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Focus DSCG
C'est dans le cadre de l'UE1 du DSCG que les questions relatives aux
cessions de titres de participation, cessions d'actions ou aux cessions de parts
sociales sont relativement récurrentes. Entre 2017 et 2020, elles ont pu
concerner le régime fiscal de la plus-value, l'agrément des associés, etc.
Une déclaration aux services des impôts des entreprises se fait dans le mois
qui suit la cession.
La clause d'inaliénabilité
La clause d'inaliénabilité, également appelée clause d'incessibilité,
permet par exemple d'interdire toute cession pendant une durée
limitée. Elle peut figurer dans un acte de cession, dans les statuts ou dans
un pacte d'actionnaires par exemple. Cette clause est applicable
uniquement dans les SAS.
Pour être valable, la clause d'inaliénabilité doit avoir une limitation dans le
temps. Elle est fixée à 10 ans maximum (article L227-13 du Code de
commerce).
La clause d'agrément
La clause d'agrément figure obligatoirement dans les statuts de la société
anonyme ou de la SAS (dès la constitution ou après modification des
statuts par les assemblées générales). Elle peut également être insérée
dans un pacte d'actionnaires.
La clause de préemption
Insérée dans les statuts ou dans un pacte d'actionnaire, la clause
de préemption permet aux actionnaires déjà présents d'acquérir
les actions mises en vente (qui leur sont proposées en
priorité). L'actionnaire souhaitant céder ses actions doit informer les
actionnaires bénéficiant de la préemption de son projet de cession. Ces
derniers peuvent exercer leur droit ou y renoncer. La réponse doit être
formulée dans le délai indiqué dans la clause de préemption, ce délai doit
être raisonnable (généralement 3 mois).
Pour les entreprises relevant de l'impôt sur les sociétés, le régime fiscal
dépend de la qualification des titres cédés (titres de placement ou titres de
participation).
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Les parts sociales sont les titres détenus dans des sociétés de
personnes (SNC, SCS...) et les SARL. Elles permettent à leur
détenteur de devenir associé de la société concernée et de
participer ainsi à la vie sociale.
Les cessions de parts sociales sont possibles entre associés ou au profit de
tiers. Suivant les cas, la cession de parts sociales peut être libre alors que
parfois un agrément sera nécessaire.
Focus DSCG
Les cessions de parts sociales : procédure et principes dans les SARL, SNC etc.
Attention
L'acte de cession
Une fois que l'associé concerné a obtenu son agrément, il peut procéder à
la rédaction de l'acte de cession. Les parties peuvent choisir entre un
acte authentique réalisé par un notaire et un acte sous seing privé
(rédigé entre les deux parties). Parmi les mentions obligatoires se
trouvent le nombre total de parts sociales cédées ou encore le détail de
l'agrément.
Attention
Depuis le 1er février 2023, les entreprises peuvent aussi déclarer en ligne
les cessions de droits sociaux non constatées par un acte.
Sont concernées :
les cessions de parts sociales dans les sociétés dont le capital n'est pas
divisé en actions (SARL, EURL, sociétés en nom collectif, sociétés en
commandite simple, sociétés en participation, sociétés civiles) ;
les cessions de participations dans des personnes morales à prépondérance
immobilière (SA, SAS, Société en commandite par actions, SARL, SNC,
Société en commandite simple, Société en participation, société civile,
société de fait...).
Cession de droit sociaux de SARL et d'EURL non constatées par un acte : depuis le 1er
février 2023, elles peuvent les déclarer en ligne, quelles sont les démarches ?
Les mêmes statuts peuvent prévoir que les cessions d'une partie seulement
des parts d'un commandité ou les parts d'un commanditaire sont cessibles
à un tiers avec :
Sauf clause contraire dans les statuts, les cessions à un autre associé, un
conjoint, ascendant ou descendant peuvent être réalisées sans agrément.
De plus, selon la définition fournie par le PCG 82, les titres de participation
sont ceux dont la possession durable est estimée utile à l'activité de la
société détentrice « notamment parce qu'elle permet d'exercer une
influence sur la société émettrice des titres ou d'en assurer le contrôle ».
