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CHAPITRE II- LES REGLES COMMUNES DE FONCTIONNEMENT

Ces règles renvoient à la situation des associés et des dirigeants.


✓ Concernant les associés, le législateur OHADA leur a accordé des droits et des
obligations.
- Ils ont des droits extra pécuniaires et pécuniaires.
▪ Les droits extra pécuniaires sont au nombre de trois :
- la participation aux décisions collectives,
- le droit de vote et,
- le droit à l’information.
Le droit de participer aux décisions collectives est prévu à l’article 125 AUSCG. Il existe deux
sortes de décisions collectives : ordinaires et extraordinaires. Le droit de participer aux décisions
collectives ne peut être écarté par une convention contraire sous peine d’être réputée non écrite.
Seule une disposition de l’Acte Uniforme peut remettre en cause ce droit.
Le législateur OHADA a prévu l’hypothèse des parts ou actions indivises c’est-à-dire une situation
dans laquelle plusieurs personnes sont propriétaires d’une même action ou part sociale. Ce faisant,
et à défaut de stipulations contraires des statuts, les copropriétaires sont représentés par un
mandataire unique choisi parmi les indivisaires. Si les indivisaires ne tombent pas d’accord sur le
choix, il appartient à l’indivisaire le plus diligent de demander au juge d’en désigner. En tout état
de cause, encourent une sanction pénale, ceux qui sciemment, auront empêché un actionnaire ou
un associé de participer à une assemblée générale.
Le législateur OHADA a également prévu le cas d’une action ou d’une part sociale grevée d’un
usufruit. Dans ce cas, et sauf clause contraire, le droit de vote appartient au nu-propriétaire c’est-
à-dire au véritable propriétaire de l’action ou de la part sociale sauf pour les décisions relatives à
l’affectation des bénéfices.
On peut participer personnellement aux décisions collectives ou se faire représenter. Cette
représentation est soit réglementée par l’A.U. soit par les statuts.
Les décisions peuvent être prises soit en assemblée générale, soit par correspondance c’est-à-dire
sous forme de consultation écrite. Toutes les décisions prises sont constatées par un procès-verbal
établi soit sur un registre spécial tenu au siège social de la société, soit établi sur des feuilles
mobiles. En tout état de cause, il est coté et paraphé par l’autorité judiciaire compétente. Tout
procès-verbal est archivé au siège de la société et les copies ou extraits des procès-verbaux des
délibérations des associés sont valablement certifiés conformes par le représentant légal de la
société ou, s’ils sont plusieurs, par l’un d’entre eux seulement.
Quant aux droits de vote, le législateur OHADA précise qu’ils sont proportionnels à sa
participation au capital de la société. Cela signifie que l’associé a autant de voix que de parts. C’est
dans l’exercice du droit de vote que les associés commettent un abus de majorité ou de minorité.
On parle d’abus de majorité dans deux cas : une décision prise dans le seul intérêt des associés
majoritaires et qui ne puisse être justifiée par l’intérêt de la société. Dans cette occurrence, la
décision peut être annulée pour abus de majorité et les associés ayant pris ce genre de décision
peuvent voir leur responsabilité engagée.
En revanche, on parle d’abus de minorité, lorsque les associés minoritaires s’opposent à ce que des
décisions qui intéressent la société soient prises sans qu’ils puissent justifier d’un intérêt légitime.
Ce faisant, ils peuvent engager leur responsabilité pour abus de minorité.
Enfin, les associés ont droit à l’information. Aux termes de l’article 344 AUSCG : « les associés
ont un droit d’information permanent sur les affaires sociales. Préalablement à la tenue des
assemblées générales, ils ont en outre un droit de communication ». Il y a donc deux sortes
d’information : une information permanente et une information avant la tenue de l’A.G.
En effet, le droit d’information des associés renvoie au :
