Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Le droit des sociétés est l’ensemble des règles juridiques qui régissent la vie des sociétés,
c’est-à-dire leur constitution, leur fonctionnement et leur dissolution.
Il convient avant toute chose de noter qu’un nouvel Acte Uniforme relatif au droit des
sociétés commerciales et du groupement d'intérêt économique (l'"Acte Uniforme Révisé") a été
adopté le 30 janvier 2014 par le Conseil des Ministres de l'OHADA. L'Acte Uniforme Révisé,
qui se substitue à l'acte uniforme du 17 avril 1997, a été publié dans le journal officiel de
l'OHADA du 4 février 2014. L'Acte Uniforme Révisé est applicable à toutes les sociétés
constituées dans l'un des États parties à compter du 5 mai 2014. Les sociétés constituées avant
l'entrée en vigueur de l'Acte Uniforme Révisé ont un délai de deux ans pour mettre leurs statuts
en conformité avec les dispositions de l’Acte Uniforme Révisé, les dispositions de l'ancien acte
uniforme continuant à s'appliquer à ces sociétés jusqu'à la mise en harmonie de leurs statuts.
Cerner le nouvel AUDSCGIE reviendrait à relever les grandes tendances et les importantes
innovations.
Le nouveau droit OHADA des sociétés offre un large éventail de structures sociétaires
permettant à diverses catégories d'opérateurs économiques de fonctionner/de s'insérer dans le
secteur formel.
Il met en place des sociétés commerciales plus modernes avec des modalités de constitution
et un fonctionnement simplifiés. La formule du gouvernement majoritaire dans les sociétés
anonymes est maintenue mais aménagée pour tenir compte des associés minoritaires.
Il relève au sein des sociétés les standards de gouvernance, laquelle est susceptible d'être
plus transparente et démocratique grâce au renforcement des droits des associés et du contrôle
des commissaires aux comptes, et à cet égard, les procédures d'alerte et l'expertise de gestion
apparaissent comme les innovations les plus saillantes eu égard à la transparence dans la gestion
des sociétés commerciales.
Un nouveau droit pénal des affaires désormais bien étoffé assure le respect des règles
régissant la constitution des sociétés, leur gérance, leur administration et leur direction, les
assemblées générales, les augmentations et réductions de capital, l'appel public à l'épargne, y
Page 1
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
compris leur dissolution et liquidation, l'article 5 du Traité ayant chargé les Etats membres de
fixer le quantum des peines applicables.
D'importantes innovations peuvent en effet être relevées au niveau des structures (1), de la
constitution des sociétés elles-mêmes (2), de leur fonctionnement (3) et enfin lorsqu'il y est mis
fin (4).
La création d'un nouveau type de société par actions, à côté de la société anonyme, la société
par actions simplifiée (SAS), est sans nul doute l'une des innovations majeures de l'Acte
Uniforme Révisé.
Le siège social d'une société commerciale ne peut être déterminé seulement par sa boîte
postale, il doit être identifiable par une adresse complète ou une indication géographique
suffisamment précise ;
Page 2
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Il est opéré une distinction entre les sociétés faisant publiquement appel à l'épargne et
celles qui n'y recourent pas. Il est à souligner que l'A.U. ne définit pas les sociétés faisant
publiquement appel à l'épargne mais se focalise plutôt en son article 81 sur la présomption de
l'appel public à l'épargne qui inclut des formules différentes (depuis le recours à une publicité
financière jusqu'à l'admission à la cote officielle d'une bourse de valeurs immobilières) : «sont
réputées faire publiquement appel à l'épargne :
- Les sociétés dont les titres sont inscrits à la bourse des valeurs d'un État partie, à dater de
l'inscription de ces titres ;
- Les sociétés qui, pour offrir au public d'un État partie des titres, quels qu'ils soient, ont recours,
soit à des établissements de crédit ou agents de change, soit à des procédés de publicité
quelconque, soit au démarchage».
Dans le cadre des SA, un éventail de choix de modes de gestion est possible : société
anonyme avec conseil d'administration et Président-directeur général ou société anonyme avec
conseil d'administration et Président du conseil d'administration avec directeur général, ou
encore société anonyme avec administrateur général qui concentre alors entre ses mains les
pouvoirs d'administration et de direction ;
Une plus grande responsabilisation des dirigeants sociaux avec possibilité de mise en
jeu de leur responsabilité civile par l'action individuelle (article 161) ou sociale (article 163).
Est réputée non écrite toute clause des statuts ayant pour effet de subordonner l'exercice de
l'action sociale à l'avis préalable (clause d’avis) ou à l'autorisation de l'assemblée générale
(clause d’autorisation) ou qui comporterait par avance renonciation à l'exercice de cette action.
Rappelons que l'action individuelle est l'action en réparation du dommage subi par un tiers ou
par un associé et dû à une faute commise par les dirigeant sociaux dans l'exercice de leurs
fonctions et l'action sociale la réparation du dommage subi par la société du fait de la faute
commise par les dirigeants sociaux dans l'exercice de leurs fonctions.