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Cession de titres de
participation : calcul de la
quote-part de frais et
charges
67 066
0
Article écrit par L'équipe de la rédaction (1214 articles)
Modifié le 04/09/2023
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Ainsi :
Plus d'infos
BOI-IS-BASE-20-20-10-20
Conseil d'État, décision n°400855 du 14 juin 2017
Assemblée nationale, rapport n°251 du 10 octobre 2012
Régime d'imposition des
plus-values de cession de
titres de participation
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2
Article écrit par L'équipe de la rédaction (1214 articles)
Modifié le 01/09/2022
Focus DCG
Ce thème est abordé en UE4. Il a fait l'objet d'un dossier complet en 2020
et de quelques questions en 2018 et 2017.
Dans les sociétés relevant de l'impôt sur les sociétés, les cessions de titres de
participation sont les seules opérations qui entrent dans le régime des plus
ou moins-values. Les opérations portant sur d'autres titres de placement
relèvent du régime de droit commun (imposition immédiate) et les
opérations portant sur des immobilisations incorporelles et corporelles relèvent
du régime du court terme qui ne nécessite aucun retraitement fiscal.
Les titres cédés ayant une durée de détention inférieure à 2 ans relèvent
alors du régime du court terme qui implique une imposition immédiate et
donc aucun traitement fiscal.
Modalités d'imposition
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Les titres de participation font partie de la famille des titres sont inscrits à
l'actif du bilan, en tant qu'immobilisation financière.
Nous vous expliquons tout ce qu'il faut savoir sur les titres de participation :
de la définition comptable à la comptabilisation mais aussi en vous donnant
les précisions nécessaires à leur qualification fiscale.
A noter
Le PCG précise que les Offres Publiques d'Achat (OPA) et les Offres
Publiques d'Échange (OPE) relèvent de la catégorie de titres de
participation.
Exemple
Il y a donc une dépréciation à constater dans les comptes pour 30€ par
titre soit un total de 30 000€ (30€ x 1 000 actions détenues) :
Numéro de compte M
Journal d'opérations diverses
Débit Crédit Débit
68662 Dotations aux dépréciations - Immobilisations financières 30000
2961 Dépréciations des titres de participation
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Actif circulant
Par actif circulant (en opposition avec l'actif immobilisé du haut de bilan), il
faut comprendre :
le stock détenu qui correspond aux sommes engagées par l'entreprise sur
des produits finis non encore vendus ;
les créances clients correspondent aux sommes non réglées sur des
biens ou prestations vendues ;
la trésorerie correspond à l'ensemble des disponibilités à disposition
immédiate de l'entreprise (valeurs mobilières de placement par exemple).
Dans la réalité, ces 2 postes de bilan ne sont jamais égaux. C'est pourquoi
l'entreprise n'a généralement pas assez de fonds pour financer ses
besoins (dettes d'exploitation) notamment du fait des décalages
de trésorerie. Cette différence est communément appelée Besoin en Fonds
de Roulement (BFR).
Un bas de bilan, par différence entre les actifs circulants et les passifs à
court terme, permet d'aboutir au Besoin en Fonds de Roulement (BFR).
Comme nous l'avons dit précédemment, une dette court terme en bas de
bilan est une dette de moins d'un an. Pour l'apurer, ce sont les
disponibilités situées à l'actif circulant qui permettront d'en faire le
règlement jusqu'à solder cette dette court terme.
Allons plus loin pour suivre cette logique : afin d'avoir suffisamment de
trésorerie disponible, il convient de suivre le délai de paiement des
créances clients pour faire rentrer l'argent au plus tôt et ainsi avoir des
disponibilités positives.
courtages ;
commissions ;
honoraires d'experts ;
frais d'acte ;
droits d'enregistrement.
Une option pour le barème progressif de l'impôt sur le revenu est possible
(sur la déclaration de revenus) et permet de déduire le montant de la CSG
déductible (impôt sur le revenu).
Cet abattement n'est applicable que pour les titres cédés qui
avaient été acquis avant le 1er janvier 2018. Les titres acquis
après le 1er janvier 2018 ne peuvent pas bénéficier de cet
abattement.
L'abattement général
50% lorsque les titres détenus le sont pour un délai de deux à huit ans ;
65% pour les titres détenus depuis plus de 8 ans.
Les titres les plus anciens sont présumés cédés en premier pour la
détermination de l'abattement.
L'abattement renforcé
Il est égal à :
Les PME au sens communautaire ne sont pas détenues à plus de 25% des
droits de vote par une ou plusieurs entreprises qui ne remplissent pas les
conditions précédentes.
