Vous êtes sur la page 1sur 2

Arrêt Jacques vabre qui émane de la cour de cassation , chambre mixte 24 mai 1975

Les faits :
De 1967 à 1971 , la société Jacques vabre avait importé du café soluble en provenance des pays
bas , un autre état membre de la CEE, les formalités douanières , liées à l’importation de ce café
soluble avait était con é par la société Jacques vabre à la société Wiegel , commissionnaire en
douane , or à l’occasion de cette importation la société wIEGEL avait payé à l’administration des
douanes la taxe intérieure de consommation, prévue par le codes des douanes, ce qui avait pour
conséquence que le café soluble importé depuis les pays bas était davantage taxé que celui qui
était fabriqué en France en vu de la consommation dans ce pays.

La procédure
Considérant que le paiement de la taxe intérieure de consommation était cintrée à l’article 95 du
traité de Rome de 1957 , les sociétés Jacques vabre et wiegel , ont assigné l’administration des
douanes a n d’obtenir, pour la société wiegel , la restitution du montant de la taxe, et pour la
société Jacques vabre , l’indemnisation du prejudice subit du fait de la privation des fonds versés
au titre de la taxe . Le 7 juillet 1973 , al cour d’appel de paris a donné raison aux sociétés. Elle a
en e et considéré que la taxe intérieure de consommation prévue par le codes des douanes était
contraire à l’article 95 du traité de Rome de 1957. Or selon la cour d’appel les traites
internationaux ont une autorité supérieure à celle des loins internes mêmes postérieures, et à ce
titre, le traité prime sur la disposition du codes des douanes prévoyant la taxe intérieure de
consommation . La cour d’appel déclare donc cette dernière illégale, mécontente de cette
décision l’administration des douanes se pourvoit en cassation .

Le problème de droit
La cour de cassation devait répondre à la question suivante : le juge interne peut-il se prononcer
sur la comptabilité d’une loi postérieure à un traité international

La solution
Pendant longtemps , les juridictions ordinaires (CE cour de cassation) refusait de contrôler la
conventionalité de la loi , c’est à dire la conformité de la loi aux traites internationaux et au droit
de l’UE , le CE acceptait seulement d’exercer un contrôle de conventionnalité des règlements
( CE 30 MAI 1952 dame KiRkvood) est d’écarter une loi contraire à un trait international ou au
droit de l’UE à la condition qu’elle soit antérieure à la norme internationale ( CE 1 MARS 1968
dame Kirkwood syndicat général des frabricants généraux de semoule de france ) en e et le CE
comme la cour de cassation avait une vision légicentriste héritée des philosophes des lumières, il
considérait que la loi était l’expression de la volonté générale, et qu’il ne fallait pas l’a remettre en
cause.
Le conseil constitutionnel semblait alors être la seule juridiction pouvant exercer un contrôle de
conventionnalité de la loi en vertu de l’article 55 de la constitution qui dispose que « les traites ou
accords régulièrement rati és ou approuvés ont des leurs publications une autorité supérieure à
celle des lois », en e et d’une part le conseil constitutionnel est chargé de contrôler la
constitutionnalité des lois et d’autre part il avait renforce son contrôle , dans la décision du 16
juillet 1971 dite liberté d’association , en incluant dans ses normes de référence le préambule de
la constitution de 1958 , celui de 1946 et la DDHC de 1789, on pouvait alors raisonnablement
pensait que le conseil allait, en plus du contrôle de constitutionnalité se saisir du contrôle de
conventionnalité de la loi.
Pourtant, dans une importante décision ( IVG 15 JANVIER 1975) le CONSEIL refusait de prendre
en charge le contrôle de conventionnalité de la loi. Des lors les juridictions ordinaires ,misent sous
pression par le conseil n’avait guère d’autres choix que d’accepter d’e ectuer ce contrôle. C’est
ainsi que la même année dans son arret Jacques vabre la CC a accepté de pendre en charge c
contrôle de conventionnalité , et à donner compétence au juge judiciaire pour l’exercer. La
juridiction suprême de l’ordre judiciaire à rejeté le pourvoi et a rme que la cour d’appel n’avait
pas excéder ses pouvoirs en décidant que l’article 95 du traité de Rome davit être appliqué en
l’espèce , à l’exclusion de la disposition du codes des douanes , instaurant la taxe intérieure de
consommation , même si cette disposition était postérieur au traité

La portée
ff
fi
ff
fi
fi
ffi
ff
ff
Ainsi l’arrêt consacre la primauté du droit de l’UE sur la loi interne , que cette dernière soit
antérieure ou postérieure , sur le fondement de l’article 55 de la constitution , il autorise le juge
judiciaire à écarter l’application d’une loi interne si celle ci contrevient à un traité international.

Vous aimerez peut-être aussi