Page 3
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
.Exigence d'un commissaire aux comptes dans les SARL avec plus de dix millions de capital
social ou dont le chiffre d'affaire est supérieur à 250 millions ou dont l'effectif permanent est
supérieur à cinquante personnes.
. Annulation de la formule du Co-commissariat dans les SA dont le capital social excède 200
millions et désormais seules les S.A. faisant appel public à l'épargne sont tenues de désigner
deux commissaires aux comptes ;
Les commissaires aux comptes exercent dorénavant un rôle important de contrôle dans
le fonctionnement des sociétés commerciales : dans le cadre de la procédure d’alerte, dans les
sociétés commerciales (quelle que soit leur forme) le commissaire aux comptes, s'il existe, a le
devoir de demander au gérant, à l'administrateur ou au directeur des explications par écrit s'il
constate une situation de nature à compromettre la continuité de l'exploitation.
Le gérant, l'administrateur ou le directeur est tenu de répondre par écrit dans un délai
d'un mois après une analyse de la situation et de dire, s'il y a lieu, les mesures prises pour
redresser la situation. Si la réponse n'est pas satisfaisante ou si la situation compromettante
persiste, le commissaire aux comptes peut soumettre la question à l'assemblée générale qu'il fait
convoquer ou qu'il convoque en cas de résistance des instances dirigeantes (la procédure à
suivre est relative à la forme de la société concernée).
De même, chaque associé peut, deux fois au cours de l'exercice, poser par écrit des
questions aux instances dirigeantes sur des situations de nature à compromettre la continuité de
l'exploitation sociale. Le gérant, le directeur ou l'administrateur est tenu de répondre dans un
délai d'un mois et de transmettre dans le même délai au commissaire aux comptes le
questionnaire et les réponses.
- La réunion de toutes les parts en une seule main n'est plus une cause de dissolution de plein
droit ;
Page 4
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Page 5
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Page 6
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Page 7
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Page 8
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
La principale difficulté relative aux apports en nature est liée à leur évaluation en argent
étant donné que les biens apportés ne font pas toujours l’objet d’un prix indiscutable. Il serait
notamment difficile de déterminer la valeur exacte d’un droit de propriété industrielle apporté
à une société. L’évaluation est pourtant nécessaire à plus d’un titre.
La première raison est que chaque associé doit recevoir dans la société une part
proportionnelle au montant de son apport. La part qu’il reçoit dans les bénéfices et la
contribution aux pertes seront également sur la base de l’apport effectué.
La deuxième raison est liée à l’intérêt des créanciers sociaux ; le capital social étant
considéré comme le gage commun, il doit faire l’objet d’une évaluation précise. Cela suppose
donc une évaluation précise des apports qui constituent le capital social.
Une surévaluation des apports gonfle artificiellement le capital social et donne à la
société une apparence de solvabilité qui ne correspond pas à la réalité. À contrario une sous-
évaluation des apports pourrait faire perdre à la société des chances de financement extérieur à
cause de son faible niveau de capital. Enfin au plan fiscal, il importe d’évaluer les apports à
leur juste montant pour la détermination des droits d’enregistrement
- Les apports en industrie ou en main d’œuvre quant à eux portent sur le savoir-
faire de l’associé. En raison de la difficulté liée à son évaluation, les apports en
industrie sont interdits dans les SA ; en revanche, le problème ne se pose pas pour
les sociétés de personne (SNC et SCS).
En tout état de cause, l’AUSCGIE précise que tout autre type d’apport est interdit.
Page 9
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Page 10
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Page 11
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
d’incompatibilité telles que prévues par l’AUDCG. L’associé peut être commerçant ou non,
cela est sans incidence sur le statut.
Toutefois, pour des formes particulières comme les SNC les associés doivent avoir la qualité
de commerçant, pour les SCS seuls les associés commandités ont la qualité de commerçant. Au
sens de l’article 8 de l’AUSCGIE, les mineurs et les majeurs ne peuvent pas être associés
d’une société dans laquelle ils seraient tenus des dettes sociales au-delà de leurs apports.
La nationalité des futurs associés importe peu. Toutefois, les étrangers qui détiennent plus de
50% du capital d’une société camerounaise doivent obtenir l’agrément préalable du ministre
en charge du commerce et de l’industrie conformément à l’article 9 de la loi de 1990 relative
à l’activité commerciale.
Quant à la situation matrimoniale de l’associé, elle est également sans obstacle sur la qualité
d’associé. Dès lors, deux époux peuvent être associés dans la même entité. La restriction à cette
règle concerne l’interdiction d’être tous deux responsables indéfiniment et solidairement. De
façon simple seule la SNC est interdite aux époux ; s’ils décident de créer une SCS, l’un des
époux devra être commandité et l’autre commanditaire. Ils peuvent librement créer une SARL,
une SAS ou une SA.