OUI NON
Exonération de plus-value
professionnelle et départ à la retraite :
les principes
Plusieurs conditions doivent être respectées pour bénéficier d'une
exonération qui ne s'applique qu'en cas de départ à la retraite :
Depuis la loi de finances 2022 (article 19), la cession d'une activité mise en
location-gérance à une autre personne que le locataire-gérant est un peu
plus simple. La cession doit porter sur l'intégralité des éléments concourant
à l'exploitation de l'activité qui a fait l'objet du contrat de location-gérance
ou d'un contrat comparable. Cette cession doit être effectuée dans le
respect du contrat de location-gérance.
Le dirigeant doit cesser toute fonction dans l'entreprise et faire valoir ses
droits à la retraite dans un délai de 36 mois avant ou après la date de
cession effective de son entreprise.
Pour l'entrepreneur qui a fait valoir ses droits à la retraite entre le 1er
janvier 2019 et le 31 décembre 2021, le délai maximal entre son départ à la
retraite et la cessation de ses fonctions dans l'entreprise est désormais de 6
ans, en sachant qu'il ne peut s'écouler plus de 3 ans entre son départ à la
retraite et la cession de l'entreprise, ni entre cette cession et la cessation de
ses fonctions (BOI-BIC-PVMV-40-20-20-30, 11 mai 2022, §1).
Attention
Par conséquent, les dirigeants ayant cédé leur entreprise avant cette
réforme et ayant promis de prendre leur retraite dans les 2 ans peuvent se
retrouver dans l'incapacité de respecter cette promesse.
qu'ils atteignent l'ancien âge de départ en retraite dans les 2 ans suivant la
cession, et ;
qu'ils prennent effectivement leur retraite à l'âge nouvellement fixé par la
réforme.
Enfin, il doit s'agir d'une cession à titre onéreux qui porte sur une entreprise
individuelle ou la totalité des parts d'une société de personnes.
L'exonération ne concerne alors que l'impôt sur le revenu alors que les
deux premiers dispositifs étaient aussi exonérés des prélèvements sociaux.
Une exception est toutefois prévue en cas de cession de parts d'une société
de personnes dont l'actif social est principalement constitué de biens
immobiliers entièrement affectés par la société à sa propre exploitation ou
donnés en location à des entreprises liées qui les affectent elles-mêmes à
leur propre exploitation.
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ou
Pour savoir si la vente d'un bien génère une plus-value ou une moins-value,
la situation dépendra de son prix de vente fixée par rapport à son prix
d'acquisition :
Plus-value Moins-v
Biens cédés Moins de 2 Moins de 2
Plus de 2 ans
ans ans
Immobilisation non
Court terme Long terme Court terme
amortissable
Déterminer si court terme ou long terme pour les plus ou moins values
Comment imposer fiscalement des plus ou moins-values à l'impôt sur les sociétés ?
Les plus-values immobilières
La vente d'un bien immobilier génère une plus-value ou une moins-value
selon les cas. Le montant de la plus-value immobilière, ou plus-value nette,
calculé au moment de la vente d'un bien immobilier par un particulier, se
détermine de la façon suivante :
la société dont les titres sont cédés n'accorde aux titulaires des titres que
les seuls droits résultant de leur qualité d'associé ou d'actionnaire, à
l'exclusion de tout autre avantage ou garantie en capital. À cet égard,
l'administration a validé l'application de l'abattement renforcé dans le cas
où le contribuable avait signé une promesse unilatérale de cession de ses
actions au bénéfice de son directeur général, lequel était parti à un pacte
d'actionnaire. L'administration n'a pas considéré une garantie en capital, la
promesse unilatérale ne comportant aucune obligation pour le directeur
général et donc que le contribuable n'était pas assuré de vendre ;
la société dont les titres sont cédés est passible d'un impôt sur les bénéfices
(IS ou IR ou un impôt équivalent si la société n'est pas établie en France) ;
la société a son siège dans un État de l'Espace économique européen ;
la société exerce une activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale
ou agricole, à savoir une activité opérationnelle ou la société doit être une
holding animatrice. Sont toutefois exclus du bénéfice de cette mesure les
titres de société ayant pour activité la gestion de leur propre patrimoine
mobilier ou immobilier.
