été créé le 01/12/ N entre divers actionnaires. Le 15/03/N+1, l’assemblée
générale procède à l’appel du deuxième quart qui doit être libéré au plus tard le 30/04/N+1.
A la date butoir, on constate qu’un actionnaire détenteur de 350 actions s’est libéré
totalement.
Le 02/12/N+1, la société appelle le troisième quart qui est libéré comme prévue le 30/12/N+1

Travail à faire :

 Comptabiliser les opérations du deuxième appel


 Comptabiliser les opérations du troisième appel
SOLUTION

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3 - 3 - 2 - Actionnaire retardataire
A- Principe
Il s'agit des actionnaires qui effectuent leurs versements hors délai.
Les actionnaires doivent régler en plus de leurs apports :
- des intérêts calculés depuis la date limite de libération jusqu'à la date du versement ;
- les frais supportés par la société pour le rappel.

B- comptabilisation
Les actionnaires retardataires
Le compte « 4613 Apporteurs, Capital souscrit et appelé, non versé » est soldé pour la
fraction
versée mais non libérée dans les délais.
Les intérêts de retard sont comptabilisés au crédit du compte « 771 intérêts des prêts et
créances diverses ».
Les frais sont virés au crédit du compte : « 7078 Produits accessoires ».

Exemple
Un des actionnaires de la société anonyme Madouce, souscripteur de 800 actions à 25.000F
règle la première moitié de son apport avec 2 mois de retard ; les intérêts sont calculés au taux
de 11 % ; les frais engagés s'élèvent à 17.900F
TAF : Passer les écritures correspondantes.

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3 - 3 - 3 - Actionnaire défaillant
a) Aspect comptable

Il peut arriver que certains actionnaires ne tiennent pas leurs engagements et ne


libèrent pas les sommes restant à verser sur le montant qu'ils ont souscrit.
Après une mise en demeure restée sans effet, la loi permet à la société de vendre aux
enchères publiques (actions non cotées) ou à la bourse de valeur (actions cotées) les actions
du défaillant.
Un compte spécifique « 4617 Apporteurs défaillants » est ouvert.

Les opérations relatives à une défaillance d’actionnaire se déroulent en quatre phases :

 Constater la défaillance de l'actionnaire.


Le compte : « 4617 Apporteurs défaillants » est débité pour le montant de la fraction appelée
par la contrepartie du compte « 4613 Apporteurs – Capital souscrit et appelé, non versé ».

 Constater de la vente des titres pour les fractions appelées


Le compte : « 4617 Apporteurs défaillants » est crédité du montant de la vente par la
contrepartie d’un compte de trésorerie.

 Imputer des intérêts de retard et le transfert de charges à l’actionnaire défaillant


Le compte : « 4617 Apporteurs défaillants » est débité du montant total des retenues par la
contrepartie des comptes intéressés.
Il s’agit des intérêts de retard (calculés depuis la date limite de libération jusqu'à la date du
vente des actions du défaillant) et la récupération de tous les frais relatifs à la vente engagés
par la société

 Constater le versement de la somme due à l’actionnaire défaillant


La société verse à l’actionnaire défaillant la différence entre le montant de la vente des actions
et la dette de celui-ci envers la société.
Le compte : « 4617 Apporteurs défaillants » est soldé par la contrepartie d’un compte de
trésorerie.

b) Exemple :
La société anonyme EL DURO s'est constituée le 15 février N au capital de 78.750.000 F
(4.500 actions à 17.500F).
Le 2 novembre N, elle appelle le troisième quart du capital à libérer le 15 novembre N.
À cette date, seul Monsieur DUBOIS, souscripteur de 560 actions, n'a pas versé son apport.
Le 15 février N + 1, ses titres sont vendus par un notaire au prix de 12.000F. Taux des intérêts
de retard : 11 %. Frais divers : 18.450F.

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TAF : Passer les écritures correspondantes
Travail à faire :

1) Passer les écritures nécessaires


2) Analyser la situation du défaillant

4617

467

521

4617

4617
7078
77
4617

521

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LA REPARTITION DES BENEFICES DANS LES
SOCIETES ANONYMES
I- Bénéfice à affecter.
L’impôt sur les sociétés appelé impôt sur le bénéfice industriel et commercial « impôt BIC »
étant comptabilisé dans les charges de l’exercice, l’affectation du résultat pour les sociétés
soumise à cet impôt, porte sur un résultat net d’impôt.