Page 12
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Page 13
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Page 14
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Page 15
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Leur désignation est opérée par la collectivité des associés qui détermine par ailleurs leur
rémunération. En réalité, le dirigeant peut être salarié de l’entreprise dont la rupture fautive
ouvre droit à une indemnité de licenciement ; il peut être un mandataire social et dont la
révocation demeure possible à tout moment. C’est le cas des administrateurs des SA révocables
ad nutum c’est-à dire sans motif et sans indemnité. Il peut enfin être un associé.
Page 16
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Page 17
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Page 18
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Page 19
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Page 20
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
En revanche, lorsque la société a subi de pertes, la répartition de celles-ci sera également faite
entre les associés suivant les règles statutaires et à défaut proportionnellement aux apports.
Selon l’article 216, la clôture de la liquidation doit intervenir dans un délai de 03 ans à compter
de la dissolution de la société.
À la clôture de la liquidation, l’article 217 de l’AU a prévu la convocation des associés en
assemblée pour statuer sur les comptes définitifs, les quitus de la gestion du liquidateur et de la
décharge de son mandat, et constater la clôture de la liquidation.
Page 21
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
La constitution de la SNC s’opère suivant les règles communes des sociétés commerciales
(paragraphe 1) et compte tenu des conditions propres (paragraphe 2).
D- LE CAPITAL SOCIAL
La SNC étant constituée intuitu personae, aucun capital minimum n’est requis. Toutefois, le
capital social doit être divisé en parts sociales de même valeur nominale. Ces parts ne pourront
alors être cédées que suivant certaines modalités de fonctionnement.
Page 22
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Selon l’article 289 alinéa 1 de l’AUDSC, les associés non gérants ont le droit consulté au siège
social deux fois par an, tous les documents et pièces comptables ainsi que les PV de délibération
et des décisions collectives. Ils ont le droit d’en prendre copie à leurs frais.
En son alinéa 3, ils ont le droit se faire assister par un expert-comptable ou par un CAC à leurs
frais.
Une innovation a été apportée par l’article 289-1 de l’AUDSC du 30 janvier 2014 selon lequel
les SNC qui remplissent à la clôture de l’exercice social deux des conditions suivantes :
- Total du bilan supérieur à 250.000.000 FCFA
- Chiffre d’affaires annuel supérieur à 500.000.0000 FCFA
- Effectif permanent supérieur à 50 personnes
Sont tenues de désigner au moins un CAC.
Les règles de fonctionnement de la SNC soulèvent les difficultés liées aux droits et obligations
des associés et à la gestion de la société.
Page 23
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Dans tous les cas, il dispose des pouvoirs les plus étendus quant à la gestion quotidienne de la
société. Il représente alors la société dans tous les actes et accomplit les formalités requises pour
l’organisation de la société.
La révocation intervient dans les conditions prévues par les statuts. Cette mesure visera ainsi à
sanctionner la gestion sociale. Les gérants peuvent engager leur responsabilité civile à travers
les fautes de gestion et leur responsabilité pénale à travers les infractions liées à la gestion, à la
direction et à l’administration des sociétés commerciales.
Page 24
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
A- LA GÉRANCE DE LA SCS
Elle est dévolue à un ou plusieurs associés commandités ou alors un tiers. La seule exclusion
concerne les commanditaires qui ne peuvent en aucun cas occuper cette fonction. La
Page 25
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
désignation peut être statutaire ou par un acte ultérieur. Les pouvoirs sont également définis par
la collectivité des associés qui a aussi le pouvoir de le révoquer en cas de commission de fautes
de gestion ou d’infractions liées à la gestion (article 298 de l’AUDSC).
B- LE CONTRÔLE DES COMMANDITAIRES
En raison de sa limitation au montant de son apport, l’associé commanditaire est interdit
d’immixtion dans la gestion de la société (article 299 de l’AUDSC). Cette interdiction vise à
éviter la confusion entre les qualités de commandité et de commanditaire. En cas de violation
de cette interdiction, l’associé commanditaire serait tenu indéfiniment et solidairement des
dettes et engagements de la société qui dérivent des actes de gestion qu’ils ont faits (article
300).
En revanche, les associés commanditaires et les commandités non gérants ont le droit deux fois
par an d’obtenir communication des livres et documents sociaux et de poser par écrit des
questions sur la gestion sociale auxquelles il doit être répondu également par écrit (article 307
de l’AUDSC).
Ce contrôle s’exerce également à travers l’AG qui doit être convoquée dans les 06 mois de la
clôture de l’exercice en vue de l’approbation ou du rejet des résultats (article 306 alinéa 1).
L’AG ne peut se réunir que si elle réunit au moins des associés représentant la moitié du
capital ; et toute délibération prise en violation de l’article 306 alinéa 3 de l’AUDSC est nulle
Elle est présidée par l’associé ayant le plus grand nombre de parts sociales conformément à
l’article 306 alinéa 4.
saisir les biens personnels des associés. En réalité, la responsabilité des associés aux dettes
sociales se trouve limitée au montant de leurs apports. A la différence des sociétés de personne
constituées par l’intuitu personae, les sociétés à risques limités sont constituées intuitu
pécuniaire. L’on est donc indifférent à la qualité de l’associé plutôt qu’à la valeur du capital
social.
