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Introduction :

De nos jours, nous constatons que la réflexion de la majorité des


entreprises –que ça soit des PME/PMI ou des multinationales-est axée
fondamentalement autour d’un seul et unique terme qui est : Le
management.

Cela est dû essentiellement à l’environnement économique qui est


éminemment versatile, de ce fait toutes ces entreprises tentent
vainement de mettre à niveau et améliorer leur système managérial afin
de faire face à la concurrence et à l’insécurité économique.

Pour bien cerner ce sujet, nous devons commencer par définir le


terme « Management » qui désigne « le processus par lequel des
résultats sont obtenus de façon efficace et performante, via et avec
autrui ».

Dans cette définition, je voudrai souligner deux termes qui me


paraissent extrêmement clés, ce sont : processus et autrui. Le premier
désigne les activités fondamentales d’un manager et le second terme
indique à la fois les employés et le manager. Donc nous concluons que le
manager est le principal socle sur lequel repose les pratiques du
management.

Quelles sont les principaux rôles et activités d’un manager ?


Et quelle est leur implication sur la performance de l’entreprise ?

Rôles et activités d’un manager :


En mettant les choses dans leur contexte historique, nous constatons qu’il
a existé deux blocs de théoriciens qui ont mis en œuvre deux approches
différentes vis-à-vis les principaux rôles et activités d’un manager .Ces
approches sont : l’approche traditionnelle et l’approche contemporaine.

1. L’approche traditionnelle :

Au début du XXème siècle, l’industriel Henry Fayol énonce que le manager


joue essentiellement cinq rôles qui sont regroupées sous l’expression
« processus de management » : il s’agit de prévoir, d’organiser, de
commander, de coordonner et de contrôler. Mais les différents ouvrages
qui ont traité ce processus de management le ramènent généralement à
quatre phases qui sont : la planification, l’organisation, la direction et le
contrôle ,plus précisément nous pouvons les détaillés comme suit :

 La planification : cette phase contienne la définition d’objectifs,


l’élaboration d’une stratégie et le développement de plans pour
coordonner les activités.
 L’organisation : désigne la détermination des tâches qui devront
être effectuées, qui doit s’en charger, comment regrouper les
missions, qui rend des comptes et le niveau auquel les décisions
sont prises.
 La direction : Cette phase comprenne la motivation des personnes,
l’administration des activités des autres collaborateurs, le choix du
canal de communication le plus probant ainsi la résolution des
conflits.
 Le contrôle : consiste à surveiller les performances, à les comparer
avec les objectifs et à corriger tout écart éventuel.

Ces idées classiques constituent la base de la pensée et la réflexion


contemporaine auprès de laquelle les théoriciens contemporains se sont
inspirés afin de mettre en place leur approche qui se rapporte aux
différents rôles d’un manager.

2. L’approche contemporaine :

Mintzberg, qui est le pionnier de cette approche, énonce qu’outre le


« processus de management », le manager est appelé à jouer dix rôles
primordiaux et qui sont subdivisés en trois catégories clarifiées comme
suit :

 Les rôles interpersonnels : ils sont en nombre de trois et qui


sont :
 Symbole : dans la mesure ou il doit accomplir plusieurs
tâches routinières de nature juridique ou sociale.
 Leader : chargé de motiver et d’encourager le personnel,
responsable de l’embauche et de la formation.
 Agent de liaison : Conserver le réseau naturel des contacts
externes et d’informateur.

 Les rôles informationnels : Ils sont en nombre de trois et qui sont


plus précisément ;
 Observateur actif : Le manager recherche et reçoit une
panoplie d’informations afin de mieux cerner
l’organisation et environnement.
 Diffuseur : Il transmet des informations reçues d’autres
employés à des membres de l’organisation.
 Porte- parole : Il transmet également des informations
concernant l’entreprise (Les plans, règles, actions,
résultats, etc.) à des intervenants externes.

