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La création des entreprises

Introduction:
La création d’entreprise est une véritable aventure, elle demande de l’enthousiasme
mais aussi du réalisme et une démarche professionnelle pour transformer une idée
en un projet puis en une entreprise. Et donc, repose sur la nécessité de matérialiser
les idées en une démarche cohérente et structurée, dans le but d’en dégager des
résultat durables et pertinents.

La création d’entreprise est l’activité qui consiste à rassembler divers facteurs de


production, produisant pour la vente de biens ou services et distribuant des
revenus en contrepartie de l’utilisation des facteurs.

L’intérêt majeur de ce sujet et de présenter l’impact de la création des entreprises


sur l’économie nationale, et la création des richesses.

Le choix d’une organisme nécessité de lui donner une structure juridique pour lui
permettre d’exercer ses activités juridiques et économiques. Donc, choisir la
bonne forme juridique et créer sa société face à la conjoncture économique actuel,
est une problématique à la quelle sont confrontés tous les entreprises.

Pour répondre à cette problématique on va procéder dans un premier lieu à la


procédure de la création des sociétés et dans un second lieu on va traités les
facteurs liées a la création des sociétés.
Plan:
 Premier chapitre : la procédure de création
des entreprises
 section 1: le choix du statut juridique
 section 2: les étapes de création des sociétés
 deuxième chapitre : les facteurs liés à la
création des sociétés
 section 1: les institutions d’aides des sociétés
 section 2: les difficultés de la création des
sociétés.
Premier chapitre : la procédure de
création des entreprises

La création des sociétés n’est pas une action instantanée mais un processus
enchainant un certain nombre d’étapes consécutives qui se fondent sur des choix
stratégiques en matière juridiques et fiscales.

section 1: le choix du statut juridique


La réglementation des sociétés actuellement en vigueur couvre plusieurs formes
juridiques de sociétés que vous pouvez choisir en fonction de vos propres
considérations d’entreprenariat (capital minimum, nombre d’actionnaires, mode
de financement, coût opérationnel…).
Les différents types des sociétés:

 La société en nom collectif:


La SNC est une société dont les associés ont tous la qualité de
commerçants et répondent indéfiniment et solidairement des dettes
sociales.
Avantage:
 Création simple
 Aucun capital minimum n’est requis
 Organisation simple (selon le nombre d'associés)

Inconvénients:
 Responsabilité: les associés répondent de manière solidaire et illimitée
 Interdépendance des associés
 Peu de flexibilité pour les associés (par ex. prohibition de concurrence)
 La société en commandité simple:
La SCS est constituée d’associés commandités et d’associés commanditaires.
Elle est désignée par une dénomination sociale à laquelle peut être incorporé le
nom d’un ou plusieurs associés commandités et qui doit être précédée ou suivie
immédiatement de la mention « Société en commandite simple ».

Avantage:
 Il n’y a pas de capital minimum exigé
 La SCS permet une liberté statutaire totale
 La responsabilité des commanditaires est limitée à concurrence de leur
apport
Inconvénients:
 Les associés peuvent difficilement céder leurs parts sociales
 La responsabilité illimitée et solidaire des commandités
 La société anonyme:
La SA est une société commerciale dans laquelle les associés, dénommés
actionnaires en raison d'un droit représenté par un titre négociable ou
action, ne supportent les dettes sociales qu'à concurrence de leurs apports.
Avantages:
 Les actions de la SA sont librement cédés. Le capital peut être également
augmenté en fonction des besoins de la société
 La SA est caractérisée par une souplesse contractuelle. Ses actionnaires
peuvent entrer ou quitter très facilement la société
 La SA est considérée par les investisseurs comme un gage de sécurité.
Elle est crédible vis-à-vis de ses parties prenantes (banquiers, clients,
fournisseurs)
 Les dirigeants de la SA bénéficient de la qualité de salariés