BENEFICE Ā AFFECTER = BENEFICE COMPTABLE – IMPOT SUR LES SOCIETES

1-1 Détermination du bénéfice imposable.


Il s’agit du bénéfice qui va servir de base au calcul de l’impôt sur les sociétés
Le bénéfice imposable s’obtient par des corrections opérées sur le bénéfice comptable (solde
du compte de résultat). Ce solde est obtenu par comparaison des charges et des produits
d’après les règles comptables.
Or, l’on constate très souvent que les règles fiscales diffèrent des règles comptables ; il est
donc nécessaire d’apporter des corrections pour obtenir le bénéfice fiscal (bénéfice
imposable).

Le bénéfice fiscal est déterminé à partir du résultat comptable et des rectifications extra-
comptables nécessaires en application des règles fiscales.

Il faut donc procéder à certaines corrections extra-comptables (hors comptabilité) :


►des réintégrations (ajouts au résultat comptable) par exemple pour certaines charges
constatées en comptabilité mais non déductibles fiscalement,
Exemples de réintégrations :
- Certaines amendes et pénalités,
- Les dépenses somptuaires et personnelles,

►des déductions (retraits du résultat comptable) pour certains produits enregistrés en


comptabilité mais non imposables ou bénéficiant d’un régime particulier.
Exemples de déductions :
- Des plus-values réalisées à l’occasion de cessions,
- Des produits dont l’imposition est différée.

RESULTAT FISCAL IMPOSABLE = RESULTAT COMPTABLE +


REINTEGRATIONS FISCALES - DEDUCTIONS FISCALES

Le bénéfice fiscal sert à calculer le montant de l’impôt sur les sociétés.

1-2 Calcul de l’impôt sur les bénéfices


Le montant de l’impôt est obtenu en appliquant le taux de l’impôt au bénéfice fiscal.

I/BIC = BENEFICE FISCAL × TAUX DE L’IMPOT


1-3 Exemple
Le résultat comptable (bénéfice) d'une entreprise s'élève à 145.000 000 le 31 décembre 20N.
Les déductions extra-comptables ou fiscales s’élèvent à 25.450 000 et les réintégrations
fiscales à 78.350 000.
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Le taux de l'impôt sur les sociétés est de ……..%.

TRAVAIL A FAIRE :
 Calculer le résultat fiscal imposable au 31 décembre 20N.
 Calculer et comptabiliser le montant de l'impôt sur les bénéfices de la société.
 Calculer le montant du résultat net de l'exercice après déduction de l'impôt.

II- Affectations possibles


C’est l’Assemblée Générale des actionnaires, réunie au début de l’année N +1qui décide de
l’affectation du résultat de l’exercice comptable N.
L'Assemblée Générale Ordinaire des actionnaires de la société anonyme peut décider, selon
les clauses des statuts, des affectations suivantes :

1-1 les réserves


Ce sont des sommes prélevées sur les bénéfices et conservées dans les ressources de
l’entreprise.
Les principales réserves sont :
- la réserve légale : cette réserve est obligatoire, le législateur l’impose à toutes les sociétés
anonymes dans le but d’accroître la garantie des tiers.
Sa constitution est réglementée : le prélèvement sur les bénéfices annuels est de 10% et il
cesse d’être obligatoire et n’est donc plus pratiquée lorsque le cumul de la réserve atteint 20%
du capital social.
La réserve légale est intangible, elle ne peut être mise en distribution.

Exemple 1 : le bénéfice net de l’exercice s’élève à 23.500.000 F


T.A.F : Calculer le montant de la réserve légale

Exemple 2 : le bénéfice net de l’exercice s’élève à 43.500.000 F. le solde du compte de la


réserve légale est 17.000.000 F.
T.A.F :

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Calculer le montant de la réserve légale, sachant que le capital social de cette société est
100 000 000 F.

