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Cours de Management

1ère Année – Ingénierie informatique


Année universitaire : 2022/2023
M. SHURWERYIMANA Fabrice

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Objectifs du cours
Le cours de management proposé en 1ère année du cursus a pour finalité de permettre à
l’étudiant de :

• Développer une double compétence, à la fois technique (en ingénierie informatique) et


managériale;
• Acquérir les bases du Management et des fonctions de l’entreprise;
• Saisir les contours et enjeux managériaux de gestion d’une organisation;
• Appréhender les défis et la complexité des problématiques actuelles auxquelles sont
confrontées les entreprise.

Afin de pouvoir ensuite, plus tard dans l’exercice professionnel, analyser avec recul des
situations techniques de gestion et élaborer en retour des solutions et argumentations
conséquentes, en mobilisant si nécessaire le vocabulaire et les concepts managériaux
précis et adaptés à ces situations.

2
Programme du cours
Chapitre I : Les types et formes d’entreprise (06 heures)
1. Notion d’entreprise
2. Classification des entreprises

Chapitre II : L’environnement et son impact sur la vie de l’entreprise (12 heures)


1. Le microenvironnement et son impact sur l’entreprise
2. Le macroenvironnement et son impact sur l’entreprise
3. Le mésoenvironnement et son impact sur l’entreprise
4. L’environnement supranational et son impact sur la vie de l’entreprise

Chapitre III : Etude des différentes fonctions de l’entreprise (24 heures)


1. La fonction Marketing
2. La fonction Ressources Humaines
3. La fonction Logistique
4. La fonction Finance
5. La fonction Système d’information
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Programme du cours (Suite)
Chapitre IV : Introduction au Management de l’entreprise (18 heures)
1. Le Management opérationnel: définition, objectifs, types et domaines d’intervention
2. Le leadership en entreprise: définition, objectifs et domaines d’intervention
3. La culture d’entreprise: définition, rôles et importance dans la gestion d’une entreprise
4. Qualités et rôles d’un manager
5. Les structures organisationnelles: définition, rôles et typologies

4
Bibliographie
Jean-Michel Plane, 2019, Management des organisations - Théories, concepts, performances,
5e édition, Collection : Management Sup, Dunod

Luc Boyer, 2005, 50 ans de management des organisations, Editions d'Organisation

Raymond Leban, 2005, Management de l’entreprise : Principes et meilleures pratiques - 16


principes de politique générale, 2e édition actualisée et augmentée, Edition Eyrolles

Yvon Pesqueux, 2002, Organisations : Modèles et représentations, Gestion, PUF

Henry MINTZBERG, 2004, Le management : Voyage au centre des organisations, Edition


Eyrolles

Henry MINTZBERG, 1998, Structure et dynamique des organisations, Edition Eyrolles

Henry MINTZBERG, 2006, Le manager au quotidien : Les 10 rôles du cadre, Edition Eyrolles
5
Bibliographie
STRATEGOR, 1993, Stratégie, structure, décision, identité : politique générale de l’entreprise,
InterEdition.

Frédéric Laloux, 2015, Reinventing organizations : Vers des communautés de travail inspirées

Cécile Dejoux, 2016, Du management au leadership agile - 2e édition, Dunod

Thomas Durand, 2020, Management d'entreprise 360° - Tous les principes et outils à connaître,
2e édition, Collection : Les fondamentaux business, Dunod

Rémi Juët, 2020, La boîte à outils du manager - 51 fiches pratiques pour piloter son équipe, 4e
édition, Collection : Management/Leadership, Dunod

Antoinette Rouvroy, Thomas Berns, 2013, « Gouvernementalité algorithmique et perspectives


d’émancipation. Le disparate comme condition d’individuation par la relation ? », Réseaux, La
Découverte, n° 177.

Richard Soparnot, 1996, Organisation et gestion de l’entreprise, 2ème édition, Dunod 6


Chapitre 3 : Etude des différentes fonctions de l’entreprise

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Introduction
Pour fonctionner de façon performante, l’entreprise a besoin de subdiviser et regrouper
ses diverses tâches en des ensembles homogènes d’activités, nécessitant plus ou moins des
savoirs et savoir-faire fonctionnels similaires ou proches. On parle ainsi de fonctions :

Marketing : s’occupe de l’identification des opportunités de marché, du développement, de la


distribution, de la promotion et de la commercialisation de nouveaux produits.

Production : chargée des méthodes de production, de la recherche et développement, du


contrôle qualité, du contrôle des stocks et des volumes de production.

Finance : dont le rôle est de trouver des capitaux, d’évaluer et de contrôler les flux financiers
entrants et sortants, de maintenir les performances financières et veiller à l’équilibre du plan
de financement.

Gestion des ressources humaines : s’occupe d’identifier les besoins en ressources humaines,
de la sélection et du recrutement, de la formation, du développement, de la promotion et de la
mobilité des salariés.
8
Introduction
Les différents fonctions de l’entreprise sont en interaction permanente.

Par exemple, une augmentation significative des commandes des clients peut nécessiter :

• une production davantage importante et des ajustements de produits → Fonction


Production;

• plus de personnel de production → Fonction Gestion des ressources humaines;

• une nouvelle organisation de la distribution → Fonction Marketing/Logistique;

• et/ou des fonds pour les dépenses de recherche et développement ou de promotion


des produits → Fonction Finance.

• Etc.

En quoi donc consiste chaque fonction? Quelles sont leurs attributions respectives? Quels sont
les outils et méthodes qu’elles mobilisent? Quels sont leurs contributions respectives dans la
performance globale de l’entreprise? Etc. 9
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
La gestion des ressources humaines (GRH) est chargée de gérer et développer les Ressources
Humaines. Elle encadre l’action sociale dans l’entreprise et a pour objet d’accroître la contribution
des salariés et des équipes aux objectifs actuels et futurs de l’entreprise, et constitue, dès lors, une
source de différentiation (amélioration du rendement, de la qualité, de l’innovation, etc.) et de
création d’avantages concurrentiels.