Quels sont les régimes de faveur de plus-value de cession de titres à disposition des
contribuables ?
la société dont les titres sont cédés est soumise à l'impôt sur les sociétés ou
à un impôt équivalent si elle est établie hors de France ;
ladite société a son siège dans un État de l'Espace économique européen ;
le groupe familial, doit avoir détenu ensemble, directement ou
indirectement, plus de 25% des droits dans les bénéfices sociaux à un
moment quelconque au cours des 5 années précédant la cession ;
l'acquéreur ne doit pas revendre les titres ainsi acquis dans un délai de 5
ans. En cas de revente de tout ou partie des titres à un tiers dans ce délai,
la plus-value initiale réalisée lors de la cession à l'intérieur du groupe
familial devient imposable en totalité dans les conditions de droit commun
au nom du premier cédant, au titre de l'année de revente au tiers
(application éventuelle des abattements pour durée de détention de droit
commun).
Au sommaire du dossier
La transmission de sociétés
Les différentes étapes de la transmission d'entreprise
Préparer la transmission d'une entreprise
Les aides à la reprise d'une entreprise
Se faire accompagner et par qui ?
Les cessions de titres sociaux
Plus-values de cession de titres et abattement pour durée de détention
Plus-values de cession de titres : les régimes de faveur
Les libéralités : donations et testaments
Aspects fiscaux des donations de titres de sociétés - régime de droit commun
Aspects fiscaux des donations de titres de sociétés - Régimes dérogatoires
L'accompagnement du repreneur après la cession
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Les plus ou moins-values issues de la cession de titres de
participation relèvent du régime du long terme sous certaines
conditions et bénéficient d'un traitement en fiscalité qui est
spécifique, notamment pour les plus-values.
Les plus ou moins-values issues de la cession de titres de
participation relèvent du régime du long terme sous certaines conditions et
bénéficient d'un traitement en fiscalité qui est spécifique, notamment pour
les plus-values.
Focus DSCG
Focus DCG
Ce thème est abordé en UE4. Il a fait l'objet d'un dossier complet en 2020
et de quelques questions en 2018 et 2017.
Champ d'application du régime du long
terme
Modalités d'imposition
Quasi-exonération des
plus-values de cession des
titres bénéficiant du
régime mère-fille
» Accueil » Les articles » Quasi-exonération des plus-values de cession des titres bénéficiant
du régime mère-fille
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Article écrit par L'équipe de la rédaction (1214 articles)
Modifié le 06/09/2023
Ainsi, sont considérés comme tels ceux dont la possession durable est
estimée utile à l'activité de l'entreprise, notamment parce qu'elle permet
d'exercer une influence sur la société émettrice des titres ou d'en assurer le
contrôle, une telle utilité pouvant notamment être caractérisée si les
conditions d'achat des titres en cause révèlent l'intention de l'acquéreur
d'exercer une influence sur la société émettrice et lui donnent les moyens
d'exercer une telle influence (e.g. CE 3ème et 8ème s.-s. 20-10-2010,
n°314247, Sté Alphaprim, CE 3ème et 8ème s.-s. 20-10-2010, n°314248,
Sté Hyper Primeur, CE 3ème et 8ème s.-s., 12-3-2012, n°342295, EURL
ALCI, CE 3ème et 8ème s.-s., 20-5-2016, n°392527, Min. c/ Selarl
Lemaire).
En ce qui concerne l'arrêt de janvier 2018, la société EBM remplit bien les
conditions permettant de justifier la qualification de titre de participation.
Plus d'infos
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Les plus ou moins-values issues de la cession de titres de
participation relèvent du régime du long terme sous certaines
conditions et bénéficient d'un traitement en fiscalité qui est
spécifique, notamment pour les plus-values.
Les plus ou moins-values issues de la cession de titres de
participation relèvent du régime du long terme sous certaines conditions et
bénéficient d'un traitement en fiscalité qui est spécifique, notamment pour
les plus-values.
Focus DSCG
Focus DCG
Ce thème est abordé en UE4. Il a fait l'objet d'un dossier complet en 2020
et de quelques questions en 2018 et 2017.
Champ d'application du régime du long
terme
Modalités d'imposition
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Les titres de participation font partie de la famille des titres sont inscrits à
l'actif du bilan, en tant qu'immobilisation financière.
Nous vous expliquons tout ce qu'il faut savoir sur les titres de participation :
de la définition comptable à la comptabilisation mais aussi en vous donnant
les précisions nécessaires à leur qualification fiscale.
A noter
Le PCG précise que les Offres Publiques d'Achat (OPA) et les Offres
Publiques d'Échange (OPE) relèvent de la catégorie de titres de
participation.