Solution
- réserve légale théorique :

- cumul théorique de la réserve légale :

- réserve légale à doter au cours de l’exercice :

- la réserve statutaire : ce sont des réserves prévues par les statuts, un article prévoit qu’avant
toute distribution du bénéfice, le prélèvement d’une certaine fraction (somme) doit être fait
pour doter un fonds de réserve.

- la réserve facultative : ce sont des réserves non prévues par la loi et les statuts, l’assemblée
générale peut décider librement sur proposition du conseil d’administration de constituer une
réserve par prélèvement sur les bénéfices.

1-2 le bénéfice distribuable


Le bénéfice distribuable est celui sur lequel peuvent être prélevés les dividendes à payer aux
associés (actionnaires) et les sommes mises en réserves ou reportées sur l’exercice suivant,
sur la décision de l’AGO.
Ce bénéfice correspond au bénéfice de l’exercice auquel on a ajouté les sommes reportées
l’année précédente et éventuellement diminué des pertes antérieures ainsi que des dotations
aux réserves prévues par la loi ou par les statuts, le cas échéant.

1-3 le dividende
Le dividende est le produit des actions ou des parts sociales (part d’intérêt) revenant aux
actionnaires ou aux associés en leur qualité d’actionnaire ou d’associé. C’est la quote-part de
bénéfice revenant à chaque associé ou actionnaire

Le dividende comprend : le 1er dividende et le dividende complémentaire.


- le 1er dividende appelé intérêt statutaire, il représente la rémunération du capital investit
par l’actionnaire dans la société. Il représente la rémunération des capitaux apportés. Il est
calculé à taux fixe prévu par les statuts sur le montant versé et non amorti (non remboursé).
Si une libération a lieu durant l’exercice, le calcul s’effectue au prorata sur la partie libérée de
la date de jouissance (en général la date fixée pour la libération) jusqu’à la fin de l’exercice.

Remarque : les versements anticipés donnent droit à l’intérêt statutaire.


- le dividende complémentaire ou superdividende : c’est une somme supplémentaire
attribuée à l’ensemble des actionnaires de façon égalitaire selon le nombre de titres possédés
qu’ils soient libérés en totalité ou partiellement

DIVIDENDE = INTERET STATUTAIRE + SUPERDIVIDENDE

N.B : Le coupon est égal au dividende unitaire.

Exemple :
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Une SA est constitué le 15 mars 2011 au capital de 60 000 000 F CFA (actions de 10 000 F
CFA) dont 2 000 actions d’apport.
Les apports en numéraire sont libérés du minimum légal à la souscription, du 2ième quart le 1er
Juillet 2012 et du 3ième quart le1er octobre 2012.
T.A.F :
 Déterminer pour l’exercice 2012, le montant de l’intérêt statutaire au taux de 5% ;
 Déterminer pour l’exercice 2012, le montant du superdividende sachant que le dividende
brut par action est de 900 F CFA.

1-4 le report à nouveau


Le report à nouveau peut être débiteur ou créditeur.
- Le report à nouveau créditeur : il est positif dans les capitaux propres. C’est une somme
dont la vocation est d’être distribuée aux actionnaires mais qui ne fait partie des dividendes
d’un exercice pour diverses raisons.
Exemples : - arrondi de calculs
- volonté d’égaliser les dividendes d’exercice successifs.
- impossibilité légale de distribuer des dividendes.
- Le report à nouveau est débiteur : il est négatif dans les capitaux propres. Il s’agit de
pertes reportées car elles n’ont pas été imputées sur les réserves ou sur le capital. Il sera
imputé sur de futurs bénéfices dès que possibles et, en conséquence diminuera de futurs
bénéfices distribuables.

