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La SNC

La société en nom collectif (SNC) est une société de personnes qui se caractérise
par le fait que tous les associés sont indéfiniment responsables sur tous leurs
biens personnels. Ceci explique qu'il n'y a que peu de sociétés créées sous cette
forme et que celles qui se créent sont généralement assez rapidement
transformées en société d'une autre forme telle que la SARL. Mais, vu qu’il n’y
a plus de minimum de capital imposé par la réglementation pour la création
d’une SARL, ce cas de recours à la SNC devrait également disparaître.

Droits des associés


Les associés participent aux décisions collectives qui dépassent les pouvoirs des
gérants, notamment lorsqu'il s'agit de modifier les statuts. Par ailleurs, afin de
permettre aux associés de mieux contrôler la gestion, le Code de Commerce
oblige notamment à tenir une assemblée générale annuelle et organise la
communication des documents sociaux. Ils ont droit à une part des bénéfices et
au boni de liquidation, en cas de dissolution de la société.
Obligations des associés
Les associés sont tous responsables indéfiniment et solidairement des dettes
sociales Toutefois les créanciers de la société ne peuvent poursuivre le paiement
des dettes sociales contre un associé, à défaut de règlement ou de constitution de
garanties, qu'après avoir vainement mis en demeure la société par acte
extrajudiciaire. Les créanciers doivent respecter un délai de 8 jours après cette
mise en demeure. Ce délai peut être prolongé par ordonnance du président du
tribunal de commerce (Chambre commerciale du Tribunal de Grande Instance
en Alsace-Moselle) statuant en référé.
• La société en nom collectif est désignée par une dénomination sociale,
àlaquelle peut être incorporé le nom d’un ou plusieurs associés, et qui doit être
précédée ou suivie immédiatement de la mention « Société en nom collectif » ;
• Tous les associés sont gérants, sauf stipulation contraire des statuts qui peuvent
désigner un ou plusieurs gérants associés ou non, ou en prévoir la désignation
par acte ultérieur;
• Les associés peuvent nommer à la majorité des associés un ou plusieurs
commissaires aux comptes. Cependant , les sociétés dont le chiffre d’affaires à
la clôture de l’exercice social dépasse le montant de 50 millions de DH, sont
tenues de désigner un commissaire au moins ;
• La révocation des gérants ne peut être décidée qu’à l’unanimité des associés.
Cette révocation entraîne la dissolution de la société, à moins que sa
continuation ne soit prévue par les statuts ou que les autres associés ne la
décident à l’unanimité;
• Les parts sociales sont nominatives et ne peuvent être cédées qu’avec le
consentement de tous les associés;

Le fonctionnement de la SNC
La SNC est le plus souvent une société de taille moyenne qui ne comporte qu’un
nombre limité d’associés, son organisation est donc très souple.
Si les statuts ne nomment pas un gérant, associé ou non, personne physique
ou morale, tous les associés sont gérants. La nomination du gérant peut
intervenir dans les statuts, ou par un acte ultérieur, une décision des associés.
La responsabilité civile du gérant relève du droit commun, et nécessitera alors
de prouver une faute de sa part (violation de la loi, des statuts ou faute de
gestion).

La cessation des fonctions du gérant peut intervenir pour des causes diverses
(décès, révocation, démission…). La révocation du gérant doit en tout cas
être prononcée pour de justes motifs, et respecter les conditions de
révocation posées par les statuts (décision à l’unanimité ou à la majorité des
associés).

La SCS
La société en commandite simple est constituée d’associés commandités et
d’associés commanditaires. Elle est désignée par une dénomination sociale à
laquelle peut être incorporé le nom d’un ou plusieurs associés commandités et
qui doit être précédée ou suivie immédiatement de la mention « Société en
commandite simple »
Les Commanditaires:
• Les associés commanditaires répondent des dettes sociales seulement à
concurrence de leur apport. Celui-ci ne peut être un apport en industrie.
• L’associé commanditaire ne peut faire aucun acte de gestion engageant la
société vis à vis des tiers, même en vertu d’une procuration.
• Toute modification des statuts est décidée avec le consentement de tous les
commandités et de la majorité en nombre et en capital des commanditaires.
• La société continue malgré le décès d’un commanditaire