- droit de communication des documents,
- le droit de poser des questions aux dirigeants et
- le droit de solliciter une expertise de gestion.
Le droit de communication avant la tenue d’un A.G est prévu dans toutes les sociétés commerciales
(Articles 288 alinéa 2 pour les SNC ; article 306 alinéa 2 pour les SCS ; article 345 pour les S.A.R.L
et 525 pour les S.A). La remarque qui s’évince de la lecture de ces dispositions c’est que le droit
de communication porte principalement sur l’inventaire et les états financiers de synthèse établis
par le gérant, le rapport de gestion du gérant, le cas échéant, le rapport du commissaire aux comptes.
Ce droit de communication s’exerce au moins quinze jours avant la tenue de l’assemblée générale
annuelle dans les SNC et les SCS, et quinze jours avant dans les SARL et les S.A.
L’autre élément du droit à l’information c’est la possibilité pour les associés de poser des questions
écrites aux dirigeants. Dans les SNC (Article 288 al 2) et les S.CS (Article 307), ce droit peut
s’exercer deux fois par an et le gérant est tenu de respecter le parallélisme des formes c’est-à-dire
de répondre par écrit. En revanche, dans les S.A.R.L, la possibilité de poser deux fois des questions
au gérant n’est envisageable qu’en cas de faits qui sont de nature à compromettre la continuation
de l’exploitation. Dans cette occurrence, la réponse du gérant est communiquée au commissaire
aux comptes. En dehors de cette hypothèse, le gérant est tenu de répondre à l’associé au cours de
l’assemblée.
Le dernier élément du droit à l’information c’est l’expertise de gestion. En effet, aux termes de
l’article 159 AUSCG : « Un ou plusieurs associés représentant au moins le cinquième du capital
social peuvent, soit individuellement, soit en se groupant sous quelque forme que ce soit, demander
au président de la juridiction compétente du siège social, la désignation d’un ou plusieurs experts
chargés de présenter un rapport sur une ou plusieurs opérations ». Cette disposition constitue la
preuve manifeste de l’intervention du juge dans le fonctionnement de la société commerciale. Ceci
est d’autant plus vrai que le concept « d’opérations de gestion » est une notion floue qui confère
ainsi au juge un pouvoir d’appréciation. En tout état de cause, s’il est fait droit à la demande, le
juge détermine l’étendue de la mission ainsi que celle des pouvoirs des experts. Il appartiendra à la
société de supporter les honoraires des experts. Le rapport est adressé à la personne ayant sollicité
l’expertise, aux organes de gestion, de direction ou d’administration. On note l’existence d’un vide
sur le cas où il n’est pas fait droit à la demande d’expertise de gestion.
▪ Au-delà des droits extrapatrimoniaux, l’associé a des droits patrimoniaux à savoir celui de
participer aux bénéfices, le droit aux dividendes et aux réserves.
✓ Le bénéfice constitue le résultat positif correspondant à un accroissement du patrimoine de
la société. Ce qu’il y a lieu de préciser c’est que tous les bénéfices ne sont pas partagés. Il
y a donc un bénéfice distribuable. Il est prévu à l’article 143 AUSCG : « le bénéfice
distribuable est le résultat de l’exercice, augmenté du report bénéficiaire et diminué des
pertes antérieures ainsi que des sommes portées en réserve en application de la loi ou des
statuts ».
✓ Les dividendes constituent la part de bénéfice revenant à chaque action ou à chaque part
sociale (Article 144 AUSCG). Il appartient à l’AGO des associés de déterminer la part de
bénéfice à distribuer aux associés après avoir approuvé l’état financier de synthèse et
constaté l’existence de sommes distribuables. Toute distribution qui se fait en violation de
ces règles constitue un délit appelé distribution de dividendes fictifs. L’article 889 AUSCG
le précise mieux. La distribution du dividende doit se faire dans un délai maximum de neuf
mois après la clôture de l’exercice. Ce délai peut être prolongé par le Président de la
juridiction compétente.