Inconvénients:
 La SA est réservée aux grands projets qui demandent des capitaux importants
 Son capital minimum exigé est plus élevé que celui des autres sociétés
 Elle a une structure assez lourde
 La SA doit obligatoirement désigner un commissaire aux comptes
 La société a responsabilité limitée
La SARL est une société commerciale qui constitue un type intermédiaire
entre les sociétés de personnes et de capitaux. L'acquisition de la personnalité
morale est subordonnée à l'immatriculation au registre de commerce. Elle est
la forme juridique la plus répandue au Maroc.
Avantages:
 La facilité avec laquelle il est possible de mettre en place des partenariats :
il suffit pour cela d’ouvrir le capital à de nouveaux associés. De la même
manière, la cession des parts entre associés ou à un nouvel associé est
facile et rapide
 La responsabilité des associés de la SARL est limitée à leurs apports au
capital
 L’associé peut être rémunéré comme un travailleur «assimilé salarié» (il
bénéficie donc de la protection sociale des salariés)
Inconvénients:
 Le coût et le formalisme de la création : rédaction des statuts constitutifs et les
déposer au Greffe du Tribunal de Commerce
 Le coût et le formalisme du fonctionnement : il est obligatoire d’effectuer une
assemblée générale annuelle et de faire appel à un commissaire aux comptes (cas
des sociétés réalisant un CA supérieur à 50 Millions de Dirhams) pour valider les
comptes
 la société en commandité par action:
La SCA dont le capital est divisé en actions est constituée entre un ou plusieurs
commandités, qui ont la qualité de commerçants et répondent indéfiniment et
solidairement des dettes sociales, et des commanditaires qui ont la qualité
d’actionnaires et ne supportent les pertes qu’à concurrence de leurs apports.
La SCA est désignée par une dénomination ou le nom d’un ou de plusieurs
associés commandités peut être incorporé et doit être précédé ou suivi
immédiatement de la mention « société en commandite par actions ».
Avantages:
 Possession et gestion par les membres
 Responsabilité des associés limitée à leurs apports
Inconvénients:
 Possibilité de conflits entre les membres
Section 2: les étapes de création des sociétés
Les étapes de création d’une entreprise au Maroc sont désormais facile et
moins coûteuse dans l’objectif d’élargir la surface des petites et moyens
entreprises (PME) au Maroc. De même, l’objectif est de motiver les jeunes
marocains à se lancer dans l’entrepreneuriat et de ne pas adopter un
emploi dans le secteur public ou privé comme solution.
 Etape 1 : Certificat négatif
C’est un document qui atteste que la dénomination commerciale de l’entreprise
n’est pas déjà utilisée. Délivré par l’OMPIC valable pour un an, après ce délai, tout
certificat retirés et non déposés pour inscription au RC (registre de commerce)
seront annulés.
 Personnes concernées :
Toutes les entreprises commerciales à l’exception des entreprises individuelles qui
n’optent pas pour une enseigne.
 Documents à fournir :
Copie de la CIN (carte d’identité nationale), ou Passeport du demandeur.
CIN ou Passeport du demandeur.
Formulaire (demande) retiré d’après le CRI (centre régional d’investissement), ou en ligne
sur www.ompic.org.ma.
 Administrations concernées :
Guichet OMPIC (office marocaine de la propriété industrielle et commerciale).
CRI (centre régional d’investissement).
En ligne sur www.directinfo.ma.
 Frais :
170 MAD pour les personnes physiques.
230 MAD pour les personnes morales.
 Etape 2 : Statut Juridique
Afin de déterminer les détails techniques de l’entreprise, il est indispensable de
choisir l’un des statuts juridique. Il est pour principal but de définir les règles
impersonnelles applicable pour une situation juridique défini.
 Personnes concernées :
Toutes les sociétés.
 Organismes concernés :
Notaires, fiduciaires, avocats, expert-comptable, cabinets juridiques…
 Frais :
Honoraires du cabinet (à négocier).
Frais de timbres (20 MAD par feuille).
Droit d’enregistrement fixé à 1,5% du capital, avec un minimum de 1000 MAD.
 Etape 3 : Bulletins de souscription
Par définition c’est un document à remplir si vous participez à la constitution du
capital de votre société. En fait, il constitue une promesse d’apport en espèce.
 Personnes concernées :
Les sociétés (SA, SAS, SCA).
Administrations concernées :
Notaires, fiduciaires, avocats, expert-comptable, cabinets juridiques…