Exemple
Il y a donc une dépréciation à constater dans les comptes pour 30€ par
titre soit un total de 30 000€ (30€ x 1 000 actions détenues) :
Numéro de compte M
Journal d'opérations diverses
Débit Crédit Débit
68662 Dotations aux dépréciations - Immobilisations financières 30000
2961 Dépréciations des titres de participation
Numéro de compte M
Journal d'opérations diverses
Débit Crédit Débit
2961 Dépréciations des titres de participation 30000
78662 Reprises sur dépréciations - Immobilisations financières
Plusieurs régimes dérogatoires au droit commun ont été mis en place pour
favoriser et réduire les coûts fiscaux associés aux transmissions de sociétés.
Ces dispositifs sont les suivants :
Abattement en cas de donation de sociétés aux salariés ;
Exonération partielle de droits de mutation à titre gratuit (Pacte Dutreil) ;
Réduction de droits en cas de donation de titres de sociétés, lorsque le
donateur est âgé de moins de soixante-dix ans ;
Paiement différé des droits de mutation en cas de transmission de sociétés.
Cet abattement de 300 000 € ne peut s'appliquer qu'une seule fois entre les
mêmes donateur et donataire. Il se cumule avec les abattements de droit
commun (i.e. abattements en ligne directe, entre frères et sœurs, etc.). Il
se cumule également avec les exonérations partielles accordées en cas de
conclusion d'un pacte Dutreil (i.e. plus de détails ci-dessous - imputation de
l'abattement de 300 000 € après application de l'exonération partielle de
75%).
Remarque : les titres faisant l'objet d'un pacte Dutreil peuvent bénéficier
d'une exonération partielle d'ISF (article 885 I bis du CGI).
Conditions d'application
L'exonération partielle est subordonnée aux conditions suivantes :
Il s'agit d'un engagement individuel, qui n'est pas remis en cause en cas de
non-respect de cet engagement par l'un des autres héritiers, légataires ou
donataires.
Il n'est pas exigé que la direction de la société soit exercée par la même
personne pendant la période susvisée.
Portée du dispositif
Lorsque l'ensemble des conditions précitées sont réunies, les droits de
mutation font l'objet d'une exonération à hauteur des trois-quarts de la
valeur des parts ou actions transmises. Cette exonération partielle
s'applique sans limitation de montant. S'agissant des titres de sociétés
interposées, l'exonération ne s'applique qu'à hauteur d'un certaine fraction
de leur valeur (e.g. en cas d'interposition simple, à proportion du rapport
suivant : valeur des titres de la société interposée x (valeur de participation
soumise à engagement collectif / valeur de l'actif brut de cette société)).
Obligations déclaratives
Pendant la durée de l'engagement collectif et lors de la
transmission
la société dont les parts ou actions sont transmises exerce une activité
industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale ;
les conditions visées à l'article 787 B du CGI (i.e. celles relatives à la validité
des pactes Dutreil) sont remplies ;
le donateur est âgé de moins de 70 ans.
Conditions d'applications
La société dont les titres sont transmis doit exercer une activité industrielle,
commerciale, artisanale, agricole ou libérale. Les holdings passives ainsi
que les sociétés ayant une activité de placement patrimonial mobilier ou
immobilier ne peuvent pas bénéficier de ce dispositif, à la différence des
holdings animatrices effectives de groupe de sociétés (cf informations
données dans le cadre de la présentation relative au Pacte Dutreil) ;
Les titres de ladite société ne doivent pas être cotés ;
Le donataire doit recevoir au moins 5% du capital social de la société
transmise.
Intérêt du crédit
Le taux d'intérêt applicable aux droits dont le paiement est différé puis
fractionné varie selon le niveau de la participation recueillie par l'héritier ou
le donataire.
Déchéance du terme
La cession de plus du tiers des biens reçus ayant bénéficié de ce dispositif
de paiement différé puis fractionné des droits entraine pour le bénéficiaire-
cédant l'exigibilité immédiate des droits en suspens (i.e. déchéance du
terme).
Au sommaire du dossier
La transmission de sociétés
Les différentes étapes de la transmission d'entreprise
Préparer la transmission d'une entreprise
Les aides à la reprise d'une entreprise
Se faire accompagner et par qui ?
Les cessions de titres sociaux
Plus-values de cession de titres et abattement pour durée de détention
Plus-values de cession de titres : les régimes de faveur
Les libéralités : donations et testaments
Aspects fiscaux des donations de titres de sociétés - régime de droit commun
Aspects fiscaux des donations de titres de sociétés - Régimes
dérogatoires
L'accompagnement du repreneur après la cession
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Clotilde Cattier, avocate spécialisée en fiscalité, inscrite au Barreau de Paris.
