Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
✓ Pour la dotation à la réserve légale, il est prélevé sur le bénéfice de l’exercice diminué des
pertes antérieures le cas échéant, un montant égal au dixième. Ce prélèvement cesse d’être
obligatoire si les sommes mises en réserve atteignent le cinquième du capital (Article 546
AUSCG). Les réserves consistent à prélever des sommes sur les bénéfices pour une
destination déterminée. Ces sommes sont conservées à la disposition de la société.
C’est l’Assemblée qui décide si tout ou partie de la réserve doit être distribué à condition qu’il ne
s’agisse pas d’une réserve stipulée indisponible par la loi ou les statuts. De même aucune
distribution n’est possible si les capitaux propres de la société sont inférieurs au montant du capital
social augmenté des réserves que la loi ou les statuts ne permettent pas de distribuer. Au-delà de la
réserve légale, il y a la réserve statutaire.
Autant il est incontestable que l’associé a des droits, autant il est manifeste qu’il est assujetti à des
obligations.
Les obligations de l’associé sont au nombre de deux : la contribution aux pertes et l’obligation
aux dettes.
▪ La contribution aux pertes apparaît uniquement au moment de la dissolution
de la société et jamais en cours d’exploitation. En principe, elle se fait proportionnellement aux
apports. Il y a lieu de préciser que cette règle n’est pas d’ordre public car elle peut être écartée. La
seule exigence c’est qu’il ne s’agisse pas d’une clause léonine.
▪ L’obligation aux dettes s’exerce au cours de la vie sociale.
Dans les SARL et SA, les associés répondent des dettes jusqu’à concurrence de leurs
apports (Article 309 AUSCG). Dans les sociétés de personnes, les associés répondent des dettes
indéfiniment et solidairement (Article 271 AUSCG). Les conditions exigées c’est de mettre en
demeure vainement la société, ensuite, il doit s’agir d’une dette sociale.
✓ On ne saurait parler de fonctionnement de la société commerciale sans faire
allusion au statut des dirigeants.
Les principales questions qui seront abordés sont relatives à leurs pouvoirs et
responsabilités.
L’étendue des pouvoirs des dirigeants varie selon qu’ils sont en relation avec les associés
ou des tiers. Dans le premier cas, les dirigeants peuvent accomplir tous les actes de gestion dans
l’intérêt de la société. Toutefois, il y a des décisions qui nécessitent l’autorisation de l’AGO ; c’est
l’exemple des conventions intervenues entre un dirigeant, un associé et la société (Article 350
AUSCG V. également les articles 438 et 502). Il faut dire que ces limitations de pouvoirs ne sont
pas opposables aux tiers de bonne foi. Dans la seconde hypothèse, il faut faire le départ entre les
sociétés de personnes et les S.C.R.L. S’il s’agit de sociétés de personnes, le gérant engage la société
par les actes entrant dans l’objet social. S’il s’agit d’une S.C.R.L, elle est engagée par les actes des
dirigeants même si ces derniers dépassent l’objet social, à moins d’apporter la preuve que le tiers
avec lequel le dirigeant a traité savait (un tiers complice du dépassement de pouvoir du dirigeant)
ou était sensé savoir (s’il était lui-même associé de ladite société), compte tenu des circonstances,
qu’il y avait un dépassement de l’objet. Pour le Conseil d’administration, cette règle est prévue par
les articles 436, pour le PDG 465, pour le DG 488 et pour l’administrateur Général 498. Pour les
S.A.R.L, c’est l’article 329, alinéa 2. Ces règles particulières ne doivent pas occulter les
dispositions des articles 121 à 124 AUSCG.
Les dirigeants peuvent engager leur responsabilité civile ou pénale.
Cette responsabilité est prévue aussi bien par les règles communes que des règles spéciales. Les
règles communes prévoient la responsabilité envers les tiers, les associés et la société. L’article 161
prévoit que le dirigeant est responsable envers les tiers des fautes qu’il commet dans l’exercice de
ses fonctions. Quant à l’article 162, il parle de responsabilité des dirigeants envers les associés.
Dans les deux cas, il s’agit d’une action individuelle intentée lorsque les tiers et les associés
subissent un dommage distinct de la société (exemple : détournement de dividende d’un associé).
Elle se prescrit par trois ans à compter du fait dommageable ou de sa révélation s’il a été dissimulé.
En cas de crime, l’action se prescrit par 10 ans.
Les dirigeants peuvent être tenus à l’égard de la société comme le prévoit l’article 165. Il s’agit de
l’action sociale. En principe, elle est exercée par le dirigeant mais si cette action doit être dirigée
contre lui-même, elle n’a aucune chance d’aboutir. C’est pourquoi le législateur OHADA a prévu
l’action ut singuli (Article 167), c’est-à-dire la possibilité pour un ou plusieurs associés d’exercer
l’action sociale après une mise en demeure des dirigeants non suivie d’effet dans un délai de 30
jours.
Est réputée, non écrite la clause qui subordonne l’exercice de l’action sociale à l’avis préalable ou
autorisation de l’assemblée, d’un dirigeant, ou celle qui comporterait renonciation à l’exercice de
l’action sociale. De même, les associés (assemblée) les gérants ne peuvent décider d’éteindre
l’action sociale. Celle-ci s’éteint 3ans et 10 ans. Toutefois, les associés qui on t intenté l’action
sociale peuvent transiger avec le gérant.
Les règles spéciales ou particulières sont prévues aux articles 330 et 331 pour les S.A.R.L, 740 à
743 pour les S.A.
Comme tout sujet de droit, la société commerciale naît, vit et meurt. Cette dernière phase renvoie
à la dissolution de la société commerciale.
La société est constituée pour une durée ; et la durée maximale c’est 99 ans. Il va de soi donc
que lorsque la société est constituée pour une durée moindre (5 ans par exemple), qu’elle puisse
prendre fin à l’expiration de ce délai. Mais dans la plupart du temps les associés n’ont pas intérêt à
ce qu’une société qui marche bien prenne fin ; ils vont donc la proroger.
Il y a réalisation de l’objet lorsque l’opération pour laquelle la société a été créée a été entièrement
réalisée. Il y a extinction de l’objet lorsqu’en raison d’un obstacle, la société ne peut plus exercer
son activité. Cet obstacle peut être de fait ou de droit.
Lorsque la société est annulée pour non respect des conditions de formation, il y a dissolution
de celle-ci.
La liquidation des biens prévue par l’AUPCP constitue une cause de dissolution de la société
commerciale. Il en est de même de la survenance d’un événement considéré dans les statuts
comme une cause de dissolution de la société. A titre d’exemple, lorsque la société enregistre des
pertes pendant trois années successives.
Au-delà des cas de dissolution de plein droit, il y a la dissolution décidée.