Il s’agit essentiellement des SARL, SA et depuis le 30 janvier 2014 des SAS.
A- LE CAPITAL SOCIAL
Selon l’article 311 de l’AUDSC, le capital social d’une SARL doit être d’un million (1000.000)
de francs CFA divisé en parts sociales égales dont la valeur nominale ne peut être inférieure à
5000 de francs CFA.
Le capital social des SARL peut être constitué par les apports en nature et des apports en
numéraire.
Page 27
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Au sens de l’article 311-1 alinéa 1 de l’AU révisé le 30 janvier 2014, les parts sociales doivent
être souscrites en totalité par les associés et intégralement libérées lorsqu’elles représentent des
apports en nature.
Les alinéas 2 et 3 du même article dit que les parts représentant des apports numéraire sont
libérées lors de la souscription du capital de la moitié au moins de leur valeur nominale et la
libération du surplus intervient en une ou plusieurs fois dans un délai de deux ans à compter de
l’immatriculation de la société au RCCM.
B- ÉVALUATION DES APPORTS EN NATURE
Cette évaluation est régie par l’article 312 de l’AUDSC.
Lorsque la valeur d’un apport en nature est supérieure à 5.000.000 FCFA, son évaluation doit
être faite par un commissaire aux apports choisi à l’unanimité des futurs associés sur la liste des
commissaires aux comptes, ou à défaut, par la juridiction compétente à la demande des
fondateurs de la société ou de l’un d’entre eux.
Si l’évaluation est faite par les associés eux-mêmes ou s’ils ne tiennent pas compte de
l’évaluation faite par le commissaire aux apports, ils seront indéfiniment et solidairement
responsables à l’égard des tiers pendant 05 ans de la valeur attribuée aux apports en nature.
Les statuts fixent généralement l’étendue des pouvoirs du gérant aussi bien dans ses rapports
avec les associés qu’avec les tiers. Cependant, dans le cas contraire les articles 328 et 329 de
l’AU prévoient leur contenu.
- Dans ses rapports avec les associés, l’article 328 reconnait au gérant le pouvoir
d’accomplir tous les actes de gestion dans l’intérêt de la société ;
- Dans ses rapports avec les tiers l’article 329 prévoit que le gérant est investi des
pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance au nom de la société.
Sa révocation n’interviendra que sur décision de l’associé représentant plus de la moitié du
capital social et pour autant qu’il existera un juste motif.
B- LA RESPONSABILITÉ DU GÉRANT
Tout pouvoir implique un contre-pouvoir sous la forme d’une responsabilité. En vertu de
l’article 330 de l’AUDSC, les gérants sont responsables indéfiniment et solidairement selon les
cas envers la société ou envers les tiers soit des infractions aux dispositions législatives ou
réglementaires des statuts, soit des fautes de gestion. Ainsi, la source de la responsabilité des
gérants est très large (faute de gestion résultant d’engagement de dépenses disproportionnées
avec les ressources de la société, le manque de surveillance de la gestion).
Le gérant engage alors sa responsabilité individuelle pour les fautes de gestion soit à l’égard de
la société, soit à l’égard d’un associé en cas de préjudice personnel.
Il encourt également des sanctions pénales en cas d’infraction liée à la gestion à savoir l’abus
de biens sociaux, la présentation ou la publication de faux bilan et distribution de dividendes
fictifs.
C- LA CESSATION DES FONCTIONS DU GÉRANT
Elle peut intervenir de deux manières, soit par la révocation, soit par la démission.
Contrairement à la révocation ad nutum prévue pour les administrateurs des SA, les gérants
dans les SARL sont révocables par décisions des associés représentant plus de la moitié des
parts sociales. Toute clause contraire est réputée non écrite conformément à l’article 326 de
l’AU. Deux remarques se dégagent : il s’agit d’une disposition d’ordre public et une majorité
simple suffit à révoquer le gérant.
La révocation ne peut être décidée que pour des justes motifs qui constituent des actes contraires
à l’intérêt social (incapacité notoire du gérant, maladie grave du gérant et fautes de gestion).
Il est à noter que les gérants peuvent librement démissionner. Toutefois, si la démission est faite
sans juste motif, la société peut demander en justice réparation du préjudice subi conformément
aux dispositions de l’article 327 de l’AUDSC.
Page 29
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Les associés sont normalement convoqués aux AG par le gérant ou par le CAC le cas échéant.
Au sens de l’article 376 de l’AUDSC, les SARL tenues de désigner au moins un CAC si elles
remplissent à la clôture de l’exercice social deux des conditions suivantes :
- Total du bilan supérieur à 125.000.000 FCFA
- Chiffre d’affaires annuel supérieur à 250.000.0000 FCFA
- Effectif permanent supérieur à 50 personnes
Les associés doivent être convoqués 15 jours au moins avant la tenue de l’AG. La convocation
doit contenir l’ordre du jour et être délivrée soit par lettre au porteur avec récépissé, soit par
lettre recommandée avec accusé de réception.
