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Les éléments constitutifs d’un contrat de société

Une "société" est une fiction juridique qui confère la personnalité juridique à
une entité économique composée de plusieurs personnes qui mettent en
commun des biens, des droits, des capitaux ou des services pour atteindre leurs
objectifs convenus.

Contrat de société
Un contrat dans lequel deux personnes ou plus conviennent de mettre en
commun un produit ou leur industrie pour partager les bénéfices ou profiter
des économies qui en résultent.
*
Comme pour tout contrat, il existe des conditions générales de validité, à savoir
le consentement libre et éclairé de chaque partenaire, le respect des règles de
compétence, l'objet social légitime et les motifs légitimes. Cependant, il y a
avant tout certaines conditions dans le contrat de société, à savoir la diversité
des associés, les apports en capital des associés, la participation aux résultats
de l'entreprise et les sentiments sociaux. La première condition exigée par l'art.
1832 Cciv., divers associés.
La pluralité des associés
Cette condition n'est pas obligatoire pour la constitution des sociétés
unipersonnelles. Deux personnes au minimum sont exigées pour la constitution
de sociétés de personnes. Quatre personnes sont requises pour les sociétés en
commandite par action, sept personnes pour les SA.
La pluralité d'associé est donc parfois nécessaire à la constitution de la société
et, quand elle est requise par la loi, elle doit aussi perdurer tout au long de la
vie de la société sous peine de voir cette dernière être dissoute judiciairement
à la demande de tout intéressé, si cette situation se perpétue à l'expiration
d'un délai d'un an.
Le tribunal peut accorder un délai maximum de six mois pour régulariser la
situation. Cette règle est non applicable) en cas de réunion en une seule main
de toutes les parts d'une SARL, qui devient dans ce cas, une EURL,) en cas de
réunion en une seule main de toutes les actions d'une SAS, qui devient une
SASU
Deuxième condition, la contribution apportée par chaque partenaire, c’est
adire les apport . Chaque associé doit apporter une (ou plusieurs) marchandise
ou son métier à l'entreprise. En contrepartie de ses apports, il recevra des
actions (ou des parts d'une société par actions). L'ensemble de ces apports lui
constituera des capitaux propres.
Il existe différents types de cotisations :
D’abord l’apport numéraire c’est adire - Apports en espèces lorsqu'un associé
apporte une certaine somme d'argent à la société ;
- Apports en nature. Ici, le partenaire apporte du bien à l'entreprise. Il peut
s'agir d'une créance, d'un droit, d'un immeuble, d'une notoriété, d'un droit de
propriété intellectuelle, etc. Ces actifs font ensuite l'objet d'une procédure
d'évaluation (qui varie selon le type d'entreprise sélectionné) ;
- Apports en l’industrie. Le partenaire peut enfin apporter son travail à
l'entreprise. On parle d'une contribution à l'industrie. Cependant, cette
situation ne doit pas être confondue avec celle d'un salarié. L'associé apporte
son travail à l'entreprise, mais n'est pas légalement subordonné à celle-ci. Un
associé qui serait de fait lié à l'entreprise par un lien juridique subordonné
pourrait être qualifié de salarié et perdre ainsi son statut d'associé.
L’apport en industrie ne peuvent pas être faites dans certains types
d'entreprises (par exemple, SA)
L’apport en industrie à l'industrie consiste pour le partenaire à mettre son
travail, son expertise technique ou ses services à la disposition de l'entreprise.
Cependant, apporter une contribution à l'industrie n'est pas si simple et le
processus est régi par de nombreuses règles détaillées
La troisième condition est de participer à l'exploitation du résultat. Les associés
s'engagent en principe à participer aux résultats de l'entreprise, c'est-à-dire à la
répartition des bénéfices (ou des pertes éventuelles). Cet élément différencie
notamment une entreprise d'une association cette règle figure dans l’article
1832 du code civil.
La quatrième condition. Exigée est, l’affectio societatis. Cette notion n’est pas
directement visée par l’art. 1832 Cciv., mais elle est imposée par la
jurisprudence qui la définit comme la volonté de collaborer à l’entreprise
commune. La jurisprudence a pu toutefois paraître hésitante sur le contenu
exact de cette condition (semblant dire ainsi dans certains arrêts que la seule
intention de participer aux résultats permettait de caractériser la présence d’un
affectio societatis).

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