III- Tableau de répartition des bénéfices


ELEMENTS CALCULS MONTANTS
Bénéfice net Bénéfice net
Report à nouveau débiteur - RAN (exercice N-1)
SOLDE 1 =
Réserve légale Solde 1×10
- RL
%
SOLDE 2 =
Réserve statutaire - R.S
SOLDE 3 =
Report à nouveau créditeur + RAN (exercice N-1)
SOLDE 4 (bénéfice distribuable) =
Intérêt statutaire - I.S
SOLDE 5 =
Réserve facultative - R.F
SOLDE 6 =
Superdividende - SPD
SOLDE 7 =
Report à nouveau - RAN (exercice N)
SOLDE 8 0

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IV- Comptabilisation de la répartition

891 I/BIC
441 ETAT IMPOT
Détermination impôt
13 RESULTAT COMPTABLE
1301 RIA
891 IMPOT BIC
Détermination du RIA
1301 RIA
12101 RAN ANTERIEUR
111 RESERVE LEGALE
112 RESERVE STATUTAIRE
1181 RESERVE FACULTATIVE
465 DIVIDENDE
129 REPORT A NOUVEAU DEBITEUR
12102 REPORT A NOUVEAU
CREDITEUR
SUIVANT LE TABLEAU DE REPARTITION
465 Actionnaire dividende à payer
521 Banque
4424 IRVM
REGLEMENT DES DIVIDENDES
4424 IRVM
441 I/BIC
521 BANQUE
PAIEMENT IMPOTS

V- Applications
Exercice1
Le capital d’une société anonyme est composé de 5.000 actions de 15.000 F entièrement
libéré avant le 1er janvier N.
Le bénéfice comptable de l’exercice N avant impôt s’élève à 45.280.000 F.
Le traitement fiscal a donné les résultats suivants :
- réintégration : 23.600.000 F,
- déduction : 30.582.925 F.
Les statuts prévoient que le bénéfice sera reparti de la façon suivante :
- dotation à la réserve légale conformément à la loi,
- réserve statutaire de 2.550.000F
- attribution d’un intérêt statutaire de 6%
- dotation d’une réserve facultative de 850.000 F
- le reste est attribué aux actionnaires à titre de superdividende. Il est décidé d’arrondir
le superdividende unitaire au franc inférieur.

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TAF :
1- Calculer l’impôt sur les sociétés.
2- Calculer le bénéfice à affecter.
3- Présenter le tableau de répartition du bénéfice.
4- Passer les écritures correspondantes.

Exercice 2
Selon les statuts d’une SA, les bénéfices sont repartis de la manière suivante :
- Dotation à la réserve légale conformément à la loi.
- Dotation d’une réserve statutaire déterminée par l’assemblée des actionnaires.
- Attribution d’un premier dividende au taux de 5%.
- Dotation d’une réserve facultative déterminée par l’assemblée des actionnaires.
- Le reste est reparti entre les actionnaires à titre de dividende complémentaire compte
tenu d’un report à nouveau éventuel.
Pour l’exercice N, le bénéfice net après impôt s’élève à 12.500.000 F.
L’assemblée générale des actionnaires décide :
- d’attribuer un dividende unitaire de 4.000 F
- de doter la réserve facultative de 800.000 F
- de porter le solde de la réserve statutaire à 8.750.000 F.
On vous fournit par ailleurs, l’extrait du bilan au 31/12/N-1
- 101 capital social : 20.000.000 F (2.000 actions de 10.000 F)
- 111 réserve légale : 3.300.000
- 112 réserve statutaire :6.000.000
- 121 report à nouveau : + 35.000

TAF :
1- Effectuer la répartition des bénéfices.
2- Passer les écritures correspondantes.

Exercice 3
La SA Concept BESS dispose d’un capital social de 90.000.000F composé de 4.000 actions
entièrement libérées. Aucune opération sur le capital n’a eu lieu au cours de l’exercice N.
Les statuts de l’entreprise prévoient qu’« après dotation de toutes réserves obligatoires, il sera
porté en réserve statutaire un montant double de la dotation à la réserve légale ».
Le taux du premier dividende est de 4,5 % du montant libéré des parts.

Au bilan du 31-12-N avant affectation du résultat, on pouvait y lire les informations


suivantes : - Capital : 90.000.000
 Réserve légale : 630.000
 Réserve statutaire : 1.260.000
 Autres réserves : 6.075.000
 RAN : 319.500
 Résultat de l’exercice : 10.502.500

La gérance a proposé à l’AGO de doter la réserve facultative de 1.687.500 F et de distribuer


le reste aux associés, le superdividende étant arrondi à 415 F.
Le résultat de l’exercice a été viré au compte « 1301. Résultat en instance d’affectation » le 1er
janvier N+1.
L’AGO se tient le 24 juin N+1 et les dividendes sont distribués le 2 juillet N+1.