Contact : contact@clotilde-cattier.com
Après avoir passé deux ans chez STC Partners et six ans chez Taj (Deloitte), Clotilde a
rejoint le cabinet Room Avocats, en Suisse. Elle partage son temps entre Paris et la
Suisse.
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La donation de titres de société en démembrement de
propriété présentent un certain nombre d'avantages dont
notamment celui de réduire le montant des droits de
donation.
Le démembrement est un mécanisme juridique consistant à séparer les
prérogatives du droit de propriété en deux parties :
(i) l'usufruit, qui confère à son titulaire le droit d'user du bien et d'en
percevoir les revenus (article 578 et suivants du code civil) ;
il diminue le coût des droits de donation : en effet, dans cette situation, les
donataires (i.e. les bénéficiaires de la donation) ne recevant que la nue-
propriété des titres, les droits de donation sont calculés sur une assiette
inférieure à celle qui aurait été retenue en cas de transfert de la pleine
propriété des titres. L'assiette de calcul des droits de donation est
déterminée en fonction de l'âge de l'usufruitier (plus celui-ci est jeune, plus
la valeur de la nue-propriété sera faible ; par exemple, si l'usufruitier est
âgé de 55 ans, la valeur de la nue-propriété correspondra à 50% de la
valeur de la pleine propriété des titres, alors que s'il a 65 ans, la valeur de
nue-propriété sera égale à 60% de cette dernière valeur) ;
le nu-propriétaire reçoit automatiquement l'usufruit au décès de
l'usufruitier, sans paiement de droit de succession supplémentaire ;
l'associé usufruitier conserve les droits à dividendes dans la société, ce qui
peut s'avérer indispensable pour compenser une pension de retraite ou une
rémunération limitée
Aspects fiscaux des
donations de titres de
sociétés - régime de droit
commun
» Accueil » Les articles » Aspects fiscaux des donations de titres de sociétés - régime de droit
commun
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Article écrit par L'équipe de la rédaction (1214 articles)
Modifié le 18/12/2023
Dossier lu 45 087 fois
La donation est un acte juridique permettant d'organiser la
transmission de son patrimoine et notamment d'une
entreprise. Cette opération se réalise du vivant du donateur.
Le régime fiscal des donations se rapproche du régime
applicable aux successions avec le paiement de droits de
mutation suivant un barème.
Moins de 8072€ 5%
Tarifs des droits de donation en ligne directe : enfant, petit-enfant, arrière petit-enfant
Moins de 8072€ 5%
Exemple applicatif
Madame Hélène fait une donation d'actions à ses deux frères. Elle a 52 ans.
La valeur des actions est de 2 000 000€.
Valeur reçue par chacun des 2 frères : 2 000 000 / 2 = 1 000 000€
Au sommaire du dossier
La transmission de sociétés
Les différentes étapes de la transmission d'entreprise
Préparer la transmission d'une entreprise
Les aides à la reprise d'une entreprise
Se faire accompagner et par qui ?
Les cessions de titres sociaux
Plus-values de cession de titres et abattement pour durée de détention
Plus-values de cession de titres : les régimes de faveur
Les libéralités : donations et testaments
Aspects fiscaux des donations de titres de sociétés - régime de
droit commun
Aspects fiscaux des donations de titres de sociétés - Régimes dérogatoires
L'accompagnement du repreneur après la cession
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Plusieurs régimes dérogatoires au droit commun ont été mis en place pour
favoriser et réduire les coûts fiscaux associés aux transmissions
d'entreprises individuelles. Ces dispositifs sont les suivants :
Cet abattement de 300 000€ ne peut s'appliquer qu'une seule fois entre les
mêmes donateurs et donataires. Il se cumule avec les abattements de droit
commun (abattements en ligne directe, entre frères et sœurs, etc.). Il se
cumule également avec les exonérations partielles accordées en cas de
conclusion d'un pacte Dutreil (plus de détails ci-dessous - imputation de
l'abattement de 300 000€ après application de l'exonération partielle de
75%), ainsi que l'exonération prévue pour les donateurs de moins de 70
ans.
Remarque
Remarque
Conditions d'application
Portée du dispositif
Lorsque l'ensemble des conditions précitées sont réunies, les droits de
mutation font l'objet d'une exonération à hauteur de 75% de la
valeur des biens transmis. Cette exonération partielle s'applique sans
limitation de montant.