Considérant le salarié comme une ressource capitale, nécessitant une gestion particulière, elle
s’intéresse, de ce fait, à un certain nombre d’activités relative au « cycle de vie » du salarié en entreprise,
notamment:
• définir les besoins de l’entreprise en personnes et en compétences;
• attirer les meilleurs candidats, les recruter, les intégrer et gérer leurs carrières en fonction des enjeux
de l’entreprise et de leurs aspirations;
• offrir et entretenir un environnement et des conditions de travail agréables et sains, permettant aux
salariés de performer et d’exploiter pleinement leurs savoirs et leurs compétences;
• Gérer les relations avec les partenaires sociaux (les syndicats et les organismes sociaux);
• Et parfois se charger des licenciements.

En soutien aux RH, les divers managers sont aussi amenés à gérer le personnel, sa motivation, son
adaptation au poste, ses aspirations professionnelles, son évolution dans la structure, etc. 10
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
2.1. Recrutement et intégration, après anticipation et formalisation des besoins :

L’évolution de l’environnement et de la stratégie de l’entreprise exige souvent de développer de


nouvelles compétences. De même, toute entreprise est tenue d’anticiper les départs à la retraite,
combler les départs volontaires, remplacer le personnel inadapté, etc.

Ces différentes considération imposent alors aux RH d’anticiper et combler les besoins en personnel et
en compétences, à travers un processus de recrutement qui peut être :
• Soit interne: l’entreprise valorise la mobilité interne et encourage les évolutions de carrière, ce
qui motive les salariés. Rapide à mettre en œuvre, il est moins coûteux et évite de recourir à
l’intégration (le salarié, déjà connu, connaît aussi l’entreprise, sa culture et son fonctionnement).

• Soit externe: plus coûteux, il donne à l’entreprise un large éventail de choix et permet parfois
de trouver des profils inexistants en interne et d’insuffler des manières de penser et de travailler
différentes (Possibilité de bénéficier d’un savoir-faire acquis dans d’autres entreprises).
Le choix entre l’une de ces méthodes dépend du délais imparti, de la nature du poste (compétences non
disponibles dans l’entreprise ? Besoin d’une autre expérience ?), du budget disponible, de l’impact d’un
recrutement externe sur le moral des employés, de la situation du marché du travail, etc. 11
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
2.1. Recrutement et intégration, après anticipation et formalisation des besoins :

Quel que soit le mode de recrutement adopté, la démarche suit souvent les étapes suivantes:
• L’analyse, l’évaluation et la description du poste à pourvoir (fiche de poste : intitulé, tâches à
réaliser, compétences et qualités exigées, liens hiérarchiques, responsabilités, salaire, etc.);
• La définition du profil du candidat et des termes de référence : qualités requises, expérience
professionnelle, formation et diplômes, qualités humaines et comportementales.
• La prospection en interne (affichage, Intranet, etc.) et/ou en externe (agence spécialisée,
presse, ANAPEC, etc.);
• La réception de candidature : un dossier comprenant des documents préalablement définis,
parmi lesquels on retrouver souvent un curriculum vitae et une lettre de motivation
• Et la sélection : Évaluation et sélection des dossiers, entretiens préliminaires, Tests et enquêtes
visant à détecter la motivation et l’adéquation au poste (tests psychométriques ou tests de
personnalité; tests d’aptitude ou tests de compétence; tests psychotechniques; tests
d’intelligence; examen médical).

Après le recrutement, l’intégration du candidat est une étape cruciale où le nouveau salarié découvre
son entreprise (livret d’accueil, visite, …), ses futurs collègues et les règles de fonctionnement (horaires,
pauses, restauration, …), avec parfois une période de formation pour le rendre opérationnel à son poste.12
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
2.2. Gestion des carrières : Rémunération, motivation, formation, évaluation, promotion:

La gestion des carrières dans une entreprise repose sur plusieurs éléments dont principalement:
La rémunération : définition d’une politique de rémunération et détermination, pour chaque poste et
niveau de qualification exigée, des salaires mensuels ou périodiques à verser à chaque salarié en contre
partie de ses services.
La motivation, intrinsèque (relative à la nature du travail, comme des défis à relever, la diversité des
tâches) ou extrinsèque (Extérieure au travail, prime de fin d’année) : a pour objectif d’encourager et
stimuler les salariés à donner le meilleur d’eux-mêmes, afin d’améliorer les performances individuelles
et collectives.
La formation, interne ou externe : utile pour anticiper ou s’adapter aux exigences de l’évolution de
l’entreprise et/ou de son environnement (concurrence internationale, développement technologique…)
en termes de compétences. C’est aussi un moyen de motiver et rendre les salariés plus performants.
L’évaluation, souvent sous forme d’entretien annuel, consiste à évaluer le parcours des salariés dans
l’entreprise ; le travail et les progrès réalisés, l’atteinte des objectifs, le comportement… C’est aussi
l’occasion de noter le projet du salarié afin de gérer au mieux sa carrière.
13
La promotion: moyen de récompenser les meilleurs salariés, les fidéliser et attirer les hauts potentiels.
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
Quelques exemples de pratiques de rémunération des salariés

Le salaire versé est toujours composé


du salaire initial (salaire de base +
avantages) majoré des augmentations
et primes, selon l’ancienneté et les
niveaux de performances réalisés.
Des retenues sociales et fiscales sont
souvent retranchées du salaire brut
avant le paiement du salaire net au
bénéficiaire.

Le salaire initial dépend de la


qualification et de l’expérience du
salarié.

Les primes et augmentations individuelles (salaire de performance) sont souvent versées lorsque le salarié a atteint
ou dépassé les objectifs qui lui ont été assignés.
Lorsque l’entreprise a atteint ses propres objectifs (de vente, de résultat…), tous les salariés peuvent bénéficier 14
d’un supplément au titre de l’intéressement et de la participation aux résultats de l’entreprise.
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
Quelques exemples de pratiques de motivation et d’incitation des salariés

Motivations
Plus de responsabilité;
monétaires
enrichissement du travail.
Voiture de fonction, plus grand
bureau, intitulé du poste enjolivé.