 Frais :
Honoraires du cabinet (à négocier).
 Etape 4 : Blocage du capital
C’est une attestation de blocage de capital à retirer auprès de votre banque.
 Personnes concernées :
Les sociétés (SA, SARL si le capital social dépasse 100.000 MAD), et SAS, SCA.
 Documents à fournir :
Copie du certificat négatif.
Copie du CIN du gérant.
Projet des statuts signé par les associés.
 Organismes concernés :
Votre banque.
 Etape 5 : Déclaration de souscription et de versement
Document établit et signé par le président dont il déclare les versements
effectués par chaque actionnaire.
 Personnes concernées :
Les sociétés (SA, SAS, SCA.).
 Organismes concernés :
Notaires, fiduciaires, avocats, expert-comptable, cabinets juridiques…
 Frais :
Honoraires du cabinet (à négocier).
 Etape 6 :Traitement des actes et formalités de création
A ce niveau-là, vous donnez naissance à la perception d’un impôt (droit
d’enregistrement.).
 Personnes concernées :
Les SA, SARL, SNC, SCS et les SCA.
 Documents à fournir :
Copie de la CIN (carte d’identité nationale), ou Passeport du demandeur.
CIN ou Passeport du demandeur.
Formulaire (demande) retiré d’après le CRI (centre régional
d’investissement), ou en ligne sur www.ompic.org.ma.
 Administrations concernées :
Direction Régionale des Impôts représentée au sein du CRI (centre régional
d’investissement).
 Frais :
1,5% du capital avec un minimum de 1000 MAD.
Contrat de bail 200 MAD.
PV 200 MAD.
Frais de timbre (20 MAD par feuille.).
 Etape 7 : Inscription à la patente, à la taxe professionnelle et à
l’identifiant fiscal
Personnes concernées :
Les entreprises individuelles (inscription à la TVA, IGR, et patente).
Les sociétés commerciales à l’exception des SNC (inscription à la patente, TVA,
et IS).
 Documents à fournir :
Agrément du diplôme.
Accord de principe pour les établissements classés.
Contre de bail ou attestation de domiciliation ou acte d’acquisition
 Administrations concernées :
Direction Régionale des Impôts représentée au sein du CRI (centre régional
d’investissement).
 Etape 8 : Immatriculation au registre de commerce
La demande d’immatriculation est un document qui regroupe l’ensemble des
informations légales sur votre entreprise. En fait c’est la carte d’identité de votre
entreprise.
 Personnes concernées :
Toutes les sociétés à l’exception des sociétés en participation.
 Administrations concernées :
Tribunal du commerce représenté au sein du CRI (centre régional
d’investissement).
 Frais :
150 MAD pour les personnes physiques.
350 MAD pour les personnes morales.
 Etape 9 : Affiliation à la CNSS
C’est une obligation légale. Toutes les entreprises doivent être affiliées à la CNSS.
 Personnes concernées :
Toutes les sociétés.
 Organismes concernés :
Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS).
 Etape 10 : Publication au bulletin officiel
Elle se fait sur le bulletin officiel. Ainsi, sur les journaux d’annonces légales.
 Personnes concernées :
Toutes les sociétés.
 Administrations concernées :
Centre régional d’investissement (CRI) ou une imprimerie officielle.
 Frais :
Les frais d’annonces varient d’un journal à autre (de 4 à 10 MAD par ligne.).
Frais d’envoi : 15 MAD.
Deuxième chapitre : les facteurs liés à la
création des sociétés
Plusieurs ministères disposent de départements dont l’activité est totalement ou
partiellement dédiée à l’entreprise notamment à la PME et à son soutien .On peut
citer les ministères en charge l’industrie, du commerce, des finances et de
l’économie, le ministère de l’ intérieur et les différentes divisions économiques et
sociales des provinces et des préfectures, les ministères en charge de
l’enseignement supérieur, technique et professionnel,….ETC.
D’autres organismes publics ont été mis en place pour développer l’investissement,
lutter contre le chômage, promouvoir la formation professionnelle .. etc. . Ces
organismes dont les vocations principales sont à priori différentes ont des activités
qui peuvent retentir sur la PME de façon directe ou indirecte.
Section 1: Les institutions d’aides des sociétés
1) LE CONSIEL NATIONAL DE LA JEUNESSE ET L’AVENIR ( CNJA)
le CNJA a été créé par SM le roi Hassan II par le dahir portant loi n° 1-90- 140 du
20 février 1991 .
Sa mission, comme l’indique le dahir de création, peut se résumer en trois grands
axes :
_ procéder à la collecte des données relatives à l’emploi, à travers le recensement
