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R É A L I S É PA R :

L’imposition des FZ SEMLALI

entreprises en M O U N A YA D H A R

période de crise MOUNIA EDDAHMANI


NOUHAILA LAFDILI
PLAN:
Introduction
Chapitre 1 : LE DROIT FISCAL, FREIN AUX ADAPTATIONS DES ENTREPRISES EN TEMPS DE CRISE
Section 1 : Le risque de la cessation d’entreprise au cas de restructuration
section 2 : Le risque de l’acte anormal de gestion dans les transactions intra-groupe

Chapitre 2 : LES DROIT FISCAL, OBSTACLE AU FINANCEMENT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTE


section 1 : Les incidences fiscales des situations de sous-capitalisation
section 2 : Le traitement fiscal des pertes en capital chez l’investisseur

conclusion
INTRODUCTION
Chapitre 1 :
LE DROIT FISCAL, FREIN AUX ADAPTATIONS DES ENTREPRISES EN
TEMPS DE CRISE
Dans un contexte économique qui n’est pas favorable,
les entreprises sont contraintes de se restructurer,
pour s’unir ou au contraire se séparer, pour adopter
une forme sociale limitant la responsabilité des
entrepreneurs ou à l’inverse une nouvelle structure
moins protectrice juridiquement mais plus efficace
fiscalement, ou encore en modifiant leur activité, Outre ces mutations qui concernent
totalement ou partiellement. Dans toutes ces l’entité elle-même, l’évolution des
opérations, le risque fiscal est de considérer que marchés conduira également les
entreprises à réviser leur politique de
l’entreprise n’est plus en réalité la même, ce qui prix, particulièrement dans les groupes
implique le paiement des impôts liés à la “cessation” de sociétés, avec le risque fiscal lié à la
de l’entreprise initiale. qualification d’acte anormal de gestion.
Section 1 : Le risque de la cessation d’entreprise au cas de
restructuration
La pratique des restructurations par fusions-acquisitions n’est pas une pratique courante au Maroc. Les dirigeants
des entreprises marocaines sont plutôt réticents à se lancer dans une opération de fusion. Pourtant, la politique de
développement du pays dépend de la compétitivité de ses entreprises, or, jusqu’ici, le tissu économique marocain est
essentiellement composé de PME dont la compétitivité va dépendre à terme des alliances et des rapprochements
entre entreprises.

Toutefois, la nouvelle génération d’entrepreneurs semble être plus ouverte à ce genre d’opération de
restructuration, ce qui peut laisser espérer un approfondissement de la pratique. La nouvelle vague prend en
effet conscience des avantages que présente l’opération de fusion, comme l’acquisition de nouveaux
savoirfaire, l’accroissement des parts de marché et de la taille de l’entreprise, ou encore la possibilité de sauver
une entreprise en difficulté en exploitant l’éventuel potentiel que celle-ci peut détenir.
Malgré le peu d’opérations réalisées, le système juridique
marocain possède tout de même des mécanismes légaux afin
d’encourager ces opérations et de leur attribuer un régime
déterminé. Bien qu’incomplète et à parfaire, la législation
marocaine comporte des outils juridiques et fiscaux encadrant
et permettant la pratique d’opérations de fusion-acquisition
• Les outils fiscaux
  la disparition de la société absorbée, s’apparente à une cessation d’activité, et la conséquence
normale de cette cessation : l’imposition immédiate de tous les éléments qui n’ont pas encore été
imposés au moment de l’opération (le résultat existant au moment de l’opération, les plus-values
latentes, les provisions devenues sans objet, etc.). En principe, il n’y a aucune conséquence fiscale
au niveau de l’impôt sur les sociétés (IS) du côté de la société absorbante, vu qu’il s’agit d’un simple
apport en société en échange de titres, sauf dans le cas où l’absorbante possédait déjà une
participation dans l’absorbée. Dans ce dernier cas, il peut y avoir une plus value sur la valeur des
titres ainsi possédés, taxable à l’IS.

 Le régime de droit commun entraînera les effets normaux d’une cessation d’activité en ne
reconnaissant pas la continuité de l’activité de la société absorbée chez l’absorbante. L’imposition
du résultat, des provisions et des plus-values sera immédiate, au taux de droit commun de 30 %
au titre de l’IS. Ce régime peut être intéressant lorsque la société absorbée a encore au moment
de l’opération des déficits reportables car elle pourra ainsi utiliser ses déficits afin de diminuer
son imposition. Contrairement au système français, ce régime ne permet pas de transférer le
déficit à l’absorbante sur agrément de l’administration.
Le régime de faveur permet alors les effets suivants :

• un report de l’imposition des provisions jusqu’au moment où elles deviendront sans objet ;
• les plus-values de l’absorbée bénéficient d’un report d’imposition chez l’absorbante dont les modalités
d’imposition sont différentes selon que l’on est ou non en présence d’une société détenant un patrimoine
composé à plus de 75 % de terrains et d’immeubles.

Dans le cas où la société dépasse ce seuil, l’imposition des plus-values sur les éléments non
immobilisés est reportée au jour de leur cession.

Dans le cas inverse, l’imposition des plus-values sur les éléments


amortissables est étalée sur une période allant de 2 à 10 ans, et les plus-values
sur les éléments non amortissables ne seront imposées qu’au moment où les
éléments en question sortiront du patrimoine de l’absorbante.
Les plus-values sur titres de participation apportés par l’absorbée à
l’absorbante bénéficient également d’un étalement de l’imposition sur une
durée maximale de 10 ans.
Le résultat courant reste imposé chez la société absorbée.
 Les plus-values sur titres de participation apportés par l’absorbée à l’absorbante bénéficient
également d’un étalement de l’imposition sur une durée maximale de 10 ans.

 En revanche, les régimes existants n’offraient pas à l’absorbante une exonération concernant les
plus-values sur les titres de participation qu’elle détenait déjà dans l’absorbée. Les actionnaires
de cette dernière étaient également imposés immédiatement au titre des plus-values d’échange
de leurs titres. Ces deux points représentaient une faiblesse du régime fiscal des fusions,
notamment dans les cas où l’absorbante détenait une importante participation dans l’absorbée.

 Enfin, concernant les droits d’enregistrement, l’opération sera soumise à imposition au


titre de l’apport de l’actif de l’absorbée chez l’absorbante comme un apport en société, au
taux de 1,5 % de l’actif net apporté, c’est-à-dire la valeur totale de l’apport, déduction faite
du passif pris en charge par la société absorbante.

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