Travail d’équipe Motivations

Sécurité au travail,
retraite.
Salaire de base, Motivations
cantine. non-
monétaires
Des avantages en nature sont souvent offerts aux salariés :
Voiture de fonction; Cantine subventionnée; Contribution aux
régimes de retraite; Contribution au système d’assurance- 15
maladie; Indemnité de déménagement si l’employé est muté.
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
Quelques exemples de pratiques de formation :

Stage d’intégration : nécessaire pour familiariser le salarié à son poste et à son


entreprise (son histoire, sa mission, son règlement intérieur).

Formation sur le tas : apprentissage direct sur le poste de travail pendant que les
salariés font leurs tâches habituelles.

Formation en dehors du poste de travail : au sein de l’entreprise ou dans un


établissement de formation continue (université).

L’investissement en formation dépend : L’intérêt de la formation :


• de l’efficacité de la formation ; • Améliorer les compétences des salariés.
• de l’effet sur la motivation et le moral des salariés ; • Préparer les salariés aux changements.
• des autres possibilités (coût d’opportunité) ; • Augmenter la flexibilité de l’entreprise.
• du budget disponible ; • Motiver les salariés. 16
• du besoin en formation (ex. : existe-il un déficit de savoir faire ?). • Diminuer les erreurs et augmenter les profits.
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
Quelques exemples de pratiques d’évaluation du personnel :

Les pratiques d’évaluation sont très diversifiées et peuvent, par exemple, être classifiées selon:

La récurrence de Le moment de
Le lieu de l’évaluation :
l’évaluation : l’évaluation :
• Évaluation permanente; • Évaluation en début d’année; • Évaluation sur le tas;
• Évaluation ponctuelle. • Évaluation mi-parcours; • Évaluation sur le poste;
• Évaluation en fin d’année. • Évaluation en dehors du
poste.

Intérêt de l’évaluation
• Donne l’occasion de discuter de la progression du salarié dans
L’évaluation dépend de la façon dont :
l’entreprise (favorise la communication).
• elle est présentée ;
• Identifie le degré d’accomplissement des objectifs (ce qui peut être
• elle est perçue ;
l’origine de primes ou promotions).
• elle est utilisée. 17
• Permet de déceler les besoins en formation.
• Mécanisme de contrôle potentiel.
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
Quelques exemples de pratiques de promotion :

Nouveau poste au même L’accès à de


Mobilité fonctionnelle nouvelles fonctions
niveau hiérarchique
et responsabilités est
un puissant levier de
Nouveau poste sur un gestion des carrières.
Promotion Mobilité géographique
autre lieu de travail
Ces potentialités de
mobilité attirent de
Nouveau poste au niveau meilleurs talents et
Mobilité hiérarchique permettent de les
hiérarchique supérieur
fidéliser.

La mobilité dépend de plusieurs conditions, dont l’ancienneté,


Pour mieux prévoir ses besoins futurs, la fonction RH peut
l’expérience, les diplômes obtenus, la vacance du poste, etc.
s’appuyer sur la GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois
et des Compétences), un outil d’anticipation des besoins en
Ces conditions sont à définir et communiquer avec précision
effectifs et en compétences; soit à travers le recrutement, la
pour aider les salariés à saisir les critères d’évolution au sein 18
formation, et/ou la promotion.
de la structure.
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
2.3. Gestion des relations sociales: Communication, Culture, Cohésion, Conflits, négociation:

La gestion des relations sociales est une activité essentielle des RH pour entretenir la cohésion, la
culture et la performance de l’entreprise, tout en veillant à limiter ou à gérer d’éventuels conflits.

• La cohésion sociale fait référence à l'intensité des relations sociales qui relient les membres de
l’entreprise les uns aux autres. Elle se construit souvent au fil du temps à travers la confiance qui
s'établit entre les membres de l’entreprise et favorise, en retour, les interactions, l’entraide et la
collaboration entre salariés, ce qui améliore leur performance collective.

• La culture d’entreprise est composée de l’ensemble des valeurs, des connaissances et des
normes de comportements qui sont, d’abord, partagés par les membres de cette entreprise et qui,
ensuite, facilitent et guident son fonctionnement. Elle permet de différencier l’entreprise par
rapport aux autres, notamment dans ses façons de réagir aux situations courantes de la vie.

• Un conflit social naît généralement d’une situation d’opposition entre les membres de
l’entreprise ou entre l’entreprise et les représentants sociaux, ce qui génère un climat tendu,
impactant la performance de l’entreprise.
19
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
2.3. Gestion des relations sociales: Communication, Culture, Cohésion, Conflits, négociation:

La gestion des relations sociales passent souvent par la communication et la négociation :

• La communication interne auprès des salariés pour coordonner leurs activités, les informer de
ce qu’ils ont à faire, leur indiquer si leur travail est correctement effectué, récolter leurs idées et
mettre à profit leurs expériences, anticiper et déceler les problèmes avant qu’ils ne surviennent et
ne s’aggravent, etc.

• La communication externe auprès de potentiels futurs salariés ou d’autres partenaires externes


pour faire valoir la marque employeur et les actions de Responsabilité Sociétale de l’entreprise.

• La négociation avec les IRP (Institutions Représentatives du Personnel) dont le rôle est de
défendre les intérêts des salariés, veiller au respect des lois et améliorer leurs conditions de
travail. Ces IRP comprennent le Comité d’entreprise (CE), les délégués du personnel (DP), les
Syndicats représentés par un Délégué syndical, etc.

Généralement, les conditions et le temps de travail, les augmentations de salaire, les licenciements, les
fermetures d’entreprise, sont des éléments ou occasions qui nécessitent une négociation avec les IRP.
Cela permet d’éviter les conflits sociaux, souvent trop durs et trop coûteux. 20
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise

Quelques exemples de pratiques de communication :

- Verticale : communication descendante et communication ascendante.