Tous les associés sont égaux en matière de participation aux AG. Le gérant doit mettre à la
disposition des associés les états financiers de synthèse de l’exercice et le rapport de gestion
établi.
B- LA REPRÉSENTATION DES ASSOCIES
Avant d’aborder la question de la représentation, il convient de rappeler que l’article 334 de
l’AUDSC dispose que chaque associé a le droit de participer aux décisions et dispose d’un
nombre de voix égale à celui des parts sociales qu’il possède. Il s’agit du principe d’égalité qui
est d’ordre public.
Toutefois, il peut se faire représenter à moins que la société ne compte que deux associés et que
les statuts interdisent la représentation. Le mandat donné à un autre associé ou à un tiers ne vaut
que pour une seule assemblée ou pour plusieurs assemblées successives convoquées avec le
même ordre du jour au sens de l’article 335 de l’AU.
La SARL ne peut pas être dissoute en cas d’interdiction, faillite ou incapacité d’un associé
conformément aux dispositions de l’article 384 de l’AUDSC.
Page 31
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
devront être déposés dans un délai de 08 jours à compter de la réception des fonds soit chez un
notaire, soit dans une banque. Après présentation des bulletins de souscription, le notaire établit
un acte appelé déclaration notariée de souscription et de versement témoignant que le montant
de souscription déclaré correspond au montant sur les bulletins de souscription et que celui du
versement est conforme aux sommes déposées.
S’agissant des statuts, ils sont établis conformément aux dispositions de l’article 10 de
l’AUDSC.
En ce qui concerne le retrait, il faut savoir que les fonds sont indisponibles jusqu’à
l’immatriculation au RCCM de la société et qui doit intervenir dans un délai de 06 mois après
leur versement conformément à l’article 398 de l’AUDSC. Le retrait des fonds est effectué
selon les cas par le PDG, le DG ou l’administrateur général de la société.
B- LA CONSTITUTION AVEC APPORT EN NATURE OU STIPULATION
D’AVANTAGES PARTICULIERS
Deux caractéristiques se dégagent de cette constitution : l’intervention du Commissaire aux
apports et la tenue obligatoire d’une assemblée générale constitutive.
Sur le premier point, en vertu de l’article 400 de l’AUDSC, les apports en nature doivent être
évalués par un commissaire aux apports choisi à l’unanimité par les futurs actionnaires sur la
liste des CAC ou à défaut en cas de mésentente par le président de la juridiction compétente à
la demande des fondateurs de la société ou de l’un d’entre eux. Il devra déposer un rapport au
moins 03 jours avant la tenue de l’AG permettant ainsi aux souscripteurs d’en prendre
connaissance.
Sur le second point, l’AG sera convoquée par les fondateurs après l’établissement de la
déclaration notariée de souscription et de versement des fonds et ses décisions ne seront valables
que si les souscripteurs concernés possèdent au moins la moitié du capital social. A défaut du
seuil, ils disposent de 06 jours pour la convocation d’une autre AG. Le seuil exigé étant
maintenant de ¼ au moins des actions.
Il est à rappeler que la constitution de la SA s’achève par l’immatriculation au RCCM,
l’enregistrement auprès de l’administration fiscale et la publication d’un extrait des statuts dans
un journal d’annonces légales.
SECTION 2 : LE FONCTIONNEMENT DE LA SOCIÉTÉ ANONYME
Page 32
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Page 33
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Page 34
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Page 35
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Les AGS réunissent les titulaires d’actions d’une catégorie déterminée pour la défense de leurs
intérêts communs selon les articles 556 et 556 de l’AUDSC.
Afin qu’une AGS puisse valablement délibérer sur première convocation, les actionnaires
présents ou représentés doivent détenir au moins la moitié des actions de la société
conformément à l’article 556 de l’AUDSC. Pour que les délibérations soient valables sur
deuxième convocation, il quorum est réduit à un nombre d’actionnaires détenant le ¼ des
actions.
Si le quorum n’est pas toujours obtenu sur deuxième convocation, l’AGS doit être tenue dans
les 02 mois à compter de la date fixée pour la deuxième convocation. Le quorum est ainsi donc
fixé au quart des actionnaires présents ou représentés possédant au moins le quart des actions.
En ce qui concerne la majorité, l’AGS ne peut statuer qu’à la majorité des 2/3 des voix
exprimées conformément à l’article 557 de l’AUDSC.
PARAGRAPHE 3 : LES ORGANES DE CONTRÔLE : LE CAS DU CAC
La nomination d’un CAC et d’un suppléant est obligatoire dans chaque SA à moins que la
société ne fasse appel public à l’épargne auquel cas deux CAC et deux suppléants seront
nommés au regard de l’article 702 de l’AUDSC.
Les CAC sont investis d’une mission de surveillance des comptes par la vérification de la
régularité et de la sincérité des documents comptables de la société. À ce titre, ils jouissent d’un
pouvoir d’investigation permanent qui peut le cas échéant les amener à convoquer une AGO.
Dès lors, ils sont tenus de présenter un rapport annuel à l’AG et peuvent dans le même sens
présenter des rapports spéciaux destinés à éclairer les actionnaires.
