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N E W S
LE COMPTE COURANT
DEBITEUR D’UN ASSOCIE
Dans le précédent numéro de la Fiscal News a été évoquée la pratique courante
de l’ouverture, au nom des associés, d’un compte courant. Ce dernier est destiné à
enregistrer des opérations réalisées entre la société et l’associé ( mise à disposition de
fonds, apports, retraits).
Le formalisme juridique qui préside à l’ouverture d’un compte courant d’associé doit
respecter un certain nombre de règles relativement simples à appliquer. C’est à ce titre
qu’il avait été insisté sur la nécessité de justifier la réalité de ce compte courant.
SOMMAIRE
01 02
L’ASPECT L’ASPECT
JURIDIQUE FISCAL
01 L’ASPECT JURIDIQUE
L’article 111 a du code général des impôts (CGI) prévoit que, sauf preuve
contraire, les sommes mises à la disposition des associés directement ou par
personnes ou sociétés interposées à titre d’avances, de prêts ou d’acomptes
sont considérées comme revenus distribués taxable à l’impôt sur le revenu
s’il s’agit de personnes physiques ou à l’impôt sur les sociétés s’il s’agit de
personnes morales soumises à cet impôt.
Lorsque la présomption s’applique, les sommes perçues sont soumises
à l’impôt sur le revenu selon les modalités applicables aux revenus des
capitaux mobiliers avec un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %.
Il est par ailleurs prévu que le montant brut des revenus distribués soit
majoré d’un coefficient de 1.25.
C’est ainsi qu’un compte courant débiteur d’un montant de 100 000 € pourra
supporter une taxation de : 100 000 x 1.25 x 30 % = 37 500 €
NB: à l’occasion d’un contrôle par l’Urssaf, le solde débiteur du compte
pourra être soumis aux cotisations sociales dans le cas notamment d’une
SARL.
C’est ainsi qu’il a été jugé : « Est imposable dans la catégorie des revenus
de capitaux mobiliers, en application de l’article 111, a du CGI, une somme
correspondant à des travaux qu’une société anonyme a réalisés pour le
compte d’une société civile immobilière constituée par ses associés, et qui
n’avaient pas encore été payés quatre ans après leur exécution. »
Par ailleurs cette présomption s’applique à tous les associés des sociétés
soumises au régime fiscal des sociétés de capitaux, sans qu’il y ait lieu de
distinguer suivant qu’ils participent ou non à l’administration de la société.
Aussi il a été jugé : « Les avances consenties par une société à l’épouse, même
séparée de biens, de l’un des associés sont considérées comme des sommes
mises à la disposition de ce dernier par personne interposée, dès lors que la
bénéficiaire vit avec son mari et ne se trouve pas, en conséquence, dans le
cas d’être assujettie personnellement à l’impôt sur le revenu. »