Obligations déclaratives
Remarque
Transmission : bénéficiez d'un différé de paiement des droits de mutation pendant 5 ans
Conditions d'application
Intérêt du crédit
Le taux d'intérêt applicable aux droits dont le paiement est différé puis
fractionné varie selon le niveau de la participation recueillie par l'héritier ou
le donataire.
Ce taux peut toutefois être réduit des deux tiers (soit un taux de
0,5% pour les demandes formulées en 2023), quel que soit le lien de
parenté entre le donateur / défunt et le bénéficiaire, lorsque la valeur de
l'entreprise dans la part de chaque héritier, légataire ou donataire est
supérieure à 10% de la valeur de l'entreprise transmise ou du capital social
le taux demeure inchangé pendant toute la durée du crédit.
Donation d'entreprise et paiement différé, fractionné : les intérêts sont mis à jour pour
2023
Déchéance du terme
Pacte Dutreil et
transmission de sociétés :
les aménagements du
régime
» Accueil » Les articles » Pacte Dutreil et transmission de sociétés : les aménagements du
régime
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Article écrit par L'équipe de la rédaction (1214 articles)
Publié le 03/01/2023, Modifié le 24/10/2023
Pacte Dutreil : l'activité opération d'une holding doit être exercé jusqu'au terme de
l'engagement individuel
Pacte Dutreil : pas de condition d'exercice d'une activité exclusive, seulement
prépondérante
Depuis le 1er janvier 2019, le Pacte Dutreil peut être conclu par une
personne seule. Le souscripteur de l'Engagement Unilatéral de Conservation
(EUC).
L'engagement est pris par le donateur pour lui et ses ayants-cause à titre
gratuit. L'engagement peut être pris avec un ou plusieurs autres associés,
personnes morales ou personnes physiques, même s'il est possible de
souscrire seul un engagement collectif de conservation des titres,
si l'ensemble des conditions du dispositif est rempli.
Dans les situations d'interposition de sociétés, l'engagement collectif de
conservation est souscrit par la société qui détient directement la
participation dans la société cible exerçant une activité éligible. Le
bénéfice de l'exonération partielle est alors subordonné à la condition que
le niveau des participations demeure inchangé à chaque strate
d'interposition pendant toute la durée de l'engagement collectif et
individuel. Le régime de faveur n'est cependant pas remis en cause en cas
d'augmentation de la participation détenue par les sociétés interposées.
Il n'est pas exigé que la direction de la société soit exercée par la même
personne pendant les périodes susvisées.
Portée du dispositif Pacte Dutreil
Lorsque l'ensemble des conditions précitées sont remplies, les
droits de mutation à titre gratuit font l'objet d'une exonération
partielle, à hauteur des trois-quarts de la valeur des parts ou
actions transmises. Cette exonération partielle s'applique sans
limitation de montant.
cession à titre onéreux des parts ou actions faisant l'objet d'un engagement
collectif de conservation, à un signataire du pacte, entre la transmission et
l'expiration de l'engagement collectif ;
non-respect de l'engagement individuel de conservation des titres.
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La notion de société holding animatrice de groupe a été
construite par la doctrine administrative, avant d'être codifiée
par la loi.
Cette définition a été confirmée par le Conseil d'État dans une décision du
13 juin 2018, n°395495, 399121, 399122 et 399124).
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Après avoir passé deux ans chez STC Partners et six ans chez Taj (Deloitte), Clotilde a
rejoint le cabinet Room Avocats, en Suisse. Elle partage son temps entre Paris et la
Suisse.
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Dès lors qu'une gestion des participations d'une ou plusieurs structures est
souhaitée par un ou plusieurs associés, la holding est la société qui se
prête le mieux dans ce type de situation. Un soin important devra être
cependant accordé à sa forme comme à son objet. Cette rédaction pourra
en effet avoir des impacts particulièrement significatifs au plan fiscal
comme au plan juridique.
Sur le plan fiscal, avec une activité économique avérée, la TVA s'applique
de plein droit sur ces holdings actives. Beaucoup de jurisprudence en la
matière confirme que la holding, avec une activité mixte pour : des
prestations de services [2], des livraisons de biens [3]..., est soumise à TVA.
Et cela même si son activité concerne également la gestion de la trésorerie
pour son propre compte ou celle du groupe.
[4] BOI-PAT-ISF-30-30-40-10-20130218
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Vénaïg Le Bris est diplômée d'expertise comptable et inscrite à l'Ordre des experts-
comptables de Bretagne.