- Horizontale ou latérale : communication transversale

- Verbale : utilisation des mots à l’oral ou à l’écrit.


- Non verbale : utilisation de l’expression corporel à la place des mots
Types de
communication
- Formelle : recours à des canaux officiels de communication.
- Informelle : recours à des canaux non officiels de communication.

- À sens unique : l’émetteur ne reçoit pas la réaction du récepteur.


- À double sens : l’émetteur reçoit la réaction du récepteur.

Conséquences d’une communication médiocre :


Baisse de moral; Multiplicité des erreurs; Relations hostiles; Prise 21
de décision lente; Piètres décisions; Absence de contrôle; etc.
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
2.4. La GRH et les autres fonctions de l’entreprise

La gestion des ressources humaines a des incidences sur les autres fonctions, par exemple :
• l’exploitation: quelles quantités peuvent être produites, à quelles échéances, de quelle
qualité, et à quel coût ;
• le marketing : certaines compétences peuvent aider à développer des produits
innovants, attirer de nouveaux clients, générer une augmentation des ventes… ;
• la finance: conséquences sur les charges, les produits et les résultats.

L’efficacité de la GRH peut être mesurée par :


• le taux d’absentéisme;
• la rotation du personnel;
• le taux d’accidents de travail;
• la productivité;
• la qualité du travail effectué;
• la satisfaction des clients.
22
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
La fonction logistique sert à acheminer les inputs (marchandises) des fournisseurs vers les sites de
production (ou l’entreprise) [logistique amont], pour ensuite faire parvenir les outputs
(marchandises), après le processus de transformation (si nécessaire), aux points de vente ou aux
clients [logistique aval].

La logistique est un facteur de différenciation. Elle permet à une entreprise de:


• livrer dans de meilleurs délais que la concurrence;
• répondre urgemment à une demande;
• servir des clients localisés dans des zones lointaines ou difficilement accessibles aux concurrents;
• maîtriser les coûts et servir de base de domination par les coûts.

Pour assurer ces rôles, le responsable de la logistique gère une chaîne qui part des fournisseurs (amont)
et s’étend jusqu’aux distributeurs, voire aux clients directs. Il doit assurer une coordination optimale
entre les différents acteurs (amont et aval) de sa chaîne logistique, ce qui revient à gérer pertinemment
les flux physiques et informationnels entre l’entreprise et ses multiples fournisseurs et clients.

Essentiellement, il s’agit de définir le mode de transport des marchandises (train, avion, bateau et
camion), le niveau de stock (élevé ou minimum), la localisation et le nombre des sites de production
et d’entreposage et enfin, l’équipement technologique et informatique. 23
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
Parmi les divers champs d’intervention de la fonction logistique, nous allons nous focaliser
essentiellement sur les services :

• Approvisionnement : chargé de doter l’entreprise de tout ce dont elle a besoin, en


matières premières, équipements et fournitures

• Stockage et entreposage : chargé de gérer et d’entretenir la disponibilité des marchandises


et/ou des inputs (nécessaires à la production) et outputs (destinés à la vente), en quantité et
en qualité optimales exigées.

• Production : chargé de produire les biens ou les services, objet de la création de


l’entreprise.

• Gestion des flux et de la chaîne logistiques : coordination et optimisation de toutes les


tâches d’acheminement des différents flux de l’entreprise.

• Transport : chargé d’assurer l’acheminement des biens et des personnes d’un point à un
autre et vis versa (des fournisseurs vers l’entreprise; de l’entreprise vers les clients; du lieu
d’habitation vers l’entreprise; etc.). 24
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.1. Approvisionnement :

L’approvisionnement a pour rôle de mettre à la disposition de l’entreprise les biens


nécessaires à son fonctionnement et à la satisfaction des clients, au moment voulu et aux
meilleures conditions. Il s’agit d’un facteur d’efficience et de compétitivité de l’entreprise.

La politique d’approvisionnement doit veiller :


• au prix d’achat et aux coûts d’acheminement afin de réduire de manière importante les coûts
d’achats et donc d’améliorer la rentabilité de l’entreprise ;
• à la qualité des achats qui détermine, pour les entreprises commerciales, la qualité des
marchandises vendues et, pour les entreprises industrielles, la qualité des produits réalisés par
l’entreprise ;
• aux délais de livraison, afin d’éviter les ruptures de stock.

La politique d’approvisionnement consiste dans un premier temps à identifier le type d’achat


puis à sélectionner les fournisseurs avant de définir un horizon de coopération.
25
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.1. Approvisionnement :

Une entreprise réalise des commandes et achats de nature différente :

Types d’achat Utilisation


Matières premières, produits
Biens destinés à être incorporés à la production
semi-finis et composants
Marchandises Biens revendus sans transformation
Achats consommés pendant la fabrication ou nécessaires au
Fournitures et services courants
fonctionnement courant de l’entreprise
Biens d’équipement Achats utilisés pendant plusieurs cycles de production dans l’entreprise

Le processus d’achat est étroitement lié au type d’achat :


→ Pour les achats de biens et services courants et exceptionnels à faible valeur ajoutée, le
processus d’achat est simplifié car les enjeux pour l’entreprise sont faibles ;
→ Pour les achats stratégiques (à forte valeur ajoutée) comme ceux de marchandises, de
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matières premières et de biens d’équipement, le processus d’achat est plus approfondi.
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
Quelques critères de sélection des fournisseurs:

Critères Facteurs d’appréciation

Invariabilité de la qualité; Respect des délais de livraison; Respect des promesses en


Fiabilité
matière de service; etc.
Capacite de production du fournisseur; Niveau de qualité; Vitesse de réaction aux
Possibilités de production
commandes spéciales ou aux variations de la quantité de commande (souplesse); etc.
Prix des marchandises; Conditions de livraison et de paiement; Délais de livraison;
Conditions
Garanties; etc.
Qualité; Assortiment; Service à la clientèle; Développement des produits (recherche et
Produit offert
développement); etc.
Conditions de transport; Stabilité politique dans le pays d’approvisionnement;
Situation géographique
Stabilité du cours de change; etc.
Situation générale et Position sur le marche (part de marché); Approvisionnement de la concurrence;
caractéristiques du Appartenance à une association d’entreprises (p.ex. groupe); Situation financière;
fournisseur Qualité du management (notamment en ce qui concerne les innovations); etc.
27
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.2. Stockage et entreposage :

Le stock est composé d’un ensemble de biens en attente d’être vendus ou d’être utilisés dans le
processus de production. On distingue généralement les stocks de marchandises, les stocks de
matières premières, les stocks de produits en cours, et les stocks de produits finis.

