Monographie des étapes de la constitution et de la
dissolution de la société commerciale
La société commerciale reste actuellement l’option la plus souvent retenue lors de la création d’une entreprise et pour cause, la raison d’être de ces structures coïncide, bien habituellement, avec les objectifs des porteurs de projet. Cela dit, les futurs dirigeants ont alors tout intérêt à se renseigner sur la question avant de se lancer. Cela leur épargnera éventuellement toute mauvaise surprise. Qu’est ce qu’une société commercial ? Une société commercial : est une société qui exerce une activité commerciale ou dispose d’une forme juridique de nature commerciale c’est une structure dotée d’une personnalité morale et régie par le code de commerce. Les règles et le fonctionnement d’une société commerciale sont définis dans les statuts d’une manière générale elle est formée par au moins deux associés qui se partagent les bénéfices. Toutefois la loi autorise la constitution d’une société unipersonnelle (un seul associé) conformément à l’article « L 210-2 » du code de commerce avec une durée de vie fixée à 99 ans elle a une adresse servant du siège social et nécessite l’apport de capital social par ailleurs son immatriculation se fait auprès du registre du commerce des sociétés (RCS).
Quelles sont les différentes formes de la société
commerciale ? – les sociétés de personnes : la société en nom collectif, la société en commandite simple.
-les sociétés de capitaux : la société anonyme (SA), la société en
commandite par actions. -La société hybride : société à responsabilité limitée (SARL).
La forme juridique de la société a été imaginée pour rassembler des
capitaux importants ce qui ne pouvait être réalisé par une seule personne. Les deux formes de société les plus répandues sont :
La société à responsabilité limitée (SARL) et la société anonyme
(SA).
Une SARL est une forme de société commerciale dite
« hybride » qui permet aux associés de limiter leur responsabilité au montant de leurs apports. Une SARL est constitué par au moins deux associés (ou un seul en cas de création d’un SARL unipersonnelle) qui peuvent être des personnes physiques (des individus) ou des personnes morales (des entreprises) la capital est obligatoire mais aucun minimum est fixé par la loi .Le capital est réparti en parts social entre les associés en proportion de leurs apports. Caractéristiques : Une seule personne dite - associée unique- peut constituer la SARL. • Le nombre maximum d’associés ne peut dépasser 50. • Le montant du capital social ne peut être inférieur à 10.000 DH et doit être libéré d'au moins le quart et déposé obligatoirement dans un compte bancaire bloqué. Son retrait ne peut être effectué qu’après immatriculation au Registre de Commerce. • La part sociale est d’au moins 10 DH. Les parts sociales détenues qui peuvent être transmissibles par voie de succession et cessibles entre conjoints et parents successibles ne peuvent être cédées à des tiers qu’après consentement de la majorité des associés. • Les apports peuvent être en nature. Ils sont évalués par un commissaire aux comptes si leur valeur dépasse la moitié du capital en numéraire. • La gestion d’une SARL peut être assumée par une ou plusieurs personnes physiques responsables individuellement ou solidairement vis à vis des tiers. • Les décisions sont prises en assemblée générale sauf disposition contraire prévue par les statuts. • Le contrôle de la gestion d’une SARL est confié à un ou plusieurs commissaires aux comptes si le chiffre d'affaire dépasse 50 millions de dirhams.
La société anonyme (SA) est une société dite de « capitaux » son
capital social est composé d’actions la forme juridique de la société anonyme (SA) est principalement utilisé pour les sociétés portant des projets de grande taille. Caractéristiques :
• Le nombre d’actionnaires ne peut être inférieur à 5.