✓ Pour la dotation à la réserve légale, il est prélevé sur le bénéfice de l’exercice diminué des
pertes antérieures le cas échéant, un montant égal au dixième. Ce prélèvement cesse d’être
obligatoire si les sommes mises en réserve atteignent le cinquième du capital (Article 546
AUSCG). Les réserves consistent à prélever des sommes sur les bénéfices pour une
destination déterminée. Ces sommes sont conservées à la disposition de la société.
C’est l’Assemblée qui décide si tout ou partie de la réserve doit être distribué à condition qu’il ne
s’agisse pas d’une réserve stipulée indisponible par la loi ou les statuts. De même aucune
distribution n’est possible si les capitaux propres de la société sont inférieurs au montant du capital
social augmenté des réserves que la loi ou les statuts ne permettent pas de distribuer. Au-delà de la
réserve légale, il y a la réserve statutaire.

Autant il est incontestable que l’associé a des droits, autant il est manifeste qu’il est assujetti à des
obligations.
Les obligations de l’associé sont au nombre de deux : la contribution aux pertes et l’obligation
aux dettes.
▪ La contribution aux pertes apparaît uniquement au moment de la dissolution
de la société et jamais en cours d’exploitation. En principe, elle se fait proportionnellement aux
apports. Il y a lieu de préciser que cette règle n’est pas d’ordre public car elle peut être écartée. La
seule exigence c’est qu’il ne s’agisse pas d’une clause léonine.
▪ L’obligation aux dettes s’exerce au cours de la vie sociale.
Dans les SARL et SA, les associés répondent des dettes jusqu’à concurrence de leurs
apports (Article 309 AUSCG). Dans les sociétés de personnes, les associés répondent des dettes
indéfiniment et solidairement (Article 271 AUSCG). Les conditions exigées c’est de mettre en
demeure vainement la société, ensuite, il doit s’agir d’une dette sociale.
✓ On ne saurait parler de fonctionnement de la société commerciale sans faire
allusion au statut des dirigeants.
Les principales questions qui seront abordés sont relatives à leurs pouvoirs et
responsabilités.
L’étendue des pouvoirs des dirigeants varie selon qu’ils sont en relation avec les associés
ou des tiers. Dans le premier cas, les dirigeants peuvent accomplir tous les actes de gestion dans
l’intérêt de la société. Toutefois, il y a des décisions qui nécessitent l’autorisation de l’AGO ; c’est
l’exemple des conventions intervenues entre un dirigeant, un associé et la société (Article 350
AUSCG V. également les articles 438 et 502). Il faut dire que ces limitations de pouvoirs ne sont
pas opposables aux tiers de bonne foi. Dans la seconde hypothèse, il faut faire le départ entre les
sociétés de personnes et les S.C.R.L. S’il s’agit de sociétés de personnes, le gérant engage la société
par les actes entrant dans l’objet social. S’il s’agit d’une S.C.R.L, elle est engagée par les actes des
dirigeants même si ces derniers dépassent l’objet social, à moins d’apporter la preuve que le tiers
avec lequel le dirigeant a traité savait (un tiers complice du dépassement de pouvoir du dirigeant)
ou était sensé savoir (s’il était lui-même associé de ladite société), compte tenu des circonstances,
qu’il y avait un dépassement de l’objet. Pour le Conseil d’administration, cette règle est prévue par
les articles 436, pour le PDG 465, pour le DG 488 et pour l’administrateur Général 498. Pour les
S.A.R.L, c’est l’article 329, alinéa 2. Ces règles particulières ne doivent pas occulter les
dispositions des articles 121 à 124 AUSCG.
Les dirigeants peuvent engager leur responsabilité civile ou pénale.
Cette responsabilité est prévue aussi bien par les règles communes que des règles spéciales. Les
règles communes prévoient la responsabilité envers les tiers, les associés et la société. L’article 161
prévoit que le dirigeant est responsable envers les tiers des fautes qu’il commet dans l’exercice de
ses fonctions. Quant à l’article 162, il parle de responsabilité des dirigeants envers les associés.
Dans les deux cas, il s’agit d’une action individuelle intentée lorsque les tiers et les associés
subissent un dommage distinct de la société (exemple : détournement de dividende d’un associé).
Elle se prescrit par trois ans à compter du fait dommageable ou de sa révélation s’il a été dissimulé.
En cas de crime, l’action se prescrit par 10 ans.
Les dirigeants peuvent être tenus à l’égard de la société comme le prévoit l’article 165. Il s’agit de
l’action sociale. En principe, elle est exercée par le dirigeant mais si cette action doit être dirigée
contre lui-même, elle n’a aucune chance d’aboutir. C’est pourquoi le législateur OHADA a prévu
l’action ut singuli (Article 167), c’est-à-dire la possibilité pour un ou plusieurs associés d’exercer
l’action sociale après une mise en demeure des dirigeants non suivie d’effet dans un délai de 30
jours.
Est réputée, non écrite la clause qui subordonne l’exercice de l’action sociale à l’avis préalable ou
autorisation de l’assemblée, d’un dirigeant, ou celle qui comporterait renonciation à l’exercice de
l’action sociale. De même, les associés (assemblée) les gérants ne peuvent décider d’éteindre
l’action sociale. Celle-ci s’éteint 3ans et 10 ans. Toutefois, les associés qui on t intenté l’action
sociale peuvent transiger avec le gérant.
Les règles spéciales ou particulières sont prévues aux articles 330 et 331 pour les S.A.R.L, 740 à
743 pour les S.A.
Comme tout sujet de droit, la société commerciale naît, vit et meurt. Cette dernière phase renvoie
à la dissolution de la société commerciale.

CHAPITRE III- LA DISSOLUTION DES SOCIETES COMMERCIALES


Deux notions méritent examen : les causes (section 1) et les effets de la dissolution (section 2).
SECTION 1. LES CAUSES DE LA DISSOLUTION DES SOCIETES
COMMERCIALES
On note deux cas de dissolution de la société commerciale : les cas de dissolution de plein droit
(Paragraphe 1) et les cas de dissolution décidée (Paragraphe 2).

PARAGRAPHE 1 LES CAS DE DISSOLUTION DE PLEIN DROIT


Les cas de dissolution de plein droit sont :
- l’arrivée du terme,
- la réalisation ou l’extinction de l’objet,
- l’annulation de l’acte de société,
- la liquidation des biens et la survenance d’un événement prévu comme cause de dissolution.