CONSTITUTION
Les associés commandités doivent avoir la capacité requise pour faire le
commerce. Ainsi, s’il n’est pas titulaire d’une carte de résident, l’étranger
associé doit posséder préalablement une carte de séjour (motif « commerçant »
ou « vie privée et familiale »), à moins d’être ressortissant d’un des Etats
membres de l’Union européenne, de la Confédération suisse, de la Norvège, du
Lichtenstein etde l’Islande ou d’un Etat ayant conclu un accord avec la France ;
le mineur, même émancipé, ne peut devenir associé commandité puisqu’il n’a
pas la capacité commerciale.
Une personne morale peut être associée commanditée ou commanditaire puisque
pour être associé commanditaire, il suffit d’avoir la capacité civile.
Une société en commandite simple est toujours commerciale, quel que soit son
objet La société en commandite simple ne peut être constituée valablement que
si elle comprend au moins deux associés dont un commanditaire et un
commandité.
La loi ne fixe aucun capital minimum. Ce sont les associés qui en déterminent le
montant. Les apports des associés commandités peuvent être en espèces, en
nature ou en industrie. En revanche, l’apport en industrie est interdit pour les
associés commanditaires.
La loi n’exige aucune valeur minimale des parts sociales
Aucune disposition légale n’impose la libération immédiate des parts sociales
dans les sociétés en commandite simple. Il peut donc fort bien être convenu dans
les statuts que les parts seront libérées au fur et à mesure des besoins de la
société, sur appel de la gérance.

FONCTIONNEMENT
Sauf stipulation contraire des statuts, tous les associés commandités sont
gérants. Mais les statuts peuvent prévoir que la gestion de la société sera
assumée par un ou plusieurs gérants choisis parmi les associés commandités ou
en dehors des membres de la société. La gérance ne peut jamais être confiée à un
associé commanditaire puisqu’il est interdit aux commanditaires de s’immiscer
dans la gestion de la société.
Le commanditaire ne peut faire, même en vertu d’une procuration, aucun acte de
gestion externe, c’est-à-dire un acte le mettant en rapport avec des tiers et
susceptible de laisser croire qu’il est tenu sur ses biens personnels.
Restent permis aux commanditaires les actes de gestion interne tels que les avis
et conseils ainsi que les actes de contrôle et de surveillance et, d’une manière
générale, tous les actes nécessaires à l’exercice de leurs droits d’associés :
participation aux assemblées, autorisations à donner aux gérants pour conclure
des conventions excédant leurs pouvoirs…
De même, les commanditaires peuvent traiter avec la société comme le ferait un
tiers quelconque.
Notamment, ils peuvent être liés à la société par un contrat de travail, sous
réserve que leurs fonctions ne leur confèrent pas un pouvoir de représentation de
la société à l’égard des tiers.

