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L’opération de fusion est celle qui va permettre à plusieurs entreprises de n’en faire, au final,
plus qu’une. Elle peut résulter de 2 modes :
- par fusion-absorption : une société absorbante (dont la personnalité morale va
subsister) va absorber une société absorbée (dont la personnalité morale va
disparaître) ;
- par dissolution : les entités existantes disparaissent au profit d’une seule (ou
plusieurs) créée(s) à cette occasion.
1re étape : rédaction et signature d’un projet par les dirigeants des entités
concernées, intitulé “traité de fusion”. Ses mentions obligatoires sont énumérées
dans le Code de commerce : forme, dénomination et siège social de toutes les
sociétés participantes : motifs, buts et conditions de la fusion ; désignation et
évaluation de l’actif et du passif dont la transmission aux sociétés absorbantes ou
nouvelles est prévue ; modalités de remise des parts ou actions ; dates auxquelles
ont été arrêtés les comptes des sociétés intéressées utilisés pour établir les
conditions de l’opération ; rapport d’échange des droits sociaux et, le cas échéant, le
montant de la soulte ; montant prévu de la prime de fusion ou de scission ; droits
accordés aux associés ayant des droits spéciaux et aux porteurs de titres autres que
des actions ainsi que, le cas échéant, tous avantages particuliers.
Le projet de fusion doit faire l’objet pour chaque société concernée d’un avis inséré
au BODACC sauf en cas d’une publication, au moins 30 jours avant l’AG, sur le site
Internet de la société. En outre, au cas où l’une des sociétés concernées fait appel
publiquement à l’épargne ou si l’ensemble des actions de l’une d’entre elle ne revêt
pas la forme nominative, un avis doit être inséré au Bulletin des annonces légales
obligatoires.
2e étape : nomination par le Tribunal de commerce, sur demande des dirigeants de
la société absorbée, d’un ou (plusieurs) commissaire(s) à la fusion. Il peut s’agir d’un
commissaire aux comptes, d’une personne figurant sur une liste d’experts près la
cour d’appel ou le Tribunal. La société absorbante doit également en nommer un qui
peut être le même.
Le (ou les) commissaire(s) à la fusion va(vont) : établir un rapport écrit relatif à la
fusion qui sera mis à la disposition des actionnaires au moins 30 jours avant l’AGE.
Le rapport a notamment pour objet de définir les modalités de la fusion et de vérifier
que les valeurs relatives attribuées aux actions des sociétés participant à l’opération
sont pertinentes et que le rapport d’échange est équitable.
Commissaire à la fusion obligatoire Commissaire à la fusion facultatif
En cas de fusion entre une société par Lorsque la société absorbante détenait
actions et une SARL. déjà la totalité ou au moins 90 % du
capital de la société absorbée. La fusion
est alors dite “simplifiée”.
Remarques :
- La décision de ne pas désigner un commissaire à la fusion, peut être prise
à l’unanimité par les actionnaires de toutes les sociétés participant à
l’opération.
- Le commissaire à la fusion engage sa responsabilité vis-à-vis des tiers des
fautes qu’il pourrait commettre à l’occasion de sa mission.
Chaque CA ou directoire des entités concernées doit expliquer et justifier le projet
d’un point de vue juridique et économique, dans un rapport écrit.
3e étape : les AGE des entités concernées devront délibérer aux conditions légales
et statutaires correspondant aux décisions entraînant une modification statutaire. En
cas de nullité de ces délibérations, l’opération, sauf régularisations, sera elle-même
nulle.
Depuis la loi PACTE, lorsque la valeur de la société absorbée est peu importante par
rapport à celle absorbante, l’AGE d’une société par actions peut déléguer au CA ou
au directoire le pouvoir de décider :
- la fusion (pour une durée maximum de 26 mois) ;
- les modalités définitives du projet de fusion (pour une durée maximum de 5
ans) ;
- une augmentation de capital attribuant des titres aux associés de la société
absorbée.
Remarques :
- les mandats des dirigeants de la société absorbée s’arrêtent ;
- pendant une période maximum de 3 ans à compter de la fusion, le nombre
d’administrateurs ou de membres du conseil de surveillance peut atteindre
24.
Les avantages
- Dans ses statuts, la SE peut opter soit pour une gouvernance avec un
organe d’administration, soit pour un organe de direction et un organe
de surveillance.
- Après 2 ans, la SE peut se transformer en SA.