Le CAC s’assure que l’égalité entre actionnaires est respectée, notamment que toutes les actions
d’une même catégorie bénéficient des mêmes droits selon l’article 714 AUDSC.
Le CAC doit signaler à la prochaine AG les irrégularités et inexactitudes relevées par lui au
cours de l’accomplissement de sa mission ; il révèle au Ministère public les faits délictueux
dont il a eu connaissance dans l’exercice de sa mission conformément à l’article 716 AUDSC.
Ils sont civilement responsables des fautes commises dans l’exercice de leurs fonctions d’une
part et des infractions liées au contrôle de gestion des SA.
Le nouvel AUDSCGIE crée la Société par Actions Simplifiées (S.A.S) (articles 853-1 à 853-
23), sur le modèle de la S.A.S existant actuellement en droit français.
Page 36
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
La société par actions simplifiées fait donc son entrée dans le droit OHADA. L'intérêt de cette
forme sociétaire n'est plus à démontrer par la souplesse qu'elle offre aux actionnaires pouvant
notamment dissocier l'organisation du pouvoir de la société du contrôle de son capital.
Au sens des dispositions de l’article 853-1 de l’AUDSCGIE, la société par actions simplifiées
est une société instituée par un ou plusieurs associés dont les statuts prévoient librement son
organisation et son fonctionnement et dans laquelle les associés ne sont responsables des
dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports et leurs droits représentés par des
actions.
Elle présente d'indéniables avantages à la fois pour les petits et moyens entrepreneurs souhaitant
se doter d'un statut juridique peu contraignant et pour les entreprises qui cherchent à organiser
leur coopération sans engager leur responsabilité indéfinie et solidaire ou encore pour les
groupes de sociétés, s'agissant de leurs différentes filiales.
Il convient de nous atteler ici sur ses règles de constitution (section 1), de fonctionnement
(section 2) et de dissolution (section3).
Page 37
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Selon l’article 852-11, chaque action donne droit à une voix au moins.
Les statuts de la S.A.S prévoient librement l’organisation, la direction et le fonctionnement de
la société, avec notamment, la possibilité de nommer des directeurs généraux, des directeurs
généraux adjoints, ou de mettre en place un organe collégial de direction ou de surveillance
(type comité exécutif ou comité de surveillance) dont ils définissent les pouvoirs et le
fonctionnement.
Il est à rappeler que le président peut engager sa responsabilité civile et pénale dans l’exercice
de ses fonctions au même titre que les autres dirigeants des sociétés commerciales.
S’agissant du contrôle de la SAS, l’AUDSCGIE en son article 853-13 prévoit que les associés
des SAS sont tenus de désigner au moins un CAC si elles remplissent à la clôture de l’exercice
social deux des conditions suivantes :
- Total du bilan supérieur à 125.000.000 FCFA ;
- Chiffre d’affaires annuel supérieur à 250.000.0000 FCFA ;
- Effectif permanent supérieur à 50 personnes.
En ce qui concerne les opérations de cession des actions ou des valeurs mobilières des SAS,
elles ne peuvent être adoptées ou modifiées qu’à l’unanimité des associés conformément à
l’article 853-22 de l’AUDSCGIE.
Les S.A existantes qui le souhaitent pourront être transformées en S.A.S par un vote à
l’unanimité des actionnaires.
Cette liberté va permettre de mettre en place des modalités de gouvernance adaptées aux
différents profils des investisseurs dans le cadre d’opérations de capital investissement, mais
aussi dans le cadre de joint-ventures impliquant un partenaire local et un partenaire étranger.
Page 38
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
2.Quelle est la distinction entre société commerciale, société de fait et société en participation
et société civile ?
3. Quelles sont les modalités de constitution d’une société commerciale ?
4. Quelles sont les modalités de transformation d’une société commerciale ?
5. Quelles sont les causes de dissolution de la société commerciale ?
6. Le mineur peut- il être associé ? (BTS 2001)
7. Quelle est la distinction entre la fusion de société, la scission et l’apport partiel d’actif ?
8.Qu’entend-on par groupe de société, participation dans le capital d’une autre société, société
mère et filiale ?
9. Quelle est la durée maximale de vie d’une société commerciale ?
10. Quelle est la distinction entre l’alerte et l’expertise de gestion ?
11. Quels sont les droits et obligations des associés d’une société commerciale ?
12.Quel est le sort des engagements pris pour le compte d’une société en formation par ses
fondateurs ?
13. Comment la constitution d’une société est-elle portée à la connaissance du public ?
14.La constitution d’une société permet-elle toujours de limiter la responsabilité financière des
associés ? Motivez et détaillez votre réponse.
15.Le régime juridique des engagements pris avant l’immatriculation de la société
commerciale.
16. Quel est le contenu des statuts d’une société commerciale ?
17. Typologie et rôle des assemblées générales dans une société commerciale.
18. Le commissariat aux comptes dans les sociétés à risque limité ?
19.L’action en responsabilité civile contre les dirigeants sociaux comprend : l’action
individuelle et l’action sociale. Comparez les deux types.