Droits et Obligations
Les commandités peuvent exiger deux fois par an des informations sur les
affaires sociales dans les conditions suivantes :
a) Droit de consultation au siège social de tous les documents établis par la
société ou reçus par elle.
b) Possibilité de poser par écrit, à propos de la gestion sociale, des questions
auxquelles il doit être répondu également par écrit.
Les commandités ont aussi le droit :
• de participer aux assemblées ou d’être consultés par écrit ;
• d’accomplir les actes conservatoires du patrimoine social ;
• d’exercer certaines actions en justice.
Les commandités répondent tous indéfiniment et solidairement des dettes
sociales.
Les commanditaires, comme tous associés, ont le droit de participer à la vie
sociale et de recevoir, une part des bénéfices sociaux et du boni de liquidation.
Notamment, ils peuvent, deux fois par an, obtenir communication des livres et
documents sociaux et poser par écrit, à propos de la gestion sociale, des
questions auxquelles il doit être répondu également par écrit.
Mais, les commanditaires ne sont responsables du passif social que dans la
limite de leurs apports, sauf, s’ils se sont immiscés dans la gestion externe de la
société. Ils sont alors assimilés en totalité ou pour partie aux commandités.
La SCA
La société en commandite par actions dont le capital est divisé en actions est
constituée entre un ou plusieurs commandités, qui ont la qualité de commerçants
et répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales, et des
commanditaires qui ont la qualité d’actionnaires et ne supportent les pertes qu’à
concurrence de leurs apports.
La société en commandite par actions est désignée par une dénomination ou le
nom d’un ou de plusieurs associés commandités peut être incorporé et doit être
précédé ou suivi immédiatement de la mention « société en commandite par
actions »
• Le nombre des associés commanditaires ne peut être inférieur à trois (3).
• Le ou les premiers gérants sont désignés par les statuts. Ils accomplissent les
formalités de constitution dont sont chargés les fondateurs de sociétés
anonymes. Au cours de l’existence de la société (sauf clause contraire des
statuts) , le ou les gérants sont désignés par l’assemblée générale ordinaire des
actionnaires avec l’accord de tous les associés commandités.
• L’assemblée générale ordinaire des actionnaires nomme un conseil de
surveillance,
composé de 3 actionnaires au moins.
• Un associé commandité ne peut être membre du conseil de surveillance; et les
actionnaires ayant la qualité de commandités ne peuvent participer à la
désignation des membres de ce conseil.
• L’assemblée générale ordinaire des actionnaires désigne un ou plusieurs
commissaires aux comptes;
• Le gérant est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute
circonstance au nom de la société.
• Le conseil de surveillance assume le contrôle permanent de la gestion de la
société. Il dispose à cet effet, des mêmes pouvoirs que les commissaires aux
comptes.
• La transformation de la société en commandite par actions en société anonyme
ou en société à responsabilité limitée est décidée par l’assemblée générale
extraordinaire des actionnaires avec l’accord des deux tiers des associés
commandités, à moins que les statuts ne fixent un autre quorum.
Une société en commandite par actions (SCA) doit être constituée d'au
minimum quatre associés, soit au moins un commandité et trois
commanditaires.. La société regroupe d'une part des associés commanditaires
qui sont les apporteurs de capitaux; ils ont la qualité d'actionnaires et ne sont
commercialement responsables qu'à concurrence du montant de leur
participation. Et d'autre part des associés commandités, qui dirigent la société
mais qui ont toujours la qualité de commerçant et sont donc responsables sur
leurs biens propres des dettes éventuelles de la société.
Disposant de la qualité de commerçant, les commandités sont responsables de
manière indéfinie et solidaire alors que les commanditaires voient leur
responsabilité limitée au montant de leurs apports. Les membres du conseil de
surveillance sont, quant à eux, civilement et pénalement responsables des
infractions au droit des société
La SCA est dirigée par un ou plusieurs gérants choisis en dehors ou parmi les
commandités. Le ou les premiers gérants sont désignés dans les statuts et les
commanditaires se voient interdire toute immixtion dans la gestion externe de la
société.
Un ou plusieurs commissaires aux comptes doivent être désignés. Les décisions
collectives sont adoptées par deux assemblées distinctes : en assemblée générale
pour les commanditaires et en assemblée générale ou par correspondance pour
les commandités. L'assemblée générale ordinaire des actionnaires désigne un
conseil de surveillance composé d'au moins trois commanditaires. Il assure le
contrôle permanent de la gestion de la société et les statuts fixent librement ses
modalités de vote, de convocation

Pouvoirs des gérants

Le gérant est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute
circonstance au nom de la société.
Dans les rapports avec les tiers, la société est engagée même par les actes du
gérant qui ne relèvent pas de l'objet social, à moins qu'elle ne prouve que le tiers
savait que l'acte dépassait cet objet ou qu'il ne pouvait l'ignorer compte tenu des
circonstances, étant exclu que la seule publication des statuts suffise à constituer
cette preuve.
Les clauses statutaires limitant les pouvoirs du gérant qui résultent du présent
article sont inopposables aux tiers.
En cas de pluralité de gérants, ceux-ci détiennent séparément les pouvoirs
prévus au présent article. L'opposition formée par un gérant aux actes d'un autre
gérant est sans effet à l'égard des tiers, à moins qu'il ne soit établi qu'ils en ont eu
connaissance.
Sous réserve des dispositions du présent chapitre, le gérant a les mêmes
obligations que le conseil d'administration d'une société anonyme.

Toute autre rémunération que celle prévue aux statuts ne peut être allouée au
gérant que par l'assemblée générale ordinaire. Elle ne peut l'être qu'avec l'accord
des commandités donné, sauf clause contraire, à l'unanimité.
La SARL
La société à responsabilité limitée peut être définie comme étant une « société
commerciale groupant des associés qui n’ont pas la qualité de commerçant et qui
ne sont responsables que de leur apport »

L’objet social est le genre d’activité que la société se propose d’exercer (par
exemple : prestation de tels services, vente de tels produits).
Cet objet doit être possible et licite, et doit figurer dans les statuts.
Certaines activités sont interdites aux SARL : entreprises d’assurances, de
capitalisation, d’épargne et de spectacles. D’autres sont réglementées, et
nécessitent une qualification professionnelle des associés ou des gérants comme
les officines pharmaceutiques, les sociétés d’exercice libéral ou comptable, les
sociétés d’architecture et enfin les sociétés de géomètre-experts.