 Les rôles décisionnels : Ces rôles sont en nombre de quatre ;

 Entrepreneur : Le manager est un entrepreneur dans la


mesure où il recherche au sein de l’organisation et de
son environnement des opportunités qui permettent le
lancement de projets d’amélioration.
 Régulateur : Il est chargé d’apporter des correctives
lorsque l’organisation doit faire face à des problèmes
majeurs.
 Répartiteur de ressources : Il doit également prendre des
décisions concernant l’attribution des ressources en tout
genre.
 Négociateur : Il est, finalement, chargé de présenter
l’organisation lors des négociations.

L’implication du rôle du manager sur la performance de


l’entreprise :
1. La performance de l’entreprise

La performance de l’entreprise est fondée sur le couple valeur-coût. Les


deux termes sont indissociables car il ne s’agit, ni de minimiser les coûts,
ni de maximiser la valeur produite, mais d’optimiser le rapport entre les
deux. Nous pouvons définir la performance dans l’entreprise comme étant
tout ce qui contribue à améliorer le couple valeur-coût, c'est-à-dire à
améliorer la création nette de valeur.
3. Les dirigeants marocains et la modernité

La modernité est une notion relative dans la mesure où on dit que quelque
chose est moderne si et seulement si on fait référence à une autre chose
qui ne l’est pas.

Or, il y’a une confusion vis-à-vis le véritable sens de la modernité. En


d’autres termes, la modernité ne désigne pas le nombre de moyens
technologiques qu’on possède mais elle est « la capacité à fabriquer en
continu des processus et des procédés créateurs de valeur dans le
temps ».

Au Maroc, nous constatons qu’un métissage de plusieurs éléments ont


crées le besoin de la modernisation des entreprises ; D’une part, on
trouve la situation économique qui est éminemment instable à cause des
perturbations du marché et de la forte concurrence et, d’autre part, le
besoin de nouvelles compétences qui a apparu en liaison avec les
contraintes des échanges internationaux. Ceci a crée un besoin impérieux
de changement pour mettre à niveau et améliorer les structures de nos
entreprises qui sont très sensible.

Ces changements confèrent aux dirigeants un rôle indispensable du fait


qu’ils se voient dans l’obligation de mettre à niveau et à moderniser les
structures des entreprises marocaines, tout en se basant sur leur savoir-
faire et leur propre expertise, pour les faire sortir de leur crise
conjoncturelle et atteindre une grande maturité organisationnelle.

Certes, le dirigeant marocain joue un rôle prépondérant dans cette vague


de modernisation des entreprises, mais il y’as une multitude
d’hypothèques qui font ralentir, voir même freiner, cette modernisation
.Nous citons généralement deux facteurs, qui relèvent essentiellement de
l’analyse sociétal, et qui sont : L’impact de la culture et l’absence de
pratiques de management. Le premier point se rapporte au
développement, c’est-à-dire que les entreprises qui sont installées au
Maroc, qui est un pays en voie de développement, sont considérées
comme étant une sorte d’artefact (c.à.d. l’artificiel qui est plaqué sur le
réel).Et le second point concerne la culture entrepreneuriale qui a été
totalement sournoise au Maroc du fait qu’avec l’indépendance, la
« bourgeoisie citadine » avait une perception de l’activité économique et
industrielle qui est profondément différente .Cela est du essentiellement à
la conjoncture économique vécue qui était sereine, statique et presque
sans contrôle, c’est pour cette raison qu’il y’avait une absence totale de la
notion de risque et la concurrence.

Conclusion
En guise de conclusion, Nous constatons que la conception des rôles du
manager est passée par différentes phases, transitant d’un aspect
mécanique et répétitif avec Fayol à un aspect dynamique valorisant
davantage les relations interpersonnelles entre le manager et ses
collaborateurs avec Mintzberg.

En outre, nous constatons clairement que la source de résistance aux


changements dans les entreprises se localise aux niveaux de la perception
des dirigeants.

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