20. Quels sont les pouvoirs d’un gérant d’une société commerciale ?
21. Le contrôle de la société commerciale.
22. Comparez les sociétés commerciales.
23. Les conséquences de la personnalité juridique des sociétés commerciales.
Page 39
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Page 40
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Au terme d’un acte reçu par notaire, Mme MANGA notaire au siège de la Cour d’Appel de
Douala, il a été constitué le 27 novembre 2007 pour une durée de 99 ans sous le dénominateur
« SUPER LAIT » une société à responsabilité limitée au capital de 10.000.000 FCFA, ayant
pour objet le commerce des produits laitiers. M. ONDOUA a été nommé gérant de la société
pour une durée indéterminée. Le dépôt dudit acte a été effectué au greffe du Tribunal de
Première Instance de Douala.
Plus tard, les époux MANGA dans la ville voisine dans la ville voisine, veulent créer une société
commerciale. Mais ils hésitent sur la forme individuelle et la forme sociétaire.
Questions :
1.Comment la constitution d’une société commerciale est-elle portée à la connaissance du tiers
?
2. Quelles sont les caractéristiques qui confèrent la qualité de commerçant ?
3. Qu’est-ce que chacun peut apporter à la future société ?
4. Les époux MANGA peuvent être associés d’une en nom collectif ?
5. Présenter les avantages et les inconvénients de la forme individuelle.
Cas pratique 3 (BTS 2003)
Monsieur ONDOUA veut constituer une société commerciale. Il hésite entre la société en nom
collectif et société anonyme. Il vient solliciter vos conseils sur certains points qui le freinent
dans ses investigations :
1. Le nombre minimum de partenaires dans ces deux types de société.
2. Les exigences relatives au montant du capital dans les deux types de sociétés
3. La possibilité de faire participer son conjoint à la société
4.Les titres pouvant être mis par ces sociétés en contreparties des rapports et leurs
caractéristiques essentielles.
5.Son enfant de 12 ans souhaite « voler de ses propres ailes » le législateur OHADA a-t-il
modifié les conditions d’exercice de l’activité commerciale par un mineur ?
Cas pratique 4
M.TEJE exploite un magasin de pièces détachées d’automobile à Douala. Après avoir rempli
les obligations administratives, il passe d’importantes commandes de pièces détachées à crédit
à la CAMI- TOYOTA le 25 janvier 2008. La dernière traite devant être payée le 28 février
2012. Le 30 janvier 2015, il est traduit en justice par CAMI TOYOTA pour non-paiement de
ses dettes. Il commet d’office Me MBOCK avocat au barreau du Cameroun pour le défendre
dans cette affaire.
Suite aux difficultés financières, M. TEJE décide de ne plus évoluer seul et crée avec trois amis
une société commerciale où il fait comme apport son fonds de commerce. Les statuts de cette
société prévoient qu’elle est caractérisée par l’intuitu personae et que la responsabilité des
associés quant au passif sera proportionnelle au montant de leurs apports.
Questions
4-Quelle est la nature de l’apport du sieur TEJE dans la nouvelle société ? 2pts
5-Quelle est la forme juridique de la nouvelle société crée par M. TEJE ? 2pts
6- M.TEJE et ses amis en tant qu’associés de la nouvelle société sont-ils commerçants ? 1pt
Cas pratique 5 (BTS 2015)
M. KIRIKOU et Mme KARABA son épouse décident de constituer une société commerciale
dont l’objet est le commerce général. Ils disposent ensemble d’une somme de 800.000 FCFA.
Page 41
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
Après des investigations l’on s’aperçoit que M. KIRIKOU souhaite en réalité, au travers de
cette structure, favoriser la vente d’enfants.
1) Quelle forme de société de personne pouvez-vous leur conseillé avec les fonds dont ils
disposent ?
2) Que pensez-vous du véritable objet de cette structure ? Et quelle peut en être la sanction ?
Cas pratique 6
M. SIMO a l’intention de créer avec son fils TADIE âgé de 18 ans une société commerciale.
La valeur totale de leurs apports est de 4.000.000 FRS CFA. Ils vous présentent ces données et
veulent savoir :
1) Quel(s) type(s) de société(s) peuvent-ils valablement constituer, pourquoi ?
2) Quel(s) type(s) de société(s) est (sont) juridiquement exclu (s) de leur choix ? Pourquoi ?
Cas pratique 7
La société ARNO a livré des fournitures de bureau à la SNC le SAHEL pour un montant de
875.000 FCFA. Le terme convenu pour le paiement est dépassé depuis deux mois. Elle décide
alors d’engager des poursuites contre Mme MBALLA qui est associé à la SNC. Cette dernière
qui ne comprend pourquoi elle serait poursuivie alors qu’elle n’a contracté aucune dette, veut
savoir :
1) Si cette poursuite est valable et régulière
2) Si elle ne dispose d’aucun moyen de recours.
Cas pratique 8
Trois amis fraîchement sortis de l’ISTAMA nantis de leur BTS viennent vous consulter sur les
points suivants :
1)Comment doivent-ils procéder pour faire ensemble le commerce sans acquérir la qualité de
commerçant ?