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TAF :
 Effectuer la répartition des bénéfices
 Comptabiliser cette opération

Exercice 4
Une société anonyme dont le capital est composée de deux catégories d’actions de la valeur
nominale 18.000F :
- 6.500 actions A entièrement libérée l’avant l’exercice N,
- 3.000 actions B dont le 1er quart a été libéré le 01/04/ N et le 2 eme quart a été libéré le
30 juin N+1.
Lors du deuxième appel, un actionnaire détenteur de 800 actions a libéré l’intégralité de
son apport.
L’article 35 fixant les modalités de la répartition des bénéfices est ainsi libellé :
- dotation de la réserve légale
- dotation d’une réserve statutaire à fixer lors de l’assemblée générale ordinaire.
- attribution d’un premier dividende de 6%
- attribution d’un superdividende aux actionnaires compte tenu d’un report à nouveau
éventuel.
Après avoir approuvé le compte de résultat net dont le solde est 47.880.000 F au 31/12/N+1,
l’assemblée générale décide :
- de doter la réserve statutaire de 6.975.000 F.
- d’arrondir le superdividende unitaire à un multiple de 30.

TAF : sachant que le résultat de l’exercice précédent s’est soldé par une perte de 7.900.000 F
inscrit en report à nouveau, on vous demande :
1- de présenter le tableau de répartition des bénéfices
2- de passer les écritures nécessaires.

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L’EVALUATION DES TITRES DE SOCIETES

A la constitution des sociétés, les parts sociales ou les actions ont une valeur appelée valeur
nominale inscrite sur les titres. Cette valeur nominale ne changera pas au cours de vie sociale
de la société.
Au fur et à mesure des opérations de la société, la valeur réelle du titre va s’écarter de sa
valeur nominale.
Toute entreprise a besoin de connaître la valeur de ses titres sociaux lors d’un certain nombre
d’opérations telles que :
-l’augmentation du capital,
-la fusion
-la cession des titres, etc
Il existe plusieurs méthodes d’évaluation des titres sociaux basées sur des critères différents:
-Evaluations fondées sur les résultats,
-Evaluations boursières des actions des sociétés cotées,
-Evaluations fondées sur le patrimoine,
-Evaluations fondées sur plusieurs critères.

I- EVALUATION FONDEE SUR LES BENEFICES


1.1- La valeur financière
La valeur financière est le capital qui produirait un intérêt annuel égal au dividende par action,
compte tenu d’un taux d’intérêt t . Autrement dit : C’est la somme qui placée a un certain
taux, produirait un intérêt annuel égal au Dividende par titre.

Exemple 1 : une S.A prévoit le versement d’un dividende moyen de 2.750 par action dans les
prochaines années.
T.A.F : Calculer la valeur financière au taux de 10,5 %.

Exemple 2 :
Une entreprise a distribué les dividendes unitaires suivants au cours des trois derniers
exercices : 2.250F, 1.850F et 2.740 F.
T.A.F : Calculer la valeur financière au taux de 6 %.

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1.2- Valeur de rendement
La valeur de rendement est le capital qui produirait un intérêt annuel égal au bénéfice par
action, compte tenu d’un taux d’intérêt t . Autrement dit : C’est la somme qui placée à un
certain taux, produirait un intérêt annuel égal au bénéfice net par action
Soient :
- R : la valeur du bénéfice de référence
- T : le taux d’intérêt.

Exemple : une S.A au capital de 5.000 actions de 15.000 F a réalisé au cours de l’exercice N-
1, 27.000.000 de bénéfice net.

T.AF : Déterminer la valeur de rendement des actions au taux de 5 %.

II- EVALUATION BASEE SUR LES COURS BOURSIERS


Pour les sociétés cotées en bourse, plusieurs critères de valorisation sont retenus :
- Le cours de la bourse, qui varie lors de chaque séance de cotation, en fonction de l'offre et
de la demande : il traduit le comportement des investisseurs.
Valeur boursière d'une action à une date donnée = Montant de sa cotation

La capitalisation boursière : (cours de bourse x nombre d'actions).