• Le capital minimum est de 3 millions de DH pour les SA faisant appel public à l’épargne et, 300.000 DH dans le cas contraire. • Le montant nominal de l’action ne peut être inférieur à 100 DH. • Les actions en numéraire doivent être libérées lors de la souscription d’au moins le 1/4 de leur valeur nominale. Les actions en nature sont libérées intégralement lors de leur émission. • Le capital doit être intégralement souscrit; à défaut la société ne peut être constituée. • La Société jouit de la personnalité morale à partir de son immatriculation au Registre de commerce. • La société n'a pas de raison sociale mais une dénomination sociale. • La Direction générale de la société est attribuée de plein droit au président du conseil d’administration, par ailleurs toute nomination d’un directeur général, toute définition de ses fonctions et de ses pouvoirs ne peuvent avoir lieu que sur proposition du président, de même que sa révocation. • Le président est révocable à tout moment par le conseil d’administration. • La SA comprend un Directoire et un Conseil de Surveillance. Le Directoire est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de la société. Par ailleurs le Conseil de surveillance exerce le contrôle permanent de la gestion de la société par le directoire.
La société en commandite par actions (SCA) : est une société
de capitaux portant une structure juridique originale pour laquelle on distingue deux types d'associés : les commanditaires et les commandités. Les commandités sont responsables indéfiniment et solidairement des dettes sociales alors que les commanditaires ne sont responsables qu'à hauteur de leurs apports. La société en nom collectif (SNC) : est une société de personnes les associés sont responsables indéfiniment et solidairement des dettes de la société et les parts sociales ne sont pas librement cessible. La SNC est généralement créée par les membres d’une même famille en vue d’exploiter une activité commune. La société en commandite simple (SCS) : est une société de personnes généralement choisie par les personnes souhaitent créer une entreprise mais ne possédant pas les fonds nécessaires pour réaliser leur projets à cette effet la SCS opère une distinction entre deux types d’associés : les associés commanditaires (associés passif agissant comme des apporteurs de capitaux) et les associés commandités (associés actif chargés de la gestion de la SCS). Pourquoi créer sa société commerciale ? La création de ce type d’établissement présente de nombreux avantages. Ce choix donne les moyens de :
Lancer un projet entrepreneurial en limitant les risques.
Susciter l’intérêt des potentiels partenaires financiers. Gagner en crédibilité dans un secteur particulièrement concurrentiel. Préparer sa succession.
Ces avantages découlent du fait que les responsabilités des
associés seront limitées à leurs apports respectifs. Les parts sociales peuvent être cédées aux héritiers ou à des investisseurs. Pour ces derniers, cette cession se fera en contrepartie d’obligations ou de dividendes. Dans tous les cas, les entrepreneurs apprécient également mettre en commun leurs compétences pour atteindre un objectif commun. Comment créer sa société commerciale ? La création d’une entreprise est un projet qui demande de la préparation, des décisions importantes doivent être prises. Pour mettre en place un projet de création d’entreprise, il est nécessaire de procéder par étapes mais il n’est pas toujours évident de savoir comment s’y prendre et par où commencer. Étant donné que le Code du commerce encadre la création d’une société commerciale, les créateurs ne doivent rien laisser au hasard. À cet effet, les principaux concernés doivent respecter les étapes décrites ci-dessous. Celles-ci leur permettront d’avoir une feuille de route précise. Etape 1: Certificat négatif Tout commence par la dénomination de l’entreprise. Le certificat négatif est indispensable pour l’identification et l’enregistrement de l’entreprise. Passé un délai d'un mois, les certificats négatifs non retirés seront annulés. Idem pour les certificats négatifs retirés et non déposés pour inscription au registre du commerce. Toutes les entreprises sont concernées par le certificat négatif. Seules les entreprises individuelles qui n'optent pas pour une enseigne échappent à la règle. La demande de certificat négatif se fait à l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale représenté au sein du Centre Régional d'Investissement. Quant aux documents demandés ils ne sont pas trop compliqués. Il faut présenter : - Une demande sur imprimé à retirer auprès du CRI - Carte d'identité nationale ou passeport, - Photocopie de la carte d'identité nationale ou passeport si l'investisseur se fait représenter par une autre personne Inutile de rappeler qu’il faut payer : - 50 DRH pour la recherche - 100 DRH pour le certificat négatif - 20 DRH pour le timbre de quittance. Etape 2 : Établissement des statuts Un investisseur ne peut créer une société sans statuts. Cet acte notarié est indispensable pour déterminer les détails techniques de ladite entreprise. Ces renseignements sont à définir avec le cabinet juridique chargé du dossier de la création. Les organes concernés de l’établissement des statuts des sociétés sont les cabinets juridiques, fiduciaires, notaires, avocats, experts comptables, les conseillers juridiques, etc. Quant aux frais, le prix de l’établissement des textes est à décider avec le cabinet concerné. Il entre dans les honoraires du cabinet juridique. En revanche, les frais de timbres pour la légalisation est fixé à 20 DRH par feuille. Par ailleurs, le droit d’enregistrement est de 1,5% du capital, avec un minimum de 1000 Dh. Etape 3 : Établissement des bulletins de souscription L’établissement des bulletins de souscription ou des actes d’apport (le cas échéant) concerne les sociétés commerciales, particulièrement les SA, SAS et SCA. A l’instar des statuts, cette mission est à confier aux cabinets juridiques, fiduciaires, notaires, avocats, experts comptables et aux conseillers juridiques, etc. Une seule pièce justificative est fournie. Il s’agit du bulletin de souscription signé par les souscripteurs. En revanche, les honoraires du cabinet juridique chargé du dossier sont négociables. Etape 4 : Blocage du montant du capital libéré Une société commerciale, notamment une SA, SARL ou une SAS, c’est tout d’abord un capital. C’est pourquoi l’étape du blocage du montant du capital libéré est fondamentale. Elle revêt une grande importance. Ainsi, le dépôt doit être effectué dans un délai de 8 jours à compter de la réception des fonds par la société. Une attestation de blocage de capital libéré doit être délivrée par la banque. Quant aux pièces justificatives, elles sont : - Pour SA, SAS : les statuts, certificat négatif, pièces d'identité, les bulletins de souscription - Pour SARL : toutes les pièces sauf les bulletins de souscription. - Pour SAS : blocage total du montant du capital libéré. - Pour SA et SARL : blocage de 25% du montant du capital libéré. Etape 5 : Établissement des déclarations Souscription/Versement Elle concerne les SA, SAS et les SCA. Les fiduciaires, notaires, avocats, experts comptables et les conseillers juridiques s’en chargent. Mais quelles sont les formes juridiques de la déclaration de souscription et de versement? Le législateur, qui a exigé le dépôt de la déclaration au greffe de tribunal du lieu du siège social, l’a fixé ainsi : - Un acte authentique établi par un notaire - Un acte sous seing privé établi par le cabinet juridique Les bulletins établis par le notaire et l'attestation de blocage du capital libéré de la banque sont les seules pièces justificatives délivrées. Bien évidemment les honoraires sont à discuter avec le notaire ou le fiduciaire chargé du dossier. Etape 6 : Dépôt des actes de création et formalités d'enregistrements Les sociétés concernées par cette procédure sont les SA, SARL, SNC, SCS et les SCA. Le dépôt des actes se fait au niveau de la Direction Régionale des Impôts représentée au sein du Centre Régional d'Investissement. Pour ce faire, il faut présenter les documents cités plus haut : - Pour les toutes les sociétés: Dans le mois de l'acte (30 jours) à compter de la date de l’établissement - Pour toutes les sociétés : le contrat de bail ou l'acte d'acquisition doivent être enregistrés dans le mois de leur établissement. Les frais de dépôt varient d’une forme de société à une autre. Ainsi, pour les SA, il faut payer 1,5% du capital, avec un minimum de 1000 Dh. S’y ajoute également un timbre de 20 DRH par feuille pour les statuts de la société. Quant aux frais de PV de nomination du président et de conseil d'administration, ils sont fixés à 200 Dh. Idem pour les autres formes de sociétés. Pour les SNC et les SCA, quelque