2)Peuvent-ils apporter à leur activité future des biens immeubles sans pour autant perdre la
propriété de ces biens ? Si oui comment ?
3) Peuvent-ils « faire leur affaire » sans être inscrits au registre de commerce ?
4)Peuvent-ils gérer « leur affaire» qui aura un capital de 15.000.000 FCFA sans la présence
d’un contrôleur appelé Commissaire aux comptes ?
5)Si l’activité par laquelle ils se sont mis ensemble disparaît, peuvent-ils quand même continuer
à « faire leur affaire » ?
Cas pratique 9
Des amis ont décidé de créer une société spécialisée dans l’achat et la vente du matériel
informatique. La forme adoptée est SARL et le capital de la société est fixé à 15.000.000 FCFA.
Après la signature des statuts de la société le 24 Avril 2005, les premières parts ont été libérées
dès le lendemain et les choses sont allées très vite que le 05 mai 2005, tous les associés avaient
délibéré leurs parts. Au fur et à mesure de leur délibération, M. KUM l’un des fondateurs de
cette société, déposait les fonds recueillis dans un compte ouvert dans une banque de la place
au nom de la société. Malheureusement, à la date du 03 août 2005, la société n’est pas toujours
immatriculée. Pourtant certaines dépenses doivent être effectuées pour le compte de la société.
1)M.KUM vient vous consulter pour savoir s’il peut opérer un retrait de fonds dans ce compte
pour effectuer les dépenses de la société.
Page 42
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
2)M.MBOLLO quant à lui regrette même déjà d’avoir souscrit au capital d’autant plus qu’un
investissement intéressant se présente à lui maintenant. Il vient vous consulter pour savoir s’il
peut retirer ses fonds pour saisir cette occasion.
3) Cette société est-elle tenue d’avoir un commissaire aux comptes ?
Cas pratique 10
Les apports que doivent effectuer les trois futurs associés d’une société qui est en train d’être
constituée se présentent comme suit :
-Mbarga : une somme d’argent de 8 millions
-Ndingue : un fonds de commerce d’une valeur de 6 millions
-Assen : un savoir-faire dans le domaine de la fabrication du vin, évalué à 3 millions
Quel est le montant du capital social de cette société ?
Cas pratique 11
M. DOUNKING et EDJISNA ont l’intention de constituer une société en nom collectif
dénommée « Vogue ». Ils ont réussi à convaincre Mme LOUBE riche héritière, de s’associer à
eux, et de réaliser un apport en numéraire d’une valeur de 50 millions. Deux ans après
l’immatriculation de la société, celle-ci se rend compte qu’elle a été trompée par ses deux
associés qui n’ont aucune expérience dans la création vestimentaire comme ils le prétendaient,
et qui constitue du reste, leurs seuls apports.
Elle voudrait savoir :
1-Si le projet de constitution de cette société aurait pu être réalisé si celle-ci consistait en une
société anonyme ? Pourquoi ?
2-Si elle peut intenter en justice une action en annulation de la société, si oui, pour quel motif
et dans quel délai ? Si la société avait été constituée sous la forme d’une société à responsabilité
limitée quelle serait votre réponse ?
3-Les associés de Mme LOUBE peuvent-ils à cet effet trouver une parade contre l’éventualité
de l’annulation ?
4-La banque commerciale de Douala qui a accordé à la société « Vogue » un crédit de 6 millions
appréhende l’annulation envisagée ; elle craint en effet que celle-ci ne lui soit opposée. Ces
appréhensions sont-elles justifiées ?
Cas pratique 12
EKOSSO et BAKO et NDAME sont associés dans une société dont les statuts précisent que
tous associés sont indéfiniment et solidairement responsables du passif social. Deux ans après
la création de la société, Ousmane décède dans un accident de la circulation et laisse une fille,
Awa, âgée de 18 ans.
1-Quel est le type de société créée par ces trois associés ?
2-Quel sera la conséquence du décès de NDAME, les statuts n’ayant rien prévu à cet effet ? La
société étant prospère les survivants ayant l’intention de continuer l’exploitation sous une forme
sociale dans laquelle ils continueront à répondre du passif social sur leurs patrimoines
respectifs, quels conseils pouvez-vous leur donner ?
Cas pratique 13
Deux amis, SAKO et NGUEFACK ont l’intention de constituer une société anonyme.
Ils voulaient à cet effet savoir :
1. 1-S’ils peuvent constituer une société avec conseil d’administration ?
Page 43
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.
DROIT DES SOCIETES COMMERCIALES
2. Quelle est l’importance d’un commissaire aux comptes, et s’il devrait absolument y en
avoir un au sein de la société, même s’ils entendaient constituer une S.A.R.L ?
3. Si enfin le décès de l’un d’eux pendant la vie sociale pourrait avoir conséquence la
dissolution de la société ?
Page 44
KOUNDE EBENE Princesse, Docteure/Ph.D. en droit Privé_ ebenedechrist@gmail.com.