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L'achat par effet de levier ou LBO (Leverage Buy Out), est une notion
utilisée dans le cadre de la holding.
Nous allons donc aborder ici, les trois catégories d'effet de levier existantes
d'un point de vue juridique, financier et fiscal.
A titre d'exemple, une société qui est évaluée à 10 000 €. Le repreneur qui
souhaite acquérir cette structure et en détenir la majorité a deux solutions :
Associé
↓
Société d'exploitation
Valeur = 10 000€
Holding de rachat
Capital de 1 000 €
Une société d'exploitation est achetée par une société holding, mais au lieu
d'effectuer cette opération en totalité par autofinancement, une partie est
financée par emprunt. Les intérêts liés à cet emprunt pour l'acquisition de
la société « cible » seront déduits en totalité dans les comptes de la société
holding. Cette opération permet généralement à la holding de créer un
déficit qui pourra être consolidé, avec les résultats des autres sociétés du
groupe, dans l'hypothèse d'une option à l'intégration fiscale.
Autre aspect de l'effet de levier fiscal, en partie abordé avec l'effet de levier
financier, est la déduction des charges financières. Les intérêts d'emprunt,
constatés comptablement au niveau de la holding, permettent la diminution
du résultat de cette structure, à la clôture des comptes annuels. Ce
mécanisme permet à des sociétés mères, ayant effectué un financement
externe important, de générer un montant d'intérêt d'emprunt élevé, créant
ainsi un déficit qu'il est possible d'intégrer fiscalement aux résultats des
filiales, par exemple. Ce mécanisme utilisé grâce à la fiscalité en vigueur,
permet d'en faire une optimisation remarquable.
Toutefois, le Législateur a posé quelques limites à ce principe de déduction
des charges financières, avec la mise en place d'un dispositif connu sous le
nom d'Amendement Charasse.
Cet abattement de 300 000€ ne peut s'appliquer qu'une seule fois entre les
mêmes donateurs et donataires. Il se cumule avec les abattements de droit
commun (abattements en ligne directe, entre frères et sœurs, etc.). Il se
cumule également avec les exonérations partielles accordées en cas de
conclusion d'un pacte Dutreil (plus de détails ci-dessous - imputation de
l'abattement de 300 000€ après application de l'exonération partielle de
75%), ainsi que l'exonération prévue pour les donateurs de moins de 70
ans.
Remarque
Remarque
Conditions d'application
L'exonération partielle est subordonnée aux conditions suivantes :
Portée du dispositif
Lorsque l'ensemble des conditions précitées sont réunies, les droits de
mutation font l'objet d'une exonération à hauteur de 75% de la
valeur des biens transmis. Cette exonération partielle s'applique sans
limitation de montant.
Obligations déclaratives
Chacun des héritiers ou donataires doit produire, chaque année, avant le
1er avril (et jusqu'à l'expiration de l'engagement individuel de
conservation), au service des impôts du domicile du défunt ou du lieu
d'enregistrement de la donation, une attestation certifiant que
l'engagement individuel de conservation et l'obligation de poursuite
effective de l'exploitation par un des héritiers ou donataires étaient
respectées au 31 décembre précédent.
Remarque
Transmission : bénéficiez d'un différé de paiement des droits de mutation pendant 5 ans
Conditions d'application
Dans le cadre de la donation d'une entreprise individuelle, des conditions
sont à respecter pour le bénéfice du paiement différé et fractionné des
droits de mutation :
Intérêt du crédit
Le taux d'intérêt applicable aux droits dont le paiement est différé puis
fractionné varie selon le niveau de la participation recueillie par l'héritier ou
le donataire.
Ce taux peut toutefois être réduit des deux tiers (soit un taux de
0,5% pour les demandes formulées en 2023), quel que soit le lien de
parenté entre le donateur / défunt et le bénéficiaire, lorsque la valeur de
l'entreprise dans la part de chaque héritier, légataire ou donataire est
supérieure à 10% de la valeur de l'entreprise transmise ou du capital social
le taux demeure inchangé pendant toute la durée du crédit.
Donation d'entreprise et paiement différé, fractionné : les intérêts sont mis à jour pour
2023
Déchéance du terme
La déchéance du bénéfice du crédit intervient lorsque la cession de plus du
tiers des biens reçus ayant bénéficié de ce dispositif de paiement différé
puis fractionné des droits entraîne pour le bénéficiaire-cédant l'exigibilité
immédiate des droits en suspens (déchéance du terme). La valeur des
biens est appréciée au jour de la cession.
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