La SARL est constituée au minimum par deux associés et au maximum par


cent associés.
Les associés ne sont en principe responsables des dettes de la société que dans la
limite du montant de leurs apports respectifs. Toutefois et sous certaines
conditions, leur responsabilité peut être engagée sur le plan civil, fiscal, voir
pénal et ils peuvent aussi être contraints à supporter une partie du passif social
en cas de redressement judiciaire

Le capital de la société ne peut être inférieur à dix mille dinars. Toutefois, le


capital des sociétés à responsabilité limitée qui gèrent des entreprises de presse
ne peut être inférieur à cinq mille dinars

Les apports constituent l’ensemble des biens affectés au capital social de la


société.
Chaque associé a l’obligation de faire l’apport d’une somme d’argent, d’un bien
afin de constituer le patrimoine de la société. Ainsi sans apports il n’y a pas de
société car les apports servent à atteindre l’objet social

La responsabilité des associés est limité au montant de leurs apports, donc à la


part de capital. Des règles particulières sont néanmoins applicables au gérant
majoritaire en cas de dépôt de bilan.
La Sarl est dirigée par un ou plusieurs gérants dont la nomination est soumise à
certaines formalités. Ils sont obligatoirement des personnes physiques, associés
ou non associés. Leur rémunération est déductible du bénéfice de la société. Elle
est imposée dans la catégorie des salaires.
Le gérant minoritaire ou égalitaire est soumis au régime social des salariés, tout
comme le gérant non associé. Le gérant majoritaire est soumis au régime des
non-salariés.

Fonctionnement

Les statuts doivent être établis par écrit. L’acte peut être sous seing privé ou
notarié. Tous les associés doivent intervenir à l’acte constitutif. Certaines
mentions sont obligatoires. La durée de la société ne peut excéder 99 ans. La
constitution d’une SARL, comme pour toutes sociétés commerciales, doit faire
l’objet de publicité légale. La SARL est gérée par une ou plusieurs personnes,
appelées gérant, qui sont obligatoirement une personne physique. Le gérant peut
être associé ou non, il n’a pas la qualité de commerçant. Le ou les gérants sont
nommés soit dans les statuts, soit dans un acte séparé. Dans les rapports avec les
associés, les pouvoirs du gérant sont déterminés par les statuts. A l’égard des
tiers, il est le représentant légal de la société et est investi des pouvoirs les plus
étendus pour agir en toute circonstance au nom de la société. Le ou les gérants
engagent leur responsabilité civile et pénale et sont également responsables de
leur faute de gestion.

La EURL
L’EURL n’est pas une nouvelle forme de société, il s’agit d’une SARL avec un
seul associé. Elle est soumise donc aux mêmes règles qu’une SARL classique, à
l’exception de quelques adaptations rendues nécessaires par l’existence d’un «
associé unique ».

L’EURL est en réalité une SARL qui n’a, provisoirement, qu’un seul associé.
Elle peut facilement devenir une SARL et éventuellement redevenir une EURL.
En théorie, l’entrepreneur bénéficie d’une protection de son patrimoine
personnel, mais en réalité, on exige souvent une caution personnelle, ce qui le
place alors dans la situation risquée d’un entrepreneur individuel. Sa situation en
matière de protection sociale est également identique à celle d’un entrepreneur
individuel, assez peu avantageuse. Mais contrairement à ce dernier, il doit
apporter un capital initial, tenir une comptabilité plus rigoureuse et déposer ses
comptes annuels au registre du commerce et des sociétés. C’est en partie pour
cela que cette structure juridique connaît peu de succès par rapport au statut
d’entrepreneur individuel : bien qu’elle offre la possibilité d’ouvrir le capital à
d’autres associés, elle n’offre pas suffisamment d’autres avantages pour
compenser son fonctionnement plus lourd et plus coûteux

Cette forme de société est destinée principalement aux entrepreneurs


individuels, souhaitant ne pas mettre en péril leur patrimoine personnel, tout en
conservant la totale maîtrise de leur affaire. En effet, l’associé unique ne
supporte en principe les dettes de l’entreprise qu’à concurrence du montant de
ses apports.