- Le PER («price earning ratio», ou coefficient de capitalisation des résultats) :


La valeur boursière permet de calculer un indicateur de confiance des investisseurs boursiers
sur le titre :
Price Earning Ratio (PER) = Valeur boursière / Bénéfice net par action
Cours théorique du titre = Bénéfice par action x PER

C'est un indicateur prévisionnel. Un price earning ratio élevé traduit une bonne confiance et
donc une croissance potentielle forte de la société.

III- EVALUATION A PARTIR DU BILAN

3.1- Notion d’actif net comptable


Le bilan d’une entreprise représente tout ce qu’elle possède (actif) et tout ce qu’elle doit
(passif). Le patrimoine est constitué de la différence entre l’actif et les dettes. Elle est appelée
ACTIF NET.
L’actif net comptable peut être calculé de façons différentes comme le montre le schéma
suivant :

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CAPITAUX PROPRES
ACTIF NET
COMPTABLE
DETTES
ACTIF REEL

L'actif net comptable est une méthode de valorisation qui permet de déterminer à une date «
t » la valeur comptable d'une entreprise en se basant sur la valeur réelle de son patrimoine
minoré de la valeur réelle de ses dettes.

ACTIF NET COMPTABLE = CAPITAUX PROPRES

ACTIF NET COMPTABLE = ACTIF REEL - DETTES

Remarque :
- L’actif réel correspond aux postes représentatifs de valeur patrimoniale : biens corporels,
créance,…

N.B : Les écarts de conversion – actif (ce sont des pertes de changes latentes sur des
opérations non encore dénouées : créances et dettes en devises) dans le cas où ils ne seraient
pas compensés par une provision pour perte de change, viennent en diminution de l’actif réel
et des capitaux propres.

- Les dettes comprennent


- la rubrique « Dettes » du bilan
- les dettes probables que constituent les « provisions pour risque et charges »
- les « Produits constatés d’avance » qui sont considérés comme des dettes réelles.
- Les capitaux propres comprennent
- la rubrique correspondante du bilan c'est-à-dire la situation nette augmentée des
subventions et des provisions réglementées.
- Les écarts de conversion – passif qui représente des gains de change latents.

Au niveau du passif, les provisions devenues sans objet doivent être réintégrées dans les
capitaux propres à concurrence de ……% de leur montant, les …..% retenues pour les impôts
doivent figurer dans les dettes.

3.2- Actif net intrinsèque


L’actif comptable net corrigé (ANCC) ou actif net intrinsèque (ANI) est la version améliorée
de l'ANC. Les deux méthodes se basent sur le même principe de calcul. Toutefois, l'ANCC
intègre quelques corrections à la valeur de l'entreprise pour une image plus proche de la
réalité.

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Les corrections prises en compte par l'ANCC : la réestimation de l'actif.
La réestimation de l'actif en tenant compte des plus ou moins-values latentes et donc de la
valeur vénale des actifs.
La différence entre la valeur économique et comptable de certains postes d'actif, dégage une
plus ou une moins-value qu'il faut intégrer dans le calcul de l'ANCC.

ACTIF NET INTRINSEQUE = ACTIF NET COMPTABLE + PLUS VALUE – MOINS VALUE

3.3- Valeur Mathématique


C’est la valeur du titre (part ou action) calculée à partir de l’actif net de la société.

VALEUR MATHEMATIQUE = ACTIF NET / NOMBRE D’ACTIONS

Selon le cas, on appellera la valeur du titre :

- Valeur Mathématique comptable ou théorique ou bilantielle


La valeur mathématique comptable : c’est la valeur de l’action qui résulte de la partie de
l’actif net comptable qui revient à chaque action à un temps donné et sans modification des
valeurs comptables figurant au bilan.