Le but d’une gestion de stocks est de maintenir une quantité suffisante de stocks pour assurer la
continuité de la production et celle des ventes, tout en minimisant les coûts.

Différents niveaux de stocks sont généralement relevés :

28
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.2. Stockage et entreposage :

Le seuil de réapprovisionnement correspond au niveau de stocks à partir duquel de nouvelles commandes


sont lancées.
La quantité de réapprovisionnement est la quantité invariable régulièrement commandée dans un système de
réapprovisionnement à commandes fixes.
Le stock de sécurité permet de se protéger contre un brusque accroissement de la demande ou un incident
dans la livraison (ex. : dépassement des délais de livraison).
Le délai de livraison est le laps de temps qui s’écoule entre la passation et la réception d’une commande. Il
dépend, d’une part, du nombre et de la qualité des fournisseurs, et, d’autre part, de la nature des produits (leur
degré de complexité).
La rupture de stocks est une situation d’absence de stocks, résultant d’une augmentation non anticipée de la
demande, d’un incident de livraison ou d’un défaut de passation de commande.
L’entreposage est l’action d’héberger de grandes quantités de biens, souvent différents, dans des bâtiments spéciaux
(entrepôts), généralement isolées des lieux de production et de vente, et permettant de les protéger et de conserver leur
qualité. Il s’agit d’infrastructures appropriées avec des équipements spécifiques (chariots élévateurs, étagères, monte-
charges), dédiés à la gestion optimisée de l’exploitation, la manutention, les emplacements, et la fluidité des flux
29
physiques et informationnels entrants et sortants.
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.2. Stockage et entreposage :

Les produits stockés n’ont pas tous la même valeur, ni la même importance pour l’entreprise. Elle doit
donc, dans ce cas, mettre en place une politique de gestion sélective des stocks qui peut s’appuyer sur
l’une des deux lois empiriques suivantes :
• la loi des 20/80 (ou loi de Pareto): 20% des articles représenteraient 80% du chiffre d’affaires ;
• la méthode ABC distinguant trois groupes de produits : 10% des produits représenteraient 60 % du
chiffre d’affaires (groupe A), 40 % des produits représenteraient 30 % du chiffre d’affaires (groupe B),
50% des produits représenteraient 10 % du chiffre d’affaires (groupe C).
Si l’une ou l’autre de ces lois est vérifiée dans une entreprise, le manager doit prévenir les ruptures de stocks pour
les produits du groupe A et éviter les surstocks des produits des groupes B et C.

Le niveau des stocks détenus dépend :


• de la nature du produit (ex. : produits périssables ?) ;
• des fournisseurs (A quelle fréquence livrent-ils ? Sont-ils fiables ?) ;
• des installations et entrepôts disponibles (ex. : surface de magasinage) ;
• des coûts de passation de commande (temps et coûts de traitement, suivi et réception des commandes);
• des coûts de détention des stocks (ex. : argent immobilisé, frais de stockage, assurance et
nantissement) ;
• des politiques de gestion des stocks (ex. : la production Juste à temps réduit le niveau des stocks). 30
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.3. Production :

Fief important de création de valeur, l’activité de production s’occupe de la transformation des


inputs en outputs, en veillant à rendre, le plus efficace et le plus efficiente possible, les processus de
production, dans le but d’améliorer la compétitivité de l’entreprise.

Classiquement, la fonction de production englobe les domaines suivants :


• la gestion des stocks et des approvisionnements ;
• la conception des processus de production ;
• l’organisation et la planification de la fabrication ;
• la gestion de la politique de qualité.

Compte tenu de l’évolution de la concurrence et de la demande et la complexification des processus


et de la technologie, la gestion de production, au-delà de l’impératif de productivité, cherche de nos
jours à répondre aux objectifs de :
• diversification des produits et des services offerts ;
• amélioration constante de la qualité ;
• réduction et optimisation des délais de fabrication
• innovation et amélioration de la flexibilité de l’organisation. 31
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.3. Production :

Dans les entreprises, la direction production supervise des services opérationnels (essentiellement le
service fabrication, mais aussi les services expédition, entretien, outillage…), ainsi que des services
fonctionnels nécessaires à la production, comme le bureau des études ou celui des méthodes.

Services Missions principales Objets élaborés


Études Conception du produit Plans, nomenclatures
Méthodes Préparation de la fabrication Gammes
Ordonnancement Organisation de la fabrication Plan de production
Lancement Planification de la production Bons de travail
Production Fabrication du produit Produits, services
Contrôle/qualité Suivi de la production Tests, échantillonnages

Ces différents bureaux sont de moins en moins souvent des services séparés. Cette nouvelle
organisation dite intégrée contribue à réduire les délais de conception, car chaque service 32
tient compte des contraintes des autres.
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.3. Production :

Les modes de production dépendent de différents facteurs comme les quantités produites, le
processus technique ou encore la relation avec le client.