La rédaction de statuts est obligatoire. Ils doivent être établis par écrit. L’acte
peut être sous seing privé ou notarié. Certaines mentions sont obligatoires. La
durée de la société ne peut excéder 99 ans. La dénomination sociale doit être
précédée ou suivie immédiatement des mots « société à responsabilité limitée »
ou du sigle « SARL ». La constitution d’une EURL, comme pour toutes sociétés
commerciales, doit faire l’objet de publicité légale, d’une déclaration auprès du
Centre de Formalités des Entreprises pour son immatriculation au Registre du
Commerce et des Sociétés

L’associé unique d’une EURL peut être une personne physique ou morale.
Cependant, il est interdit à une EURL d’avoir pour associé une autre EURL.

L’associé unique peut se désigner lui-même comme gérant ou confier la gérance


à un tiers. Dans le cas où l’associé unique serait une personne morale, les
fonctions de gérant seront obligatoirement assurées par un tiers, personne
physique. Le gérant est désigné dans les statuts ou par une décision postérieure
de l’associé unique. Le gérant, qu’il soit associé unique ou non, engage sa
responsabilité civile et pénale et est responsable des fautes commises dans sa
gestion. La responsabilité de l’associé unique est en principe limitée aux apports
réalisés.

la responsabilité de l’associé est limitée à ses apports dans le capital. Si la


croissance de l’entreprise le nécessite, le capital peut être augmenté et l’associé
unique peut envisager la participation de nouveaux associés (l’EURL devient
alors une SARL).

les partenaires de l’entreprise (banquiers, créanciers, fournisseurs) exigent


souvent une caution personnelle de l’associé, ce qui annule la responsabilité
limitée dont il bénéficie dans le cadre de l’EURL. En cas de redressement ou de
liquidation judiciaire, l’associé unique qui assume les fonctions de gérant peut
être contraint de payer les dettes de l’entreprise s’il a commis des fautes de
gestion.

La SPA
La société par actions désigne un type de société commerciale disposant
d'un capital social fourni par les associés et donnant lieu à des actions ou parts
sociales qui représentent les titres émis par la société à ses actionnaires. Les
actionnaires obtiennent des droits sur le versement desdividendes, ainsi que des
droits de participation aux décisions de l'assemblée générale de la société. Il
existe en France plusieurs sous-catégories de sociétés par actions. On peut citer
lasociété anonyme (SA), la société par actions simplifiées (SAS), la société en
commandite par actions (SCA) ou encore la société à responsabilité limitée
(SARL).

Les statuts de la société doivent être établis par écrit, soit sous seing privé, soit
par acte authentique (acte notarié). Toutefois, lorsque le capital social est
constitué, en tout ou partie, de biens soumis à publicité foncière, la forme
notariale s'impose.

Ce sont les associés qui décident du mode de fonctionnement et de la répartition


du pouvoir au sein de l'entreprise. Contrairement à ce qui se passe dans les
autres formes sociales, les prérogatives d'un associé ne sont pas forcément
corrélées à la part de capital qu'il détient.

La loi n'a prévu qu'une seule obligation: le choix d'un président, représentant de
la SAS vis-à-vis des tiers.

Les associés de la SAS ont toute liberté pour définir plus précisément ses
attributions.

Lui donner tous les pouvoirs ou au contraire lui adjoindre un organe collégial de
direction, ou encore soumettre certaines décisions à l'approbation de tel associé.
Il est même possible de mettre en place une direction tournante, avec alternance
tous les six ou douze mois.

En termes de fonctionnement, les associés n'ont pas l'obligation de tenir des


assemblées générales mais certaines décisions doivent être prises collectivement
(en assemblée générale ou par tout autre moyen) : approbation des comptes et
répartition des bénéfices, modification du capital social, fusion, scission,
dissolution de la société, transformation de la société en une autre forme de
société...