VALEUR MATHEMATIQUE COMPTABLE = ACTIF NET COMPTABLE / NOMBRE


D’ACTIONS

- Valeur mathématique intrinsèque : elle est calculée à partir de l’actif net intrinsèque issu du
bilan corrigé

VALEUR MATHEMATIQUE INTRINSEQUE = ACTIF NET INTRINSEQUE / NOMBRE


D’ACTIONS

Remarque :
La valeur mathématique des titres peut être calculée :
- Valeur coupon détaché ou ex-coupon : c’est la valeur qui est calculée après la
répartition des bénéfices. Les dividendes seront incorporés aux dettes et les
réserves aux capitaux propres

- Valeur coupon attachée, elle est calculée à partir du bilan avant affectation du
résultat. Le résultat est incorporé aux capitaux propres.

IV- La valeur multicritères


Le calcul de la valeur multicritères tient compte de l’ensemble des critères retenus pour
évaluer les titres et donc la valeur de la société. Il est possible de calculer une moyenne simple
ou pondérée des différentes valeurs.

Exemple
Dans la perspective d’une fusion, la société anonyme Tex fournit les données suivantes :
– actif net : 455.000.000 F
– capital : 10 000 actions de 21.000 F
– résultat net : 40.250.000 F

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– dividende par action : 3.150 F
– taux de capitalisation : 9 %
– price earning ratio de l’action : 12

T.A.F : Calculer une valeur multicritères avec les pondérations suivantes :


– 0,30 Valeur mathématique coupon détaché ;
– 0,50 Valeur de rendement ;
– 0,20 Valeur boursière.

SOLUTION
Valeur mathématique coupon détaché :
Soit :
ACTIF NET COMPTABLE = 455.000.000 – (3.150 ×10.000)

Valeur de rendement :
Résultat par action : 40.250.000 / 10 000 = 4.025F

VR =

Valeur boursière :

Valeur boursière = 4.025 x 12 = 48.300 F

Valeur multicritères : (0,30 VM) + (0,50 VR) + (0,20 VB)

(0,30 x 42.350) + (0,50 x 44.721,55) + (0,20 x 48.300) = 44.724, 75 F

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V- APPLICATION
A la fin d’un exercice, les comptes du bilan d’une S.A se présentent comme suit :
BILAN au 31/12/N
ACTIF BRUT AMT/PROV NET PASSIF NET
Bâtiments 145.000.000 32.500.000 112.500.000 Capital 100.000.000
Matériel transport 52.500.000 21.250.000 31.250.000 R. légale 6.750.000
Marchandises 25.000.000 0 25.000.000 R. facultative 39.500.000
Clients 10.500.000 500.000 10.000.000 Emprunt 27.500.000
Banque 6.250.000 0 6.250.000 fournisseurs 11.250.000
TOTAL 239.250.000 54.250.000 185.000.000 TOTAL 185.000.000

Le capital est composé de 10.000 actions.


Une expertise fait apparaître les évaluations suivantes :
Bâtiment 125.000.000
Fonds de commerce 5.000.000
Matériel de transport 30.000.000
Clients 9.500.000

T.A.F :

 Calculer la valeur mathématique théorique de l’action

 Calculer la valeur mathématique intrinsèque de l’action.

 En supposant que le montant de l’emprunt : 7.500.000 et le résultat à 20.000.000. Le


résultat est reparti de façon suivante : 30 % affectés aux réserves de 70 % au dividende.

Calculer la valeur mathématique comptable et intrinsèque (coupon attaché et ex-coupon).

EXERCICE 2 :

Le capital de la société anonyme « N’sifai » est divisé en 1.000 actions. Dans le bilan
simplifié de la société, donnée ci-après, nous avons :
ACTIF PASSIF
Postes Montants Postes montants
Frais de recherche et développement 865.000 Capitaux propres 60.000.000
Immobilisations diverses 90.800.000 Provisions pour risque et
Actifs circulant divers 38.450.000 charges 800.000
Charges constatées d’avance 28.000 Dettes diverses 69.328.000
Écart de conversion - actif 7.000 Produits constatés d’avance 16.000
Écart de conversion -passif 6.000

TOTAL 130.150.000 TOTAL 130.150.000


N.B : L’écart de conversion – actif est compensé par des provisions pour pertes de changes.
T.A.F : Calculer l’actif net comptable.

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