- Production à l’unité (produits uniques à valeur ajoutée élevée)


Selon la quantité
- Production en petites séries ou lots (mêmes produits en petit nombre)
produite - Production en grandes séries (production standardisée de masse)

- Production en continu (l’ensemble des opérations ne doit pas être


Modes de Selon le processus interrompu pour des raisons techniques)
production technique - Production en discontinu (la fabrication est réalisée par stades
successifs et peut être interrompue)

- Production à la demande (le client déclenche la production en


Selon la relation passant commande)
client - Production sur stock (l’entreprise produit et stocke pour satisfaire la
demande qu’elle a estimée) 33
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.3. Production :

Le pilotage de la production oppose le principe du pilotage par l’amont à celui du pilotage par
l’aval. Le choix entre ces deux modes de pilotage est guidé par la comparaison entre le délai
d’obtention du produit et le délai client (durée moyenne d’attente acceptée par les clients).

→ Pilotage par l’amont: standardisation des process et production de masse selon le principe des flux
(méthode Push) poussés, par des estimations des besoins et de la demande. Plusieurs entreprises
fonctionnent selon ce principe, notamment dans la grande consommation. Ce
système ne permet pas de réagir rapidement aux variations de la demande et
implique la constitution de stocks importants lors des diverses étapes de production
et de vente, ce qui est coûteux pour l’entreprise.

→ Pilotage par l’aval: production à la commande ou juste-à-temps, selon le principe des flux tirés par
(méthode Pull) la demande (et non les prévisions). On lance une production déjà vendue. Ce
système suppose une disparition de stocks à tous les niveaux de production et exige
que le client soit prêt à attendre. Par contre, l’entreprise doit davantage développer
sa réactivité et sa flexibilité, tout en concluant des partenariats de long terme avec
les fournisseurs, pour assurer la qualité et la disponibilité des inputs à temps. 34
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.3. Production :

L’entreprise peut aussi investir dans la technologie pour optimiser la production. Elle doit alors
prendre en compte :
• le coût initial de la technologie utilisée.
• l’effet de la technologie utilisée sur la qualité, la fiabilité et le volume.
• les dépenses de fonctionnement liées à la technologie utilisée.
• l’amortissement de la technologie utilisée.
• la réaction de la main-d’œuvre suite à l’introduction de cette technologie.

Quelques exemples de méthodes de production s’appuyant sur la technologie:


• L’automatisation : utilisation de machines à la place des ouvriers et salariés, ce qui améliore la
production et baisse les coûts unitaires.
• Fabrication assistée par ordinateur (FAO) : recours à l’ordinateur pour optimiser le processus de
production, ce qui améliore la rapidité, la qualité et les coûts.
• Conception assistée par ordinateur (CAO) : recours à l’ordinateur pour concevoir des plans, des
dessins, des maquettes, … qui seront utilisés dans le processus de fabrication.
• Production intégralement informatisée : recours à l’ordinateur pour piloter la totalité du processus
35
de production (conception et fabrication).
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.4. Gestion des flux et de la chaîne logistiques :

Pour optimiser la production, assainir les diverses relations internes et externes, et surtout respecter ses
engagement logistiques, l’entreprise doit veiller à une bonne gestion des flux logistiques et de la
chaîne logistique, tout en trouvant le bon niveau d’intégration de la chaîne logistique.

Trois types de flux logistiques sont essentiels et à optimiser sur toute la chaîne logistique :

Gestion du transport et Gestion du transport et Gestion du transport et


des approvisionnements des approvisionnements des approvisionnements

Flux Flux Flux Flux


d’information Entreprise de d’information d’information d’information
Fournisseurs Entrepôt Magasin Clients
production
Flux physiques Flux physiques Flux physiques Flux physiques

Flux monétaires Flux monétaires Flux monétaires Flux monétaires

Gestion de stocks Gestion de stocks Gestion de stocks Gestion de stocks 36


3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.4. Gestion des flux et de la chaîne logistiques :

→ Les niveaux d’intégration de la chaîne logistique :

37
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.4. Gestion des flux et de la chaîne logistiques :

→ Les niveaux d’intégration de la chaîne logistique :

38
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.4. Gestion des flux et de la chaîne logistiques :

→ Les types de transport :

• Transport routier : de flux physiques et de personnes

• Transport ferroviaire : de flux physiques et de personnes

• Transport maritime : de flux physiques et de personnes

• Transport fluvial : de flux physiques et de personnes

• Transport aérien : de flux physiques et de personnes

• Transport multimodal : de flux physiques et de personnes

→ En plus du transport des flux physiques et des personnes, l’entreprise est amenée à gérer les
flux de données et d’informations entrantes et sortantes, le plus souvent par Échange de
Données Informatisé (EDI); des Systèmes Intranets; des Plateformes réseaux; etc. 39
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
La fonction « Finance » a pour rôle d’assurer le financement de l’entreprise et veiller à sa santé
financière. Plus concrètement, elle cherche à :
• Se procurer et mettre à disposition tous les fonds nécessaires au fonctionnement et au
développement de l’entreprise
• Assurer la solvabilité de l’entreprise
• Susciter et renforcer la rentabilité de l’entreprise

Pour parvenir à ces fins et remplir convenablement sa mission, la fonction « Finance » utilise un grand
nombre de processus, de documents et d’informations de base. Pour cela et pour garder une certaine
cohérence de fonctionnement, elle se subdivise en plusieurs sous-domaines de gestion, qui vont
ensuite lui fournir les données cruciales nécessaires à la prise de décision.

Ces sous-domaines qui composent la fonction « Finance » sont notamment :


• la Comptabilité générale;
• la Comptabilité de gestion, appelée aussi Contrôle de gestion;
• la Gestion des investissements et de leurs financements;
• la Gestion de l’exploitation et de son financement;
• et la Gestion de la trésorerie.
40
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.1. La comptabilité générale :

La « Comptabilité générale » est une méthode rationnelle d'observation, d'analyse, de classement et


d'enregistrement des faits comptables, légalement obligatoire pour presque toutes les entreprises.

Elle donne des informations sur la situation économique de l’entreprise; des informations qui aident :
• à la prise de décisions;
• et au contrôle de l’entreprise et de ses dirigeants.