Le principal avantage de la Société par Actions Simplifiée (SAS) est la liberté


laissée aux associés d’organiser, dans les statuts, le pouvoir dans la société et les
relations entre les associés, par exemple :

- En différenciant les droits des associés en écartant la proportionnalité entre la


participation au capital et les droits de vote ;

- En aménageant le rôle de l’assemblée ;

- En rendant inaliénable les actions pendant une certaine période (10 ans
maximum) afin d’assurer une grande stabilité de l’actionnariat…

Par rapport à la Société Anonyme (SA), la Société par Actions Simplifiée (SAS)
présente notamment les avantages suivants :
- Pouvoir être constituée avec un nombre restreint d’associés ;

- Pouvoir être dirigée par une seule personne sans constitution d’un organe
collégial ;

- Pouvoir cumuler les mandats de dirigeants.

La SA peut faire appel public à l'épargne pour le placement de ses titres, ce que
ne permettent pas les dispositions légales des SAS.
En conséquence, le choix de la SAS ne peut pas être retenu par des entreprises
qui ont vocation à court terme à s'introduire en Bourse.

La SA est dominée par le principe de hiérarchie des organes sociaux.


Chaque organe ayant une fonction spécifique, la fonction de direction ne peut
être assurée que par le Directeur Général ou par le Président Directeur Général
cumulant les fonctions de Président du Conseil d'administration et de Directeur
Général.
Au sein des SAS, la composition de l'organe de gestion (président unique ou
organe collégial) et le mode de fonctionnement relèvent de la volonté commune
des associés.
La seule limite concerne l'obligation de nommer un président, associé ou non,
qui représente la société à l'égard des tiers. Cette obligation a été clairement
réaffirmée par un récent arrêt de la Cour de cassation du 2 juillet 2002(2).
En dehors de cette obligation, les statuts peuvent être librement adaptés, et
prévoir la création de comités divers avec des pouvoirs (gestion, autorisation
préalable, etc.) plus ou moins étendus ou encore une organisation évolutive
s'adaptant aux besoins de la société.
Dans la SAS, les associés sont libres de déterminer, au moment de la rédaction
des statuts, les règles concernant la prise de décision collective et notamment les
décisions devant être prises collectivement, les modes de consultation des
associés, les règles de quorum et de majorité.
Il est d'ailleurs possible de prévoir un droit de veto au bénéfice d'un ou plusieurs
associés.
En revanche, dans les SA, les règles relatives aux décisions collectives (quorum,
majorité, etc.) sont d'ordre public et les statuts ne peuvent y déroger.
Dans les SA comme dans les SAS, les actions sont en principe librement
cessibles.
Dans les SA, les clauses d'agrément ne sont pas opposables entre associés. Dans
ces conditions, il apparaît difficile de maintenir l'équilibre entre différents
groupes d'actionnaires, sauf à mettre en oeuvre des protections extra-statutaires.
Dans les SAS, un régime d'agrément préalable à toute cession peut être instauré,
même pour les cessions entre associés.
En détenant des actions de la société, les actionnaires en sont en quelque sorte
les propriétaires. Toutefois, puisque la société est une personne morale, elle est
distincte de ses propriétaires et c'est elle qui est en principe responsable de ses
dettes.

Sauf pour quelques cas d'exceptions , les actionnaires bénéficient donc d'une
grande protection puisque leur responsabilité personnelle est limitée à la valeur
de leurs actions.

À moins qu'ils ne fournissent un cautionnement ou une autre garantie (ce qui est
fréquemment exigé pour permettre à l'entreprise d'emprunter de l'argent), les
actionnaires ne sont donc pas responsables des dettes de la compagnie. Leurs
biens personnels sont ainsi protégés contre les recours des créanciers de
l'entreprise.