La société est constituée pour une durée ; et la durée maximale c’est 99 ans. Il va de soi donc
que lorsque la société est constituée pour une durée moindre (5 ans par exemple), qu’elle puisse
prendre fin à l’expiration de ce délai. Mais dans la plupart du temps les associés n’ont pas intérêt à
ce qu’une société qui marche bien prenne fin ; ils vont donc la proroger.
Il y a réalisation de l’objet lorsque l’opération pour laquelle la société a été créée a été entièrement
réalisée. Il y a extinction de l’objet lorsqu’en raison d’un obstacle, la société ne peut plus exercer
son activité. Cet obstacle peut être de fait ou de droit.
Lorsque la société est annulée pour non respect des conditions de formation, il y a dissolution
de celle-ci.
La liquidation des biens prévue par l’AUPCP constitue une cause de dissolution de la société
commerciale. Il en est de même de la survenance d’un événement considéré dans les statuts
comme une cause de dissolution de la société. A titre d’exemple, lorsque la société enregistre des
pertes pendant trois années successives.
Au-delà des cas de dissolution de plein droit, il y a la dissolution décidée.

PARAGRAPHE 2 LES CAS DE DISSOLUTION DECIDEE


La décision de dissoudre la société peut résulter soit du juge, soit des associés.
1. Dissolution par le juge
Deux cas sont envisagés : la dissolution pour juste motif et la réunion des droits sociaux entre
les mains d’un seul associé.
Relativement à la dissolution pour justes motifs, elle prévue à l’article 200 AUSCG qui précise que
la société prend fin : « par la dissolution anticipée prononcée par la juridiction compétence, à la
demande d’un associé pour justes motifs, notamment en cas d’inexécution de ses obligations par
un associé ou de mésentente entre associés empêchant le fonctionnement normal de la société ».
En revanche, en ce qui concerne la dissolution pour détention par un seul associé de tous les titres
sociaux, il y a lieu de préciser qu’elle doit être demandée par toute personne intéressée au Président
de la juridiction compétente. Cela signifie donc qu’elle n’opère pas de plein droit et ce d’autant
plus que l’action doit être intentée si la société n’a pas été régularisée dans le délai d’un an. Le
tribunal saisi peut accorder à la société un délai maximal de six mois pour régulariser la situation.
Si avant la date où le tribunal siège la régularisation intervient, il n’y aura pas de dissolution.
2. Dissolution décidée par les associes
Il faut tout simplement dire que les associés peuvent décider de mettre fin à la société de façon
anticipée. L’acte uniforme dit bien « pour toute autre cause prévue par les statuts »
Qu’elle soit décidée ou qu’elle survienne de plein droit, la dissolution de la société commerciale
entraine des effets.
SECTION II LES EFFETS DE LA DISSOLUTION
Les effets de la dissolution sont :
- la publication,
- la survie de la personnalité morale pour les besoins de la Liquidation et,
- la liquidation elle-même, effet principal.
A l’égard des tiers, la dissolution n’a d’effet qu’à compter de sa publication au R.C.C.M.
Aux termes de l’article 205, la personnalité morale de la société subsiste pour les besoins de la
liquidation et jusqu’à la publication de la clôture de celle-ci.
Pour parler de la liquidation, effet principal de la dissolution, il faut faire le départ entre la société
unipersonnelle et la société pluripersonnelle.
Dans le premier cas, il n’y a pas de liquidation mais plutôt transmission universelle du patrimoine
de la société à l’associé unique (Article 201). Les créanciers peuvent faire opposition à la
dissolution de la société devant la juridiction compétente dans le délai de trente jours à compter de
la publication de celle-ci. Face à l’opposition, le tribunal a deux positions : soit il la rejette, soit il
ordonne le remboursement des créances ou la constitution de garanties si la société en offre et si
elles sont supposées suffisantes. La transmission du patrimoine ne s’opère qu’à l’issue du délai
d’opposition ou lorsque l’opposition a été rejetée ou que le remboursement des créances a été
effectué ou les garanties constituées.
L’opposition à la dissolution de la société unipersonnelle s’exerce dans un délai de 30 jours à
compter de la publication de celle-ci.
Dans le second cas, il faut dire qu’aux termes de l’article 203, nous avons trois sortes de
liquidations : amiable notamment lorsque le statut du liquidateur est déterminé par les associés
(Article 206 à 222). Ainsi, il existe une limite aux pouvoirs du liquidateur (opérations réglementées
article 213 et des opérations interdites article 214) ; de même la clôture de la liquidation doit
intervenir dans un délai de trois ans à compter de la dissolution de la société. La liquidation est
également judiciaire (Article 223 à 241). La dernière liquidation n’est pas prévue par l’AUSCG,
mais plutôt par l’AUPCP. En tout état de cause, le liquidateur peut engager sa responsabilité civile
(Article 221) et pénale (Article 903 AUSCG).
Au Livre 4 de la première partie de l’Acte Uniforme, le législateur OHADA a prévu les liens de
droit entre les sociétés commerciales.

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