Utilisateurs / Décideurs Utilité de la comptabilité générale


Dirigeants Pilotage de l’entreprise, définition de la stratégie, contrôle...
État et administrations sociales Contrôle et établissement de l’assiette des impôts et des cotisations sociales.
Propriétaires Connaissance de la rentabilité du capital investi dans l’entreprise.
Connaissance des résultats utiles à la négociation des rémunérations et de la
Salariés, comité d’entreprise
situation de l’emploi.
Créanciers Estimation de la capacité de remboursement de l’entreprise.

Fournisseurs et clients Connaissance de la situation financière et de la pérennité du partenaire. 41


4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.1. La comptabilité générale :

La comptabilité générale sert à enregistrer, au jour le jour, les opérations économiques et financières
entre l’entreprise et ses partenaires, dans le but de présenter, périodiquement et à la fin de l’exercice, la
situation du patrimoine de l’entreprise et de calculer le résultat réalisé pendant la période considérée.

Étapes essentielles de la Comptabilité générale Documents comptables correspondants


Enregistrer les opérations économiques et financières
Journal et grand livre (complétés au jour le jour)
entre l’entreprise et ses partenaires
Présenter périodiquement la situation du patrimoine
Bilan (réalisé à la clôture de l’exercice comptable)
de l’entreprise
Calculer le résultat réalisé pendant une période Compte de résultat (réalisé à la clôture de l’exercice
donnée comptable)

→ Journal et Grand livre


- Le journal est un document comptable où sont enregistrées chronologiquement toutes les
opérations qui affectent le patrimoine de l’entreprise.
- Le grand livre est un document comptable où sont reportés périodiquement, dans leurs comptes 42
respectifs (compte achat, compte banque, compte fournisseur...), toutes les opérations du journal.
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.1. La comptabilité générale :

→ Bilan :
Le bilan est un document de synthèse qui résume l’origine de l’argent utilisé par l’entreprise (les
ressources qu’on trouve au passif) et l’utilisation faite de cet argent (les emplois qui forment l’actif).
• L’actif est l’ensemble des biens détenus par l’entreprise, qui ont une valeur économique
positive (machines, stocks, créances, argent...). Il est classé dans le bilan selon la durée de vie
des éléments dans l’entreprise, ce qui permet de distinguer l’actif immobilisé (composé de biens
utilisés pendant plusieurs cycles de production) et l’actif circulant (constitué de biens qui se
renouvellent souvent).
• Le passif est l’ensemble des ressources qui ont permis d’acquérir les biens dont dispose
l’entreprise à une date donnée (apports des associés, emprunts, dettes fournisseurs...). Il est
subdivisé en capitaux propres (ressources provenant des propriétaires et des bénéfices réalisés
précédemment) et en dettes (à long terme et à court terme).
Le bilan donne une image du patrimoine de l’entreprise, donc l’ensemble des biens et des obligations
de l’entreprise évaluables en argent. 43
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.1. La comptabilité générale :

→ Bilan :

Actif Passif
Éléments Montant Éléments Montant
Actif immobilisé : Capitaux propres :
• Immobilisations incorporelles • Capital
• Immobilisations corporelles • Réserves
• Immobilisations financières • Résultat
Total 1 Total 1
Actif circulant : Dettes :
• Stocks et en-cours • Dettes financières
• Créances • Dettes d’exploitation
• Valeurs Mobilières de • Autres dettes
Placement
• Disponibilités
Total 2 Total 2
Total général Total général
44
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.1. La comptabilité générale :

→ Compte de résultat
Le compte de résultat est un document de synthèse qui permet le calcul du résultat de l’entreprise
réalisé dans une période donnée (appelée exercice comptable). Il rassemble les :
• Produits : opérations à l’origine de l’enrichissement de l’entreprise (ventes de marchandises,
produits de participations...) ;
• Charges : opérations appauvrissant l’entreprise (rémunérations du personnel, impôts et taxes,
achats de marchandises...).
Charges Produits
Éléments Montant Éléments Montant
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Résultat Charges financières Produits financiers
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels
=
Total Total
∑ Produits
Résultat de l’exercice (bénéfice) Résultat de l’exercice (perte)
-
∑ Charges Total général Total général 45
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.2. La comptabilité de gestion :

La comptabilité de gestion cherche à expliquer les résultats de l’entreprise et à réaliser des


prévisions.

Fondée sur la connaissance des coûts de l’entreprise, à partir des données de la comptabilité
générale, elle permet de répondre à des questions telles que :
• Quels sont les produits et/ou activités de l’entreprise qui sont les plus rentables ?
• Quel est le coût de revient d’un atelier de production, d’une activité, d’un processus, etc. ?
• Est-il plus avantageux d’acheter des composants à d’autres entreprises ou de les fabriquer soi-
même en interne ?
• Quelles sont les prévisions de vente pour le mois prochain ?
• Quels prix fixer afin d’avoir un taux de marge de 40 % ?
• Quel outil faut-il utiliser pour suivre et piloter la performance ?
• Etc. 46
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.2. La comptabilité de gestion :

Certaines entreprises ne font pas de comptabilité de gestion car ses outils et méthodes doivent être
adaptés à l’activité, à la structure et aux objectifs de l’entreprise, ce qui est parfois coûteux, lourd
et consommateur de temps. Elle est toutefois très utile aux dirigeants, pour diverses raisons :
→ Aide à la prise de décision : C’est un système d’information qui aide les dirigeants à prendre
des décisions.
→ Aide au pilotage de l’entreprise et à la motivation des salariés : Elle permet de suivre les
résultats de l’entreprise, de réagir rapidement en cas de problème, de contrôler les résultats et le
travail effectué, de fixer des objectifs, de motiver et récompenser, etc.
→ Aide à l’évaluation : Elle donne des indicateurs pour évaluer les résultats d’une action et
comprendre les écarts entre les objectifs et les résultats.