des jeunes et la constitution d’une banque d’informations nationale sur les projets
porteurs et sur les potentialités de développement au niveau régional ..
_contribuer par ses réflexions, avis, enquêtes, à orienter la politique de l’emploi au
Maroc vers la mise en place d’un cadre incitatif et d’un environnement favorable à
la création d’entreprises,
_ proposer les réformes nécessaires dans l’optique de l’insertion
socioprofessionnelle des jeunes, en particulier adapter les formations dispensées
dans les établissements d’enseignement et de formation professionnelle aux
besoins du marché de l’emploi .
2) L’OFFICE POUR LE DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL (ODI)
L’ODI a vu le jour en 1973. Sa mission consistait en la promotion des
investissements et l’assistance à la petite et moyenne entreprise .
Cette assistance se résumait en quatre points :
_ l’accueil, l’information et le conseil aux investisseurs ;
_ la participation à l’étude de faisabilité des projet ;
_ l’élaboration d’études sectorielles ;
_ l’identification des opportunités d’investissement .
3 )L’AGENCE NATIONALE POUR LA PROMOTION DE LA PETITE
ET MOYENNE ENTREPRISE(ANPME )
l’ANPME est née sur les conseils d’ un groupe d’experts, réunis à l’initiative du
gouvernement en 1999, mais elle n’a été mise en place qu’en novembre 2002
après avoir hérité du personnel de l’ODI , de ses locaux et de son patrimoine .
C’et un établissement public, placé sous la tutelle de l’Etat doté de la
personnalité morale et de l’autonomie financière .
Son travail sera centré sur la mise en œuvre de la politique de l’Etat concernant
la promotion des PME, sur le suivi et le contrôle des procédures, sur
l’information et la formation en faveur de la PME. Plus précisément, l’ANPME est
chargée, comme le stipule la charte de la PME de :
_ participer à la mise en œuvre, en coordination avec les départements
ministériels concernés, de la politique de l’Etat en matière de promotion et de
soutien de la PME ;
_encourager par son assistance technique, les programmes de promotion et de
création d’entreprises initiés par les chambres et organisations professionnelles,
les collectivités locales, les établissements d’éducation et de formations publics
et privés et les organisations privées à but non lucratif ;
_promouvoir au profit des PME, la prestation des services d’information, de
conseil, d’assistance technique, d‘expertise et de formation en matière de gestion
et d’administration de l’entreprise, par les organismes publics et privés
spécialisés .
4) LES CENTRES REGIONAUX D’INVESTISSEMENT (CRI)
Dans l’optique de stimuler l’investissement, les centres régionaux
d’investissement (CRI) dont l’annonce de création a été faite par sa majesté le
roi en janvier 2002, ont été mis en place en fin 2002 .
Ils sont placés sous la responsabilité des walis et ont comme fonctions
principales, l’aide et l’encouragement à la création des entreprises et l’aide sous
toutes ses formes aux investisseurs . Ils doivent permettre :
_ un allégement des procédures administratives _ une facilitation des décisions
administratives .
Ils doivent également assurer les fonctions suivantes :
_faire la promotion de leur régions respectives et montrer ses potentialités ;
_fournir les informations nécessaires à un projet d’investissement ;
_exposer les différentes aides et encouragements octroyés par la loi aux
investisseurs.
5)LES CELLULES D’ACCUEIL DU MINISTERE DU COMMERCE ET
DE L’INDUSTRIE
Le ministère du commerce et de l’industrie a créé en1994 et 1995 une cellule
d’accueil et d’assistance au niveau du siège du ministère et une multitude de
cellules au niveau des régions .
Ces cellules siègent dans la plus part des cas au niveau des différentes délégations
de ce ministère, d’autres plus rares siègent au niveau des chambres de commerce
et de l’industrie.
Leur mission est d’accompagner le jeune promoteur dans les différentes
démarches, de lui fournir les informations nécessaires, de l’orienter et de lui
prodiguer le conseil et d’assurer le suivi nécessaire à son projet .
L’objectif attendu du ministère du commerce et de l’industrie est que ces cellules
deviennent le jalon d’une structure d’aide et de soutien de proximité efficace
pour la création d’entreprises, généralisée sur tout le territoire national .

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