La societé civile
Le concept de Société civile se banalise de plus en plus. Ce ne sont pas
seulement les politiciens, mais également les médias et les scientifiques qui, ces
dernières années, font un usage de plus en plus fréquent du concept. Etant
confronté à l’expression «société civile», tu as peut-être une vague idée de sa
signification.
Il existe plusieurs formes d’organisation de la société civile. Elles ont toutes
comme caractéristiques communes l‘autonomie, l‘autorégulation ou
l’autodiscipline, le volontariat et la solidarité, ainsi que différentes valeurs
démocratiques fondamentales (liberté d’opinion, liberté de se réunir, etc.),
considérées comme bases de l’organisation. Les formes les plus connues de
l’organisation de la société civile sont les clubs ou associations, les syndicats, les
initiatives de citoyens, les groupes d’entraide et mutuelles, ainsi que les
organisations à but non lucratif (Non-Profit Organisation) et les ONGs
(Organisations Non-Gouvernementales).
Les ONGs tiennent une place particulière dans le cercle de ces différentes
formes d’organisation et sont souvent désignées dans la littérature comme
«Moteurs de la société civile».
C’est pour cette raison que, dans cette brochure, un chapitre sera spécialement
dédié à la catégorie des ONGs.
ans une première conception, la société civile —le terme serait d'abord apparu1
chez les jus naturalistes classiques: Locke, Rousseau, Hobbes— réfère à une
société “civilisée” caractérisée, contrairement à l'état de nature, par la
prédominance de relations sociales régies par le droit naturel. À partir d'Hegel 2,
la société civile commence à se définir plus nettement comme privative du
politique et conséquemment de l'État. Dès cette époque, deux courants se
dessinent. Le premier prend, à droite, le relai des naturalistes et voit la société
civile comme naturellement orientée par les règles qui émergent de la sphère
économique telle que conçue par Hume, et plus tard Ricardo et Smith, et que le
capitalisme naissant désignera comme à l'abri de l'action étatique, limitée à ce
qui est “strictement politique”. Le marché libéral, tel qu'il va se cristalliser au
XIXe siècle, apparaît donc comme un lieu auto-régulé, distinct et indépendant
des institutions politiques qui ont hérité et pris le relais de l'imperium féodal.
Théorisé, ce marché, cette main invisiable, vus comme la résultante involontaire
et incontrôlable des intérêts particuliers et comme la structure de base naturelle
et inaltérable du fonctionnement social, se traduiront dans cette première version
du concept de société civile.
En théorie, on peut faire une séparation stricte entre l’Etat et les acteurs non
étatiques qui sont à la fois le marché et la société civile. Le marché désigne le
secteur privé à but lucratif, alors que les acteurs de la société civile agissent sans
but lucratif.
Cependant, en pratique, cette distinction entre secteur étatique et non étatique, à
but lucratif et à but non lucratif, est loin d’être claire. Les limites entre le
marché, la société civile et l’Etat ne sont pas toujours nettes, et les intérêts de la
société civile ne sont pas toujours différents de ceux de l’Etat ou du marché. Les
intérêts qui amènent les gens à créer des associations peuvent renforcer ceux de
l’Etat ou du marché ou aller à leur encontre.
Certaines organisations à but non lucratif, en raison de leur domaine d’activité,
de leur fonctionnement ou de leur financement, peuvent avoir des liens étroits
avec le marché ou y participer, comme dans le cas des chambres de commerce
ou des syndicats. D’autres organisations peuvent entretenir des liens plus étroits
encore avec l’Etat. De nombreuses OSC dépendent de fonds publics ou
étatiques, notamment d’une aide internationale. Tout cela a donné naissance à
des organisations non gouvernementales créées par les secteurs public, privé, ou
ayant des intérêts commerciaux.
Dans le cadre de sa mission de santé publique, il faut que l’OMS distingue les
acteurs non étatiques ayant des intérêts commerciaux de ceux qui n’en ont pas.
Certains intérêts commerciaux peuvent nuire à la santé,
comme la commercialisation de produits dangereux tels que le tabac ou l’alcool,
alors que d’autres intérêts doivent être contrôlés pour protéger les
consommateurs ou garantir une distribution équitable des soins de santé. Etant
donné la possibilité de conflits d’intérêts réels ou potentiels entre les objectifs du
marché et ceux de la santé publique, il faut absolument que l’Organisation ait
connaissance des relations ou des intérêts du marché, notamment en raison de
son rôle normatif et d’orientation.
La société civile n’est pas homogène. Le rôle des OSC dans la promotion des
intérêts « publics » n’est pas toujours clair. Les motivations des personnes qui
créent des associations peuvent être d’ordre public mais
aussi privé. Certaines associations peuvent être créées pour défendre des intérêts
particuliers ou ceux de groupes restreints qui n’ont que peu à voir avec l’intérêt
général. Les intérêts de la société civile sont une des principales manières de
comprendre et d’atteindre certains groupes sociaux mais doivent servir l’intérêt
général. Les OSC peuvent refléter des inégalités sociales, politiques et
économiques découlant de facteurs tels la situation économique ou
géographique, la religion ou le sexe de leurs adhérents.

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