Méthodes de gestion de stocks utilisées souvent : Méthodes de gestion de coûts souvent utilisées :
• FIFO : First In, First Out • Méthode des coûts complets
• LIFO : Last In, First Out • Méthode des coûts partiels
• CMUP : Coût Moyen Unitaire Pondéré • Méthode du coût marginal 47
• Etc. • Etc.
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.3. Le financement des investissements :

L’investissement est l’acquisition de biens d’équipement (appelés également biens de production ou


immobilisations), donc des biens qui vont servir pendant plusieurs cycles de production et plusieurs
années. Il s’agit des emplois stables (effectués pour servir l’entreprise à long terme).

Si un investissement crée immédiatement un besoin de financement (un bien à payer), il ne rapporte


de recettes que plus tard dans la durée, parfois de façon incertaine. Ainsi, l’entreprise a besoin de
ressources durables pour financer ce décalage temporel entre dépenses et recettes d’investissement.

De ce fait, pour garantir sa sécurité financière, l’entreprise doit respecter le principe de l’équilibre
financier : → « les ressources stables doivent être supérieures aux emplois stables ».

La différence entre les ressources stables et les emplois stables s’appelle le Fonds de Roulement Net
Global (FRNG) :
→ FRNG = Ressources stables – Emplois stables

→ Il doit être positif, sinon l’entreprise risque de devenir insolvable (incapacité à


faire face à ses obligations financières). 48
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.3. Le financement des investissements :

Pour garantir la sécurité financière de l’entreprise, les moyens de financement à long terme dépendent
de la taille et du statut juridique de l’entreprise :
→ Capital social et augmentations de capital : Le capital social est la somme des apports réalisés par
les actionnaires lors de la création de l’entreprise; il ne peut pas être récupéré. L’ augmentation de
capital consiste à demander aux actionnaires (anciens ou nouveaux) de verser de nouveaux apports
pour améliorer les ressources stables.
→ Autofinancement : La CAF (Capacité d’autofinancement) désigne la capacité d’une entreprise à se
financer elle-même, après chaque exercice comptable, à travers les excédents dégagés de ses activités.
(CAF = produits encaissables – charges décaissables).
→ Emprunts bancaires : opération par laquelle une banque remet de l’argent à une entreprise,
moyennant un engagement à rembourser cette somme à une date précise et à payer des intérêts.
→ Emprunts obligataires : emprunt réalisé par une personne morale auprès de nombreux épargnants,
grâce au partage de l’emprunt en un très grand nombre d’obligations.
→ Crédit-bail : contrat de location avec une option d’achat. Il permet aux entreprises de disposer
d’équipements sans financer leur acquisition. 49
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.4. Le financement de l’exploitation :

Il existe souvent un décalage, de quelques semaines ou mois, entre le moment où l’entreprise paye
ses fournisseurs (sortie d’argent) et le moment où ses clients la payent (entrée d’argent). Par exemple:
• Les stocks créent un besoin de financement car ils ont nécessité une dépense mais n’ont pas
encore permis une recette;
• Quand l’entreprise accorde des délais de paiement à ses clients ou à d’autres partenaires, cela
crée un besoin d’argent pendant la durée du crédit.

Cela engendre un besoin de liquidité pour financer le cycle d’exploitation (son activité courante) et
l’entreprise doit trouver les sommes nécessaires pour produire, payer les dettes sociales et fiscales, etc.

Ce besoin de financement du cycle d’exploitation s’appelle « Besoin en Fonds de Roulement » (BFR) :

BFR = actif circulant (hors trésorerie) – dettes circulantes (hors trésorerie)


= stocks + créances – dettes à moins d’un an

→ Si l’entreprise a un BFR positif, c’est qu’elle a un besoin de financer son cycle d’exploitation.
50
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.4. Le financement de l’exploitation :

Entrée en Début de la Entrée en Vente de PF et Encaissement des


stock des MP production stock des PF sortie de stock créances clients

Durée de stockage des Durée de stockage des Délai de paiement


Durée de la production
matières premières produits finis accordé aux clients

Jours

Délai de paiement accordé par Délai de mobilisation des


les fournisseurs et créanciers capitaux de l’entreprise
Paiement des fournisseurs
et du personnel 51
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.4. Le financement de l’exploitation :

Pour combler les besoins de financement de l’exploitation, plusieurs solutions sont envisageables:
• Recours à des moyens de financement à long terme : amélioration positive et substantielle du
FRNG.

• Réduction du niveau des stocks acquis sans crédit.


• Crédits accordés par les fournisseurs : augmentation des délais de paiement accordés par les
fournisseurs.

• Crédits bancaires à court terme et découverts : découvert, crédits à court terme, moyennant le
paiement d’un intérêt; → Moyens de financement souvent coûteux.

• Escompte des effets de commerce : crédit à court terme réalisé par une banque contre la cession de
créances détenues par l’entreprise, moyennant le paiement d’une commission bancaire et des intérêts.

• Affacturage : mode de financement à court terme par lequel une entreprise cède ses créances à une
société d’affacturage qui se charge de récupérer les créances dues, moyennant une rémunération de ce
service.
52
• Etc.
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.5. La gestion de la trésorerie :

La fonction financière de l’entreprise cherche à assurer l’équilibre entre les besoins et les moyens de
financement. Cet équilibre est assuré si la trésorerie de l’entreprise est positive.

La trésorerie d’une entreprise correspond à l’argent immédiatement disponible (appelé également


disponibilités ou liquidités).

Le niveau de trésorerie dépend de la structure financière de l’entreprise :


Trésorerie = FRNG – BFR

→ Si FRNG > BFR, la trésorerie est positive et l’équilibre financier est assuré.
Toutefois, une trésorerie trop importante représente un manque à gagner pour l’entreprise. Dans
cette situation, il est intéressant de placer au mieux les excédents de trésorerie.

→ Si FRNG < BFR, la trésorerie est négative. L’entreprise contracte par exemple un découvert
bancaire et doit supporter des frais financiers, tout en s’exposant à un risque d’insolvabilité.
53
Place à vos réactions - La parole est à vous
MERCI DE VOTRE ATTENTION

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