soit le montant du capital, les frais sont fixés à 1000 Dh. Sans oublier les frais de timbres estimé à 20 DRH par feuille pour les statuts de la société. Pour toutes les sociétés, l’enregistrement du contrat de bail coûte 200 DRH (délai 30 jours). Etape 7 : Inscription à la patente et l’identifiant fiscal L’inscription à la patente et à l’identifiant fiscal varie d’une entreprise à une autre. Pour les entreprises individuelles, il faut s’inscrire à la Patente, IGR et à la TVA. En revanche, à l'exception de la SNC sur option, les sociétés commerciales s’inscrivent à la Patente, IS et à la TVA. L’enregistrement se fait à la Direction Régionale des Impôts représenté au sein du Centre Régional d'Investissement. Pour la patente, il faut délivrer les documents suivants : - Agrément ou diplôme pour les activités réglementées - Accord de principe pour les établissements classés- Le contrat de bail au l'acte d'acquisition ou attestation de domiciliation par une personne morale Il n’y a pas de frais d’inscription. Etape 8 : Immatriculation au registre de commerce Toutes les sociétés commerciales sauf la société en participation sont concernées. Le dépôt de la demande d’immatriculation au registre de commerce se fait au niveau du Tribunal de Commerce représenté au sein du Centre Régional d'Investissement. Cette opération coûte 350 DRH pour les personnes morales (Dépôt des statuts : 200 DRH ; immatriculation au RC : 150 DRH) et 150 DRH pour les personnes physiques . Etape 9 : Affiliation à la CNSS Toutes les sociétés commerciales doivent s’affilier à la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale. Cette opération sans frais se fait au niveau de la CNSS représentée au sein du Centre Régional d'Investissement. Etape 10 : Publications officielles Jadis la publication officielle se faisait uniquement sur le bulletin officiel. Désormais, il est possible de publier la création sur les journaux d’annonces légales. Toutes les sociétés commerciales doivent le faire. Pour les SA, SAS et les GIE, la publication se fait en deux étapes : la première dans un Journal d'annonces légales avant immatriculation au RC et la seconde dans un Journal d'annonces légales et au Bulletin officiel après immatriculation. Pour les autres formes de sociétés commerciales, la publication dans un Journal d'annonces légales et au Bulletin officiel se fait après l’immatriculation au RC. Les frais d’annonces varient d’un journal à un autre selon le nombre d’espace acheté.
Liquidation ou Dissolution d’une société : C’est
quoi? Les notions de dissolution d’une société et celle de liquidation d’une société sont souvent confondus dans les esprits des lecteurs. Il faut préciser que la dissolution est la première étape dans cette procédure de fermeture d’une entreprise. Elle consiste en la prise de décision de la cessation d’activité de l’entreprise. Cette décision est prise, en effet, par les associés à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire. La dissolution de société au Maroc est, ensuite, suivie de sa liquidation. Cette phase consiste en la réalisation des actifs (cession des immobilisations, des stocks, recouvrement des créances clients…), et d’apurement du passif (paiement des dettes envers l’État, les organismes sociaux, les salariés …). Elle se finit, enfin, l’éventuelle distribution d’un boni de liquidation aux associés.
Dissolution et Liquidation de société au Maroc Pour
quelles raisons? Il existe plusieurs raisons qui peuvent mener une société à mettre fin à son activité. Selon l’article 1051 du Dahir 9 ramadan 1331 constituant code des obligations et des contrats, la société prend fin par : l’expiration du terme fixé pour sa durée, ou par l’accomplissement de la condition sous laquelle elle a été contractée ; la réalisation de l’objet en vue duquel elle avait été contractée, ou par l’impossibilité de le réaliser ; l’extinction de la chose commune, ou la perte partielle assez considérable pour empêcher une exploitation utile ; le décès, l’absence déclarée, l’interdiction, pour infirmité d’esprit, de l’un des associés, s’il n’a été convenu que la société continuerait avec ses héritiers ou représentants, ou qu’elle continuerait entre les autres associés ; la déclaration de faillite ou la liquidation judiciaire de l’un des associés ; la volonté commune des associés ; autorité de justice.
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